Comment fonctionne l`homéopathie ?

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Comment fonctionne
l'homéopathie ?
Bernard Klein
Médecine ou placebo ?
Bien que l’homéopathie soit encore la risée des derniers
irréductibles allopathes, cela fait déjà pas mal de temps
que les laboratoires de recherche fondamentale du monde
entier produisent des études validant les observations
cliniques de cette médecine.
L’argument majeur des détracteurs de l’homéopathie
réside essentiellement dans l’idée qu’elle n’agirait, tout au
mieux, qu’en tant qu’effet placebo.
Personne ne peut évidemment nier qu’il existe un effet
placebo plus important dans le cadre de l’homéopathie
que dans celui de l’allopathie, ne serait-ce que parce que le
médecin homéopathe consacre beaucoup plus de temps à
son malade et le traite généralement d’une manière
nettement plus humaine. Cela aide !
On sait par ailleurs que l’homéopathie enregistre de très
nombreux résultats probants sur des enfants en bas âge ou
des animaux, là même où l’effet placebo n’est pas supposé
agir.
Toutefois, il est vrai que les expérimentations en double
aveugle, en vigueur pour tester la validité des remèdes
allopathiques, ne donnent généralement pas de bons
résultats lorsqu'elles sont appliquées aux médicaments
homéopathiques, ce qui conforte naturellement les
ennemis de l’homéopathie dans leur conviction.
Mais il faut comprendre que ce protocole a été conçu pour
l’allopathie et non pour l’homéopathie.
Rappelons que la procédure en double aveugle consiste à
remettre des médicaments à un groupe de malades et un
placebo à un autre groupe, mais en prenant soin, d’une
part, de laisser les malades dans l’ignorance de l’opération,
et, d’autre part, de ne pas transmettre l’information au
médecin.
Pour un médicament traitant une maladie, c’est l’idéal ;
mais lorsqu’il s’agit de soigner une personne, un terrain,
des problèmes psychologiques mêlés à des troubles
physiologiques, et cela à l’aide de plusieurs médicaments
choisis, à l’issue d’un long entretien, en fonction du
tempérament et de l’histoire du malade… cela s’avère
totalement inadapté, pour ne pas dire ridicule.
Eh bien, malgré ce lourd handicap, de nombreuses études
ont prouvé la supériorité du médicament homéopathique
sur le simple placebo.
Des résultats probants
L’homéopathie s’est donc avérée efficace par rapport au
placebo pour une diversité d’affections allant de la
diarrhée infantile à la toxicomanie, en passant par la
polyarthrite chronique et les migraines.
Dans le traitement du rhume des foins, par exemple, un
médicament isopathique, Mixed Grasses 30 CH, a pu être
testé facilement en double aveugle du fait que le remède en
question correspondait à la substance allergène et non au
cas individuel du patient.
A l’occasion de la parfaite adéquation de la procédure, il
pu être prouvé que les symptômes du groupe traité ont
diminué de manière significative par rapport à ceux du
groupe placebo, et que le besoin d’antihistaminiques du
groupe traité a également diminué.
Sur la grippe, le fameux remède Oscillococcinum a été
administré, toujours en double aveugle, à 237 malades,
pendant que 241 autres recevaient le placebo. Le groupe
homéopathique a montré un taux de guérison de 17,1%,
contre 10,3% pour le groupe placebo.
Ceci prouve d’autant plus la valeur de l’homéopathie qu’il
aurait normalement fallu, dans une pathologie comme la
grippe, largement individualiser le traitement.
En fait, près d’une centaines d’études ont été menées,
notamment sur l’asthme, les verrues, brûlures, lésions
cutanées, dermatoses, diarrhées, gastrites, colites, toux,
pharyngites, otites, sinusites, polyarthrites rhumatoïdes,
myalgies, foulures, crampes, migraines, mal de mer,
apoplexie, extractions dentaires, ileus postopératoire,
hématomes, contusions, excès de poids, ménopause,
accouchement, cystites…
Et, dans l’écrasante majorité des cas, la supériorité de
l’homéopathie sur le placebo a été établie.
Une dizaine d’expérimentations seulement ont abouti au
résultat inverse, et six à l’égalité entre homéo et placebo.
Mais il faut ajouter que ces seize cas où l’homéopathie n’a
pas prouvé sa supériorité correspondaient soit à des
douleurs intenses, soit à des infections graves. Or, dans ces
domaines, on sait que l’homéopathie n’est pas indiquée.
D’une manière générale, donc, l’homéopathie a prouvé son
efficacité. Reste à savoir comment elle fonctionne…
Ce que l'on sait
L'homéopathie se base sur l’idée que le corps possède
l'énergie vitale requise pour générer un processus naturel
de guérison.
A partir de cette prémisse, Hahnemann soutenait, à
l'encontre de la tendance dominante des scientifiques de
son époque et d'aujourd'hui, qu'il importait moins de
connaître la cause spécifique de la maladie que de trouver
les moyens de stimuler le processus naturel de guérison
inhérent à tout organisme vivant.
Ainsi, l'homéopathe s'efforce d'identifier minutieusement
tous les symptômes du patient afin de déclencher ou de
soutenir le processus de guérison correspondant. C’est
pourquoi le praticien cherche avant tout à savoir quand et
comment les symptômes se manifestent, ce qui les amplifie
ou en diminue l'intensité, les heures où ils apparaissent,
les actions qui les exacerbent ou les soulagent, etc.
Selon les préceptes de l'homéopathie, l'homéopathe doit
tenter de trouver un médicament qui corresponde aux
symptômes spécifiques de son patient et à sa constitution.
Ainsi, deux patients souffrant de la même maladie au sens
de la médecine classique, pourraient se voir prescrire deux
remèdes homéopathiques totalement différents parce que
leur constitution ou leurs symptômes spécifiques ne sont
pas les mêmes.
Les homéopathes soutiennent qu'une personne souffrant
de n'importe quel trouble de santé peut bénéficier d'un
traitement homéopathique puisque, selon cette approche,
si le traitement n'entraîne pas toujours la guérison, il peut
au moins ralentir la progression de la maladie, en atténuer
les symptômes ou renforcer l'organisme quand il doit faire
face aux assauts répétés d'une maladie incurable.
L'homéopathie convient donc aussi bien aux situations
aiguës qu'aux maladies chroniques, bien qu'il semble que
l'on consulte plus souvent dans le deuxième cas et
généralement après avoir été déçu par les résultats de la
médecine conventionnelle.
Voila ce que l’on sait du fonctionnement de l’homéopathie.
Mais que ne sait-on pas encore ?...
Le débat
L’homéopathie fait régulièrement l’objet d’attaques de la
part de la médecine conventionnelle. Dans ce qu’il
convient bel et bien d’appeler une guerre sévissant entre
les partisans des médecines naturelles et des médecines
conventionnelles, l’homéopathie semble présenter toutes
les caractéristiques nécessaires et suffisantes pour rester la
cible privilégiée de l’acharnement des médecins allopathes.
La théorie homéopathique n’est en effet absolument pas
recevable dans les termes du paradigme classique de la
médecine, et le « bon docteur » allopathe, en toute
honnêteté, ne peut que lui reprocher d’être l’escroquerie
médicale la plus retentissante des 19ème, 20èmes et 21ème
siècles.
Que lui reproche-t-il globalement ?
Avant tout, en s’en doute, c’est l’extrême dilution des
médicaments homéopathique qui ne « passe » pas ! Un
produit est un produit… et on doit retrouver du produit
dans le produit ! S’il n’y a rien, c’est qu’il n’y a rien !
La plupart des médecins conventionnels s’en tiennent
naturellement à ce bon sens cartésien pour condamner
définitivement l’homéopathie.
Il existe cependant quelques praticiens plus subtils qui
veulent bien admettre que « ce n’est pas grâce à l’analyse
chimique d’un fil électrique qu’on peut trouver ni prouver
l’électricité ». De même, la granule contient peut-être un
message énergétique que l'analyse chimique serait bien en
peine de déceler.
C'est là que les détracteurs de l'homéopathie déploient
leur argument le plus meurtrier. Si la granule contient
l’information laissée par le produit, répliquent-ils, un
nombre infini d’autres molécules, des bactéries, des virus,
des moisissures, des poussières ou des pollens, sont dilués
et dynamisés en même temps que le produit de base. Or,
les homéopathes n’expliquent pas comment pourrait
s’effectuer la potentialisation ciblée d’une substance parmi
tant d’autres.
Sur cette base, le Dr Stephen Barrett ajoute que « toute
étude prétendant démontrer l’efficacité d’une médication
homéopathique doit être rejetée d’emblée à moins qu’elle
inclue une liste de toutes les substances présentes dans
des concentrations égales à ou supérieures à celle
rapportée du produit actif dans chaque étape des
dilutions, avec une explication des raisons pour lesquelles
on doit l’accepter ».
Il est vrai que le rationalisme de cet homme le conduit
paradoxalement à la position irrationnelle extrême qui
consiste à dénier toute valeur à l’homéopathie dans la
mesure où son modus operandi n’est pas rationnellement
démontré. Peu importe que des études aient prouvé qu'elle
fonctionnait. La seule chose qui lui semble digne d'intérêt,
c'est qu'on ne l'a pas expliquée.
En fait, c'est toute la médecine conventionnelle et l’ancien
paradigme qui préfèrent que ça fonctionne théoriquement
plutôt que pratiquement.
Rappelons pourtant, à ce sujet, le nombre incalculable
d’erreurs théoriques grâce auxquelles la science et la
technologie ont pu évoluer. D'ailleurs, aujourd'hui encore
nombre d’inventions fonctionnent parfaitement sans que
l’on sache vraiment pourquoi.
C’est le cas de l’homéopathie dont l’explication ne s’inscrit
certainement pas dans le paradigme ancien, mais qui
pourra probablement être mieux comprise un jour
prochain, lorsque le matérialisme rationaliste aura cessé
d’imposer sa dictature au monde scientifique.
En attendant, pourquoi ne pas conserver en mémoire une
hypothèse quelquefois évoquée et qui me semble assez
crédible, à savoir que le remède homéopathique ne
contiendrait pas seulement le message de la substance
médicinale diluée mais aussi celui que l'inconscient
collectif aurait lié à cette substance au cours de l'histoire.
L'homéopathie ne s'expliquerait donc pas seulement par
l'effet placebo, mais par une sorte de « super placebo »
actualisé par un alignement des croyances conscientes
avec certains symboles de l'inconscient.
Il est probable que ce soit également ainsi que les
guérisons dites « miraculeuses » fonctionnent. Le sujet est
persuadé que l'eau de Lourdes, par exemple, va le guérir, et
lorsque sa foi est suffisamment intense, il guérit ; cette foi
n'empruntant évidemment son intensité qu'à l'alignement
du mythe religieux résidant dans l'inconscient collectif
avec la croyance et l'espoir développés par l'individu.
Moins religieuse, l'homéopathie jouerait néanmoins sur
une mise en phase similaire reliant l'effet placebo suscité
par l'hypnotisabilité du malade et la mémoire atavique des
effets du produit volontairement et consciemment dilué
par les fabricants de remèdes homéopathiques.
Cela expliquerait, en tout cas, pourquoi les poussières non
conscientisées n'auraient aucun effet.
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