XX Journée Nationale De Parasitologie-Mycologie

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XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
XX ème Journée Nationale
De
Parasitologie-Mycologie
Faculté de Médecine Alger, Ziania
19 mai 2016
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Société Algérienne de Parasitologie et Mycologie Médicales
Présidents d’honneur : Miloud Belkaïd
Boussad Hamrioui
Zahida Bouchène-Bouabid
Présidente : Haïet Adjmi-Hamoudi
1erVice président: Ismaïl Achir
2èmeVice président : Tayeb Moulahem
3èmeVice président : Allaoua Hicham Fendri
Secrétaire général : Abdelouahed Khaled
Secrétaire général adjoint : Sid Ahmed Yebbous Bensaïd
Trésorier : Fayçal Abidat
Trésorier adjoint : Salim Bekhouche
Assesseurs : Farida Saadni
Wafa Merzoug
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Comité Scientifique
K .Abdelouahed
F. Abidat
I.Achir
H.Adjmi- Hamoudi
F.Bachi
S.Bekhouche
Z.Bouchène-Bouabid
AH.Fendri
B.Hamrioui
D.Kellou – Ould Ali
T.Moulahem
S.A.Yebbous-Bensaid
Comité d’organisation
H. Adjmi- Hamoudi
F. Abidat
K. Abdelouahed
I. Achir
F. Bachi
S.Bekhouche.
S.A. Yebbous-Bensaid
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Programme scientifique
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
08h00-08h30 : Accueil des participants
08h30-09h00 : Ouverture : H.Adjmi (présidente de la SAPMM) S.E.Bendib (Doyen de la faculté de Médecine d’Alger)
K.Kezzal (Directeur Général de l’Institut Pasteur Algérie)
1ère SEANCE : CANDIDOSES
MODERATEURS : H. ADJMI - R. MANSOURI - D. KELLOU
09h00-09h10 : Candidoses profondes diagnostiquées au CHU d’Hussein-Dey, Alger (Bilan de 2009 à 2015).
M.Bouamama, F.Delma, S.Dorbani, N.Chikhaoui, F.Amrani, F.Bounaas & Z.Guechi.
09h10-09h20 : Prévalence des candidemies en milieu de réanimation : résultats d’une enquête prospective.
I. Bouhouche, I. Dendani, T. Moulahem, A. Benmezded, F.Boudriche, S.Boulefekhade, R.Djennane& M. Abdou.
09h20-09h30 : Candidoses systémiques chez les sujets à risque en réanimation médicale diagnostiquées
au laboratoire de parasitologie et mycologie médicales du CHU IBN-SINA Annaba.
I.Boussaada & R. Mansouri.
09h30-09h40 : Identification des levures du genre Candida par spectrométrie de masse de type MALDI-TOF.
F/Z. Delma, M. Bouamama, F. Amrani & Z.Guechi.
09h40-09h50 : Première caractérisation moléculaire de Candida africana en Algérie.
R.Boubekeur, K. Abdelouahed, H.Adjmi- Hamoudi, Y.Belaid, L. Lazri, D. Dahlouk, L. Benhafsa, L. Cherfi,
M. Sahraoui, F. Bachi, D. Bacha & R. Chaibi.
09h50-10h10 : Discussion
10h10-10h30 : Pause café + Visite des stands.
2ème SEANCE : INFECTIONS FONGIQUES, AUTRES QUE CANDIDOSIQUES
MODERATEURS : B.HAMRIOUI –- S.BENAISSA
10h30-10h40 : Mycoses profondes diagnostiquées au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU
Mustapha (janvier 2015 – février 2016).
H. Bouhellal, L. Bouahri, H. Zait, D. Arrache & B. Hamrioui.
10h40-10h50 : Particularités des infections à cryptocoque chez des patients non VIH: à propos de 11 cas.
F/Z. Aissat , F. Lamara Mohamed, N. Belabas, S. Khaled, B. Hamrioui & A. Amrane.
10h50-11h00: Kérato-conjonctivites d'origine mycosique.
W. Belamine, Z. Zitouni, F. Zaid, S.Bekhouche, K. Abdelouahed, Boukortt, Ait-Baaziz & H. Adjmi-Hamoudi.
11h00-11h10 : Les otites fongiques liées à une exposition hydrique.
Y. Merad, K.Lahmer & H. Adjmi-Hamoudi.
11h10-11h20 : Etude prospective des dermatophyties tégumentaires diagnostiquées au laboratoire de
parasitologie-mycologie d’Annaba : aspects épidémiologique, clinique et mycologique.
S. Khebizi & R. Mansouri.
11h20-11h40 : Discussion
3ème SEANCE : HELMINTHOSES EN ALGERIE
MODERATEURS : Z.BOUCHENE - AH.FENDRI - M.CHEKIRI
11h40-11h50: Surveillance de la bilharziose uro-génitale à Tamadjert. Résultats de 03 années d’investigation.
F. Abidat, L.Bellil, N. Zenaidi, S/A. Yebbous Bensaid, S/A. Belmadani, S. Mefeissel, Y. Dib, K.Abdelouahed,
H. Adjmi-Hamoudi, F.Bachi.
11h50-12h00 : Découverte fortuite d’une anguillulose chronique à l’EHS El Kettar.
M.Semmani, I.Boukerzaza, M.Karaouzene, Z.Maiz, A.Saad Djaballah, N.Lounis, K.Chergelain, A.Amrane.
12h00-12h10 : Prévalence de la fasciolose bovine à Fasciola hepatica au niveau des abattoirs de Tizi-Ouzou.
L. Chougar, K.Harhoura, H. Aggad, M. Aissi, H. Zait, B. Hamrioui.
12h10-12h30 : Discussion
12h30-12h40 : Workshop Roche : Sérologie de la toxoplasmose : d’interprétation toujours difficile !!!
F. Bachi .
12h30-14h00 : Déjeuner
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4ème SEANCE : HYDATIDOSE
MODERATEURS : T.MOULAHEM A.TOUABTI - I.ACHIR
14h00-14h10 : Caractérisation moléculaire d’Echinococcus granulosus sensu stricto et d'Echinococcus
canadensis chez l’homme et l’animal en Algérie.
H. Zait, M. Kouidri, F. Larcher-Grenouillet, G. Umhang, L. Million, B. Hamrioui, F. Grenouillet.
14h10-14h20 : Kyste hydatique du cœur: à propos de 24 patients.
R. Lakehal, R. Boukarroucha, F. Aimer, R. Bouharagua, A. Babouri, S. Bendjaballah, B. Aziza, D. Bouhroum,
R. Bellara, R. Nazal, A. Brahami.
14h20-14h30 : La congélation des organes saisis pour hydatidose peut remplacer l’incinération et stériliser les
kystes au niveau des abattoirs.
M. Kouidri, SMA. Selles, A. Boulkaboul, A. Ait Amrane, T.B.Belhamiti, C.D.Khellil, M. Hocine Cherif.
14h30-14h50 : Discussion
5ème SEANCE : COMMUNICATIONS LIBRES
MODERATEURS : F. BACHI - Z. BENMANSOUR -M. CHOUCHENE
14h50-15h00 : Relation entre parasitisme buccal à Entamoeba gingivalis et/ou Trichomonas tenax et
parodontopathies.
W. Abderrahim, H. Amarache, D. Arrache, I. Achir, N. Seklaoui, K. Chettir, B. Bellabiod, F. Ammenouche,
Meddad & B. Hamrioui.
15h00-15h10 : Leishmanioses cutanée et viscérale, cas diagnostiqués au CHU de Tlemcen entre 2013 et 2016.
S. Chaïf, D. Benyahia, Z. El Ahmar, M. Benmansour, I. Sebbagh & S. Benmedda.
15h10-15h20: Identification des vecteurs des leishmanies (phlebotomine sand flies) de l’Algérie par
Maldi-Tof Ms.
I. Lafri, Lionel Almeras, I. Bitam, A. Caputo, A. Yssouf, C-L. Forestier, A. Izri, D. Raoult & P. Parola.
15h20-15h30 : Enquête entomologique sur les phlébotomes de la région de Tipaza.
K. Bennai, K. Abdelouahed, S. Bekhouche, I. Bitam, I. Lafri, H. Adjmi-Hammoudi.
15h30-15h50: Discussion
15h50-16h10: Pause café
6ème SEANCE: COMMUNICATIONS AFFICHEES
MODERATEURS :F.BACHI, T.MOULAHEM, B.HAMRIOUI, H.ADJMI, Z.BOUCHENE, AH.FENDRI
16h10-17h00: Communications affichées sélectionnées par le jury
17h20 : Remise par la SAPMM du prix «Meilleur Poster »
17h20 -17h30: Clôture
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POSTERS
P1- Parasitoses intestinales rencontrées chez les enfants scolarisés dans une école primaire à l’est
Algérien (El-Guergour, El-Tarf). D. Reffes, F. Nehdi
P2- Les parasites intestinaux des ongulés sauvages du parc zoologique d'El-Hamma, Alger.
A.Y. Bellatreche, K. Benfodil, K. Ait-Oudhia
P3- A propos d’un cas d’Isospora belli diagnostiqué chez un sujet VIH au CHU d’Oran.
M. Naceri, M. Mahdani, Z. Benmansour
P4- Contribution à l’identification des principaux parasites intestinaux des bovins au niveau de la
wilaya de Bouira. K. Benfodil, S. Ansel, K. Ait-Oudhia
P5- Identification d’Entamoeba gingivalis et de Trichomonas tenax par PCR duplex. L. Lazri,
K. Abdelouahed, O. Salma, Z. Zitouni, R. Beubeker, Y. Belaid, K. Zerrouki, H. Lefsihane, H. Adjmi Hamoudi, F. Bachi
P6- Etude histo-pathologique de la sarcosporidiose bovine au niveau des abattoirs d’El Harrach.
M. Chaouadi, Y. Djouhri, K. Harhoura, M. Taibi, M. Aissi
P7- Statut immunitaire de la toxoplasmose Chez les enfants âgés de 02 à 15 ans.
N. Guéchi, T. Benhouria, N. Arab, B.Hamrioui
P8- Apport du test d’avidité dans la prise en charge d’une toxoplasmose récente ou évolutive
expérience du laboratoire de parasitologie mycologie CHU Annaba. S. Benaissa, R. Mansouri
P9- La toxoplasmose chez les sujets candidats à la greffe rénale diagnostiqués au service de
Parasitologie – Mycologie du CHU Annaba. L .Tounsi, S. Benaissa, F. Saadni, R.Mansouri
P10-Etude épidémiologique des leishmanioses diagnostiquées au CHU Hassani Abdelkader, au cours
de l’année 2015. Y. Merad, M. Sabeur, T. Lansari, K. Lahmer
P11- Apport de la culture dans le diagnostic de la leishmaniose cutanée.
R. Kellou, H. Benali, K. Benai, K. Abdelouahad, S. Bekhouche, H. Adjmi-Hamoudi
P12- Leishmaniose cutanée à Biskra. Etude prospective sur quatre mois (décembre 2015-mars 2016).
N. Belamri, Z.I. Lahouel, H. Zait, Y. Bensaada, H. Bouhellal, SMA.Selles, D.Nadji, A.Tighlissia, A. Boutellis,
B.Hamrioui
P13- Leishmaniose cutanée: expérience du service de parasitologie de l'hôpital militaire universitaire
de Constantine. S. Benseghier, Z. Harrat, A.H. Fendri
P14- Syndrome neurologique post paludisme. F/Z. Aissat, F. Lamara Mohamed, A. Mouhoubi, A. Amrane
P15- Apport des tests rapides dans le diagnostic du Paludisme à Plasmodium falciparum.
K. Abdelouahed, S. Bekhouche, Z. Zitouni, L. Lazri, F. Bounaas, A. Oulmi, H. Adjmi-Hamoudi
P16- Mise au point de la PCR dans le diagnostic du paludisme. K.Abdelouahed, S.Bekhouche, L. Lazri,
R.Boubekeur, B.Yacef, H. Adjmi-Hamoudi
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P17-Paludisme chez les patients algériens et les ressortissants étrangers. Bilan rétrospectif de 1997 à
2015, CHU Mustapha d’Alger. H. Zait, L. Rahmani, Y. R. Rim, B. Hamrioui
P19- Profil épidémiologique et suivi sérologique de l’échinococcose kystique de l’enfant.
I. Aissaoui, I. Dendan, Ms. Boussouf, T.Moulahem
P20- Fertilité des liquides hydatiques et viabilité des protoscolex en cas de kyste hydatique des
ruminants abattus à Tiaret. F. Addoum, F. Mimene, H. Kacemi , M. Kouidri , SMA. Selles , A. Ait Amrane , TB.
Belhamiti, C. Khelil
P21- Etude du rôle des effecteurs antigéniques dans le rapport immunité /échappement parasitaire au
cours de l’échinococcose. M. Amri, C. Touil-Boukoffa
P22-Diagnostic du kyste hydatique par Hémagglutination passive, Enzyme linked immunosorbent
assay et western blot. H. Benali, R. Kellou, S. Ghrieb, L. Lazri, S. Bekhouche, K. Abdelouahed, H. Adjmi –Hamoudi
P23- Hydatidose vertébrale : à propos de 03 cas. R. Ghoul, R. Lafsihane, H. Trad Khodja, F. Hadjris, R. Lakhlef,
Agoune
P24- La séroprévalence de l’hydatidose dans la région de Tamanrasset. S. Bekhouche, K. Abdelouahed, S.
Kounni, H. Adjmi – Hamoudi.
P25-Sérologie de la toxocarose dans le laboratoire de parasitologie et mycologie de l’HCA.
S. Bekhouche, K. Abdelouahed , S. Kounni, H. Adjmi – Hamoudi.
P26- L’oxyurose chez l’enfant scolarisé. I. Bouhouche, I. Dendani, S. Briza, T. Moulahem.
P27- L’oxyurose chez l’enfant : profil épidémiologique dans la région de Tizi-Ouzou.
R. Afroun, L. Aftis, M. Boudjema, A. Aouar, K. Zennia , S. Saidani, N. Seklaoui.
P28- Anguillulose à Tizi-Ouzou : à propos de 03 cas. N. Seklaoui, N. Louizini, W. Abderrahim, A. Salah
Mansour.
P29- A propos d’un premier cas importé de loase diagnostiqué au CHU Oran. H. Zemmouri , A. Rayah, C.
chouikhi, FZ. Delma, Z. Benmansour.
P30- Etude rétrospective des onychomycoses retrouvées chez les diabétiques sur une période de 04
ans (2012-2015) au laboratoire de Mycologie à l’Institut Pasteur d’Algérie. A. Mazouz, Z. Hamroune, A/B.
Benelmouffok, D. Kellou.
P31- Profil épidémiologique des onychomycoses au CHU de Tlemcen. H. Fellah, I. Kara Ali-Sebbagh, N.
Chabni
P32- Epidémie familiale d’une Teigne favique à Tlemcen. M. Benmansour, D. Benyahia, I. Sebbagh
P33- Teigne du cuir chevelu à Trichophyton erinacei : à propos d’un cas K. Daas, F/Z. Delma,
Z. Benmansour.
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P34- Les dermatomycoses à Trichophyton verrucosum diagnostiquées au laboratoire de parasitologiemycologie du CHU de Batna S. Achachi, S. Belkhelfa, I. Chelgham, N. Mohamdi .
P35- Emergence de Microsporum audouinii var. langeronii; espèce responsable des épidémies
familiales de teignes de cuir chevelu et d’épidermophyties au Nord Est algérien. S. Khebizi, R. Mansouri.
P36- Cathéter veineux, la voie des pathogènes Candida producteurs de biofilms.
O. Bekkal brikci-benhabib, Z. Boucherit-otmani, K. Boucherit, I. Lahfa-Hassaine, S. Casaregola , C. Djediat .
P37- Diagnostic des Candiduries en milieu hospitalier : l’expérience de l’hôpital Bologhine Ibn Ziri.
S. Dorbani, A. Douakh, M. Mezghiche, M. Ameur, W. Amhis.
P38- Cryptococcoses et immunodépression : à propos de deux (02) cas. N. louizini, N. Seklaoui.
P39- Cryptococcose neuro-méningée chez l’immunodéprimé non HIV : étude biologique rétrospective
sur 19 ans. I. Boukerzaza, M. Semmani, M. Karaouzene, S. Khaled.
P40- Cryptococcose chez les patients non VIH: Quatre nouvelles observations sur sarcoïdose,
polyarthrite rhumatoïde, cirrhose hépatique et transplantation rénale. D. Arrache, H. Zait, L. Bouahri, H.
Bouhellal, S. Matougui, R. Hamiche, K. Madani, B. Hamrioui.
P41- Cryptococcose neuromeningée chez un enfant immunocompétent : à propos d’un cas.
N. Aiache, S. Baïche, Z. Bouchène, D. Fellag, K.N. Benhalla.
P42- Aspergillose : A propos de deux cas I. Aissaoui, I. Dendani, E. Brahimi, A.K. Menoun, A. Benmezded,
T. Moulahem.
P43- Aspergillose cérébrale invasive compliquant une sinusite aspergillaire. N. Ait Kaci, K. Saighi, F. Djani,
M. Yousfi.
P44- Les infections fongiques chez les brulés Z. Dahmane, D. Arrache, S. Joucdar, B. Hamrioui.
P45- Evaluation de la contamination fongique des bains publics traditionnels (Hammams) de la ville de
Batna. N. Mohamdi, S. Achachi, O. Hamouda, S. Belkhalfa, I. Chelgham.
P46- Nouveau cas de mycétome Actinomycosique diagnostiqué en Algérie. Z. Hamroune, D. Kellou, A.
Mazouz, A.B. Benelmouffok, A-S.Merad.
P47- La pédiculose en milieu scolaire. I. Bouhouche , T. Moulahem.
P48- Les candidoses digestives de l’immunodéprimé. A. Benouarets, H. Lafsihane, S. Khenouche, D. Bacha,
H. Adjmi – Hamoudi.
P49-Teignes du cuir chevelu diagnostiqué au CHU Mustapha D. Lafane, D. Bouzaidi, D. Arrache, D.
Benkherouf, K. Madani, A. Khoudja, B. Hamrioui.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Résumés
des
Communications Orales
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Candidoses profondes diagnostiquées au CHU d’Hussein-Dey d’Alger
Bilan de 2009 à 2015
M. Bouamama, F. Delma, S. Dorbani, N. Chikhaoui, F. Amrani, F. Bounaas, Z. Guechi
Unité de parasitologie-mycologie, laboratoire central, CHU Nafissa Hamoud Alger
Introduction
Les mycoses profondes forment un groupe hétérogène d'infections invasives et sévères associées à une mortalité élevée. Le
diagnostic des infections systémiques á levures repose essentiellement sur les hémocultures. L’objectif de notre étude est
d’estimer la prévalence des différentes espèces isolées au cours des épisodes de fongémies, de tester leur sensibilité aux
antifongiques et de déterminer les principaux facteurs de risques.
Matériel et méthodes :
Durant cette période allant de 2009 à 2015, 12370 hémocultures ont été adressées à notre laboratoire. Les prélèvements sont
réalisés sur les Bouillons Citratés et depuis nous utilisons le système Bact/Alert "BIO-Mérieux"
Nous avons utilisé:
le milieu de Sabouraud additionné d’antibiotiques pour l’isolement.
les galeries d’Auxacolor2 (Bio-Rad).
Les galeries Fungitest (Bio-Rad) pour l’Antifongigramme.
Résultats :
Sur les 12370 hémocultures reçus, 78 épisodes de fongémies appartiennent à 64 malades différents ont été diagnostiqués.
L’étude mycologique retrouve que sur les 78 souches isolées, 34 été du Candida albicans, 26 Candida parapsilosis, 09
Candida pelliculosa et 08 Candida tropicalis.
Nous avons testé la sensibilité in vitro aux antifongiques de 28 souches, le Fungitest révèle la sensibilité de 18 souches à
l’ensemble des antifongiques testés.
Les principaux facteurs de risque retrouvés étaient; une hospitalisation en réanimation (24cas),
nouveaux nés (19 cas), un déficit immunitaire congénital (05 cas), une chirurgie récente (03cas), une hémopathie maligne (09
cas), épisode de gastro-entérite (02cas), un cathéter jugulaire (1 cas) et un cas de maladie auto-immune.
Prévalence des candidémies en milieu de réanimation : résultats d’une enquête prospective
I. Bouhouche1, I. Dendani1, T. Moulahem1, A. Benmezded1, F. Boudriche2, S. Boulefekhade2, R. Djennane2,
M. Abdou3
1
Laboratoire de Parasitologie –Mycologie CHU Benbadis de Constantine.
2
Centre des Brulés, CHU Benbadis de Constantine.
3
Service de réanimation médicale, CHU Benbadis de Constantine.
Les candidoses invasives représentent environ 15% des infections nosocomiales des patients hospitalisés aux unités de soins
intensifs. Non seulement les signes cliniques sont peu spécifiques, le diagnostic est souvent tardif et de ce fait une mortalité
élevée avoisinant celle du choc septique (40-60%).
Pour ces raisons, nous avons jugé intéressant de mener une enquête sur les patients hospitalisés en milieu de réanimation à fin :
De déterminer la fréquence des candidémies,
De relever les difficultés diagnostiques de cette entité clinique,
Et de suivre les patients à risque par calcul régulier de l’indice de colonisation.
Il s’agit d’une enquête prospective longitudinale, qui s’est déroulée aux services de réanimation médicale et de réanimation du
centre des brulés, sur une période de seize mois (Novembre 2014-février 2016). Tous les patients ayant une hospitalisation de
plus de 48h, ou une fièvre persistante rebelle aux antibiotiques, sont inclus dans l’étude.
Sur cent deux (102) patients concernés, (81) ont bénéficié d’au moins une hémoculture à la recherche de levures du genre
Candida.
Tous les patients ont subi des prélèvements périphériques (buccal, nasal, rectal, cutané et urinaire) à raison d’un prélèvement
par semaine, et ce pour calculer l’indice de colonisation de Pittet.
La recherche d’antigène type mannane est pratiquée pour quelques patients.
Des prélèvements périodiques des mains du personnel soignant sont également pratiqués à la recherche d’une éventuelle
contamination exogène.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Sur 81 hémocultures pratiquées (différents patients), dix (10) sont revenues positives à Candida sp. Soit un taux de positivité
de 12,34%. Candida albicans est retrouvé dans 50% de cas, suivie de Candida parapsilosis isolée également des mains du
personnel. Candida tropicalis est isolé une seule fois en association avec Candida albicans.
Tous les patients ayant une antigénémie positive présentent des levures dans leurs hémocultures, sans pouvoir isoler Candida
sp sur milieu solide.
Candidoses systémiques chez les sujets à risque en réanimation médicale diagnostiquées au
laboratoire de parasitologie et mycologie médicale du CHU IBN-SINA d’Annaba
Boussaada, R. Mansouri
Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Annaba.
Introduction : Bien que l’incidence des candidoses invasives augmente depuis une vingtaine d’années en particulier dans le
milieu hospitalier, leur fréquence est encore faible.
En Algérie, peu de données concernant ces infections, notamment en Réanimation médicale, sont disponibles
Objectifs : Décrire les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients présentant des facteurs de risque de
candidose invasive. Evaluer l’indice de colonisation (IC) et déterminer l’intérêt de l’association antigénémie mannane et
recherche d’anticorps anti-mannane dans le diagnostic des candidoses systémiques en réanimation médicale.
Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude prospective observationnelle (Juillet 2014 à Décembre 2015). Parmi les patients
admis en réanimation, 75 ont été inclus dans notre étude, présentant un syndrome infectieux clinique et/ou biologique,
hospitalisés plus de 7 jours au service de réanimation médicale et ayant un facteur de risque de développement d’infection
profonde à Candida.
Nous avons réalisé 138 prélèvements d’hémocultures, 231 prélèvements de sites périphériques dans le but d’estimer la
colonisation dans ce groupe de patients et 55 sérums en vue de la mise en évidence de l'antigène mannane et de l'anticorps antiCandida.
Résultats : Nous n'avons observé que 002 cas de candidose invasive prouvée et 07 cas qui peuvent être classés comme
candidose invasive probable ou possible. Le taux de colonisation des malades est estimé à 57% avec une prédominance de
Candida albicans (60%).
L’antigénémie et/ou la sérologie était positive chez 30% des malades présentant une candidose invasive prouvée et/ou un
facteur de haut risque de candidose invasive, 19,04% de malades simplement colonisés et 36,36% des malades non infectés et
non colonisés. Lorsqu’on compare les résultats des tests sérologiques en fonction de l’index de colonisation, on constate qu’ils
sont plus positifs chez les malades ayant un IC 0,5 que chez ceux ayant un IC < 0,5.
L’évolution était fatale pour 17 patients, favorable pour 05 et inconnue pour le laboratoire pour les malades restants.
Conclusion : la prise en charge des candidoses systémiques en réanimation médicale requiert encore de nombreuses
investigations et concertations entre professionnels de santé afin d'aboutir à une harmonisation et une optimisation des
recommandations.
La survenue des candidoses systémiques en milieu de réanimation est en constante évolution, les espèces non albicans sont de
plus en plus isolées, les associations de plusieurs espèces sont aussi en augmentation. L’association de plusieurs techniques est
importante pour améliorer la sensibilité du diagnostic.
Identification des levures du genre Candida par spectrométrie de masse de
type MALDI-TOF
F/Z. Delma, M. Bouamama, F. Amrani, Z. Guechi
Unité de parasitologie-mycologie, laboratoire central, CHU Nafissa Hamoud Alger
Depuis quelques années, l’identification des microorganismes subit un changement important avec l’arrivée de la spectrométrie
de masse de type MALDI-TOF (Matrix-assisted Laser Desorption Ionization-Time of Flight). Le but de notre travail a été
d’évaluer l’intérêt de cette technique pour l’identification d’espèces de genre Candida, en comparant ses performances à celles
de l’identification conventionnelle par la galerie AUXACOLOR ® (BIO-RAD) utilisée en routine dans l’unité de
parasitologie-mycologie du laboratoire central du CHU Hussein Dey.52 souches de Candida, isolées à partir de différents
prélèvements, ont été identifiées par le test Auxacolor dans l’unité de parasitologie-mycologie du CHU Hussein Dey puis par
la spectrométrie de masse de type MALDI-TOF dans le CBS-KNAW, Utrecht, Pays Bas. Parmi les 52 isolats analysés, 34
(65,4 %) ont été identifiés de façon concordante par l’Auxacolor et le Maldi -TOF. Cependant, ce dernier a corrigé
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
l’identification de 18 souches avec mise en évidence des espèces rares non identifiables par l’Auxacolor comme Candida
orthopsilosis, Pichia anomala et Pichia ohmeri. Ces données préliminaires confirment le potentiel de la spectrométrie de
masse pour l’identification des levures et comme alternative fiable et rapide par rapport aux méthodes conventionnelles.
Première caractérisation moléculaire de Candida africana en Algérie
1
R. Boubekeur , K. Abdelouahed1, H. Adjmi Hamoudi1, Y. Belaid2, L. Lazri1 , D. Dahlouk4,
L. Benhafsa4, L. Cherfi5, M. Sahraoui5, F. Bachi6, D. Bacha3, R. Chaib 7
1-Service de parasitologie-mycologie HCA Algérie. 2-Service de stomatologie.3-Service des maladies infectieuses HCA
Algérie.4-Service de Pédiatrie. 5-Service de réanimation médicale et chirurgicale. 6-Laboratoire de biologie parasitaire IPA.
7-Service de gynécologie HCA.
Introduction : Candida albicans est la levure la plus isolée dans les échantillons biologiques et est associée à un large spectre
clinique. Il est aujourd‘hui admis que ce microorganisme fait partie d’un complexe présentant des différences phénotypiques et
génotypiques. Nous décrivons dans ce travail la première optimisation de la PCR en Algérie pour la caractérisation du
complexe albicans ainsi que les résultats retrouvés, au niveau du laboratoire de Parasitologie Mycologie de l’hôpital central de
l’armée, à Alger, chez 55 malades de différents services.
Matériel et méthodes: Candida dubliniensis, très proche de Candida albicans (chlamydosporulation), est identifiée dès 1995
par des techniques de biologie moléculaire et associé à des candidoses oropharyngées chez les patients infectés par le VIH. Des
souches atypiques de C. albicans (sans chlamydosporulation), différentes de Candida dubliniensis, sont signalées à partir de
2001, comme cause de la vaginite chez des patientes italiennes, africaines, allemandes et espagnoles. Ces souches sont plus
tard identifiées comme étant l’espèce C. africana. La première méthode moléculaire spécifique pour la discrimination des
espèces du complexe C. albicans, utilise une seule paire d'amorces ciblant le gène Hwp1codant pour une protéine de surface
(paroi), par PCR. Les fragments d’ADN amplifiés montrent une bande spécifique à 1000 pb pour C. albicans, à 700 pb pour C.
africana et à 569 pb pour C. dubliniensis. Nous mettons au point la technique moléculaire, dans notre laboratoire, afin de faire
l’identification du complexe C. albicans. Les résultats obtenus sont comparés à la phénotypie et ce pour la première fois en
Algérie.
Résultats: 20 prélèvements buccaux = 6 C. dubliniensis et 14 C. albicans; 30 prélèvements vaginaux = 20 C. albicans et 2 C.
africana; 4 hémocultures = 4 C. albicans. Pour un malade l’hémoculture et le LCR montrent la présence de C. africana
prélèvement buccal et urines = association = C. albicans et C. africana. La présence de C.africana responsable de candidémie
est une des premières mondiale.
Mycoses profondes diagnostiquées au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Mustapha
(Janvier 2015 – Février 2016)
H. Bouhellal, L. Bouahri, H. Zait, D. Arrache, B. Hamrioui
Service de parasitologie-mycologie, CHU Mustapha Alger
Introduction - Objectifs : La fréquence des mycoses profondes est en constante augmentation en pathologie humaine ces
dernières années. Dans ce travail, nous rapportons l’expérience du laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Mustapha
sur une période de 14 mois.
Matériel et méthodes : Un total de 1148 prélèvements appartenant à 656 patients ont été analysés durant une période allant de
Janvier 2015 à Février 2016.
Le diagnostic a été porté par :
La recherche d’anticorps et d’antigènes galactomannanes pour l’aspergillose.
Hémoculture et sérologie (recherche d’anticorps et d’antigènes glucomannanes) pour les candidoses,
Recherche mycologique directe et détection d’antigène glucorunoxylomannane (GXM) pour la cryptococcose.
Recherche directe et immunofluorescence direct pour la pneumocystose.
Résultats : Dans cette étude, 59 patients ont présenté une mycose profonde sur un total de 656 patients (soit 9%).
13 patients ont présenté une cryptococcose.
12 patients ont présenté une candidose invasive.
33 patients (23 immunocompétents et 10 immunodéprimés) ont présenté une aspergillose profonde.
1 patient a présenté une pneumocystose pulmonaire.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Conclusion : Le diagnostic mycologique des mycoses profondes est un élément clé pour une prise en charge optimale des
malades. Il doit être précoce car tout retard est associé à une augmentation de la mortalité.
Particularités des infections à cryptocoque Chez des patients non VIH :
A propos de 11 cas
F.Z Aissat1 , F. Lamara Mohamed1, N. Belabas 1, S.Khaled1, B. Hamrioui2, A Amrane 1.
1 EHS EL KETTAR Alger.
2 Service de parasitologie-mycologie, CHU Mustapha Alger
Introduction : Les cryptococcoses neuroméningée et septicémique sont des infections opportunistes classantes du sida mais
peuvent survenir sur d’autres terrains d’immunodépression. Les hémopathies lymphoïdes, les transplantations d’organes, le
diabète ainsi que certaines pathologies auto-immunes et inflammatoires en sont des facteurs prédisposant. Nous rapportons 11
cas cliniques.
Objectif : rapporter les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques et évolutives.
Matériel et méthodes : étude rétrospective de 11 cas de méningite à cryptocoque pris en charge dans le service B de l’EHS El
Kettar entre 2000 et 2015.
Résultats : 11 patients (08 hommes et 03 femmes) âgés de 22 à 84 ans avec un âge moyen de 49.8ans, tous séronégatifs pour
le VIH ont été hospitalisés pour cryptococcose neuroméningée (10 cas) et (01 cas) avec antigénémie cryptococcique positive.
Les terrains favorisants retrouvés chez nos patients sont : maladie inflammatoire sous corticoïdes : 04 cas dont 02 cas de
sarcoïdose et 02 cas de polyarthrite rhumatoïde ; diabète (02 cas), 01 patient aux antécédents d’hémopathie lymphoïde, 01 cas
de lymphopénie CD4 idiopathique, 01 cas de cirrhose décompensée et 02 cas sans terrain particulier. Le diagnostic de
cryptococcose a été confirmé par l’examen direct et culture du LCR dans 07 cas et par l’antigénorachie et ou antigénémie dans
04 cas. Les CD4 faits chez 05 patients étaient supérieurs à 500 éléments/mm3 dans (02cas) et inférieur à 100 cellules/mm3 dans
03 cas. L’évolution sous traitement a été marquée par la guérison (07 cas), 01 transfert en réanimation et 03 décès. Une rechute
chez un patient diabétique a été observée 03 ans après le 1er épisode.
Conclusion : la cryptococcose méningée est une infection grave qu’il faut savoir évoquer devant une méningite à liquide clair
survenant chez des patients immunodéprimés non VIH. Le pronostic dépend de la précocité du traitement, du terrain et des
complications neurologiques.
Kérato-conjonctivites d'origine mycosique
W. Belamine1, Z. Zitouni1, F. Zaid1, Bekhouche. S1, Abdelouahed. K1, Boukortt2, Ait-Baaziz2, H. Adjmi1
1-Service de parasitologie-mycologie HCA Alger.
2- service d’ophtalmologie HCA Alger.
Introduction : Les infections oculaires sont fréquentes en pratique courante. Mais l'origine mycologique est rarement
rapportée dans la littérature. Les rares cas cités impliquent les champignons filamenteux tels que Fusarium.
Objectif : Nous nous sommes intéressées aux patients présentant des pathologies oculaires afin d'en évaluer la fréquence.
Matériel et méthodes : Etude prospective des mycoses oculaires diagnostiquées dans le service de parasitologie-mycologie
médicales de l'Hôpital Central de l'Armée entre novembre 2014 et mai 2015. Nous avons procédé à 18 prélèvements sur 15
patients que nous avons ensemencé sur des milieux usuels: Sabouraud-chloramphénicol et Sabouraud-chloramphénicolactidione et Sabouraud-chloramphénicol-huile d'olive. Nous avons ensemencé sur agar à 2% avec une suspension
d'Escherichia coli à la recherche systématique d'amibes libres. L'identification s'est faite pour les champignons filamenteux sur
les aspects macroscopique et microscopique, pour les levures nous avons utilisé le Rice Cream et l'Auxacolor.
Résultats : Nous avons obtenus 06 cas positifs, ce qui correspond à 33.33% de notre échantillon. Nous avons identifié 02
espèces de Candida chez des porteurs de lentilles, 02 espèces de Trichophyton chez une enfant diabétique, une malassseziose
et
une
alternariose.
Conclusion : Il faut rester vigilent au sujet des mycoses oculaires et ne pas sous estimer leur fréquence.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Les otites fongiques liées à une exposition hydrique
1
Y. Merad , K. Lahmer , H. Adjmi-Hamoudi2
1Unité de parasitologie-mycologie, Laboratoire central, CHU Hassani Abdelkader, Sidi-Bel-Abbès.
2 Service de parasitologie mycologie, Hôpital central de l’Armée Alger.
Parmi les maladies à transmission hydrique, il existe une catégorie rarement évoquée chez nous, c’est l’otite microbienne liée à
une exposition hydrique. Afin d’en découvrir les différents aspects dans notre population, nous avons mené au niveau du CHU
SBA et l’EHU d’Oran, un large dépistage auprès d’individus suspectés d’avoir une otite. Tous les sujets ont été examinés
cliniquement et investigués sur le plan microbiologique. 2116 sujets atteints d’otites, ont faits l’objet de prélèvement à la
recherche de bactéries et de champignons. Plusieurs facteurs ont été étudiés comme la classe sociale, comorbidités et
l’exposition hydrique. L’étude a duré 6 ans successifs. Il s’agit d’une enquête de prévalence microbienne parmi les cas d’otites.
Nous avons considéré comme expositions hydriques, les situations suivantes : toute profession en rapport étroit avec l’eau
(pêcheur, plongeur, masseur de bains maures), la fréquentation régulière de bains publics (douches ou Hamam), la baignade en
mer et/ou piscine, le lavage thérapeutique d’oreilles à base d’eau et de dakin, l’instillation d’huiles auriculaires et tout patient
utilisant une teinture de cheveux. L’examen direct et l’ensemencement sur les milieux de Sabouraud et Gélose au sang ont été
effectués pour tous les patients, une identification morphologique sur la base des caractères macro et microscopiques pour les
filamenteux et en cas de besoins, un repiquage et un recours aux galeries d’identification pour les levuriformes. Parmi les 2116
personnes souffrant d’otites symptomatiques, la prévalence tout microbe confondu est de 56,5 pour 100 otites cliniques. La
prévalence d’otites microbienne d’origine hydrique sur l’ensemble des prélèvements est de 31,7%, la prévalence
proportionnelle est de 56,1% (671 otites microbiennes à exposition hydrique/1196 otites microbiennes totales) On retrouve
dans l’ensemble des otites fongiques : 45% de levuriformes, 44% de filamenteux, 9% de dermatophytes et 1% de cultures
mixtes. Les champignons les plus fréquents par catégories d’exposition sont les suivants : Huiles auriculaires et teinture de
cheveux : levuriformes à 38,9% pour chacun, Piscine : levuriformes à 33,3%, Pêcheurs : levuriformes à 23,5%, Bains publics :
levuriformes à 21,8%, lavage d’oreille : filamenteux à 25% et mer : filamenteux à 22%. Le taux le plus important de bactéries
a été de 44,4% pour les habitués des piscines. Cette étude montre la diversité microbienne dans les otites ou une transmission
hydrique est suspectée. Dans notre échantillon le risque d’otite microbienne est très significatif pour toutes les catégories sauf
pour les pêcheurs et les adeptes de piscines.
Etude prospective des dermatophyties tégumentaires diagnostiquées au laboratoire de
parasitologie-mycologie d’Annaba: Aspects épidémiologique, clinique et mycologique
S. Khebizi, R. Mansouri.
Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Annaba.
Introduction et objectifs : les dermatophyties/dermatophytoses sont des affections fongiques dues à des dermatophytes,
champignons caractérisés par une affinité exclusive pour la kératine de la peau et des phanères. L’objectif de ce travail est
d’apprécier le profil épidémio-clinique et étiologique des atteintes dues aux dermatophytes diagnostiquées au laboratoire
de parasitologie mycologie du CHU d’ Annaba.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective allant de janvier 2014 au décembre 2014 ; dont 831 patients ont été
adressés à notre laboratoire pour la confirmation d’une mycose suspectée. Le diagnostic d’une dermatophytie est confirmé
par un examen direct et une culture positive. Les données épidémiologiques (âge, sexe, origine géographique, notion de cas
similaires dans l’entourage, évolution des lésions) ainsi que les données cliniques (aspect clinique des lésions, présence
d’une dermatophytie contiguë ou à distance, les données des résultats du reste de l’examen clinique) ont été notés. Tous les
patients ont fait l’objet d’un examen direct des cheveux et des squames cutanées et unguéales prélevés, complété par une
culture sur milieu de Sabouraud et l’identification des cultures a été effectuée par un examen macroscopique et
microscopique des colonies avec un repiquage sur de nombreux milieux d’identification (Milieu au Malt, Lactrimel
et Borelli, milieu de PDA, milieu à l’urée).
Résultats :Sur une période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014; un total de 1045 prélèvements suspects d’une
dermatophytoses ont été réalisés correspondant à un total de patients de 831 dont 344 prélèvements se sont révélés une atteinte
à dermatophyte par examen mycologique correspondant à 261 patients âgés en moyenne de 32 ans avec des extrêmes de 14
mois à 82 ans, dont 141 (55,88 %) étaient des hommes avec un sex- ratio (H/F) de 1.17. Les onychomycoses
représentent la forme clinique la plus fréquente avec 141 cas (40,98%) suivies des lésions cutanées avec 86 cas (25%) et les
teignes de cuir chevelu dans 89 cas (25,87 %), 28 cas (8,14%) des intertrigos des grands et petits plis. L’atteinte des
ongles des orteils (92,9%) prédomine par rapport à celle des ongles des doigts (7,09%) et l’aspect clinique le plus fréquent était
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
la variété sous unguéale disto-latérale (69,50 %) suivie de l’onychodystrophie totale (19,85 %). Pour les lésions cutanées un
pourcentage de 35,96 % a été présenté par les lésions de plantes des pieds (Tinea pedis) suivi de celle du corps (Tinea
corporis) dans 24,56 % des cas et les intertrigos inter-orteil dans 16,66 % des cas. Les teignes de cuir chevelu sont
alopéciantes, à grandes plaques (30,33%), à petites plaques (17,97%) ou diffuses (14,60%); des teignes pityriasiques (7,86%);
des teignes inflammatoires dans 15,73% des cas et 3,37 % des kérions. T. rubrum représente l’espèce majoritaire avec un
pourcentage de 59,59 % suivi de T. glabrum (11,04%) et le M. canis (9,88%) et à un pourcentage égale de 7,26%
pour T. mentagrophytes et M. audouinii var. langeronii et pour la première fois on note l’isolement de M. persicolor
chez un homme et sa sœur.
Conclusion : Une appréciation de l’épidémiologie des dermatophytoses est cruciale dans le but de prévenir
l’infestation et pour une meilleure prise en charge des patients.
Surveillance de la bilharziose uro-génitale à Tamadjert :
Résultats de 03 années d’investigation
F.Abidat.1, L.Bellil.2, N.Zenaidi.1, S.Yebbous Bensaid1, SA.Belmadani1, S.Mefeissel2, Y.Dib.2, K.Abdelouahed.3, H.AdjmiHamoudi3, F.Bachi1
1 Laboratoire Biologie Parasitaire, Institut Pasteur d’Algérie.
2 Service d’épidémiologie et de médecine préventive, EPSP Illizi
3 Service de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Central de l’Armée
Introduction : Il s’agit d’une enquête épidémiologique de dépistage actif rentrant dans le cadre de la surveillance continue de
la bilharziose urogénitale au niveau du foyer de Tamadjert afin de :
Déterminer la prévalence de la bilharziose urogénitale chez la population générale et celle en milieu scolaire.
Estimer la séroprévalence de cette parasitose.
Dépistage et traitement des cas.
Contrôler les sujets traités lors des précédentes enquêtes.
Proposer des mesures applicables en fonction de la réalité du terrain.
Matériel et méthodes : notre étude s’est déroulée sur trois périodes. La première enquête, réalisée en décembre 2012, a
concerné 67 personnes qui ont bénéficié d’un prélèvement urinaire pour la recherche d’œufs de Schistosoma haematobium et
d’un prélèvement sanguin pour une éventuelle sérologie bilharzienne. La deuxième enquête, réalisée en avril 2014, était plus
étendue et a concerné l’ensemble de la population de la localité. En effet, 119 prélèvements urinaires ont été effectués et
analysés sur place et 199 sérums ont été acheminés à notre laboratoire pour une sérologie bilharzienne. La troisième enquête
effectuée en mai 2015, rentre dans le cadre d’un projet de recherche Biennium financé par l’OMS, a concerné 102 enfants
scolarisés. Tous les prélèvements urinaires ont bénéficié d’un examen par bandelettes réactive (Labstix) à la recherche d’une
éventuelle hématurie.
Résultats : la recherche d’œufs dans les urines s’est révélée négative pour l’ensemble des prélèvements urinaires des 02
premières enquêtes alors que sur les 102 prélèvements urinaires réalisés au cours de la 3 ème étude, 02 sont revenus positifs avec
présence d’œufs de Schistosoma haematobium. La recherche d’anticorps par la technique d’hémagglutination passive
(Fumouze® ; seuil : 1/160) a permis de révéler 30 cas qui ont présenté un taux d’anticorps supérieur ou égal à 1/160ème. Parmi
ces derniers, 6 prélèvements positifs au 1/160ème ont bénéficié du Western blot comme deuxième technique de confirmation qui
s’est révélé positif pour deux prélèvements.
Conclusion :
A travers les résultats obtenus à l’issue de toutes ces investigations biologiques, on peut conclure que le foyer de « Tamadjert »
en Algérie est toujours actif mais en voie de régression. Il faut cependant sensibiliser les services de prévention du danger que
représentent l’existence des gites de bulin et le risque de contamination toujours présent.
Découverte fortuite d’une anguillulose chronique à l’EHS d’El Kettar
M.Semmani, I.Boukerzaza, M.Karaouzene, Z.Maiz, A.Saad Djaballah, N.Lounis, K. Chergelain A.Amrane
EHS EL Kettar Alger
Introduction : l’anguillulose est une helminthose intestinale due à Strongyloïdes stercoralis, souvent asymptomatique, mais
pouvant évoluer vers une forme sévère, gravissime et mortelle par dissémination larvaire chez les sujets immunodéprimés.
Observation : nous rapportons un cas clinique de découverte fortuite d’anguillulose intestinale chez une patiente âgée de 80
ans suivie à l’EHS d’ El Kettar pour pyélonéphrite récidivante et traitée par corticothérapie à long cours pour polyarthrite
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
rhumatoïde. Cette patiente originaire de Jijel a quitté sa ville natale depuis plus de 50 ans. Le diagnostic d’anguillulose a été
posé par un examen parasitologique des selles qui avait montré des larves rhabditoïdes. Suite à cette découverte, un
interrogatoire plus poussé nous a appris que la patiente se plaignait de manière chronique d’épigastralgies et de diarrhée
alternée avec constipation et la présence de la notion de marche pieds nus sur la boue durant sa jeunesse. La concentration par
technique de Baerman puis la culture ont permis l’identification de S. stercoralis. L’évolution a été favorable après un
traitement par l’Ivermectine.
Discussion : notre observation présente deux originalités, tout d’abord la très longue durée de latence avant l'expression
clinique, des décennies après l'exposition probable en zone d'endémie ? La forte charge parasitaire retrouvée laissant supposer
l’hypothèse d’une évolution vers une forme maligne.
Conclusion : ce cas clinique soulève l’importance d’un interrogatoire méthodique et d’une recherche d’anguillulose avant
l’instauration d’une corticothérapie même avec des doses minimes, chez toute personne ayant résidé ou voyagé en zone chaude
et humide, même des décennies après le retour ou l’exposition au risque strongyloidien. Cette observation soulève aussi la
question de la présence des foyers inconnus en Algérie d’ où l’intérêt de lancer des enquêtes épidémiologiques.
Prévalence de la fasciolose bovine à Fasciola hepatica au niveau des abattoirs
de Tizi-Ouzou
L.Chougar1, KH.Harhoura2, H.Aggad1, M.Aissi2, H.Zait3, B.Hamrioui3
1 Institut des Sciences Vétérinaires-Université Ibn Khaldoun-Tiaret.
2 Laboratoire Santé et Productions Animales-Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire-Alger.
3 Service de parasitologie-mycologie, CHU Mustapha Alger
La fasciolose bovine à Fasciola hepatica est une trématodose qui sévit de manière endémique dans notre pays. Toutefois, très
peu d’études ont été menées pour déterminer sa prévalence à l’échelle nationale. Aussi, nous avons réalisé une étude sur cette
maladie au niveau des abattoirs de la wilaya de Tizi-Ouzou. A cet effet, 200 bovins ont fait l’objet de notre étude, sur lesquels
des prélèvements de sang, de bile et de selles ont été effectués ainsi qu’une inspection du foie pour la recherche de lésions de
cholangite distomienne. La sérologie a été réalisée par la technique ELISA et l’I.E.P. La prévalence totale de la fasciolose
obtenue est de 15%. Les techniques les plus sensibles sont l’ELISA et l’analyse de la bile avec 39.19% de cas positifs
présentant des œufs de F. hepatica suivis par l’inspection des foies au niveau des abattoirs avec 35.15% présentant une
cholangite distomienne et enfin par la coprologie et l’immunoélectrophorèse (I.E.P) avec des prévalences de 1.35% et 0%
respectivement.
Caractérisation moléculaire d’Echinococcus granulosus sensu stricto et d'Echinococcus canadensis
chez l’homme et l’animal en Algérie.
H.Zait1, M.Kouidri, F. Larcher-Grenouillet, G.Umhang, L.Millon, B. Hamrioui F.Grenouillet
1 Service de parasitologie-mycologie, CHU Mustapha, Alger.
L’échinococcose kystique EK est une anthropozoonose endémique au Maghreb, due à Echinococcus granulosus sensu lato. En
Algérie, les précédentes études de génotypages des lésions parasitaires issues d’animaux ont caractérisé essentiellement E.
granulosus sensu stricto (s.s.), génotypes G1 et G3, chez l’animal. E. canadensis (genotype G6) n’y a été jusqu’ici identifié
que chez le dromadaire. Les données de génotypage de lésions humaines sont jusqu’ici limitées en Algérie. Nous avons ainsi
conduit une étude de génotypage de lésions d’EK, d’origine humaine et animale, pour préciser l’épidémiologie moléculaire et
la diversité génétique du parasite en Algérie. Notre étude a inclus cinquante-quatre lésions d'EK d’origine humaine, issues de
patients admis essentiellement dans les unités de chirurgie du CHU Mustapha d’Alger, et seize lésions d’origine animale,
collectées dans des abattoirs géographiquement distants, à Tiaret et à Tamanrasset. La caractérisation moléculaire a reposé sur
le séquençage de fragments de deux gènes mitochondriaux, COI et NAD (respectivement cytochrome c oxidase subunit I et
NADH déshydrogénase subunit I). Chez l’humain, le génotype G1 d’E. granulosus s.s. a été majoritairement retrouvé (90.7%),
quatre lésions (7.4%) ont été identifiés comme E. granulosus s.s. G3 et une lésion comme E. canadensis G6 (1.8%). Ce cas
d'infection humaine avérée à E. canadensis G6 a été observé chez une femme Touareg vivant dans l’extrême sud désertique de
l’Algérie (Tamanrasset). Parmi les lésions d’origine animale, tous les kystes provenant de moutons, bovins et caprins ont été
identifiés comme E. granulosus s.s. G1 et les deux lésions issues de dromadaires comme E. canadensis G6. Vingt haplotypes
concaténés (COI+NDI) ont été caractérisés. Au sein d’E. granulosus s.s., un haplotype (HL1) s’est révélé largement
prédominant, aussi bien chez l’homme que chez l’animal (71%). Notre travail a montré la prédominance d’E. granulosus s.s.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
chez l’homme et chez le bétail, avec la description d’un haplotype commun partagé au sein d’E. granulosus s.s. G1,
correspondant à l’haplotype majoritairement décrit en Europe et au Maghreb. E. canadensis G6 semble limité à l’extrême sud
algérien, aussi bien chez l’homme que chez le dromadaire.
Kyste hydatique du cœur : A propos de 24 patients
R.Lakehal, R.Boukarroucha, F.Aimer, R.Bouharagua, A.Babouri, S.Bendjaballah, B.Aziza, D.Bouhroum, R.Bellara, R.Nazal,
A.Brahami
Service de chirurgie cardiaque, EHS Erriadh, Constantine, Algérie
Objectifs : Notre pays est connu pour être une zone d'endémie du kyste hydatique. Grace aux techniques nouvelles
d'exploration, nous assistons à une fréquence croissante de la localisation cardiaque. La chirurgie demeure la seule alternative
thérapeutique
radicale.
Dans ce travail, nous rapportons l'expérience de notre centre dans la prise en charge des kystes hydatiques du cœur.
Méthodes : De janvier 2000 à décembre 20016, nous avons eu à opérer 24 patients porteurs de kyste hydatique du cœur (24/
5370CEC : 0.40%); il s’agit de 13 femmes et 11 hommes. L’âge moyen est de 24.54 ans avec des extrêmes de 06 à 66 ans. La
localisation est variée (ventricule gauche, du septum inter ventriculaire, ventricule droit, l'oreillette gauche et du péricarde).
La symptomatologie a pris différentes formes cliniques (dyspnée d’effort, dyspnée de repos, palpitation) ; Le rythme sinusal
était présent dans 100 % des cas ; le diagnostic a été confirmé dans tout les cas par l’échocardiographie-döppler (ETT –ETO)
et le scanner.
Résultats : L’indication opératoire a été posée en urgence chez 03 patients et en différé chez 21 patients ; Il a été pratiqué: des
ponctions vidange, mise à plat, ablation de la membrane proligère, stérilisation et capitonnage de la cavité résiduelle. 05
patients à cœur battant sous assistance circulatoire et 19 sous clampage aortique ; la durée moyenne de la CEC (moyenne 35.87
mn, extrêmes 20 à 65 mn) ; la durée de la ventilation (4 h à 22j) ; le séjour en réanimation (2 à 22 jours ). Une mortalité globale
hospitalière d’un décès.
Conclusion: La localisation cardiaque du kyste hydatique est toujours primitive. Le pronostic est dominé par la survenue des
complications le plus souvent redoutables. Le diagnostic est réalisé grâce à l'apport de l'écho-cardiographie (ETT-ETO) et du
scanner.
Nous insistons sur une politique de prévention du kyste hydatique.
La congélation des organes saisis pour hydatidose peut remplacer l’incinération et stériliser les
kystes au niveau des abattoirs
M.Kouidri1, S.M.A.Selles1, A. Boulkaboul, A.Ait Amrane , TB.Belhamiti , C.D.Khellil 1, M.Hocine Cherif
1 Institut des sciences vétérinaires, Université Ibn Khaldoun de Tiaret.
A Tiaret, comme dans la majorité des abattoirs algériens, l’absence des incinérateurs au niveau des abattoirs a participé
largement dans la dissémination de l’hydatidose, puisque toutes les saisies y compris celles pour l’hydatidose sont acheminées
par les camions du bureau d’hygiène communal vers des centres d’enfouissement, situés hors zone urbaine, où l’accès des
chiens n’est pas chose difficile. Ce qui peut aggraver la situation est que les embryophores d’E. granulosus peuvent rester
longtemps infestant dans le milieu extérieur. L’absence des incinérateurs dans nos abattoirs, par faute de moyens ou parce que
ces abattoirs sont situés au centre des zones urbaines, et où la présence des incinérateurs pouvant être une source de pollution,
nous a incité à trouver une alternative pour réduire l’incidence de l’hydatidose. Cette alternative peut être la congélation des
organes saisis. Les kystes hydatiques utilisés pour cet essai étaient ceux localisés sur le même organe. Le nombre de kystes
devait être supérieur à 4 sur le même organe saisi.
Seuls les cas fertiles, avec un taux de viabilité élevé ont été sélectionnés pour cet essai. La fertilité du liquide et la viabilité des
protoscolex ont été vérifiées selon les techniques de Daryani et al (2009) et Scala et al (2006).
Nos résultats ont permis de conclure que la réfrigération à 4°C n’a pas été suffisante pour tuer totalement les protoscolex et que
le taux de mortalité ne dépassait pas 65.49%, 20.13% et 25.79%, en première, deuxième et troisième expérience,
respectivement.
Mais, la congélation à -18°C, pendant 6 heures et 9 heures, s’est avérée très efficace pour tuer tous les protoscolex présents
dans les liquides hydatiques des trois expériences réalisées. Cette alternative peut être la congélation des organes saisis pour
hydatidose à -18°C au moins pendant 6 heures, ce qui va permettre de stériliser les kystes hydatiques avant de les jeter dans
les centres d’enfouissement et même s’il y aura accès de chiens à ces kystes, les protoscolex ne seront plus viables et leur
pouvoir infestant sera nul.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Leishmanioses cutanée et viscérale, cas diagnostiqués au CHU de Tlemcen entre 2013 et 2016
S.Chaïf , D.Benyahia, Z.El Ahmar, M.Benmansour, I.Sebbagh, S.Benmeddah
Service de parasitolgie-mycologie, CHU Tidjani Damergi de Tlemcen
Introduction : les leishmanioses sont des parasitoses dues à un protozoaire du genre Leishmania, transmises à l’homme par un
insecte vecteur le phlébotome femelle. La maladie est endémique dans 98 pays avec environ 350 millions de personnes à
risque et une incidence de deux millions de nouveaux cas chaque année.
Objectif : estimer la prévalence des leishmanioses (cutanée et viscérale), dans la région de Tlemcen.
Patients et méthodes : C’est une étude portée sur des cas de leishmanioses viscérale et cutanée diagnostiqués au CHU de
Tlemcen, durant une période de 03 ans (2013- 2016).
Résultats : durant la période d’étude, le nombre de patients inclus était de 237 pour une suspicion de leishmaniose ou 49
étaient positifs dont 77% des cas de leishmaniose cutanée et 22% des cas de leishmaniose viscérale. L’âge moyen des patients
atteints était de 29 ans avec des extrêmes de 6 mois et de 82 ans, le sex-ratio était de 0,96. La majorité des patients atteints sont
originaires de la wilaya de Tlemcen.
Conclusion : ces résultats montrent que les leishmanioses cutanée et viscérale sont présentes dans la wilaya de Tlemcen.
Relation entre parasitisme buccal à Entamoeba gingivalis et/ou Trichomonas tenax
et parodontopathies
W.Abderrahim1, H.Amarache1, D.Arrache1, I.Achir1, N.Seklaoui2, K.Chettir3, B.Bellabiod3, F.Ammenouche3, Meddad4,
B.Hamrioui1
1 Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Mustapha, Alger
2 Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Nedir Mohamed, Tizi-Ouzou
3 Service de parodontologie, CHU Nedir Mohamed,Tizi-Ouzou
4 Service de parodontologie, CHU Mustapha, Alger
Introduction / Objectif : Entamoeba gingivalis est une amibe protozoaire souvent retrouvée à la surface des dents et dans les
poches parodontales des personnes à mauvaise hygiène buccale. Trichomonas tenax est un petit flagellé protozoaire présent
aussi dans la cavité buccale des êtres humains avec hygiène précaire. Nous rapportons ici la prévalence d'E. gingivalis et
de T.tenax chez des patients présentant des maladies parodontales en les comparant à un groupe témoins.
Matériel et Méthodes: les prélèvements de plaque dentaire, de salive et de la poche parodontale ont été pratiqués sur les
patients atteints de parodontites. Ils ont été examinés au microscope optique après confection de frottis colorés par le
Trichrome de Weathley et par le Giemsa
Résultats: la relation entre l’infection buccale parasitaire à Entamoeba gingivalis et/ou Trichomonas tenax et le
développement de la parodontopathie est statistiquement très significative (OR).
Dans notre étude la fréquence des sujets atteints de maladie parodontale parasités était de 54,5%, le biparasitisme a été retrouvé
dans 7,3 % des cas, Entamoeba gingivalis seul dans 44,7% et le Trichomonas tenax seul dans 2,5% des cas. Dans le groupe
témoin aucun parasite n’a été identifié. La présence de ces deux parasites a été liée à la nature de la maladie parodontale ainsi
qu'à un certain nombre de facteurs de risque
Conclusion: les maladies parodontales sont des affections qui détruisent les tissus de support de la dent. Il s’agit là de la
première étude d’infection à E.gingivalis et à T.tenax sur parodontite rapportée en Algérie. Le manque de données
épidémiologiques qui est due en grande partie à l’absence de recherche spécifique des infections à E.gingivalis et
à T.tenax, exige une collaboration étroite à l’avenir entre parodontistes et parasitologues pour leur recherche systématique
devant toute parodontite.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Identification des vecteurs des Leishmanies (phlebotomine sand flies) de l’Algérie par MALDI-TOF
MS
I. Lafri1, 2,3, L.Almeras1, I.Bitam1, 2,4, A.Caputo1, A.Yssouf1, C-L.Forestier1, A.Izri5, D.Raoult1, P. Parola1.
1-Aix Marseille Université, URMITE, UM63, CNRS 7278, IRD 198, Inserm 1095, Marseille, France.
2- Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’Alger, Alger, Algérie.
3- Institut des Sciences Vétérinaires, Université Blida 1, Blida, Algérie.
4-Université de Bab Ezzouar, Laboratoire d’Ecologie et Environnement, Bab Ezzouar, Algérie.
5-Parasitologie-Mycologie, CHU Avicenne, Université Paris 13, Bobigny, France.
Introduction et objectifs : Les arthropodes vecteurs sont hématophages et peuvent assurer la transmission biologique
active d’un agent pathogène (virus, bactérie, parasite) d’un vertébré à un autre vertébré. Ils sont aussi responsables de
maladies humaines et animales. La lutte anti vectorielle et la surveillance entomologique des vecteurs sont essentielles dans la
stratégie de lutte contre les maladies vectorielles. Disposer d’outils d’identification précis des vecteurs est indispensable. Les
méthodes d’identification des arthropodes (morphologie et biologie moléculaire) existantes présentent des limites. Ainsi dans
ce projet, nous avons évalué l’utilisation du MALDI-TOF MS pour l’identification des phlébotomes d’Algérie.
Les phlébotomes sont les seuls vecteurs prouvés des Leishmanies. Avec leurs importances médicales et vétérinaires,
l’identification est une étape préliminaire pour l’entomologie. Le MALDI-TOF ou spectromètre de masse, est une technique
bien adaptée pour l'identification des micro-organismes et les arthropodes à faible coût. Récemment, le MALDI-TOF a été
appliqué avec succès pour l'identification des phlébotomes d’élevage. Le but de cette étude est d’inventorié les espèces de
phlébotomes, provenant de zones d’endémie leishmanienne en Algérie, par une nouvelle alternative en créant une data-base de
référence MALDI-TOF MS.
Matériel et méthodes : Captures : entre juin 2012 et Octobre 2013 dans 4 régions. Les pièges lumineux (CDC) sont déposés à
l’intérieur d’abris d’animaux.
Identification morphologique : clés et protocoles (Abonnenc. 1972 ; Leger. 1983).
Identification moléculaire et détection des Leishmania: l'abdomen est utilisé pour l'extraction d'ADN.
Spécimens de la data base : phlébotomes des deux sexes, non-engorgé, stockés à -80°C et non infectés par Leishmania.
Préparation pour analyse avec MALDI-TOF: Broyage des thorax manuellement dans l’acide formique et l'acétonitrile. Dépôt
de 1 L du surnageant sur la cible, recouverte par 1 L de matrice CHCA, séchée et introduite dans l'instrument.
Résultats : Sur 2692 phlébotomes capturés durant 11 nuits, 102 phlébotomes stockés à -80°C sont soumis à l'identification
morphologique pour l’inventaire de six espèces : P. perniciosus, P. longicuspis, P. perfiliewi, P. papatasi, P. sergenti, S.
minuta, utilisées pour l'identification par MALDI-TOF MS. Ces espèces sont reconnues comme vecteurs de Leishmania selon
la distribution géographique. 28 spécimens sont confirmés par outils moléculaires pour être servis comme une data-base de
référence. Avec le logiciel Flex analysis, nous avons observé que les profils obtenues de chaque espèce étaient similaires. Les
intensités de signal sont très forts, l'alignement des spectres en utilisant le logiciel ClinProTools 2.2 confirme la reproductibilité
intra- espèces et la spécificité inter-espèces. Les profils protéiques étaient spécifiques pour les différentes espèces qui ont
permis l'identification fiable et concluante à la classification taxonomique des phlébotomes analysés.
Conclusion : l'identification rapide et efficace des espèces de phlébotomes par MALDI-TOF MS, contribue à la mise en
œuvre de mesures rapides, préventives et efficaces pour les maladies transmises par les phlébotomes.
Enquête entomologique sur les phlébotomes de la région de Tipaza
,
K. Bennai ¹ ², K. Abedlouahed¹, S. Bakhouche¹, I. Bitam 2, 3, I.Lafri 4, H. Adjmi-Hammoudi¹
1 Laboratoire de parasitologie-mycologie de l’hôpital central de l’armée, Algérie
2 Laboratoire VALCORE, Université de Boumerdes, Algérie
3 Ecole nationale supérieure vétérinaire d’Alger
4 Institut des Sciences vétérinaires, Université de Blida 1, Algérie
Introduction : L'Algérie est parmi les pays méditerranéens les plus touchés par la leishmaniose en raison de
sa grande étendue géographique et de la diversité climatique qui représentent les différents biotopes des phlébotomes
vecteurs. Ces zoonoses connaissent depuis une vingtaine d’années un bouleversement épidémiologique avec apparition de
nouveaux foyers. Ces modifications semblent avoir un lien avec les facteurs anthropiques notamment l’impact des
activités humaines sur l’environnement.
L'étude actuelle vise à déterminer l'état écologique (composition et diversité) des populations de phlébotomes dans
la région de Tipaza (Nord d’Algérie).
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Matériel et Méthodes : une enquête entomologique est menée au cours du mois de juillet 2015 suite à l’activité
estivale de ces insectes, dans la Wilaya de Tipaza : (36° 35’ 31’’ Nord et 2° 26’ 58’’ Est) là où des cas de leishmaniose cutanée
et viscérale ont était déclarés.
La capture des adultes a été réalisée à l’aide des pièges lumineux CDC déposés à l’intérieur des abris d’animaux (vaches,
chèvres, moutons, poules, équidés et lapins) et à l'intérieur des habitations humaines.
Les spécimens ont été conservés dans de l’alcool à 70% pour identification morphologique.
La tête et le dernier tiers postérieur de l’abdomen ont été coupés à l'aide de micro-aiguilles stériles, et placé ensuite dans une
solution de Marc-André pendant 15 min à 37°C, avant d'être montée sous une lamelle dans une goutte de baume de
Canada (le reste de l’abdomen des femelles est conservés dans l’alcool à 70% pour d’éventuels analyses épidémiologiques.
L’identification morphologique a été réalisée en utilisant les clés d’identifications spécifiques (Abonnenc. 1972 ; Leger et
al, 1983).
Résultats : un total de 431 phlébotomes (286 males et 145 femelles) ont été piégés à l'aide de pièges CDC. L'identification
morphologique a révélé la présence de six espèces distinctes qui appartiennent toutes au genre Phlebotomus (P.
(Larroussius) longicuspis ; P. (Larroussius). perniciosus ; P. (Larroussius) langeroni ; P. (Larroussius) perfiliewi ; P.
(Larroussius) ariasi et P. (Phlebotomus) papatasi).
Les espèces de sous-genre Larroussius étaient les plus abondantes (99,76%) et P. (L.) longicuspis été espèce la plus
commune dans la collecte, ce qui représente 59,86 % du total des phlébotomes, suivi par P. (L.) perniciosus avec 21.29%.
Conclusion : Cette étude montre bien la grande diversité du vecteur au Nord de l’Afrique en particulier l’importance de P.
perniciosus , P. (L.) longicuspis et P. (Larroussius) perfiliewi dans la transmission des leishmanioses viscérale et cutanée
dans le Nord Algérien.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Résumés
Des
Communications affichées
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Parasitoses intestinales rencontrées chez les enfants scolarisés dans une école primaire à l’Est
Algérien (El-Guergour, El-Tarf)
D.Reffes, F.Nehdi
Etablissement Public de Santé de Proximité El-Tarf
Introduction et objectifs: très fréquentes dans le monde, les infections parasitaires intestinales constituent un réel problème de
santé public. Il est estimé que plus de trois milliards de personnes sont infectées par les parasites intestinaux dans le monde.
Cette prévalence est particulièrement élevée dans certaines populations, du fait des conditions climatiques et surtout
hygiéniques précaires.
L’objectif de notre travail est d’apprécier la prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants scolarisés au sein d’une
école primaire à la Wilaya d’El-Tarf, en milieu rural à conditions d’environnement et d’hygiène précaires.
Matériel et méthodes : cette étude s’est déroulée du 06 au 17 Septembre 2015 et a concerné 110 enfants dont le sex ratio
masculin/féminin est de 0,77 et l’âge moyen est de 8 ans. Pour chaque enfant un échantillon de selle fraichement émise a subit
un examen parasitologique complet. Un examen macroscopique est réalisé, il comprend l’analyse de la consistance et de
couleur de la selle, présence de sang ou de mucus ainsi que la présence de vers adultes. Un examen microscopique est effectué,
comprenant un examen direct à l’état frais, un examen après coloration (Lugol, MIF) et deux techniques d’enrichissement
(Ritchie et Kato-katz). L’examen parasitologique des selles a globalement mis en évidence une prévalence générale des
parasitoses intestinales de 41,82 %.
Résultats : les parasites identifiés sont : Blastocystis hominis 39,13%, Giardia intestinalis 17,39%, Endolimax nanus 17,39%,
Entamoeba histolytica/Entamoeba dispar 10,87%, Entamoeba coli 6,52%, Enterobius vermicularis 6,52% et Hymenolepis
nana 2,17%.
Les résultats ont mis en évidence une association significative entre l’âge et le parasitisme intestinal, plus l'enfant grandit et
moins il est exposé à l'infestation parasitaire alors qu’il n’y a pas d’association significative entre le sexe des enfants et le
parasitisme.
Conclusion : Les parasitoses intestinales constituent un sérieux problème de santé publique, leur fréquence chez les enfants est
le témoin d’une hygiène défectueuse. Les résultats de notre travail sont significatifs et reflètent une mauvaise hygiène, une
éducation sanitaire insuffisante et un niveau socio-économique faible exposant au risque de l’infection.
Des mesures prophylactiques s’imposent pour lutter contre ces parasitoses (dépistage, traitement des porteurs sains, respect des
règles d’hygiène, éducation sanitaire, lutte contre le péril fécal). Les résultats de cette enquête sont préliminaires et cette étude
doit être approfondie en augmentant l’échantillonnage et la période d’étude, pour mieux apprécier la prévalence du parasitisme
chez cette population.
Les parasites intestinaux des ongulés sauvages du parc zoologique d'El-Hamma, Alger
A.Y.Bellatreche, K.Benfodil, K.Ait-Oudhia
Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire Alger
L’un des problèmes qui se pose avec acuité en matière de santé animale est représenté par les différents parasites responsables
d’infestations divers. Nous nous sommes intéressés à l’identification des principaux parasites intestinaux des ruminants
sauvages abrités par le zoo du jardin d’essai d’El Hamma, Alger. Les espèces concernées par cette étude sont le Lama (Lama
glama), le Dromadaire (Camelus dromedarius), la Gazelle Léptocère (Gazella léptoceros), la Gazelle Dorcas (Gazella dorcas),
Cerf d’Europe (Cervus elaphus), Cerf Daim (Cervus dama), Mouflon de Corse (Ovis musimon) et le Mouflon à Manchettes
(Ammontragus lervia). La recherche parasitaire a été effectuée par une analyse coprologique au sein du laboratoire de
parasitologie de l’Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire, Alger, sur une période de 6 mois allant de Décembre 2012 à Mai
2013. Dix séries de prélèvements ont été effectuées (totalisant 90 échantillons) à raison d’un prélèvement en moyenne tous les
15 jours pour chaque espèce de ruminant concernée. Les résultats retrouvés montrent que les principaux parasites rencontrés
chez le Lama et le Dromadaire sont Trichuris, Strongyloides, Trichostrongylus, Strongle sp, Cryptosporidia sp , Coccidia sp
avec une prédominance des strongles chez le Lama. Une infestation mixte a été trouvée chez la Gazelle Leptocère. Cette
dernière héberge deux parasites à la fois Trichuris sp et Nematodirus Sp. Chez la Gazelle Dorcas, les espèces retrouvées sont :
Strongle sp et les coccidies avec une fréquence plus élevée pour cette dernière. Une seule infestation a été notée chez le Cerf
d’Europe. Les coccidies sont les seules parasites retrouvées chez le Cerf Daim et le Mouflon de Corse alors que l’infection par
Toxocara Vitulorum est trouvée uniquement chez le Mouflon à Manchettes. A la lumière de ces résultats, nous constatons que
la captivité limite l’infestation parasitaire néanmoins les plans de prophylaxie bien qu’efficaces, ne semblent pas toujours
adaptés à la pression parasitaire. Ce travail réalisé dans le cadre du zoo d’El Hamma a permis d’identifier les principaux
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
parasites et d’effectuer un inventaire préliminaire des principales espèces parasitaires présentes chez les ruminants sauvages
vivant en captivité en Algérie.
A propos d’un cas d’Isospora belli diagnostiqué chez un sujet VIH au CHU d’Oran
M.Naceri, M.Mahdani, Z. Benmansour
Service de parasitologie-mycologie CHU d’Oran
Introduction : Les coccidies intestinales sont un groupe de protozoaires qui parasitent les cellules épithéliales du tube
digestif de leurs hôtes. La plupart de ces infections humaines sont d’habitude peu sévères et autolimitées mais elles
constituent de nos jours un véritable problème de santé publique particulièrement dans les pays en voie de développement ou
les conditions sanitaires sont inadéquates et couplées à l’infection répondue VIH /SIDA .
Objectif : Comment pouvoir identifier l’espèce Isospra belli et la différencier des coccidies animales.
Matériel et méthode : Il s agit de la patiente A.Y âgée de 36 ans et mère de 4 enfants originaire de mascara, HIV Positif
diagnostiqué en 2015, sous traitement, l’apparition de cette maladie remonte à 2 mois ,la patiente était admise au niveau du
service de maladie infectieuse et parasitaire du CHU d’Oran , pour une prise en charge suite à la survenue des symptômes
suivants : une toux sèche, des douleurs thoraciques , anorexie, diarrhée avec altération de l’état général. Le bilan biologique
montre une anémie avec une bi cytopénie alors que le bilan hépatique et le bilan rénal sont normaux. La radiographie
thoracique montre une opacité para-hilaire gauche. Un prélèvement de selles a été envoyé pour une analyse au niveau du
service de parasitologie et de mycologie de CHU d’ Oran.
Résultats et discussion : Devant toute diarrhée chez un immunodéprimé et particulièrement les patients HIV+ il faut
pratiquer systématiquement des techniques de colorations spécifiques, ainsi que d’autres techniques complémentaires
(technique de sporulation)
Conclusion : la prévention consistent à respecter les conditions d’hygiène individuelle et à remonter le niveau des CD 4 à un
taux protecteur, c’est ce qu’on appelle la restauration immune, ceci est possible en utilisant des combinaisons thérapeutiques
(la trithérapie ). Ainsi il est important d’attirer l’attention des autorités sanitaires sur la nécessité de vulgariser dans les
laboratoires d’analyses médicales leur diagnostique surtout chez les VIH positif à fin non seulement d’améliorer la prise en
charge des diarrhées chez cette population mais aussi de disposer d’une banque de donnés accessible sur l’épidémiologie de
ces parasites.
Contribution à l’identification des principaux parasites intestinaux des bovins
au niveau de la wilaya de Bouira
K.Benfodil, S.Ansel, KH .Ait-Oudhia
Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire, Alger
Les parasites intestinaux chez les bovins peuvent engendrer de graves pertes économiques, dues au coût des traitements
parfois inefficaces et aux mortalités dans les cas graves. Les parasites intestinaux retrouvés chez les bovins peuvent être des
agents de zoonoses, dont la transmission est souvent orofécal.
L’objectif de notre étude est de rechercher dans les matières fécales non diarrhéiques des bovins diverses espèces parasitaires
responsables de pathologies aussi bien chez l’animal que l’homme. Une étude préliminaire a été menée en été 2015 dans la
wilaya de Bouira sur soixante (60) bovins de différents âges.
Un échantillon de matière fécale de chaque animal a été récupéré par fouiller rectal. L’examen direct, la technique de
coloration au lugol et la technique de Ritchie ont été réalisés dans le but d’identification des parasites infestants. Les résultats
ont révélé une prévalence d’infestation de 16 . Les examens microscopiques ont permis de mettre en évidence les genres
parasitaires suivants : Toxocara sp, Eimeria sp et des œufs de strongles. Les œufs de strongles sont les plus fréquents avec un
taux d’infestation de 7 suivis d’Eimeria sp puis Toxocara sp avec des prévalences respectivement de 6 et 2 .
Cette étude a montré que les animaux non diarrhéiques sont aussi des porteurs de différents parasites et par conséquent
peuvent jouer un rôle important dans la dissémination de ces derniers, dont, certains sont zoonotiques.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Identification d’Entamoeba gingivalis et de Trichomonas tenax par PCR duplex.
L.Lazri1, K. Abdelouahed1, O.Salma1, Z. Zitouni1, R. Beubekeur1, Y.Belaid2 , K. Zerrouki2, H.Lefsihane3 ,
H.Adjmi -Hamoudi1, F. Bachi4
1 Service de parasitologie- mycologie, HCA Algérie
2 Service de stomatologie
3 Service des maladies infectieuses
4 Service de parasitologie IPA
Introduction: Entamoeba (E.) gingivalis et Trichomonas (T.) tenax sont des protozoaires cosmopolites dont le rôle
pathogène direct est controversé mais non exclu. Leur mise en évidence repose essentiellement sur la morphologie à l’examen
direct et après coloration, ce qui n’est pas toujours l’idéal pour l’isolement et l’identification de ces protozoaires.
Notre objectif consiste d’abord à mettre au point une technique d’amplification génique: la PCR pour la détection simultanée
de ces deux protozoaires. Dans un deuxième temps nous appliquons cette technique chez des patients: Atteints du VIH/SIDA
traités ou contrôlés au niveau du service des maladies infectieuses; pris en charge au niveau du service de stomatologie.
Matériel et méthodes: Cette étude, sur 76 patients, concerne les prélèvements de tartre, de salive, de plaque dentaire, et de
biofilm sur des écouvillons, chaque prélèvement est traité par examen direct (ED) et par coloration MGG. Pour la PCR, les
extractions sont effectuées par kit Qiagen selon les recommandations du fabricant, l’amplification est faite en utilisant le
couple d’amorces (EGO-1/EGO-2), (PT3/PT7) ciblant sélectivement le gène de la petite sous-unité ribosomale de l'ARN
(SSU ADNr) d’E. gingivalis et le gène qui code pour une région de la sous unité ARNr18S de T. tenax.
Résultats : Les résultats positifs se sont révélés par apparition de bandes spécifiques 1400pb et 800pb pour E. gingivalis et
T.tenax respectivement. Sur les 76 patients, l’examen microscopique a révélé un seul positif pour T. tenax tandis que la PCR
a mis en évidence 9 sur 76 pour E. gingivalis (8 VIH et 1 parodontite) et pour T. tenax 3/76 (2 VIH et 1 parodontite).
Conclusion: La PCR plus spécifique, plus sensible, plus reproductible, plus rapide, applicable sur différents prélèvements
biologiques, offre un grand avantage diagnostique par rapport aux techniques classiques (ED, culture, colorations) notamment
dans le dépistage des VIH asymptomatiques.
Etude histo-pathologique de la sarcosporidiose bovine au niveau des abattoirs
d’El Harrach
M.Chaouadi Mylissa1.2,Y. Djouhri1.2, K.Harhoura1, M.Taibi1, M.Aissi1
1 Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire El Harrach
2 USTHB, Alger
Chez les bovins, la sarcosporidiose est due à 3 espèces de Sarcocystis : S. cruzi ; S. hirsuta et S.hominis. Elles sont toutes
caractérisées par la formation de kystes au niveau des muscles.
L’objectif de cette étude est d’identifier les espèces sarcosporidiennes impliquées dans nos élevages bovins et déterminer la
proportion de chacune d’elles, notamment l’espèce zoonotique (Sarcocystis hominis). A cet effet, des échantillons
d’œsophages et de diaphragmes ont été prélevés sur 200 bovins abattus dans les abattoirs d’El Harrach, et subi une analyse
histo-pathologique. L’étude histo-pathologique a révélé la présence de kystes à paroi mince de S. cruzi prédominants dans les
diaphragmes (94.2%) et dans les œsophages (100%) et la présence de kystes à paroi épaisse avec un très faible taux dans les
diaphragmes (4.4%) et nul (0%) dans les œsophages. Un seul kyste de S. hominis a pu être diagnostiqué par microscopie
photonique au niveau d’un diaphragme.
Statut immunitaire de la toxoplasmose chez les enfants âgés de 02 à 15 ans
N. Guéchi, T. Benhouria , N. Arab, B. Hamrioui
Service de parasitologie-mycologie, CHU Mustapha Alger
Introduction : Toxoplasma gondii, protozoaire intracellulaire obligatoire, est l’agent responsable de la toxoplasmose, infection
qui revêt un caractère sévère au cours des toxoplasmoses cérébrales ou congénitales en médecines humaine et vétérinaire.
Elle est cosmopolite, avec une séroprévalence et une incidence qui varient selon le niveau socioéconomique et les habitudes
culinaires des individus.
Objectif: Evaluer le statut immunitaire vis-à-vis de la toxoplasmose chez une population d’enfants âgés de deux (02) à quinze
(15) ans.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menée dans le laboratoire de Parasitologie-Mycologie du CHU
Mustapha, Alger, sur une période de six mois allant du 01 Avril au 30 Septembre 2014. Cette étude a concerné 600 enfants
âgés entre 2 et 15 ans, sains ou malades, hospitalisés ou non et provenant de différents services et hôpitaux, avec une moyenne
de 6.57 ans. Pour chaque patient une fiche de renseignements a été remplie comprenant : nom, prénom, âge, sexe, origine, et
date du prélèvement. Le diagnostic sérologique a été fait par la technique ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay)
pour le dosage des IgG et des IgM antitoxoplasmiques.
Résultats : l’analyse des résultats a permis de déterminer une séroprévalence de 14.16%. Elle est légèrement plus élevée chez
les garçons (15.12 %) que chez les filles (12.75%). L’analyse du résultat du Khi2 (X2 = 0.66) montre qu’il n’existe pas de
relation entre la séroprévalence et le sexe. La séroprévalence la plus élevée est retrouvée dans la tranche d’âge [12 – 15] ans
(19.80%) et elle augmente avec l’âge aussi bien chez les garçons que chez les filles.
Conclusion : Le résultat de notre étude a montré que la séroprévalence de la toxoplasmose chez les enfants est basse et qu’elle
augmente avec l’âge.
Apport du test d’avidité dans la prise en charge d’une toxoplasmose récente ou évolutive
Expérience du laboratoire de parasitologie mycologie CHU Annaba, Algérie
S.Benaissa, R.Mansouri
Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Annaba
Introduction : Le diagnostic séro-immunologique de la toxoplasmose utilisant les techniques standards de dosage des
différentes classes d’immunoglobulines ; reste insuffisant, notamment pour dater l’infection toxoplasmique un test d’avidité
des IgG à l’Ag toxoplasmique est mis au point pour répondre à ce problème.
Objectif : évaluer l’intérêt du test d’avidité dans la prise en charge d’une toxoplasmose récente évolutive par la présence
simultanée des IgG et des IgM ou par la seule présence des IgG à des taux très élevés.
Matériel et Méthodes : En routine, nos gestantes sont suivies par une sérologie toxoplasmique à leur première présentation au
laboratoire de Parasitologie-Mycologie CHU Annaba, un dosage simultané des G et des M est réalisé par la technique ELISA,
à partir de ce premier résultat, nous définissons notre conduite qui est : un suivi mensuel jusqu’à l’accouchement pour les
gestantes séronégatives en IgG et en IgM et un dernier 15j après l'accouchement, un 2 ème prélèvement à un mois d’intervalle
si présence d’IgG sans IgM ou, un contrôle 15 jours puis mensuel avec un test d’avidité en cas de présence des IgM ou, en cas
d’un taux élevé en IgG avec ou sans IgM.
Résultats : Sur l’ensemble des gestantes prises en charges à notre niveau durant la période d'étude, 17 gestantes, dont : 13
présentaient des IgG et des IgM, 02 patientes présentaient un taux élevé d’IgG sans IgM, et une gestante qui présentait un taux
bas et stable en G à plusieurs reprises avec présence des IgM, mais un indice d'avidité très faible, et la 13ème, un taux hyper
élevé en G et des M qui persistent depuis plus d’une année (cas particulier que nous traiterons en détail par la suite). Le calcul
de l’avidité, nous a permis de tranquilliser les gestantes ayant un test d’avidité élevé en faveur d’une infection datant de plus de
20 semaines (selon le coffret utilisé) néanmoins pour des indices d’avidité intermédiaires ou même faibles avec une grossesse
très jeune (1 à 2 mois) nous restions à notre garde pour l’interprétation du résultat.
Conclusion : Le test d’avidité classique tel qu’il est utilisé à notre niveau, reste utile pour dater l’infection toxoplasmique,
mais d’interprétation délicate devant des cas d’avidité faible avec une grossesse jeune ou d’indice fort avec une grossesse qui
dépasse de loin les 20 semaines.
La toxoplasmose chez les sujets candidats à la greffe rénale diagnostiquée au service de
Parasitologie – Mycologie du CHU Annaba
L .Tounsi , S. Benaissa , F. Saadni , R.Mansouri
Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Annaba
Introduction : L’incidence de la toxoplasmose est faible chez les transplantés mais la mortalité est assez élevée, on a
répertorié une trentaine de cas dans le monde.
Matériel et méthodes : Dans notre étude, nous avons reçu 111 sérums pour 38 couples de donneurs / receveurs traités par
technique ELISA IgG et IgM entre Mai 2013 et Décembre 2015.
Résultats et commentaires : 70 sérums sont revenus positifs soit un pourcentage de 63 %, pour les donneurs, 39 sont
séropositifs soit 35 % de la population donc il existe un risque de transmission des kystes par le greffon lors de la
transplantation chez les receveurs.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Pour les receveurs, 25 sont séronégatifs soit un pourcentage de 22.5%, et 27 d’entre eux sont séropositifs soit un pourcentage
de 24% qui risquent une réactivation toxoplasmique suite au traitement immunosuppresseur et doivent être soumis à une
chimio prophylaxie efficace.
Conclusion : La toxoplasmose est une parasitose bénigne chez l’immunocompétent mais gravissime chez l’immunodéprimé
d’où la nécessité d’évaluer précisément le statut immunitaire des patients pour définir les groupes à risque dont les candidats à
la greffe et instaurer une surveillance post-greffe et identifier les sources de transmission de la toxoplasmose.
Etude épidémiologique des leishmanioses diagnostiquées au CHU Hassani Abdelkader, au cours de
l’année 2015
Y.Merad , M.Sabeur , T.Lansari, K.Lahmer
Unité de parasitologie-mycologie, laboratoire central, CHU Sidi-Bel-Abbès
La leishmaniose cutanée est une maladie vectorielle, endémique sur le territoire Algérien. Elle est responsable de lésions
érythémato-crouteuses siégeant volontiers sur les surfaces découvertes du corps. Au cours de l’année 2015, nous avons eu 39
suspicions de leishmaniose cutanée, le frottis coloré à la recherche de formes amastigotes a confirmé 27 cas, le sexe ratio était
de 4,4, la tranche d’âge la plus touchée est celle des adultes entre 20 et 40 ans (44,44%), 92,59% des patients sont issus de
milieu rural et 7,4% de milieu urbain. Nous rapportons des cas sporadiques durant toute l’année avec un pic de consultation
durant les mois de décembre et janvier. Les patients sont originaires des régions suivantes : Saida (El kheitar, Sfid, Sidi
Ahmed), Sidi Bel Abbes (Ras el Ma, Oued Sefioun, Bir el Hmam), Msila et Ouargla. On note parmi les malades, une
prédominance des éleveurs, suivie des militaires et on compte aussi un vétérinaire exerçant dans la région de Telagh. La notion
de piqure douloureuse n’a été rapportée que par trois de nos patients. Le nombre de lésions chez chaque malade était variable :
Une lésion unique (44,44%), deux lésions (44,44%), trois lésions (7,4%), quatre lésions (3,7%). L’aspect était typique pour la
majorité des patients avec une lésion crouteuse entourée d’une auréole érythémateuse. Le nombre total de lésions selon la
localisation est le suivant: le pied (14), la tête (12), l’avant-bras (9), la jambe (4), la main (3), le bras (2), le cou (1) et le torse
(1). On conclut que la leishmaniose cutanée est une dermatose plus ou moins fréquente en milieu rural et particulièrement à
Saida et la région Sud-Ouest de Sidi Bel Abbes, elle touche surtout l’adulte actif, et notamment au niveau du pied et de la tête.
La connaissance épidémiologie de la maladie s'avère primordiale pour le diagnostic et la lutte anti-vectorielle .
Apport de la culture dans le Diagnostic de la leishmaniose cutanée
R. Kellou, H.Benali, K.Benai, K.Abdelouahad. S Bekhouche. H Adjmi- Hamoudi
Service de parasitologie mycologie, Hôpital central de l’Armée Alger
Introduction : les leishmanioses constituent un problème de santé publique. Elles touchent environ 12 millions d’individus
et 350 millions sont à risque selon les données de l’OMS. L’Algérie, est parmi les pays les plus touchés par la leishmaniose qui
sévit à l’état endémique sous trois formes cliniques : la leishmaniose viscérale (LV), la leishmaniose cutanée sporadique du
nord (LCN) et la leishmaniose cutanée zoonotique (LCZ). Selon les recommandations de l’OMS le diagnostic biologique est
basé sur la mise en évidence du parasite par examen direct du frottis coloré au MGG et par culture sur milieu NNN. Plusieurs
études ont montré le grand intérêt d’autres milieux (F.Bachi. 2001) dans ce travail nous en faisons l’essai.
Matériel et méthodes : Dans ce but nous avons réalisé une étude prospective de 18 mois sur 100 prélèvements (sérosité)
provenant de différents services. Un examen direct est effectué pour chaque malade. Nous mettons en culture ensuite sur des
milieux de cultures différents (Jaune d’œuf « JO », Blanc d’œuf « BO » et NNN.
Résultats : L’examen direct a montré des formes amastigotes chez 37 % des patients. La culture a mis en évidence des formes
promastigotes chez 40% des patients. (Le milieu JO : 41% de formes promastigotes, le milieu BO : 66.66%, et 56.75% sur
milieux NNN).
Conclusion : la culture est une étape incontournable dans le diagnostic des leishmanioses, le milieu NNN reste le gold
standard dans ce diagnostic néanmoins il exige le sang du lapin difficile à s’approvisionner si on ne possède pas d’animalerie,
le milieu blanc d’œuf semblent une bonne alternative vu sa préparation simple et semble répondre à l’exigence diagnostic.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Leishmaniose cutanée à Biskra, étude prospective sur quatre mois :
Décembre 2015 - Mars 2016)
N.Belamri1, Z.I.Lahouel1, H.Zait2, Y.Bensaada 2, H.Bouhellal.2, H.Msellel3, D.Nadji3, A.Tighlissia3 A.Boutellis1, B.Hamrioui2
1 Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene
2 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie CHU Mustapha Alger
3 Laboratoire d’hygiène de Biskra
Introduction : la leishmaniose cutanée (LC) est une parasitose endémique dans les pays du Maghreb. En Algérie, cette
dermatose, due essentiellement à Leishmania major, est largement distribuée dans les zones steppiques. Son foyer primaire est
Biskra. Dans ce travail, nous avons réalisé une enquête prospective d’une durée de 4 mois (décembre 2015-mars 2016) dans
cette Wilaya. Notre but est d’effectuer une étude épidémio-clinique, diagnostique et thérapeutique chez des patients infectés.
Matériel et méthodes : Notre échantillonnage est composé de 324 prélèvements appartenant à 313 patients collectés au
laboratoire d’hygiène de Biskra. Le diagnostic de la LC à été réalisé par la mise en évidence du parasite dans les frottis
cutanés colorés au MGG et /ou après culture sur milieu NNN et/ou milieu au blanc d’œuf. La préparation des milieux de
cultures et la lecture des prélèvements (examen direct et culture) ont été effectuées au laboratoire de parasitologie-mycologie
de CHU Mustapha d’Alger.
Résultats : Sur les 324 prélèvements, il y’a 143 positifs soit une fréquence globale de 46%. 34% des cas positifs sont de sexe
féminin et 66% sont de sexe masculin. Les enfants (64,3%) sont plus atteints que les adultes (35,6%) (p=0,0007). La tranche
d’âge la plus touchée est celle des [5mois-10ans] avec 54%. Les patients ont contracté la maladie à Biskra dans 93% des cas
dont 68% dans la commune de Biskra. 55,2% des patients ont consulté dans un délai inférieur ou égal à un mois. Nos patients
ont présenté pour la plupart des lésions ulcéro-crouteuses uniques dans 57,3% et multiples dans 42,6%. Ces lésions siégeaient
au niveau du visage dans 32,86% des cas, aux membres supérieurs dans 59,44% des cas et aux membres inférieurs dans
43,35% des cas. Sur le plan diagnostic, l’examen direct a offert 98,6% et la culture 37% de positivité. Cette dernière a permis
de redresser le diagnostic chez deux patients dont l’examen direct initial était négatif. 98,6% de nos patients ont été traités par
le Glucantime ® essentiellement par voie intra-lésionnelle.
Conclusion : Dans cette étude on constate la forte fréquence de cette parasitose à Biskra et ce malgré les efforts de lutte par
les secteurs sanitaires de cette wilaya. Les enfants payent le plus lourd tribut. Les lésions sont souvent multiples laissant des
cicatrices indélébiles inesthétiques. Le diagnostic est affirmé aisément par un simple examen direct de sérosités cutanées.
Leishmaniose cutanée:
expérience du service de parasitologie de l'hôpital militaire universitaire de Constantine
S.Benseghier, Z. Harrat, A.H.Fendri.
Hôpital militaire universitaire de staouéli
Introduction : les leishmanioses sont des maladies parasitaires dues à un protozoaire flagellé du genre Leishmania. On
recense, environ deux millions de nouveaux cas par an. En Algérie, la leishmaniose cutanée constitue un réel problème de
santé publique. L’intérêt de ce travail est de présenter les différentes caractéristiques épidémio-cliniques de la leishmaniose
cutanée dans notre expérience.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 275 cas colligés dans le service de parasitologie de
l’Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine entre le 1 janvier 2012 et le 31 décembre 2014.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 33 ans, tous de sexe masculin. Les patients étaient originaires de l’Est de
l’Algérie dans 55%, du centre dans 30%, et de l’Ouest dans 15% des cas. Le délai moyen de consultation était de 7,3 mois ; ces
lésions ont siégé préférentiellement au niveau du visage (43%). Les lésions multiples ont représenté 40% des cas avec une
moyenne de 2,6 lésions par malade. L’aspect clinique a été dominé par la forme ulcéro-crouteuse (48,5%) suivi de la forme
papulo-nodulaire (39,4%). L’examen parasitologique a été réalisé systématiquement chez tous les patients et il a permis de
poser le diagnostic dans 78,8%, l’étude histologique était en faveur de leishmaniose cutanée dans 52% des cas. Sur le plan
thérapeutique, 240 patients ont été traités par le Glucantime®, 91% des cas par infiltration intra lésionnelle. La voie générale a
été utilisée chez 35 cas. L’évolution a été favorable chez 238 malades avec un délai variable de 6 à 10 semaines.
Conclusion : la leishmaniose cutanée reste un véritable problème de santé publique en Algérie, la forme ulcéro-croûteuse est la
plus fréquente. Les variations éco-épidémiologiques et les changements éco-climatiques sont des facteurs qui favoriseraient la
dissémination de la maladie dans notre pays.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Syndrome neurologique post paludisme
F/Z. Aissat, F. Lamara Mohamed, A. Mouhoubi, A. Amrane
EHS El Kettar
Le syndrome neurologique post paludisme (SNPP) est une encéphalopathie post infectieuse rare. Sa physiopathologie reste
encore mal connue. Nous rapportons un cas clinique. Observation : Un homme algérien âgé de 29 ans, sans antécédents
pathologiques particuliers a été hospitalisé en novembre 2013 pour un accès palustre grave à Plasmodium falciparum. Il avait
séjourné 24 heures au Burkina Faso sans chimioprophylaxie antipalustre et au 14ème jour après son retour, il a présenté une
fièvre à 40°C, des frissons avec arthromyalgies puis une somnolence, une confusion mentale avec désorientation
temporospaciale. L’examen clinique a retrouvé un patient en état général médiocre, ictérique. Sur le plan biologique la
parasitémie était à 1%. L’hémogramme a révélé une hémoglobine à 11,2 g/dl, et un taux de plaquettes à 37000/mm3. Le bilan
hépatique a révélé une cytolyse (SGOT : 133UI/L et SGPT à 110UI/L) et une bilirubine totale à 73mg/l. La glycémie et le
bilan rénal étaient normaux. L’évolution a été favorable sous quinine en perfusion pendant 07 jours. La goutte épaisse et frottis
sanguin de contrôle étaient négatifs au 3ème, 7ème et 23ème jour. Un mois après sa 1ère hospitalisation il a été réadmis pour un
syndrome neurologique d’apparition brutale associant des céphalées avec vomissements, une confusion mentale et des
convulsions tonico-cloniques généralisées sans fièvre. L’analyse du LCR montrait une hyperproteinorachie isolée à 1,2 g/l
avec culture négative. Le frottis sanguin et goutte épaisse sont négatifs. La sérologie VIH et PCR herpes sont négatives.
L’EEG a retrouvé un rythme lent diffus. L’angio IRM cérébrale était sans anomalies. L’évolution a été spontanément
favorable.
Le diagnostic du SNPP est difficile. Il faudrait l’évoquer devant tout signe neuropsychique survenant dans les 02 mois après un
paludisme grave à plasmodium falciparum et après avoir exclu les autres étiologies. Son traitement est symptomatique.
Apport des tests rapides dans le diagnostic du Paludisme à Plasmodium falciparum
K.Abdelouahad, S.Bekhouche, Z.Zitouni, L.Lazri, F.Bounaas, A.Oulmi, H. Adjmi
Service de Parasitologie Mycologie, Hôpital central de l’armé, Alger, Algérie
Introduction : le paludisme est une erythrocytopathie grave due à un hématozoaire du genre Plasmodium, il touche 40 % de
la population mondiale. Jusqu’à 500 millions de cas/année, avec une mortalité de 1 à 2 millions. Cette maladie a été éradiquée
de notre pays depuis les années 50 hormis quelques cas sporadiques majorés par le paludisme d’importation. Le paludisme
nécessite un diagnostic rapide, pour un traitement mis en œuvre le plus précocement possible. Les tests rapides sont la
nouveauté en matière de diagnostic en zone déshéritée, ils sont distribués gracieusement dans les pays de grande endémie dans
le programme de lutte OMS. Qu’en est-il de leur performance diagnostique.
Objectif : Dans ce travail, Nous rapportons les résultats d’une comparaison entre deux tests du diagnostic rapides utilisés au
niveau du service Parasitologie-Mycologie de l’HCA.
Matériel et méthodes : cette comparaison est effectuée chez 23 malades. Tous ont bénéficié de l’ensemble des examens
parasitologiques à visé diagnostique à savoir:
Examen direct (frottis minces +gouttes épaisses) : à partir du sang prélevé sur EDTA, Sérologie : la recherche des
anticorps anti-Plasmodium falciparum a été effectuée par la technique IFI « Immunofluorescence indirecte » (lames
fixées bioMérieux).
Tests rapides : Nous avons utilisé deux tests dont le principe de base est le même (la détection de Plasmodium par
immuno-capture d’antigènes circulants):
•Test A: Malaria Ag pf/pan commercialisée par SD Bio Line
•Test B: Malaria Ag AraGen.
Résultats :
Résultats de l’examen direct (frottis minces +gouttes épaisses) positifs à Plasmodium falciparum
Résultats de l’immunofluorescence indirecte: la lecture est effectuée au microscope à UV, avec Vérification du
témoin conjugué. Réaction positive : Fluorescence intense des trophozoïtes présents à l’intérieur des hématies
parasitées.
Résultat: est positive avec des taux supérieurs à 1/80. (Les 15 malades).
Résultats des deux tests rapides:
Test A : 23 positifs dont 21 à Plasmodium falciparum et 2 cas association. (P.falciparum et P. vivax)
Le test B est revenu 6 fois positifs sur les 23.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Conclusion : Les tests rapides ont une sensibilité excellente (affirmer le paludisme) car dépassant les 95%. .Malgré
cette efficacité, il doivent être obligatoirement accompagné par les techniques de référence, afin d’instaurer un
traitement antipaludéen correct. Le choix d’un test est un élément primordial car ces résultats montrent bien la grande
différence qualité.
Mise au point de la PCR dans le diagnostic du paludisme
K.Abdelouahed, S.Bekhouche, L.Lazri, R.Boubkeur, B.Yacef, H. Adjmi-Hamoudi
Service de parasitologie-mycologie, Hôpital Central de l’Armée Alger
Introduction : le paludisme est une maladie potentiellement mortelle due à des parasites transmis à l’homme par des piqûres
de moustiques femelles infectées. 3,2 milliards de personnes environ – soit près de la moitié de la population mondiale sont
exposées au risque de contracter le paludisme. L’Algérie demeure sous la menace d’apparition et réapparition de cas sur tout le
territoire et en particulier au Sud.
Selon les recommandations de l’OMS, en absence de preuve parasitologique, aucun traitement ne peut être envisager sur la
seule base des symptômes. Le diagnostic classique (frottis mince+ goutte épaisse) reste le gold standard néanmoins il présente
certains inconvénients, en effets la plupart des patients en transit dans les zones d’endémie finissent par négliger leur chimio
prophylaxie. La sérologie n’a pas de place dans le diagnostic des accès palustres aigus en raison de l’apparition tardive
des anticorps. Pour les donneurs de sang, il est plus pratique de recouvrir aux techniques moléculaires.
Matériel et Méthodes : Trois prélèvements sous tube EDTA provenant de patients positifs en Plasmodium falciparum
diagnostiqués par frottis mince ont été utilisés comme témoins positifs afin de valider l’analyse par PCR.
Extraction : Elle a été faite par deux techniques : Extractions kits Qiagen ; Extraction automatisée à l’aide d’un Extracteur
automatique (Sacace, BIOTECHNOLOGIES ; SaMag 12)
Les deux types d’extraction ont montré un bon rendement en quantité et en qualité d’ADN mais nous avons opté pour
l’extraction automatisée 47 minutes au lieu de 2heures par le kit.
Amplification : Nous avons mis au point deux PCR en utilisant deux paires d’amorces spécifiques ciblant le gène de la sous
unité ribosomale 18s : la P1/P2 qui est une séquence universelle spécifique du genre Plasmodium et LPF/LPB également
spécifique du genre Plasmodium. Pour chaque couple d’amorces, nous avons ensuite déterminé les conditions optimales
d’amplification, en faisant varier la température et la durée des cycles d’hybridation, ainsi que la composition du
mélange réactionnel et ce après plusieurs essais.
Résultats : La PCR (P1/P2) très facile à mettre au point a montré des résultats très satisfaisants, avec un protocole optimisé
dont la durée ne dépasse pas 90 minutes.
Ces résultats montrent que la PCR avec un système d’extraction automatisé dure moins de trois heures ce qui peut répondre à
l’exigence diagnostic du paludisme qui est l’urgence.
Paludisme chez les patients algériens et les ressortissants étrangers :
Bilan rétrospectif de 1998 à 2015, CHU Mustapha Alger
H. Zait, L. Rahmani, Y. R. Rim, B. Hamrioui
Service de parasitologie-mycologie, CHU Mustapha pacha Alger
Introduction et objectifs : dans le présent travail, nous rapportons 32 cas de paludisme importés et autochtones/introduits.
Notre but est de préciser les aspects épidémio-cliniques, diagnostiques et thérapeutiques de cette parasitose à travers les cas
diagnostiqués au sein de notre laboratoire.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée entre 1er janvier 1998 au 31 décembre 2015 au laboratoire
de parasitologie-mycologie du CHU Mustapha Alger. Cette étude a porté sur 690 prélèvements appartenant à 664 patients,
parmi lesquels 43 malades avaient eu des antécédents palustres, qui nous ont été adressés pour une recherche du Plasmodium.
Le diagnostic biologique a été établi par : la mise en évidence des Plasmodium dans le frottis sanguin (FS) et la goutte épaisse
(GE). La détection de l’antigène parasitaire (PfHRP2 et pLDH) par le test de diagnostic rapide immuno chromatographique
(TDR). L’identification des Plasmodium s’est basée sur les caractéristiques morphologiques des formes parasitaires pour tous
les prélèvements et uniquement par le TDR pour un patient traité au moment du diagnostic. Pour chaque patient, une fiche de
renseignements a été dûment remplie.
Résultats : 32 patients atteints de paludisme ont été diagnostiqués sur une période de 18 ans, confirmés par la présence de
Plasmodium au FS/GE (31 cas) et/ou au TDR (1cas) soit une fréquence de 4,8% (32/664). Par année, de 0 à 5 cas ont été
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
diagnostiqués avec une moyenne de 2 cas par an. La répartition saisonnière montre un pic de fréquence en automne (n =18
cas). Les patients étaient principalement des adultes jeunes avec une moyenne d’âge de 26,7 ans ([extrêmes : 4,5 -63] ; [tranche
d’âge 15-30 (n=17)]) de sexe masculin (sexe- ratio de 5,2[26/5]). Il s’agit de ressortissants étrangers dans 50%(16/32) des cas
et de nationaux ayant séjournés en zone endémie palustre dans 50% (16/32). Les pays de contamination des patients
correspondaient à différents pays d’Afrique : Niger (6 cas), Algérie (5 cas), Mali (5cas), Tchad (3cas), Angola (2 cas), Nigeria
(2 cas), Mauritanie (2 cas), Rwanda (1cas), Côte d'ivoire (1cas), RD Congo (1cas), Ghana (1cas), Guinée (1cas), Gabon (1 cas)
et non précisée (1 cas). Selon la classification OMS, il s’agit de paludisme d’importation dans 84,4% (27/32) et paludisme
autochtone/introduit dans 15,6% (5/32). Parmi les 16 paludéens algériens, 11 s’étaient contaminés en Afrique subsaharienne.
Les motifs de séjours en Algérie des ressortissants étrangers étaient des études universitaires dans 23,5%. L’information sur la
notion de prise de chimiophrophylaxie durant le séjour nous a été précisée uniquement pour 11 patients, deux avaient pris de la
nivaquine, 2 nous ont renseigné avoir pris une chimiophrophylaxie sans préciser la molécule et 7 n’ont pris aucune
chimiophrophylaxie. Sur le plan clinique, 19 de nos patients (59,3%) ont développé un accès palustre simple et quatre ont
présenté un neuropaludisme à P. falciparum. Neuf (28%) individus asymptomatiques présentaient un paludisme-infection. Les
co-morbidités observées étaient paludisme-lymphome malin non Hodgkinien (1cas) et paludisme-hépatite B (1cas). Au
laboratoire, les espèces plasmodiales diagnostiquées étaient P.falciparum dans 81,2% (26/ 32) et P.vivax dans 6,2% (2/32).
L’infestation palustre à P. vivax avait concernée une algérienne de 4 ans qui n’a jamais quitté Tamanrasset et une patiente
mauritanienne. L’espèce n’a pu être identifiée dans 4 cas en raison de l’existence de rares trophozoites de Plasmodium spp
dans la goutte épaisse uniquement. Aucune infestation mixte n’a été diagnostiquée au FS, cependant deux patients ont présenté
un TDR avec profil mixte avec une bande P.falciparum et une bande pan. L’information concernant le traitement curatif
administré nous été précisée uniquement pour 15 patients. Les molécules administrées étaient la quinine (6 cas), la méfloquine
(4 cas) et la nivaquine (5cas).Quatre patients ayant présenté paludisme-infection à Plasmodium sp n’ont reçu aucun traitement.
L’évolution post-thérapeutique fut fatale pour deux patients ayant présentés un neuropaludisme.
Profil épidémiologique et suivi sérologique de l’échinococcose kystique de l’enfant
I.Aissaoui1, I.Dendani1 ,Ms .Boussouf2, T.Moulahem1
1 Laboratoire de parasitologie et mycologie CHU Constantine
2 Service de chirurgie pédiatrique EHS Sidi Mabrouk Constantine
Introduction : l’échinococcose kystique est une zoonose endémique dans notre pays avec une incidence humaine de 1,3 à 2,5
cas pour 100 000 habitants par an.
L’objectif de notre travail est :
Dans un premier temps de dégager :
les particularités épidémiologiques et cliniques de l’échinococcose kystique chez l’enfant dans l’Est Algérien.
l’intérêt de la sérologie dans le diagnostic de l’hydatidose chez l’enfant.
les différentes modalités et techniques thérapeutiques utilisées.
Dans un second temps de contrôler sérologiquement les enfants opérés pour un kyste hydatique.
Patients et méthodes : Notre travail est une étude rétrospective qui s’est intéressée aux enfants opérés pour un kyste
hydatique durant les années 2011,2012 et 2013 à l’EHS de chirurgie pédiatrique Mansoura à Constantine.
Une fiche de renseignements établie et remplie à partir des dossiers des patients.
Dans un second temps une étude prospective de suivi sérologique des enfants opérés est menée sur 4 mois de décembre 2015 à
Mars 2016. Les sérums collectés ont été testés par trois techniques différentes en l’occurrence : ELISA, HAI et IEP.
Résultats : Nous avons colligé au cours de cette période 48 cas. L’âge moyen des enfants était 8,47ans (25 filles et 23
garçons), soit un sex ratio de 0,92. L’origine rurale a été retrouvée dans 85% des cas et les patients proviennent de Constantine
essentiellement et de quelques wilayas limitrophes. Les localisations les plus fréquentes des kystes sont le poumon et le foie ;
toutefois, d'autres organes ont été également touchés (rate et pancréas). La sérologie hydatique pré opératoire était faite dans
93,75 % des cas (Hémagglutination indirecte dans 75,55 % des cas) et était positive dans 68,88 % des cas et négative dans
31,11 % des cas.
24 malades ont pu être contactés pour suivi, les tests sérologiques étaient négatifs dans 62,5% des cas, positifs avec un taux
faible en régression dans 20,83% des cas et positifs avec un taux significatif dans 16,66% des cas soit quatre malades à qui on
a demandé des échographies et radio thorax qui ont révélés des nouvelles localisations. Les patients sont adressés au service de
chirurgie pédiatrique Mansoura pour une prise en charge spécialisée.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Conclusion : En parallèle au contexte clinique et examens paracliniques complémentaires, la sérologie hydatique apporte
souvent des éléments diagnostiques et permet de suivre l’efficacité thérapeutique et de déceler l’apparition des localisations
secondaires.
Fertilité des liquides hydatiques et viabilité des protoscolex en cas de kyste hydatique des ruminants
abattus à Tiaret
F.Addoum, F.Mimene, H.Kacemi , M.Kouidri , SMA.Selles , A.Ait Amrane , TB.Belhamiti, C.Khelil
Laboratoire de parasitologie, Institut des sciences vétérinaires
L’hydatidose est une zoonose parasitaire causée par le stade larvaire du cestode Echinococcus granulosus , qui se développe
dans divers organes notamment le foie et les poumons de nombreux mammifères hôtes intermédiaires, y compris l’homme.
Au total, 116 cas de kyste hydatique saisis au niveau de l’abattoir de Tiaret ont été récupérés durant les visites régulières à
l’abattoir de Tiaret. Ces kystes hydatiques appartenaient à des bovins, ovins et caprins.
Après l’examen macroscopique des kystes hydatiques à l’abattoir, chaque kyste est identifié et acheminé au laboratoire de
parasitologie de l’institut des sciences vétérinaires de Tiaret pour plus d’investigations.
Une goutte du sédiment de liquide hydatique a été observée au microscope pour vérifier la présence ou l’absence de
protoscolex dans les kystes. Les kystes sans protoscolex, comme les kystes suppurés ou calcifiés ont été considérés comme
infertiles. Le test de viabilité n’a été réalisé que pour les liquides hydatiques fertiles, selon la technique de Scala et al., 2006.
Parmi les kystes hydatiques saisis, 77% appartenaient à l’espèce ovine, 22% à l’espèce ovine et 2% à l’espèce caprine. Les
ovins ont affiché un taux global de fertilité de 60%, suivis par les bovins (33%) avec un taux de viabilité de 88%.
Etude du rôle des effecteurs antigéniques dans le rapport immunité /échappement parasitaire au
cours de l’échinococcose
M.Amri, C.Touil-Boukoffa
Equipe « Cytokines et NOSynthases », Laboratoire BCM, FSB-USTHB, Alger
L’hydatidose causée par la forme larvaire du taenia Echinococcus granulosus est endémique et contraint à un traitement lourd
essentiellement chirurgical. La survie du parasite est essentiellement due à la présence de la couche externe du kyste
hydatique : la membrane lamellaire (ML). Cette dernière constitue une barrière physique efficace vis à vis de la réponse
immunitaire de l’hôte.
Ces mécanismes immunitaires de l’hôte impliquent des séries très complexes d’interactions entre le système immunitaire de
l'hôte et le parasite. Nous nous sommes donc intéressés à évaluer l'effet des différentes parties de l'hydatide sur la balance
cytokinique et la balance NOS2/Arginase. Cette dernière a été évaluée par la mesure de la production du NO et de l'urée et
l'expression des ARNm des deux enzymes par RT-PCR en temps réel. D'après les résultats obtenus, il semblerait que les
différents constituants de l'hydatide à l'exception de la couche acellulaire (la membrane lamellaire) co-stimulent les deux voies
NOS2/Arginase. Cette dualité fonctionnelle aurait pour origine la présence d'aux moins trois glycoprotéines antigéniques F5,
P50 et F4 (de 68, 50 et 8 kDa respectivement). Les fractions F5 et P50 stimuleraient préférentiellement la NOS2 au dépend de
l'Arginase. La F4 agirait en faveur de l'induction de l'Arginase. Par ailleurs, la membrane lamellaire semble être impliquée
dans l'inhibition accrue des voies protectrices Th1/NOS2 et l’activation des voies proparasitaires Treg/Arginase. Elle agirait
également via une activation macrophagique de type alternatif. Ces cellules de phénotype M2 exprimeraient fortement
l'Arginase, le CD14, le TLR2, le récepteur mannose, le TGF- et le PPAR . L’ensemble de nos résultats suggère que la couche
lamellaire joue un rôle essentiel dans les mécanismes d’échappement mis en jeu par le parasite. L'inhibition de cette voie
pourrait être très utile dans l'établissement d'une thérapie anti-hydatique.
Diagnostic du kyste hydatique par Hémagglutination passive, Enzyme linked immunosorbent assay
et Western Blot
H. Benali, R. Kellou, S. Ghrieb, L. Lazri, S. Bekhouche, K. Abdelouahed, H.Adjmi Hamoudi
Service de parasitologie mycologie, Hôpital central de l’Armée Alger
Introduction : L’échinococcose hydatique ou le kyste hydatique est un problème majeur de santé publique, elle évolue
pendant plusieurs années sous forme latente.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Le diagnostic est posé dans la plupart du temps de manière fortuite ou lors des complications, ce qui augmente
considérablement la létalité et la morbidité post opératoire ainsi que le coût de la prise en charge. Le diagnostic est donc
généralement tardif, il repose essentiellement sur l’imagerie médicale et la sérologie est un complément diagnostique, elle
garde un intérêt majeur dans le cadre des enquêtes séro-épidémiologiques et du suivi après traitement.
Ces techniques sérologiques peuvent parfois donner des résultats discordants. D’où l’intérêt et l’importance d’étudier la
spécificité et la reproductibilité de ces techniques.
Objectif: L’objectif de notre travail est de comparer les performances de 3 techniques sérologiques : Hémagglutination passive
(HAP), Enzyme-Linked Immunosorbent Assay (ELISA) et Western Blot (WB).
Matériel et méthodes: Une étude prospective comparative de trois tests diagnostiques menée au service de parasitologie et
mycologie de l’hôpital central de l’armée du mois d’octobre au mois de mai 2015. Des sérums ont été recueillis chez 281
patients de différentes wilayas.
Une HAP et une ELISA ont été faite pour ces 281 sérums et un western blot a été fait pour 63 sérums douteux (qui ont présenté
des discordances entre HAP/ELISA).
Résultats : Sur la totalité des sérums 17% ont été positifs par HAP et ELISA et 83% négatifs,
63 cas douteux ont présenté des discordances entre HAP/ELISA et le Western Blot a pu redresser le diagnostic de 11 sérums ;
Ces 11 cas ont été confirmés par la chirurgie.
Conclusion: Le diagnostic de l’hydatidose reste très délicat à cause de la complexité de l’interprétation des résultats de la
sérologie. La combinaison de deux techniques sensibles et spécifiques est obligatoire afin de se prononcer sur l’instauration du
traitement dans le cas de résultats discordants un test de confirmation comme le western blot est nécessaire.
Hydatidose vertébrale : A propos de 03 cas
R. Ghoul, R.Lafsihane, H.Trad Khodja, F.Hadjris, R.Lakhlef, Agoune
Service des maladies infectieuses hôpital central de l armée
L’hydatidose est une zoonose provoquée par la forme larvaire du cestode du genre Echinococcus granulosus. L’hydatidose
vertébrale est rare, moins de 1% de toutes les localisations confondues.
Matériel et méthodes : nous en rapportons trois cas, deux hommes et une femme, âgés respectivement de 28, 36 et 39 ans,
consultent en urgence pour des symptômes divers : douleurs rachidiennes, engourdissement des membres inférieurs,
lombosciatalgie. L’interrogatoire note des antécédents de kyste hydatique chez une patiente. L’examen neurologique révéle
dans deux cas un syndrome de compression médullaire dorsale et dans un cas un syndrome rachidien lombaire. IRM (Imagerie
par Résonance Magnétique) vertébrale réalisée chez nos trois patients montre des lésions kystiques multiples du corps
vertébral et intracanalaire dans un cas et une atteinte isolée du corps vertébral dans le troisième cas. Sérologie hydatique
positive dans les trois cas. Un traitement médical à base d’Albendazole est institué. Deux malades opérés dans le cadre de
l’urgence où une laminectomie large a été réalisée avec évacuation des vésicules intra et extra canalaires. L'examen
anatomopathologique conclut à des kystes hydatiques. L’évolution fut favorable dans les trois cas.
Conclusion : L’hydatidose vertébrale est une affection rare et de mauvais pronostic. Du fait du risque d’atteinte neurologique,
du caractère infiltrant des lésions osseuses, de la fréquence des récidives et des difficultés thérapeutiques.
La séroprévalence de l’hydatidose dans la région de Tamanrasset
S.Bekhouche1 K.Abdelouahed1, S.Kounni2, H. Adjmi Hamoudi1
1 Service de parasitologie mycologie, Hôpital central de l’Armée Alger
2 Laboratoire central/EPH Tamanrasset
Le kyste hydatique (hydatidose) est une parasitose due au développement dans l’organisme de la forme larvaire d’un tænia du
chien : Echinococcus granulosus.
Les pays du pourtour méditerranéen et plus particulièrement ceux du Maghreb sont considérés comme étant des pays
d’endémie hydatique ou elle constitue un problème de santé publique.
En Algérie plusieurs études ont étés faites dans ce volet mais malheureusement ce ne sont que les wilayas du Nord qui ont
bénéficiées de la plupart des travaux. Cette parasitose atteint essentiellement le foie (de 50 a` 70 % des cas), le poumon (de 20
a`30 % des cas) et plus rarement les reins, le cœur, l’os ou le système nerveux central. L’hydatidose dans la plupart des cas est
asymptomatique, sa découverte est fortuite, soit par radiologie soit par sérologie. En cas de symptomatologie, le diagnostic est
orienté par une échographie (classification de Gharbi) ou une TDM, puis confirmé par la sérologie.
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XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Dans notre laboratoire le diagnostic sérologique est basé sur plusieurs techniques (ELISA, HAI, Eléctrosynérèse) et la
confirmation se fait par Western Blot vérifiée par la chirurgie.
Dans ce travail, nous exposons les résultats des sérologies effectuées sur 210 prélèvements sanguins, récupérés du laboratoire
central de l’EPH de Tamanrasset.
La population concernée par ce travail est une population hétérogène constituée essentiellement par les autochtones avec un
faible pourcentage de nordiste et quelques ressortissants subsahariens.
Les techniques utilisées sont ELISA, HAI, et le Western Blot pour confirmer les résultats douteux.
Les résultats sont 13 sérologies douteuses par ELISA, dont une positive par l’HAI et confirmée par WB et 02 sérologies
positives par les trois techniques.
Sérologie de la toxocarose dans le laboratoire de parasitologie et mycologie de l’HCA
S.Bekhouche1 K.Abdelouahed1, S.Kounni2, H.Adjmi Hamoudi1
1 Service de parasitologie mycologie, Hôpital central de l’Armée Alger
2 Laboratoire central/EPH Tamanrasset
La toxocarose est une helminthozoonose due à la présence dans l’organisme humain de larves de Toxocara sp, vers ronds de la
famille des Ascaridés.
A ce jour, deux espèces seulement, Toxocara canis et Toxocara cati, parasites respectifs du chien et du chat, ont été reconnues
comme agents causatifs de la maladie humaine. Le diagnostic biologique des formes généralisées, larva migrans viscérale et
toxocarose commune, est essentiellement sérologique.
Il utilise une technique ELISA permettant la détection d’anticorps anti-antigènes d’excrétion-sécrétion (glycoprotéines de la
cuticule larvaire). Sa sensibilité et sa spécificité sont excellentes : 80 à 90 % et 86 à 93 % respectivement (Serge Vedya et al
2008). Il existe des réactions croisées avec la strongyloidose. La confirmation doit être apportée par western blot si le résultat
initial est douteux ou faiblement positif. La toxocarose commune est une parasitose fréquente, mais la plupart du temps
bénigne. Une grande majorité des sujets atteints est asymptomatique ou n’a que quelques signes cliniques, et reste donc sans
diagnostic.
L’atteinte oculaire s’accompagne d’un très faible taux d’anticorps sériques, habituellement indétectable. Une sérologie
négative n’exclut pas le diagnostic et une sérologie positive, elle ne le confirme pas non plus. L’immunodiagnostic est basé sur
l’application de la technique ELISA utilisée en sérologie de l’humeur aqueuse ou vitrée. Il évalue la production locale
d’anticorps. Son résultat doit être confirmé par WB.
Dans ce travail nous vous rapportons l’expérience de notre laboratoire dans le diagnostic de la toxocarose dans toutes ses
formes (viscérale et oculaire) : 02 toxocaroses oculaires sur 44 suspicions (confirmés par WB sur humeur aqueuse), 02
toxocarose positives en présence de symptomatologies pulmonaires sur 14 suspicions, 14 sérologies négatives pour les autres
localisations.
La séro-épidémiologie de la toxocarose chez des patients asymptomatiques, de la région de Tamanrasset : 02 sérologies
positives.
L’oxyurose chez l’enfant scolarisé
I. Bouhouche, I. Dendani, S.Briza , T. Moulahem
Laboratoire de Parasitologie –Mycologie CHU Benbadis Constantine
L’oxyurose est une helminthose cosmopolite extrêmement fréquente, favorisée par la vie en collectivité, et touchant surtout les
enfants. Nous avons choisi d’effectuer une enquête sur cette population, dans le but d’évaluer la fréquence de cette parasitose
en milieu scolaire.
C’est une enquête prospective transversale effectuée dans deux écoles (primaire et collège), sur une période de trois mois
(décembre 2015—février 2016). Tous les écoliers ont bénéficié d’un scotch test anal. Des prélèvements de surfaces sont aussi
pratiqués au niveau des classes (chaises, tables, tableaux, bureaux,…). Un traitement antihelminthique est instauré pour tous
les écoliers ayant une oxyurose, suivi d’un prélèvement de contrôle.
Sur 492 prélèvements pratiqués, 101 sont revenus positifs soit un taux de positivité de 20,53%. La tranche d’âge la plus
touchée est celle comprise entre 8 à 10 ans.
Sur tous les prélèvements de surfaces effectués, Enterobius vermicularis est isolé une seule fois à partir d’un prélèvement de
tables.
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La réponse au traitement était meilleure pour les écoliers en primaire où 73% ont négativé leurs scotch tests anaux, pour
seulement 53% chez les collégiens.
L’oxyurose est une parasitose de promiscuité, une vaste sensibilisation sur le mode de contamination limiterait la propagation
de la maladie.
L’oxyurose chez l’enfant : profil épidémiologique dans la région de Tizi-Ouzou
R.Afroun, L.Aftis, M.Boudjema, A.Aouar, K.Zennia , S.Saidani, N.Seklaoui
Laboratoire de parasitologie mycologie, CHU de Tizi-Ouzou
Introduction - Objectif: L’oxyurose est une helminthose cosmopolite, favorisée par la vie en collectivité,
particulièrement fréquente chez l’enfant.
Le présent travail a pour objectif d’évaluer la fréquence de l’oxyurose chez l’enfant dans la région de Tizi-Ouzou et de
déterminer ses aspects épidémiologiques et cliniques.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menée entre 2014 et 2015 et a concerné 484 enfants âgés de 5 à 12
ans. Ce sont des écoliers de 8 établissements scolaires situés dans différentes régions de la wilaya :
Tizi-Ouzou, Draa Ben
Kheda, et Tighzirt représentant les zones urbaines de l’étude, Ouacifs, Boudjima et Tizi-Rached représentant les
zones rurales. Le dépistage a été effectué par la technique du scotch test anal (test de GRAHAM).
Cette étude est complétée par une autre étude rétrospective sur les prélèvements coprologiques reçus au laboratoire
durant les 7 dernières années (2009 à 2015) et a concerné 16 870 prélèvements.
Résultats et discussion : l’enquête menée dans le milieu scolaire a retrouvé 124 enfants parasités soit une prévalence de
25.61%. Il ne semble pas y avoir de différence dans les deux sexes (sexe ratio=1) ni entre les différentes tranches d’âge.
Le mode de vie ; urbain ou rural, ne semble pas également influencer la fréquence de l’oxyurose dans notre échantillon.
Cliniquement, les signes retrouvés chez les enfants parasités sont dans l’ordre de fréquence : prurit anal, vulvo-vaginite,
sommeil agité, diarrhée, et douleurs abdominales. Cependant, 11 enfants n’ont présenté aucun signe clinique. Parmi les 124
enfants parasités, 59 ont au moins un frère et /ou une sœur contaminé ce qui témoigne de la forte contagiosité de cette
helminthiase.
Ces résultats sont comparés à ceux retrouvés dans diverses études au niveau national, maghrébin et mondial. L’analyse
des résultats de l’étude rétrospective concernant les prélèvements reçus au laboratoire retrouve 97 cas d’oxyurose.
Il est à noter que les prélèvements reçus sont essentiellement des prélèvements de selles ce qui expliquerait peut être
ce taux inferieur à celui de l’étude précédente. L’oxyurose est l’helminthose la plus fréquente et touche l’enfant plus que
l’adulte avec 71.14% des cas. Chez l’enfant, elle est la parasitose la plus retrouvée suivie de la giardiose puis de
l’amoebose. L’évolution annuelle du nombre des cas est stationnaire.
Conclusion : La prévalence de l’oxyurose chez les enfants est élevée. Elle est favorisée par la promiscuité notamment dans
les écoles. Le traitement médicamenteux seul n’est pas suffisant pour
lutter conte cette helminthoe, l’hygiène et
l’éducation sanitaire sont indispensables pour éviter sa propagation et la pérennisation de la contamination.
Anguillulose à Tizi-Ouzou : A Propos de 03 cas
1
1
N.Seklaoui , N.Louizini , W.Abderrahim 1, A.Salah Mansour 2
1 Laboratoire de parasitologie mycologie, CHU de Tizi-Ouzou
2 Service de Médecine interne, CHU de Tizi-Ouzou
Introduction - Objectifs : L’anguillulose est une parasitose due à la présence dans l'intestin d'un petit ver rond
nématode, Strongyloides stercoralis, ou anguillule. La contamination de l’homme se fait par voie transcutanée. Les
manifestations de cette maladie parasitaire est en général peu caractéristique mais elle peut être maligne et mortelle chez le
sujet immunodéprimé. Ce travail a pour objectifs de faire le point sur une parasitose inhabituelle très peu fréquente.
Patients et méthodes : Il s’agit de 03 patients originaires de la wilaya de Tizi-Ouzou, n’habitant pas la même région.
Le 1er patient originaire d’OUADHIA est hospitalisé en Médecine interne pour une poussée aigue grave d’une rectocolite
hémorragique (RCH), mis sous corticoïdes à fortes doses, présentant des diarrhées profuses.
Le 2ème patient originaire de TAZMALT est hospitalisé en néphrologie pour l’exploration d’un syndrome néphrotique qui
présente en parallèle des diarrhées.
Le dernier est un malade externe originaire de SIDI NAAMANE, adressé au laboratoire pour un bilan systématique de
routine dans le cadre d’un contrôle sanitaire donc de découverte fortuite.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Le Diagnostic d’anguillulose a été posé à l’examen parasitologique des selles. Une coproculture sur charbon a été réalisée pour
les 03 cas. La technique d’extraction de Baermann et Lee a été réalisée pour un seul cas
Résultats et Discussion : l’examen direct à l’état frais a révélé la présence de Larves rhabditoides d’anguillule. La
coproculture sur charbon a été positive pour 02 cas. L’extraction des larves par la technique de Baermann a été négative. Tous
les cas d’anguillulose sont survenus chez le sexe masculin. A l’interrogatoire la notion de contact avec le sol pied-nus ou
travail de jardinage a été trouvé chez tous les cas sans qu’ils soient d’un même foyer.
Sur le plan clinique, 02 patients ont présenté une diarrhée, le 3ème était asymptomatique.
Conclusion : l’anguillulose est une parasitose peu fréquente qui peut être grave chez l’ID. Son dépistage est très important
avant toute corticothérapie. Les vrais foyers en Algérie sont mal connus. L’observation de ces 3 cas fait ressortir l’existence de
3 foyers différents dans la wilaya de Tizi-Ouzou d’où l’intérêt de faire des enquêtes dans l’entourage de ces cas diagnostiqués.
A propos d’un premier cas importé de loase diagnostiqué au CHU Oran
H. Zemmouri, A. Rayah, C. Chouikhi, FZ. Delma, Z. Benmansour
Laboratoire de parasitologie mycologie CHU Oran
La loase est une maladie strictement africaine avec une distribution limitée dans le bloc forestier centrafricain et de l’Ouest,
dont la transmission est assurée par la piqure d’un taon : le chrysops. Nous rapportons un cas de loase importé et diagnostiqué
au service de parasitologie du CHU d’Oran. Le patient présentait une asthénie, fièvre, céphalées, douleurs thoraciques et
abdominales ; une microfilarémie a été observée à l’examen direct du frottis et de la goutte épaisse d’un prélèvement de sang
périphérique adressé au laboratoire pour suspicion du paludisme ; suite aux investigations effectuées en parallèle, un diagnostic
de tuberculose péritonéal a été évoqué, un traitement antituberculeux est instauré avec une amélioration remarquable malgré
l’absence de traitement antihelminthique spécifique et la persistance d’une microfilarémie . Le diagnostic de la loase est à
évoquer chez les voyageurs ou les sujets venant des zones endémiques pour éviter le retard de diagnostic.
Etude rétrospective des onychomycoses retrouvées chez les diabétiques sur une période de 04 ans
(2012-2015) au laboratoire de Mycologie de l’Institut Pasteur d’Algérie
A. Mazouz, Z. Hamroune, A/B. Benelmouffok, D. Kellou
Laboratoire de Mycologie, Institut Pasteur d’Algérie
Introduction : le diabète est une endocrinopathie liée au disfonctionnement de la synthèse de l’insuline. Le risque de
contracter des infections fongiques, bactériennes et virales par cette catégorie de population est élevé.
Parmi les mycoses retrouvées chez ces patients, les onychomycoses figurent au premier plan. En effet, cette pathologie
constitue un motif fréquent de consultation en dermatologie de part le côté esthétique et d’autre part du danger encouru.
Objectifs : Le but de ce travail est de :
Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques et diagnostiques des onychomycoses.
Répertorier les facteurs favorisants.
Identifier les agents responsables.
Démontrer l’intérêt du diagnostic mycologique.
Patients et méthodes : Notre étude est rétrospective. Elle a concerné 154 patients diabétiques dont 169 prélèvements ont été
réalisés sur une période de 04 ans allant du 1er Janvier 2012 au 31 Décembre 2015. Les prélèvements ont été soumis à un
examen direct et à une mise en culture sur milieux usuels et spécifiques.
Résultats : l’origine fongique a été confirmée dans 97 prélèvements, avec une étiologie dermatophytique dans 55 cas,
candidosique dans 14 cas, un cas de Trichosporon et 02 cas de moisissures.
Conclusion : A travers notre étude, les onychomycoses occupent une place importante parmi les pathologies retrouvées chez
les diabétiques. Ces onychomycoses dépassent le problème d’ordre esthétique car elles peuvent être à l’origine de
complications telle que l’amputation et le pied du diabétique, d’où l’intérêt de sensibiliser les patients quant à l’importance de
l’équilibre glycémique et à la nécessité de consulter au moindre signe infectieux.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Profil épidémiologique des onychomycoses au CHU de Tlemcen
H. Fellah, I. Kara Ali-Sebbagh, N. Chabni
Laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU de Tlemcen
Introduction : les onychomycoses sont des infections fongiques de l’appareil unguéal provoquées par les dermatophytes, les
levures et les moisissures. Elles constituent une véritable préoccupation vue leur caractère inesthétique et parfois douloureux.
L’objectif principal de cette étude est de décrire l’épidémiologie des onychomycoses et de préciser les agents fongiques les
plus fréquemment isolés au CHU de Tlemcen.
Matériel et méthodes : A travers une étude descriptive transversale menée sur une période de sept mois (Septembre 2015 –
Mars 2016) au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU de Tlemcen, les résultats mycologiques (examen direct et
culture) de 100 prélèvements unguéaux, pratiqués durant cette période, ont été recueillis et analysés.
Résultats : Les onychomycoses ont été diagnostiquées dans 60 % des cas. L’examen mycologique a permis la confirmation de
52% des prélèvements d’ongles. Les dermatophytes ont été isolés dans 30% des cas et les levures dans 70%. Trichophyton
rubrum était l’espèce majoritaire (31%) suivie de Candida albicans (18 %) et de Candida parapsilosis (10%). Les
onychomycoses à levures ont prédominé au niveau des ongles des mains (90%). Les femmes étaient les plus atteintes (65%).
Par ailleurs, les onychomycoses des pieds sont essentiellement d’origine dermatophytique et Trichophyton rubrum a été isolé
dans 70% des cas.
Conclusion : l’onychomycose reste une pathologie fréquente dans notre contexte, due à des agents fongiques diversifiés :
dermatophytiques au niveau des pieds et candidosiques au niveau des doigts.
Epidémie familiale d’une Teigne favique à Tlemcen
M. Benmansour, D. Benyahia, I. Sebbagh
Laboratoire de Parasitologie-Mycologie CHU Tlemcen
Bien que bénignes, les teignes du cuir chevelu constituent un problème de santé publique et un motif fréquent de consultation
en dermatologie. Elles sont dues à des espèces du genre Microsporum et Trichophyton.
Le favus ou la teigne favique se rencontrait aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte. Actuellement, il est devenu
exceptionnel.
Dans le présent travail, nous rapportons des cas de favus à Trichophyton schoenleinii diagnostiqués dans une famille
algérienne de la région de Zelboune (Tlemcen).
Teigne du cuir chevelu à Trichophyton erinacei : A propos d’un cas
K. Daas, F/Z. Delma, Z. Benmansour
Service de Parasitologie-Mycologie, CHU Oran
Trichophyton erinacei est un dermatophyte zoophile, retrouvé de façon naturelle chez l’hérisson. Il est rarement impliqué en
pathologie humaine. Nous rapportons le premier cas algérien. Il s’agit d’un enfant âgé de 05 ans qui présentait des plaques
alopéciques squameuses au niveau du cuir chevelu. Il nous a été adressé au laboratoire de parasitologie et mycologie du CHU
d’Oran pour prélèvement mycologique. Un prélèvement a été fait au niveau du site de la lésion. L’examen direct était négatif.
La culture des cheveux sur milieu Sabouraud et le repiquage sur milieux d’identification spécifiques (Lacrtimel de Borelli,
Takashio, Extrait de Malte...) ont permis d’isoler et d’identifier Trichophyton erinacei. La fréquence de Trichophyton erinacei
est surement sous-estimée, expliquée non seulement par une méconnaissance de ce dermatophyte mais aussi par la fréquence
des hérissons dans notre environnement. Des mesures prophylactique sont indispensables pour éviter toute contamination ou
rechute.
Les dermatomycoses à Trichophyton verrucosum diagnostiquées au laboratoire de parasitologiemycologie du CHU de Batna
S. Achachi, S. Belkhelfa, I. Chelgham, N. Mohamdi
Laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU de Batna
Trichophyton verrucosum est un dermatophyte cosmopolite zoophile, responsable en grande partie de dartres chez les ovins et
les bovins. L’infection humaine est plus fréquente dans les zones rurales vu le contact étroit avec les animaux.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Ce dermatophyte provoque chez l’homme des lésions inflammatoires et suppurées de la peau, des poils et du cuir chevelu.
Ce travail consiste en une étude rétrospective portant sur 15 cas de dermatophyties à Trichophyton verrucosum diagnostiqués
parmi 4092 patients adressés à notre laboratoire pour suspicion de dermatomycoses durant une période de 10 ans allant de
janvier 2006 jusqu'à décembre 2015.
Le matériel pathologique prélevé a bénéficié d’un examen direct après éclaircissement et d’une culture.
Le diagnostic était retenu devant la positivité de l’examen direct (filaments mycéliens au niveau des squames et parasitisme
endo-ectothrix de type mégaspore au niveau des cheveux ou des poils) ainsi que la positivité des cultures. L’identification de
nos souches s’est basée sur l’aspect macroscopique et microscopique des colonies.
Les dermatophyties à Trichophyton verrucosum ont été plus fréquentes chez les enfants vivant en promiscuité avec les
animaux et la majorité des cas ont été observés dans les périodes de l’Aïd el adha ou le contact des enfants avec les moutons
est presque inévitable.
Emergence de Microsporum audouinii var. langeronii; espèce responsable des épidémies familiales
de teignes de cuir chevelu et d’épidermophyties au Nord Est algérien
S. Khebizi, R. Mansouri
Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU Annaba
Introduction et objectifs : l’épidémiologie des dermatophytoses, plus précisément des teignes du cuir chevelu chez
l’enfant s’est considérablement modifiée au cours des vingt dernières années. Microporum audouinii var. langeronii,
espèce anthropophile originaire d’Afrique noire responsable de teignes de cuir chevelu et des atteintes cutanées, très
contagieux d’enfant à enfant dans les familles, en milieu scolaire et dans les collectivités.
Le but de notre étude est de rapporter les cas isolés et familiaux des atteintes dues à M. audouinii var. langeronii
diagnostiqués au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU d’ Annaba et de décrire les méthodes utilisées pour
l’identification de ce champignon.
Matériel et méthodes : un total de 27 patients présentant une dermatophytose suspecte ont été adressés au laboratoire de
parasitologie-mycologie d’Annaba dont l’étiologie à M. audouinii var. langeronii a été ainsi confirmée par examen
mycologique. Un prélèvement mycologique a été réalisé stérilement au niveau des lésions cutanées et capillaires. Un
examen direct du prélèvement est effectué avant la mise en culture. Les prélèvements sont ensemencés ainsi sur milieux de
Sabouraud-Chloramphénicol et Sabouraud-Chloramphénicol-Actidione. L’identification des cultures a été effectuée par
un examen macroscopique et microscopique des colonies et l’obtention de pigmentation caractéristique a été faite par
repiquage sur milieu de PDA (un pigment beige à saumon pour Microporum audouinii) ainsi que sur d’autres milieux
d’identification (Milieu au grain de riz, Lactrimel)
Cathéter veineux, la voie des pathogènes Candida producteurs de biofilms
O. Bekkal brikci-benhabib 1, Z. Boucherit-otmani 1, K. Boucherit 1,2, I. Lahfa-Hassaine 1, S. Casaregola 3, C. Djediat 4
1 Laboratoire Antibiotiques Antifongiques, Physico-chimie, Synthèse et Activité
Biologique, Université de Tlemcen, Algérie
2 Centre Universitaire d’Ain Témouchent, Algérie
3 CIRM-Levures, INRA/AgroParisTech - Thiverval-Grignon, France
4 Muséum National d’Histoire Naturelle, paris, France
Introduction: Les cathéters vasculaires peuvent être colonisés par des levures capables de générer des biofilms. Ces derniers
sont considérés comme un facteur de virulence important. Ils peuvent tolérer des concentrations élevées aux traitements
habituels, ce qui peut rendre le patient dans un état critique. Face à ce problème, nous avons mené une étude qui a pour
objectifs d'isoler et d’identifier les levures pathogènes du genre Candida et évaluer leur potentiel à former des biofilms.
Matériel et méthodes: les levures du genre Candida ont été isolées à partir de cathéters veineux implantés depuis 48 heures et
plus. L’identification des souches est réalisée par la galerie API Candida (BioMérieux ®, Marcy l'Etoile, France) et par PCR –
RFLP des séquences universelles ITS1-ITS4. Nous avons aussi examiné les structures cellulaires formés sur les faces internes
et/ou externes des cathéters par microscopie électronique à balayage.
Résultats: Nous avons identifié 14 souches Candida albicans et 17 Candida non albicans. Cependant, 21 souches de nos
isolats possèdent un potentiel à générer des biofilms. Les micrographies obtenues par microscopie électronique à balayage
confirment la formation des biofilms Candida sur la face interne et externe des cathéters prélevés.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
Conclusion: l’abord vasculaire est une porte d’entrée propice aux pathogènes Candida producteurs de biofilms. Sachant que
même si les antifongiques les plus utilisés dans le traitement des candidoses sont généralement efficaces sur ces levures en
condition planctonique, leur efficacité sur les biofilms est nettement réduite.
Diagnostic des candiduries en milieu hospitalier :
L’expérience de l’hôpital Bologhine Ibn Ziri
S. Dorbani1, A. Douakh2, M. Mezghiche2, M. Ameur1, W. Amhis1
1 Laboratoire central de biologie clinique EPH Bologhine Ibn Ziri
2 Université des sciences de la nature et de la technologie Houari-Boumediene
Introduction : les candidoses du tractus urinaire ont peu de spécificité par rapport aux infections bactériennes, et ne sont pas
toujours associées à la fièvre. Par contre la présence de candidurie en milieu hospitalier corrélée à des facteurs de risque
exige une prise en charge thérapeutique.
L’objectif de notre travail consiste à établir la relation entre la présence d’un ou de plusieurs facteurs de risque et la présence
de levures dans les urines des patients hospitalisés dans les différents services de l’EPH Bologhine Ibn Ziri.
Matériel et méthodes : Sur une période s’étalant du 09 Janvier au 26 mai 2014 ; nous avons étudié 146 prélèvements d’urines
provenant de 125 patients hospitalisés dans les différents services hospitaliers ; ayant au moins un seul facteur de risque à
développer une candidurie.
Nous avons ensemencé nos prélèvements sur milieu Sabouraud –chloramphénicol ; l’identification des levures à l’aide des
galeries Api Candida (Biomérieux) et l’étude de la sensibilité des souches aux antifongiques à l’aide du fungitest (Biorad)
Résultats : Sur les 146 prélèvements urinaires, 24 prélèvements ont présenté une culture supérieure ou égale à 10 5 UFC/ml soit
un pourcentage de positivité de 16%.
Les facteurs de risque des candiduries les plus identifiés dans notre étude sont le cathétérisme vésical et l’immunodépression.
Le diagnostic mycologique a montré que l’espèce C. albicans est la plus dominante (70,83%) suivi par C. glabrata (20,83%)
et C. famata (8,33%). L’étude de la sensibilité aux antifongiques des espèces non albicans a révélé que C. glabrata et C.
famata sont résistantes au fluconazole.
Cryptococcoses et immunodépression : A propos de 02 cas
N. Louizini, N. Seklaoui
Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU Tizi-Ouzou
La cryptococcose est une infection fongique opportuniste due à une levure encapsulée Cryptococcus neoformans, responsable
d’une méningo-encéphalite sévère opportuniste, particulièrement chez les patients atteints du syndrome d’immunodéficience
humaine, mais d’autres affections peuvent être associées dont la sarcoïdose.
Nous décrivons deux cas de cryptococcose, le premier est révélateur d’une affection par le VIH, et le second chez une patiente
atteinte d’une neurosarcoïdose.
Observations :
N° 01 : Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans hospitalisé au PU de médecine, pour des céphalées intenses depuis 12 jours, avec
faiblesse musculaire depuis une semaine, l’imagerie a montré un syndrome neurologique avec paralysie des nerfs crâniens, des
cavernes pulmonaires évocatrices d’une tuberculose. La FNS était normale, la ponction lombaire montrait un liquide clair, une
cytologie < 05 éléments blancs /mm³ avec une proteinorachie de 0,54 / l et une glycorachie de 0,18 /l. Le patient est mis sous
Fluconazol 400 mg/12 h passé en 20 mn.
L’examen du LCR à l’encre de chine a montré des levures encapsulées, le bilan immunologique comportant une sérologie VIH
et syphilis s’est révélée positive et le patient est décédé un jour après son hospitalisation.
N° 02 : Il s’agit d’une patiente âgée de 32 ans, suivie pour une neurosarcoïdose, hospitalisée dans le service de maladies
infectieuses pour des céphalées intenses avec latéralisation de la marche, la patiente a reçu une corticothérapie à base de
Solumedrol 20 mg /2fois par jour et de l’Hydrocortisone pendant plusieurs mois.
Une première ponction lombaire est réalisée et a montré un liquide légèrement citrin, avec une prédominance lymphocytaire
(80%). L’examen à l’encre de chine a mis en évidence des levures encapsulées et la recherche d’antigènes polysaccharidiques
de Cryptococcus neoformans dans le LCR et dans le sérum est positive à 1/105, l’urine est positive. La première dose test
d’Amphotéricine B n’est pas tolérée, mise donc sous Fluconazole (Triflucan) 800 mg IV, 2 fois par jour associé au
fluorocytosine (Ancotil) Cp 100 mg, 3 fois par jour. L’évolution clinique est bonne. La 2ème ponction lombaire réalisée à 15
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jours d’intervalle a montré un aspect clair avec 54 éléments blancs /mm³, avec prédominance lymphocytaire et des levures
encapsulées à l’encre de chine avec une culture positive au bout du 2ème jour, l’antigénorachie et l’antigénémie cryptococcique
étaient positives au 1/103. Le traitement est poursuivi par le fuconazole et la fluorocytosine. Une 3ème ponction lombaire
réalisée 10 jours après a montré un aspect clair, de très rares levures encapsulées à l’encre de chine et la culture était négative .
L’évolution clinique était favorable et un traitement antifongique à base de fluconazole 200 mg/jour est maintenu.
Discussion : la méningo-encéphalite à Cryptococcus est associée à une mortalité globale de 20 %, malgré un traitement
antifongique adéquat. C’est une mycose majeure au cours du SIDA, survient chez 2-30 % des sidéens selon les régions, elle
peut être observée également dans d’autres situations altérant les défenses de l’organisme (hémopathies, infections chroniques,
corticoïdes et immunosuppresseurs). Bien que rare, la cryptococcose est l’affection opportuniste la plus fréquemment
rencontrée au cours de la sarcoïdose. Dans les atteintes du SNC, l’installation des signes est souvent insidieuse et le diagnostic
est difficile compte tenu d’une présentation non spécifique. Le traitement de choix est l’Amphotericine B souvent associée à la
5- fuororcytosine par voie IV, l’alternative thérapeutique en cas d’intolérance à l’une des molécules est le Fluconazole à forte
dose (800 mg/j) éventuellement associé à la 5-fluorocytosine.
Conclusion : les cryptococcoses cérébrales sont potentiellement fatales notamment au cours des formes diagnostiquées
tardivement, il faut savoir évoquer ce diagnostic devant une fièvre avec signes neurologiques, pour une prise en charge rapide
et amélioration du pronostic.
Cryptococcose neuro-méningée chez l’immunodéprimé non HIV :
Etude biologique rétrospective sur 19 ans
I. Boukerzaza, M. Semmani, M. Karaouzene, S. Khaled
EHS El Kettar Alger
Introduction: la cryptcoccose est une mycose opportuniste cosmopolite d’évolution subaigüe ou chronique, due à la levure
Cryotococcus neoformans. Les méningo-encéphalites à cryptocoque (MEC) sont fréquentes chez les patients porteurs du virus
HIV. Cette infection peut survenir dans d’autres circonstances d’immunodépression et dans ces situations, leur diagnostic est
souvent retardé.
Le présent travail porte sur une étude biologique rétrospective de cas de méningo-encéphalite à C. neoformans chez
l’immunodéprimé non HIV. Cette étude porte sur une série de 18 cas.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude biologique rétrospective de 18 cas de MEC chez des patients immunodéprimés
non HIV, sur une période de 19 ans (1997-2015), au niveau de l’unité de parasitologie-mycologie du laboratoire central de
l’hôpital El Kettar. Le diagnostic de la MEC a été posé sur l’examen mycologique du LCR par le test à l’encre de chine diluée,
la culture, l’identification de la souche et la recherche de l’antigène cryptococcique par test au latex.
Résultats : Nous avons diagnostiqué 18 cas de cryptococcose neuro-méningée sur un terrain d’immunodépression non HIV.
L’âge moyen des patients est de 50 ans avec prédominance masculine. La MEC a été rapportée sur de nombreuses affections
qui induisent directement ou à la faveur des traitements, une immunodépression. Dans notre série la cryptococcose s’est
greffée sur sarcoïdose (04 cas), une pathologie inflammatoire articulaire chronique (04), transplantation rénale (01), les
hémopathies lymphoïdes malignes (03), diabète (03), lupus (01), tuberculose (01), cirrhose (01).
L’examen direct était positif pour 14 malades soit 77,7%, la culture était positive pour 15 malades soit 83,3%. L’espèce
identifie est le Cryptococcus neoformans. L’antigenorachie a été pratiquée sur 14 malades, elle a été positive dans 100% des
cas. L’antigénemie n’a été demandée que pour 08 malades, elle a été positive dans 100% des cas.
Conclusion : Cette étude permet d'insister sur le caractère vraisemblablement sous-estimé de cette infection chez les patients
immunodéprimés non VIH, et sur la nécessité d'évoquer ce diagnostic devant le moindre signe neurologique et devant toute
méningite à liquide clair.
Cryptococcose chez les patients non VIH: Quatre nouvelles observations sur sarcoïdose,
polyarthrite rhumatoïde, cirrhose hépatique et transplantation rénale
D. Arrache¹, H. Zait¹, L. Bouahri¹, H. Bouhellal¹, S. Matougui¹, R. Hamiche², K. Madani¹, B. Hamrioui¹
Service de Parasitologie-Mycologie, CHU Mustapha Alger
Introduction : la cryptococcose est une mycose à caractère opportuniste qui affecte particulièrement les sujets infectés par le
HIV mais qui peut survenir plus rarement sur d’autres terrains favorables d’immunodépression telles que la transplantation
rénale, la sarcoïdose, la cirrhose hépatique et la polyarthrite rhumatoïde qui induisent une immunodépression liée à la maladie
elle-même ou acquise par voie iatrogène. Si les signes neurologiques d’appels font très souvent penser à la cryptococcose chez
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les patients VIH+, ceci n’est pas le cas sur d’autres terrains d’immunodépression ce qui entraine souvent un retard dans le
diagnostic.
Nous rapportons quatre nouvelles observations d’infection cryptococcique chez des patients immunodéprimés (HIV-) atteints
de sarcoïdose (cas n°1), de polyarthrite rhumatoïde (cas n°2), de cirrhose hépatique post hépatite à HCV (cas n°3) et un
transplanté rénale (cas n°4). L’objectif est de préciser les circonstances de découverte, les méthodes de diagnostic, la prise en
charge thérapeutique et l’évolution des cas après traitement.
Matériel et méthodes : Il s’agit de quatre patients diagnostiqués au laboratoire de parasitologie- mycologie du C.H.U
Mustapha d’Alger sur une période de six mois allant de juin à novembre 2015. Tous les patients ont bénéficié d’un examen
mycologique (examen direct et culture) et d’une recherche d’antigène cryptococcique sur les liquides biologiques (Pastorex
Cryptococcus).
Résultats : Les quatre patients sont des adultes avec une moyenne d’âge de 51 ans et tous de sexe masculin. Ils présentaient
tous au moment de l’infection des facteurs d’immunodépression: le patient (cas n°1) était sous corticothérapie (prednisone à
40mg/j) pour le traitement de sa sarcoïdose et présentait en parallèle une lymphopénie (CD4= 96/mm3). Le patient (cas n° 2)
était sous méthotrexate et corticothérapie pour la prise en charge de sa polyarthrite rhumatoïde. Le patient (cas n°3)
présentait une cirrhose hépatique en décompensation, CD4= 160/mm3 et le patient (cas n°4) était sous traitements
immunosuppresseurs (tacrolimus, corticoïdes et mycophénolate mofétil) pour le maintien du greffon.
Sur le plan clinique, la cryptococcose s’est manifestée chez les quatre patients par un syndrome neuro-méningé associé à des
lésions cutanées multiples pour le patient transplanté rénal (cas 4).
Au laboratoire, les prélèvements biologiques analysés étaient : LCR et sérums pour les quatre patients et urines (cas 1,3 et 4),
hémocultures (cas 3 et 4), liquide d’ascite (cas 3), sérosités cutanées (cas 4), biopsie cutanée (cas 4) et crachats (cas 4) pour
certains.
Les LCR reçus étaient d’aspect clair. Les perturbations retrouvées après analyse biochimique étaient essentiellement :
hypoglucorachie et hyperprotéinorachie.
L’examen direct coloré à l’encre de chine dilué a permis la mise en évidence de levures auréolées d’un halo clair correspondant
à la capsule de Cryptococcus sp dans tous les prélèvements de LCR, de crachats (cas 4) et cutané (cas 4). La coloration au
méthanol-Giemsa des appositions cutanées (cas 4) a permis la visualisation en négatif la capsule des levures.
La culture des prélèvements sur Sabouraud- chloramphénicol (sans cycloheximide) incubé à 37°C a permis l’obtention de
colonies coulantes beiges crémeuses à partir de tous les LCR, de la biopsie cutanée (cas 4), des crachats (cas 4) et des urines
(cas 3 et 4). L’identification de l’espèce a été possible grâce à la galerie biochimique (Auxacolor®) et par le test à l’uréase.
L’espèce identifiée pour tous les patients était C. neoformans. Les souches isolées étaient sensibles in vitro aux
antifongiques, en l’occurrence Ampho B, 5FC, Fluconazole, testés par (Fungitest®). La recherche des antigènes
cryptococciques était positive sur urines (cas 1, 3et 4), LCR (cas 1, 2, 3, 4), sérums (cas 1,2, 3 et 4) et liquide d’ascite (cas 3).
La thérapeutique adoptée était l’amphotéricine B en monothérapie puis relai par le fluconazole pour tous les patients à
l’exception du transplanté rénal qui avait reçu un traitement à base de fluconazole isolement, l’ambisome n’étant pas
disponible.
L’évolution fut fatale pour le patient cirrhotique (cas 3). Les patients restants sont à ce jour sous traitement antifongique. Une
nette amélioration clinique et biologique a été constatée pour les patients (cas 2 et 4).
Conclusion : en dehors de l’infection par le VIH, la cryptococcose sur d’autres terrains d’immunodépression est plus rare.
Poser un diagnostic rapidement permet une instauration d’un traitement médicamenteux précoce pour éviter une évolution
fatale certaine.
Cryptococcose neuromeningée chez un enfant immunocompétent : A propos d’un cas
N. Aiache1, S. Baïche 1, Z. Bouchène1, D. Fellag2 , K.N. Benhalla
1 laboratoire mère et enfant, CHU Beni messous
2 services de pédiatrie « A » CHU Beni messous
La cryptococcose neuroméningée est une affection rare observée essentiellement chez les sujets immunodéprimés
particulièrement les adultes infectés par le VIH.
Nous rapportons un cas de cryptococcose neuromeningée chez un garçon immunocompétent âgé de 9 ans, admis pour coma
fébrile, l’examen du Liquide Céphalo Rachidien (LCR) avait mis en évidence des anomalies cytologiques et biochimiques et la
présence de levures bourgeonnantes ainsi que le Cryptolatex était positif, la sérologie VIH était négative et le nombre de
lymphocytes CD4 était normal. Il a été traité par l’Amphotéricine B (0,7 mg/kg) pendant 15 jours ensuite relais par le
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fuconazole 400 mg pendant 08 semaines. A J4 du traitement le malade est devenu apyrétique et à J15 le Cryptolatex est revenu
négatif avec amélioration progressive de son état de conscience.
Aspergillose : A propos de deux cas
I. Aissaoui 1, I. Dendani 1, E. Brahimi1, A.K.Menoun 2, A. Benmezded 1, T.Moulahem1
1 Service de parasitologie et mycologie CHU Benbadis Constantine
2 Service d’ORL CHU Benbadis Constantine
Introduction : les champignons du genre Aspergillus sont responsables d’un spectre large de pathologies dont le diagnostic
associe selon les cas, des arguments cliniques, radiologiques, mycologiques, anatomopathologiques et sérologiques par
détection des anticorps et d’antigènes.
Nous rapportons les cas de deux sérologies aspergillaires positives en ELISA IgG et Immunoélectrophorèse (IEP) qui ont
contribué au diagnostic d’une sinusite aspergillaire et d’une aspergillose pulmonaire chronique nécrosante chez deux patients
immunocompétents.
Patients et méthodes :
Premier cas : Il s’agit du patient G.O âgé de 24 ans hospitalisé au service d’ORL pour une obstruction nasale unilatérale
droite avec une pansinusite à la TDM et l’IRM. Du sang sur tube sec et la pièce opératoire sont adressés à notre laboratoire.
Deuxième cas : Il s’agit du patient L.A âgé de 63 ans hospitalisé aux urgences médicales pour détresse respiratoire et fièvre
aux antécédents d’insuffisance respiratoire chronique, la TDM thoracique montre une condensation pulmonaire aérée avec
volumineuses bulles d’emphysème bilatérales, une sérologie aspergillaire est demandée.
La sérologie est faite par ELISA IgG et une Immunoélectrophorèse (IEP) pour les 2 cas. Un examen mycologique direct et
des cultures sur milieu Sabouraud-Chloramphénicol et sur milieu Czapek à 27°C et 37°C sont faits. Les deux cas sont
documentés avec concertation entre cliniciens, radiologues et mycologues.
Résultats :
Premier cas : ELISA IgG : 1478,04 UI, IEP : Aspergillus niger
Examen mycologique direct montre des filaments à ramification dichotomique et la culture donne Aspergillus niger.
Le diagnostic de sinusite aspergillaire est posé et le malade mis sous voriconazole et suivi.
Deuxième cas : ELISA IgG : 2318,24UI, IEP : Aspergillus fumigatus
Le diagnostic d’aspergillose pulmonaire chronique nécrosante (APCN) est retenu et le malade mis sous voriconazole et
programmé pour une chirurgie thoracique et suivi sérologiquement.
Conclusion : la sinusite aspergillaire et l’aspergillose pulmonaire chronique nécrosante sont deux entités cliniques rares,
l’apport de la détection des anticorps est un argument clé dans le diagnostic de ces pathologies dont le pronostic est sévère
nécessitant une prise en charge rapide et adéquate.
Aspergillose cérébrale invasive compliquant une sinusite aspergillaire
N. Ait Kaci, K. Saighi, F. Djani, M. Yousfi
EPH Boufarik
Introduction : l’aspergillose est une maladie rare, potentiellement grave, causée par le champignon Aspergillus, qui touche le
plus souvent les poumons, peut affecter les sinus et les oreilles. Habituellement, les défenses de l'organisme les détruisent et les
éliminent des voies aériennes mais tout terrain immun-déficient, toute altération des muqueuses, toute obstruction sinusienne
en favorisent le développement, pouvant secondairement s’étendre à d’autres organes dont le cerveau où le pronostique est très
mauvais, le taux de mortalité étant estimé entre 85 et 100%.
L’objectif de cette présentation est de vous rapporter un cas d’aspergillose cérébrale compliquant une sinusite associée à un
ostéome sinusien.
Observation : un homme de 58ans, bûcheron, diabétique sans aucune complication, est admis pour hémiparésie gauche
d’évolution de 03mois, anosmie sans fièvre, le scanner cérébral montrant une lésion thalamo-capsulaire droite étendue au
centre ovale, hétérodense, sans effet de masse et ostéome éthmoido-frontale gauche, compléter par une IRM retrouve des
lésions macro-nodulaires superposées capsulo-thalamiques et para-caudées droite évoquant des aspergillomes associées à une
mucocèle frontale avec greffe aspergillaire fronto-éthmoidale gauche sur ostéome. La cyto-ponction sinusien révèle un tissu
osseux siège d’un granulome inflammatoire dont lequel on retrouve des filaments mycéliens disposés en mottes, et la biopsie
retrouve une volumineuse masse blanchâtre de densité osseuse occupant l’éthmoide gauche concluant à un ostéome. Sérologie
de l’aspergillose positive. La ponction lombaire est normale. VS 70/98. NFS sans anomalie. Glycémie à 2,6g/l. Sérologies
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VIH, hépatites B, C et syphilis négatives. Le malade a été orienté en ORL et neurochirurgie après avoir reçue du voriconazole
et insulinothérapie avec évolution dans un premier temps stationnaire ensuite aggravation neurologique où s’est faite
malheureusement vers l’issue fatale.
Discussion : l’éthmoidite aspergillaire dans sa forme invasive est essentiellement décrite chez les sujets à immunité
compromise. Cette forme peut éroder l’os et / ou mener à des complications cranio-cérébrales ; l’association d’une sinusite
aspergillaire et ostéome n’est pas décrite auparavant et sa pathogénie reste mal connue. La présentation clinique est peu
spécifique et le diagnostic est assez souvent suspecté à l’imagerie. Le traitement médico-chirurgical est dans la majorité des cas
curatif.
Conclusion: l’ostéome sinusien contribue surtout chez l’immunodéprimé au développement de mycoses invasives redoutables
d’où la pratique d’exploration à moindre signes d’appels pour étayer le diagnostic précocement.
Les infections fongiques chez les brulés
1
1
2
Z. Dahmane , D. Arrache , S. Joucdar , B. Hamrioui1
Service de Parasitologie-Mycologie, CHU Mustapha Alger
2
Service des brulés, CHU Douera
1
Introduction : Définit comme étant une destruction du revêtement cutané voire des structures sous-jacentes par un agent
thermique, chimique, électrique ou radiations ionisantes. Les brûlures font indubitablement partie des accidents les plus
sévères car elles menacent l’équilibre intérieur et mettent en jeu le pronostic vital dès qu’elles atteignent 20% de la surface
corporelle chez l’adulte et 10 % chez l’enfant. La lésion de la barrière cutanée après une brûlure et l’immunodépression
concomitante sont propices au développement d’infection. L’utilisation d’une antibiothérapie à large spectre favoriserait la
colonisation par les mycètes. L’infection fongique constitue donc une suite logique des événements et reste l’une des
principales préoccupations de l’équipe soignante.
Matériel et méthodes : une étude prospective a été faite chez les patients hospitalisés dans le service des grands brûlés du
CHU de Douera durant la période allant du mois d’Avril 2015 à Mars 2016. L’objectif est de déterminer le risque d’infection
fongique à partir des isolements des champignons retrouvés sur les plaies cutanées des brulés. 216 prélèvements par
écouvillonnage ont été recueillis chez 62 patients sur différents sites avec des lésions de différents degrés. Un examen direct a
été fait systématiquement pour chaque prélèvement suivi d’une mise en culture sur différents milieux: Sabouraud +
chloramphénicol, Sabouraud + chloramphénicol + actidione et mise en incubation à température ambiante pendant un mois.
L’identification des champignons microscopiques se fait par l’étude phénotypique ainsi que par différents tests.
Résultats: A l’examen direct 4 prélèvements sont revenus positifs avec présence de levures bourgeonnantes. Pour la culture:
03 sites positifs pour Candia albicans, 02 sites positifs pour Candida dubliensis, parapsilosis, ainsi que Trichosporon sp, 01
site positif pour Geotrichum sp et pleins d’autres Candida.
Conclusion : Considérées comme une maladie locale et générale, les brûlures sont responsables de plus de 300 000 décès dans
le monde par an. La majorité des décès sont imputables au sepsis dont l’incidence augmente avec la durée d’hospitalisation.
Une meilleure connaissance des risques infectieux (fongiques) ne fera qu’améliorer la qualité de la prise en charge qui devrait
être multidisciplinaire.
Evaluation de la contamination fongique des bains publics traditionnels (Hammams)
de la ville de Batna
N. Mohamdi, S. Achachi, O. Hamouda, S. Belkhalfa, I. Chelghem
Service de Parasitologie-Mycologie, CHU Batna
Les Hammams sont non seulement un lieu historique et touristique, mais aussi un phénomène important de la vie
sociale en Algérie. La flore fongique présente dans les bains traditionnels algériens reste mal ou pas du tout décrite dans la
littérature, bien qu’elle soit responsable d’un large éventail de pathologies dans le domaine clinique. La présente étude
s’intéresse à la recherche de la flore fongique dans les Hammams de la ville de Batna. Elle a pu couvrir 10 Hammams dont 8
utilisés alternativement par des hommes et des femmes, et 2 uniquement par des femmes, et qui ont été sélectionnés de façons
aléatoire, sur une période de quatre mois (de Février 2015 à Mai 2015). Des prélèvements à partir de plusieurs sites (sols,
portes, tables de massage, mures, et air) ont été recueillis et traités en utilisant des méthodes mycologiques standard.
Les résultats de dénombrement de la flore fongique totale dans les dix Hammams ont montré une différence non significative
ni entre les différents Hammams (p<0,48), ni entre les sites d’échantillonnage (p<0,51), alors que la charge fongique totale la
plus importante a été enregistré aux niveaux des murs suivis par les tables de massage avec des taux exprimés en log10
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XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
UFC/cm2 de 4,41 et 3,60 respectivement. Cependant le dénombrement de la flore fongique spécifique a montré une différence
très hautement significative (p<0,0001) que se soit pour les levures ou bien les moisissures entre les différents Hammams, ainsi
qu’entre les différents sites d’échantillonnage ciblés. Des examens macroscopiques, microscopiques et biochimiques des
isolats ont permis d’identifier 19 genres fongiques dont 5 genres de levures avec une fréquence remarquable de l’espèce
Candida albicans (34,21%), 12 genres de moisissures où les genres Penicillium sp. (45,11%), Aspergillus sp. (28,71%) et
Fusarium sp. (7,85%) représentent les fréquences les plus importantes, et 2 genres de dermatophytes.
Nouveau cas de mycétome Actinomycosique diagnostiqué en Algérie
1
Z. Hamroune , D. Kellou1, A. Mazouz1, A.B. Benelmouffok1, AS. Merad2
1 Laboratoire de mycologie, Institut Pasteur d’Algérie
2 Laboratoire d’anaérobie, Institut Pasteur d’Algérie
Les mycétomes sont des mycoses sous cutanées consécutives à l’introduction de l’agent responsable par traumatisme.
En Algérie, les cas de mycétomes sont observés de façon sporadique. Par rapport à leur étiologie, les mycétomes
actinomycosiques sont les plus retrouvés. Pour notre part, nous rapportons un nouveau cas d’actinomycétome à Actinomadura
madurae diagnostiqué au laboratoire de mycologie de l’Institut Pasteur d’Algérie chez un patient originaire d’Alger
ayant des lésions inflammatoires polyfistulisées du pied droit évoluant depuis plus de 23 ans, avec notion de traumatisme
probable. Les examens clinico-biologiques sont en faveur de cette infection. En effet l’examen microscopique et la
culture du pus contenant les grains parasitaires ont été positifs et ont permis d’isoler Actinomadura madurae.
La pédiculose en milieu scolaire
I. Bouhouche , T. Moulahem
Laboratoire de Parasitologie –Mycologie CHU Benbadis Constantine
Le pou est un petit insecte parasite qui vit dans la chevelure et se nourrit de sang ; il s’attaque aux adultes mais
préfère les enfants vu la promiscuité qui règne entre eux.
Une enquête sur les enfants scolarisés est menée pour déterminer la fréquence de cette affection en milieu scolaire. Il s’agit
d’une enquête prospective transversale effectuée dans deux écoles sur deux mois (décembre 2015—janvier 2016). Tous les
écoliers ont bénéficié d’un examen du cuir chevelu à la recherche de poux, un prélèvement est effectué dès la présence
d’un élément suspect.
Un traitement anti-poux est instauré dès la confirmation du diagnostic, suivi d’un examen de contrôle dans les 15 jours
suivant le traitement. Sur 539 élèves examinés 79 (18%) présentent une pédiculose du cuir chevelu, avec une nette
prédominance chez l’enfant en primaire. Après instauration du traitement, le contrôle a montré un échec chez plus du
tiers des malades. Les inspections régulières de la tête des enfants et une sensibilisation des parents sont les moyens les plus
efficaces contre la propagation de la maladie.
Les candidoses digestives de l’immunodéprimé
A. Benouarets1, H. Lafsihane1, S. Khenouche1, D. Bacha1, H.Adjmi-Hamoudi2
1 Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital central de l’armée, Alger
2 Service de Parasitologie Mycologie, Hôpital central de l’armée, Alger
Introduction et objectifs: les candidoses digestives (CD) sont fréquentes et graves chez les patients immunodéprimés
particulièrement ceux infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Les circonstances du diagnostic de ces
infections opportunistes sont variables, et souvent posé au stade C de la classification du CDC. L’objectif de l’étude est de
déterminer les circonstances du diagnostic et les modalités thérapeutiques et évolutives des cas.
Matériel et méthodes : notre étude est rétrospective et descriptive de 149 patients traités et suivis pour CD dans notre service,
de 2004 à Mars 2016. Tous les malades ont bénéficié d’une fibroscopie digestive avec prélèvements mycologiques.
Résultats : Sexe ratio : 2,1 (101H/48F). Age moyen : 35 ans (Extrêmes : 19-72ans). Tous les malades étaient au Stade C de
l’infection : CD était le motif de découverte de l’infection VIH (53), mauvaise observance des antiviraux voire arrêt (42),
syndrome de reconstitution immunitaire (SRI :18), échec viro-immunologique (36). Nombre variable d’épisodes de candidose :
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
XXème Journée Nationale de Parasitologie-Mycologie
1 épisode (98), 2 ou plus (51). Association d’au moins une infection opportuniste (IO) (n=54). Nombre de CD4 des patients :
9/ml.
Cliniquement, la dysphagie et la douleur retro-sternales étaient fréquentes (n=143) avec ou sans candidose buccale associée
(n=46), fièvre inconstante, diarrhée peu fréquente et altération constante de l’état général.
Candidose œsophagienne très fréquente (149) et association d’une candidose recto-colique (9) ont été révélées par les aspects
typiques à la fibroscopie digestive. Culture positive seulement dans 13 cas. Le diagnostic était essentiellement clinique dans
notre série. Dans tous les cas, le fluconazole était utilisé en traitement d’attaque avec entretien de 6 mois (recommandations
des experts:rapport YENNI-France). Evolution favorable (n=133), 16 décès sans rapport direct avec la candidose (souvent
association d’IO).
Conclusion : le dépistage de l’infection VIH et l’observance du traitement antirétroviral permettent d’éviter un grand nombre
d’infections opportunistes, dont le chef de fil reste les candidoses digestives.
Teignes du cuir chevelu diagnostiquées au CHU Mustapha
D. Lafane1, D. Bouzaidi1, D. Arrache1, D. Benkherouf2, D.K. Madani1, A. Khoudja2, B.Hamrioui1
1 Laboratoire de parasitologie –mycologie, CUH Mustapha, Alger
2 Service de dermatologie, CHU Mustapha, Alger
Introduction : les teignes du cuir chevelu (TCC) constituent un motif fréquent de consultation en dermatologie. Elles
atteignent avec prédilection les enfants d’âge scolaire et pré-pubertaire, et constituent un véritable problème de santé publique
dans les pays en voie de développement, où elles restent encore endémiques.
Objectifs: L’objectif de ce travail est de préciser les aspects épidémiologiques, mycologiques et cliniques des TCC
diagnostiquées au CHU Mustapha sur une période d’une année.
Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude prospective allant de Février 2015 à Février 2016, qui a porté sur 500 malades
reçus au CHU Mustapha (notre laboratoire de parasitologie -mycologie et le laboratoire de mycologie du service de
dermatologie). Les patients sont pour la plupart originaires d’Alger (76%). Leur âge moyen est de 14 ans et sont pour la
majorité de sexe masculin (54%). Les malades ont bénéficié selon l’aspect clinique des lésions soit d’un raclage des squames
et des cheveux cassés pour les lésions squameuses, ou d’un écouvillonnage du pus pour les lésions inflammatoires. L’examen
direct est réalisé après éclaircissement du matériel prélevé au chloral lactophénol. La culture est faite sur les milieux usuels de
mycologie (SC et SCA) incubés à 27°C pendant 4 semaines. L’identification des dermatophytes isolés s’est basée sur l’aspect
macroscopique et microscopique des colonies, avec éventuellement un repiquage sur milieu Lactrimel.
Résultats: 163 prélèvements ont été positifs soit un taux de positivité de 32,6% (ED et/ou culture). La tranche d’âge la plus
touchée par les TCC est de 5 à 10 ans avec 41%. On note une prédominance masculine des TCC (74%). Concernant l’aspect
clinique des lésions, les teignes de type microsporique prédominent avec 55%, suivies des teignes trichophytiques à 35%, puis
des teignes inflammatoires (10%). La culture a permis d’isoler les espèces suivantes: Microsporum. canis dans (68%) des cas,
suivi de Trichophyton mentagrophytes (17%), T.rubrum (12%), T.violaceum (1%), T.v variété glabrum (1%) et M.gypseum
(1%).
Conclusion : notre étude est en accord avec d’autres études récentes en Algérie qui rapportent une modification du profil
épidémiologique des TCC à la faveur des teignes tondantes microsporiques.
Faculté de Médecine Ziania, Alger le 19 mai 2016
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