SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SOMMAIRE • Mot de la présidente de la SMPV • Membres du Bureau de la SMPV • Comités • Programme Scientifique • Session 1 • Session 2 • Session 3 • Session 4 • Communications libres • Communications affichées • Sponsoring • Agenda - Date de l’Assemblée Générale de la SMPV - Date de la prochaine réunion scientifique de la SMPV -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------2 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- MOT DE LA PRÉSIDENTE La sécurité et la qualité représentent les principes fondamentaux des soins. Leur amélioration implique une approche globale portant sur toutes les étapes de la prise en charge du patient. La pratique de la pharmacovigilance en constitue un maillon incontournable. La Pharmacovigilance conventionnelle a 40 ans d’existence au niveau international et 20 ans au Maroc. Mais depuis sa naissance, l’objectif et la méthodologie de cette discipline n’ont cessé d’évoluer et de s’épanouir et l’Effet Indésirable n’est plus considéré comme lié au médicament seul mais souvent, il est lié à sa mauvaise utilisation. La sécurité du patient en est devenue la priorité principale de la Pharmacovigilance. Le thème que nous traitons aujourd’hui «Usage et mésusage des médicaments» n’a pas été choisi au hasard par le comité scientifique de la Société Marocaine de Pharmacovigilance (SMPV). A l’issue de cette journée nationale, la SMPV tient à délivrer un message qui lui paraît essentiel en matière de santé publique : la sécurité du patient doit constituer une priorité de tous les acteurs de santé. La pharmacovigilance en est le pivot principal. A cette fin, la pharmacovigilance doit évoluer dans un cadre législatif bien structuré et avant-gardiste définissant le rôle et les attributions de chaque acteur du système de santé : professionnels de santé, industries pharmaceutiques, autorités sanitaires (Centre National de Pharmacovigilance, Direction de la Pharmacie et du Médicament, Direction des Hôpitaux,….etc.) et experts dans le domaine. Notre société savante n’est certainement pas là pour défendre des intérêts administratifs, corporatistes ou individuels. Depuis sa création en 2003, elle a offert un lieu de discussion et de concertation pour améliorer la place stratégique de la pharmacovigilance avec un seul objectif commun : la sécurité du patient lors de l’utilisation des médicaments. Je tiens en cette occasion à remercier le Ministère de la Santé d’avoir parrainé cette manifestation et à exprimer ma gratitude à madame la ministre d’avoir bien voulu accepter d’inaugurer cette journée. Je tiens également à féliciter chaleureusement tous les membres de la SMPV particulièrement le comité d’organisation et le comité scientifique pour le travail accompli. Mes sincères remerciements vont à toutes les personnes, institutions et industries pharmaceutiques qui ont soutenu moralement ou financièrement la tenue de cette réunion. Je souhaite enfin que cette jeune société savante, en raison de sa particularité d’agir de façon horizontale, puisse devenir un pont de liaison entre tous les acteurs de la santé et entre toutes les sociétés savantes préoccupées par l’usage rationnel des médicaments et par la sécurité du patient. Pr. Rachida Soulaymani-Bencheikh -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------3 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- MEMBRES DU BUREAU DE LA SMPV Président : Pr Rachida Soulaymani-Bencheikh Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc Premier Vice Président : Pr Maâti Nejmi Institut National d’Oncologie Deuxième Vice Président Dr Raja Benkirane Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc Secrétaire Général : Dr Amina Tebaa Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc Secrétaire Général Adjoint : Mr Abdelmajid Belaiche Laboratoires Promopharm Trésorier : Dr Taoufik Agoumi Groupe Sanofi-Aventis Trésorier Adjoint : Dr Rajae Benjelloun Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc Assesseurs : - Pr Idriss Alaoui Professeur en Médecine (Anesthésie- Réanimation) - Dr Ghita Benabdallah Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc - Dr Moustapha Benmimoun Laboratoires Pfizer - Dr Samira Serragui Faculté de Médecine et de Pharmacie- Rabat -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------4 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- COMITÉS Comité d’Organisation • Pr R. SOULAYMANI-BENCHEIKH (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) • Dr A. TEBAA (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) • Mr L. OUAMMI (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) • Mr A. BELAICHE (Promopharm) • Dr A. DERRAJI (Pharmacien d’Officine, Mohammedia) • Dr N. DAOUDI (Sanofi-Aventis) • Dr H. STAMBOLI (Lilly) • Dr O. MOTII (Cooper) • Dr S. SAYAGH (Roche) Comité Scientifique • Pr M. NEJMI (Oncologie- Rabat) • Pr M. HASSAR (Institut Pasteur) • Dr S. SKALLI (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) • Dr Z. ARSALANE (Pfizer) • Dr R. BENKIRANE (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) • Pr Y. CHERRAH (Laboratoire National de Contrôle des Médicaments) • Dr M. BENMIMOUN (Pfizer) • Dr N. ADIB (Maghreb Médical Concept) • Dr M. AZAMI EL IDRISSI (Pfizer) -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------5 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- PROGRAMME 08h00 : Accueil des participants 08h30 : Séance d’ouverture présidée par Madame la Ministre de la Santé SESSION 1 : PHARMACOVIGILANCE ET SECURITE DU PATIENT Présidents : Pr. R Abouqual & Dr. CE Khassouani Rapporteurs : Dr. I Talibi & Dr. R Ouled Errkhis Conférence plénière ״partagée ״: 09h15-09h30 : 1ère partie : Sécurité du Patient : Concept et état d’avancement Dr. A SAHEL (Direction des Hôpitaux, Rabat) 09h30-09h45 : 2ème partie : Pharmacovigilance et sécurité du patient au Maroc Pr. R SOULAYMANI-BENCHEIKH (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) Communications : 09h55-10h10 : Iatrogénie sur ordonnance : responsabilités prescripteur/dispensateur et pharmacovigilance Pr. Y BENSOUDA (Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat) 10h15-10h25 : L’intoxication par la vitamine D chez le nourrisson Dr. A BABAKHOUYA (CHU Hassan II, Fès) 10h30-10h40 : Bilan des pathologies iatrogènes recensées en unité de réanimation néonatale sur une période de 12 mois Dr. A ZAKARIA (Hôpital d’Enfants Rabat) 10h45-10h55 : Détection des erreurs médicamenteuses dans le système Marocain de Pharmacovigilance Dr. L ALJ (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) 11h00-11h30 : Pause Café & Séance Posters -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------6 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SESSION 2 : EFFETS INDESIRABLES ET USAGE RATIONNEL DES MEDICAMENTS Présidents Rapporteur : Pr. S Motaouakkil & Pr. Z Tazi Mezalek : Dr. N Smiress Conférence plénière : 11h30-12h00 : La thrombopénie induite par l’héparine : un paradoxe clinico-biologique complexe pour une prise en charge multidisciplinaire Pr. I ELALAMY (Service d'Hématologie Biologique, Hôpital Tenon, Paris) Communications : 12h10-12h20 : Accidents des anticoagulants Dr. S DERFOUFI (Hôpital des Spécialités, Rabat) 12h25-12h35 : Cholécystite néonatale suite à l’administration de ceftriaxone (à propos d’une observation) Dr. S ABOURAZZAK (CHU Hassan II, Fès) 12h40-12h50 : Le syndrome de Lyell aux beta-lactamines Pr. S SIAH (Hôpital Militaire d'Instruction Mohamed V, Rabat) 13h00-14h00 Pause Déjeuner SESSION 3 : CONTREFAÇON ET CIRCUITS INFORMELS DES MEDICAMENTS Présidents Rapporteur : Dr. C Mrani & Dr M Harcha : Dr. A Derraji Conférence plénière : 14h00-14h30 : La contrefaçon, l’Espoir n’est pas une Méthode, Problématique à l’échelle locale et globale Mr. DAVID R COOPER (Directeur de Sécurité, EMEA, Pfizer inc, New York) Communications : 14h40-14h50 : Le secteur Informel du Médicament au Maroc Dr A FENNICH (Président de la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc) 14h55-15h05 : La contre façon des médicaments une inquiétude mondiale cas des spécialités pharmaceutiques Dr. R ES SEMMAR (Ex Pharmacien Directeur du LNCM) 15h10-15h20 : Contre bande des médicaments à Oujda Dr. Z SEDKI (Centre de Transfusion Sanguine, Oujda) 15h25-15h45 : Pause Café & Séance Posters -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------7 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SESSION 4 : CADRE LÉGAL ET RÉGLEMENTAIRE DE LA PHARMACOVIGILANCE AU MAROC Présidents Rapporteur : Mme. Kh Meshak & Mr. M Zdmari : Dr. M Benmimoun Conférences plénière “partagée” : 15h50-16h05 : 1ère partie : Pharmacovigilance Bilan et Perspectives Mr. M DRISSAT (Service de la législation et de la réglementation sanitaire, Ministère de la Santé) 16h05-16h20 : ème 2 partie : Recommandations de la Réunion Nationale des 3 & 4 Juillet 2006 Dr. S SKALLI (Centre Anti Poison & de Pharmacovigilance du Maroc) Communications : 16h30-16h40 : Utilité d’un Centre Régional de Pharmacovigilance. Etude pilote à propos de Tanger de 2003-2006 Dr. Ch MERROUCH (Institut Pasteur du Maroc, Tanger) 16h45-16h55 : Rapport périodique actualisé de pharmacovigilance : PSUR Dr. Kh KHEIREDDINE (Pharmacienne, Free Lance) Communications libres : 17h00-17h10 : Les génériques & bioéquivalence Dr. K EL ATTAOUI (Directeur Général des Laboratoires Tecnimede Maroc) 17h15-17h25 : Ulcère de l’œsophage et la prise de Bromure de Pinaverium Dr. S AHID (Laboratoire National de Contrôle du Médicament, Rabat) 17h30 Clôture -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------8 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SESSION 1 : PHARMACOVIGILANCE ET SECURITE DU PATIENT -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------9 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Conférence plénière ״partagée ״: 1ère partie SÉCURITÉ DU PATIENT : CONCEPT ET ÉTAT D’AVANCEMENT Sahel A Direction des Hôpitaux, Rabat Bien que les interventions de santé soient conçues au bénéfice du patient, il existe toujours un risque que des événements indésirables (EI) se produisent lors de la fourniture de soins. Un événement indésirable est défini comme « un tort ou une «lésion» qui se produisent pendant le traitement de la maladie et qui est la conséquence directe des actes du personnel plutôt qu’un effet de la maladie ellemême». C’est dans ce sens que l’OMS a appelé les pays membres à prêter une attention toute particulière à ce problème de sécurité de patients en établissant un système d’amélioration de la sécurité des patients. Se joignant à ce mouvement international, le Maroc est en train de mettre en place un certain nombre d’action pour la détection précoce, la déclaration et la prévention de ces risques dont la pharmaco et l’hemovigilance. Par ailleurs, une étude est en train d’être menée par le ministère de la santé pour estimer la prévalence des incidents critiques liés aux soins dans les hôpitaux marocains. Ses résultats serviront d’arguments pour sensibiliser les professionnels de santé sur la problématique de la sécurité des patients et les faire adhérer aux actions de prévention notamment un système de notification et de déclaration des EI et l’élaboration aux protocoles et procédures de service visant à prévenir les mauvaises pratiques et les erreurs médicales. Enfin, une stratégie de lutte contre les infections nosocomiales est en train d’être élaborée par le MS et une réflexion sur la sécurité des injections de même que des actions pour des soins chirurgicaux sécurisés sont également engagées pour la prévention des accidents. Mais quelle que soit la stratégie adoptée pour la sécurité des patients, sa réussite est tributaire de l’existence d’un milieu ouvert à la divulgation, résolu à évoluer et capable d’apprendre de ses erreurs. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------10 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Conférence plénière ״partagée ״2ème partie PHARMACOVIGILANCE ET SECURITE DU PATIENT AU MAROC Soulaymani-Bencheikh R Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc Le concept de la sécurité du patient est devenu une des principales priorités des systèmes de santé depuis la publication du rapport alarmant de l’Institute of Medicine aux Etats Unis: To err is human : building a safer health system, estimant le nombre des décès par an aux USA liés aux erreurs médicales entre 44 000 à 98 000 dont 7000 imputables aux erreurs médicamenteuses. A la lumière de ces résultats et de nombreuses études réalisées sur les événements indésirables liés aux médicaments, la 55ème assemblée mondiale de la santé en 2002, dans sa résolution concernant la sécurité des patients presse les états membres de se pencher sur la question de la sécurité des patients. L’utilisation sécuritaire du médicament est l’un des principaux domaines de la sécurité des patients dans la mesure où les erreurs médicamenteuses constituent la cause la plus fréquente d’évènements indésirables évitables. La Harvard Medical Practice study réalisée en 1991 aux USA, a été la première étude à grande échelle effectuée sur l’incidence des événements indésirables survenant en milieu hospitalier : l’analyse de 30 195 dossiers hospitaliers a révélé que 3.7 % des patients avaient été victimes d’un événement indésirable, dont 58% étaient jugés évitables. Les événements indésirables médicamenteux ont constitué les événements non opératoires les plus communs soit 19% de l’ensemble des événements indésirables. Au début de sa création, le champ d’application de la pharmacovigilance était limité à la surveillance des effets indésirables des médicaments survenus dans les conditions normales d’utilisation, après leur mise sur le marché. Actuellement, la pharmacovigilance est devenue le pivot autour duquel se développe le concept de l’utilisation rationnelle du médicament. De ce fait la pharmacovigilance est actuellement impliquée dans tous les domaines pouvant contribuer à rationaliser l’utilisation des médicaments et autres produits de santé et à limiter leur utilisation inappropriée. Son champ d’action s’intéresse à la surveillance des effets indésirables des médicaments après la mise sur le marché mais aussi au cours des essais cliniques, à la surveillance des effets indésirables des médicaments dans les conditions normales d’utilisation mais aussi en cas d’intoxication, toxicomanie, pharmacodépendance, sevrage, absence d’efficacité, erreur médicamenteuse, échec thérapeutique, résistance, contre façon mauvaise qualité du produit ou mauvaise information et enfin à la surveillance des effets indésirables de tous les produits de santé. Ainsi, le nouveau challenge assigné aux centres de pharmacovigilance est de collecter les incidents en rapport avec les erreurs médicamenteuses. Dans ce sens, en Janvier 2007, un projet pilote lancé par le Centre International OMS de Pharmacovigilance en collaboration avec la World Alliance for Patient Safety a été initié afin de détecter et prévenir les erreurs médicamenteuses. Le Centre Marocain de pharmacovigilance a été désigné comme centre coordonnateur de ce projet. Les résultats attendus de ce projet sont de délivrer au réseau international des centres de pharmacovigilance un kit de formation définissant les capacités d’un centre de pharmacovigilance à détecter les erreurs médicamenteuses, à analyser les informations en se basant sur la taxonomie du concept de la sécurité du patient, et à rechercher la cause profonde des erreurs médicamenteuses en vue de définir les stratégies de prévention. Les résultats des enquêtes et des études réalisées seront présentés. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------11 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- IATROGENIE SUR ORDONNANCE : RESPONSABILITES PRESCRIPTEUR / DISPENSATEUR ET PHARMACOVIGILANCE Bensouda Y, Msallak H Laboratoire de Pharmacie Galénique et Pharmacotechnie Industrielle - Faculté de Médecine et de Pharmacie, Rabat La iatrogénie médicamenteuse est un sérieux problème de santé publique, tant par ces répercussions en terme de morbi-mortalité que par son coût. Actuellement, il n’est pas possible de se faire une idée précise sur la fréquence de ce phénomène ni sur ses étiologies. L’analyse de 1500 prescriptions médicamenteuses collectées auprès des officines à l’aide d’un formulaire pré établi dans ce but, nous a permis de mettre le point sur les origines apparentes de la iatrogénie médicamenteuse. Matériel : Formulaire, Bases de données pour le traitement des formulaires, Pharmacie d’officine, Méthodes : Nous avons procédé au recueil des prescriptions médicamenteuses au niveau officinal. Les formulaires ont été complétés sur les lieux de dispensation en ville pour tout patient venant à la pharmacie avec une ordonnance en évitant tout critère de sélection. Nous avons analysé le contenu des prescriptions médicamenteuses sur le plan réglementaire mais aussi selon leur contexte physiopathologique et médicamenteux. Pour mieux apprécier les résultats, les données ont été saisies sur Excel et sur Access. Résultat et analyse : 23 % des ordonnances étaient non-conformes sur leur plan réglementaire, avec comme paramètres majeurs la non figuration de l’identité du médecin et celle du malade sur l’ordonnance. 43 % des ordonnances étaient non-conformes sur le plan pharmacologique, avec comme interférences majeures notées le non respect de la posologie ou d’une précaution d’emploi. 8 % des interférences observées étaient des contre-indications. 58 % des ordonnances non conformes étaient prescrites pour des femmes. 10.2 % des ordonnances non-conformes, l’étaient à cause d’interférence avec un médicament pris en automédication. 68 % des familles thérapeutiques ayant présentées des interférences pharmacologiques selon notre série étaient des anti-inflammatoires non stéroïdiens, des antibiotiques et des neuroleptiques. Discussion : Cette étude nous a montré que la iatrogénie médicamenteuse sur ordonnance, entrainant un mésusage du médicament, peut être évitable pour la majorité des cas par prise de certaines mesures simples : • La formation continue des professionnels de la santé, • La valorisation de l’acte pharmaceutique, • L’établissement d’une opinion pharmaceutique pour toute dispensation, • Et enfin l’enregistrement de ces opinions pharmaceutiques pour constituer un dossier pharmaco thérapeutique permettant le suivi des malades. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------12 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L’INTOXICATION PAR LA VITAMINE D CHEZ LE NOURRISSON Babakhouya A, Hajjaj S, Guerberlmous F, El Arqam L, Chawki S, Atmani S, Bouharrou A, Hida M Service de Pédiatrie CHU Hassan II - Fès Introduction : L’intoxication par la vitamine D chez le nourrisson reste rare mais ses complications peuvent être dramatiques en particuliers cardiaques et rénaux. Nous rapportons le cas d’un petit nourrisson admis sous un tableau de déshydratation aiguë ayant révélé une hypercalcémie sur intoxication par la vitamine D. Observation : Mohammed 3 mois, sans antécédents pathologiques particuliers en dehors d’une notion de faible poids de naissance ayant bénéficié d’une supplémentation en calcium et en vitamine D, admis au service pour déshydratation sur vomissements incoercibles. L’examen a objectivé une hypotrophie avec déshydratation à 10%. Le bilan a montré une hypercalcémie sévère avec néphrocalcinose. L’interrogatoire poussé a retrouvé une erreur de livraison de la vitamine D. la prise en charge a consisté en une hyper hydratation avec administration des diurétiques et corticoïdes. L’évolution était fatale dans un tableau d’arrêt cardiocirculatoire. Conclusion : A travers cette observation nous allons mettre le point sur les risques d’intoxication par la vitamine D et leur prise en charge. L’utilisation des biphosphonates semble être très efficace en cas de résistance aux traitements classiques. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------13 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- BILAN DES PATHOLOGIES IATROGENES RECENSEES EN UNITE DE REANIMATION NEONATALE SUR UNE PERIODE DE 12 MOIS Zakaria A, Tafraouti A, Kabiri M, Karboubi L, Barkat A, Lamdouar Bouazzaoui N Unité de réanimation néonatale. Service de pédiatrie Centre national de référence en néonatologie et en nutrition- Hôpital d’Enfants Rabat Introduction : Le développement de soins intensifs en néonatologie a permis une amélioration du taux et de la qualité de survie, en particulier chez les nouveau nés de petit poids et les prématurés, considérés comme une population à haut risque et vulnérable à toute procédure médicale invasive. De nombreuses complications en relation avec des nouveaux traitements apparaissent et nécessitent d’être connues et évitées ou traitées. Ces complications de soins ou de traitements peuvent donner des lésions transitoires ou permanentes et sont considérées comme «iatrogènes». Les principales complications iatrogènes rencontrées en réanimation néonatale sont des lésions secondaires à des accès vasculaires, des erreurs de prescription ou d’administration de médicaments, des lésions cutanées, ou des infections nosocomiales., en plus des lésions des voies aériennes supérieures suite à une assistance respiratoire . Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte prospective étalée sur une période de 12 mois allant de octobre 2006 à octobre 2007. Les lésions iatrogènes ont été systématiquement et prospectivement enregistrées chez tous les patients hospitalisés moyennant une fiche d’exploitation standardisée établie à cet effet. Résultats : 40% des patients admis pendant la période d’étude ont présenté des lésions iatrogènes. Ces lésions sont principalement en relation avec des complications vasculaires périphériques 30%, puis centrales 20%. Les lésions nasales représentent 10% et les extubations accidentelles 18%. Les lésions cutanées étaient présentes chez 16 % des patients, et les erreurs de prescription ou d’administration de médicaments chez 10% des patients. Les sepsis sur cathéters centraux ont été rencontrés chez 6% des patients. Par contre, l’incidence des lésions iatrogènes secondaires à une assistance respiratoire prolongée tel la dysplasie bronchopulmonaire est de 2 %. L’analyse détaillée de ces complications par catégorie de poids de naissance permet de préciser leur importance chez les nouveaux nés dont le poids est moins de 1500 g. Conclusion : Il est essentiel de reconnaître et documenter toute lésion attribuable à une procédure médicale. Ceci permet l’évaluation précise des risques et bénéfices de toute procédure ainsi que l’adoption de recommandations pour diminuer la fréquence et la gravité de ces complications. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------14 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- DETECTION DES ERREURS MEDICAMENTEUSES DANS LE SYSTEME MAROCAIN DE PHARMACOVIGILANCE Alj L, Benkirane R, Soulaymani-Bencheikh R Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc Objectif : Récemment, la pharmacovigilance s’est focalisée de plus en plus sur le problème de la sécurité du patient et ce, suite à la publication du rapport de l’Institute of Medicine. L’objectif de notre étude est d’évaluer la capacité de collecter et d’identifier les erreurs médicamenteuses « EM » à partir des événements indésirables médicamenteux « EIM » rapportés au Centre Marocain de Pharmacovigilance. Matériel et Méthodes : Notre étude consiste en une analyse rétrospective des EIM parvenus au Centre Marocain de Pharmacovigilance entre l’année 2003 et 2006. Résultats : 1300 cas d’EIM ont été rapportés au Centre Marocain de Pharmacovigilance, dont 14.4% sont considérés évitables. Les EM associés aux EIM évitables, se sont produites le plus souvent au niveau de l’étape de la prescription (36.3%) et de l’administration (34.8%) du circuit du médicament. Concernant le type de l’EM, la plupart des erreurs sont dues à des erreurs de dose (49.3%), suivis par les erreurs de suivi thérapeutique et clinique (15.9%). Parmi les EIM évitables, 41.7% sont sérieux et l’évolution a été favorable dans 93% des cas. Conclusion : Le Centre Marocain de Pharmacovigilance est capable de détecter les EM à travers les déclarations des EIM. A cet effet, la mise en place d’un système de déclaration efficace est incontournable pour obtenir une banque de données exhaustive des EIM. Cette banque de données permettra de détecter les EM et contribuera à la mise en place de stratégies préventives afin d’améliorer l’usage rationnel du médicament et assurer la sécurité du patient dans notre pays. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------15 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SESSION 2 : EFFETS INDESIRABLES ET USAGE RATIONNEL DES MEDICAMENTS -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------16 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Conférence plénière LA THROMBOPENIE INDUITE PAR L'HEPARINE : UN PARADOXE CLINICOBIOLOGIQUE COMPLEXE POUR UNE PRISE EN CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE Elalamy I Service d'Hématologie Biologique; Hôpital TENON, Paris La Thrombopénie induite par l'Héparine est une complication iatrogène immune rare mais potentiellement sévère. Une diminution rapide et isolée des plaquettes comparativement à la numération plaquettaire initiale (>40%) associée ou non à un accident thrombotique sont les circonstances classiques de suspicion d'une TIH. Le problème majeur de ce syndrome parodoxal est sa reconnaissance et sa prise en charge qui doivent être les plus précoces possibles pour éviter un pronostic péjoratif. La TIH survient souvent lors de contextes inflammatoires, sepsis ou périodes postopératoires soulignant la vigilance nécessaire dans de telles circonstances. En 1992, J Amiral a découvert la cible majeure des anticorps de TIH qui est le complexe macromoléculaire associant l'héparine au Facteur 4 Plaquettaire, une protéine tétramérique. Dans certains cas, le F4P modifié est remplacé par d'autres chémokines telles que l'interleukine 8 ou le neutrophil Activating peptide 2 (NAP-2). Ces anticorps induisent une activation multicellulaire et systémique du compartiment vasculaire responsable d'un véritable état d'hypercoagulabilité acquise. Compte tenu de cette génération accrue de thrombine, des accidents thrombotiques artériels et surtout veineux sont fréquemment associés à la thrombopénie. Des thromboses insolites sont rapportées comme l'infarctus hémorragique bilatéral des surrénales, la gangrène veineuse des membres ou la nécrose cutanée. Le diagnostic de TIH doit être basé à la fois sur des critères cliniques et biologiques. Il n'y a pas de critère de certitude et un score pré-test (score des 4 T) est proposé pour évaluer la probabilité de TIH. Des tests fonctionnels comme l'agrégation plaquettaire ou le test de libération de la sérotonine radiomarquée et des tests immunoenzymatiques comme l'ELISA (Heparin Platelet Induced Antibodies, Diagnostica Stago) ou l'immunodiffusion en gel (PaGIA; Diamed) sont généralement réalisés par des laboratoires spécialisés. Ces deux types de tests avec leurs avantages etleurs limites sont complémentaires pour le diagnostic de TIH. Le traitement de la TIH est une urgence et il requiert une coopération multidisciplinaire. En France, le Danaparoide (Orgaran; Organon) et la Lépirudine (Refludan; Pharmion) sont les deux traitements antithrombotiques alternatifs qui ont l'autorisation de mise sur le marché dans cette indication. Un certificat doit être établi au patient TIH pour éviter toute réexposition ultérieure d’héparine potentiellement délétère. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------17 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ACCIDENTS DES ANTICOAGULANTS Derfoufi S, Alami Z, Bensouda Y Hôpital des Spécialités, Rabat- Maroc La coagulation normale est efficace pour freiner de petites et grandes hémorragies et éviter ainsi des pertes effectives de sang. Dans certains cas où la coagulation sanguine pourrait poser un problème, telle que l'apparition d'une thrombose, la coagulation sanguine naturelle peut être inhibée par l’utilisation d’anticoagulants. Objectif : Le présent travail donne un rappel actualisé des complications liées aux héparines (HNF et HBPM), aux antivitamines K (AVK) et à d’autres classes d’anticoagulants (danaparoïde et l'hirudine) Matériel et Méthodes : Ce travail est élaboré à la base des données figurantes dans le guide des médicaments au Maroc, l’encyclopédie pratique du médicament et d’autres articles publiés sur le web. Résultats : Les accidents liés aux anticoagulants sont dominés par les hémorragies, quelque soit le type de traitement : héparine non fractionnée (HNF), héparine de bas poids moléculaire (HBPM), antivitamine K (AVK). Cependant, d’autres accidents plus rares et parfois sérieux existent et doivent être identifiés et prévenus. Conclusion : Connaître les complications potentielles liées aux anticoagulants est la condition d’une utilisation rationnelle adaptée à chaque patient et d’une optimisation du rapport bénéfices/risques. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------18 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- CHOLECYSTITE NEONATALE SUITE A L’ADMINISTRATION DE CEFTRIAXONE (A PROPOS D’UNE OBSERVATION) Abourazzak S*, Hajjaj S*, Achour S**, Oulmaati A*, Hida* M, Bouharrou A* *Service de Néonatologie et de Réanimation Néonatale, CHU Hassan II, Fès **Centre Anti-poison et de Pharmacovigilance du Maroc Introduction : La cholécystite néonatale est une pathologie rare. Plusieurs facteurs de risque ont été rapportés : la prématurité, l’alimentation parentérale, les hémolyses, l’infection néonatale en particulier à E.Coli, et l’origine médicamenteuses, ainsi plusieurs médicaments ont été incriminés (Furosémide, Ceftriaxone) Objectif : Nous rapportons l’observation clinique d’un nouveau-né hospitalisé dans notre service de néonatologie et de réanimation néonatale ayant présenté une cholécystite aiguë suite à l’administration de ceftriaxone. Observation : Nouveau né de sexe féminin K.A, admise à H1 de vie pour prise en charge d’une détresse respiratoire aigue, l’examen clinique à l’admission a révélé un score de silvermann à 5/10, une hypotonie avec des réflexes archaïques faibles. Le bilan infectieux a montré l’isolement et l’identification d’un klebsiella dans l’examen des urines traité par une antibiothérapie intraveineuse initiale à base d’amoxicilline (200mg/kg/j) + céfotaxime (200mg/kg/j) dès le premier jour pendant 4 jours, ceftriaxone 100 mg/kg/j à J5. L’évolution a été marquée par l’apparition d’un subictère à J3 d’hospitalisation, une hypocalcémie à 68mg/l à J6 corrigée par voie parentérale, une échographie abdominale faite dans le cadre d’une distension abdominale à J10 a montré de façon fortuite une vésicule biliaire très allongée contenant un sludge et de nombreux calculs. un deuxième contrôle échographique à J13 a montré un aspect en faveur d’une cholécystite aigue avec une paroi vésiculaire épaissie multistratifiée et une augmentation significative de la CRP jusqu’à 134 mg/l, L’attitude était l’arrêt de la ceftriaxone et l’introduction de la céftazidime avec bonne évolution biologique. Un suivi échographique régulier par ailleurs, a permis de conclure à une disparition spontanée des calculs et du sludge ainsi que l’épaississement de la paroi vésiculaire sans traitement spécifique. Conclusion : L’exposition au ceftriaxone à forte dose semble être la cause de la cholécystite néonatale, en effet, il a été montré récemment le développement de «sludge» ou de concrétions dans la vésicule de patients traités avec cet antibiotique. Ces concrétions disparaissent après arrêt du traitement et le terme de «pseudolithiase» a été utilisé pour décrire ces phénomènes. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------19 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- LE SYNDROME DE LYELL AUX BETA-LACTAMINES Siah S, Ababou K, Nassim Sabah T, Ihrai I Service des brûlés, Hôpital Militaire d'Instruction Mohamed V, Rabat- Maroc Le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique (NET) est l’un des accidents médicamenteux cutanéomuqueux les plus graves, dont l’issue peut être fatale. Il est cependant rare, avec une incidence de 0,1 % de la population générale L’aspect clinique de la NET est celui d’une brûlure étendue du 2éme degré profond. Il se caractérise par un décollement cutané et des lésions muqueuses quasi- constantes. La fièvre est présente et l’état général est gravement altéré, ainsi qu’une atteinte multiviscérale (oculaire, respiratoire, rénale, hématologique…) qui vient compliquer le tableau clinique. La NET et le syndrome de Stevens Johnson (SJS) sont des degrés différents de sévérité d’une même affection. L’atteinte cutanée de 10% est le seuil au delà duquel on constate une augmentation de la mortalité. Ainsi on attribue au SJS (réputé moins sévère) une atteinte cutanée inférieure ou égale à 10%. Sur le plan histologique, la NET se caractérise par une nécrose des kératinocytes et une altération de la jonction dermoépidermique. Plusieurs facteurs génétiques, immunologiques, viraux, sont supposés être impliqués dans la physiopathologie du syndrome de Lyell, mais qui reste encore mal élucidés. L’atteinte systémique dans la NET impose une prise en charge précoce multidisciplinaire des patients par les unités de soins intensifs pour les grands brûlés. Ceci a amélioré le taux de la mortalité qui variait il y a quelques années entre 25% et 100%, se situent actuellement en dessous de 20%. Ce progrès remarquable est au prix d’une bonne prise en charge en réanimation d’un nursing contraignant. Nous rapportons les observations de deux patientes ayant présenté un syndrome de Lyell aux bêta-lactamines et nous développerons les aspects étiologiques, cliniques, thérapeutiques et les données de la pharmacovigilance. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------20 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SESSION 3 : CONTREFAÇON ET CIRCUITS INFORMELS DES MEDICAMENTS -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------21 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Conférence plénière LA CONTREFAÇON, L’ESPOIR N’EST PAS UNE METHODE, PROBLEMATIQUE A L’ECHELLE LOCALE ET GLOBALE Cooper David R EMEA, Pfizer inc, New York -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------22 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- LE SECTEUR INFORMEL DU MEDICAMENT AU MAROC Fennich A Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc Le médicament et la pharmacie sont parmi les secteurs les mieux réglementés dans le domaine de la santé. L’industrie pharmaceutique marocaine a prouvé sa performance en assurant une production couvrant 70 % de la consommation marocaine. Le nombre de pharmacie a connu un accroissement considérable couvrant tous le territoire national. Avec tous cela le secteur informel reste très développé menaçant ainsi la santé des citoyens et perturbant le secteur pharmaceutique en particulier et le secteur de la santé en général. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------23 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- LA CONTREFAÇON DES MEDICAMENTS UNE INQUIETUDE MONDIALE : CAS DES SPECIALITES PHARMACEUTIQUES Es Semmar R Centre de transfusion sanguine, Oujda Le médicament contrefait n’est ni un générique, ni un médicament importé. Il s’agit d’une copie illicite et très souvent ne répondant pas aux normes de conformité sur le plan du contenu, d’une spécialité pharmaceutique. Ce volet mondialement répertorié et de manière croissante peut avoir de très graves répercussions sur la santé publique et sur l’économie abstraction faite du volet juridique. Bien que doté de procédures rigoureuses de contrôle et de structures administratives et techniques appropriées comme la direction du médicament, le LNCM, le centre antipoison et le centre de pharmacovigilance, notre pays n est nullement à l’abri d’une telle défaillance dans notre réseau de distribution à l’aube de l’ouverture des frontière dans le cadre de la mondialisation des échanges. La vigilance de veille sanitaire s’impose par la généralisation du visa sanitaire et la réelle volonté politique de faire appliquer et respecter les lois et règlements tout en légiférant dans ce domaine par la recherche du consensus entre professionnels du terrain. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------24 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- CONTRE BANDE DES MEDICAMENTS A OUJDA Imounachen H, Derouich M, Imounachen R, Keddani H, Sedki Z Centre de transfusion sanguine, Oujda Entre de mauvaises mains, même le médicament le plus soigneusement contrôlé en terme de qualité peut menacer une vie au lieu de la sauver c’est le cas des médicaments de contre-bande. Vu sa situation géographique (zone frontalière avec l’Algérie et l’Espagne : enclave de Mellilia) et ses spécificités socio-économiques (contre bande et grand pourcentage de ressortissants marocains à l’étrangers), la région orientale et surtout la ville d’Oujda connaît depuis la fin des années 80 le développement d’un circuit informel et illégal des médicaments. Dans le souk que les Oujdis ont baptisé «Souk El Fellah» à l’instar de ses homologues en Algérie, on peut trouver pratiquement toutes les familles médicamenteuses : psychotropes, antibiotiques, corticoïdes, antidiabétiques, antiasthmatiques, antiulcéreux, insuline, etc. présentées à l’étalage sur les trottoirs. La population y a recourt en raison de leur prix très bas et en absence de toutes les règles légales de dispensation surtout pour les psychotropes. L’origine de ces médicaments reste inconnue malgré le conditionnement Algérien ou Français parce que les grandes «mafia» de la contrefaçon se déguisent selon les sites où elles opèrent. Il est évident que le malade est la première victime de ce fléau. Malgré la mobilisation de tous les professionnels de santé auprès des autorités locales et du ministère de la santé, le phénomène ne fait que s’amplifier. Nous souhaitons que l’application de la nouvelle loi 17-04, notamment la pénalisation de l’exercice illégal de la pharmacie et la mobilisation de tous les acteurs concernés permettront d’éradiquer ce fléau. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------25 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SESSION 4 : CADRE LÉGAL ET RÉGLEMENTAIRE DE LA PHARMACOVIGILANCE AU MAROC -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------26 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Conférences plénière “partagée” : 1ère partie PHARMACOVIGILANCE BILAN ET PERSPECTIVES Drissat M Service de la législation et de la réglementation sanitaire, Ministère de la Santé La pharmacovigilance permet de détecter et d’évaluer aussi précocement que possible les effets indésirables non identifiés par les études cliniques avant l’AMM, à partir des signalements en provenance des professionnels de santé mais aussi d’informations venant des patients. La maîtrise du risque et du bon usage des médicaments repose non seulement sur les données issues du dossier d’AMM, mais également sur celles qui proviennent de l’utilisation des médicaments après leur commercialisation. Il s’agit d’un enjeu essentiel pour garantir la sécurité des patients. C’est à cet effet que le ministère de la santé a imposé en 1980, par circulaire, la déclaration par les professionnels de santé de tout cas d’intoxication et a mis en place les jalons d’une activité de toxicovigilance au sein du centre anti-poison du Maroc. La médicalisation du centre en 1989 a permis l’essor de l’activité précitée et la création du système national de pharmacovigilance qui s’est élargi rapidement à la vigilance des produits de santé. (Circulaire du ministre de la santé n° 2 DR/10 du 17 janvier 1992). Le système national de pharmacovigilance comprend le Centre national de pharmacovigilance, les centres régionaux de pharmacovigilance, le comité technique de pharmacovigilance et la commission nationale de pharmacovigilance. Le Centre national de pharmacovigilance, les structures régionales de pharmacovigilance, le comité technique de pharmacovigilance ont un rôle technique, alors que la commission nationale de pharmacovigilance a un rôle consultatif pour les décisions à soumettre au ministre de la santé. Enfin, il est à signaler que le système national de pharmacovigilance vient d’être renforcé par plusieurs dispositions législatives contenues dans le nouveau code du médicament et de la pharmacie et qui permettent de garantir la surveillance du médicament après l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché. En Conclusion, le renforcement technique des structures déjà existantes et l’amélioration de la coordination entre les différentes structures concernées constituent l’un des moyens pour garantir la protection de la population à travers l’anticipation du risque. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------27 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Conférences plénière “partagée” : 2ème partie RECOMMANDATIONS DE LA REUNION NATIONALE DES 3 & 4 JUILLET 2006 Skalli S, Soulaymani-Bencheikh R Centre National Anti Poison et de Pharmacovigilance, Rabat Dans le cadre du projet OMS portant sur le renforcement du système de pharmacovigilance, le Centre National Anti Poison et de Pharmacovigilance (CNAP) a organisé un séminaire atelier les Lundi 3 et Mardi 4 Juillet 2006. Sous forme d’un forum de concertation qui a visé la mobilisation de tous les partenaires autour de la pharmacovigilance pour une meilleure sécurité du patient et de la qualité des soins, quatre ateliers ont été organisés pour répondre aux objectifs fixés pour ce séminaire : «Champ d’application de la pharmacovigilance», «Rôle des instances du système national de pharmacovigilance», «Rôle du responsable de la mise sur le marché des produits» et «Pharmacovigilance et programmes de santé». Sous le thème de «La Pharmacovigilance, outil de sécurité et de qualité des soins du Patient», ce séminaire avait comme objectif principal de discuter et d’enrichir les «Bonnes Pratiques de Pharmacovigilance», manuel signé par Monsieur le Ministre de la santé en circulation depuis 2003 afin de sortir avec des recommandations précises et concertées. Ces recommandations serviront à élaborer les décrets d’application du système national de pharmacovigilance. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------28 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- UTILITÉ D’UN CENTRE RÉGIONAL DE PHARMACOVIGILANCE : ETUDE PILOTE À PROPOS DE TANGER DE 2003-2006 Merrouch C Institut Pasteur du Maroc site Tanger : 1, rue Al Kortobi Plateau Marshan, Tanger Parmi les solutions envisagées à la sous-notification des effets indésirables au Maroc, la décentralisation par la création des centres régionaux de pharmacovigilance. Pour évaluer cette proposition nous avons comparer les activités de pharmacovigilance de deux villes, l’une avec un centre régional pilote et l’autre dépourvue. Suite à la journée de sensibilisation effectuée à Tétouan le 20 Février 2003, un centre régional officieux a été crée sur Tanger. l’étude porte sur 2003-2004-2005-2006 des deux villes Tanger et Tétouan et ce pour tout effet indésirable respectant la durée de l’étude. Nous avons comparé les proportions des déclarations des effets indésirables par rapport au nombre de médecins généralistes dans les deux villes supposées à population de même ethnie et de même culture alimentaire. Nous avons dénombré à Tanger 175 médecins généralistes et 91 à Tétouan. Les effets indésirables déclarés sont respectivement 94 et 5. En considérant Tanger exposée au centre régional de Pharmacologie et Tétouan comme témoin nous obtenons un Odds ratio de 19,96 avec un intervalle de confiance à 95% de (7,34 <OR<58,79) confirmé par un X²=59,57 avec un p < 10-9 On peut conclure que la différence qui existe entre les deux proportions n’est pas du au hasard avec un risque alpha inférieur à 10-9. En considérant l’appui au centre par une formation diplômante, la multiplication des séances de sensibilisation et la communication de proximité réalisés à Tanger durant les années d’étude on peut prédire que le centre régional de pharmacologie améliore de façon significative la proportion des déclarations des effets indésirables par médecin. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------29 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- RAPPORT PERIODIQUE ACTUALISE DE PHARMACOVIGILANCE : PSUR Kheireddine K Free lance Objectif : définition et intérêt des PSURs Les PSURs (Periodic Safety Update Reports) sont des rapports périodiques de tolérance, ils centralisent et analysent l'ensemble des cas de pharmacovigilance dans le monde. A partir de données médicales, économiques et réglementaires, ils permettent d’évaluer le rapport bénéfice risque de tout les médicaments mis sur le marché. Matériel et Méthodes : Pour la préparation des PSURs En Europe, aux USA ainsi qu’au Japon, il est obligatoire d’utiliser le format adopté par les recommandations de la conférence internationale sur l’harmonisation et détaillé dans le guideline ICH E2C. Les informations sont recueillies à partir de différents départements, sont compilées et analysées pour une période donnée du PSUR. Ces données proviennent essentiellement des : - département réglementaire pour toutes les informations concernant les enregistrements, les variations, les retraits ou les suspensions temporaires ; - département financier pour les données de vente à l’échelle internationale ; - département de pharmacovigilance qui fournit les informations médicales (effets indésirables survenus pendant la période couverte par le PSUR). Ces données proviennent des cas individuels rapportés de manière spontanée (cas de professionnels de santé, cas d’autorité et cas consommateur) ainsi que de la littérature scientifique et des études observationnelles (post marketing). Résultats : Une fois les données recueillies, compilées et validées selon le format ICH E2C, une analyse et une synthèse sont faites sur le rapport bénéfice / risque du médicament. Ces PSURs sont soumis aux autorités compétentes de santé selon un calendrier bien défini pour évaluation et avis. Conclusion : Ces rapports permettent d’éventuelles prise en compte de mesures sécuritaires supplémentaires par rapport à l’utilisation du produit ainsi que la mise à jour de l’information médicale destinée aux professionnels de santé et au grand public. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------30 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Communications libres -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------31 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- LES GENERIQUES & BIOEQUIVALENCE El Attaoui K Laboratoires Tecnimede Maroc -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------32 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ULCERE DE L’ŒSOPHAGE ET LA PRISE DE BROMURE DE PINAVERIUM Ahid S2, Mounier G1, Guy C1, Beyens Mn1, Cherrah Y2, Gouilloud S3, Ollagnier M1 1 Centre de Pharmacovigilance et de Renseignements sur le médicament, C.H.U de Saint-Etienne, France. 2 Laboratoire de Pharmacologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Rabat Institut, Maroc 3 t Gastro-entérologie et Hépatologie.37, rue du 11 novembre. 42 100. S Etienne. France. Introduction : Les ulcères de l’œsophage d’origine médicamenteuse sont une cause relativement fréquente de douleurs oesophagiennes. Observation : Nous rapportons ici un cas d’une patiente de quarante ans qui lors de la substitution de son traitement princeps de bromure de pinavérium par son générique, ce qui a causé deux ulcérations, dont une plus creusante, au niveau du tiers supérieur de l’œsophage. Discussion : Dans cette observation, plusieurs arguments permettent d’établir un lien entre la substitution du princeps par le générique et l’apparition de l’ulcère oesophagien : le délai d’apparition, l’aspect endoscopique d’allure toxique typique, l’évolution rapidement favorable à l’arrêt du générique et l’absence de récidive à la reprise du princeps Conclusion : La formulation galénique est un facteur favorisant ainsi que le non respect du mode d’administration en cas de prise par voie orale. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------33 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- COMMUNICATIONS AFFICHÉES -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------34 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P1 : BILAN D’ACTIVITÉ DE L’UNITÉ DE PHARMACOVIGILANCE DU CHU IBN ROCHD DE CASABLANCA : BILAN TRIMESTRIEL Benlmouden A, Filali H, Zaoui S, Daoudi M, M’Zah D, Tazi A, Hakkou F Service de pharmacologie clinique et de toxicologie, CHU Ibn Rochd de Casablanca, Maroc Introduction : La pharmacovigilance est une activité vieille de 30 ans. Depuis la création du centre international de pharmacovigilance de l’OMS en 1976, cette activité s’est considérablement développée dans plusieurs pays et s’est surtout dotée d’un cadre légal lui conférant une légitimité. Au Maroc, cette activité est naissante. Conscient de l’importance de la pharmacovigilance dans tout système de santé, le ministère de la santé public œuvre depuis quelques années déjà pour le développement de cette discipline. Matériels et Méthodes : L’équipe de pharmacologie du CHU de Casablanca présente le bilan de son activité de pharmacovigilance hospitalière. Une présentation du service, de son potentiel humain ainsi que sa méthodologie de travail se fera en guise d’introduction. Suivra un bilan trimestriel d’activité de collecte des effets indésirables au sein du CHU de casablanca. Résultats et Discussion : Nous avons collecté au cours du trimestre Mai-Juin-Juillet 2007, 26 effets indésirables. Ces effets indésirables ont été collectés auprès de treize services hospitaliers du CHU. Les effets colligés sont dominés par les toxidermies (7cas), cinq cas d’atteintes hématologiques sous chimiothérapie, quatre cas de troubles digestifs, deux cas de cytolyse hépatique, un cas de rupture tendineuse et un cas de pancréatite aiguë médicamenteuse. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------35 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P2 : LE SYNDROME DE DRESS MEDICAMENTEUX. A PROPOS DE 2 CAS M’Zah D, Filali H, Zaoui S, Daoudi M, Benlmouden A, Hakkou F Service de pharmacologie et de toxicologie, CHU IBN ROCHD Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteux ou DRESS (Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms) est une réaction médicamenteuse aiguë, sévère parfois grave par une atteinte hépatique souvent mortelle. Sa fréquence est rare mais probablement sous-estimée du fait du tableau clinique parfois trompeur. Dans le présent travail, nous rapportons deux cas de syndrome d’hypersensibilité, l’un au phénobarbital, l’autre à l’association amoxicilline-acide clavulanique. La notification des cas a été réalisée de manière active auprès du service de dermatologie du CHU Ibn Rochd. Premier cas : Mr M, 24 ans, épileptique, sous Carmabazépine depuis 4 ans. Le DRESS syndrome a été retenu devant les arguments suivants: l’installation d’une éruption cutanée maculo-papuleuse 25 jours après l’introduction du Phénobarbital et ayant rapidement évolué vers une érythrodermie fébrile associée à une hépatosplénomégalie, une hyperéosinophilie avec une cytolyse hépatique. Deuxième cas : Mr A, âgé de 16 ans, sans antécédents pathologiques particuliers qui suite à l’apparition d’un syndrome grippal, a pris (automédication) un traitement antibiotique à base d’amoxicilline + acide clavulanique. Deux jours après, le DRESS syndrome a été retenu devant les arguments suivants : l’apparition d’une éruption cutanée oedémato-érythémateuse généralisée et fébrile associée à une hépato splénomégalie, des adénopathies cervicales, une hyperéosinophilie et une cytolyse hépatique. L’incrimination des médicaments en cause était basée sur des données sémiologiques, chronologiques, bibliographiques et validée par la méthode standardisée d’imputabilité Française. Dans les deux cas, l’évolution a été favorable suite à l’arrêt du médicament incriminé avec un traitement à base de corticoïdes pendant un mois dans le deuxième cas. Le DRESS syndrome est un effet indésirable grave, encore méconnu. Il survient généralement 2 à 6 semaines après le début du traitement responsable. De nombreux médicaments sont mis en cause. Le traitement repose sur l’arrêt immédiat du médicament suspect. La corticothérapie générale est indiquée dans les formes sévères avec atteinte cutanée importante, pulmonaire et/ou hépatique. Il est donc obligatoire d’arrêter tout médicament suspect dès la constatation de l’effet indésirable dont la déclaration à un centre de pharmacovigilance serait d’un grand intérêt pour le suivi et le développement de la pharmacovigilance nationale. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------36 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P3 : RUPTURE SPONTANÉE ET BILATÉRALE DU TENDON ROTULIEN SOUS TRAITEMENT IMMUNOSUPPRESSEUR : À PROPOS D’UN CAS Benlmouden A, Filali H, Zaoui S, Daoudi M, M’Zah D, Tazi A, Hakkou F Service de pharmacologie clinique et de toxicologie, chu Ibn Rochd de Casablanca, Maroc Introduction : La rupture bilatérale du tendon rotulien est une pathologie rare (quelques cas décrits de part le monde). Son étiologie est généralement traumatique. La cause iatrogène est rare et surtout difficile à confirmer. Cette atteinte souvent dramatique pour le patient, est de bon pronostic sous traitement chirurgical. Les médicaments généralement incriminés dans ce type de pathologies sont dans les pays occidentaux les fluoroquinolones, les corticoïdes et les chimiothérapies immunosuppressives. Matériels et Méthodes : Nous rapportons ici un cas de rupture bilatérale spontanée (non traumatique) du tendon rotulien consécutive à un traitement par corticothérapie et bolus de cyclophosphamide chez un jeune patient suivi pour polyarthrite chronique probablement d’origine lupique. Résultats et Discussion : Notre patient âgé de 24 ans, mis sous corticothérapie pour polyarthrite chronique lupique, et bolus de cyclophosphamide pour son atteinte rénale, a présenté une rupture bilatérale du tendon rotulien au troisième bolus avec notion de douleurs tendineuses au début du premier bolus. Notons que ce patient présente des facteurs de risque de rupture tendineuse à savoir la corticothérapie au long court et la maladie lupique. En conclusion, l’histoire clinique est très en faveur d’une cause iatrogène et l’imputabilité globale est en faveur du cyclophosphamide sans pouvoir exclure la probabilité d’une tendinopathie sous jacente. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------37 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P4 : PARACETAMOL–DEXTROPROPOXYPHENE : APPORT DE L’ANALYSE TOXICOLOGIQUE Ahid S1, Desplechain P2, Basset T2, Montchamp Jpg2, Cherrah Y1, Ollagnier M2 1 2 t Laboratoire de Pharmacologie - Toxicologie, CHRU S Etienne. France. Laboratoire de Pharmacologie - Toxicologie, faculté de médecine et de pharmacie – Rabat. Maroc Introduction : En France, une étude sur les cas d’intoxications avec l’association médicamenteuse Dextropropoxyphène/Paracétamol entre 1995 et 2003 a révélé 12144 cas d’intoxications avec 62 décès. Observation : Nous rapportons un cas d’une patiente âgée de 18 ans hospitalisée en réanimation pour ingestion volontaire de quatre-vingt comprimés de Di-antalvic®, soit 32g paracétamol et 2,4g dextropropoxyphène. La patiente a présenté un arrêt cardiocirculatoire complet, asystolie, ainsi que des pupilles aréactives. Résultats : Le diagnostique biologique a montré des transaminases élevées et une hypokaliémie à 2.7mmol/l. L’analyse toxicologique par chromatographie liquide haute performance couplée au spectromètre de masse a révélé un taux sanguin de 2.16mg/l de Dextropropoxyphène et 1.88mg/l de son métabolite Norpropoxyphène. Alors que le dosage paracétamolémie par méthode immuno-enzymatique a montré un taux de 425,2mg/l. Nous avons aussi suivi la cinétique de la paracétamolémie deux fois par jour pendant quatre jours et utilisé le test abaque de Prescott pour évaluer l’indice de gravité entre H4 et H16. Discussion : L’analyse toxicologique a confirmé l’intoxication de la patiente par les deux molécules. Aussi, le suivi journalier de la paracétamolémie a permis de contrôler l’efficacité de traitement. La paracétamolémie était corrélée au risque hépatotoxique. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------38 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P5 : BILAN 2006-2007 DES RECUEILS DE PHARMACOVIGILANCE DANS LE CHU IBN ROCHD DE CASABLANCA : ROLE DU PHARMACOLOGUE CLINICIEN Daoudi M, Zaoui S, Benlemouden A, Mzah D, Fellah O, Filali H, Tazi A, Hakkou F Service de Pharmacologie médicale et clinique, CHU Bnou Rochd, Casablanca - Maroc Introduction : L’unité de pharmacovigilance du service de pharmacologie médicale et clinique est mise en place dans notre établissement au sein du laboratoire de biochimie. La coopération et l’optimisation de l’activité sont faites avec des médecins pharmacologues et des étudiants en médecine de quatrième année. La présence de pharmacologues cliniciens dans différents services du CHU Ibn Rochd permettent un taux de déclaration plus élevé que dans les services sans pharmacologue clinicien présent. Matériel et Méthodes : L’activité de pharmacovigilance a été renforcée dans cinq services du CHU Ibn Rochd. Les étudiants en médecine de quatrième année ont un rôle sentinelle. Résultats et Discussion : De 2002 à 2007, le nombre de recueil des effets indésirables annuels causés par les médicaments a augmenté considérablement (32 à 194) (figure 1). EIM 250 200 f igure 1 : Nombre de recueils des EIM annuels dans les services du CHU Bnou Rochd de Casablanca s ept-07 150 2006 100 50 2002 2004 2003 2005 0 anné e s 70% des effets indésirables proviennent des cinq services intégrant un pharmacologue clinicien : 17% pour la dermatologie, 17% pour l’oncologie, 16% pour l’infectieuse, 13% pour la pédiatrie et 7% pour la psychiatrie. Les principaux effets indésirables sont : toxidermies (29%), hépatopathies (13%), neutropénies (9%), dyskinésies (9%), hémopathies (7%), hémorragies (2%), chocs (1%) et autres (31%). Conclusion : L’impact sur le nombre et la qualité des recueils dans les services avec présence pharmacologique est hautement significatif. Les pharmacologues cliniciens contribuent à une réflexion pluridisciplinaire concernant la conduite à tenir en alternative à l’effet indésirable. La relative inefficacité des exposés de sensibilisation à la déclaration nous amène à réfléchir à d’autres stratégies, à savoir la mise en place d’alliances entre les différents secteurs Pharmacologie-Services Cliniques-Laboratoires. Les perspectives seraient l’élaboration systématique d’un process de vigilance selon la méthode FMEA (Failure Mode and Effect Analysis), méthode d’assurance-qualité. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------39 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P6 : CAS D’UNE INSUFFISANCE HEPATIQUE FULMINANTE ASSOCIEE A L’ISONIAZIDE, A LA RIFAMPICINE ET AU PYRAZINAMIDE Daoudi M, Zaoui S, Benlmouden A, Mzah D, Fellah O, Filali H, Tazi A, Hakkou F Service de Pharmacologie médicale et clinique, CHU Ibn Rochd, Casablanca Il s’agit d’une patiente de 20 ans, mère d’une fille, traitée pour une tuberculose miliaire sous le régime 2RHZEb/7RH, qui a développé un ictère cutanéo-muqueux évoluant vers une encéphalopathie hépatique et décès. En mars 2007, Mme F. a été mise sous isoniazide 5mg/kg/j, rifampicine 10mg/kg/j, pyrazinamide 30mg/kg/j, éthambutol 20mg/kg/j pendant 2 mois. Le 22 mai, la patiente a présenté des troubles de conscience suivis d’un ictère cutanéo-muqueux généralisé. 48 h après, Mme F. fût hospitalisée au service des maladies infectieuses. Le bilan biologique a montré un taux de transaminases avec ASAT à 8 fois la normale et ALAT à 18 fois la normale; un taux de prothrombine à 8%, une hypoalbuminémie, une hyperbilirubinémie, une hémoglobine à 9,6 g/ et une hyperleucocytose. La sérologie virale non faite. La patiente est décédée trois jours après son admission. Le catabolisme de l’isoniazide, antituberculeux de base, est hépatique par acétylation en acétyl isoniazide, puis en acétyl hydrazine avec production de radicaux libres hépatotoxiques. Or, il existe un polymorphisme génétique de l’acétylation de l’isoniazide. Ce qui permet de définir des acétyleurs lents (AL) exposés aux effets indésirables et des acétyleurs rapides (AR) exposés au risque d’une inefficacité thérapeutique. Par ailleurs, la rifampicine et le pyrazinamide sont des facteurs favorisants. En effet, la rifampicine est un inducteur de l’acétyltransférase et l’hépatotoxicité est due à l’acétyl-isoniazide. Aussi, les hépatites cytolytiques se voient surtout chez les AR, du 7ème au 30ème jour. De plus, l’isoniazide potentialise l'hépatotoxicité du pyrazinamide. En conclusion, il est recommandé de réaliser un test d'acétylation de l’isoniazide avant la mise sous traitement antituberculeux, avec une dose test de 4 à 5 mg/kg/j d'isoniazide orale et, un prélèvement sanguin 3 heures après la prise. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------40 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P7 : EFFETS INDESIRABLES CUTANES MEDICAMENTEUX ET IMPUTABILITE Daoudi M, Zaoui S, Benlemouden A, Mzah D, Fellah O, Tazi A, Hakkou F Service de Pharmacologie médicale et clinique, CHU Bnou Rochd, Casablanca, Maroc Une analyse rétrospective menée sur les cas de toxidermies médicamenteuses notifiées à l’unité de pharmacovigilance du service de pharmacologie clinique et de toxicologie entre janvier 2002 et septembre 2007, rappelle la fréquente survenue de cas de ces réactions cutanées (105 cas). Pour chaque notification de pharmacovigilance, la relation causale entre la prise du ou des médicaments et la survenue de l’évènement indésirable est évaluée selon la méthode officielle d’imputabilité. Les manifestations cutanées les plus courantes sont les érythrodermies (53 cas), les rash cutanés (13 cas), les urticaires (11 cas), les syndromes de Lyell (11 cas), les syndromes de Stevens Johnson (9 cas), les pustuleuses exanthématiques aigues généralisées (3 cas), les érythèmes polymorphes (2 cas), le syndrome d’hypersensibilité ou DRESS (2 cas), l’eczématisation des lésions bulleuses (1 cas). 77% des effets indésirables proviennent de trois services intégrant un pharmacologue clinicien présent : 50% pour la dermatologie, 16% pour la médecine infectieuse et 11% pour la pédiatrie (figure 1). L'ordre de fréquence des classes pharmacologiques imputées (figure 2) était le suivant : les antibiotiques (39%), les antiinflammatoires (16%), ensuite les anticonvulsivants (9%), les antibacillaires (8%), les antihypertenseurs (7%) les psychotropes (6%), et autres. La polymédication, fréquente, représente une difficulté d'analyse. La difficulté de recueil des effets indésirables cutanéo-allergiques est confirmée dans notre établissement. D’où, la nécessité d’une meilleure sensibilisation médicale par la présence des médecins pharmacologues et la formation des cliniciens à déclarer les effets indésirables médicamenteux. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------41 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P8 : CONDUITE PHARMACOLOGIQUE DEVANT UNE IATROGENE MEDICAMENTEUSE CHEZ LE SUJET AGE Daoudi M, Zaoui S, Benlmouden A, Mzah D, Fellah O, Filali H, Tazi A, Hakkou F Service de Pharmacologie médicale et clinique, CHU Ibn Rochd, Casablanca Nous rapportons le cas d’un patient de 74 ans polypathologique et polymédiqué qui développa une inversion veille/sommeil, nausées, myoclonies et épilepsie. Les médicaments prescrits sont résumés dans le tableau ci-joint. Le but de ce présent travail est de chercher, suivant la méthode française d’imputabilité, la relation cause à effet vraisemblable et souligner l’importance de certains préalables à la prescription. Marque DCI Pharmacodynamie 1) Coversyl 2) Zestril 3) Lasilix 4) Amlor 5) Cordarone 6) Hypérium 7) Plavix 8) Zyloric 9) Hydrea 10) Déroxat 11) Dépakine 12) Xatral 13) Forlax 14) Inéxium 15) Xalatan 16) Timoptol Périndopril Lisinopril Furosémide Amiodipine Amiodarone Rilmenide Clopidogrel Allopurinol Hydroxycarbamide Paroxétine Acide valproïque Alfuzosine Macrogol 4000 Esoméprazol Latanoprost Timolol Inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) IEC Diurétique de l’anse Inhibiteur Calcique Antiarythmique classe III Antihypertenseur Antiagrégant plaquettaire Inhibiteur de la synthèse d’acide urique Antinéoplasique Antidépresseur ISRS Antiépileptique α-1 bloquant Laxatif osmotique Inhibiteur de la pompe à protons Antiglocomateux β-Sympatholytique L’acide valproïque, étant un inhibiteur enzymatique, interfère avec le métabolisme de la paroxétine et entraîne un taux plasmatique excessif de cette dernière. Ceci va être à l’origine du syndrome sérotoninergique qui explique la survenue de myoclonies et d’épilepsie. Un surdosage en acide valproique engendre une hépatotoxicité médicamenteuse. Par ce biais, la dégradation de la paroxetine ne pourrait se faire. Aussi, le surdosage en paroxetine va être à l’origine du syndrome sérotoninergique. Le métabolisme de la paroxetine est assuré par le cytochrome 2D6 (CYP6) dont le fonctionnement est saturable d’où une cinétique non linéaire. Or, ce CYP6 présente un polymorphisme génétique à l’origine de métaboliseurs lents et rapides. Par ailleurs, il y a une potentialisation des nausées engendrées par l’association des molécules, d’autant plus qu’il y a une association de deux IEC. En conclusion, il faut améliorer la prescription médicamenteuse chez la personne âgée pour prévenir la polymédication. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------42 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P9 : A PROPOS D’UN CAS D’OSTEOPOROSE AVEC FRACTURE PATHOLOGIQUE SOUS CORTICOTHERAPIE Fellahi O, Filali H, M’Zah D, Zaoui S, Daoudi M, Benlmouden A, Hakkou F Service de pharmacologie et de toxicologie, CHU IBN ROCHD La corticothérapie tient une place prépondérante dans le protocole de chimiothérapie actuellement utilisé au Maroc pour les leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL). Ce protocole comprend plusieurs cures de chimiothérapie à base de vincristine, métothrexate à forte dose, aracytine, doxorubicine, purinéthol, asparginase et les corticoïdes. Environ la moitié des patients sous traitement de glucocorticoïdes présentent des fractures ostéoporotiques. Nous rapportons le cas d’une patiente de 6 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, traitée pour une LAL2 phénotype B selon le protocole MARALL et qui a développé une ostéoporose évoluant vers une fracture pathologique au niveau du tiers inférieur du fémur. Onze mois auparavant, l’enfant I. a été mise sous corticothérapie à base de prédnisone à la dose de 60 mg /m2 pendant 22 jours s’en suit une série de 15 séances de corticothérapie discontinue s’étalant sur toute cette période et au bout de laquelle la patiente a présenté de façon spontanée (sans notion de traumatisme) une fracture pathologique avec trait de fracture simple siégeant au niveau du tiers inférieur du fémur droit, traitée par immobilisation par plâtre. Le bilan biologique a montré une hypocalcémie à 60mg/l avec natrémie et kaliémie normale, à noter qu’un bilan phosphocalcique complet n’a pas été réalisé. La localisation de la fracture observée chez cette enfant est rare. En effet, en raison du remodelage osseux très accéléré, c’est essentiellement les corps vertébraux trabéculaires qui sont atteints, avec une multiplication par trois du risque relatif de fracture. Une dose quotidienne de 5 mg de prédnisone suffit à induire une perte de substance osseuse et le risque de fractures augmente fortement dès les premiers 3 à 6 mois. Une dose quotidienne élevée de glucocorticoïdes est plus corrélée avec le risque de fracture que la dose cumulative et semble toucher uniformément tous les groupes et classes d’âge de la population. A l’arrêt du traitement stéroïdien, la densité osseuse et le taux de fracture rejoignent ceux de la population générale après un an. En se fondant sur la survenue assez fréquente de l’ostéoporose chez les patients sous corticothérapie chronique, il est indispensable d’instaurer une supplémentation en calcium par voie orale pour assurer une ingestion quotidienne d’environ de 1,5g avec ou sans vitamine D. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------43 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P10 : INNOCUITE DES VACCINS & EFFETS SECONDAIRES SUIVANT L’IMMUNISATION Hermani N, Moumad F, Hassar M Institut Pasteur, Casablanca - Maroc L’innocuité des vaccins constitue une question primordiale. En effet, comme l’incidence des infections évitables par la vaccination a diminué, l’innocuité des vaccins est devenue le point qui retient l’attention de la population et des médias. L’intérêt du présent travail bibliographique est de souligner l’importance critique de la surveillance post commercialisation de l’innocuité des vaccins en décrivant la façon dont les vaccins sont évalués et réglementés, ainsi que les limites scientifiques des évaluations pré commercialisation. Une fois les vaccins homologués et utilisés à large échelle, la surveillance est maintenue car il s'agit de repérer des manifestations indésirables moins courantes, des manifestations qui risquent de se produire au bout d’un certain temps d’utilisation ou encore des manifestations qui surviennent dans des sous-groupes particuliers de la population cible. La surveillance des vaccins homologués se fait par le biais de systèmes de notification spontanée. Il arrive parfois qu’elle se fasse à travers des essais de phase IV plus structurés. Une manifestation indésirable survenant après une vaccination nécessite la détermination de l'existence d'un lien de cause à effet, un examen plus poussé est nécessaire. Les risques perçus liés aux vaccins font autant parler d’eux que les risques réels et il peut être difficile de dissiper ces perceptions malgré l’existence de données scientifiques crédibles. Cette perte de confiance menace de saper le succès continu des programmes d’immunisation. D’où l’importance de souligner le rôle essentiel et central à jouer par les membres du personnel soignant visant à préserver la confiance de la population dans l’innocuité des vaccins disponibles. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------44 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P11 : ANALYSE DE LA CONSOMMATION DES ANTIHYPERTENSEURS AU MAROC : PERIODE 1991-2005 Soussi-Tanani D Hôpital Mohammed V, Meknès Introduction : La prise en charge médicamenteuse des maladies chroniques au Maroc, notamment l’hypertension artérielle, reste problématique du fait de la faiblesse du pouvoir d’achat, du manque d’une couverture sociale, et du contexte socioculturel. Les objectifs de ce travail étaient : - d’évaluer la consommation des antihypertenseurs au cours de la période : 19912005 ; - de réaliser la segmentation du marché des antihypertenseurs et les tendances ; - d’étudier la part du marché des génériques des antihypertenseurs. Données utilisées : Toutes les données présentées dans ce travail ont été élaborées à partir des déclarations de l’Information Médicale Statistique (IMS health) pour le Maroc. Les données concernent les ventes aux officines uniquement et ont été exprimées en doses définies journalières (DDJ) pour mille habitants par jour. Résultats : Les diurétiques étaient les plus consommés avec un nombre de DDJ pour 1000 habitants de 3,5 en 2005, suivis des bétabloquants seuls, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion seuls et des inhibiteurs calciques seuls avec un nombre de DDJ pour 1000 habitants d’environ 2. Les autres familles connaissent une évolution très lente avec moins de 0,5 DDJ/ 1000, voire décroissante pour les antihypertenseurs centraux. La consommation de l’ensemble des antihypertenseurs en 2005 était segmentée essentiellement en 5 familles : les diurétiques (31%), les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine seuls (18%), les bétabloquants seuls (17%), les inhibiteurs de l’enzyme de conversion seuls (16%) et les inhibiteurs calciques seuls (13%). Le marché des génériques des antihypertenseurs est passé de 3,3% en 1991 à 21,7% en 2005. Conclusion : La consommation des antihypertenseurs au Maroc reste trop faible malgré une tendance croissante. Les diurétiques restent la famille la plus consommée. Le marché des génériques des antihypertenseurs est prometteur en faveur d’une forte accessibilité à ces médicaments. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------45 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P12 : LE SYNDROME DE LYELL MEDICAMENTEUX. A PROPOS DE 14 CAS M’Zah D, Filali H, Daoudi M, Zaoui S, Benlmouden A, Hakkou F Service de pharmacologie et de toxicologie, CHU IBN ROCHD Le syndrome de Lyell est une nécrolyse épidermique, rare, imprévisible et de pronostic sombre, dont l’étiologie médicamenteuse représente 80%. Durant une période de 8 années, allant de septembre 1999 jusqu’au mois de juillet 2007, l’unité de pharmacovigilance du service de pharmacologie du CHU IBN ROCHD a collecté 14 cas de syndrome de Lyell sur 216 atteintes cutanéo-muqueuses, ce qui représente une incidence de 6,48 %. La moyenne d’âge des patients était de 26,5 ans avec un sexe ratio de 0,14. Un terrain d’atopie était retrouvé chez 32,14 %. L’incrimination des médicaments en cause dans notre étude était basée sur des données sémiologiques, chronologiques, bibliographiques et validée par la méthode standardisée d’imputabilité Française. Ainsi les différentes classes thérapeutiques incriminées dans notre étude étaient : les AINS, les sulfamides, les anticonvulsivants... En tenant compte de l’évolution grave et souvent fatale du syndrome de Lyell médicamenteux, il est obligatoire d’arrêter tout médicament suspect dès la constatation de l’effet indésirable dont la déclaration à un centre de pharmacovigilance serait d’un grand intérêt pour le suivi et le développement de la pharmacovigilance nationale. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------46 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P13 : SYNDROME DE LYELL CONSECUTIF A L’ADMINISTRATION DU TRIMETHOPRIME - SULFAMETHOXAZOLE À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE Sbai H, Smail L, Essatara Y, Harrandou M, Khatouf M, Kanjaa N Service d’anesthésie réanimation polyvalente - CHU Hassan II - Fès La necrolyse épidermique toxique (TEN) ou syndrome de Lyell est une toxidermie majeure, de survenue imprévisible, grave et potentiellement mortelle. Le mécanisme physiopathologique reste incertain. La principale cause est iatrogène et de nombreux médicaments ont été incriminés dans sa genèse. La prise en charge doit être précoce en unité de soins intensifs. Les auteurs rapportent la survenue d’un syndrome de Lyell chez une femme de 30 ans, imputable à la prise de trimethoprime-sulfamethoxazole (Bactrim R) prescrite pour une gastroentérite aiguë. La surface cutanée brûlée était de 80%. Le décès était survenu dans un tableau de défaillance multiviscérale après dix jours d’hospitalisation en milieu de réanimation. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------47 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P14 : SUIVI THERAPEUTIQUE DES ANTI-EPILEPTIQUES: EXPERIENCE DU CENTRE ANTI-POISON DU MAROC (CAPM) Ait Moussa L*, Khassouni CE*, Achour S*, Soulaymani R** * Laboratoire de Toxicologie et de Pharmacologie, Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc ** Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat Le suivi thérapeutique des médicaments antiépileptiques est un outil précieux dans la surveillance du traitement des patients. L’objectif de notre étude était d’évaluer et comparer la distribution des concentrations de 3 médicaments antiépileptiques dosés en routine dans notre laboratoire de Toxicologie et de Pharmacologie du CAPM Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective établie entre 1995 et 2006 au laboratoire de Toxicologie et de Pharmacologie du CAPM. Les médicaments dosés sont la carbamazépine (CBZ), le phénobarbital (PHO) et l’acide valproïque (AV). Les dosages sont réalisés par HPLC (Chromatographie Liquide Haute Performance). Les concentrations plasmatiques (CP)sont évaluées par rapport aux fourchettes thérapeutiques (FT). Le test t de student est utilisé pour analyser la différence entre les concentrations plasmatiques en monothérapie et en polythérapie. Le test de Chi 2 est utilisé pour comparer la distribution des concentrations plasmatiques en relation avec la fourchette thérapeutique Résultats : 659 échantillons de sujets adultes traités par les 3 médicaments en mono ou en polythérapie (CBZ+ PHO, CBZ+VA, PHO+VA, et CBZ+PHO+VA) sont analysés. Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau suivant : mean CP ± DS ( µg/ml) CBZ PHO VA Fréquence des CP sup. à la FT (%) Fréquence des CP inf. à la FT (%) Moyenne du rapport entre CP /dose ± DS CBZ PHO VA N ** P< 0, 05 Monothérapie Polythérapie 7.4 ± 3.3 23.2 ± 21.5 53.8 ± 35.0 39.3 8.0 6.2 ± 3.1 21.3 ± 13.6 51.5 ± 28.0 33.3 9.6 1.1 ± 0.8 12.0 ± 9.8 4.5 ± 3.0 524 0.7 ± 0.3** 12.8 ± 8.9 2.9 ± 1.5** 135 Les moyennes des CP des trois anti-épileptiques dosés (CBZ, PHO, AV) étaient dans la majorité des cas dans la fourchette thérapeutique aussi bien en mono qu’en polythérapie. Le ratio CP/dose était significativement inférieur en polythérapie qu’en monothérapie pour CBZ. Conclusion : Le suivi thérapeutique des médicaments antiépileptiques permet un bon ajustement de la posologie permettant ainsi une meilleure efficacité thérapeutique et un risque moindre d’apparition des effets indésirables. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------48 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P15 : INVESTIGATION DES EFFETS «ANTIDEPRESSEURS-LIKE» DE LA MELATONINE: ETUDE COMPARATIVE AVEC UN ANTIDEPRESSEUR TRICYCLIQUE, L’IMIPRAMINE Ouichou A, Benabid N, Ouakki S, Alaoui N, Nasri I, Mesfioui A Laboratoire de Génétique et Physiologie Neuroendocrinienne, Unité de Physiologie Nerveuse et Endocrinienne, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofaïl, Kénitra. Depuis plusieurs décennies, de nombreux travaux de recherche se sont intéressés au traitement des troubles dépressifs et anxieux. Actuellement on distingue divers anxiolytiques et antidépresseurs, qui agissent en régulant principalement les altérations des systèmes monoaminergiques qui résultent de l’anxiété et la dépression. L’imipramine (IMP) est l’un des antidépresseurs tricycliques largement utilisé dans le traitement de la dépression. C’est un inhibiteur mixte de la recapture présynaptique de la noradrénaline (NA) et de la sérotonine (5-HT). Ces dernières années, les recherches pharmacologiques s’intéressent de plus en plus à certaines molécules naturellement synthétisées par l’organisme comme molécules potentiellement efficaces dans le traitement de la dépression. La mélatonine (MEL) est actuellement une des substances les plus investiguées et les plus prometteuses dans le traitement de la dépression et de l’anxiété. La MEL est une hormone naturelle synthétisée par la glande pinéale, à partir du tryptophane, initialement hydroxylé puis décarboxylé en 5-HT. Dans cette étude, on se propose d’étudier l’effet de la MEL, sur la régulation du comportement dépressif chez le rat Wistar. Cette étude s’appuie sur une colocalisation des récepteurs à MEL et la NA et /ou la 5-HT au niveau de nombreuses structures monoaminergiques suggérant un rôle possible de la MEL dans le traitement des syndromes dépressifs. L’étude de l’effet antidépresseur de la MEL a été entreprise grâce à l’utilisation du test de la nage forcée ou test de Porsolt, dont l’augmentation du temps d’immobilité (Timm) révèle un état dépressif. Les antidépresseurs augmentent ce Timm. Deux expériences basées sur des injections chroniques, de la MEL associée ou non à l’imipramine (IMP) ont été réalisées et les résultats obtenus sont analysés par ANOVA suivie par le test de Fisher. Dans la première expérience, un groupe de rats témoins reçoit le placebo (NaCl 9 ‰), les autres groupes reçoivent de la MEL à 2, 4 ou 16 mg/Kg. Dans la deuxième expérience, un groupe de rats témoins reçoit le placebo (NaCl 9 ‰), les autres groupes reçoivent 4 mg/Kg de MEL ou 2 mg/Kg d’IMP ou simultanément les deux substances. La MEL à ses différentes doses réduit de façon significative le Timm dans le test de Porsolt. Elle induit un effet antidépresseur-like évident dans ce test. L’effet maximum est obtenu à la dose de 4 mg/Kg. L’injection chronique de la MEL, de l’IMP ou des 2 substances produit un effet antidépreseur-like et un effet potentialisateur entre la MEL et l’IMP est observé suggérant une interaction entre les 2 molécules. L’effet de la MEL est légèrement inférieur à celui de l’IMP. L’effet de la MEL concerne une modulation sélective du comportement dépressif puisque l’activité locomotrice mesurée dans le test d’OF n’a pas été affectée par les différents traitements. Les effets de la MEL impliqueraient une action modulatrice au niveau de la neurotransmission monoaminergique centrale. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------49 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P16 : EXPLORATION DES PROPRIETES « ANXIOLYTIQUES-LIKE » DE LA MELATONINE : ETUDE COMPARATIVE AVEC UN ANXIOLYTIQUE BENZODIAZEPINIQUE, LE DIAZEPAM Mesfioui A, Benabid N, Ouakki S, Alaoui N, El Mrabet Fz, Ouichou A Laboratoire de Génétique et Physiologie Neuroendocrinienne, Unité de Physiologie Nerveuse et Endocrinienne, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofaïl, Kénitra. L’anxiété fait partie des troubles comportementaux pathologiques les plus répondus à travers le monde. Elle est le résultat de plusieurs facteurs génétiques, environnementaux et neurobiologiques. La neurobiologie de l’anxiété implique plusieurs structures cérébrales systèmes et neurotransmetteurs. L’expression des phénomènes anxieux est liée à une altération centrale des mécanismes de la neurotransmission monoaminergique, essentiellement noradrénergique et sérotoninergique. L’usage d’anxiolytiques benzodiazépinique comme le diazépam (DZ), facilitateur de la neurotransmission GABA- ergique s’avère efficace dans le traitement de ce syndrome. Dans cette étude, on se propose d’étudier l’effet d’une hormone, la mélatonine (MEL), ou N-acetyl-5-methoxytryptamine qui est une amine biogénique synthétisée dans la glande pinéale, à partir du tryptophane sur la régulation du comportement d’anxiété chez le rat Wistar. L’étude de l’effet anxiolytique de la MEL chez le rat wistar a été réalisée en se basant sur l’usage du test comportemental d’Open Field (OF). Dans ce test, la diminution du temps passé dans les carrés centraux (TCC) est révélatrice d’un état d’anxiété. Les anxiolytiques augmentent ce TCC. Deux expériences basées sur des injections chroniques, de la MEL associée ou non au DZ ont été réalisées et les résultats obtenus sont analysés par ANOVA suivie par le test de Fisher. Dans la première expérience, un groupe de rats témoins reçoit le placebo (NaCl 9 ‰), les autres groupes reçoivent de la MEL à 2, 4 ou 16 mg/Kg. Dans la deuxième expérience, un groupe de rats témoins reçoit le placebo (NaCl 9 ‰), les autres groupes reçoivent 4 mg/Kg de MEL ou 2 mg/Kg de DZ ou simultanément les deux substances. Les résultats obtenus montrent que la MEL injectée seule a une tendance claire à augmenter de façon dose dépendante le TCC dans l’OF suggérant un effet anxiolytique-like de la MEL, l’effet maximum étant obtenu à la dose de 16 mg/Kg. L’injection chronique de la MEL, de DZ ou des 2 substances ne produit aucun effet dans le test d’OF, tandis que les 2 molécules seules ou associées produisent un effet antidépresseur évident dans le test de la nage forcée. L’effet de la MEL obtenu concerne une modulation sélective du comportement d’anxiété, car l’activité locomotrice mesurée dans le test d’OF n’a pas été affectée par les différents traitements. L’absence de potentialisation des effets des 2 molécules ne suggère aucune action modulatrice de la MEL au niveau de la neurotransmission centrale. Cependant des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------50 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P17 : MESUSAGES MEDICAMENTEUX ET ANTIDOTES, CAS DE LA PHARMACIE HSR Rahali Y1, Ait Haj Said A1, Bensouda Y2 1: 2: Résident en pharmacie Industrielle, Service de la Pharmacie de l’HSR, Professeur d’enseignement supérieur, chef de Service de la Pharmacie de l’HSR. Au Maroc la répartition des intoxications selon le produit en cause situe le médicament en deuxième position après le scorpion avec près de 18 % des intoxications. D’un point de vue mortalité, le médicament est classé en avant dernière position avec près de 1%. Objectif : Regrouper les antidotes communément référencés par les centres antipoison et utilisés pour traiter les intoxications médicamenteuses afin de les mettre à la disposition du médecin. L’attention est particulièrement portée sur les médicaments de l’HSR. Le but n’étant pas d’abroger la démarche vers le centre antipoison le plus proche mais plutôt d’améliorer la réactivité du corps médical face à une intoxication due aux médicaments de l’hôpital. Matériel et Méthodes : Pour la réalisation de cette liste nous avons consulté la littérature et les antidotes référencés par certains centres antipoison, à partir desquels nous avons retenu pour nos médicaments, les antidotes utilisés en cas d’intoxication. Résultats : Mise à disposition effective d’une liste synthétique d’antidotes aux services de l’HSR pour faire face à une intoxication par les médicaments internes à l’hôpital. Il y est clairement mentionné d’impliquer tant que possible le centre antipoison de Rabat, du moins par l’information. Conclusion : Il n’existe pas d’antidotes pour toutes les spécialités médicamenteuses présentes dans la pharmacie de l’hôpital des spécialités. Pour ceux dont on connait l’antidote, sa seule connaissance n’est pas suffisante mais constitue une étape non négligeable pour une prise en charge rapide du sujet intoxiqué. L’étape suivante serait l’acquisition de ces antidotes pour l’HSR. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------51 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P18 : ANTI-INFLAMMATOIRE NON STEROÏDIENS ET INFERTILITE Hermani N Institut Pasteur, Casablanca Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont des médicaments largement consommés et l’automédication représente une part importante de cette utilisation. Plusieurs aspects sont à considérer chez la femme en âge de procréer. En effet, il est connu qu’un traitement au long cours par AINS, y compris les COX-2 sélectifs, peut entraîner une infertilité secondaire anovulatoire par non rupture du follicule de De Graaf due à l’inhibition des cyclo-oxygénases et de la synthèse de prostaglandines. L’intérêt du présent travail bibliographique qui s’appuie sur les résultats des études publiées sur des rapports de cas d’infertilité avec un certain nombre d’AINS est de mettre l’accent sur cet effet indésirable d’autant plus qu’aucune mention concernant la fertilité ne figure dans les résumés des caractéristiques (RCP) des AINS classiques. Une dizaine de cas d’infertilité primaire ou secondaire évoluant depuis 1 à 8 ans ont été publiés chez des femmes traitées au long cours par des AINS pour une maladie rhumatismale. La responsabilité des AINS a été évoquée en raison de la survenue d’une conception ou d’une ovulation à leur arrêt. Même si une conception spontanée peut survenir après une période d’infertilité inexpliquée, la possibilité d'un lien de causalité est renforcée par des données pharmacologiques, expérimentales et cliniques. Les prostaglandines sont impliquées dans les principales étapes de la reproduction que sont l’ovulation, la fécondation, l’implantation et l’accouchement, et leur inhibition pourrait exercer une influence négative sur les phénomènes de reproduction. Au moins 3 études cliniques réalisées chez un petit nombre de femmes montrent que les AINS seraient une cause d’anovulation par non rupture de follicules lutéinisés en l’absence d’anomalies des dosages hormonaux. Tous les AINS semblent impliqués, y compris les coxibs. Un effet dose dépendant a été évoqué. Ces données encore limitées, apparaissent suffisamment pertinentes pour envisager le rôle des AINS devant une infertilité. Un arrêt du traitement devrait donc être tenté avant d’envisager des investigations complémentaires ou une conception médicalement assistée. Une période d’observation d’au moins 3 mois est alors nécessaire. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------52 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P19 : LA SECURITE DES PATIENTS : MAITRISE ET ANALYSE DES RISQUES Azerkane K Institut National d’Oncologie Avenue Allal El-Fassi B.P 6213, RI – Rabat Le risque zéro n’existe pas et il faut déterminer le niveau d’acceptabilité du risque, surtout lorsque ce risque est rare et quand les conséquences sont lourdes pour les patients en milieu hospitalier. L’objectif est de définir une stratégie de maîtrise de risque chez les patients, qui repose sur : la prévention par analyse de risque, le diagnostique par déclaration d’incident et le traitement par mise en place des mesures correctives. Il existe deux méthodes applicables dans l’industrie et qui peut être applicable dans le domaine de santé : - Méthode AMDEC (Analyse de mode de défaillances, de leur effets et leurs criticités) qui repose sur une vision globale de l’ensemble du processus de production de santé, utilisant comme outil le brainstorming, la cotation consensuelle et le classement. - Méthode d’analyse par arbre des pannes, utilisant comme outil la quantification de la probabilité de chaque évènement et l’estimation des fréquences. Comme résultat, l’analyse de risque permet d’avoir une vue d’ensemble des risques, de les hiérarchiser et d’accompagner une démarche d’amélioration continue. En conclusion la méthode AMDEC s’applique bien dans le domaine de la santé, elle est simple à mettre en œuvre, alors que la méthode des arbres des pannes nécessite la connaissance des fréquences d’occurrence et elle permet de calculer les probabilités d’erreurs. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------53 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P20 : PENICILLINES: ANTECEDENTS D’ALLERGIE ET NOUVELLE PRESCRIPTION, QUEL RISQUE ? Hermani N Institut Pasteur Maroc Les réactions d'hypersensibilité représentent l’effet indésirable principal associé aux antibiotiques de la classe des bêtalactamines. Environ 15% des adultes rapportent des antécédents d’allergie à l’une des molécules de cette classe et se voient ainsi contreindiquer l’ensemble de la classe. Les réactions mettant la vie en danger sont rares. Elles sont de l’ordre de 15 à 40 pour 100.000 patients traités ; une issue fatale survient dans 10% des cas environ. Cependant, le risque de récidive allergique lors d’une seconde administration n’est pas précisément évalué. Les informations dont on dispose suggèrent que les patients qui ont des antécédents d’allergie à la pénicilline courent un risque de réaction ultérieure au moins six fois supérieur par rapport aux patients sans antécédents. Le but de ce travail qui est basé sur différentes études publiées à ce sujet est de mettre le point sur cette iatrogènie médicamenteuse qui peut dans certains cas être fatale, décrire ces différentes caractéristiques ainsi que les différents moyens de prévention possibles. La plupart des réactions graves sont observées chez des patients n’ayant pas eu de problème lors d’une administration précédente. La voie d’administration parentérale semble présenter plus de risque que la voie orale. Les patients atopiques ne présentent pas un risque plus important. L’incidence exacte de l’allergie croisée entre les différents antibiotiques qui possèdent un cycle bétalactame n’est pas connue. Des tests allergiques ou de désensibilisation peuvent être effectués pour éventuellement confirmer le diagnostic ; mais ils doivent se faire dans des unités spécialisées. En présence d’un indice sérieux de réaction antérieure, il reste préférable de d’éviter ce traitement. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------54 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P21 : EFFET D’UNE ADMINISTRATION CHRONIQUE DE MELATONINE AU DEBUT DE LA PHASE ECLAIREE SUR LE COMPORTEMENT AFFECTIF CHEZ LE RAT Benabid N, Mesfioui A, Ouichou A Unité de Physiologie Nerveuse et Endocrinienne, Laboratoire de Génétique et Physiologie Neuroendocrinienne, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofaïl, Kénitra- Maroc Objectif : La sécrétion de la mélatonine à partir de la glande pinéale survient pendant la nuit chez tous vertébrés et la durée de sa sécrétion est négativement proportionnelle à la longueur de jour ou photopériode. Dans ces expériences, l’effet d’une prolongation de la mélatonine circulante sur le comportement de dépression a été étudié chez des rats mâles de la souche Wistar. Matériel et Méthodes : Les rats hébergés en longue photopériode sont administrés chroniquement par voie sous cutanée (SC) par 3 doses de l'hormone pinéale (0.4, 2 ou 10 mg/kg) ou véhicule et ce quotidiennement pendant 8 semaines. Les injections étaient effectuées au début de la phase éclairée à fin d’étendre la durée de présence de la mélatonine dans la circulation. A la fin du traitement, les rats sont soumis au test de la nage forcée pour mesurer le temps d’immobilité qui est un indicateur du niveau du comportement de dépression. Résultats : A la dose de 10 mg/ kg, la mélatonine réduit significativement le temps d’immobilité dans le test de la nage forcée, tandis que les doses 0.4 et 2 mg/kg échouent à induire aucun effet chez rats. Conclusion : La mélatonine est connue par son rôle d’antidépresseur quand elle est injectée en fin d’après midi, nos résultats suggèrent que la mélatonine garde son activité antidepressant-like même quand elle est injectée chroniquement à des doses pharmacologiques dans le matin subjectif d'animal. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------55 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P22 : INTOXICATION GRAVE À L’ETHYLENE GLYCOL PAR ABSORPTION CUTANEE Bouattar T¹, Madani N², Malihy A3, Elquessar A4, Hamzaoui H¹, Abouqual R², Alhamany Z³, Bayahia R¹, Ouzeddoun N¹ 1- Service de Néphrologie- Dialyse – Transplantation rénale.CHU Ibn Sina-Rabat 2- Service de Réanimation Médicale. CHU Ibn Sina-Rabat. Maroc. 3- laboratoire d’Anatomie Pathologique. Hôpital d’enfants- CHU Ibn Sina – Rabat 4- Service de Radiologie- Hôpital de Spécialité -CHU IBN SINA Rabat L’intoxication à l’éthylène glycol (EG) est relativement rare mais potentiellement grave, responsable d’une acidose métabolique, d’une dépression du système nerveux centrale et d’insuffisance rénale aiguë. Objectif : Rapporter un cas grave d’intoxication par l’éthylène glycol suite à un passage transcutané. Méthodes : Patient victime d’une intoxication par l’EG. Résultats : Patient âgé de 38 ans, employer dans une usine de cimenterie depuis 02 mois, a comme antécédents un psoriasis, a présenté des nausées, vomissements et douleurs abdominales d’installation brutale suivis de troubles de conscience et de convulsions tonico cloniques, hospitalisé pour un état de mal convulsif. L’examen clinique à l’admission trouve un patient comateux (GCS à 9), nuque souple, apyrétique, TA à 150 /80 mmHg, pouls à 80 b/min, eupnéique, oligo-anurique avec un sédiment urinaire actif et des lésions psoriasis. La ponction lombaire et le scanner cérébral avec injection sont normaux. L’imagerie par résonance magnétique cérébrale a montré une encéphalite postérieure réversible. Le bilan biologique révèle une insuffisance rénale aiguë (azotémie = 1,69 g/l, créatinémie = 94 mg / l), acidose métabolique sévère à trou anionique élevé avec hyperkaliémie. L’osmolalité calculé était à 294 mosmoles/ Kilo d’eau plasmatique. La biopsie rénale a objectivé des cristaux intra tubulaires. Le patient a bénéficié d’un traitement symptomatique et de 3 séances d’hémodialyse. L’évolution a été marquée par la reprise de la diurèse avec normalisation de la fonction rénale au bout de 2 semaines et une amélioration de la conscience (GCS à 15). L‘interrogatoire avec le patient montre qu’il analyse des échantillons de matières primaires du ciment pour déterminer sa teneur en choux libre en manipulant d’éthylène glycol avec ses mains sans gants puis réchauffement à 80º au four pendant 15 min. La cristallurie est négative. Le dosage de l’éthylène glycol n’a pas été fait. Ce patient a gardé un steppage à droite. Conclusion : La toxicité de l’EG est due à ses métabolites. Le contact cutané avec l’éthylène glycol provoque une dermite d’irritation responsable d’intoxication si peau déjà lésée. La biopsie rénale montre des dépôts intra tubulaire des cristaux d’oxalate. L’hémodialyse permet l’élimination du toxique et de ses métabolites avec correction de l’acidose métabolique si insuffisance rénale oligo aurique. La précocité du traitement conditionne le pronostic. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------56 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- P23 : SECURISATION DU CIRCUIT DES MEDICAMENTS EN MILIEU HOSPITALIER Azerkane K Institut National d’Oncologie, Rabat- Maroc. Chaque étape du circuit : prescription, dispensation, administration est source d’erreurs potentielles pouvant mettre en jeu la sécurité des patients en milieu hospitalier. L’objectif de cette étude est de réduire la durée moyenne de séjour des patients hospitalisés suite à des accidents médicamenteux au sein des hôpitaux et de réduire la mortalité liée aux accidents iatrogènes, ainsi que le surcoût engendré par l’iatrogénie. La méthode consiste à étudier et à revoir le circuit des médicaments et de créer une nouvelle organisation, reposant sur la dispensation nominative et non sur la dispensation globalisée aux services de soins, avec un investissement en matériel, tel que : outils informatiques, unités de préparations centralisées (cytostatiques, alimentation parentérale) et armoires mobiles à clé. Le résultat de cette démarche permet un bon usage du médicament, une optimisation économique et une optimisation organisationnelle. La sécurisation du circuit des médicaments en milieu hospitalier offre une qualité de soins avec une sécurité intégrant le médicament, le patient et le professionnel de la santé qui se voit réduire sa charge de travail, ainsi que le développement d’une nouvelle forme de management hospitalier. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------57 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SPONSORS -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------58 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Organisme/société AMIP MIS Logo Coordonnées • Adresse : Boulevard Abderrahim Bouabid, Place Division Leclerc, Résidence Amir, Oasis, Casablanca, BP 8112. • Tél : 022 23 44 45 / 022 23 36 90 ; Fax : 022 23 40 90 • Adresse : Residence Fellah, 2.Rue Najib Mahfoud, Quartier Gauthier, Casablanca.Maroc. • Tél : 022 47 58 61 ; Fax : 022 47 34 93 • CAPM Adresse : Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rue Lamfedel Cherkaoui, Rabat Instituts, Madinate Al Irfane. B.P. 769, Rabat, Maroc. • Tél : 037 68 64 64 ; Fax : 037 77 20 67 • GSK Adresse : 42, boulevard Rachidi, 20000, Casablanca. • Tél : 022 48 00 02 ; FAX : 022 48 00 41 • COOPER Adresse : 41, rue Mohammed Diouri 20000 Casablanca – Maroc. • Tél : 022 30 51 16 ; Fax : 022 30 48 53 • LILLY • • PFIZER PHI • Adresse : 209, bd d'Anfa, Casablanca. Tél : 022 39 55 49 / 022 39 55 50 ; Fax : 022 39 56 41 Adresse : 280, bd Yacoub El Mansour Tél : 022 39 07 84/022 39 49 42/022 39 49 45 ; Fax : 022 39 49 44 • Adresse : R.S 203, Route Akreuch Oum Azza 11850, Ain Aouda, Rabat. • Tél : 037 74 82 84 ; Fax : 037 74 86 39 • SANOFI–AVENTIS TECNIMEDE MAROC LAPROPHAN Adresse : Km 7, route de Rabat - Aïn-Sebâa, 20250 Casablanca – Maroc. • Tél. : 022 67 88 00 ; Fax : 022 67 88 45 • Adresse : 3, Rue Bab El Mansour Bâtiment "D" Espace Porte D'anfa, 5°ét, CASABLANCA Maroc. • Tél. : 022 39 47 52 ; Fax : 022 39 47 42 • • Adresse : 18, bd Emile Zola, 20300, Casablanca. Tél : 022 54 38 38 ; FAX : 022 44 43 97 • AFRIC-PHAR NOVARTIS Adresse : Route côtière, n°111 km 12,400, 20630, Aïn Harrouda. • Tél : 022 66 29 15 ; FAX : 022 66 29 19 • Adresse : 82, bd Cherfchaouni, 20250, Casablanca. • Tél : 022 35 93 14 ; FAX : 022 35 93 11 • ROCHE Adresse : 225 Boulevard d'Anfa, 20 100 Casablanca. • Tél : 022 95 90 00 ; Fax : 022 95 90 55 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------59 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- AGENDA -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------60 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PHARMACOVIGILANCE (SMPV) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Date de l’Assemblée Générale de la SMPV : 14 décembre 2007. Date de la prochaine réunion scientifique de la SMPV : 15-16 novembre 2008. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------61 Première Journée Nationale de Pharmacovigilance : "Médicaments au Maroc : Usage et Mésusage". Rabat, le 16 novembre 2007