reliées à une unité de traitement d’images, en plus de microélectrodes directement implantées dans le fond de
l’œil, après une opération de 2 à 4 heures.
Cette vidéo en français explique en images le principe de fonctionnement de l'implant rétinien
Argus II. © SecondSightEurope, Youtube
Une caméra miniature, située à l’avant des lunettes capte la lumière et envoie l'information par un câble jusqu’à
l’unité de traitement d’images, qui va la transformer. Celle-ci remonte ensuite jusqu’à un émetteur situé dans la
branche droite des lunettes, puis est envoyée par Wi-Fi aux 60 microélectrodes. Connectées au nerf optique, elles
permettent de relayer l’information jusqu’au cortex visuel du patient.
L’agrément de la FDA vient essentiellement des résultats satisfaisants obtenus lors d’un essai clinique mené sur
30 patients. En effet, la grande majorité d’entre eux ont eu leur vision partiellement restaurée. Très partiellement
même. Mais d’une cécité quasiment complète, ils ont réussi à apercevoir les contours avec un peu plus de netteté,
gagnant ainsi en autonomie.
Le marché des implants rétiniens en pleine expansion
Cet implant pourrait concerner jusqu’à 4.000 Américains chaque année, diagnostiqués avec cette maladie.
Cependant, tout le monde n’est pas éligible. Il faut avoir 25 ans, être aveugle, disposer d’une couche interne de
cellules rétiniennes sans dommage et il faut avoir vu dans le passé. Tous les patients ne remplissent pas
systématiquement les critères.
Autre problème : les coûts. Il faut compter pour 73.000 euros d’achat, hors taxe. Pas à la portée de toutes les
bourses donc. En Europe, une soixantaine de patients en ont pour l’heure bénéficié. Le produit réussira-t-il à
réellement se faire sa place aux États-Unis ?
S’il est le premier implant rétinien à être autorisé outre-Atlantique, il pourrait également souffrir de la concurrence de
rivaux en passe de conquérir le marché. Le Retina Implant AG, dont les résultats en essais cliniques sont
prometteurs, aura peut-être droit lui aussi à un accord de la FDA dans les années à venir. Et d’autres, en cours de
développement, leur emboîteront probablement le pas…
Par Janlou Chaput, Futura-Sciences
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