Morphine LP Épidural Page 3 de 11
PRÉCAUTIONS
D’extrêmes précautions devraient être prises lors de l’administration de la morphine par voie
épidurale puisque l’injection intrathécale accidentelle augmente le risque de dépression
respiratoire (voir MISES EN GARDE).
Toutefois, les patients souffrant de douleurs cancéreuses développent une tolérance aux opioïdes
et, chez eux, le risque de dépression respiratoire retardée peut être diminué.
Une hypertonicité de la musculature lisse peut entraîner une colique hépatique, une dysurie et
éventuellement une rétention urinaire nécessitant un cathétérisme. Quand on envisage une
administration épidurale, particulièrement avant ou après une opération, on devrait tenir compte
du risque inhérent à un cathétérisme urétro-vésical, tel que le risque de septicémie.
Il a été observé que l’administration de la morphine dans la région thoracique augmentait la
fréquence des dépressions respiratoires immédiates ou retardées, même aux doses de 1 à 2 mg.
Abus des drogues et dépendance
Les récepteurs cérébraux et spinaux peuvent développer de la tolérance ou, indépendamment, de
la dépendance, en fonction des doses locales. Au moment d’entreprendre l’administration de la
morphine par voie épidurale, on doit prendre soin d’éviter une réaction de sevrage chez les
patients qui ont déjà reçu, en traitement d’entretien, des opioïdes par voie orale ou parentérale.
Une réaction de sevrage peut survenir après une administration épidurale prolongée, de même
qu’il peut se développer une tolérance à la morphine par chacune de ces voies.
Patients à risques
Morphine devrait être administrée avec précaution chez les patients âgés ou souffrant d’une
affection débilitante, chez ceux qui souffrent de la maladie d’Addison, en présence d’une
pression intracrânienne ou intraoculaire augmentée, d’une insuffisance hépatique ou rénale
sévère, d’hypothyroïdie, d’hypertrophie prostatique ou d’un rétrécissement urétral, et chez les
patients qui ont subi un traumatisme crânien. Les modifications de la pupille (myosis) peuvent
masquer l’évolution d’une pathologie intracrânienne. Des précautions extrêmes sont préconisées
face aux patients qui ont une réserve respiratoire diminuée (dans les cas d’emphysème, d’obésité
sévère, de cyphoscoliose, du syndrome respiratoire obstructif chronique). Chez ces patients,
l’administration de la morphine peut entraîner une insuffisance respiratoire aiguë et elle ne
devrait pas être entreprise en l’absence d’un support respiratoire et d’une ventilation contrôlée.
Des doses élevées peuvent causer des convulsions. Les patients dont l’histoire révèle des
problèmes convulsifs devraient être surveillés avec soin pour tout signe d’activité convulsive
provoquée par la morphine.
Les patients souffrant de syndrome respiratoire obstructif chronique ou en crise aiguë d’asthme
peuvent développer une insuffisance respiratoire aiguë lors de l’administration de la morphine.
Chez ces patients, l’emploi de la morphine devrait être réservé à ceux dont l’état requiert une
intubation endotrachéale et un support respiratoire, ou une ventilation contrôlée.