Parmi les facteurs de risque de survenue de ce type de fracture, un antécédent personnel de tassement
vertébral ostéoporotique prédispose à une nouvelle complication de ce type dans l’année qui suit.
D’autre facteurs comme les antécédents familiaux de fractures osseuses, l’origine ethnique (race
blanche), une ménopause chirurgicale ou précoce, l’absence d’oestrogénothérapie, la notion de chutes à
répétition, et un poids inférieur à 59 kg prédisposent également à un tel événement.
L’EXAMEN CLINIQUE
La survenue d’une fracture tassement ostéoporotique peut se traduire par 3 situations cliniques
totalement différentes :
- La rachialgie aiguë invalidante se traduit par la survenue brutale d’une douleur intense et
paroxystique du rachis, avec ou sans facteur déclenchant. Elle se traduit par une gêne à la marche avec
une irradiation de la douleur de la colonne vertébrale en hémi-ceinture. Le caractère aigu de cette
symptomatologie se définit par une durée d’évolution inférieure à 3 mois.
- La douleur chronique correspond à l’observation de douleurs séquellaires d’un tassement vertébral
survenu plus de 3 mois auparavant.
- Enfin, ces fractures tassements peuvent être totalement asymptomatiques. Ceci correspond à plus
de 65% des cas après l’âge de 75 ans et se traduisent essentiellement par un retentissement fonctionnel.
L’examen clinique comporte dans un premier temps un interrogatoire approfondi s’acharnant à retrouver
une étiologie à cette douleur ou à ce tassement asymptomatique. Il permet de préciser les antécédents
personnels du patient, notamment d’ordre rhumatologique et neurologique. Il précise la topographie de
la douleur, les irradiations algiques éventuelles, les caractéristiques de la douleur lorsqu’elle est présente,
les gênes qu’elle occasionne comme des troubles de la marche ou la survenue de douleurs en position
assise. Le médecin doit évaluer l’intensité de la douleur ressentie et s’enquérir des traitements déjà
reçus, de leur efficacité et des examens complémentaires réalisés. L’examen clinique retrouve une
douleur accentuée à la pression de la zone concernée chez un patient présentant le plus souvent une perte
de taille et une cyphose dorsale accentuée. On recherche systématiquement l’existence de signes
neurologiques immédiats et retardés permettant d’évoquer une atteinte radiculaire ou une compression
médullaire, il est vrai rarissime dans les tassements ostéoporotiques.
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS DEVANT UNE DOULEUR RACHIDIENNE AIGUE
Les douleurs rachidiennes aiguës peuvent être regroupées en 4 groupes d’étiologies distinctes.
- Ce n’est pas un tassement vertébral et il s’agit d’une pathologie non rachidienne. Il faut alors
éliminer toutes les étiologies non rachidiennes susceptibles d’entraîner ce type de douleurs, qu’elles
soient d’origine thoracique, abdominale, neurologique, vasculaire ou urinaire.
- Ce n’est pas un tassement, mais c’est une douleur rachidienne aiguë. Il faut alors évoquer une
hernie discale pure, une hyperostose vertébrale engainante, une spondylite ou une spondylodicite, une
chondrocalcinose articulaire, une spondylarthropathie, une maladie de Paget osseuse ou encore
l’existence d’une tumeur bénigne rachidienne comme un angiome, un ostéome ostéoïde ou un
neurinome.
- C’est un tassement vertébral mais l’ostéoporose n’est pas la première étiologie en cause. On parle
alors de tassement malin et il faut rechercher des signes cliniques, biologiques et radiologiques en faveur
d’un myélome ou d’une métastase d’un cancer viscéral (prostate, sein, thyroïde et rein) ou d’une
localisation osseuse d’une hémopathie maligne.
- Enfin, et c’est tout de même l’étiologie prépondérante, il s’agit bien d’un tassement
ostéoporotique.
CLASSIFICATION RADIOLOGIQUE DES FRACTURES VERTEBRALES
Elle comprend 4 grades.
- Grade 0 : vertèbre normale
©2003 Successful Aging Database