DiabetesVoice
Septembre 2014 • Volume 59 • Numéro 3 39
SoinS de Santé
David Strain
David Strain est médecin au sein du département de diabète et
de médecine vasculaire de la faculté de médecine de l'Université
d'Exeter, au Royaume-Uni.
Remerciements
Les auteurs tiennent à exprimer leur sincère gratitude à l'ensemble
des participants à l'enquête.
L'étude a été financée par Novartis. David Strain voudrait remercier
le National Institute for Health Research (NIHR) Exeter Clinical
Research Facility et le projet du NIHR Biomedical Research Centre
pour leur soutien. Il précise avoir reçu des honoraires personnels
de Boehringer Ingelheim et Pfizer, ainsi que des subventions
et des honoraires personnels de Novo Nordisk et Novartis.
Membres du comité de direction
Sir Michael Hirst, Président de la Fédération internationale du diabète
Dr David Strain, Faculté de médecine de
l'Université d'Exeter, Royaume-Uni
Dr Viswanathan Mohan, Dr Mohan's Diabetes Specialities Centre, Inde
Dr Sérgio Vencio, Université catholique de Goias, Brésil
Dr Xavier Cos, Centres de soins primaires
Sant Marti de Provençals, Espagne
Dr Daisuke Yabe, Hôpital Kansai Electric Power, Japon
Dr Zoltán Vokó, Université Eötvös Loránd, Hongrie
Dr Matthias Blüher, Université de Leipzig, Allemagne
Dr Päivi Paldánius, Novartis Pharma AG, Bâle
Références
1. Khunti K, Wolden ML, Thorsted BL, et al. Clinical inertia in people with type 2
diabetes: a retrospective cohort study of more than 80,000 people.
Diabetes Care 2013; 36: 3411-7.
2. Strain WD, Cos X, Hirst M, et al. Time to do more: addressing clinical inertia
in the management of type 2 diabetes mellitus. Diabetes Res Clin Pract 2014;
in press, DOI: 10.1016/j.diabres.2014.05.005
3. Franks PW. Diabetes family history: a metabolic storm you should not sit out.
Diabetes 2010; 59: 2732-3.
4. Wroblewska-Seniuk K, Wender-Ozegowska E, Szczapa J. Long-term effects of
diabetes during pregnancy on the offspring. Pediatr Diabetes 2009; 10: 432-40.
Que peut faire d'autre la personne atteinte de diabète ?
L'autonomisation du patient par le biais de l'éducation
constitue une étape essentielle en vue d'améliorer la santé.
Dans l'enquête Time2DoMore, seule la moitié environ
des personnes prévoyaient d'adapter leur alimentation et
moins de 40 % de suivre les conseils en matière d'activité
physique, bien que la quasi totalité des médecins (96 %)
aient indiqué avoir recommandé de tels changements de
style de vie. On est là en présence d'un autre phénomène
bien connu – le malentendu consistant à tenir le médecin
responsable du diabète. Le troisième principe s'attaque
à cette attitude :
Ce principe ne dégage nullement le médecin ou les
membres de la famille de leur obligation d'apporter un
soutien et de proposer des options de traitement optima,
mais reconnaît que le patient est au centre de tout et que
c'est lui qui jouit du contrôle ultime sur sa santé.
Même si la personne atteinte de diabète et son médecin
sont pleins de bonnes intentions et ont constitué un
partenariat avec des objectifs de traitement communs,
une progression de la maladie est possible et souvent
inévitable. Cela nous amène à notre dernier principe
pour améliorer la vie avec le diabète.
L'enquête Time2DoMore montre qu'une meilleure com-
munication permet de résoudre presque tous les aspects
de l'inertie clinique associée au diabète. Nous sommes
convaincus qu'en suivant cette approche simple en 4
étapes (Encadré 3) et en collaborant avec les équipes de
soins de santé, les personnes atteintes de diabète peuvent
améliorer leur qualité de vie et leur état de santé.
Encadré 3. Vivre avec le diabète : une approche en
4 étapes pour améliorer la santé des personnes
atteintes de diabète
1. La santé et le bien-être à long terme d'une personne
atteinte de diabète est fonction de la communica-
tion entre cette personne, sa famille, ses amis et ses
soignants et les médecins, le personnel infirmier et
les autres professionnels de la santé travaillant à
leurs côtés.
2. Chaque personne atteinte de diabète est différente.
3. Toute personne atteinte de diabète est tenue
d'accepter la responsabilité de sa maladie, avec le
soutien adéquat de sa famille, des soignants et de
l'équipe de soins de santé.
4. L'incapacité à atteindre les objectifs appropriés fixés
dans le cadre du partenariat entre la personne at-
teinte de diabète et son équipe de soins de santé doit
conduire à une réévaluation de ces objectifs et de la
stratégie de traitement sans reproches ni récrimina-
tions de la part de l'une ou l'autre partie.