Aidez-les à bien
commencer la journée
Pour recevoir un échantillon gratuit, rendez-vous
sur le site www.tena.fr/hommes.
TENA Men, spécialement conçu pour
les troubles urinaires chez l’homme.
Les troubles urinaires concernent 1 homme sur 10
à partir de 50 ans et sont souvent liés à une hypertrophie
de la prostate. 64% des hommes concernés
par des troubles urinaires n’utilisent pas de protection
par manque d’informations.*
TENA Men assure une protection et une sécurité
maximum tout au long de la journée.
* Source : Etude de prévalence France 2008.
Ce dispositif médical de classe 1 est un produit de santé réglementé qui porte, à ce titre, le marquage CE - SCA HYGIENE PRODUCTS – S.A.S. au capital de 83 390 129 € - RCS Bobigny 509 395 109 - Juin 2014
INSERT TENA MEN MAXX PROTECTION-A4.indd 1 31/10/14 16:30
L’incontinence urinaire reste encore taboue. Pour-
tant, elle concerne entre 3 et 5 millions de per-
sonnes en France, femmes et hommes confondus.
Moins fréquente que l’incontinence urinaire féminine, l’incon-
tinence urinaire masculine (IUM) survient chez 3 à 5 % des
quadragénaires et augmente ensuite avec l’âge pour toucher
10 % des hommes de 60 ans et 30 % des hommes de 90 ans
et plus. Certains hommes seront touchés beaucoup plus tôt.
Ainsi, l’incontinence urinaire d’eff ort est fréquente après
prostatectomie radicale et l’hyperplasie prostatique est la
cause la plus fréquente de l’urgenturie chez l’homme.
Quel que soit l’âge ou le type d’incontinence, les
répercussions psychologiques et sociales sont tou-
jours importantes et à prendre en compte.
On a tendance à croire que l’incontinence urinaire est
une maladie uniquement féminine, c’est pourquoi les
hommes hésitent à consulter. Pourtant des traitements
existent ainsi que des palliatifs aujourd’hui adaptés à
l’anatomie masculine. Le port de protections est parfois
nécessaire et leur nombre est alors un élément d’évalua-
tion de l’importance des fuites.
L.F. et P.B.
Sommaire
Physiopathologie de l’Incontinence urinaire masculine ...12
Les diff érentes formes d’IUM .......................................12
L’incontinence par impériosité ou urgenturie
Incontinence à l’eff ort ou insuffi sance sphinctérienne
Incontinence par regorgement
Le diagnostic d’une IUM ................................................ 13
L’interrogatoire
L’examen clinique
Un dosage biologique du PSA et de la fonction rénale
Les traitements de l’IUM .............................................. 14
Incontinence par insuffi sance sphinctérienne
Incontinence par regorgement
Incontinence liée à une urgenturie
Le suivi fonctionnel, post-traitement ..........................19
Les autres mesures thérapeutiques ...........................20
Les protections absorbantes
Les thérapies naturelles
Et la sexualité ? ...............................................................22
Lamia Fournis, gériatre, Consultation d’Urodynamique
à l’hôpital Corentin Celton (APHP), avec la collabora-
tion du Dr Vincent Cardot, Chirurgien Urologue, An-
cien Chef de Clinique des Hôpitaux de Paris, Praticien
Attaché à la Pitié Salpêtrière, Clinique de l’Alma (Paris)
et Pôle de Santé du Plateau (Meudon-La-Forêt).
Auteur et remerciements
Prise en charge de
l’Incontinence urinaire masculine
Dossier
Avec le soutien de TENA
www.tena.fr
santé log - Soin à Domicile n°°1 – Novembre Décembre 2014 11
Aidez-les à bien
commencer la journée
Pour recevoir un échantillon gratuit, rendez-vous
sur le site www.tena.fr/hommes.
TENA Men, spécialement conçu pour
les troubles urinaires chez l’homme.
Les troubles urinaires concernent 1 homme sur 10
à partir de 50 ans et sont souvent liés à une hypertrophie
de la prostate. 64% des hommes concernés
par des troubles urinaires n’utilisent pas de protection
par manque d’informations.*
TENA Men assure une protection et une sécurité
maximum tout au long de la journée.
* Source : Etude de prévalence France 2008.
Ce dispositif médical de classe 1 est un produit de santé réglementé qui porte, à ce titre, le marquage CE - SCA HYGIENE PRODUCTS – S.A.S. au capital de 83 390 129 € - RCS Bobigny 509 395 109 - Juin 2014
INSERT TENA MEN MAXX PROTECTION-A4.indd 1 31/10/14 16:30
Physiopathologie de l’IUM
L’urine est produite par les reins. Elle passe par les uretères, puis s’accumule dans la vessie. Cette urine
est ensuite évacuée par un conduit l’urètre qui est plus long chez l’homme pour s’évacuer grâce au
méat urinaire.
Chez les hommes, la prostate entoure l’urètre. A la sortie de
la vessie, il y a un dispositif musculaire lisse qu’on appelle le
sphincter vésical. Ce sphincter vésical agit comme un fermoir.
Son bon fonctionnement est facilité par le tonus des muscles
pelviens. Mais l’ouverture ou la fermeture de ce sphincter est
conditionnée par le système nerveux autonome (parasympa-
thique pour la vidange de la vessie et sympathique pour la
continence ou « verrouillage du sphincter lisse»). Le sphincter
strié est la commande volontaire conditionnée par le système
nerveux central. La miction est possible lorsque la pression
de la vessie dépasse celle du sphincter lisse.
La prostate est une glande de la taille d’une châtaigne située à
la sortie de la vessie entourant l’urètre, canal par lequel évacue
l’urine. La prostate fabrique un liquide stocké dans les vési-
cules séminales indispensable à la formation du sperme qui
permet de nourrir les spermatozoïdes et de les acheminer vers
le gland lors de l’éjaculation par contraction de la prostate.
Les fuites urinaires sont caractérisées par la perte involon-
taire d’urine par le méat urinaire. Elles surviennent,
soit à l’eff ort,
soit par une envie très urgente (urgenturie),
soit par écoulement incessant sans sensation de besoin
autrement dit par regorgement.
NB : Ne doivent pas être considérées comme une fuite urinaire,
les gouttes retardataires présentes à la n de la miction liée à
l’évacuation plus tardive de l’urètre.
Les diff érentes formes d’incontinence urinaire chez l’Homme
L’incontinence par impériosité ou urgenturie
Cette forme entraine des fuites par dysfonctionnement de la vessie, dont les muscles se contractent
anormalement et même lorsque celle-ci n’est pas pleine. Les envies d’uriner sont très fréquentes, de jour
comme de nuit, et ne laissent pas le temps d’arriver aux toilettes.
Ce type d’incontinence urinaire est souvent lié à :
une hyperplasie de prostate (cause la plus fréquente), une
cystite,
un calcul vésical,
une tumeur de la vessie,
une vessie neurologique(accidents vasculaires cérébraux,
maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, diabète…).
Sur le plan urodynamique, cela se traduit par une hyperacti-
vité vésicale par contraction non inhibée du detrusor (mus-
cle de la vessie).
L’incontinence à l’eff ort ou insuffi sance sphinctérienne
Cette forme d’incontinence fait suite à des traitements du cancer de la prostate qui, dans certains cas, peuvent
endommager les tissus musculaires du sphincter urinaire et entrainer des diffi cultés à «verrouiller » la vessie.
Les fuites peuvent être observées à la suite d’éternuements,
de rires ou de quintes de toux, survenant par jet et sans
envie d’uriner, se produisant toujours au cours de la journée,
jamais durant la nuit.
L’incidence réelle de l’incontinence post-prostatectomie
reste mal défi nie car dépendante des critères utilisés et de
la période de suivi prise en compte. Elle est donc estimée
entre 5 et 20%.
L’incontinence par regorgement ou liée à une rétention chronique d’urines.
En cas de syndrome obstructif par hyperplasie de la
prostate
Les fuites se produisent au goutte à goutte, sans besoin ni
envie d’uriner. Les hommes qui en souff rent vident mal leur
vessie et ressentent le besoin de pousser pour uriner. Gé-
néralement, cette forme d’incontinence est liée à une aug-
mentation trop importante du volume de la prostate, qui va
obstruer l’urètre et provoquer un syndrome obstructif.
En cas de défaut de contractilité vésicale d’origine neu-
rologique
Cette aff ection peut être liée à certaines maladies neurolo-
giques comme la maladie de Parkinson ou des atteintes de
la moelle épinière.
Rein
Uretère
Vessie
Urètre
visuel@NIH- Copyright 1997-2014 A.D.A.M., Inc.
12 Soin à Domicile n°41 – Novembre Décembre 2014 - santé log
Dossier
Les principales causes d’IUM
Certaines maladies peuvent occasionner une incontinence urinaire, telles que :
L’adénome prostatique :
On parle d’adénome de la prostate quand la partie
centrale de la glande prostatique gonfl e, il s’agit
d’une hyperplasie et non d’un cancer.
La prostate devient volumineuse et comprime l’urètre qui la tra-
verse, d’où des troubles urinaires dont se plaignent les hommes
: Il s’agit surtout d’envies d’uriner fréquentes, de jour comme
de nuit, d’une faiblesse du jet, d’une sensation de mauvaise vi-
dange vésicale ou carrément d’une impossibilité d’uriner.
Le diagnostic est conditionné par les signes cliniques cités plus
haut, mais doit être confi rmé par d’autres examens : Le toucher
rectal permettant de palper la glande pour en évaluer sa taille et
sa consistance et apporter ainsi un premier diagnostic rapide,
l’échographie endorectale qui permet d’obtenir l’image de la
prostate, sa taille et son poids et l’uroscanner.
La prostate grossit avec l’âge et dans certaines circonstances :
Il existe ainsi une relation entre le tour de taille et la taille de la
prostate. Plus on est gros, plus la prostate est grosse. Le syn-
drome métabolique ou l’association d’une hypertension, d’un
pré-diabète, d’une hypercholestérolémie est également fré-
quemment associé aux troubles urinaires en raison d’une déré-
gulation biologique. Chez les patients à syndrome métabolique,
la prostate se met à grossir. L’insuline est également un facteur
de croissance de la prostate. Enfi n la relation entre le périmètre
ombilical et la taille de la prostate a été documentée. Les autres
causes évoquées sont l’âge et certains facteurs génétiques.
Le cancer de la prostate
La prise en charge de l’incontinence urinaire après traite-
ment d’un cancer de la prostate notamment par prosta-
tectomie repose en tout premier lieu par une information et
une rééducation périnéale.
Cette éducation du patient
devrait même intervenir avant l’intervention chirur-
gicale afi n de faire prendre conscience au patient
de la nécessité de pouvoir contrôler ses mictions.
Si on ne développera pas ici les diff érents modes et étapes du
dépistage d’un cancer de la prostate (toucher rectal, dosage
de PSA, techniques d’imagerie), on soulignera son importance
dans la réduction de l’incidence des cancers de prostate avan-
cés et métastatiques estimée à 30 à 50% de cancers avancés,
ainsi que dans la diminution des taux de mortalité.
Le diabète
Les maladies neurologiques telles que,
les accidents vasculaires cérébraux,
la maladie d’Alzheimer,
la maladie de Parkinson.
Le diagnostic d’une IUM
L’interrogatoire
Il sera axé sur les traumatismes sur le bassin,
les antécédents, les traitements médicamenteux,
les pathologies associées, les circonstances de survenue des fuites,
les interventions chirurgicales, l’importance de ces fuite.
L’examen clinique
Il consiste à réaliser la palpation des fosses lombaires, le toucher rectal, la palpation abdominale à la recherche d’un globe
vésical ou d’un fécalome. Il est réalisé par un médecin.
Un dosage biologique du PSA et de la fonction rénale
viennent compléter le bilan.
Des examens complémentaires sont parfois nécessaires
pour rechercher des facteurs irritatifs (tumeur de la vessie,
corps étranger, calculs intra-vésicaux) par cystoscopie et
cytologie urinaire, pour rechercher un obstacle (endoscopie
urétro-prostatique ou uroscanner), pour identifi er le tonus
du sphincter (profi lométrie urétrale lors d’un bilan urodyna-
mique) ou pour mettre en évidence une hyperactivité vési-
cale (cystomanométrie lors d’un bilan urodynamique).
Visuel@Fotolia
Les questionnaires « Qualité de vie » qui peuvent être utiles
L’International Prostate Score Symptom (IPSS) : les questions relatives à la dysurie sont issues du questionnaire de l’IPSS
destiné à évaluer les troubles mictionnels de l’hypertrophie bénigne de la prostate. La traduction de ce questionnaire
d’origine anglo-saxonne est validée en français. Le questionnaire se compose de 7 items côtés de 0 à 5 et génère des
scores allant de 0 à 35, 0 traduisant une gêne mictionnelle faible ou nulle et 35 une gêne maximale.
L’International Continence Society (ICS male) est l’outil fréquemment utilisé en France pour assurer l’évaluation de l’incon-
tinence. Généralement les questions concernent les fuites à l’eff ort, spontanées, nocturnes, et l’impact sur l’habillement
et le port de protections. Les questions sont cotées de 0 à 4 avec pour chacune une question associée sur la préoccu-
pation ou la gêne secondaire, cotée elle aussi de 0 à 4. L’évaluation est complétée par une question plus précise sur le
nombre de protections portées par jour.
santé log - Soin à Domicile n°°1 – Novembre Décembre 2014 13
Les traitements de l’IUM
Le choix du ou des traitements dépend essentiellement de la cause, du type et de la sévérité
de l’incontinence.
Incontinence par insuffi sance sphinctérienne :
Le traitement dépend ici essentiellement de la cause et de l’importance de l’incontinence.
La rééducation
représente le premier traitement visant à renforcer les muscles du plancher pelvien par des contractions répétées du périnée
à l’aide d’un kinésithérapeute avec apprentissage d’exercices à poursuivre à domicile.
Au minimum 15 séances sont nécessaires avec poursuite des séances au-delà de 15 après une nouvelle évaluation
qui est parfois nécessaire.
Les traitements médicaux
sont d’effi cacité limitée mais souvent « tentés » pour améliorer les symptômes avec des traitements anticholinergiques qui
« calment » la vessie.
Les traitements chirurgicaux :
Les bandelettes sous-urétrales peuvent être intéressantes
dans l’arsenal thérapeutique tout en contraignant à une
incision du périnée nécessaire pour xer la bandelette. La
bandelette sous-urétrale trans-obturatrice va procurer un
soutien anatomique au col vésical lors des eff orts. Elle est
le plus souvent indiquée dans les cas d’incontinence dite
légère à modérée, c’est-à-dire avec des fuites ne dépassant
pas 500 grammes par jour.
La bandelette est posée par voie périnéale et ses bras sont
passés dans les trous obturateurs des os du bassin. Elle est
xée à l’urètre pour permettre sa remontée lors de la mise
en tension.
La bandelette sous-urétrale est le plus souvent indiquée dans les cas d’in-
continence dite légère à modérée (Visuel@AFU)
Le geste se fait au cours d’une hospitalisation courte (2 à
3 jours), au bloc opératoire sous anesthésie générale ou
rachi-anesthésie en position gynécologique. La durée est de
45 minutes avec mise en place d’une sonde urinaire. Les suites
opératoires sont le retrait de la sonde le lendemain de l’opéra-
tion avec sortie après reprise des mictions, le lendemain ou le
surlendemain de l’opération, un arrêt de travail d’1 mois et le
conseil d’éviter le port de charges lourdes pendant 1 mois.
70 % des patients présentent une guérison ou une
amélioration, mesurée par le port, en moyenne
d’une protection par jour.
Bandelette sous-urétrale,
les complications sont rares
Érosion urétrale
Rétention aigue d’urines, dysurie
Retard local de cicatrisation
Douleur périnéale possible
Infections de la bandelette (rare).
Les avantages sont que c’est un geste mini invasif, les mic-
tions « physiologiques » sont préservées avec une effi cacité
dans les formes légères à modérée. Les inconvénients peuvent
se traduire par des douleurs périnéales, une aggravation de
l’incontinence (exceptionnelle), une dégradation des résultats
fonctionnels au l du temps. La bandelette sous urétrale est
contre-indiquée en cas de radiothérapie.
14 Soin à Domicile n°41 – Novembre Décembre 2014 - santé log
Dossier
1 / 13 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!