Seules les deux dernières situations peuvent être problématiques et générer des
pathologies.
La frénectomie peut être indiquée pour des raisons parodontales ou orthodontiques.
Une insertion anormalement coronaire du frein, révélée par un blanchiment de la
gencive marginale voire de la papille retro-incisive lors d'une traction sur le frein par une
simple préhension de la lèvre, peut générer des récessions gingivales et/ou des poches
parodontales. Ce genre d'insertion est une entrave aux manœuvres d'hygiène dentaire
en empêchant le bon positionnement de la brosse à dent. En outre la mise en tension du
frein (fig. 1) lors des fonctions orales physiologiques aboutit à une ouverture spontanée
du sillon gingivo-dentaire au devant de la pénétration de la plaque bactérienne
déclanchant ou aggravant la perte d'attache.
De point de vue orthodontique, le frein labial supérieur, de par sa dimension
(hypertrophique) et son insertion (papillaire ou papillaire pénétrant), est souvent
incriminé en présence d'un diastème inter incisif (fig. 2).Chez l'enfant le but de cette
intervention est de faciliter la fermeture du diastème et d'éviter la récidive. Cette
indication reste controversée. La fermeture du diastème se produit soit spontanément
après la mise en place sur l'arcade des six dents antérieures permanentes (6), soit en
combinaison avec l'action du traitement orthodontique (5).
Le rapprochement des incisives, spontanément ou par action orthodontique chez
l'adolescent, entraîne le plus souvent une migration apicale de l'insertion cervicale du
frein, sinon l'ablation du frein peut être indiquée.
Les lasers en chirurgie muco-gingivale
Les lasers ont largement été utilisés en médecine et en chirurgie depuis le
développement du laser à rubis par Maiman en 1960(10).
Le mot L.A.S.E.R est l'acronyme américain de " Light amplification by stimulated
emission of radiation". C'est l'amplification de la lumière par émission stimulée de
rayonnement (9,2).
Le laser destiné à la chirurgie délivre une énergie concentrée et contrôlée, qui va être
absorbée par les tissus et être à l'origine des effets biologiques.
Le degré d'absorption des tissus va dépendre de la longueur d'onde du laser ainsi que
des caractéristiques optiques du tissu cible (1).