Histoire CRPE
La romanisation de la Gaulle
Sup deCours– Etablissement d’EnseignementSupérieur Prive RNE 0333 119 L- 73, ruede Marseille– 33001 Bordeaux Cedex
débute, des notables romains sont égorgés à Cenabum (Orléans). Un guerrier
noble du pays des Arvernes, Vercingétorix, commence à rassembler sous son nom
(prestige de sa tribu). Peu à peu, il impose la tactique de la terre brûlée qui est
destinée à affamer l’armée romaine plutôt que de l’affronter. Il préfère
attaquer les contingents cherchant du ravitaillement, car moins armés. Cette
situation est dure pour le peuple mais sans doute moins que de voir les leurs
déportés ou réduits en esclavage. En représailles, César met Avaricum (Bourges)
à sac ; 800 rescapés sur 40 000 hab.. Puis il suit Vercingétorix, qui y avait trouvé
refuge, jusqu’à son oppidum de Gergovie. Le général romain y essuie une défaite
qui lui coûte 700 hommes. Le moral des insurgés remonte et les indécis se
rallient peu à peu, comme par exemple les Éduens, très anciens alliés des
Romains, qui prennent Noviodunum (Nevers), place stratégique du ravitaillement.
César se retire alors vers la Transalpine et recrute des cavaliers germains
pour assurer sa retraite. Sûr de lui et impatient de porter l’estocade,
Vercingétorix laisse tomber sa position attentiste et décide de livrer un assaut
qu’il croit décisif. L’attaque est surprise par la présence des cavaliers Germains.
En déroute, Vercingétorix se replie dans l’oppidum d’Alésia avec 80 000
hommes ; il lui reste trente jours de vivres. Le piège se referme sur lui et César
va assiéger. La stratégie de Vercingétorix paraissait pourtant logique : fixer
l’ennemi pour le prendre à revers entre une forteresse naturelle et l’armée de
secours que la rébellion allait lever. César fait alors installer une ligne fortifiée
flanquée de tours, la contrevallation, un système composé de remparts en mottes de
gazon (technique romaine bien attestée et qu’on reconnaît notamment sur la
colonne Trajane, à Rome), et d’une alternance de fossés parfois inondés et de
pièges : une défense linéaire de 15 Kms multipliant les obstacles en largeur
plutôt qu’en profondeur (nappe phréatique) avec trois séries de pièges :
Cippi : arbres et branches robustes, taillés et placés dans
5 fossés parallèles profonds de 1,5 m.
Lilia : dans des trous de 90 cm de fond, pieux pointus
durcis au feu et dissimulés sous des broussailles et
branchages.
Stimuli : en avant, pointes de fer enfoncées dans le sol.