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pour des raisons biologiques. En outre, elles disposent de moyens financiers
limités ; elles font l’objet de mariages précoces et sont retirées plus tôt de l’école.
• Les conséquences du sida sur la vie sociale africaine :
o Le sida est un multiplicateur de la pauvreté car il touche essentiellement des
personnes en âge de travailler. On assiste donc à des pénuries alimentaires
dues au manque de main d’œuvre.
o Le marché de l’emploi manque d’enseignants, d’infirmiers, de cadres
professionnels et de techniciens, de médecins. De nombreux médecins
restent à l’étranger ou deviennent fonctionnaires après leur formation.
o La détérioration de la situation sanitaire entraine une augmentation du risque
d’infections.
o Le sida entraine une exclusion de la vie sociale, communautaire et familiale.
Que faire ?
• Actuellement, il est essentiel que les jeunes Africains prennent le temps de se
former plutôt que de se lancer trop vite dans la vie professionnelle pour subvenir
à leurs besoins, surtout dans le monde médical.
• Il faut créer une nouvelle culture de la solidarité : les jeunes générations doivent
prendre en compte les plus faibles, les plus pauvres afin d’éviter une dualisation
grandissante. Or, le volontariat est beaucoup plus répandu en Europe qu’en
Afrique.
• Il faut changer les mentalités : éviter de stigmatiser la maladie.
Le projet DREAM
Né en 2002 du refus d’abandonner les malades du sida à leur sort, le projet DREAM
constitue un investissement à long terme au niveau infrastructure et traitement :
• Construction ou réhabilitation de centres de santé;
• Construction de laboratoires de biologie moléculaire : tests de dépistage et
analyse des paramètres permettant de proposer un traitement et son adaptation
en fonction de l’évolution de la maladie;
• Formation du personnel africain local (médecins, personnel de santé,
pharmaciens) ;
• Lutte contre la malnutrition afin d’éviter le développement du sida et d’améliorer
l’efficacité du traitement ;
• Développement des soins à domicile car certains malades affaiblis par la maladie
ont du mal à se déplacer ;
• Education à la santé concernant les risques de contamination et l’hygiène.
Les caractéristiques du travail de DREAM en Afrique :
• Programme basé sur des valeurs spirituelles et humaines : centralité du patient,
collaboration avec le pouvoir africain ;
• Nouvelle approche globale de la maladie : tests de dépistage, analyses en
laboratoire, lutte contre les maladies opportunistes, soins à domicile, éducation à
la santé (sensibilisation et information par des femmes séropositives) ; il s’agit de
prévention et de traitement ;
• Partenariat nord-sud, public-privé : réseau d’échanges entre le personnel médical
européen et africain ;
• Gratuité des services ;
• Traitements et analyses de laboratoires identiques à ceux proposés en Europe ;
• Prise en compte de l’immensité du continent africain. C’est pourquoi, DREAM va
à la rencontre des patients qui ne peuvent se déplacer, afin qu’ils puissent
adhérer au traitement ;