
Les principales causes d’IUM
Certaines maladies peuvent occasionner une incontinence urinaire, telles que :
L’adénome prostatique :
On parle d’adénome de la prostate quand la partie
centrale de la glande prostatique gonfl e, il s’agit
d’une hyperplasie et non d’un cancer.
La prostate devient volumineuse et comprime l’urètre qui la tra-
verse, d’où des troubles urinaires dont se plaignent les hommes
: Il s’agit surtout d’envies d’uriner fréquentes, de jour comme
de nuit, d’une faiblesse du jet, d’une sensation de mauvaise vi-
dange vésicale ou carrément d’une impossibilité d’uriner.
Le diagnostic est conditionné par les signes cliniques cités plus
haut, mais doit être confi rmé par d’autres examens : Le toucher
rectal permettant de palper la glande pour en évaluer sa taille et
sa consistance et apporter ainsi un premier diagnostic rapide,
l’échographie endorectale qui permet d’obtenir l’image de la
prostate, sa taille et son poids et l’uroscanner.
La prostate grossit avec l’âge et dans certaines circonstances :
Il existe ainsi une relation entre le tour de taille et la taille de la
prostate. Plus on est gros, plus la prostate est grosse. Le syn-
drome métabolique ou l’association d’une hypertension, d’un
pré-diabète, d’une hypercholestérolémie est également fré-
quemment associé aux troubles urinaires en raison d’une déré-
gulation biologique. Chez les patients à syndrome métabolique,
la prostate se met à grossir. L’insuline est également un facteur
de croissance de la prostate. Enfi n la relation entre le périmètre
ombilical et la taille de la prostate a été documentée. Les autres
causes évoquées sont l’âge et certains facteurs génétiques.
Le cancer de la prostate
La prise en charge de l’incontinence urinaire après traite-
ment d’un cancer de la prostate notamment par prosta-
tectomie repose en tout premier lieu par une information et
une rééducation périnéale.
Cette éducation du patient
devrait même intervenir avant l’intervention chirur-
gicale afi n de faire prendre conscience au patient
de la nécessité de pouvoir contrôler ses mictions.
Si on ne développera pas ici les diff érents modes et étapes du
dépistage d’un cancer de la prostate (toucher rectal, dosage
de PSA, techniques d’imagerie), on soulignera son importance
dans la réduction de l’incidence des cancers de prostate avan-
cés et métastatiques estimée à 30 à 50% de cancers avancés,
ainsi que dans la diminution des taux de mortalité.
• Le diabète
• Les maladies neurologiques telles que,
les accidents vasculaires cérébraux,
la maladie d’Alzheimer,
la maladie de Parkinson.
Le diagnostic d’une IUM
L’interrogatoire
Il sera axé sur les traumatismes sur le bassin,
les antécédents, les traitements médicamenteux,
les pathologies associées, les circonstances de survenue des fuites,
les interventions chirurgicales, l’importance de ces fuite.
L’examen clinique
Il consiste à réaliser la palpation des fosses lombaires, le toucher rectal, la palpation abdominale à la recherche d’un globe
vésical ou d’un fécalome. Il est réalisé par un médecin.
Un dosage biologique du PSA et de la fonction rénale
viennent compléter le bilan.
Des examens complémentaires sont parfois nécessaires
pour rechercher des facteurs irritatifs (tumeur de la vessie,
corps étranger, calculs intra-vésicaux) par cystoscopie et
cytologie urinaire, pour rechercher un obstacle (endoscopie
urétro-prostatique ou uroscanner), pour identifi er le tonus
du sphincter (profi lométrie urétrale lors d’un bilan urodyna-
mique) ou pour mettre en évidence une hyperactivité vési-
cale (cystomanométrie lors d’un bilan urodynamique).
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Les questionnaires « Qualité de vie » qui peuvent être utiles
• L’International Prostate Score Symptom (IPSS) : les questions relatives à la dysurie sont issues du questionnaire de l’IPSS
destiné à évaluer les troubles mictionnels de l’hypertrophie bénigne de la prostate. La traduction de ce questionnaire
d’origine anglo-saxonne est validée en français. Le questionnaire se compose de 7 items côtés de 0 à 5 et génère des
scores allant de 0 à 35, 0 traduisant une gêne mictionnelle faible ou nulle et 35 une gêne maximale.
• L’International Continence Society (ICS male) est l’outil fréquemment utilisé en France pour assurer l’évaluation de l’incon-
tinence. Généralement les questions concernent les fuites à l’eff ort, spontanées, nocturnes, et l’impact sur l’habillement
et le port de protections. Les questions sont cotées de 0 à 4 avec pour chacune une question associée sur la préoccu-
pation ou la gêne secondaire, cotée elle aussi de 0 à 4. L’évaluation est complétée par une question plus précise sur le
nombre de protections portées par jour.
santé log - Soin à Domicile n°°1 – Novembre Décembre 2014 13