RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
Dénomination du médicament
Tramadol Sandoz 50 mg gélules
Fabricant
Salutas Pharma GmbH
Otto-von-Guericke Allee 1
D-39179 Barleben (Allemagne)
Composition qualitative et quantitative
Tramadoli hydrochloridum 50 mg Calcii hydrogenophosphas dihydricus
Carboxymethylamylum natricum A Magnesii stearas Titanii dioxidum (E 171) Ferri
oxidum flavum (E 172) Gelatina Indigotinum q.s. pro capsula una.
Forme pharmaceutique
Gélules.
Propriétés
Propriétés pharmacodynamiques :
Le tramadol, analgésique à action centrale, est un agoniste pur non sélectif agissant sur les
récepteurs opioïdes mu, delta et kappa avec toutefois une affinité plus haute pour les
récepteurs mu. D'autres mécanismes pourraient contribuer à l'effet analgésique tels qu'un
effet monoaminergique par inhibition de la recapture synaptique de la noradrénaline et
l’accroissement de la libération de sérotonine.
Le tramadol possède également des propriétés antitussives. Contrairement à la morphine,
les effets de dépression respiratoire du tramadol sont à peine détectables aux doses
thérapeutiques. Ses effets sur la motilité gastro-intestinale (peu ou pas de constipation) et
sur le système cardiovasculaire sont minimes aux doses thérapeutiques.
Propriétés pharmacocinétiques :
Après administration orale, le tramadol est absorbé rapidement et en quasi-totalité dans le
tractus gastro-intestinal. Il subit un effet de premier passage hépatique peu important (20 à
30 %).
Après administration orale, l'effet analgésique débute après 15 minutes pour atteindre son
maximum après 1 à 2 heures. La durée d'activité est de 6 à 8 heures.
La bio disponibilité du tramadol après administration orale n'est pas affectée par
l'absorption simultanée de nourriture.
Le tramadol est largement distribué dans l'organisme et possède une haute affinité
tissulaire (foie, reins, rate, poumon, cerveau, etc...). Le taux de liaison protéique est de 20
%.
Le tramadol est principalement métabolisé par N- et O-déméthylation et par conjugaison
des produits de O-déméthylation avec l'acide glucuronique. Il a été rapporté, lors d’études
effectuées chez l'animal, que seul le métabolite M1 (O-déméthyltramadol) possède une
activité analgésique supérieure (de l'ordre de 2 à 4 fois) à celle de la substance mère.
Le tramadol et son métabolite M1 pharmacologiquement actif étant éliminés à la fois par
voie métabolique et rénale, la demi-vie d'élimination t½ est légèrement prolongée en cas
d'insuffisance hépatique ou rénale. Cette augmentation de t½ reste cependant relativement
faible si une des 2 fonctions est normale.
Le tramadol est éliminé presque complètement par voie rénale sous forme de tramadol
inchangé (entre 10 et 30%) et surtout sous forme de métabolites.
L'élimination s'effectue avec une t½ d'environ 6 h chez le sujet sain.
L'élimination est légèrement ralentie chez le sujet âgé.
Chez les patients souffrant d'une cirrhose hépatique ou d'insuffisance rénale (clairance de
la créatinine < 5 ml/min.), l'élimination est ralentie au point de justifier une adaptation de
la posologie. L'excrétion biliaire est quasi insignifiante.
Indications thérapeutiques
Traitement des douleurs de nature modérée à sévère.
Contre-indications
Ce médicament ne sera pas administré :
aux enfants de moins de 14 ans ;
aux patients ayant une hypersensibilité connue aux opiacés, au tramadol ou à l’un des
excipients du Tramadol Sandoz 50 mg gélules ;
lors d'intoxication aiguë et/ou d'absorption abusive d'alcool, d'hypnotiques,
d'analgésiques ou de tout autre agent exerçant une activité sur le système nerveux
central ;
en tant que drogue de substitution chez les toxicomanes : des symptômes de sevrage
peuvent se manifester ;
en cas de traitement concomitant par des inhibiteurs MAO, ou dans les 2 semaines
qui suivent l’arrêt d’un traitement par des inhibiteurs MAO ou par des inhibiteurs de
la recapture de la sérotonine. Une potentialisation de l’effet central des
catécholamines ou de la sérotonine ne peut être exclue chez ces patients ;
aux patients qui utilisent d’autres analgésiques opiacés. Des changements
imprévisibles de l’efficacité des deux médicaments peuvent se manifester ;
Effets indésirables
Les effets indésirables principalement rencontrés sont nausées, sécheresse buccale,
transpiration, bouffées de chaleur, sédation, vertiges, somnolence et tremblements.
Rarement des troubles cardio-vasculaires (palpitations, tachycardie, tendance au collapsus
et collapsus) ont été rapportés. Ceux-ci peuvent surtout se manifester en cas d’orthostase et
d’effort physique.
Des troubles de la vue et de la miction (difficultés à uriner et rétention urinaire) ont
également été constatés dans de rares cas.
Ont été plus rarement constatés : vomissements, céphalées, constipation, irritation gastro-
intestinale (par exemple lourdeur d’estomac, ballonnement), agitation, convulsions et
réactions cutanées (par exemple prurit, exanthème).
Ont été constatées très rarement : faiblesse musculaire et perte de l’appétit.
Des réactions allergiques telles que dyspnée, bronchospasmes, respiration sifflante, œdème
de Quincke, ainsi que des réactions anaphylactiques accompagnées de choc ont été
rapportées dans des cas exceptionnels.
On a constaté, dans quelques cas isolés, une augmentation des enzymes hépatiques, liée à
l’utilisation thérapeutique du tramadol.
Sur base de rapports cliniques, il a pu être établi que le tramadol n'est pas euphorisant et
que le risque de dépendance psychique et physique semble faible. anmoins, on ne peut
exclure totalement un tel risque après une administration prolongée, en particulier chez les
patients qui ont tendance à abuser de médicaments ou à en devenir dépendants.
Des symptômes de sevrage analogues à ceux notés lors du sevrage des opiacés, peuvent
survenir : Il peut s’agir d’agitation, d’anxiété, de nervosité, d’insomnie, d’hyperkinésie, de
tremblements et de symptômes gastro-intestinaux. C’est pourquoi le tramadol ne devra être
administré que pendant de courtes périodes et sous contrôle médical strict chez les patients
présentant une tendance à la toxicomanie ou à la dépendance.
En cas de surdosage ou d’utilisation concomitante d’autres substances ayant un effet
inhibiteur sur le système nerveux central, une dépression respiratoire sévère peut se
manifester.
Précautions particulières d’emploi
La prudence s’impose en cas d’utilisation du Tramadol Sandoz 50 mg gélules :
Chez les patients présentant un traumatisme crânien ou une pression intracrânienne
élevée
Chez les patients atteints d’une dépression respiratoire sévère
Chez les patients atteints de troubles hépatiques ou rénaux sévères :Chez ces patients,
il est indiqué d’espacer les prises par intervalles de 12 heures, et il est nécessaire de
définir la dose initiale de manière précise
Chez les patients en état de choc
Aux doses thérapeutiques, on n'a pas constaté de dépression respiratoire. La prudence est
néanmoins de rigueur chez les patients souffrant d'insuffisance respiratoire ou d'asthme,
chez les patients absorbant simultanément des médicaments dépresseurs du SNC ou si la
dose recommandée de tramadol est anormalement élevée.
Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant du tramadol ; ce risque est
accru si les doses de tramadol dépassent la limite journalière (de 400 mg). Le tramadol
peut en outre augmenter le risque de convulsions chez les patients prenant simultanément
d’autres substances qui abaissent le seuil épileptogène (voir « INTERACTIONS »).
Le tramadol présente un faible risque de dépendance. Une tolérance et une dépendance
psychique et physique peuvent se développer après une administration prolongée. C’est
pourquoi le tramadol ne devra être administré que pendant de courtes périodes et sous
contrôle médical strict chez les patients présentant une tendance à la toxicomanie ou à la
dépendance.
Utilisation en cas de grossesse et d’allaitement
Des rapports d’études chez l’animal avec le tramadol ont démontré, à des doses très
élevées, des effets sur le développement des organes, sur l’ossification et la mortalité
néonatale.
Des effets tératogènes n'ont pas été démontrés.
Le tramadol traverse la barrière placentaire.
On ne dispose pas de preuves suffisantes relatives à sa sécurité d’emploi au cours de la
grossesse de l’espèce humaine. Il est donc recommandé de n'utiliser le Tramadol Sandoz
50 mg gélules chez la femme enceinte qu'en l'absence d'une alternative plus fiable.
L’utilisation du Tramadol pendant le travail de l’accouchement est absolument contre-
indiquée en raison du risque élevé de dépression respiratoire chez le nouveau-né.
Comme le tramadol et ses métabolites sont excrétés en petites quantités dans le lait
maternel, sa prise durant la période d’allaitement n’est pas recommandée.
Interactions avec d'autres médicaments ou avec les aliments
Le Tramadol Sandoz 50 mg gélules ne sera pas utilisé conjointement avec des
inhibiteurs MAO. En effet, l’administration concomitante peut résulter en un
syndrome sérotoninergique qui peut être intense, voire mortel et qui nécessite donc
une hospitalisation ; Ce syndrome est caractérisé par des manifestations psychiques
(agitation, confusion, coma), des troubles moteurs (myoclonie, tremblements,
hyperréflexie), des troubles végétatifs (hypotension ou hypertension, tachycardie,
hyperthermie, sueurs) et des troubles digestifs (diarrhée).
Après l’arrêt d’un traitement par inhibiteurs MAO, il faut attendre 14 jours avant
d’instaurer un traitement par Tramadol Sandoz 50 mg gélules.
Les agonistes ou antagonistes de la morphine (buprénorphine, nalbuphine,
pentazocine) diminuent l’effet analgésique du tramadol par blocage compétitif des
récepteurs.
L’alcool augmente l’effet sédatif du tramadol.
L'administration de tramadol conjuguée à la prise d'autres médicaments à action
centrale peut renforcer les effets dépresseurs sur le SNC. Par ailleurs, le risque d’une
dépression respiratoire ne peut être exclu.
Comme avec les autres analgésiques à action centrale, on a constaté des cas isolés de
convulsions épileptiformes qui, la plupart du temps, apparaissent après administration
de fortes doses de tramadol ou lorsque l'on administre simultanément des
neuroleptiques, eux-mêmes connus comme pouvant provoquer des convulsions.
La carbamazépine utilisée en association avec le Tramadol Sandoz 50 mg gélules peut,
par induction enzymatique, réduire l’activité analgésique et raccourcir l’effet du
tramadol. De ce fait, une adaptation de la dose de Tramadol Sandoz 50 mg gélules
peut s’avérer nécessaire.
L’administration simultanée de cimétidine peut prolonger le temps d'élimination du
tramadol. Il est donc recommandé d'être prudent en cas de traitement prolongé avec la
cimétidine.
En cas d’administration d’un antiacide, il faut respecter un intervalle de 2 heures entre
l’administration du Tramadol Sandoz 50 mg gélules et celle de l’antiacide.
Des rapports d’essais cliniques n’ont pas démontré, chez l’adulte, d’interaction entre le
tramadol et la warfarine ; mais, sur base de rares cas isolés de prolongation du temps
de prothrombine, la prudence est de rigueur en cas d’administration concomitante avec
cet anticoagulant oral.
En cas d’administration concomitante avec la digoxine, on a observé, dans de rares
cas, des signes de toxicité liés à la digoxine tels que des nausées, des vomissements ou
des troubles du rythme cardiaque.
La prise simultanée de ritonavir peut augmenter la concentration sérique du tramadol,
ce qui peut mener à une toxicité du tramadol (sédation extrême et dépression
respiratoire). La dose de tramadol doit être diminuée.
L'administration concomitante de tramadol et de dextrométhorphane peut, par une
inhibition compétitive du cytochrome P450(CYP2D6), aboutir à un ralentissement de
la métabolisation du tramadol.
Le tramadol peut induire des convulsions et augmenter la potentialité de provoquer des
convulsions pour les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs
de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), les antidépresseurs tricycliques,
les antipsychotiques et d'autres médicaments qui abaissent le seuil convulsif (tels que le
bupropion, la mirtazapine, le tétrahydrocannabinol).
L'utilisation thérapeutique concomitante de tramadol et de médicaments sérotoninergiques tels
que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture
de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), les IMAO (voir rubrique 4.3), les antidépresseurs
tricycliques et la mirtazapine peut induire une toxicité sérotoninergique. Un syndrome
sérotoninergique est susceptible de se produire lorsqu'on observe l'un des éléments suivants:
Clonus spontané
Clonus inductible ou oculaire avec agitation et diaphorèse
Tremblement et hyperréflexie
Hypertonie et température corporelle > 38 °C et clonus inductible ou oculaire.
L'arrêt des médicaments sérotoninergiques induit habituellement une rapide amélioration. Le
traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.
Posologie et mode d’administration :
La dose doit être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité du patient individuel. Il faut
d'une manière générale choisir la dose efficace la plus faible pour obtenir une analgésie.
Pour les adultes et les adolescents de plus de 14 ans, le schéma suivant est proposé :
PRESENTATION(S)
QUANTITE
TRAMADOL/UNITE
DOSE PAR PRISE
Gélules
50 mg/gélule
1 à 2 gélules
DOSE JOURNALIÈRE
MOYENNE
3 à 4 prises par jour
La dose la plus faible, efficace sur le plan analgésique devra être choisie, tout en ne dépassant
pas la dose quotidienne de 400 mg par jour, sauf circonstances cliniques particulières.
Le Tramadol ne devra en aucun cas être administré pendant une durée supérieure à celle
nécessaire. Si un traitement de longue durée s’avère indispensable, il convient de procéder à une
surveillance soigneuse et régulière du patient en vue de vérifier si la poursuite du traitement est
justifiée.
Patients gériatriques
Un ajustement de la dose n'est habituellement pas nécessaire chez les patients jusqu'à 75 ans sans
insuffisance hépatique ou rénale cliniquement manifeste. Chez les patients de plus de 75 ans,
l'élimination peut être allongée. Dès lors, l'intervalle posologique doit, si nécessaire, être allongé
en fonction des besoins du patient.
Insuffisance rénale/dialyse et insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale et/ou hépatique, l'élimination du tramadol est
retardée. Chez ces patients, un allongement des intervalles posologiques doit être soigneusement
envisagé en fonction des besoins du patient.
Le Tramadol Sandoz 50 mg gélules ne peut être administré chez l'enfant.
Voie et mode d’administration
Avaler les gélules avec un peu d'eau.
Tramadol Sandoz 50 mg gélules peut être pris pendant le repas.
1 / 7 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !