Quelles sont les activités
développées à l’hôpital
dejour (HDJ) soins de suite
etderéadaptation (SSR) du site
deSisteron ?
Dr MGHAZLI : L’HDJ SSR propose des prises en
charge en rééducation cardiaque et métabolique.
Ces activités s’adressent aux patients présentant
une pathologie chronique comme par exemple des
maladies coronariennes ou diabétiques.
En quoi consiste la réadaptation
cardiaque ?
Dr M. : Le principe de la réadaptation cardiaque
est de ré-entrainer le cœur après un infarctus
du myocarde ou une chirurgie cardiaque.
Laréadaptation s’étend sur un mois, en ambulatoire.
Elle prévoit chaque jour un réentrainement sur
vélo ou tapis, des séances de kinésithérapie, des
conseils, de la prévention, de la surveillance…
La réadaptation fait partie du traitement de
la maladie car elle permet de diminuer les
complications et la mortalité. L’exercice physique,
la meilleure observance du traitement et la plus
grande compréhension de la maladie par le patient
sont, en eet, des facteurs positifs de diminution
des risques.
Depuis mai 2013, un programme d’éducation
thérapeutique du patient (ETP) intitulé “Vivre
après un accident cardiaque”, labellisé par l’ARS,
est intégré à la prise en charge de réadaptation
cardiaque à l’eort.
Quel est l’intérêt du programme
d’ETP “Vivre après un accident
cardiaque” et comment est-il
organisé ?
Dr M. : Ce programme a un intérêt majeur pour
le patient qui apprend à connaître sa maladie, à
mieux la comprendre et à devenir autonome et
acteur de sa prise en charge.
Au préalable, un bilan de pré-admission est
organisé par le cardiologue. Il comprend une
échographie cardiaque et une épreuve d’eort
ainsi que la réalisation d’un diagnostic éducatif par
l’inrmière permettant de savoir si le patient est
volontaire et engagé dans la démarche.
Ensuite, le programme prévoit chaque jour la
mise en place d’ateliers animés par les diérents
professionnels de l’équipe : cardiologue,
inrmière, kiné, psychologue, addictologue, etc…
Par exemple, le cardiologue organise l’atelier
pour expliquer la maladie coronaire “connaitre sa
maladie”. L’inrmière anime l’atelier «prendre sa
tension” qui est un atelier pratique au cours duquel
les patients amènent leur appareil à tension.
Lepharmacien intervient aussi pour le traitement
médicamenteux.
Mme VESIAN : Les diététiciennes organisent
également un atelier intitulé “l’équilibre
alimentaire” et un autre “savoir lire les étiquettes”.
Dr M. : La prise en charge est pluridisciplinaire.
Les ateliers sont très interactifs et font appel à
de nombreux outils comme des méta-plans, du
photo-langage, des jeux de cartes ....
Mme V. : Il est à noter également que toute
l’équipe a été formée à l’ETP, c’est d’ailleurs une
des conditions sine qua non pour être labellisé par
l’ARS.
Focus
A chaque sport,
safracture
Chaque hiver, l’équipe des
chirurgiens orthopédiques
du CHICAS travaille “à plein
régime”. Durant la saison
2013-2014, ce sont près de
700 interventions qui ont été
réalisées dans la spécialité.
Une analyse menée par les chirurgiens permet
de lier la fracture au sport pratiqué avec pour
objectif d’optimiser les prises en charge, de
planier la reprise du sport et de participer à la
prévention. Au CHICAS, l’étude de la prévalence
des types de fractures liées à la saison hivernale
permet de comparer les eets traumatiques des
diérents sports d’hiver et d’adapter les prises en
charge. Elle a pour objectif nal de faire diminuer
les traumas en cherchant à accroître la vigilance
des pratiquants. Ainsi par exemple, le ski alpin,
à l’origine de près de 70% des blessés, a pour
fracture typique celle du tibia. La grande énergie
et la torsion sans déchaussage en sont les causes.
Pour la traiter, un enclouage centro-médullaire
permet une consolidation en 2-3 mois et l’ablation
du matériel est faite au bout de 12 à 18 mois
dans la plupart des cas. Les aventuriers du ski de
randonnée sont candidats à une entorse grave
du pouce causée par la dragonne du bâton de
ski. Enn, les snowboarders représentent 15%
des blessés. La réception violente en cas de chute
est la cause typique de fractures du poignet.
Un embrochage ou la pose de plaques selon le
diagnostic du chirurgien est souvent réalisé. La
consolidation est au moins de 45 jours pour une
reprise du sport entre 3 et 6 mois minimum.
La diminution du nombre de traumas passe par
une meilleure vigilance des sportifs et du respect
de plusieurs consignes simples comme le réglage
des xations en fonction de la pratique et du poids,
le port de protection,…
Sébastien GIMBERT,
aidesoignantmembreducomité de rédaction
Entretien avec le Dr MGHAZLI,
cardiologue, responsable du service
d’hôpital de jour en soins de suite et de
réadaptation cardiaque et métabolique
de Sisteron,
le Dr GUILLOU-FERRAUGE,
endocrinologue
et Mme VESIAN, cadre de santé
Une partie de l’équipe de l’HDJ SSR de réadaptation cardiaque et métabolique
dusite de Sisteron
Entretien
« La réadaptation permet de diminuer les risques.
L’éducationthérapeutique, quant à elle, rend le patient
autonome et acteur de sa prise en charge. »
Ouverture d’une salle de prière multi-cultes au sein
du bâtiment C – pôle de gérontologie
Cette salle de prière œcuménique est destinée à toute personne hospitalisée
ou tout accompagnant, de toute confession. Le respect de tous y est garanti.
La salle est située au 3e étage du bâtiment C – pôle de gérontologie.
Ouverturetous les jours.
Déménagement de la maison médicale de garde
dugapençais (MMGG) dans les locaux du CHICAS
Depuis le 1er novembre 2014, la MMGG est installée au RDC du nouveau
bâtiment D du CHICAS. L’entrée s’eectue directement par l’allée du Souvenir
français. Un parking est à la disposition des patients. Cette intégration
témoigne de la collaboration et du renforcement des liens entre les médecins
de ville et l’hôpital.
Le service de
médecine
nucléaire du
CHICAS : deux ans
après l’ouverture,
arcanes et réussite
d’un projet
En février, le service de médecine nucléaire a
fêté ses deux années d’ouverture, les premiers
examens ayant été réalisés le 6 février 2013.
La demande d’examens a été soutenue et
progressivement croissante, 1 400 examens
environ ayant été réalisés en 2013 et 2 500 en
2014, avec des demandes émanant tant de
prescripteurs hospitaliers que de libéraux.
Le nombre de jours d’ouverture est donc
rapidement passé de 2 jours par semaine à 4
journées hebdomadaires à partir de janvier 2014
(du mardi au vendredi).
Le choix d’une gamma-caméra moderne
équipée d’un scanner à rayons X permet
de pratiquer des examens de qualité et de
réaliser tous types de scintigraphies : osseuses,
myocardiques, fraction d’éjection ventriculaire
(FEV), thyroïdiennes, cérébrales (pour recherche
de syndromes parkinsonien, perfusion),
parathyroïdiennes, surrénaliennes, digestives
(transit et hépatobiliaires), rénales, pulmonaires,
technique du ganglion sentinelle, leucocytes
marqués, Octréoscan®. L’activité est, comme dans
tout service de médecine nucléaire, orientée sur
le versant pathologie osseuse (cancérologie,
médecine interne, rhumatologie, traumatologie)
et cardiaque.
La médecine nucléaire est en évolution
permanente. 2014 a vu le développement de
plusieurs nouveautés au CHICAS :
- le marquage in vitro des leucocytes en
radiopharmacie, dans la recherche des foyers
infectieux permettant des images de meilleure
qualité sans les contraintes et les surcoûts d’un
laboratoire de marquage cellulaire ;
- un nouvel agent de stress pharmacologique
pour les scintigraphies myocardiques, le
Regadenoson®, qui permet de réaliser
l’examen chez des patients présentant des
contre-indications à la Persantine® ;
- la mise en place d’une technique en double
isotope (Iode 123 et Tc 99m) pour les
scintigraphies de la parathyroïde qui permet de
raccourcir la durée de l’examen en améliorant la
qualité des images ;
- la technique du ganglion sentinelle (sein et
vulve) avec l’équipe de gynécologie ;
- la scintigraphie myocardique qui nécessite la
participation des cardiologues pour la réalisation
des épreuves d’eort dans le service.
Dans le futur, un passage à un fonctionnement à
5 jours par semaine sera à envisager en fonction
de l’activité.
An de compléter l’ore de soins, un projet
d’installation d’une caméra TEP (Tomographie
par Emission de Positrons) a été lancé. Cette
technique, déjà incontournable en cancérologie,
présente aussi des implications en neurologie,
en cardiologie, en infectiologie, en médecine
interne, en pneumologie, en dermatologie…
La réalisation de ce projet permettrait une prise
en charge optimale des patients en évitant la
fatigue liée aux transports hors du département
et conforterait les lières locales de soins
notamment en oncologie.
Dr NALDA, responsable du service
demédecinenucléaire
Dr CARRE, radiopharmacienne
M. PLISSONNEAU, cadre de santé
Actualité
Les patients sont ils satisfaits
decette prise en charge ?
Dr M. : Oui, très. Il y a un vrai bénéce pour eux
que l’on constate directement à la n du mois de
réadaptation avec l’épreuve d’eort nale. Le suivi
des patients à 6 mois et un an permet d’autre part
de maintenir un accompagnement positif.
Qu’en est-il de la réadaptation
métabolique ?
Dr GUILLOU-FERRAUGE : La réadaptation
métabolique s’adresse à deux publics : aux
diabétiques et aux obèses.
Concernant les diabétiques, le programme de
réadaptation se déroule une semaine par mois
du lundi au vendredi. Il s’agit principalement
d’une succession d’ateliers interactifs animés
également par l’équipe de l’HDJ SSR. Des ateliers
collectifs sur “l’hyper et l’hypoglycémie” par
exemple ou l’organisation d’une séance de “cuisine
thérapeutique” font partie du programme. Des
entretiens individuels sont aussi organisés.
Et qu’en est-il des patients obèses ?
Dr G-F. : Nous travaillons en partenariat avec les
chirurgiens viscéraux qui se sont engagés dans le
développement de la chirurgie bariatrique. L’HDJ
SSR de Sisteron accueille ainsi sur 6 journées
réparties sur 6 semaines les patients obèses qui
seront opérés sur Gap. L’objectif de cette prise
en charge est de changer de manière durable
les comportements et l’hygiène de vie de ces
patients et de les accompagner en chirurgie.
En postopératoire, ces patients sont suivis par le
kiné et la psychologue.
Nous recevons également des patients obèses,
en individuel, en dehors de toute prise en charge
chirurgicale en leur proposant un suivi à la carte. Brèves
Scintigraphie osseuse (fracture du talus)
Pour prendre RDV
Du lundi au vendredi
Inrmière : 04 92 33 70 79 - (8h30-15h30)
Secrétariat : 04 92 33 70 71 - (8h30-16h)