
Dr Quadiri TIMOUR
UFR, Faculté de Médecine Lyon EST
Membre du Conseil de Biologie Humaine, du Conseil de Formation Continue
Responsable de l’enseignement de Pharmacologie en DFGSM1 Lyon EST
Responsable de l’enseignement de Pharmacologie en DFGSO1, UFR Odontologie
Responsable de l’UE Master 1 de Pharmacologie Générale, Clinique et
Toxicologique
Responsable de l’UE Master 1de psychopharmacologie
Responsable de l’UE Master 1de pharmacologie cardiovasculaire
Responsable du D.U. Urgence Médicale au Cabinet Dentaire
La prémédication
Objectifs :
- Faut-il prémédiquer ?
- Comment prémédiquer chez le sujet sain et le sujet à risque ?
La prémédication à visée analgésique fait appel très souvent à des analgésiques de niveau 1 ou 2 associés ou non à un AINS en prévention des douleurs endodontiques
comme d’ailleurs dans celles d’autres interventions chirurgicales .
Or, la prévention de la douleur doit être basée avant tout sur l’origine de la douleur, qui dans l’immense majorité des cas, en odontologie, est d’origine inflammatoire
et/ou infectieuse.
Si un traitement analgésique reste peu efficace, l’apport d’un antiinflammatoire s’avère nécessaire dont le choix est très souvent orienté vers celui d’un AINS au
détriment des corticoïdes, délaissés. Or, la comparaison du rapport bénéfice/risque (B/R) entre un AINS et un corticoïde est largement en faveur de ce dernier lorsque
la durée de leur utilisation n’excède pas 5 à 7 jours, ce qui est rarement le cas en odontologie.
Par ailleurs le choix d’un médicament, fut-ce-t-il utilisé en prémédication, doit tenir compte du terrain physiologique, physiopathologique du patient et d’éventuels
autres médicaments qui lui auraient été prescrits.
Cette présentation insiste sur la nécessité ou non d’une prémédication, sur le choix de la (des) molécule (s) en fonction de leurs rapport B/R, notamment entre AINS et
corticoïdes et souligne l’intérêt de l’adaptation du traitement au terrain du patient. Les autres médicaments utilisés comme analgésiques, gabapentine dans des
situations particulières (douleurs neuropathiques périphériques) seront également mais brièvement abordés.