l’essentiel sur le maintien des patients à domicile sous réserve que leur état clinique et leur
condition psychosociale le permettent.
Si la menace d’une pandémie grippale peut à ce jour paraître hypothétique voire fictive,
personne ne peut exclure une telle éventualité. La « grippe aviaire » est l’occasion de rappeler
les règles essentielles de prévention des maladies contagieuses.
En ce qui concerne le virus grippal, la transmission interhumaine s’effectue essentiellement
par les gouttelettes respiratoires émises à l’occasion de la toux, des éternuements, de la
parole : une distance de sécurité plausible est estimée à deux mètres. La transmission du virus
grippal peut de façon secondaire s’effectuer par aérosols (auquel cas une transmission est
possible à distance) et par l’intermédiaire des mains souillées lors d’un contact avec le patient
ou son environnement (objet, mobilier, vêtement,…).
Les mesures barrières qu’il convient de prendre en période inter, pré-pandémique et
pandémique constituent la pierre angulaire de toute prévention de la transmission de
personne à personne et doivent être appliquées par tous les professionnels de santé
quelque soit leur lieu d’exercice.
Devant tout patient présentant un syndrome grippal, en l’absence de connaissance de l’agent
infectieux en cause, on insiste sur la pré éminence de 2 règles : hygiène des mains (solution
hydro alcoolique ou lavage avec un savon antiseptique -au moins 30 secondes- après tout
contact avec le patient ou son environnement) et port d’un masque chirurgical (anti-
projections) par le patient. Eventuellement peuvent être recommandés le port de gants à usage
unique et de vêtements de protection, en cas de risque de projection de produits d’origine
humaine. L’apparition d’un nouveau virus à potentiel pandémique impliquerait d’autres
mesures barrières : port de masque de type FFP2, de lunettes de protection ; désinfection du
matériel médical avec les lingettes alcoolisées ; à la fin du soin, s’il est réalisé au domicile du
malade : dans la chambre, retirer la surblouse, les lunettes, les gants, les éliminer dans un sac
spécifique "déchet d’activité de soin à risque infectieux" (DASRI) et faire une friction hydro
alcoolique des mains ; hors de la chambre retirer le masque, l’éliminer dans un sac spécifique
DASRI et refaire une friction hydro alcoolique des mains.
En situation pré-pandémique, le médecin peut être amené à réaliser des prélèvements (nasal à
défaut pharyngé) devant un cas possible, à domicile. A cet effet, un kit de prélèvement sera
mis à sa disposition (masque FFP2, lunettes, gants non stériles, sur blouse, dispositif de
prélèvement, triple emballage, sacs DASRI, masques chirurgicaux, fiche d’information). Les
prélèvements à visée diagnostique ne seront plus nécessaires en phases 5B-6.
18ème FORUM MEDICAL DE RANGUEIL - Jeudi 19 octobre 2006