Une blépharoplastie asiatique (double eyelide en anglais)
est une intervention de chirurgie esthétique qui vise à
créer un pli palpébral ou a repositionner le pli palpébral
des paupières supérieures existant chez un patient ayant
des paupières de forme «asiatique», ce qui peut aussi se
voir chez les «occidentaux». En cela, l’objectif est moins
d’occidentaliser le regard mais de l’embellir, de faire des
yeux plus en «amande» ou un regard plus «ouvert».
1. Les différentes techniques opératoires
Une blépharoplastie asiatique (double eyelid, en anglais)
est une intervention de chirurgie esthétique qui concerne
les patients qui n’ont pas de pli au niveau de la paupière
supérieure (environ 50 % de la population asiatique). En
raison de l’absence de pli, la paupière apparaît comme un
rideau entre les sourcils et les cils. L’œil semble fermé et
le regard « fatigué ».
Trois techniques de blépharoplastie asiatique peuvent
être envisagées : avec incision cutanée le long de la pau-
pière, sans cicatrice (technique percutanée), avec mini-in-
cision.
Lors de l’examen pré-opératoire, le chirurgien décrira les
bienfaits et risques de chaque technique et conseillera le
patient sur la technique la plus appropriée au regard de
son anatomie initiale (notamment les caractéristiques de
ses tissus).
Toute la technique utilisée pour une blépharoplastie asia-
tique repose sur le même principe : un pli palpébral est
créé en liant la peau de la paupière à l’aponévrose (la
membrane fibreuse) du muscle orbiculaire.
2. Technique avec incision cutanée le long de
la paupière
Cette technique consiste à effectuer une incision hori-
zontale le long de la paupière au niveau préalablement
défini avec le patient. La peau est d’abord dissociée du
muscle orbiculaire jusqu’au cil de façon à rendre la sur-
face plus plane. Les tissus adipeux situés sous le muscle
peuvent éventuellement être enlevé de façon à mettre en
évidence l’aponévrose. Des points de sutures sont enfin
réalisés entre la peau et l’aponévrose le long de l’incision.
Cette technique est indiquée chez les patients qui présen-
tent des paupières « jeunes » ou « âgées ». Elle peut être
associée à une correction de ptôse ainsi qu’au retrait des
excès graisseux.
Avantages de cette technique :
•Le risque de relâchement secondaire du pli palpébral
créé est faible.
•Elle permet de supprimer dans le même temps opéra-
toire les excès de tissus au niveau des paupières ainsi
que les rides entre le pli palpébral et les cils.
•Elle permet également de courber davantage les cils de
façon à rendre le regard plus séduisant.
La visibilité de cette cicatrice dépendra de la qualité
de la peau du patient. Une peau jeune et élastique per-
mettra une meilleure cicatrisation et rendra la cicatrice
peu visible. La cicatrice sera particulièrement visible chez
les patients qui présentent une peau sombre et sèche et,
inversement, elle sera peu visible chez les patients qui
présentent une peau plus claire et plus grasse. Mais en
pratique, cette cicatrice n’est détectable que lorsque les
yeux sont fermés.
Pour les patients dont la peau ne possède pas les proprié-
tés assurant une bonne cicatrisation, il est possible d’envi-
sager une technique qui n’implique pas d’incision (percu-
tanée).
3. Technique des perles (sans incision cuta-
née)
Chez certains patients, il est envisageable d’effectuer une
blépharoplastie qui n’implique pas d’incision de la pau-
pière (technique percutanée), ce qui permet d’éviter la
présence d’une cicatrice sur la paupière.
A partir de la face intérieure de la paupière supérieure, 5 à
6 incisions sont pratiquées à l’aiguille. Des points de
sutures sont réalisés entre le tarse et la ligne marquée
pour le nouveau pli palpébral. L’utilisation de perles per-
met de protéger la peau de la paupière qui pourrait être
coupée par les fils. Les fils sont enlevés 5 à 6 jours après
l’intervention.
Cette technique sans incision est particulièrement indi-
quée chez les patients qui craignent un résultat défini-
tif ou une cicatrice, ainsi que chez les patients qui sou-
haitent marquer davantage un pli palpébral déjà existant.
Avantages de cette technique :
•La durée du gonflement post-opératoire est sensible-
ment plus courte qu’avec les techniques qui impliquent
des incisions.
•L’utilisation de perles évite le risque de nécrose cuta-
née sur les nœuds de sutures.
4. Mini-incisions
3 à 5 incisions d’une longueur comprise entre 2 à 3 mm
sont réalisées au niveau souhaité pour le pli palpébral.
Cette incision permet de diviser le muscle orbiculaire. Les
tissus graisseux sont ensuite enlevés au niveau de la zone
pré-tarsale et de l’aponévrose. Le fait de dégrossir ces
tissus permet une meilleure adhésion entre le tarse et le
derme. Un point de suture est ensuite réalisé au niveau du
pourtour inférieur de chaque incision, entre l’aponévrose
et le derme. Un autre point de suture permet de refermer
l’incision au niveau de la peau de la paupière.
Cette intervention est indiquée chez les patients qui ne
présentent pas d’excès cutané et dont les tissus sont
peu graisseux.
Avantages de cette techniques :
•Les cicatrices liées à l’intervention sont minimes et
quasi-invisibles.
•Elle permet une récupération rapide.
•Le pli palpébral créé semble tout à fait naturel.
•Si le patient le souhaite, la position du pli peut être
facilement ajustée lors d’une intervention de retouche.
•Le temps de récupération est sensiblement plus court
que dans le cas d’une incision le long de la paupière,
l’œdème post-opératoire est moins important et se ré-
sorbe plus rapidement.