
au centre de l’exploration allergolo-
gique. Néanmoins, ils ne sont pas inter-
prétables si la peau ne réagit pas aux té-
moins positifs (histamine et/ou codéi-
ne), le plus souvent en raison d’un traite-
ment antérieur par les antihistaminiques
H1, qu’il faudra avoir arrêté une semaine
avant la séance des tests cutanés. Le der-
mographisme interdit également toute
interprétation des prick-tests. De plus,
les tests cutanés ne sont pas réalisables
(ou difficilement) au cours de l’eczéma
étendu sévère, difficilement en peau en-
core saine…
Dans toutes ces situations, la réalisation
d’un test multi-allergénique de dépistage
(comme le Phadiatop
®
et les examens
analogues) ou, mieux, quelques dosages
d’IgE sont licites et même nécessaires.
En pratique, rappelons qu’un test cutané
est positif lorsque le diamètre de la papu-
le (induration) est au moins égal à 3 mm.
La recherche d’une hyperéosinophilie
sanguine ou d’une élévation des IgE sé-
riques totales est inutile car ces anoma-
lies sont inconstantes.
ASTHME, ALLERGIE
ET ANAPHYLAXIE
L’étude des rapports entre l’asthme et
l’allergie est importante à considérer
dans le cadre de l’anaphylaxie. Même si
ter chez l’enfant dépend des habitudes
de chaque allergologue, mais aussi de la
région où habite le patient, des données
de l’interrogatoire (nature des allergènes
au domicile) et de l’âge de l’enfant, qui
confère des particularités étiologiques :
chez l’enfant de moins de trois ans, la
batterie d’allergènes à tester comporte
les acariens, les animaux (chat, chien),
les pollens de graminées et certains aller-
gènes alimentaires (lait de vache, œuf de
poule, arachide, soja, poisson, noisette)
qui sont (en principe) plus souvent en
cause dans cette tranche d’âge ;
après l’âge de trois ans, la batterie à
tester est un peu différente : on enlève
(en principe) les aliments
(1)
et on teste
la plupart des pneumallergènes usuels :
acariens, animaux (chat, chien), pollens
(arbres, graminées, herbacées comme
ambroisie et armoise), moisissures les
plus fréquentes (Aspergillus, Alternaria,
Cladosporium) ;
les autres allergènes sont testés en
fonction de l’interrogatoire (rechercher
la présence d’autres animaux de compa-
gnie au domicile)
(2)
et des particularités
botaniques régionales
(3)
.
Attention : la positivité d’un prick-test tra-
duit presque toujours une « sensibilisation
biologique » et non une « allergie alimentai-
re vraie ». La seule positivité d’un prick-test
n’implique jamais une éviction alimentaire.
Les prick-tests sont, avec l’interrogatoire,
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Médecine
& enfance
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