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Les particularités du
contexte français ont été présentées
par Paolo Polomeni. En France il y a
un nombre élevé de patients
Subutex et les modalités d`accès
sont identiques pour le traitement
par le Subutex et le Suboxone. Il
existe un intérêt d`analyser des
résultats observées dans autres pays
où le Suboxone est disponible. La
communication vers tous les acteurs
est très importante pour arriver à
une compréhension optimale des
bénéfices attendus en fonction des
différents types de populations. On
attend une forte valeur médicale
ajoutée : individuelle, par
l`optimisation des propriétés de la
buprenorphine et collective, par la
réduction du mésusage et du trafic.
Toxicomanie, Hépatites,
Sida en milieu carcéral
LA forte prévalence de ces
affections, la singularité du lieu clos
et la diversité de l`offre de soins
entraînent des particularités dans la
prise en charge de ces trois
problèmes de santé en milieu
carcéral. Ces particularités sont liées
au contexte, mais aussi au patient
lui-même. La formation du
personnel soignant, l`information
auprès des agents de
l`administration pénitentiaire et la
préparation à la sortie des patients
incarcérés sont les axes prioritaires
pour une approche adéquate de ces
trois affections.
Marie Jauffret Roustide a
présenté les conclusions de l`étude
Coquelicot qui montrent
l`importance de la méconnaissance
du statut de l`hépatite C ainsi que le
manque de connaissance des risques
de transmission en lien avec le
matériel de préparation à l`injection.
Le traitement de l`hépatite C est
perçu comme pas suffisamment
accessible par les usagers de
drogues. Une évolution des
pratiques et des perceptions des
professionnels de la prise en charge
du VHC chez les UD s`impose.
Enfin et surtout, il faut
encourager une transmission de
savoirs entre les hépatologues, les
professionnels et les associations des
champs des addictions.
L étude Coquelicot
En 2004, l`InVS a mis en place
une enquête de séroprévalence
auprès des usagers des drogues
(UD) afin de décrire les profils et
pratique des UD d`estimer la
séroprévalence du VIH et du VHC
et d`évaluer la politique de
réduction des risques.
Une enquête transversale multi
villes a été menée chez les UD
ayant sniffé ou injecté au moins
une fois dans leurs vie. Une
stratégie d`échantillonnage a été
mise en oeuvre à deux degrés (
services recevant les UD et UD).
Un questionnaire socio
comportemental était administré
par un enquêteur ä l`UD et un
auto prélèvement de sang au
doigt sur buvard était réalisé par
l`UD. La recherche des anticorps
anti-VIH et anti-VHC sur les
buvards a été réalisée à l`aide de
tests Elisa.
61% UD ont accepté de participer.
La séroprévalence du VHC était
de 59,8% et de 28% chez les
moins de 30 ans. Au total, 27%
des UD croyaient être négatifs à
tort pour le VHC. La
séroprévalence du VIH était de
10,8 % et de 0,3 % chez les moins
de 30 ans. La co-infection
VIH/VHC était de 10,2%. Durant le
dernier mois, 13% des UD ont
partagé leur seringue, 38% le petit
matériel et 25% la paille de sniff.
La prévalence élevée du VHC chez
les jeunes UD laisse supposer des
contaminations dès l`initiation.
Les pratiques à risque persistent,
ce qui constitue des conditions
favorables à la poursuite de la
transmission du VHC, mais aussi
du VIH.
Referring to the Australian
experience, Adrian Dunlop
pointed out that the switch
Subutex- Suboxone should be
done in three steps, taking into
account the assessment of the
patient, the medication change
(1:1 dose transfer, e.g. 16 mg
Bup-16/4 mg Bup/nal) and the
monitoring (in less than one
week in order to review the
patient).
John Crichton
explained that in the British
practice the switch to
Suboxone was taken into
consideration after having
evidence that there were
patients who were injecting
Subutex and that Subutex was
illegally available. Supervising
Subutex was difficult because
there was no efficient method
to check if the tablets were
properly being taken. The
advantages of Suboxone were
perceived as promoting harm
minimization by decreasing the
likelihood of injection and
reduced diversion because of
the consequence of intravenous
use, allowing considerable
financial savings.
The American
surveillance program show
that the diversion of Suboxone
and Subutex is relatively low
compared to opioid medi-
cations such as Methadone,
Oxycodone and Vicodin. When
exceptionally encountered, the
diversion is rather for purpose
of self-management of an
existing opioid dependence
problem.