−Le lancer d’un dé équilibré peut aussi être assimilé à une épreuve de Bernoulli, si par exemple on
s’intéresse à l’événement « obtenir 1 » assimilé au succès de l’épreuve. Ainsi, l’événement « ne pas
obtenir 1 », c’est à dire « obtenir 2 ou 3 ou 4 ou 5 ou 6 » assimilé à l’échec. Sous ces conditions, on
aP(X= 1) = 1
6et P(X= 0) = 5
6. Ici, X B1
6.
Remarque. Une variable aléatoire réelle de Bernoulli (c’est à dire schématisant une épreuve de Ber-
noulli) est en réalité toute variable aléatoire réelle à valeurs dans {0,1}. L’événement succès est la partie
de Ωdéfinie par S=X−1{1}et l’échec est ΩX−1{1}, soit E=X−1{0}.
Théorème 4. Si X B(p), alors E(X) = pet V(X) = p(1 −p).
Preuve. Il suffit d’utiliser la formule de l’espérance d’une variable aléatoire réelle et de sa variance.
On obtient :
E(X) = X
i=1
2
xi.P (X=xi) = 1.P (X= 1) + 0.P (X= 0) = 1.p + 0.(1 −p) = p
et
V(X) = E((X−E(X))2) = (1 −p)2.p + (0 −p)2(1 −p) = (1 −p)[p(1 −p) + p2] = p(1 −p)
De manière équivalente, en utilisant la formule de Koenig,
E((X−E(X))2) = E(X2)−E(X)2
et en remarquant bien que E(X2) = E(X)car X2=X!
2 Schéma de Bernoulli et loi binomiale
On répète maintenant nfois une épreuve de Bernoulli (n>1). On a donc pour univers Ω
˜= Ωn. A
chaque épreuve, on associe une variable aléatoire réelle Xi,i∈J1, nK, de loi de Bernoulli de paramètre p,
c’est à dire :
−Xiprend ses valeurs dans Ω
˜et est à valeurs dans {0,1}, définie par Xi(ε1,, εn) = εi, qui vaut 0en
cas d’échec et 1en cas de succès.
−P(Xi=εi) = psi εi= 1 et P(Xi=εi) = 1 −psi εi= 0.
Ainsi on a, pour tout i∈J1, nK,Xi B(p). On suppose, pour i∈J1, nK,Xiest indépendante de X1,,
Xi−1et que le résultat de la i-ème épreuve ne dépend pas du résultat des épreuves précédentes, c’est à
dire
P(Xi=εi|X1=ε1,, Xi−1=εi−1) = P(Xi=εi)
avec εi∈ {0,1}, pour tout i∈J1, nK.
Définition 5. L’univers Ω
˜muni de la probabilité Pdéfinie ci-dessus est appelé schéma de Bernoulli à
népreuves, de paramètre p.
2Section 2