ments de coronaires.
Puis, viennent les pathologies oossttééoo--aarrttiiccuullaaiirreess,
comme les scolioses importantes qu'il conviendra d'é-
liminer (car contre-indiquant certains sports). Mais
c'est, là encore, exceptionnel.
LL''aasstthhmmeeest plus fréquent chez les adolescents.
1200 morts subites par an
Toutes ces précautions ne sont pas théoriques.
Chaque année, on dénombre en France 1200 morts
subites environ. Même si tous les cas ne sont pas for-
cément liés à la pratique d'un sport, ce chiffre motive
impérativement la recherche d'une pathologie favori-
sante chez toute personne pratiquant un sport.
D'autant plus que le sujet est âgé, qu'il est sédentaire,
qu'il fume ou possède des antécédents.
Parmi les pathologies recherchées en priorité vient la
"ddyyssttrroopphhiiee aarryytthhmmooggèènnee dduu vveennttrriiccuullee ddrrooiitt". Elle est
due à une anomalie d'abouchement de la coronaire
droite qui, en se comprimant lors d'un effort, alimente
moins bien le ventricule droit. Ces pathologies favori-
sent le déclenchement imprévisible de troubles du
rythme ou de la conduction entre oreillettes et ventri-
cules avec un risque d'arrêt du cœur lors d'un effort
important. Il s'agit d'une pathologie de naissance qui
se traduit à l'effort et que l'on peut dépister à l'écho-
graphie.
De même, toute activité doit être - sinon proscrite - du
moins étroitement surveillée chez les sujets corona-
riens, dont les coronaires sont rétrécies au point de
gêner l'arrivée de l'oxygène dans le muscle cardiaque.
Pour ces sujets, toute pratique d'un sport est à envisa-
ger dans le cadre d'un bilan cardiologique approfondi.
Mais chaque sport comporte ses risques propres. Les
Fédérations sportives font d'ailleurs un effort de com-
munication en ce sens auprès des usagers en éditant
des fiches d'information et en rédigeant un règlement
médical fédéral.
Sur les 1000-1200 morts subites annuelles, combien
aurait-on pu éviter par une visite d'aptitude correcte et
un test d'effort ? Il est difficile de répondre : même
avec un test d'effort normal, une coronaire peut se
boucher lors d'un stress.
La qualité de la
VNCI en France
Tout médecin peut signer le certificat de non contre
indication à la pratique d'un sport, même si la VNCI se
réduit souvent à un certificat signé en fin de consulta-
tion pour autre chose.
Mais si tous les médecins peuvent autoriser un sujet à
s'inscrire à un club de gymnastique, en revanche, il
n'en sera pas de même s'il s'agit de signer un certificat
d'aptitude à la plongée ou au parachutisme. Pour ce
faire, le médecin doit être agrée ou titulaire du Diplôme
Universitaire de cette spécialité ou titulaire du CES ou
de la capacité de Biologie et médecine du sport.
Il en est de même pour les athlètes en section sporti-
ve (pôle espoir France) : la loi stipule que la VNCI soit
effectuée par un médecin titulaire de la capacité ou du
CES de biologie et de médecine du sport.
Mais, de toutes façons, la délivrance d'un certificat de
non contre indication ne concerne qu'un moment
donné. Elle ne signifie nullement que rien ne pourra
jamais arriver au sujet, mais seulement qu'il est apte et
qu'il n'existe pas de contre-indication apparente et
décelable à ce jour à la pratique du sport considéré en
compétition.
Un exemple : on sait que gymnastique et musculation
exposent aux claquages ou aux problèmes articulaires.
En outre, les sujets qui font des efforts très rapides
(soulever une barre) risquent - après 5 ans de pratique
- de développer à la longue des cardiomyopathies
obstructives modérées, parce qu'il s'agit d'un sport de
résistance (type d'effort qui favorise un gros cœur à
grosses parois). Le médecin du sport se doit donc
d'informer au préalable les sujets des risques auxquels
la pratique de tel ou tel type de sport les expose.
Le suivi des sportifs
Le suivi des athlètes, qui commence par la VNCI, se
poursuit ensuite par le suivi physiologique au sens
APTITUDES
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Zoom sur... La médecine du sport
Sports & aptitudes