http://homeomp3.blogspot.com/ Comment fonctionne l'homéopathie ? Bernard Klein Médecine ou placebo ? Bien que l’homéopathie soit encore la risée des derniers irréductibles allopathes, cela fait déjà pas mal de temps que les laboratoires de recherche fondamentale du monde entier produisent des études validant les observations cliniques de cette médecine. L’argument majeur des détracteurs de l’homéopathie réside essentiellement dans l’idée qu’elle n’agirait, tout au mieux, qu’en tant qu’effet placebo. Personne ne peut évidemment nier qu’il existe un effet placebo plus important dans le cadre de l’homéopathie que dans celui de l’allopathie, ne serait-ce que parce que le médecin homéopathe consacre beaucoup plus de temps à son malade et le traite généralement d’une manière nettement plus humaine. Cela aide ! On sait par ailleurs que l’homéopathie enregistre de très nombreux résultats probants sur des enfants en bas âge ou des animaux, là même où l’effet placebo n’est pas supposé agir. Toutefois, il est vrai que les expérimentations en double aveugle, en vigueur pour tester la validité des remèdes allopathiques, ne donnent généralement pas de bons résultats lorsqu'elles sont appliquées aux médicaments homéopathiques, ce qui conforte naturellement les ennemis de l’homéopathie dans leur conviction. Mais il faut comprendre que ce protocole a été conçu pour l’allopathie et non pour l’homéopathie. Rappelons que la procédure en double aveugle consiste à remettre des médicaments à un groupe de malades et un placebo à un autre groupe, mais en prenant soin, d’une part, de laisser les malades dans l’ignorance de l’opération, et, d’autre part, de ne pas transmettre l’information au médecin. Pour un médicament traitant une maladie, c’est l’idéal ; mais lorsqu’il s’agit de soigner une personne, un terrain, des problèmes psychologiques mêlés à des troubles physiologiques, et cela à l’aide de plusieurs médicaments choisis, à l’issue d’un long entretien, en fonction du tempérament et de l’histoire du malade… cela s’avère totalement inadapté, pour ne pas dire ridicule. Eh bien, malgré ce lourd handicap, de nombreuses études ont prouvé la supériorité du médicament homéopathique sur le simple placebo. Des résultats probants L’homéopathie s’est donc avérée efficace par rapport au placebo pour une diversité d’affections allant de la diarrhée infantile à la toxicomanie, en passant par la polyarthrite chronique et les migraines. Dans le traitement du rhume des foins, par exemple, un médicament isopathique, Mixed Grasses 30 CH, a pu être testé facilement en double aveugle du fait que le remède en question correspondait à la substance allergène et non au cas individuel du patient. A l’occasion de la parfaite adéquation de la procédure, il pu être prouvé que les symptômes du groupe traité ont diminué de manière significative par rapport à ceux du groupe placebo, et que le besoin d’antihistaminiques du groupe traité a également diminué. Sur la grippe, le fameux remède Oscillococcinum a été administré, toujours en double aveugle, à 237 malades, pendant que 241 autres recevaient le placebo. Le groupe homéopathique a montré un taux de guérison de 17,1%, contre 10,3% pour le groupe placebo. Ceci prouve d’autant plus la valeur de l’homéopathie qu’il aurait normalement fallu, dans une pathologie comme la grippe, largement individualiser le traitement. En fait, près d’une centaines d’études ont été menées, notamment sur l’asthme, les verrues, brûlures, lésions cutanées, dermatoses, diarrhées, gastrites, colites, toux, pharyngites, otites, sinusites, polyarthrites rhumatoïdes, myalgies, foulures, crampes, migraines, mal de mer, apoplexie, extractions dentaires, ileus postopératoire, hématomes, contusions, excès de poids, ménopause, accouchement, cystites… Et, dans l’écrasante majorité des cas, la supériorité de l’homéopathie sur le placebo a été établie. Une dizaine d’expérimentations seulement ont abouti au résultat inverse, et six à l’égalité entre homéo et placebo. Mais il faut ajouter que ces seize cas où l’homéopathie n’a pas prouvé sa supériorité correspondaient soit à des douleurs intenses, soit à des infections graves. Or, dans ces domaines, on sait que l’homéopathie n’est pas indiquée. D’une manière générale, donc, l’homéopathie a prouvé son efficacité. Reste à savoir comment elle fonctionne… Ce que l'on sait L'homéopathie se base sur l’idée que le corps possède l'énergie vitale requise pour générer un processus naturel de guérison. A partir de cette prémisse, Hahnemann soutenait, à l'encontre de la tendance dominante des scientifiques de son époque et d'aujourd'hui, qu'il importait moins de connaître la cause spécifique de la maladie que de trouver les moyens de stimuler le processus naturel de guérison inhérent à tout organisme vivant. Ainsi, l'homéopathe s'efforce d'identifier minutieusement tous les symptômes du patient afin de déclencher ou de soutenir le processus de guérison correspondant. C’est pourquoi le praticien cherche avant tout à savoir quand et comment les symptômes se manifestent, ce qui les amplifie ou en diminue l'intensité, les heures où ils apparaissent, les actions qui les exacerbent ou les soulagent, etc. Selon les préceptes de l'homéopathie, l'homéopathe doit tenter de trouver un médicament qui corresponde aux symptômes spécifiques de son patient et à sa constitution. Ainsi, deux patients souffrant de la même maladie au sens de la médecine classique, pourraient se voir prescrire deux remèdes homéopathiques totalement différents parce que leur constitution ou leurs symptômes spécifiques ne sont pas les mêmes. Les homéopathes soutiennent qu'une personne souffrant de n'importe quel trouble de santé peut bénéficier d'un traitement homéopathique puisque, selon cette approche, si le traitement n'entraîne pas toujours la guérison, il peut au moins ralentir la progression de la maladie, en atténuer les symptômes ou renforcer l'organisme quand il doit faire face aux assauts répétés d'une maladie incurable. L'homéopathie convient donc aussi bien aux situations aiguës qu'aux maladies chroniques, bien qu'il semble que l'on consulte plus souvent dans le deuxième cas et généralement après avoir été déçu par les résultats de la médecine conventionnelle. Voila ce que l’on sait du fonctionnement de l’homéopathie. Mais que ne sait-on pas encore ?... Le débat L’homéopathie fait régulièrement l’objet d’attaques de la part de la médecine conventionnelle. Dans ce qu’il convient bel et bien d’appeler une guerre sévissant entre les partisans des médecines naturelles et des médecines conventionnelles, l’homéopathie semble présenter toutes les caractéristiques nécessaires et suffisantes pour rester la cible privilégiée de l’acharnement des médecins allopathes. La théorie homéopathique n’est en effet absolument pas recevable dans les termes du paradigme classique de la médecine, et le « bon docteur » allopathe, en toute honnêteté, ne peut que lui reprocher d’être l’escroquerie médicale la plus retentissante des 19ème, 20èmes et 21ème siècles. Que lui reproche-t-il globalement ? Avant tout, en s’en doute, c’est l’extrême dilution des médicaments homéopathique qui ne « passe » pas ! Un produit est un produit… et on doit retrouver du produit dans le produit ! S’il n’y a rien, c’est qu’il n’y a rien ! La plupart des médecins conventionnels s’en tiennent naturellement à ce bon sens cartésien pour condamner définitivement l’homéopathie. Il existe cependant quelques praticiens plus subtils qui veulent bien admettre que « ce n’est pas grâce à l’analyse chimique d’un fil électrique qu’on peut trouver ni prouver l’électricité ». De même, la granule contient peut-être un message énergétique que l'analyse chimique serait bien en peine de déceler. C'est là que les détracteurs de l'homéopathie déploient leur argument le plus meurtrier. Si la granule contient l’information laissée par le produit, répliquent-ils, un nombre infini d’autres molécules, des bactéries, des virus, des moisissures, des poussières ou des pollens, sont dilués et dynamisés en même temps que le produit de base. Or, les homéopathes n’expliquent pas comment pourrait s’effectuer la potentialisation ciblée d’une substance parmi tant d’autres. Sur cette base, le Dr Stephen Barrett ajoute que « toute étude prétendant démontrer l’efficacité d’une médication homéopathique doit être rejetée d’emblée à moins qu’elle inclue une liste de toutes les substances présentes dans des concentrations égales à ou supérieures à celle rapportée du produit actif dans chaque étape des dilutions, avec une explication des raisons pour lesquelles on doit l’accepter ». Il est vrai que le rationalisme de cet homme le conduit paradoxalement à la position irrationnelle extrême qui consiste à dénier toute valeur à l’homéopathie dans la mesure où son modus operandi n’est pas rationnellement démontré. Peu importe que des études aient prouvé qu'elle fonctionnait. La seule chose qui lui semble digne d'intérêt, c'est qu'on ne l'a pas expliquée. En fait, c'est toute la médecine conventionnelle et l’ancien paradigme qui préfèrent que ça fonctionne théoriquement plutôt que pratiquement. Rappelons pourtant, à ce sujet, le nombre incalculable d’erreurs théoriques grâce auxquelles la science et la technologie ont pu évoluer. D'ailleurs, aujourd'hui encore nombre d’inventions fonctionnent parfaitement sans que l’on sache vraiment pourquoi. C’est le cas de l’homéopathie dont l’explication ne s’inscrit certainement pas dans le paradigme ancien, mais qui pourra probablement être mieux comprise un jour prochain, lorsque le matérialisme rationaliste aura cessé d’imposer sa dictature au monde scientifique. En attendant, pourquoi ne pas conserver en mémoire une hypothèse quelquefois évoquée et qui me semble assez crédible, à savoir que le remède homéopathique ne contiendrait pas seulement le message de la substance médicinale diluée mais aussi celui que l'inconscient collectif aurait lié à cette substance au cours de l'histoire. L'homéopathie ne s'expliquerait donc pas seulement par l'effet placebo, mais par une sorte de « super placebo » actualisé par un alignement des croyances conscientes avec certains symboles de l'inconscient. Il est probable que ce soit également ainsi que les guérisons dites « miraculeuses » fonctionnent. Le sujet est persuadé que l'eau de Lourdes, par exemple, va le guérir, et lorsque sa foi est suffisamment intense, il guérit ; cette foi n'empruntant évidemment son intensité qu'à l'alignement du mythe religieux résidant dans l'inconscient collectif avec la croyance et l'espoir développés par l'individu. Moins religieuse, l'homéopathie jouerait néanmoins sur une mise en phase similaire reliant l'effet placebo suscité par l'hypnotisabilité du malade et la mémoire atavique des effets du produit volontairement et consciemment dilué par les fabricants de remèdes homéopathiques. Cela expliquerait, en tout cas, pourquoi les poussières non conscientisées n'auraient aucun effet.