FRACTURES DE L'EXTREMITE SUPERIEURE DE L'HUMERUS Objectifs : 1. Connaitre les différentes formes anatomopathologiques des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus 2. Faire le diagnostic radio-clinique d’une fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus 3. Savoir rechercher les complications- post traumatiques possibles après fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus 4. Connaitre les délais de consolidation et les complications évolutives possibles après fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus. 5. Connaitre les modalités thérapeutiques envisageables face à une fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus I- INTRODUCTION: Particulièrement fréquente chez le sujet âgé du fait de l'ostéoporose, ces fractures lorsqu'elles sont complexes peuvent engager le pronostic fonctionnel de l'épaule. Sur le plan anatomopathologique, plusieurs types de fractures peuvent êtres observées, mais d’emblé on sépare les fractures extra-articulaires des fractures articulaires. La radiographie standard est généralement suffisante pour le diagnostic, le recours à une imagerie plus moderne (TDM), n’est nécessaire que dans les fractures complexes. Le traitement est soit orthopédique soit chirurgical mais toujours conservateur chez le sujet jeune, le remplacement prothétique de l’extrémité supérieure de l’humérus n’est proposé qu’en ultime recours chez le sujet âgé. Il- MECANISMES : Le traumatisme est soit direct soit indirect (fig 1 et 2), il est de faible énergie chez le vieillard. Chez le sujet jeune il s’agit plutôt d’un traumatisme violent dans le cadre d’un accident de la voie publique ou d’un accident de travail. Fig1 fig2 III- ANAPATH: A) Fractures extra articulaires: a) Fracture tuberculaire : Fracture du trochiter (fig3), elle entre souvent dans le cadre d'une luxation antéro-interne de l'épaule. Fracture du trochin, beaucoup plus rares, elle détache l'insertion du sous scapulaire. Elle peut être isolée ou associée à une luxation postérieure de l'épaule (fig4). Fig3 Fig4 b) Fractures sous tuberculaires . Ce sont les plus fréquentes des fractures de l'extrémité supériere de l'humérus, elles correspondent aux fractures du col chirurgical (fig5). Fig5 B) Fractures articulaires: a) fractures du col anatomique (fig6) Elles sont rares, le risque de nécrose céphalique après déplacement fracturaire est majeur. fig6 b) les fractures céphalo-tubérositaires appelées aussi fractures à quatre fragments (fig7). Ce sont les plus fréquents des fractures articulaires elles comportent un fragment céphalique un fragment diaphysaire et deux fragments tuberculaires. Fig7 IV- CLINIQUE : L'interrogatoire précise le terrain et les circonstances de l'accident. L'impotence fonctionnelle et en général totale avec attitude du traumatisé du membre supérieur. La douleur est diffuse à toute l'épaule avec installation rapide d'un œdème. L’ecchymose s'installe plus tardivement, parfois elle devient impressionnante. Le diagnostic évoqué, il va falloir éliminer une complication immédiate à savoir: • Une lésion cutanée post traumatique. • Vasculaire : par la palpation des pouls périphériques du membre correspondant. • Neurologique : par un testing sommaire, sensitif et moteur du membre supérieur. V- RADIOLOGIE : Il faut demander une incidence de l'épaule de la face en double obliquité (fig9) et une incidence de profil axillaire (fig10). Fig9 fig10 Le scanner (fig11) peut être utile dans les fractures céphalo-tubérositaires complexes. Fig11 VI- EVOLUTION / COMPLICATION : Correctement traitée la consolidation est rapide la récupération se fait au bout de 2 à 3 mois. Certaines complications peuvent emmailler l'évolution. Infection post opératoire Capsulite rétractile à l'origine d'une raideur manifeste de l'épaule, sa survenue est favorisée par la longue immobilisation. Les cal vicieux s'il sont modérés, sont généralement bien tolérés. La pseudarthrose est rare. La nécrose céphalique (fig12) complique les fractures du col anatomique et les fractures céphalo tubérositaires à grand déplacement. Fig12 VII- TRAITEMENT : A) Méthodes thérapeutiques : a) Méthodes orthopédiques: Plâtre thoraco-brachial (fig13). Dujarier plus confortable que le plâtre (fig14). fig13 fig14 b) Méthodes chirurgicales : Ostéosynthèse à foyer fermé sous contrôle scopique par Embrochage (fig16). Ostéosynthèse à foyer ouvert par abord direct du foyer de fracture, réduction et synthèse (fig17). Arthroplastie humérale (fig18). fig16 fig17 fig18 B) Indications a) Fractures extra articulaires Non ou peu déplacées : traitement orthopédique. Déplacement important : traitement chirurgical. b) Fractures articulaires Peu ou pas déplacées : traitement orthopédique Déplacement important : o Synthèse chez le sujet jeune o Aarthroplastie chez le vieillard Dans tous les cas l'immobilisation doit être de courte durée et la rééducation est indispensable pour récupérer une bonne fonction. Evaluation : 1. les fractures céphalo-tubérositaires de l’extrémité supérieure de l’humérus sont Sont des fractures extra-articulaires. Sont des fractures à quatre fragments. Sont souvent associées à une luxation postérieure de l’épaule. Sont des fractures sous tuberculaires 2. Le bilan radiologique d’une fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus comporte : Une incidence de l'épaule de la face en double obliquité Un profil axillaire de l’épaule. Un profil trans-thoracique de l’épaule Une incidence de face épaule en abduction contrariée. Une radiographie du thorax de face 3. Citez trois complications évolutives pouvant faire suite à une fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus : a. :……………………………………………………….. b. :……………………………………………………….. c. :………………………………………………………. Capsulite rétractile / Cal vicieux / Pseudarthrose / Nécrose céphalique 4. Face à une fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus, le traitement chirurgical : Est indiqué en cas de fracture peu ou pas dé déplacée. Consiste en arthroplastie humérale lorsque le patient est jeune et actif. Fait appel exclusivement à l’ostéosynthèse à foyer ouvert. Est contre indiqué que chez les patients âgés. Peut consister en une stéosynthèse à foyer fermé.