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Communiqué
Dijon, Juin 2011
Actualité
Garder son médecin traitant
en maison de retraite :
un parcours
semé d’embûches…
C’est dans un contexte tendu que l’URPS-Médecins
Libéraux de Bourgogne a remis à Isabelle
Veuillotte, 28 ans - Docteur en Médecine de la
Faculté de Dijon et Chef de clinique du dépar-
tement Médecine Générale de Dijon - le Prix de
Thèse 2011, d’un montant de 3.000 euros, pour
son travail intitulé “L’implication des médecins
libéraux en établissement d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes”.
En effet, les médecins libéraux s’opposent
farouchement au risque que courent les patients
de bientôt être obligés d’abandonner leur médecin
généraliste en entrant en maison de retraite ou
en EHPAD ( Etablissement d’Hébergement pour
Personnes Agées Dépendantes). En cause, un
casse-tête administratif et juridique qui oppose
les contraintes d’organisation des EHPAD aux
nécessité de qualité des soins et d’emploi du
temps des médecins libéraux.
Un médecin libéral ne
pourrait plus intervenir en
EHPAD sans avoir signé de
contrat type.
Le contrat proposé par le gouvernement, portant sur
l’intervention des professionnels de santé exerçant à
titre libéral dans les EHPAD vient d’être refusé à
l’unanimité par le collège des généralistes de l’URPS-
Médecins Libéraux de Bourgogne, lors de leur assemblée
générale, en Mai 2011.
Les médecins considèrent que le contrat ne respecte
pas le libre choix des patients qui souhaitent continuer
à consulter leur médecin traitant, et à qui on impose
dans ce cadre de consulter uniquement les médecins
libéraux ayant signé un contrat avec l’établissement.
En outre, le projet autorise une résiliation unilatérale
du contrat par le directeur de l’EHPAD, ce qui équivaut
à un limogeage autoritaire. Enfin, le projet introduit
des obligations nouvelles pour les praticiens ( partir
à la recherche du patient dans l’établissement, remplir
les dossiers médicaux, déclarer ses absences, participer
à deux réunions par an pour chaque établissement –
alors que certains médecins peuvent être amenés à
travailler avec 14 EHPAD différents…).
Comme le souligne le Dr Catherine Aubry, présidente
du Jury de thèse, “ces conditions sont apparues
inacceptables à l’ensemble des membres du collège, en
accord avec l’avis du Conseil de l’Ordre des Médecins qui
a déposé un recours visant ce contrat auprès du Conseil
d’Etat. Mais nous reconnaissons bien sûr la nécessité de
contractualiser avec les EHPAD. Simplement, il va falloir
trouver un terrain d’entente entre le respect du patient et
la qualité des soins d’un côté, et la logique économique de
l’autre. Une convention de coordination entre l’ensemble
des médecins généralistes et les EHPAD d’un territoire,
avec un engagement collectif au respect des bonnes
pratiques professionnelles paraîtrait plus adaptée à nos
besoins communs”.
Isabelle VEUILLOTTE, entourée
du Dr Catherine AUBRY, Représentante de l’URPS-
Médecins Libéraux de Bourgogne,
du Pr Frédéric HUET,
Doyen de la faculté de médecine (à sa droite) et du Pr Jean-Noël BEIS,
Professeur de Médecine Générale.