
Pr. P. WAUTHY - Histoire de la Chirurgie – Année académique 2012-2013 2/12
Il a fallu attendre la fin du 19
e
siècle pour que des techniques évoluées d’anesthésie
permettent de résoudre ces problèmes d’analgésie.
5) L’asepsie, l’antisepsie et le traitement des infections
Les interventions avant la maîtrise de ces trois éléments s’accompagnaient
régulièrement de surinfection des sites opératoires menant dans bons nombres de
cas au décès du patient. C’est à la fin du 19
e
siècle, suite à la découverte des
microbes par Louis Pasteur et secondairement à cela à la découverte de l’antisepsie
par Joseph Lister, qu’une évolution considérable a été engendrée.
Des connaissances plus appuyées sur l’immunité du corps humain et le développement
de médicaments appelés « antibiotiques » ont enfin permis de faire chuter la
mortalité postopératoire de façon significative.
Si au début de son développement, la chirurgie se présentait comme une discipline
éloignée de la médecine, la maîtrise et le développement des connaissances médicales
et chirurgicales les ont profondément rapprochés et ont permis ce que l’on peut
appeler le développement de progrès médico-chirurgicaux.
C’est certainement dans le courant du 19
e
siècle que les plus importantes
découvertes médicales ayant contribué à l’essor de la chirurgie ont été faites.
2. Historique
Huit grandes périodes peuvent être identifiées dans le développement de la chirurgie :
1. L’époque préhistorique
2. L’Antiquité
3. Le Moyen-Âge
4. La Renaissance
5. Les XVII
e
et XVIII
e
siècles
6. La Révolution et l’Empire
7. Le XIX
e
siècle
8. Le XX
e
siècle
1) L’époque préhistorique
Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir des pièces squelettiques fossiles
ayant traversé les âges et attestant de la réalisation de gestes chirurgicaux. Il
s’agissait essentiellement de craniotomies et d’amputations des membres (pièces
plus rares) datées du Mésolithique. De nombreux crânes fossilisés ayant fait l’objet
de trépanations ont été découverts. Les signes de cicatrisation sur les bords de ces
trépanations osseuses permettent de déduire que la craniotomie avait été réalisée
du vivant du patient. La survie de ces patients atteste du caractère non forcément
fatal de ces actes et d’une survie significative, malgré l’importance observée de
certaines de ces résections. En Europe occidentale, durant la période Néolithique,
trois cas d’amputations ont pu être identifiés.