BJAA Baxter Junior Anesthesia Academy 2013 2ème édition du concours* d’expériences cliniques Optimisation du parcours patient Stratégies anesthésiques, organisationnelles et médico-économiques ayant permis d’optimiser le parcours patient au sein de votre établissement de santé Membres du comité scientifique : Pr M. Beaussier (Paris), Pr O. Langeron (Paris), Pr J. Mantz (Paris), Pr C. Meistelman (Nancy), Pr S. Molliex (Saint-Étienne), Pr V. Piriou (Lyon). Président du jury : Pr C. Girard (Dijon) * Le règlement du concours est mis à votre disposition sur demande à : [email protected] Sommaire Editorial3 Descriptif du concours BJAA 2013 4 Titres des dossiers soumis 5 Résultats du concours BJAA 2013 6 Résumés des 15 dossiers 7 BJAA 2014 23 Editorial En 2004, la HAS incitait à une modification de la prise en charge des patients en faisant du chemin clinique la méthode de choix. Centré autour du patient, le chemin clinique a pour but de décrire, pour une pathologie donnée, tous les éléments du processus de prise en charge en suivant le parcours du patient au sein de l’institution. En améliorant la coordination des multiples acteurs engagés, cette méthode doit permettre : • la simplification des prises en charge pour les professionnels ; • l’amélioration de l’efficacité des soins ; • la clarification et la simplification de l’information donnée aux patients ; • l’optimisation des ressources humaines et matérielles. Pour le patient qui doit être opéré, c’est l’addition des démarches médicales et organisationnelles qui permettent d’optimiser le séjour hospitalier avec une réflexion autour de chaque étape de sa prise en charge visant à assurer sa sécurité, son confort et l’accélération de sa convalescence. La chirurgie ambulatoire en est l’illustration parfaite. Cette démarche répond à un long processus de l’évolution de la médecine, et par conséquent de l’anesthésie-réanimation, qui s’est intéressée à la sécurité du patient en premier, puis à la qualité des soins et maintenant se propose de tenir compte de la satisfaction du patient. L’anesthésiste-réanimateur joue un rôle coordinateur central dans ces démarches qualité qui mettent en exergue les multiples facettes de son métier. Toutes les institutions s’engagent aujourd’hui dans des programmes d’amélioration continue de la qualité avec des projets innovants. De façon à accompagner les équipes à partager leurs expériences, Baxter a créé la « Baxter Junior Anesthesia Academy » sous forme d’un concours d’expériences cliniques récompensant des stratégies anesthésiques, organisationnelles et médico-économiques permettant d’optimiser le parcours patient. La première édition s’est déroulée en juin 2012. Nous avons le plaisir de partager avec vous le résumé des projets soumis au concours 2012-2013. L’aventure continue en 2013-2014 et nous espérons qu’après lecture de la brochure, vous serez nombreux à concourir ! Dr Sylvie Chauvé, Directrice Médicale Baxter Hôpital 3 Descriptif du concours BJAA 2013 Baxter a organisé en 2013 la deuxième édition d’un concours de recueil d’expériences cliniques sur le thème de l’optimisation du parcours patient : «Stratégies anesthésiques, organisationnelles et médico-économiques ayant permis d’optimiser le parcours patient au sein des établissements de santé» dans le cadre de la BJAA : Baxter Junior Anesthesia Academy. Le jury était composé des professeurs : M. Beaussier (Paris), C. Girard (Dijon), O. Langeron (Paris), J. Mantz (Paris), C. Meistelman (Nancy), S. Molliex (Saint-Étienne), V. Piriou (Lyon) Chaque membre du jury fut exclu de la notation pour tout dossier issu de l’établissement de santé dans lequel celui-ci exerce sa profession. La sélection finale des dossiers s’est déroulée en 2 étapes : 1ère sélection : Evaluation des 15 dossiers suivant les critères définis ci-dessous : • Qualité de la présentation du dossier, • Effort dans la recherche de solutions innovantes dans l’intérêt de la santé publique au travers de l’amélioration du parcours patient au sein des établissements de santé, • Originalité de la démarche, • Faisabilité et méthodologie. 2ème sélection : Evaluation des 6 dossiers suivant les critères définis ci-dessous : • Qualité du dossier valorisant une recherche et encourageant l’innovation, • Bénéfice attendu pour le patient, • Interdisciplinarité et coopération, • Qualité de la présentation orale, • Qualité du diaporama, • Qualité des réponses aux questions. 4 Titre des dossiers soumis 15 dossiers ont été soumis : • Formation à la gestion d’une situation d’urgence vitale sur simulateur d’anesthésie : comparaison de 2 méthodes de débriefing : collectif versus individuel, sur l’amélioration du score de compétence technique : étude DEBRIEF-SIM : CHU de Besançon, • Construction d’une prise en charge pluridisciplinaire pour le patient devant bénéficier d’une craniotomie à l’état éveillé et intégration des pratiques psycho-corporelles, dont l’hypnose, dans la stratégie anesthésique péri-opératoire : APHP - Hôpital du Kremlin Bicêtre Paris, • Stratégie anesthésique et organisationnelle pour optimiser le parcours patient en chirurgie orthopédique pédiatrique des anomalies de la statique rachidienne : CHU de Grenoble, • Optimisation de la prise en charge des patients âgés présentant une fracture du col du fémur : HCL - Hôpital Edouard Herriot Lyon, • Optimisation du parcours patient autour de la consultation d’anesthésie dans un hôpital pavillonnaire : HCL - Hôpital Edouard Herriot Lyon, • Contenir la durée de consultation d’anesthésie par un protocole relationnel : Polyclinique de Hénin-Beaumont Lille, • Impact médico-économique du module Et control® d’asservissement de l’administration des halogénés du respirateur Aisys® (GE) : CHUR - Hôpital Huriez Lille, • Satisfaction comparée des patients pris en charge en chirurgie ambulatoire urgente et programmée : APHP - Hôpital Pitié Salpêtrière Paris, • Gestion de la douleur à domicile avec surveillance par internet des ligamentoplasties du genou en ambulatoire : Clinique Maussins Nollet - Paris, • « Epargne transfusionnelle chez le patient transplanté cardiaque : Romiplostim contre placebo. Une étude randomisée, contrôlée, multicentrique en double aveugle » : CHU de Nantes, • Séjours prolongés imprévus en salle de surveillance post-interventionnelle pédiatrique : incidence et causes : APHP - Hôpital Necker Paris, • Ped-PADSS : un score d’anesthésie qui garantit la sécurité et qui optimise le flux d’enfants opérés en ambulatoire : CHU de Rennes, • Optimisation du parcours patient : peut-on sortir à l’heure annoncée après une chirurgie ambulatoire ? APHP - Hôpital Saint Antoine Paris, • Démarrage du bloc opératoire par vagues pré-organisées pour une optimisation du parcours patient : Hôpital Saint-Joseph Paris, • « 0 défaut pour le 1er patient » au bloc : une solution pour un démarrage à l’heure ? Hôpital Saint-Joseph Paris. 5 Résultats du concours BJAA 2013 6 dossiers ont été retenus à l’issue de la première sélection : 1. Gestion de la douleur à domicile avec surveillance par internet des ligamentoplasties du genou en ambulatoire : Clinique Maussins Nollet - Paris, 2. Optimisation du parcours patient autour de la consultation d’anesthésie dans un hôpital pavillonnaire : HCL - Hôpital Edouard Herriot Lyon, 3. Construction d’une prise en charge pluridisciplinaire pour le patient devant bénéficier d’une craniotomie à l’état éveillé et intégration des pratiques psycho-corporelles, dont l’hypnose, dans la stratégie anesthésique péri-opératoire : APHP - Hôpital du Kremlin Bicêtre Paris, 4. Optimisation du parcours patient : peut-on sortir à l’heure annoncée après une chirurgie ambulatoire ? APHP - Hôpital Saint Antoine Paris, 5.Séjours prolongés imprévus en salle de surveillance post-interventionnelle pédiatrique : incidence et causes : APHP - Hôpital Necker Paris, 6.Satisfaction comparée des patients pris en charge en chirurgie ambulatoire urgente et programmée : APHP - Hôpital Pitié Salpêtrière Paris. Les Lauréats de la promotion BJAA 2013 furent les suivants : • 1er prix : Optimisation du parcours patient : peut-on sortir à l’heure annoncée après une chirurgie ambulatoire ? APHP - Hôpital Saint Antoine Paris, • 2ème prix : Gestion de la douleur à domicile avec surveillance par internet des ligamentoplasties du genou en ambulatoire : Clinique Maussins Nollet - Paris, • 3ème prix : Séjours prolongés imprévus en salle de surveillance post-interventionnelle pédiatrique : incidence et causes : APHP - Hôpital Necker Paris, Vous trouverez dans ce document les résumés des 15 dossiers qui ont été soumis. 6 Résumés des 15 dossiers Optimisation du parcours patient : peut-on sortir à l’heure annoncée après une chirurgie ambulatoire ? APHP - Hôpital Saint-Antoine – Paris 1er prix Introduction : L’optimisation du parcours-patient en chirurgie ambulatoire a pour objectif de limiter le séjour de chaque patient au strict temps utile et nécessaire à sa prise en charge. L’un des challenges quotidiens est de faire en sorte que chaque patient soit prêt à sortir à l’heure prévue. L’objectif principal de ce travail était d’évaluer l’écart entre l’heure de sortie calculée et l’heure à laquelle le patient est réellement prêt à partir. Les objectifs secondaires étaient l’analyse des causes de retard, du taux d’occupation des fauteuils et du taux d’occupation des salles. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle monocentrique réalisée dans l’unité de chirurgie ambulatoire de l’hôpital Saint Antoine, de juin à septembre 2012. Tous les patients programmés la veille de l’intervention ont été inclus dans l’analyse. Un système électronique permet de suivre les patients, en temps réel, étape par étape (système RFID - Kheops® Technologie). La programmation est réalisée de manière échelonnée pour limiter l’encombrement à chaque étape. L’heure de convocation du patient est calculée en fonction de l’heure du début de l’intervention et de la durée nécessaire à la prise en charge préopératoire. L’heure de sortie théorique est calculée en ajoutant à l’heure d’entrée en salle d’opération la durée médiane de chaque intervention, la durée médiane de séjour post-opératoire. Résultats : Sur les 637 patients pris en charge, 414 ont été inclus. 314 (74,10%) patients étaient prêts à sortir à l’heure prévue +/- 30 minutes. Les principales causes de retard (mixtes chez 41/92 patients) étaient une durée opératoire plus longue que prévu (n=44) et une durée en SSPI prolongée (n=38). Le temps réel d’occupation des salles sur le temps de vacation offert était proche de 80%. Discussion : La programmation échelonnée permet de fluidifier le passage au bloc opératoire avec 74,1% des patients sortant à l’heure prévue. La variabilité du temps opératoire est la cause de retard dans la moitié des cas, ce qui nécessite une réévaluation constante de ce paramètre en fonction des techniques chirurgicales et anesthésiques. Conclusion : Ces bons résultats sont dus à une organisation optimisée de l’unité et à la coordination de l’ensemble des acteurs de la structure. Il n’existe pas de modèle de prévision de l’heure de sortie théorique permettant de la prédire avec certitude. Elle doit être adaptée au triptyque patient-intervention-anesthésie de chaque structure et régulièrement réévaluée en fonction de l’évolution des interventions et des pratiques médico-chirurgicales. 7 Gestion de la douleur à domicile avec surveillance par internet des ligamentoplasties du genou en ambulatoire Clinique Maussins Nollet – Paris 2ème prix Introduction : La chirurgie du ligament croisé antérieur (LCA) du genou concerne principalement les sujets jeunes sans comorbidités. La principale indication de l’hospitalisation post-opératoire de ces patients est le traitement de la douleur, bien que l’analgésie soit rapidement contrôlée dès les premières heures. L’objectif de cette étude est de déterminer si le traitement de la douleur à domicile est compatible avec une ligamentoplastie du genou en ambulatoire. Matériel et Méthode : Cette étude observationnelle, prospective, réalisée dans le Centre Orthopédique Maussins-Nollet, inclut 40 patients adultes jeunes ASA I ou II, opérés en ambulatoire, et recrutés entre mai 2012 et avril 2013. La même équipe médico-chirurgicale est assignée pour cette étude. Le protocole anesthésique comprend une anesthésie générale ou une rachianesthésie associée à une analgésie multimodale. Un seul type de chirurgie est réalisé (DIDTTLS). L’infirmière à domicile et le kinésithérapeute sont identifiés en préopératoire, dans le cadre du protocole PRADO, la borne basse du GHS devenant J0. Le suivi des patients est réalisé la première semaine par l’intermédiaire d’un questionnaire par internet comprenant l’autoévaluation de la douleur par échelle numérique, la consommation d’antalgiques et les effets secondaires liés au traitement. Un contact téléphonique médical est réalisé tous les jours jusqu’à J4 et à J7. Un médecin est constamment joignable par téléphone. Résultats : La douleur est cotée 4 à J1 et 3 à J7. La kinésithérapie débute dès J1 chez tous les patients. La consommation d’antalgiques décroît également dès le premier jour. Il n’y a aucun effet secondaire lié au traitement. Par ailleurs, aucune complication chirurgicale n’est notée. Conclusion : L’utilisation d’antalgiques per os à domicile est suffisante pour contrôler la douleur post-opératoire des ligamentoplasties du genou en ambulatoire. 8 Séjours prolongés imprévus en salle de surveillance post-interventionnelle pédiatrique : incidence et causes APHP - Hôpital Necker – Paris 3ème prix Introduction : Depuis le décret du 5 décembre 1994, le séjour en salle de surveillance postinterventionnelle (SSPI) est obligatoire après tout acte d’anesthésie. Cette dernière a pour rôle de s’assurer du confort et de la sécurité des patients, dans une période où ce dernier cumule les conséquences de l’acte chirurgical et les effets résiduels des médicaments anesthésiques. Ce séjour en SSPI peut parfois se prolonger du fait de multiples raisons (médicales, chirurgicales ou organisationnelles), ralentissant la rotation sur les emplacements de réveil et à terme l’activité chirurgicale, en raison des possibles difficultés pour sortir les patients des blocs opératoires que cela peut engendrer. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’incidence des séjours prolongés (SP) imprévus et d’en déterminer les causes chez l’enfant. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, débutée après accord du Comité de Protection des Personnes de la Pitié-Salpêtrière. Nous avons analysé tous les passages consécutifs en SSPI sur une période de 6 mois et inclus tous les patients dont la durée de séjour était supérieure à une médiane préalablement définie + 2DS. Les caractéristiques du patient, le type et la dose d’agents anesthésiques reçus, l’évaluation de la douleur post-opératoire (DPO) et des nausées-vomissements post-opératoires (NVPO) ainsi que la survenue d’autres événements indésirables ont été recueillis. Une cause à la prolongation du séjour en SSPI a été recherchée pour chaque patient inclus. Les résultats sont exprimés en pourcentage (%) ou en médiane. Résultats-Discussion : L’incidence des SP imprévus en SSPI pédiatrique est de 9,7%. Les causes organisationnelles sont à l’origine de la majorité des SP (223 cas). Peu de causes chirurgicales (16 cas) sont retrouvées et parmi les causes médicales (200 cas), de nombreux SP sont en lien avec l’anesthésie (DPO, NVPO) chez des enfants le plus souvent en bonne santé (73,8% ASA 1-2). La diminution du nombre de SP imprévus en SSPI passe par une réflexion sur l’organisation du travail et la gestion des flux de patients, ainsi que par une amélioration de certaines de nos pratiques, notamment celles concernant la prise en charge de la DPO et des NVPO. 9 Optimisation du parcours patient autour de la consultation d’anesthésie dans un hôpital pavillonnaire HCL - Hôpital Edouard Herriot – Lyon Dossier sélectionné L’hôpital Édouard Herriot est un hôpital pavillonnaire de plus de 900 lits qui comportait en 2008, 33 salles d’intervention réparties sur 10 sites et 8 sites de consultation d’anesthésie. Depuis 2009, plusieurs nouvelles structures de soins ont été créées dans l’établissement concernant directement la consultation d’anesthésie : deux plateformes de chirurgie ambulatoire, deux unités de consultations d’anesthésie (une pour l’ambulatoire et une pour la chirurgie conventionnelle) et une unité de surveillance continue. Nous allons présenter dans ce travail l’ensemble des stratégies anesthésiques et organisationnelles concernant la consultation d’anesthésie ayant comme objectif d’optimiser le parcours du patient opéré au sein de notre établissement. Les stratégies anesthésiques et organisationnelles ayant permis d’optimiser le parcours patient pour sa consultation d’anesthésie ont été élaborées selon le modèle du chemin clinique publié par la Haute Autorité de Santé. L’équipe projet était constituée du commanditaire, du chef de projet et du représentant de plusieurs professions intervenant directement ou indirectement dans le processus de prise en charge du patient. Le projet a été développé en plusieurs étapes : planification, mise en œuvre avec description du processus de prise en charge, recherche et analyse de la littérature afin de définir les bonnes pratiques à chaque étape. Le chemin clinique autour de la consultation d’anesthésie a été formalisé : formulaire commun de demande de consultation d’anesthésie, regroupement de la consultation d’anesthésie en deux circuits identifiés (chirurgie conventionnelle et ambulatoire) avec information spécifique, simplification pour le patient de la réalisation d’examens pré-opératoires, organisation de la prise en charge en unité de surveillance continue post-opératoire, mise en place d’une filière pour l’évaluation cardiaque préopératoire et d’une filière gériatrique spécifiques. Le chemin clinique a été finalisé en janvier 2013 et fera l’objet d’une évaluation à l’aide d’indicateurs quantitatifs mais surtout qualitatifs pour l’améliorer dans une démarche permanente de qualité. En conclusion, nous avons mis en place entre 2008 et 2013 un chemin clinique pour la consultation d’anesthésie centrée sur le patient et ses caractéristiques (ambulatoire, conventionnel, gériatrie) au sein d’une structure pavillonnaire très éclatée afin d’améliorer sa prise en charge dans notre établissement. 10 Satisfaction comparée des Patients pris en charge en Chirurgie Ambulatoire urgente et programmée APHP - Hôpital Pitié-Salpêtrière – Paris Dossier sélectionné Introduction : En 2009, la SFAR a publié une recommandation formalisée d’experts concernant la chirurgie ambulatoire. Cette dernière devait toujours être privilégiée, elle pouvait s’appliquer à l’urgence mais nécessitait une organisation préalable. Ainsi, une filière pour la chirurgie ambulatoire en urgence, ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a été mise en place au sein de notre hôpital en mai 2011. Nous avons conduit une étude cas-témoin prospective afin d’évaluer dans le cadre d’une enquête de pratiques, la satisfaction des patients de cette filière d’urgence. Méthodologie : Une étude de non infériorité a été réalisée de mai à octobre 2012. La satisfaction des patients admis dans la filière d’ambulatoire en urgence a été comparée simultanément à celle des patients admis dans la filière de chirurgie ambulatoire programmée au sein de notre hôpital au moyen du questionnaire validé EVAN-G. Le critère principal d’évaluation était le score EVAN-G global. Les scores (notés sur 100) de chaque dimension du questionnaire ainsi que des questions supplémentaires relatives aux problématiques de l’ambulatoire ont été analysés par des tests de supériorité. Le score de satisfaction globale a été analysé en fonction de l’horaire de sortie. Résultats : 45 patients ont été inclus dans le groupe « Urgence », 49 dans le groupe « Programmé ». Le groupe « Programmé » était significativement plus âgé. Il n’y avait pas de différence en terme de score de satisfaction globale [84 (IC95% : 81-87) vs 82 (IC95% : 79-84) ; p<0.001]. 90,5% des patients du groupe « Urgence » n’auraient pas souhaité passer la nuit à l’hôpital contre 85,1% des patients du groupe « Programmé » (NS). 48,9% des patients du groupe « Urgence » sortent entre 22h et 8h. Une sortie nocturne après 22h00 ne s’accompagnait pas d’une détérioration de la satisfaction [84 (IC95% : 81-88) vs 83 (IC95% : 78-88) ; NS]. Seize patients du groupe « Urgence » (26%) sont restés plus de 12 heures, aucun plus de 24 heures. Discussion : On ne note pas de dégradation de la satisfaction chez les patients pris en charge en ambulatoire d’urgence par rapport à l’ambulatoire programmé. La sortie nocturne n’est pas un facteur d’insatisfaction. Du point de vue des patients, l’ambulatoire est une option parfaitement acceptable pour les urgences chirurgicales et s’accompagne de niveaux élevés de satisfaction, si toutes les conditions de la chirurgie ambulatoire sont respectées et que la procédure n’est pas dégradée. 11 Construction d’une prise en charge pluridisciplinaire pour le patient devant bénéficier d’une craniotomie à l’état éveillé et intégration des pratiques psycho-corporelles, dont l’hypnose, dans la stratégie anesthésique péri-opératoire APHP - Hôpital du Kremlin-Bicêtre – Paris Dossier sélectionné Les indications croissantes de la craniotomie à l’état éveillé concernent l’exérèse de lésions en zones éloquentes 1. Les tests neurophysiologiques permettent d’établir une cartographie fonctionnelle individuelle précise et de guider une exérèse lésionnelle maximale (facteur de meilleur pronostic tumoral), en minimisant les risques fonctionnels. Le protocole d’anesthésie est appelé « asleep-awake-asleep » avec 2 étapes d’anesthésie générale, encadrant l’éveil et utilisant, pour l’ouverture et la fermeture du crâne, le propofol et le rémifentanil en mode AIVOC (avec des blocs nerveux du scalp) pour sédation de profondeur variable, en ventilation spontanée ou contrôlée sur masque laryngé 2. Nous prenons en charge ce type de patients depuis 2009 au CHU de Bicêtre, selon un programme pluridisciplinaire fédéré par l’équipe d’anesthésie-réanimation et qui intègre des pratiques psychocorporelles (hypnose, relaxation) pour construire une alliance thérapeutique avec le patient, visant la réduction des médicaments d’anesthésie générale, une participation active per-opératoire et un confort psychocorporel accru 3. Ce chemin clinique comprend plusieurs étapes : - Décision opératoire en staff de neurochirurgie et consultation chirurgicale obtenant l’accord du patient pour l’éveil per-opératoire, - Trois consultations d’anesthésie dans le mois précédant l’intervention, par le même médecin anesthésiste-réanimateur, utilisant l’hypnose conversationnelle : la première consultation rapporte les éléments caractéristiques du patient (avec examens complémentaires éventuels), et discute des conditions particulières de l’anesthésie pour neurochirurgie éveillée ; la deuxième consultation (couplée aux consultations de l’orthophoniste et de la psychologue) informe sur l’utilisation per-opératoire de l’hypnose en complément de la sédation médicamenteuse et répète les différentes phases per-opératoires ; la troisième consultation (couplée à celle de la kinésithérapeute) teste la relaxation par la respiration abdominale et la transe hypnotique (endroit de sécurité selon préférences sensorielles) pour familiariser le patient à ces techniques psychocorporelles, - Staff de neuro-épileptologie, en présence du neurochirurgien, de l’anesthésiste-réanimateur, de l’orthophoniste, des neuro-épileptologues et neuroradiologues, validant l’indication opératoire avec prophylaxie antiépileptique et tests neurofonctionnels pré-opératoires adaptés. 12 - Une fiche signalétique (anonymisée) est rédigée pour chaque patient par l’anesthésisteréanimateur rapportant antécédents, histoire neurologique et traitement, imagerie lésionnelle, craniotomie et position, bilan orthophonique, statut psycho-cognitif (préférences sensorielles et endroit de sécurité) guidant l’hypnose. - La phase per-opératoire comprend la mise en position confortable sur le côté avec appuis en présence de la kinésithérapeute, les blocs nerveux du scalp par ropivacaïne, et l’hypnosédation 4 avec écoute musicale (transe hypnotique ± rémifentanil/propofol à faibles doses) en ventilation spontanée, pour l’ouverture et la fermeture du crâne, les tests neurofonctionnels (entrecoupés de distractions et relaxations) guidant l’exérèse lésionnelle. 1 Duffau H. Chirurgie éveillée des gliomes cérébraux : plaidoyer pour un investissement accru des anesthésistes AFAR 2012 ; 31(6) :81-86 2 Hans P, Bonhomme V. Anesthetic management for neurosurgery in awake patients, Minerva Anesthesiol 2007 ;73 :507-512; Picht T et al., Multimodal protocol for awake craniotomy in language cortex surgery, Acta Neurochir 2006 ;148 :127-137 3 Célestin-Lhopiteau I, Thibault-Wanquet P. Guide des pratiques psycho-corporelles : Relaxation, hypnose, art-thérapie, massages, yoga... Editions Masson, 2006 4 Faymonville ME, Laureys S, Degueldre C, DelFiore G, Luxen A, Franck G, Lamy M, Maquet P. Neural mechanisms of antinociceptive effects of hypnosis. Anesthesiology. 2000 May; 92(5):1257-67. 13 Formation à la gestion d’une situation d’urgence vitale sur simulateur d’anesthésie : comparaison de 2 méthodes de débriefing : collectif versus individuel, sur l’amélioration du score de compétence technique : étude DEBRIEF-SIM CHU – Besançon L’anesthésie est un domaine où la simulation apparaît comme un outil pédagogique efficace dans la formation à la gestion des situations critiques devenues rares. L’objectif de la simulation est de diminuer la morbi-mortalité par l’optimisation du parcours de soins péri-opératoires. Cependant malgré l’enthousiasme que la simulation suscite, son utilisation reste rare pour 2 raisons principales : son coût et la nécessité d’un personnel encadrant qualifié et disponible. Une séance de simulation se déroule classiquement en 3 phases : le briefing, la simulation et le débriefing. Le débriefing individuel réalisé par un instructeur pour chaque candidat reste le « gold standard » actuel. Il représente l’étape la plus longue et la plus importante du point de vue pédagogique. Un débriefing en groupe pourrait présenter un intérêt évident dans ce contexte Sa non-infériorité en termes d’impact pédagogique par rapport au débriefing individuel reste à démontrer. Cette étude bi-centrique prospective, randomisée, en simple aveugle, a été réalisée entre mars 2013 et mai 2013, au sein des centres de simulation de la faculté de médecine de Besançon et du CHU de Dijon. Tous les internes d’anesthésie-réanimation et tous les élèves infirmiers anesthésistes (IADE) des CHU de Besançon et de Dijon inscrits au cours de l’année universitaire 2012-2013 ont été inclus. Deux groupes de binômes internes-élèves IADE ont été constitués à l’issue d’une procédure de randomisation stratifiée par centre : le groupe C « débriefing collectif », et le groupe I « débriefing individuel » (groupe contrôle). Le scénario simulé sur mannequin hautefidélité était un arrêt cardio-respiratoire (ACR) chez la femme enceinte en salle de travail. Le débriefing collectif était réalisé par séance de 1 h par groupe de 6 binômes. Les critères techniques et non techniques nécessaires à une réanimation optimale de l’ACR étaient présentés oralement et illustrés par un support multimédia. Le débriefing individuel comprenait un entretien de 30 minutes pour chaque binôme avec visionnage et analyse de l’enregistrement vidéo de la séance de simulation. La deuxième séance de simulation réalisée dans le mois suivant était suivie d’un débriefing individuel pour chaque binôme des 2 groupes. Le critère de jugement principal était le delta d’amélioration du score technique (ST) entre les 2 séances de simulation. Le score ST a été établi selon les dernières recommandations HAS, AHA et SFAR. Le nombre de sujets à inclure est estimé à 40 binômes. 14 Stratégie anesthésique et organisationnelle pour optimiser le parcours patient en chirurgie orthopédique pédiatrique des anomalies de la statique rachidienne CHU – Grenoble Après concertation multidisciplinaire, l’unité d’anesthésie pédiatrique de l’hôpital Couple Enfant du CHU de Grenoble a rédigé une procédure d’évaluation et de prise en charge pré-opératoire concernant les enfants et adolescents programmés pour une chirurgie de scoliose congénitale ou secondaire à une maladie neuro-musculaire. La chirurgie orthopédique des anomalies de la stature rachidienne est une chirurgie longue, douloureuse et hémorragique avec un risque neurologique par ischémie médullaire per-opératoire. L’indication opératoire est fonction de l’angle de Cobb et la dégradation des fonctions cardiaque et respiratoire est proportionnelle à cet angle. De plus, dans la population ciblée, la fonction cardiaque et respiratoire peut être compromise par la maladie primitive. Le risque d’infection secondaire du site opératoire est important et majoré par l’état nutritionnel antérieur et le portage de bacilles multirésistants. Les patients sont hospitalisés en hôpital de jour dans l’unité d’anesthésie et de chirurgie ambulatoire deux mois avant la date opératoire. Ils bénéficient d’une évaluation pluridisciplinaire : - Anesthésique : médecin sénior - Cardiaque : consultation par un cardio pédiatre, ECG, ETT - Respiratoire : consultation par un pneumopédiatre, EFR, gazométrie - Nutritionnelle : consultation spécialisée - Biologique : ionogramme sanguin, groupe sanguin, ferritinémie, NFS, bilan de coagulation - Infectieuse : recherche BMR, ECBU - Chirurgicale : chirurgien orthopédique pédiatrique référent - Rééducative : consultation par un médecin rééducateur La sortie en fin de journée est validée par le médecin anesthésiste après : - information de l’enfant et de la famille sur les risques et particularités de la chirurgie, - et en fonction du bilan, prescriptions pour optimisation biologique (fer et érythropoïétine), respiratoire (ajustement ou mise en place d’une ventilation non invasive), cardiaque (ajout ou ajustement de traitement), nutritionnelle (régime sans résidu, compléments alimentaires), - organisation du post-opératoire (séjour en réanimation, suites en médecine physique et de rééducation) A un an du démarrage, le bilan est très positif avec épargne transfusionnelle, absence de complication grave per et post-opératoire prolongeant le séjour en réanimation, pas d’infection secondaire. 15 Optimisation de la prise en charge des patients âgés présentant une fracture du col du fémur HCL - Hôpital Edouard Herriot – Lyon La fracture de l’extrémité supérieure du fémur est extrêmement fréquente chez le patient âgé et constitue l’un des motifs les plus fréquents d’admission dans un service de traumatologie. Environ 60 000 fractures du fémur sont opérées chaque année en France, 63% des patients ayant plus de 80 ans. Cette pathologie traumatologique au retentissement général constitue presque toujours un tournant évolutif dans l’avenir d’une personne âgée jusque-là bien portante. Les taux de mortalité sont de 5,3% à un mois, 10,4% à 3 mois et 14,7% à 6 mois. Une collaboration pluridisciplinaire permettrait une prise en charge idéale des patients dès leur arrivée au service des urgences et diminuerait ainsi la morbi-mortalité. Les patients adressés au service des urgences pour suspicion de fracture du col du fémur doivent être pris en charge rapidement par les urgentistes afin de les orienter après un premier bilan initial dans le service de chirurgie approprié. Le délai maximal cible au service des urgences est de cinq heures. Les délais d’intervention doivent être les plus courts, idéalement dans les 24 à 48 premières heures. Aucun traitement ne contre-indique l’intervention. Des précautions devront être prises pour les patients traités de manière chronique par le clopidogrel, les anti-vitamines K et les nouveaux anticoagulants oraux. Afin de ne pas retarder l’intervention chirurgicale, les examens complémentaires ne seront demandés que s’ils sont susceptibles de modifier la prise en charge. Les désordres métaboliques comme l’anémie et la déshydratation devront être corrigés avant l’intervention chirurgicale. La prise en charge post-opératoire doit poursuivre cette dynamique de prise en charge optimale du patient âgé récemment opéré d’une fracture du col du fémur. Les prescriptions post-opératoires relèvent d’un consensus entre gériatres et anesthésistes. Les bilans sanguins post-opératoires sont protocolisés. Ils comprennent l’évaluation de la fonction rénale, l’hémoglobinémie et la troponine (facteurs prédictifs de morbidité post-opératoires). La prise en charge des patients victimes de fracture du col représente un véritable enjeu de santé publique compte tenu de son incidence croissante et de la morbi-mortalité qui y est associée. Elle doit être multidisciplinaire dès l’arrivée du patient au service des urgences. La mise en place de protocoles de service devrait permettre une amélioration de cette prise en charge et une diminution de cette morbi-mortalité. 16 Contenir la durée de consultation d’anesthésie par un protocole relationnel Polyclinique de Hénin-Beaumont – Lille En consultation d’anesthésie, nous avons augmenté l’information délivrée aux patients, en l’adaptant pour contenir la durée de consultation. A l’entretien individuel légal, nous avons joint une partie collective qui permet d’augmenter l’information générale et le temps de contact avec le patient, sans allonger le temps global de consultation. De plus, en délivrant l’information collective selon un protocole défini, nous répondons à l’aspect légal et contrôlons de mieux en mieux ce qui doit être délivré au titre des recommandations et de la modernisation de la discipline. Enfin, l’évaluation de cette technique nous permet de vérifier la satisfaction et la confiance des patients ; ces données peuvent intégrer un tableau de bord de consultation. 17 Impact médico-économique du module Et control® d’asservissement de l’administration des halogénés du respirateur Aisys® (GE) CHUR - Hôpital Huriez – Lille Un contrôle strict de la gestion de l’administration des agents volatils a été rapporté pour réduire leur consommation, la pollution des blocs opératoires et leur coût d’utilisation. Sa réalisation pratique est cependant rendue difficile par le nombre d’interventions à initier afin d’optimiser la délivrance de ces agents. Des systèmes automatisés ont alors été proposés avec le développement du système d’asservissement intégré à l’origine dans la mécanistique du respirateur. Récemment, un système modulaire d’asservissement de la délivrance en halogénés (Et control®) a été commercialisé sur la station d’anesthésie Aisys® de la société General Electric. L’administration des agents halogénés repose alors exclusivement sur le niveau de fraction expirée désirée par l’équipe d’anesthésie, le système adaptant automatiquement le débit et la concentration de délivrance des agents. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact médico-économique d’une administration automatisée des agents halogénés par rapport à la délivrance manuelle usuelle chez des patients opérés d’une chirurgie digestive sous anesthésie générale. 127 patients ont été répartis en 4 groupes consécutifs selon les conditions d’administration (mode asservi ou délivrance classique) et le type d’halogéné utilisé (desflurane ou sévoflurane). Les consommations en halogénés, air, oxygène et les conséquences hémodynamiques dans les groupes sévoflurane et desflurane, avec et sans utilisation du mode asservi, ont été enregistrées. La comparaison des consommations et des variations hémodynamiques entre le mode asservi ou non a été réalisée par un test non paramétrique de Mann Whitney ou Fisher Exact. L’utilisation du mode asservi s’accompagnait d’une économie horaire en sévoflurane de 2,55 ml soit 31,7% (p<0,001) et en desflurane de 55,5% (p<0,001). Les mêmes niveaux d’épargne en consommation étaient observés pour l’air et l’oxygène. Les variations hémodynamiques induites par l’anesthésie étaient similaires entre les deux groupes. L’asservissement de l’administration des agents halogénés chez les patients opérés d’une chirurgie digestive s’accompagne d’une réduction substantielle de la consommation et du coût d’utilisation des agents halogénés. Des études complémentaires sont nécessaires pour apprécier l’impact clinique et environnemental d’une telle épargne en agents halogénés. 18 « Epargne transfusionnelle chez le patient transplanté cardiaque : Romiplostim contre placebo. Une étude randomisée, contrôlée, multicentrique en double aveugle » CHU – Nantes L’activité de transplantation cardiaque est un enjeu médico-économique majeur en France. Depuis 1968, année de la première transplantation cardiaque, 11 030 greffes de cœur ont été réalisées selon l’Agence de Biomédecine (ABM). La morbi-mortalité liée à l’activité de transplantation cardiaque chaque année est élevée : le taux de survie du receveur après greffe cardiaque réalisée entre 1993 et 2010 est de 74% à un an et 53% à 10 ans (ABM). Les causes de décès précoces sont principalement les complications chirurgicales, infectieuses, le rejet aigu et la dysfonction primaire du greffon 1. La transfusion sanguine homologue est un élément essentiel de la procédure de transplantation cardiaque 2 mais constitue une source de morbi-mortalité spécifique à court 3, moyen 4 et long termes 5 malgré les mesures de contrôle et de conditionnement des produits sanguins labiles par l’Etablissement Français du Sang 6. La thrombopénie est une complication fréquente et multifactorielle (traitements hématotoxiques, saignement péri-opératoire, circulations extracorporelles 7,8) et nécessite un support transfusionnel quasi systématique. L’objectif est de limiter le risque de saignement post-opératoire. Les facteurs limitant de la transfusion résident dans le risque d’alloimmunisation HLA 9,10, voire de synthèse d’anticorps anti-greffon (DSA) ou de rejet. Par ailleurs, les PSLs présentent un risque de transmission d’agents infectieux. Enfin, leur disponibilité est limitée et repose exclusivement sur le volontariat des donneurs et ce sont des produits coûteux : Recueil, stockage des Produits Sanguins Labiles (PSL), conditionnement et contrôles sanitaires, temps infirmier d’administration des PSLs. Legifrance : 2010ug. Nous souhaitons donc développer une stratégie d’épargne transfusionnelle plaquettaire en postopératoire de transplantation cardiaque permettant également de limiter l’immunisation HLA après transplantation. 1. Wei J, Chang CY, Chuang YC, Young MS, Huang CM, Yin WH, et al. Heart transplantation at Cheng Hsin General Hospital in Taiwan: 15-year experience. Transplantation Proceedings. 2004 Oct;36(8):2374–6. 2. Emeklibas N, Kammerer I, Bach J, Sack F-U, Hellstern P. Preoperative hemostasis and its association with bleeding and blood component transfusion requirements in cardiopulmonary bypass surgery. Transfusion. 2012 Aug 30;:–. 3. Banbury MK, Brizzio ME, Rajeswaran J. ScienceDirect.com - Journal of the American College of Surgeons - Transfusion Increases the Risk of Postoperative Infection after Cardiovascular Surgery. Journal of the American …. 2006. 4. Hendrickson JE, Hillyer CD. Noninfectious Serious Hazards of Transfusion. Anesthesia & Analgesia. 2009. 5. Qian Z, Lee C-Y, Murata K, Liu J, Fox-Talbot K, Wasowska BA, et al. Antibody and complement mediated injury in transplants following sensitization by allogeneic blood transfusion. Transplantation. 2006 Oct 15;82(7):857–64. 6. Karpinski M, Pochinco D, Dembinski I, Laidlaw W, Zacharias J, Nickerson P. Leukocyte Reduction of Red Blood Cell Transfusions Does not Decrease Allosensitization Rates in Potential Kidney Transplant Candidates. Journal of the American Society of Nephrology. 2004 Mar 1;15(3):818–24. 7. Muriithi EW, Belcher PR, Rao JN, Chaudhry MA, Nicol D, Wheatley DJ. The effects of heparin and extracorporeal circulation on platelet counts and platelet microaggregation during cardiopulmonary bypass. The Journal of Thoracic and Cardiovascular Surgery. 2000 Sep;120(3):538–43. 8. Lequier L, Chan A. Anticoagulation during extracorporeal life support. Progress in Pediatric Cardiology. 2005 Dec;21(1):81–5. 9. Taaning E, Simonsen AC, Hjelms E, Svejgaard A, Morling N. Platelet Alloimmunization after Transfusion. A Prospective Study in 117 Heart Surgery Patients. Vox Sanguinis. 1997 Jun;72(4):238–41. 10.Laundy GJ, Bradley BA, Rees BM, Younie M, Hows JM. Incidence and specificity of HLA antibodies in multitransfused patients with acquired aplastic anemia. Transfusion. 2004 Jun;44(6):814–25. 19 Ped-PADSS : un score d’anesthésie qui garantit la sécurité et qui optimise le flux d’enfants opérés en ambulatoire CHU – Rennes En pédiatrie, la grande majorité des interventions chirurgicales peut se dérouler en ambulatoire. Dans un travail précédent, nous avons créé un score qui valide les critères anesthésiques de sortie de l’unité d’ambulatoire (Ped-PADSS) 1. Ce score est une adaptation pédiatrique du score PADSS 2. L’objectif de cette étude était d’évaluer la validité de ce score après son intégration dans le système de production de soin. Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, monocentrique. Tous les enfants programmés pour une chirurgie ambulatoire étaient éligibles. La sortie de l’unité était validée par deux PedPADSS consécutifs, supérieurs ou égaux à 9, réalisés à une heure d’intervalle après le retour du bloc opératoire et par la signature du chirurgien. Les durées d’hospitalisation post-opératoire ont été comparées aux données recueillies avant la mise en place du score. Sur une période de 6 mois, 1060 enfants consécutifs ont été inclus, 1046 Ped-PADSS ont été recueillis. Dans les deux jours suivant l’intervention, aucun enfant n’a été ré-hospitalisé. Deux enfants avec un Ped-PADSS < 9 sont sortis après avis de l’anesthésiste-réanimateur. Une heure après le retour du bloc opératoire, 97,2% des enfants étaient sortants selon le Ped-PADSS. Deux heures après le retour du bloc opératoire, 99,8% des enfants étaient sortants. La durée médiane d’hospitalisation post-opératoire dans notre série a été réduite de 69 minutes par rapport à avant l’utilisation du score de sortie [p<0,0001]. Le retour à la maison en utilisant le Ped-PADSS se fait dans des conditions de sécurité qui restent optimales. Ce score permet de faire sortir la majorité des enfants 2 heures après leur retour du bloc opératoire. La durée d’hospitalisation post-opératoire a été diminuée grâce à la standardisation des critères de sortie des enfants. 1 Biedermann et al. SFAR 2012 ; R372 2 Chung et al. J.Clin.Anesth 1995 ; 7: 500-506 20 Démarrage du bloc opératoire par vagues pré-organisées pour une optimisation du parcours patient Hôpital Saint-Joseph – Paris Le bloc opératoire, cœur stratégique de l’hôpital, est la source majeure des dépenses de soins. Une organisation efficiente est indispensable pour optimiser son fonctionnement, la qualité de prise en charge et le parcours du patient. Le bloc opératoire comporte 15 salles contiguës (taux d’occupation : 85%). Toutes les chirurgies sont effectuées en dehors de la chirurgie cardio-thoracique et la neurochirurgie. Nombre de patients moyen : 60/jour (45-75), 20% d’ambulatoire, 15% d’urgences. Le brancardage est dédié au bloc opératoire, l’équipe est constituée de 24 agents assurant la couverture des 15 salles de 8h à 20h (2 équipes de brancardiers intérieurs et extérieurs), la SSPI et la permanence de nuit et du week-end. Le matin, 6 brancardiers sont présents. Les horaires de fonctionnement sont de 8h15 à 18h, le personnel en salle, prêt à 8h. Notre difficulté était de faire commencer toutes les salles le matin avant 9h, et d’éviter les dépassements le soir. Etude réalisée en 3 temps : 1.Audit des pratiques avec mesure des heures d’entrée en salle des patients et des écarts à la norme qui était placée à 8h30, avec analyse des causes, mesure des dépassements créés par ces retards. Mesure des « temps d’attentes » des patients aux différentes étapes 2.Analyse des résultats de l’audit : mise en place - d’une cellule de coordination constituée d’un brancardier (responsable des flux patients), d’une cadre (responsable de l’intra-bloc), le tout sous la direction d’un médecin anesthésisteréanimateur. - D’un système de « vagues » de patients : avec un code couleur, la 1ère vague (vague rose) ; arrivée des 6 premiers patients à 8 heures au bloc, en salle avant 8h30, (passage de 3 brancardiers sur 6 en « intérieur »), 2ème vague bleue, 3 patients en salle à 8h40, 3ème vague (verte) arrivée en salle à 8h50 et 4ème vague maximum 9h. Cette organisation est figée la veille vers 16 heures, par la cellule de coordination et affichée dans le bloc. C’est une véritable organisation au jour le jour qui tient compte des impératifs anesthésiques, chirurgicaux, des éventuels staffs, et des dispositions individuelles des opérateurs. 3.Nouvel audit pour évaluer l’amélioration des pratiques. Résultat très positif sur le démarrage des salles, diminution des dépassements et organisation transparente entraînant une plus grande sérénité, une organisation efficiente au bloc opératoire. 21 « O défaut pour le 1er patient » au bloc : une solution pour un démarrage à l’heure ? Hôpital Saint-Joseph – Paris Le bloc opératoire est un lieu stratégique comprenant de nombreuses interfaces et responsable d’un coût des soins très important et de nombreux événements indésirables. Toute désorganisation peut entraîner une augmentation du taux de mortalité, de morbidité, de durée de séjour et de coût global pour l’hôpital. De plus, c’est un élément de haute technicité avec la nécessité d’une gestion des flux parfaitement piloté. Nous avons voulu optimiser la prise en charge des patients. Pour cela, nous avons choisi de travailler sur le 1er patient. En effet, s’il existe le moindre défaut pour ce patient, cela entraîne des dysfonctionnements en cascade sur les patients suivants (retards, dépassements, annulations…) Notre hypothèse de départ était que, quelle que soit l’intervention, il y a un délai d’une heure entre le 1er patient et le patient suivant permettant de corriger les éventuels dysfonctionnements (recherche de dossiers, de bilans, tonte non effectuée, douche bétadinée à prendre…) et poursuivre le programme opératoire sans anomalie. Il faut donc sécuriser parfaitement ce premier patient pour que le programme opératoire démarre sans anomalies et que l’activé soit ensuite lissée. Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un programme d’Evaluation des Pratiques Professionnelles appelées « 0 défaut 1er patient » et a comporté 4 étapes : 1ère étape : Audit clinique pour évaluer l’origine des dysfonctionnements occurrents sur le 1er patient : liés au service d’origine, au transport ou au bloc. 2ème étape : - Travail en amont avec tous les services chirurgicaux : organisation d’un circuit 1er patient avec une fiche type check-list à remplir par l’IDE, pas de changement d’ordre du 1er patient, - Réorganisation du brancardage : modification des horaires et des plannings, - Travail sur l’organisation du bloc : vérification des salles, des tables d’opération, de la présence du matériel, des navettes de stérilisation. 3ème étape : Mise en place des axes travaillés dans la 2ème étape. 4ème étape : Nouvel audit des pratiques. Conclusion : Cette organisation avec mise en place du principe « 0 défaut au premier patient » permet une amélioration nette, du démarrage des salles et du retentissement sur l’organisation du bloc. 22 BJAA 2014 Nous avons le plaisir de vous annoncer la troisième édition des BJAA Le concours aura lieu le vendredi 20 Juin 2014 La date limite de dépôt des dossiers sera le lundi 12 Mai 2014 Toute notre équipe est à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. 23 BJAA Baxter Junior Anesthesia Academy 3ème édition du concours d’expériences cliniques * Optimisation du parcours patient Stratégies anesthésiques, organisationnelles et médico-économiques ayant permis d’optimiser le parcours patient au sein de votre établissement de santé Objet : Concours qui sélectionnera 6 dossiers d’expériences cliniques ayant permis d’optimiser le parcours patient au sein des établissements de santé. Conditions de candidature : Equipe de 3 personnes : chef de service, chef de clinique et médecin junior (< 35 ans). L’ensemble du dossier doit être transmis par courrier électronique : [email protected] et [email protected] Date limite de dépôt des dossiers : 12 mai 2014 Sélection des 6 dossiers retenus : 2 juin 2014 Journée BJAA à Paris : 20 juin 2014 1er prix** : prises en charge complètes ASA 2014 2ème prix** : prises en charge complètes ESA 2015 3ème prix** : prises en charge complètes SFAR 2014 Membres du comité scientifique : « Le fichier utilisé pour vous communiquer le présent document est déclaré auprès de la CNIL. En application des dispositions des articles 34 et suivants Le fichier pour vous communiquer le présent déclaré auprès de la CNIL. En application desd’accès, dispositions des cation articleset34de etsuppression suivants de la loi «Informatique et liberté» du 6 janvier de la loi « utilisé Informatique et liberté » du 6 janvier 1978document et de sesest textes subséquents, vous disposez d’un droit de rectifi 1978 et de ses textes subséquents, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification auprès du Pharmacien Responsable de notre laboratoire. Vous souhaitez nous faire part de vos remarques sur auprès du Pharmacien Responsable de notre laboratoire. » Cette invitation valant convention sera, avant sa mise en application, transmise par Baxter la qualité de la Visite Médicale BAXTER SAS, vous pouvez nous contacter par e-mail à l’adresse [email protected] SAS au conseil de l’ordre compétent, conformément à l’article L.4113-6 du code de la santé publique. Baxter S.A.S 6, avenue Louis Pasteur - 78310 Maurepas Tél : 01 34 61 50 50 - Fax : 01 34 61 50 25 14AB045 - Février 2014 * le réglement du concours est mis à votre disposition sur demande à : [email protected] ** Sous réserve de l’avis favorable du CNOM. En application des dispositions de l’article art. L.4113-6 du CSP 3AI388 - Septembre 2013 Président du jury : Pr Claude Girard (Dijon) Pr M. Beaussier (Paris), Pr O. Langeron (Paris), Pr J. Mantz (Paris), Pr C. Meistelman (Nancy), Pr S. Molliex (Saint-Étienne), Pr V. Piriou (Lyon),