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l’amaigrissement en cas de surcharge pondérale, l’économie articulaire, l’exercice physique régulier,
l’utilisation de canne et parfois la rééducation afin de maintenir les amplitudes articulaires et la force
des muscles pelvi-trochantériens.
Des ostéotomies sont parfois proposées en cas d’arthrose de hanche débutante et la présence de
dysplasie de hanche ou de déformations en varus/valgus.
L’arthroplastie est proposée en cas d’arthrose objectivée sur les radiographies standards ou un
arthro-scanner et d’une atteinte symptomatique de hanche définie par la douleur et le handicap
fonctionnel.
L’atteinte symptomatique de la coxarthrose s’évalue sur le niveau de douleur, souvent appréciée par
l’échelle visuelle analogique (EVA) et l’atteinte fonctionnelle limitant les activités quotidiennes et
notamment le périmètre de marche. Des indices algo-fonctionnels ont été développés pour mesurer
ce handicap tels l’indice de Lequesnes, le WOMAC (Western Ontario and McMaster Universities
Arthritis Index), l’ICOAP (Measure of Intermittent and Constant Osteoarthritis Pain) et le HOOS (Hip
disability and Osteoarthritis Outcome Score). Un score de Lequesnes supérieur à 12 est en général
une indication à l’arthroplastie de hanche.
Un piège diagnostique à connaître est l’ostéonécrose aseptique de hanche. Elle se manifeste
habituellement par une douleur de hanche à début brutal, d’horaire mécanique sans signe général.
Les radiographies sont le plus souvent normales au début et le diagnostic sera porté grâce à l’IRM. En
phase précoce, le traitement passe par la mise en décharge du membre et les antalgiques. Dans
certains cas, en l’absence de fracture sous chondrale notamment, un forage de la tête fémorale peut
être proposé. L’ostéonécrose peut évoluer vers une coxarthrose secondaire dont la prise en charge
est similaire à la coxarthrose primitive, avec indication à une arthroplastie en cas de douleurs et de
handicap fonctionnel chez des sujets souvent jeunes.
Les pathologies inflammatoires
On distingue 3 groupes de pathologies inflammatoires pouvant se localiser à la hanche : les
pathologies septiques, microcristallines et secondaires à des rhumatismes inflammatoires.
L’arthrite septique peut concerner la hanche et entrainer une destruction de l’articulation. La
décision de pose de prothèse de hanche se fait en général après concertation multidisciplinaire entre
rhumatologues, orthopédistes et infectiologues, plusieurs mois après une antibiothérapie bien
conduite.
La pathologie microcristalline touchant la hanche est essentiellement due à la chondrocalcinose
articulaire (CCA) qui peut entraîner une coxarthrose secondaire. La prise en charge de la poussée de
CCA passe par le repos, la prise d’AINS et éventuellement la réalisation d’une infiltration de dérivé
cortisonique. En cas de coxarthrose secondaire, la prise en charge est identique à la coxarthrose
primitive.