Typiquement en étendant le doigt il se produit un ressaut débloquant brutalement l'extension. Le diagnostic
est alors évident. La gêne est plus importante le matin.
A un stade ultérieur il faut parfois s'aider de l'autre main pour allonger complètement le doigt et le passage
est alors souvent très douloureux.
Le doigt peut parfois rester complètement bloqué en flexion.
Lorsque le phénomène est ancien et évolué, il peut déjà s'accompagner d'une raideur articulaire qui ne
rétrocédera pas avec le seul traitement du doigt à ressaut mais pourrait justifier d'un traitement spécifique.
Dans les formes anciennes les tendons sont parfois abîmés et peuvent nécessiter un geste de réparation.
Il peut concerner un ou plusieurs doigts dont le pouce, l'affection pouvant être, dans le temps, bilatérale et
symétrique. Plusieurs doigts ne sont pas forcément atteints au même moment.
Les examens complémentaires sont-ils nécessaires ?
Non, le diagnostic repose essentiellement sur la clinique et les examens complémentaires sont
habituellement inutiles.
Quel est le traitement du doigt à ressaut ?
Plusieurs traitements sont possibles :
• Le repos : pour les cas bénins et lorsque cela est possible, la mise au repos du doigt peut suffire à faire
disparaître les symptômes. Le repos consiste a éviter les travaux manuels et répétitifs.
• L'infiltration : elle consiste à injecter localement un produit corticoïde. Il s'agit d'un médicament
anti-inflammatoire dont l'effet est d'atténuer l'inflammation locale, et donc de faire dégonfler l'épaississement
tendineux. L'infiltration est douloureuse environ 48 heures et l'effet de l'infiltration est retardé de quelques
jours. Deux infiltrations à quinze jours d'intervalle sont souvent nécessaires.
• La chirurgie : le recours à la chirurgie peut être proposé en première ou deuxième intention. L'intervention
est réalisée sous anesthésie locale ou loco-régionale lors d'une courte hospitalisation ambulatoire, c'est à
dire que le patient ne dort pas à l'hôpital. L'intervention consiste à libérer le tendon.
En pratiquant une courte incision de quelques centimètres à proximité du pli de flexion en regard de la gaine,
on ouvre partiellement la poulie afin de faciliter de passage du tendon. Le geste est rapide (quelques
minutes) et l'effet immédiat et définitif.
Quelle est l'évolution habituelle ?
Après l'intervention il n'y a ni attelle ni rééducation et un simple pansement est conservé quelques jours. La
cicatrisation est complète en quinze jours. Dès la levée de l'anesthésie le blocage a disparu.
Il est conseillé de mobiliser activement le doigt opéré. Cette mobilisation doit être progressive, entreprise le
jour même de l'opération pour récupérer au plus tôt toute la flexion et surtout toute l'extension du doigt. Si
l'on hésite à retendre complètement le doigt, il y a un risque d'enraidissement secondaire rapide de
l'articulation.
Une difficulté à étendre le doigt est possible et peut persister pendant plusieurs semaines. Elle est plus