Magazine d’information de La Tour, réseau de soins • Numéro 3 • Novembre 2004 PET / CT Les lève-tôt Formation La Tour Cliniques privées de Suisse Troubles du rythme cardiaque Les "Docteurs Rêves" de Théodora Hygiène Rencontre cardiologique Franco-Suisse 02 SOMMAIRE 3 4 Editorial 6 Nouvelle Technologie 8 Personnel Hospitalier 11 12 16 17 18 20 21 22 23 La Douleur Cliniques Privées de Suisse Cardiologie Theodora Gynécologie Neurologie Assurances Prévention Brèves Ligne 28 Magazine d’information de La Tour, réseau de soins Numéro 3 - © Novembre 2004 Comité de rédaction: James Bissell - Antoine Bloch - Véronique Harant Liliane Jacquet - Paul Nogent - Philippe Lamballe EDITIONS • INFOPUBLIC SA • ©Liliane Jacquet Case Postale 408 - 1215 Genève 15 Tél: ++41 (0) 22 798 63 80 - Fax: ++41 (0) 22 788 20 75 [email protected] PRODUCTIONS • OUTLINE COMMUNICATION Sàrl 1 rue des Lattes - 1217 Meyrin Tél: ++41 (0) 22 782 74 00 - Fax: ++41 (0) 22 782 74 01 [email protected] Crédit photos: ©La Tour SA (Vanessa Cuisinier) Illustrations: Sidonie Carillat La rédaction n’est pas responsable des textes et illustrations publiés qui n’engagent que leurs auteurs. EDITORIAL 03 La technologie de pointe au service du patient C omme patients nous souhaitons tous avoir accès aux soins de la plus haute qualité possible et dans l’environnement le plus humain qui soit. Nous souhaitons dès lors que les médecins auxquels nous nous confierons nous fassent bénéficier de tous les progrès de la médecine ainsi que de la technologie la plus récente. Ces « nouvelles technologies » permettent notamment des interventions chirurgicales plus rapides et moins invasives, pratiquées avec des incisions moins nombreuses et plus petites. Les patients sont évalués, diagnostiqués et traités avec plus de rapidité et de précision. Pour ne citer que quelques exemples, le développement toujours plus poussé des instruments médicaux tels que les équipements aux ultra-sons, les CT-scanner ou encore les stimulateurs cardiaques et défibrillateurs en cardiologie de même que le développement du secteur de la technologie de l’information comme les logiciels fournissant des images tridimensionnelles permettent d’avoir des examens moins invasifs, plus rapides et précis. Par ailleurs, l’utilisation accrue d’une technologie de plus en plus pointue requiert des compétences diversifiées et hautement spécialisées. L’hôpital d’aujourd’hui et du futur se doit de fournir aux médecins et à ses patients des prestations de pointe notamment par le biais d’une technologie hautement spécialisée. Les progrès de la médecine ont mis au premier plan l’émergence des « nouvelles technologies » combinant des appareillages électroniques et informatiques complexes et coûteux, aujourd’hui indispensables à tout diagnostic et à de nombreux traitements. Convaincus que ces « nouvelles technologies » constituent un plus dans le traitement de la maladie, La Tour et son réseau de soins ont investi durant les huit dernières années, en moyenne CHF 9’000’000.— par année afin de s’assurer d’un équipement et d’une infrastructure hautement performants. Les investissements sont certes lourds mais combinés avec un environnement humain, ils contribuent à l’amélioration du confort des malades et à la qualité des soins. Mme Nathalie Delbarre Directrice Adjointe de La Tour SA 04 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Réseau La Tour La Tour accueille les cliniques privées de Suisse L ’hôpital de La Tour a célébré le début de l’été 2004 par l’hospitalité. Mission d’importance, il accueillait l’assemblée générale de CPS (Cliniques Privées de Suisse) dont Nicolas Froelicher, son directeur financier, est vice-président. Venus de tout le pays, 44 délégués se sont retrouvés à La Tour. Parmi eux, le président de H+, organisation faîtière des hôpitaux de Suisse. M. Nicolas Froelicher lors de l'assemblée générale des 6 Cliniques Privées de Suisse. Au programme, deux grands sujets : la politique de santé en Suisse et les relations publiques. Dans l’offre hospitalière, les établissements privés réclament la place qui leur revient. Une étude indépendante confiée à l’Université de St Gall sera disponible dès cet automne. Elle précisera le rôle et le rayonnement des cliniques privées et fournira des arguments irréfutables pour soutenir les actions décidées, à savoir : - une révision de la LAMal pour que le secteur privé soit à armes égales avec les hôpitaux publics subventionnés. - une amélioration significative de TARMED, en particulier par la prise en compte réaliste de la chirurgie ambulatoire. Le TARMED Ce nouveau tarif médical uniforme en Suisse, représente un terrain perfectible en priorité. Parmi les 4600 prestations médicales qu’il évalue, les actes de la chirurgie ambulatoire souffrent d’une sousestimation dissuasive et même rédhibitoire pour les chirurgiens et les établissements privés qui s’en étaient fait une spécialité très appréciée. Simplicité, modicité… nos patients étaient les grands bénéficiaires. Ils en sont privés ! Eliminons cette incohérence. Quelle image pour les cliniques privées ? La préférence de nombreux patients pour les cliniques et hôpitaux privés se justifie par des avantages souvent décisifs, en particulier le libre choix du médecin, le confort hôtelier et les soins personnalisés. Cette vérité est méconnue d’une partie du public. Les cliniques privées ont décidé de mieux se faire connaître et d’expliquer leur rôle, leur spécificité et leurs avantages grâce à des brochures claires et agréables, ainsi qu’à des prospectus spécifiques à chaque établissement. Une campagne d’information et de sensibilisation encouragera le public à souscrire des assurances complémentaires. Dans ce domaine aussi, l’hôpital de La Tour montre la voie. Parmi ses diverses publications, le présent magazine se révèle être le vecteur d’une information objective bien perçue. La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 05 .....Echos........................ Aide de l’État, oui ! mais pareille pour tous. La qualité des soins et le confort des cliniques privées attirent les patients qui acceptent des tarifs plus élevés que ceux pratiqués par les hôpitaux publics dans les divisions communes. Pour couvrir la différence, ils doivent souscrire des assurances complémentaires. Comment expliquer cette disparité ? Avant tout, par une injustice. Les subsides cantonaux et fédéraux sont réservés aux seuls hôpitaux publics. C’est donc une structure privilégiée qui bénéficie de subventions et non l’ensemble des patients. Pourquoi ne pas distribuer aux assurés eux-mêmes cette manne venue de leurs impôts ? Une telle politique instaurerait une concurrence équitable entre les secteurs public et privé et se révélerait favorable aux assurés comme à l’économie générale. Une révision de la LAMal s’impose ! Découvrir et apprécier l’hôpital de La Tour Beaucoup d’établissements hospitaliers petits et moyens limitent leur activité à quelques spécialités qu’ils pratiquent excellemment. A l’occasion de leur assemblée générale, les membres de la CPS ont pu apprécier la palette quasi exhaustive des soins de haut niveau prodigués à l’hôpital de La Tour. L’ensemble complet des dispositions d’accueil fut également remarqué : urgences, médecine et chirurgie ambulatoires, régime hospitalier et semi-hospitalier. La visite de l’établissement, la découverte de ses aménagements et de son équipement ne pouvaient que renforcer les opinions appréciatives. 5 Toutes nos félicitations ! Après des stages dans chaque département de l’hôpital ou presque, nos apprentis viennent de recevoir leurs diplômes. .......................Echos...... 3 Après 25 ans de fidèle collaboration, le Docteur Henri Duruz (médecin fondateur de notre service des urgences) prend sa retraite. Bonne nouvelle ! Il reste malgré tout parmi nous, à temps partiel, dans sa fonction de médecin d’entreprise. 06 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Nouvelle Technologie PET/CT La machine à explorer le corps CDRC À Carouge, un sommet de la radiologie Deux IRM très puissantes, un scanner ultraperformant, enfin le dernier cri : un PET-CT avec fonction scanner très élevée…. le CDRC, Centre de Diagnostic Radiologique de Carouge s’affirme comme l’un des plus complets de Suisse. Pareil arsenal exige un personnel qui sache l’exploiter, en particulier des spécialistes en radiologie et en médecine nucléaire. Pour mettre à profit toutes les ressources d’une machine aussi complexe que le PET-CT, le cumul des deux spécialités dans une même tête apparaît même comme une condition d’optimisation médicale incontournable ; et c’est le cas du médecin Scan du CT 6 en charge de ce secteur. Ne croyons pas que le CDRC s’arrête à ce sommet technologique. De nouvelles prestations «pointues» s’ajouteront très prochainement ; ainsi un centre d’imagerie dento-maxillaire ouvrira début 2005. Dirigé par un médecin spécialiste, il viendra compléter l’offre en neuroradiologie et en radiologie ORL. Il confirmera lui aussi le niveau quasi unique proposé à Carouge et disponible en permanence. Doté d’un service continu de garde, ouvert tous les jours, le CDRC se veut non seulement un centre de radiologie complet, mais également un véritable service d’urgence radiologique. Scan du PET6 Fusion PET-CT 6 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 G rands travaux à la Clinique de Carouge, le CDRC (Centre de Diagnostic Radiologique de Carouge) prépare la mise en service d’une machine surpuissante appelée PETCT, ou Positron Emission Tomography et Computerized Tomography. Nous en convenons, un nom barbare et télescopique, mais pour une merveille elle-même duale, car formée de deux sources d’images complémentaires. Un ordinateur les fusionne pour n’en livrer qu’une, extrêmement lisible et riche d’informations. Scanner ultrasensible, la partie PET détecte le signal métabolique (le «fonctionnement») de nombreux organes. Lors d’atteinte tumorale, il met en évidence des foyers hyperactifs. Autre scanner, le composant CT ajoute l’anatomie interne. Au moment de l’acquisition, qui dure seulement trente minutes pour l’analyse du corps entier, il «suffit» de marier les deux images pour voir avec une incroyable finesse les zones pathologiques et leur position exacte. L’application principale du PET-CT est le bilan initial et la détermination du stade des cancers, ainsi que le suivi de l’efficacité thérapeutique des traitements (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie). Il existe également des indications dans le domaine neurologique (démence et épilepsie), ainsi qu’en cardiologie. Scan du CT 6 Scan du PET6 07 Comment cette avancée est-elle possible ? Notre cerveau, notre myocarde, nos muscles et les cellules cancéreuses sont avides de sucre. Du glucose associé à un marqueur radioactif (FDG) est donc injecté avant l’examen. Le PET révèle le taux de consommation de glucose dans telle ou telle zone. Le CT la situe exactement et en trois dimensions par rapport à l’environnement anatomique. PET-CT : en radiologie, l’un des instruments les plus puissants et les plus efficaces dont la médecine ait jamais disposé. Propos recueillis auprès du Dr Alain Naïmi, radiologue et spécialiste de médecine nucléaire. Clinique de Carouge, un nouvel élan Fusion PET-CT 6 La Clinique de Carouge forme un département intégré à l’hôpital de La Tour. Ses responsables sont placés sous l’autorité des chefs de service correspondants de La Tour. Mêmes directives, même démarche professionnelle, même éthique. En un mot : même hôpital. Un coordinateur assure la fluidité de cet encadrement collégial décentralisé. Récente et innovatrice, cette formule se révèle efficace. Elle conduit à une structure vivante sur le site même. L’information circule mieux et la réalisation d’objectifs ambitieux se voit facilitée. Un accueil dynamisé, le recrutement de nouveaux médecins, un large éventail de prestations médicales et chirurgicales désignent cette clinique de 37 lits et son bloc opératoire très bien équipé comme un établissement médical à part entière. La Clinique de Carouge peut également servir de complément à La Tour en cas d’affluence, mais c’est sa réputation et son rayonnement sur un large secteur de Genève qui assurent sa vitalité première. Propos recueillis auprès de M. Jacques Garnier 08 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Personnel hospitalier Formation : continuité et confraternité L e métier de médecin n’est jamais acquis, celui d’infirmier non plus. Une indispensable formation continue est donc indispensable. À l’hôpital de La Tour, Gérard Suatton, infirmier perfusionniste (spécialiste de la circulation extracorporelle en chirurgie cardiaque) consacre la moitié de son temps à cette activité, l’autre moitié à réorganiser la formation destinée à ses collègues. Son ancienne vocation d’enseignant aux soins intensifs le destinait à cette responsabilité. Il vient de rédiger et de présenter un vaste catalogue des divers thèmes à couvrir, tels que les domaines cardio-pulmonaire et digestif, le travail d’infirmier, l’accompagnement, l’hygiène hospitalière… tous sujets traités par des formateurs internes. Dans l’année, pour l’ensemble du personnel soignant, seize journées de cours et de démonstrations sont prévues, dont deux spécialement dédiées à la réanimation. Il convient en effet que chacun sache pratiquer les gestes indispensables jusqu’à l’arrivée des équipes spécialisées. Le programme, qui reprend le principe des cours organisés par les unités de soins, a été réadapté afin d’en permettre une utilisation optimale. Chaque unité a la possibilité d’organiser une journée de formation (qui sera répétée) et le calendrier a été conçu de manière à ce que les cours puissent être étalés tout au long de l’année, encourageant ainsi la participation des autres unités. Programmes doublement accessibles 5 M. Gérard Suatton Des documents didactiques (sur les thèmes de l’hygiène, du protocole, de la diabétologie, etc..)sont mis à disposition dans chaque unité et complétés par un site de formation continue interne, accessible sur le réseau. Celui-ci devient le vecteur privilégié des clarifications théoriques et pratiques concernant l’anatomie, la physiologie, les spécialités cardiologiques et pneumologiques, les renseignements pratiques, la prise en charge des patients selon la pathologie… bref, les soins en général, mais aussi les protocoles de soins particuliers à l’hôpital de La Tour, qui tiennent compte de l’équipement disponible comme de la diversité des cas. Une image valant mille mots, l’écrit se voit complété d’illustrations, schémas et diagrammes, ainsi que de photos et clips-vidéos sur ce qui se passe vraiment à La Tour. Le travail pédagogique en cours de structuration et de réalisation et la gradation des explications permettent de satisfaire et informer tant l’élève infirmier de première année que le médecin. La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 09 Personnel hospitalier Valeureux L lève-tôt Difficulté de recrutement Pour la première équipe de nettoyage, la paresse et la tiédeur du lit ne sont pas un obstacle à l’embauche. Beaucoup de personnes apprécient de démarrer avant le chant du coq pour quitter le travail dès 13 heures. Cependant, les moyens de transport collectif ne sont pas aussi adéquats. La nécessité de disposer d’un véhicule personnel ou d’habiter près de l’hôpital représente le principal handicap des vocations plus que matinales. ever matin n’est point bonheur », déplorait Rabelais. À l’hôpital de La Tour, il n’est guère entendu, en particulier par le personnel de nettoyage qui peut démarrer dès 4 heures. Un quart des 38 techniciens a choisi cet horaire de battant. De nombreux travaux d’entretien, nettoyage, évacuation des déchets, désinfection et lingerie, sont ainsi effectués avant que l’hôpital, pourtant matinal dans son ensemble, n’ait ouvert l’oeil. Nettoyage et désinfection, disions-nous. Difficile d’imaginer l’extrême méticulosité du personnel et la rigueur des contrôles. légende 6 (ou nuit après nuit), il faut Jour après 8jour tout reprendre dans toutes les pièces et les moindres recoins : laboratoires, blocs opératoires, bureaux, zones collectives… enfin les chambres quand les malades sont réveillés à leur tour. Le linge à laver atteint la tonne quotidienne. Autrefois, il était traité à l’hôpital, aujourd’hui à l’extérieur après un tri préalable dans des sacs identifiés par couleurs. Un tel service ne se limite pas à son rôletitre. Il collabore avec le Service Technique et la cuisine. Il participe également à l’intendance des réceptions, conférences et congrès organisés par La Tour. La formation en école hôtelière et la carrière initiale de son patron, Alain Lyvet, témoignent clairement de cette aptitude élargie. Propos recueillis auprès de M. Alain Lyvet 10 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Personnel hospitalier La Tour forme des secrétaires et des assistantes L es médecins manquent de secrétaires médicales dûment formées et qualifiées. Pourtant — ô paradoxe ! — la profession n’existe pas officiellement, du moins en Suisse. Il n’empêche que les offres d’emploi ne font pas défaut et les vocations non plus. Une simple annonce dans la presse suffit à déclencher beaucoup de candidatures. Les postulantes subissent un test — entretien, français, traitement de texte, composition, orthographe, grammaire et vitesse de frappe — qui sélectionne presque chaque année 3 à 4 stagiaires pour le seul hôpital de La Tour. Elles sont alors embauchées à mi-temps. Pendant une année et demie, aussi diversifiée et large que possible, leur instruction pratique est complétée par la formation théorique que dispense l’IFAGE (Institut de Formation pour Adultes de Genève) sous Toutes nos félicitations 6 aux nouvelles diplômées. médicales la responsabilité pédagogique de Madame Nathalie Venturini qui, depuis le Centre médical de Meyrin, encadre cette spécialisation et assure le suivi des stagiaires confiées par d’autres écoles et ainsi que les apprenties assistantes médiales en qualité de maître d’apprentissage. Beaucoup de candidates se recrutent parmi des femmes qui ambitionnent une reconversion suivie d’un poste de longue durée. Le stage pratique à La Tour leur confère la précieuse polyvalence nécessaire, car elles travaillent successivement avec plusieurs médecins avant leur examen sanctionné par un diplôme de l’IFAGE. Propos recueillis auprès de Mme Nathalie Venturini Avez-vous le profil ? Métier d’accueil et d’écoute. Métier de contacts vis-à-vis des patients comme du médecin. Situation à responsabilité qui implique de savoir orienter le patient pour certaines démarches et, parfois, beaucoup plus. Ainsi la secrétaire médicale estelle appelée à déceler l’urgence lors d’un simple appel téléphonique. Passionnée de tout ce qui est médical et humain, elle possède la vocation d’aider, tout en sachant se protéger et demeurer ferme s’il le faut. La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 11 La douleur Les bienfaiteurs ès douleur L es précédents numéros ont signalé la position de pointe de l’hôpital de La Tour dans la lutte contre la douleur. Exemple : son groupe spécialisé Synapse qui réunit plusieurs personnes — médecins, infirmières et infirmiers — appartenant aux unités les plus concernées (chirurgie, médecine, soins intensifs et pédiatrie). Systématique, efficace, pluridisciplinaire, la prise en charge de la douleur est sanctionnée par une certification que la Ligue suisse contre le cancer décerne à l’hôpital de La Tour. Pour consolider cette action, cinq infirmières et infirmiers diplômés ont suivi un programme universitaire d’une année sur la douleur, programme dispensé par la Faculté de médecine de Saint Etienne. Ils assurent une présence permanente auprès des patients. Sur simple appel, un des infirmiers spécialiste se met à la disposition de n’importe quel service. Le groupe se voit également confier plusieurs projets visant à des approches et des techniques encore plus pointues. Il participe à la formation continue de tous les collaborateurs de l’hôpital. Propos recueillis auprès de M. Dominique Mathieu Sans rire ni souffrir Anesthésistes et médecins disposent d’un vaste éventail de moyens de lutte contre les douleurs chroniques ou exceptionnelles. Pour celles imputables aux soins et petits actes chirurgicaux, l’accent est mis cette année sur un mélange gazeux très simple aux vertus analgésiques immédiates. Appelé Medimix, il se compose de 50% d’oxygène et 50% de protoxyde d’azote, le bon vieux gaz hilarant, autrefois très prisé des anesthésistes. Voici que son association à l’oxygène lui confère une nouvelle carrière. Sutures, réductions de fractures, certains soins aux enfants… autant de situations pénibles où ses vertus analgésiques dites “de surface“ font merveille. Elles assurent un bref endormissement suivi d’un réveil exempt de malaises. De plus, le patient n’a pas besoin d’être à jeun. Une arme supplémentaire que l’hôpital de La Tour ne manquera pas d’intégrer prochainement à son arsenal et à son combat contre toutes les douleurs. 12 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Troubles du rythme cardiaque Quand le cœur lambine ou galope G ros comme le poing, votre coeur pompe chaque jour quelque 8000 litres de sang. Multipliez par votre espérance de vie et vous obtenez presque 250 millions de litres aspirés et refoulés sans que vous y preniez garde. À son rythme normal, le brave petit muscle se fait oublier. Cependant, il s’affranchit de cette allure de croisière quand vous le sollicitez par l’effort ou l’émotion. Pour certains d’entre nous, par l’âge ou la maladie. Exemple : le rythme trop lent de nombreux aînés. L’insuffisance consécutive de l’irrigation sanguine peut entraîner des troubles qui vont de l’étourdissement à la perte de connaissance. Heureusement, après la pharmacologie pour les cas bénins, l’implantation d’un stimulateur apporte une solution radicale. Autre trouble courant : la fibrillation de l’oreillette. Les symptômes sont variables et parfois angoissants. Pourtant, pas de panique ! Relativement bénigne, elle se traite par une panoplie de soins, depuis les médicaments jusqu’à l’intervention légère. Propos recueillis auprès du Dr Marc Zimmermann 5 Une fois les cathéters introduits dans le cœur, ceux-ci permettent l’enregistrement de l’activité électrique du cœur (électrocardiogramme) de l’intérieur même du cœur. C’est grâce à cette technique que l’on peut établir un diagnostic précis de bon nombre d’arythmies cardiaques et que l’on peut, dans certains cas, intervenir à l’endroit où se produit l’arythmie pour l’éliminer (cautérisation de l’endroit responsable de l’arythmie par radiofréquence). La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 5 Passation de pouvoir à l'unité de cardiologie noninvasive entre le Dr Bloch et le Dr Zimmermann. Différents modéles de stimulateurs cardiaques. 6 Le stimulateur cardiaque Grand miracle ordinaire L 13 e poids des ans n’est pas la seule cause de bradycardie, ou rythme cardiaque ralenti. Pour les grands sportifs, elle représente même un excellent signe d’adaptation. Cependant, chez les personnes au-delà de 60 ans, elle peut manifester une altération de la zone de stimulation située dans l’oreillette droite du cœur. La pose d’un stimulateur artificiel (pace maker) apporte une solution dont l’efficacité, la sécurité et la simplicité expliquent le succès. Dans nos pays évolués, environ une personne sur mille en bénéficie chaque année. Inventé voici presque cinquante ans, mais considérablement perfectionné depuis, un petit boîtier truffé d’électronique est implanté sous la peau. Une simple anesthésie locale suffit. Une sonde (petit câble électrique) part du boîtier pour aboutir dans la zone du cœur à stimuler : le plus souvent, le ventricule droit. Parfois, deux sondes sont nécessaires, une pour l’oreillette droite, l’autre pour le ventricule droit. Mais la pile ? Située dans le boîtier, elle s’use, objecterez-vous. En effet, il faut la changer tous les sept à dix ans. Acte chirurgical ultra-simple, son remplacement ne doit pas être écarté, par exemple à cause du grand âge. Le stimulateur continuera de prolonger la qualité de vie (et la vie elle-même) dans une mesure autrefois interdite aux personnes atteintes de ralentissement du rythme et même de certaines insuffisances cardiaques. Chaque année, le service de Cardiologie de l’hôpital de La Tour met en place 80 stimulateurs cardiaques. Troubles du rythme cardiaque 14 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Troubles du rythme cardiaque Fibrillation auriculaire Arrêtez la chamade ! « Docteur, j’ai des palpitations ! Mon cœur bat la chamade. » Que le médecin se garde de prononcer le mot de fibrillation, car la fibrillation ventriculaire a une réputation déplorable et malheureusement méritée. Nous parlons ici de la fibrillation de l’oreillette, de loin la plus fréquente. Rappelons que le cœur est composé de quatre cavités. Au sommet, les deux oreillettes reçoivent le sang veineux. Au-dessous, les deux ventricules l’éjectent vers les artères. Trouble du rythme fréquent chez les personnes âgées, parfois chez certains jeunes, des contractions anarchiques des oreillettes retentissent sur celles des ventricules qui s’accélèrent et deviennent irrégulières. La moitié des malades ne ressentent rien. Les autres se plaignent d’angoisse, de palpitations et d’oppression. Dans les cas les plus sérieux, le médecin s’empresse de ralentir le cœur par l’injection de médicaments anti-arythmiques. Autre solution, un choc électrique externe sous anesthésie. Pour éviter les complications (formation d’un caillot), le médecin administrera également un anticoagulant. Reste à rétablir un rythme permanent normal. De nombreux médicaments le permettent. Ils sont administrés pendant quelques jours. Pour les cas rebelles, toute la vie. La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 15 Solutions récentes Ablation endocavitaire. Voici un moyen thérapeutique qui révolutionne le traitement de certains troubles du rythme, notamment les tachycardies dites “jonctionnelles” (jonction électrique entre l’oreillette et le ventricule). Dans la plupart des cas, il évite la prise au long cours de médicaments antiarythmiques. Les affections graves (plus de 200 pulsations par minute), parfois chez des sujets jeunes, sont justiciables de cette technique. Le médecin introduit un cathéter jusqu’à la zone malade du cœur en suivant le cheminement par radioscopie. L’extrémité du cathéter est composée d’une électrode en platine. Un courant à haute fréquence la chauffe à une température suffisante (50 à 65º) pour brûler la voie anormale qui est responsable du court-circuit, parfois avec grande précision une structure pathologique limitée, en général le nœud auriculo-ventriculaire qui assure la conduction électrique de l’oreillette au ventricule. Taux de réussite très élevé, les rares cas partiellement rebelles étant repris par la médication. Depuis peu, l’ablation peut même permettre de guérir de la fibrillation auriculaire en s’attaquant au foyer même de l’arythmie. 5 Exploration électrophysiologique endocavitaire : L’examen est réalisé en salle de radiologie, une anesthésie locale et un/plusieurs cathéters sont introduits par la veine fémorale jusqu’au cœur. 16 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Actions humanitaires Les « Docteurs Rêves » de Théodora ou les clowns à l’hôpital L e rire est le propre de l’homme. Alors que dire de l’enfant, même hospitalisé, surtout hospitalisé ? Actif depuis dix ans, un organisme suisse, la Fondation Théodora, délègue 130 « Docteurs Rêves » au niveau international, auprès des enfants malades. Docteurs pour la frime, mais vrais clowns professionnels, ils ajoutent à leur talent d’amuseur, de mime, danseur, chanteur, magicien… une formation spécifique pour travailler en milieu hospitalier auprès des petits alités. L’an dernier, ils ont offert 200’000 visites à 87 hôpitaux de 9 pays. Depuis l’origine : un million de visites ! Bien sûr, l’hôpital de La Tour fut parmi les premiers à les accueillir, même si, en règle générale, les enfants n’y accomplissent pas de longs séjours. Une formation continue et un encadrement psychologique renforcent la vocation de ces bienfaiteurs de l’enfance malade. Les « Docteurs Rêves » ont tous un second métier, afin que leur activité auprès des enfants, tout en les impliquant totalement, leur laisse un recul suffisant pour préserver la fraîcheur de leur attitude et de leur performance. Une belle mission digne d’encouragement ! La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 17 Gynécologie Laser & gynécologie Souveraine solution Chaque mois, la cavité utérine se couvre d’une muqueuse : l’endomètre. Destinée à accueillir l’embryon, elle est évacuée avec le flux menstruel. Des femmes jeunes (souvent sans enfant) peuvent être atteintes d’une affection liée à cet endomètre : l’endométriose. Chez elles, suite à la migration d’endomètre, par les trompes de Fallope, vers le petit bassin, il se développe des foyers d’endomètres ectopiques sur ces organes pelviens, intra abdominaux. Problème : ces colonies restent sensibles au signal hormonal et se mettent à saigner périodiquement. Les conséquences empoisonnent l’existence : douleurs persistantes, règles douloureuses et trop abondantes, rapports pénibles, parfois infertilité… V ingt ans déjà ! La chirurgie au laser CO2 (à gaz carbonique) n’en est pas à ses premiers balbutiements. Elle atteint désormais une maniabilité, une efficacité et une sécurité qui la désignent pour de multiples interventions — en gynécologie, par exemple. Ajoutée aux propriétés d’incision, d’ablation et de coagulation propres au laser thermique, la gestion informatique de la puissance, du régime et de la durée d’émission en fonction du tissu à traiter offre au chirurgien un outil devenu irremplaçable ! Progrès relativement récent, l’émetteur est animé d’une vibration appelée swift (en anglais : vif, rapide). Ce swift engendre un balayage du rayon et permet une pénétration ultra-précise et progressive, couche de cellules après couche de cellules. Sur des organes et des tissus fragiles — des muqueuses en particulier — c’est un avantage déterminant. Alors, quel champ d’application en gynécologie ? Certaines lésions, à commencer par les condylomes acuminés, nom pittoresque pour des verrues génitales d’origine virale et sexuellement transmissibles. Un autre condylome, le condylome plan, peut se fixer sur le col de l’utérus et engendrer des lésions qu’il faut traiter. Le laser permet l’ablation annulaire très propre des tissus atteints. À la précision du rayon, le gynécologue ajoute celle du microscope pour observer le champ opératoire. Les applications du laser à effet thermique ne sont pas limitées aux interventions par voies externes. Exemple : le traitement de l’endométriose décrit ci-dessous. Confirmé par un examen IRM (imagerie par résonance magnétique) qui révèle les amas sanguins, le diagnostic conduit souvent à une intervention cœlioscopique. Du gaz carbonique est insufflé par une petite incision près du nombril. Ainsi, le chirurgien sépare-t-il les organes et viscères de la paroi abdominale. Le système optique permet de voir les enkys- Propos recueillis auprès du Dr Didier Chardonnens, gynécologue tements d’endomètre et de les éliminer grâce au laser CO2 dont il est muni. Les avantages du procédé sont écrasants : intervention relativement plus légère, minuscules cicatrices, bonne élimination des foyers pathologiques, diminution de complications, courte hospitalisation et réduction des récidives. 18 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Neurologie Douleur envolée La thérapie neurale E lle souffrait de graves migraines. Ses frères, l’un et l’autre médecins, avaient tout tenté. Ils risquèrent l’injection d’un nouvel antirhumatismal. Sait-on jamais ? Dans les secondes qui suivirent, disparition de la migraine… et perplexité du trio. La crise revint quelques semaines plus tard. Même thérapie, mais sans résultat. Les frères, les Dr Huneke s’aperçurent alors que la présentation initiale du médicament contenait une part de procaïne, un anesthésique local. Nous étions en 1925 ; les essais, à l’aide de procaïne, se multipliant sur de nombreux patients, la Thérapie Neurale allait naître. D’Allemagne, cette méthode rattachée à la médecine holistique (globale) s’est répandue sur l’Europe avec une lenteur extrême, à l’opposé de ses effets ultrarapides. En Suisse romande, le Centre Médical de Meyrin (rattaché au groupe La Tour) est un des premiers établissements qui la pratiquent, et sous l’autorité de médecins dûment spécialisés, les Dr Pierre Badel et Franziska Pepcak. Technique médicale de régulation, elle utilise des anesthésiques locaux qui permettent d’établir le diagnostic des causes de multiples douleurs, puis d’effectuer le traitement par injection des mêmes anesthésiques à des endroits précis. Résultat souvent immédiat et, cependant, prolongé, parfois définitifs. Traitement remboursé par l’assurancemaladie de base. 5 Traitement du genou, injection intra-articulaire. Thérapie Neurale Quelles affections traiter ? Quasiment dénuée de risques et d’effets secondaires, la Thérapie Neurale s’adresse à de nombreux troubles et maladies : migraines, névralgies, maladies inflammatoires aiguës ou chroniques, arthroses, sciatiques, lumbagos, maladies vertébrales, certaines maladies cardiaques et respiratoires, problèmes digestifs, gynécologiques, urologiques, maladies des reins et des voies urinaires… Pour permettre l’établissement de la procédure thérapeutique, chaque patient doit répondre à une longue suite de ques- tions et préciser maints détails apparemment sans importance sur les incidents médicaux qui émaillent une existence et qui peuvent déclencher des conséquences dommageables. L’enquête est suivie d’un examen par le médecin spécialiste : recherche des zones réactives du corps, des zones hypersensibles, contracturées ou fibrosées, des cicatrices, des différences de coloration, de température, de morphologie... La consultation initiale se conclut par un traitement d’épreuve (injection sous-cutanée d’une faible dose) pour tester la réactivité du patient. La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 5 Traitement de la chaîne ganglionnaire sympathique au niveau lombaire. 19 U ne personne se plaint de très violents maux de tête, ou elle est prise de malaise, ou, ou, ou… Attaque cérébrale ? Alors que chaque minute compte, les indices sont parfois difficiles à identifier. Certains médecins proposent un premier test particulièrement aisé que nous pouvons tous mémoriser et, bien sûr, pratiquer : • demandez à la personne de sourire • demandez-lui de lever les deux bras • demandez-lui de dire une phrase simple. Si elle peine à l’une de ces tâches élémentaires, ou si elle a récemment présenté des difficultés dans leur exécution, appelez immédiatement le 144 et décrivez les symptômes au régulateur. Chacun de nous est capable d’identifier une parésie faciale, une faiblesse des bras et des troubles d’élocution. Leur reconnaissance rapide peut contribuer à prévenir des dommages cérébraux irréversibles et à améliorer la prise en charge des victimes. Est-ce une attaque cérébrale ? Neurologie 20 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Assurances S i l’hirondelle ne fait pas le printemps, l’automne fait immanquablement l’augmentation des primes d’assurance. Alors, faut-il succomber aux sirènes d’un assureur bon marché ? L’expérience montre que les plus avantageux — et ceci est particulièrement vrai pour Genève — offrent des prestations souvent désavantageuses. Ils remboursent mal et peuvent nous mener la vie dure en cas de problème de santé. Pourquoi sommes-nous assurés ? Pour une bonne couverture. Alors, privilégions les primes légèrement inférieures à la moyenne, mais gardons-nous des modiques. La prime ne doit pas primer Faut-il opter pour une franchise ? À cette question, on peut répondre sans hésiter : oui ! Dans presque tous les cas, une franchise se justifie (si l’on ne présente pas de maladies graves). Un exemple : la nouvelle franchise maximale s’élève à CHF 2’500. Elle permet d’économiser CHF 1’760 sur la prime annuelle, pour autant que votre assureur accorde le rabais maximal. En réalité, l’économie se révèle plus importante, car la prime de base comporte déjà une franchise de CHF 300, assortie d’une quote-part de 10%. Notre conseil : optons pour les franchises maximales, mais constituons une réserve égale au montant économisé. Et offronsnous une assurance complémentaire ! Pourquoi une assurance complémentaire ? L’assurance complémentaire garantit le libre choix du médecin et de l’hôpital ou de la clinique. De plus, elle donne accès à un confort hôtelier supérieur et à des soins personnalisés. Mais, ne tardez pas ! Les primes sont souvent établies en fonction de l’âge d’entrée. De plus, les assureurs exigent un examen médical à partir d’un certain âge. Une assurance complémentaire représente un excellent investissement pour votre santé. Quel assureur complémentaire conseiller ? Assurance complémentaire à choix limité Pour l’assuré, les assureurs ne sont pas nés égaux ! Nous ne saurions juger de leur niveau de prime, car elles varient énormément et sont fonction de multiples paramètres. Cependant, La Tour peut fournir la liste des assureurs avec lesquels nous avons signé une convention d’hospitalisation. Cette liste actualisée peut être consultée sur le site www.latour.ch. Faut-il craquer ? Nous le déconseillons formellement. Les listes d’exclusions changent au gré des assureurs et elles bannissent souvent les hôpitaux et cliniques offrant des prestations de pointe. Appelée « petit parapluie » cette forme d’assurance ne nous garde que des petites pluies, mais nous laisse trempés sous les averses. La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 21 Prévention Sus aux germes ! G uerre aux risques d’infection en milieu hospitalier et, avant tout, guerre prophylactique. C’est le rôle de Catherine Poirier, infirmière en charge de la prévention et du contrôle de l’infection à l’hôpital de La Tour. Elle parle même d’une politique systématique de “sur-prévention”. Des prélèvements environnementaux sont effectués au bloc opératoire avant toute remise en service, d’autres interviennent sur les diverses surfaces de circulation pourtant désinfectées deux fois par jour. Ajoutez les analyses de l’air et de l’eau tout particulièrement celle de la dialyse. Cependant, certains patients eux-mêmes peuvent représenter le vecteur premier. Ils seront isolés en chambre privée. C’est le cas de personnes venant de régions à risques, fréquemment hospitalisées ou déjà porteuses de germes. Des prélèvements sont effectués, suivis d’une culture en laboratoire. Selon les résultats, ces personnes peuvent subir une toilette antisep- tique. Mais ne peignons pas le diable sur la muraille. Après trois analyses négatives, les patients quittent l’isolement préventif, alors que leur chambre est soumise à un nettoyage plus poussé que jamais. Si le patient est un des transmetteurs possibles, le premier n’est autre que la personne en contact avec lui : visiteur et surtout le personnel soignant. En effet, l’essentiel des germes voyage de peau à peau, ce qui explique l’accent mis sur le lavage poussé et systématique des mains avant et après chaque soin. Dans toutes les chambres et un peu partout à l’hôpital, des distributeurs d’une solution hydro-alcoolisée permettent la désinfection des mains. De petits flacons personnels se logent dans les poches. 22 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 P ourquoi et comment cet hôpital a-t-il vu le jour ? Pourquoi n’estil pas une simple clinique privée ? Pourquoi a-t-il élu domicile à Meyrin ? Pourquoi un bâtiment en forme d’étoile ? Pourquoi ce nom de “La Tour” ? Pourquoi est-il devenu la propriété d’une compagnie américaine ?… Voici une petite plaquette qui vous permettra de répondre à ces questions et à bien d’autres. Magnifique outil au service de la santé publique, l’hôpital de La Tour présente ses dix années de gestation et les 25 années d’intense activité qu’elles ont ouvertes. Ombres et Lumière d'une aventure fabuleuse Toute l'histoire de l'hôpital vue par le Dr René Feuardent L La Tour, carrefour des cardiologues de Suisse et de France Réseau La Tour es vingtièmes Rencontres Cardiologiques franco-suisses se sont tenues à la mi-septembre au Ramada Park Hôtel de Cointrin. Comme chaque année, sous les auspices de l’hôpital de La Tour, cette organisation conjointe des Dr Antoine Bloch, de La Tour, et Annie Simonin d’Annemasse a réuni trois cents participants. Originalité à souligner, ces rencontres ne sont pas réservées aux seuls cardiologues. Pour lever les barrières entre spécialités, elles accueillent également un public d’internistes et généralistes, ainsi que de personnel soignant. Spécialistes ou professeurs renommés, les orateurs viennent, comme les participants, des deux côtés de la frontière. Cette année, trois films tournés à La Tour ont été consacrés aux traitements non-médicamenteux de la fibrillation auriculaire, aux stents coronaires et à la répartition chirurgicale de la valve mitrale, ces films ont permis d’illustrer des exposés de haute qualité. À la foi pédagogiques et conviviales, les Rencontres Cardiologiques sont prises en compte dans la formation continue obligatoire des médecins. Elles sont soutenues financièrement par une trentaine d’entreprises dont les stands font valoir les dernières nouveautés en pharmacologie et en équipements médicaux. Pourquoi autant ? Afin d’éviter le risque de mainmise par un commanditaire unique. L’hôpital de La Tour consacre des moyens substantiels à la mise en oeuvre et à la conduite de cette journée. Ces moyens s’ajoutent au travail important des médecins. Sur les onze orateurs, la majorité venait en effet de Meyrin. 23 La Tour Info n° 3 – Novembre 2004 Ligne bus 28 La Tour, tête de ligne D esservi directement par les Transports Publics Genevois, l’hôpital de La Tour est même le point de départ de la ligne 28 « HôpitalLa Tour – Jardin Botanique ». Cette ligne enchaîne des zones importantes : Nations Unies et BIT, Grand-Saconnex, Palexpo, Aéroport, cité et ville de Meyrin… pour aboutir à notre hôpital. Tout au long du trajet, de nombreuses connexions donnent accès à l’ensemble du réseau. Ligne 28 : une facilité à exploiter pour nos visites à l’hôpital de La Tour. « Ce n’est qu’à l’esprit seul que vont tous les transports » disaient les Femmes Savantes. Pardon Mesdames ! à toute la ville depuis La Tour… et à La Tour depuis toute la ville. Rout n te A e T nu e Ch ’Av l yri des in Me Arena em Av e Grand-Hangar de Salle Arena Ch oi Pr n N ant-d’ Avril ute Rou WTC de ro ur IATA re nti A roport d e Gen ve-Coi ntrin -B Jardin-Alpin Fro Pr Tour-de-Contrôle ICC s Parc de Riantbosson Ro 71 ves sin Cimeti re de Feuillasse t i er ores . F H . -C te Ro u iv -B Meyrin ts Pui u ea du ux Jardinde Me Alpin yri n nd - Vi e Gra du du in nique de -L in em ci le Forumeyrin D em 12 ZONE Ch ute te e Ste-Cécile e Rou -C ne es ag n di ud Va ou B s de de R. Centre ˛cum Meyrin HôpitalLa Tour te nu e . Av e e Av Du .-F Ro ute ut de Vaudagne 28 Ch s Vernes - R. L. R rn Ve du en Av .S A. France ZONE ti r e Ro Champs-Fréchets s . Av Ro Permanence de Meyrin R. Hôpital-La Tour Jardin Botanique is bo 12 28 Les Vernes MaisonnexDessous Fron Blandonnet C m he in de an ch et Lo ui em s de in - Ca sa s Av. J.D. Maillard 3 1217 Meyrin/Genève T: +41 (0)22 719 61 11 F: +41 (0)22 719 61 12 Urgences 24/24 Av. Cardinal Mermillod 1 1227 Carouge T: +41 (0)22 309 45 45 Urgences de 7h à 23h Promenade des Artisans 24 1217 Meyrin/Genève Tél: +41 (0)22 719 74 00 Urgences du lundi au vendredi de 8h à 19h www.latour.ch Anesthésiologie Angiographie Angiologie Allergologie Cardiologie Réadaptation cardio-vasculaire Chirurgie prothétique Chirugie endoscopique Chirurgie générale Chirurgie ophtalmologique Chirurgie des voies digestives Chirugie de la main Chirugie plastique & constructive Clinique du dos Centre laser dermatologique Dermatologie Diabétologie Ecole du dos Ergothérapie Gastro-entérologie Gynécologie/Obstétrique Hémodialyse Imagerie médicale (CT/IRM) Laboratoire d’analyses médicales Laboratoire d’électrophysiologie cardiaque Lithotripsie Médecine nucléaire Médecine interne Médecine du sport Neurochirurgie Néonatologie Oncologie Ophtalmologie O.R.L. 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