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MORPHINE LP ÉPIDURALE
Sulfate de morphine injection USP
0,5 mg/mLet 1 mg/mL
Analgésique opioïde
Isotonique
Sans agent de conservation ni sulfites
DÉPRESSION RESPIRATOIRE RETARDÉE MISE EN GARDE
UNE DÉPRESSION RESPIRATOIRE PROFONDE ET POTENTIELLEMENT FATALE
PEUT SURVENIR JUSQU’À 24 HEURES APRÈS L’ADMINISTRATION ÉPIDURALE
DE MORPHINE. EN CONSÉQUENCE, LES PATIENTS QUI REÇOIVENT DE LA
MORPHINE PAR VOIE ÉPIDURALE DEVRAIENT ÊTRE GARDÉS SOUS
OBSERVATION CONSTANTE DANS UN MILIEU ÉQUIPÉ POUR LA
RÉANIMATION, PENDANT AU MOINS 24 HEURES APRÈS LA DERNIÈRE
INJECTION. L’ADMINISTRATION ÉPIDURALE DE MORPHINE NE DEVRAIT
ÊTRE ENTREPRISE QU’À CES CONDITIONS.
INDICATIONS ET UTILISATION CLINIQUE
Morphine LP Épidurale (sulfate de morphine injection USP) est une solutionsans agent de
conservation qui peut être administrée en injection par voie épidurale.
L’administration épidurales’est révélée utile chez certains patients dans le traitement de douleurs
irréductibles d’origine maligne, à la suite d’interventions chirurgicales majeures et de traumas.
CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité à la morphine et autres opioïdes, insuffisance ou dépression respiratoire,
dépression sévère du SNC, crise d’asthme bronchique, insuffisance cardiaque secondaire à une
maladie pulmonaire chronique, arythmie cardiaque, augmentation de la pression intracrânienne
ou du liquide céphalo-rachidien, traumatisme crânien, tumeur cérébrale, intoxication alcoolique
aiguë, délirium tremens, troubles convulsifs, après une chirurgie des voies biliaires, syndrome
abdominal aigu d’étiologie non connue; anastomose chirurgicale, en associationavec les
inhibiteurs de la MAO ou pendant les quatorze jours suivant la cessation d’un tel traitement.
L’administration de la morphine par voie épidurale est contre-indiquée en association avec un
traitement anticoagulant, une diathèse hémorragique, moins de 2semaines après une
corticothérapie parentérale, ou quand d’autres médications concomitantes ou affections rendent
contre-indiquée la technique d’administration épidurale.
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MISES EN GARDE
UNE DÉPRESSION RESPIRATOIRE PROFONDE ET POTENTIELLEMENT FATALE
PEUT SURVENIR JUSQU’À 24 HEURES APRÈS L’ADMINISTRATION ÉPIDURALE DE
LA MORPHINE. EN CONSÉQUENCE, LES PATIENTS QUI REÇOIVENT DE LA
MORPHINE PAR VOIE ÉPIDURALE DEVRAIENT ÊTRE GARDÉS SOUS OBSERVATION
CONSTANTE DANS UN MILIEU ÉQUIPÉ POUR LA RÉANIMATION PENDANT AU
MOINS 24 HEURES APRÈS LA DERNIÈRE INJECTION. L’ADMINISTRATION
ÉPIDURALE DE LA MORPHINE NE DEVRAIT ÊTRE ENTREPRISE QU’À CES
CONDITIONS (voir EFFETS INDÉSIRABLES).
La morphine peut produire de la dépendance et, par conséquent, a un potentiel d’abus.
L’administration répétée de morphine peut occasionner de la dépendance psychique ou physique,
et de la tolérance.
La morphine devrait être administrée avec prudence et en doses réduites aux patients qui
reçoivent déjà d’autres analgésiques opioïdes, des anesthésiques généraux, des phénothiazines,
d’autres tranquillisants, des hypno-sédatifs, des antidépresseurs tricycliques ou d’autres
dépresseurs du SNC (y compris l’alcool). Une dépression respiratoire, de l’hypotension ainsi
qu’une profonde sédation ou un coma peuvent apparaître.
Les effets dépresseurs de la morphine sur le système respiratoire et sur sa capacité d’élever la
pression du liquide céphalo-rachidien peuvent être grandement exagérés en présence de blessures
à la tête, de lésions intracrâniennes ou d’une hypertension intracrânienne préexistante. De plus,
les opioïdes peuvent produire des effets secondaires qui peuvent masquer l’évolution clinique
des patients souffrant de traumatismes crâniens. Chez de tels patients, la morphine doit être
utilisée avec extrême prudence et seulement si son administration est jugée essentielle.
La morphine devrait être utilisée avec extrême prudence chez les patients en crise d’asthme
aiguë, les patients souffrant d’une maladie pulmonaire obstructive chronique, les patients dont la
réserve respiratoire est substantiellement diminuée et les patients manifestant déjà une
dépression respiratoire, de l’hypoxie ou de l’hypercapnie. Chez de tels patients, me des doses
thérapeutiques faibles d’opides peuvent diminuer la force respiratoire tout en augmentant
simultanément la résistance au passage de l’air jusqu’au point de provoquer une apnée.
La morphine ne devrait pas être utilisée chez les femmes enceintes avant l’accouchement à
moins que les bénéfices potentiels l'emportent sur les risques possibles, car l’innocuité
d’utilisation au cours de la grossesse, avant l’accouchement, n’a pas été établie en fonction des
effets secondaires possibles sur le développement du fœtus.
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PRÉCAUTIONS
D’extrêmes précautions devraient être prises lors de l’administration de la morphine par voie
épidurale puisque l’injection intrathécale accidentelle augmente le risque de dépression
respiratoire (voir MISES EN GARDE).
Toutefois, les patients souffrant de douleurs cancéreuses développent une tolérance aux opides
et, chez eux, le risque de dépression respiratoire retardée peut être diminué.
Une hypertonicité de la musculature lisse peut entraîner une colique hépatique, une dysurie et
éventuellement une rétention urinaire nécessitant un cathétérisme. Quand on envisage une
administration épidurale, particulièrement avant ou après une opération, on devrait tenir compte
du risque inhérent à un cathétérisme urétro-vésical, tel que le risque de septicémie.
Il a été observé que l’administration de la morphine dans la région thoracique augmentait la
fréquence des dépressions respiratoires immédiates ou retardées, me aux doses de 1 à 2 mg.
Abus des drogues et dépendance
Les récepteurs cérébraux et spinaux peuvent développer de la tolérance ou, indépendamment, de
la dépendance, en fonction des doses locales. Au moment d’entreprendre l’administration de la
morphine par voie épidurale, on doit prendre soin d’éviter une réaction de sevrage chez les
patients qui ont déjà reçu, en traitement d’entretien, des opioïdes par voie orale ou parentérale.
Une réaction de sevrage peut survenir après une administration épidurale prolongée, de même
qu’il peut se développer une tolérance à la morphine par chacune de ces voies.
Patients à risques
Morphine devrait être administrée avec précaution chez les patients âgés ou souffrant d’une
affection débilitante, chez ceux qui souffrent de la maladie d’Addison, en présence d’une
pression intracrânienne ou intraoculaire augmentée, d’une insuffisance hépatique ou rénale
sévère, d’hypothyroïdie, d’hypertrophie prostatique ou d’un rétrécissement urétral, et chez les
patients qui ont subi un traumatisme crânien. Les modifications de la pupille (myosis) peuvent
masquer l’évolution d’une pathologie intracrânienne. Des précautions extrêmes sont préconisées
face aux patients qui ont une réserve respiratoire diminuée (dans les cas d’emphysème, d’obésité
sévère, de cyphoscoliose, du syndrome respiratoire obstructif chronique). Chez ces patients,
l’administration de la morphine peut entraîner une insuffisance respiratoire aiguë et elle ne
devrait pas être entreprise en l’absence d’un support respiratoire et d’une ventilation contrôlée.
Des doses élevées peuvent causer des convulsions. Les patients dont l’histoire révèle des
problèmes convulsifs devraient être surveillés avec soin pour tout signe d’activité convulsive
provoquée par la morphine.
Les patients souffrant de syndrome respiratoire obstructif chronique ou en crise aiguë d’asthme
peuvent développer une insuffisance respiratoire aiguë lors de l’administration de la morphine.
Chez ces patients, l’emploi de la morphine devrait être réservé à ceux dont l’état requiert une
intubation endotrachéale et un support respiratoire, ou une ventilation contrôlée.
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Syndrome abdominal aigu
L’administration de la morphine ou d’autres opioïdes peut masquer le diagnostic ou l’évolution
clinique chez un patient souffrant de conditions abdominales aiguës.
Effets hypotenseurs
Les patients qui ont un volume sanguin circulatoire diminué, une fonctionmyocardique altérée
ou qui prennent des médicaments sympatholytiques devraient être surveillés avec soin au cas où
surviendrait une hypotension orthostatique.
Tachycardie supraventriculaire
La morphine devrait être utilisé avec précaution chez les patients souffrant de flutter auriculaire
et autres tachycardies supraventriculaires, parce qu’il y a possibilité d’une action vagolytique
pouvant produire une augmentation significative du taux de réponse ventriculaire.
Convulsions
La morphine peut aggraver les convulsions préexistantes chez des patients montrant des
désordres convulsifs. Si la dose est augmentée substantiellement au-dessus des niveaux
recommandés à cause de l’apparition de tolérance, il peut en résulter des convulsions même chez
des individus sans antécédent de troubles convulsifs.
Troubles rénaux ou hépatiques
La demi-vie d’élimination peut être prolongée chez les patients dont la vitesse du métabolisme
est diminuée et chez ceux qui souffrent d’insuffisance hépatique ou rénale. En conséquence, dans
ces cas, des précautions devraient s’imposer lors de l’administration de morphine,
particulièrement à doses répétées.
Renseignements destinés aux patients
La morphine peut altérer les facultés mentales et/ou physiques nécessaires pour effectuer des
activités comportant des risques potentiels telles la conduite d’une automobile ou l’utilisation de
machines. En association avec d’autres analgésiques opides, des phénothiazines, des hypno-
sédatifs et l’alcool, la morphine a des effets dépresseurs additifs. Les patients devraient être
avisés en conséquence.
Carcinogénicité, mutagénicité
La morphine n’a pas de potentiel carcinogénique ou mutagénique connu. Toutefois, aucune étude
à long terme chez les animaux n’est disponible pour supporter cette affirmation.
Interactions médicamenteuses
Les effets dépresseurs de la morphine sont potentialisés par d’autres dépresseurs du SNC tels que
l’alcool, les sédatifs, les antihistaminiques ou les médicaments psychotropes (e.g. les inhibiteurs
de la MAO, les phénothiazines, les butyrophénones et les antidépresseurs tricycliques). L’emploi
des neuroleptiques en prémédication ou durant l’anesthésie pourrait augmenter le risque de
dépression respiratoire.
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Pédiatrie
La sécurité et l’efficacité de la morphine épidurale chez les enfants n’ont pas été établies.
Utilisation durant la grossesse
Des études de reproduction chez les animaux, alisées sur des souris en gestation recevant 0,4 à
40 mg/mL de sulfate de morphine à l’aide d’une pompe à infusion,ont démontré une réduction
significative du poids fœtal moyen et une augmentation du nombre total des défauts des tissus
mous et/ou du squelette. Une réduction du taux de grossesses a été constatée chez des rates
recevant 35 à 50 mg de sulfate de morphine/kg/jour. Les fœtus survivants ont subi une réduction
du taux de croissance et une augmentation significative du taux de mortalité.
Il n’existe pas d’étude bien contrôlée sur la sécurité ou l’efficacité de l’administration de
morphine par voie épidurale chez la femme enceinte. Les enfants nés de mères qui prennent de la
morphine de façon chronique peuvent manifester des signes de sevrage. Par conséquent, la
morphine ne devrait être utilisée chez la femme enceinte que si cela est vraiment nécessaire.
Travail et accouchement
L’utilisation du sulfate de morphine en obstétrique peut prolonger la durée du travail. Elle passe
facilement dans la circulation fœtale et peut entraîner une dépression respiratoire chez le
nouveau-né. L’administration d’un antagoniste des opiacés tel que la naloxone ou la nalorphine
peut être requise pour la réanimation et dans le cas de dépression grave.
Des essais cliniques contrôlés ont montré que l’administration épidurale de morphine n’a que
peu ou pas d’effet sur le soulagement de la douleur de l’accouchement.
Allaitement
Le sulfate de morphine se retrouve dans le lait maternel. Des précautions devraient être prises
quand il est administré à une femme qui allaite.
EFFETS INDÉSIRABLES
Général
Les risques majeurs de l’utilisation de la morphine sont similaires à ceux observés avec les autres
analgésiques opioïdes : la dépression respiratoire et, àun degré moindre, la dépression
circulatoire; arrêt respiratoire, état de choc et arrêt cardiaque ont été observés. Les effets
secondaires les plus fréquents comprennent : sensation de tête légère, étourdissements, sédation,
nausées, vomissements, constipation et sudation. Ces effets semblent plus importants chez les
patients ambulatoires et chez ceux qui ne souffrent pas de douleurs vives. Chez de tels individus,
des doses plus faibles peuvent être recommandables. Chez le patient ambulatoire, certains effets
secondaires peuvent être atténués ousoulagés par la position couchée.
Une administration en bolus de la morphine par voie épidurale peut entraîner une dépression
respiratoire rapide causée par une redistribution veineuse directe de la morphine vers les centres
respiratoires cérébraux. L’apparition tardive (même après 24 heures) d’une dépression
respiratoire aiguë a été signalée après une injection par voie épidurale; elle semble être le résultat
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