sénateur Cubain-Américain de Floride, bénéficie d’intentions de vote en hausse, et se situe en
actuellement en 3e position, devant Jeb Bush.
Situation économique
La crise économique déclenchée en 2008 a été la pire que les États-Unis aient connue depuis les
années trente (avec 8 à 9 millions d’emplois détruits, une très forte baisse du patrimoine des ménages
et de la valeur des actifs immobiliers, une explosion des déficits publics), partant du marché de
l’immobilier pour s’étendre à l’ensemble de l’économie. La hausse des défauts de paiements des
ménages surendettés a alimenté la baisse continue de la valeur des actifs et l’augmentation des
saisies des biens hypothéqués. L’insolvabilité d’établissements financiers a conduit la Fed à intervenir
massivement dans le circuit financier Ces interventions couplées à une politique monétaire souple, un
plan de relance adopté en février 2009 d’un montant de 787 Mds USD, et un plan de sauvetage
centré sur les secteurs financier et de l’automobile, ont constitué la réponse à cette crise.
La reprise de l’économie américaine a été sensible à partir de 2010 et s’est confirmée par la suite (taux
de croissance de 2,3% en 2012 et 2,2% en 2013). Dans son discours sur l’état de l’Union le 20 janvier
2015, le Président Obama a consacré la sortie de crise pour les Etats-Unis, et mis en avant les
progrès accomplis, qui ont permis de créer 11 millions de nouveaux emplois depuis 2010.
L’année 2014 a ainsi été marquée par la plus forte croissance annuelle depuis 2010 (+2,4%). En 2015,
après un ralentissement conjoncturel au 1er trimestre (+ 0,6% de croissance) sous les effets combinés
d’un hiver rigoureux ayant ralenti l’activité, de la baisse de la consommation des ménages, et de la
baisse des exportations, l’économie américaine a enregistré un net rebond au 2e trimestre, avec une
croissance de 3,9%. Dans ce contexte, les facteurs de la reprise américaine devraient se maintenir :
économie numérique, prix de l’énergie très bas grâce aux hydrocarbures non-conventionnels,
modération des coûts salariaux, regain de compétitivité industrielle. Sur le front de l’emploi, le taux de
chômage poursuit sa décrue (5,1%). La Fed prévoit une croissance de 2,1% pour l’ensemble de
l’année.
Alors que la Fed a mis fin en octobre 2014 à son soutien exceptionnel à l’économie américaine
(programme de « quantitative easing », qui lui a permis d’injecter 3 500 Mds USD à partir de 2008
dans le circuit financier pour soutenir l’activité et le crédit), des faiblesses persistent. Elles concernent
notamment l’accès au marché du travail qui demeure marqué par un taux d’activité très faible (62%),
alimentant le débat sur le calendrier approprié de relèvement du principal taux directeur de la Fed,
maintenu proche de zéro depuis fin 2008. Le recul du pouvoir d’achat des classes moyennes nourrit
en outre un débat sur les conséquences économiques de la montée des inégalités.
Le dynamisme de la reprise et les perspectives à moyen terme sont en outre largement portées par la
nouvelle situation énergétique du pays. La production d’hydrocarbures non conventionnels (gaz de
schistes, condensats des puits mixtes et pétrole de réservoirs lenticulaires – tight oils-) est en forte
hausse et exerce une pression à la baisse sur les cours mondiaux. Les États-Unis, désormais premiers
producteurs mondiaux de gaz naturel devant la Russie, pourraient retrouver dès 2015, le statut de
premier producteur mondial d’hydrocarbures qu’ils occupaient dans les années 1970. L’impact sur les
créations d’emplois est réel et la baisse du coût de l’énergie devrait continuer à favoriser la
compétitivité et l’attractivité de l’économie américaine, notamment par le retour sur le sol américain
d’industries ayant été délocalisées (pétrochimie, matériaux plastiques, etc.). Cette nouvelle donne
énergétique pourrait générer entre 0,5 et 1 % de croissance au cours des cinq prochaines années.
Cette nouvelle donne (caractérisée par la disponibilité et le faible coût du gaz de schiste, et par la
réduction des émissions de CO2 qu’il permet, par substitution au charbon) met cependant sous