Etats-Unis Aquarius Abroad France Diplomatie Introduction Depuis l’élection du Président Hollande en mai 2012, la France et les États-Unis entretiennent un dialogue de qualité et de confiance. Le Président Obama a été l’un des premiers chefs d’État étrangers à appeler le Président François Hollande pour le féliciter. Le président de la République a été reçu à la Maison Blanche avant les sommets du G8 à Camp David (18-19 mai 2012) et de l’OTAN à Chicago (20-21 mai 2012), et a effectué une visite d’Etat aux Etats-Unis en février 2014 (10-12 février), la première d’un président français depuis dix-huit ans. La visite a été marquée par des gestes mutuels forts d’amitié et d’estime. Le Président Obama a effectué plusieurs visites en France depuis son élection en 2008 : il a participé au Sommet du G8 à Deauville, les 27 et 28 mai 2011. En 2009, Il s’était rendu au Sommet de l’Otan à Strasbourg et Baden-Baden, et le 6 juin 2009 à la commémoration du 65e anniversaire du Débarquement allié en Normandie. Il a également participé aux commémorations du 70e anniversaire du Débarquement le 6 juin 2014. Le vice-président américain, M. Joe Biden, a rencontré le Président Hollande à Paris le 4 février 2013. Les autorités américaines ont été parmi les premières à manifester leur solidarité et à offrir leur assistance à la suite des attentats terroristes de janvier dernier. Dans un geste exceptionnel, le Président Obama s’est rendu le 11 janvier à l’ambassade de France à Washington pour signer le livre de condoléances. Les contacts entre l’actuel secrétaire d’État américain, M. John Kerry, et le ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, sont fréquents. Le climat de confiance prévalant entre la France et les Etats-Unis permet de conduire entre nos deux pays un dialogue fructueux tant sur les dossiers régionaux (Afghanistan, Iran, Syrie, renouveau de l’Alliance atlantique, Afrique) que sur les enjeux globaux (économie, énergie nucléaire, coordination des réponses à la crise financière). Le volontarisme du Président Obama en matière de lutte contre les changements climatiques fait des Etats-Unis un interlocuteur majeur en vue de la CoP21 qu’accueillera la France en décembre. Le site de l’ambassade de France aux Etats-Unis Mise à jour : 29.10.15 2 Présentation des Etats-Unis Données générales Nom officiel : États-Unis d’Amérique Nature du régime : République fédérale Chef de l’Etat : Barack Hussein OBAMA Données géographiques Superficie : 9 363 123 km². 4e rang mondial, 17 fois la superficie de la France - 4 fuseaux horaires (6 si l’on inclut l’Alaska et Hawaï). Capitale : Washington, D.C. (0,6 M. d’h.) Villes principales : New York (8,4 M. d’h.), Los Angeles (3,9 M. d’h.), Chicago (2,9 M. d’h.), Houston (2,3 M. d’h.), Philadelphie (1,6 M. d’h.), Phœnix (1,6 M. d’h.), San Diego (1,3 M. d’h.) [Source : US Census, 2010] Langue(s) officielle(s) : Les États-Unis n’ont pas de langue officielle. L’anglais est la langue maternelle de 80 % de la population (12,3 % pour l’espagnol) Monnaie : le dollar américain (USD). 1 euro = 1,13 USD (octobre 2015) Fête nationale : 4 juillet (célébration de l’indépendance). Données démographiques Population : 308,8 millions d’habitants (recensement 2010) Densité : 32,06 habitants/km² Croissance démographique Les États-Unis connaissent une forte croissance démographique : environ +1% par an (+13,1% entre 1990 et 2000, et +9,1% de 2000 à 2010). La population américaine devrait s’élever en 2060 à 468 millions d’habitants (+56 % en 50 ans), l’immigration compensant les effets de la faible natalité. Les projections du Bureau du recensement soulignent son rôle moteur dans la croissance de la population américaine à l’horizon 2050, avec une immigration nette annuelle de 1,25 million de personnes [Source : rapport ‘100 Million More’ du Center For Immigration Studies] et ses conséquences quant à la composition ethnique des États-Unis. Les Hispaniques constituent désormais la 1ère minorité des États-Unis (16,3% de la population avec 50 millions d’individus, dont 20 millions ont la nationalité américaine). Espérance de vie : 76 ans pour les hommes, 81 ans pour les femmes. Taux d’alphabétisation : 97% Religion(s) Protestants (52%), catholiques (26%), juifs (1,4%), musulmans (0,6%). Il n’existe pas de religion d’État. 85% des Américains se déclarent croyants. Les protestantismes traditionnels déclinent au profit du courant évangélique. Les experts des questions religieuses soulignent toutefois la progression régulière de l’agnosticisme (15% environ). Indice de développement humain : classement PNUD : 5e en 2013, (France : 20e). Données économiques PIB (2014) : 17 049 Mds USD PIB par habitant (2014) : 53 328 USD Taux de croissance : 3,9% 2e trimestre 2015) Taux de chômage : 5,1% (septembre 2015) 3 Taux d’inflation (2014, hors alimentation et énergie) : 1,6% Déficit budgétaire (2014) : 483 Mds USD (2,8% du PIB) Dette publique (2014) : 18 611 Mds USD (109,1 % du PIB) Balance commerciale (2014, Biens et services) : - 504,7 Mds USD Principaux clients (2014) : par ordre décroissant : Canada, Mexique, Chine, Japon, Royaume-Uni, Allemagne (France au 12e rang). Principaux fournisseurs (2014) : par ordre décroissant : Chine, Canada, Mexique, Japon, Allemagne (France au 9e rang). Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : • agriculture : 2% ; • industrie : 18% ; • services : 80% Exportations de la France vers les États-Unis : 27,4 Mds EUR en 2014 Importations françaises depuis les États-Unis : 31,5 Mds EUR en 2014 Consulats généraux de France : Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, New York, San Francisco, Washington. Consulat général à gestion simplifiée : La Nouvelle-Orléans Politique intérieure Alors que l’opposition républicaine au Congrès avait conduit, depuis 2011, à l’échec de grands projets de réformes de Barack Obama, les dernières semaines ont permis à ce dernier de consolider les acquis de son premier mandat, et d’étoffer son bilan. La Cour suprême a ainsi validé, dans une décision du 25 juin 2015, des dispositions contestées de la grande réforme de santé adoptée en 2010 (« Obamacare »). Le 26 juin 2015, la Cour suprême a par ailleurs reconnu, dans un arrêt historique, un droit constitutionnel au mariage des personnes de même sexe. Cette décision comptera positivement au bilan de B. Obama, qui s’était déclaré personnellement favorable dès mai 2012 au mariage pour tous, et avait engagé officiellement son administration dans cette voie au début de son second mandat. La visite très médiatisée du pape aux Etats-Unis en septembre a par ailleurs permis à B. Obama d’afficher leur convergence de vues sur certains de ses thèmes de prédilection (lutte contre le dérèglement climatique, immigration). B. Obama a également enregistré plusieurs succès sur la scène internationale, où il s’était montré très actif depuis la reconquête du Sénat par les Républicains. La conclusion le 5 octobre des négociations du Trans-Pacific Partnership (TPP) pour lesquelles l’administration a obtenu une Trade Promotion Authority (TPA) adoptée par le Congrès en juin dernier, le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba, la conclusion de l’accord sur le programme nucléaire iranien, sont autant d’éléments qui lui permettent de consolider sa legacy en matière de politique étrangère. La scène politique américaine commence par ailleurs à être dominée par la perspective des primaires puis de l’élection présidentielle de 2016. Hillary Clinton demeure en tête des sondages nationaux pour les primaires démocrates, et bénéficie à nouveau d’intentions de vote en hausse, à la suite de sa très bonne performance lors du 1er débat démocrate, face à Bernie Sanders, le sénateur indépendant du Vermont qui se présente sur une ligne « socialiste démocrate ». Du côté républicain, après les trois premiers grands débats, le jeu des primaires reste encore ouvert. Deux candidats issus de la société civile se sont toutefois imposés en tête des intentions de vote : l’homme d’affaires Donald Trump demeure ainsi en tête des sondages, suivi du neurochirurgien à la retraite Ben Carson. Marco Rubio, le 4 sénateur Cubain-Américain de Floride, bénéficie d’intentions de vote en hausse, et se situe en actuellement en 3e position, devant Jeb Bush. Situation économique La crise économique déclenchée en 2008 a été la pire que les États-Unis aient connue depuis les années trente (avec 8 à 9 millions d’emplois détruits, une très forte baisse du patrimoine des ménages et de la valeur des actifs immobiliers, une explosion des déficits publics), partant du marché de l’immobilier pour s’étendre à l’ensemble de l’économie. La hausse des défauts de paiements des ménages surendettés a alimenté la baisse continue de la valeur des actifs et l’augmentation des saisies des biens hypothéqués. L’insolvabilité d’établissements financiers a conduit la Fed à intervenir massivement dans le circuit financier Ces interventions couplées à une politique monétaire souple, un plan de relance adopté en février 2009 d’un montant de 787 Mds USD, et un plan de sauvetage centré sur les secteurs financier et de l’automobile, ont constitué la réponse à cette crise. La reprise de l’économie américaine a été sensible à partir de 2010 et s’est confirmée par la suite (taux de croissance de 2,3% en 2012 et 2,2% en 2013). Dans son discours sur l’état de l’Union le 20 janvier 2015, le Président Obama a consacré la sortie de crise pour les Etats-Unis, et mis en avant les progrès accomplis, qui ont permis de créer 11 millions de nouveaux emplois depuis 2010. L’année 2014 a ainsi été marquée par la plus forte croissance annuelle depuis 2010 (+2,4%). En 2015, après un ralentissement conjoncturel au 1er trimestre (+ 0,6% de croissance) sous les effets combinés d’un hiver rigoureux ayant ralenti l’activité, de la baisse de la consommation des ménages, et de la baisse des exportations, l’économie américaine a enregistré un net rebond au 2e trimestre, avec une croissance de 3,9%. Dans ce contexte, les facteurs de la reprise américaine devraient se maintenir : économie numérique, prix de l’énergie très bas grâce aux hydrocarbures non-conventionnels, modération des coûts salariaux, regain de compétitivité industrielle. Sur le front de l’emploi, le taux de chômage poursuit sa décrue (5,1%). La Fed prévoit une croissance de 2,1% pour l’ensemble de l’année. Alors que la Fed a mis fin en octobre 2014 à son soutien exceptionnel à l’économie américaine (programme de « quantitative easing », qui lui a permis d’injecter 3 500 Mds USD à partir de 2008 dans le circuit financier pour soutenir l’activité et le crédit), des faiblesses persistent. Elles concernent notamment l’accès au marché du travail qui demeure marqué par un taux d’activité très faible (62%), alimentant le débat sur le calendrier approprié de relèvement du principal taux directeur de la Fed, maintenu proche de zéro depuis fin 2008. Le recul du pouvoir d’achat des classes moyennes nourrit en outre un débat sur les conséquences économiques de la montée des inégalités. Le dynamisme de la reprise et les perspectives à moyen terme sont en outre largement portées par la nouvelle situation énergétique du pays. La production d’hydrocarbures non conventionnels (gaz de schistes, condensats des puits mixtes et pétrole de réservoirs lenticulaires – tight oils-) est en forte hausse et exerce une pression à la baisse sur les cours mondiaux. Les États-Unis, désormais premiers producteurs mondiaux de gaz naturel devant la Russie, pourraient retrouver dès 2015, le statut de premier producteur mondial d’hydrocarbures qu’ils occupaient dans les années 1970. L’impact sur les créations d’emplois est réel et la baisse du coût de l’énergie devrait continuer à favoriser la compétitivité et l’attractivité de l’économie américaine, notamment par le retour sur le sol américain d’industries ayant été délocalisées (pétrochimie, matériaux plastiques, etc.). Cette nouvelle donne énergétique pourrait générer entre 0,5 et 1 % de croissance au cours des cinq prochaines années. Cette nouvelle donne (caractérisée par la disponibilité et le faible coût du gaz de schiste, et par la réduction des émissions de CO2 qu’il permet, par substitution au charbon) met cependant sous 5 tension la politique de Barack Obama visant à accélérer la transition énergétique (un fonds fédéral richement doté destiné à la recherche pour l’efficacité énergétique et les énergies du futur a été créé), réduire les émissions, accroître les économies d’énergie et se préparer au changement climatique, sans entraver la production d’énergies fossiles (« all of the above strategy »). La baisse des cours du pétrole, en perturbant le secteur des hydrocarbures non-conventionnels, pourrait également ralentir ces efforts (notamment dans le secteur automobile), rendre plus difficile la maîtrise des émissions de CO2, et au final peser sur les positions américaines sur le climat. Après avoir appelé sans grand succès le Congrès à adopter une législation plus avancée en matière de réduction des émissions de CO2 et d’efficacité énergétique, le président Obama a privilégié depuis le début de son second mandat la voie réglementaire pour mettre en œuvre son programme dans ce domaine, présenté dans un nouveau plan climat en juin 2013. Conformément aux annonces de ce plan, l’Environnemental Protection Agency (EPA) a adopté le 3 aout 2015 une réglementation fixant des normes d’émissions de CO2 pour les nouvelles centrales électriques. L’administration américaine a présenté en mars 2015 sa contribution nationale (INDC) en vue de la CoP21, qui reprend les objectifs de la première annonce sino-américaine de novembre 2014 : les Etats-Unis s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26 à 28% en 2025 par rapport à 2005 (en 2009 à Copenhague, les Etats-Unis s’étaient fixé l’objectif de réduire leurs émissions de GES de 17% en 2020 par rapport à 2005).Le Clean Power Plan, mesure phare de cette contribution, a été adopté le 3 aout 2015. Cette réglementation, annoncée par Barack Obama en juin 2013 dans le cadre de son plan climat, fixe pour la première fois un objectif de réduction des émissions de CO2 des centrales électriques existantes, de 32% en 2030 par rapport à 2005. Le Clean Power Plan fixe par ailleurs un objectif de 28% d’énergies renouvelables dans la production d’électricité des Etats-Unis d’ici 2030 (contre 13% actuellement). Ces mesures sont cependant contestées par le lobby des énergies fossiles et le camp républicain (largement hostile à l’agenda environnemental du président Obama), voire par les élus démocrates originaires d’États producteurs de charbon et d’énergies fossiles. Politique extérieure La politique étrangère américaine du second mandat d’Obama demeure traversée par deux mouvements : la volonté d’obtenir des résultats sur certains grands dossiers internationaux ; d’autre part, le souhait de se consacrer aux chantiers intérieurs. La lassitude de la population face aux interventions extérieures (« we have gone through a long season of war » et le poids des contraintes budgétaires pesant sur l’appareil diplomatico-militaire américain, couplées à la perspective proche d’une indépendance énergétique , conduisent les États-Unis à réviser leurs engagements la scène mondiale tout en appelant leurs alliés à assumer une plus grande part des efforts en matière de sécurité. En mai 2014, à l’occasion du discours à l’Académie militaire de West Point, puis en janvier 2015, lors de son sixième discours sur l’état de l’Union, le Président Obama a énoncé ses priorités et sa vision en matière de politique étrangère. Sur un modèle inspiré du « smart power » (« a smarter kind of American leadership »),les Etats-Unis ont développé une approche combinant puissance militaire et diplomatie dans la conduite de leur politique extérieure. Comme il l’a rappelé lors de son discours à l’AGNU en septembre 2015, le président américain assume de prendre le contrepied de la politique menée par son prédécesseur, revendique une approche multilatérale des crises internationales, et œuvre pour une « démilitarisation » de la politique extérieure américaine sans que ne soit remis en cause pour autant le droit d’agir unilatéralement là où la sécurité nationale est menacée. Cette « empreinte légère au sol » voulue par la nouvelle administration passe par des actions de formation des forces de 6 sécurité des pays étrangers et de soutien à la transition politique (Irak, Afghanistan, ), d’appui logistique, de développement de partenariats (Asie/Pacifique, Afrique du Nord), ou encore de recours aux mécanismes de sanctions. La défense de la dignité humaine, des libertés (liberté d’expression, droits des minorités, liberté de conscience et lutte contre l’antisémitisme et les racismes) et les valeurs doivent être au cœur de l’action des Etats-Unis. Avec la fin de la mission de combat en Afghanistan (maintien toutefois d’une présence militaire américaine de 9800 hommes jusqu’à la fin 2016, puis passage à une présence de 5500 hommes), et en Irak (les 3500 militaires sur place étant déployés à des fins de conseils et de formation), B. Obama a honoré l’une de ses promesses électorales. Le 28 juillet 2015, dans son discours Addis-Abeba, le président Obama – s’exprimant devant les représentants de l’Union africaine - a ainsi exprimé son soutien à l’ancrage des régimes démocratiques en Afrique et souligné que les transitions démocratiques constituaient une priorité de la diplomatie américaine dans le continent. Actif sur la scène internationale, le président Obama s’est engagé sur plusieurs grands dossiers dont le bilan de ces derniers mois crédite sa legacy : deuxième déclaration sino-américaine ambitieuse sur le climat (25 septembre), lutte contre Daech en Irak et en Syrie, augmentation de l’accueil de réfugiés du Moyen-Orient, volonté de normaliser les relations avec Cuba et de lever l’embargo « an embargo that should not be in place anymore » (discours du 28 septembre à l’AGNU), après une rencontre historique avec Raoul Castro les 10-11 avril, conclusion en octobre 2015 des négociations du TransPacific Partnership soumis à l’approbation du Congrès, et surtout, la conclusion de l’accord nucléaire iranien le 14 juillet que le Congrès, devenu majoritairement républicain depuis les élections de mimandat, n’a pas été en mesure de bloquer Sur le climat, l’administration Obama s’est particulièrement engagée avec notamment l’adoption du « Clean Power Plan » (CPP), adopté le 3 août, mais les Républicains, Résolument opposés à la politique du président, continuent de maintenir la pression sur l’administration, notamment concernant les initiatives pour lutter contre le changement climatique.. L’accord nucléaire avec l’Iran, les frappes contre Daech, la lutte contre l’extrémisme violent et les discussions sur la Syrie dans un contexte d’internationalisation croissante de la crise marquent toutefois, en dépit de la volonté affichée du pivot vers l’Asie Pacifique, un retour aux affaires moyenorientales. D’autres sujets majeurs devraient occuper l’agenda du président d’ici la fin de son mandat, parmi lesquels la difficile transition en Afghanistan, les relations avec la Russie ainsi que le climat Les relations avec les grandes puissances sont contrastées. La relation américano-russe est profondément marquée par des irritants (défense anti-missile, multiples différends bilatéraux) et la crise ukrainienne . La montée en puissance russe en Syrie, au-delà des tensions qu’elle crée quant à la stratégie de lutte contre Daech, suscite les interrogations à Washington sur les modalités d’un éventuel dialogue entre les deux pays sur les opérations respectives. Particulièrement emblématique, la relation sino-américaine a pris un certain relief avec la visite d’Etat historique du Président Xi Jinping aux EtatsUnis (24-25 septembre) qui a vu l’émergence d’une entente sur le climat, la signature d’un engagement réciproque à ne pas conduire des actions de cyber espionnage à des fins de contreespionnage, et plus généralement, d’une plus grande appréhension chinoise des attentes américaines. Si la relation est encore dans une phase évolutive, cette visite marque une étape positive dans la démarche de « rééquilibrage » américain vers l’Asie ,notamment l’Inde. Les visites croisées du nouveau premier ministre Modi puis du président Obama ont marqué la relance du partenariat, dont le potentiel de développement demeure important. La visite de Dilma Rousseff le 30 juin aux Etats-Unis a permis de reprendre le chemin d’une relation normalisée entre les Etats-Unis et le Brésil, après les révélations des activités de surveillance de la NSA en 2013. 7 Trois grands thèmes d’intérêt mutuel sont au cœur du dialogue transatlantique entre l’UE et les EtatsUnis : • l’économie globale et transatlantique et la volonté commune de parvenir à un Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement équilibré • les enjeux globaux,notamment le développement, la lutte contre le changement climatique et les enjeux énergétiques • les questions de sécurité globale et régionale. Lors du dernier sommet Union européenne - États-Unis qui s’est tenu le 26 mars 2014 à Bruxelles, à la suite de la crise ukrainienne, le Président Obama a insisté sur la nécessité de diversifier l’approvisionnement énergétique de l’UE (volonté des Etats-Unis de montrer une certaine flexibilité sur les licences américaines d’exportation de GNL). Le Président américain a également exprimé son soutien à la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’UE. Le Sommet a ainsi été l’occasion de réaffirmer l’engagement américain pour le Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement, dont les négociations ont été lancées en juillet 2013, et qui s’articule autour de trois volets : accès au marché ; questions réglementaires et barrières non-tarifaires ; règles, principes et nouveaux modes de coopération visant à renforcer le système commercial multilatéral. Les négociations seront vraisemblablement longues et complexes et porteront sur de nombreux domaines : l’agroalimentaire et la protection des indications géographiques, la propriété intellectuelle,l’accès aux marchés publics, les obstacles à la convergence réglementaire, les préférences collectives européennes (OGM, viande aux hormones), et l’exception culturelle. Mise à jour : 29.10.15 8 9 Géographie Avec 9 363 123 km², la superficie des États-Unis représente 17 fois celle de la France. Ses 12 000 km de frontières terrestres se partagent avec le Canada (sur 8893 km) et le Mexique (sur 3115 km), cette dernière frontière étant la plus traversée au monde. La longueur totale des côtes (près de 20 000 km) se décompose ainsi : 3329 km sur l’océan Atlantique et 2624 km sur le golfe du Mexique à l’est, 12 265 km à l’ouest sur le Pacifique, et 1706 km au nord sur l’océan Arctique. Le relief comprend deux massifs montagneux délimitant une immense plaine centrale : à l’est, les Appalaches (1500 km de long sur 200 à 300 km de large et une altitude moyenne de 2000 mètres), à l’ouest, les Rocheuses (longues de 2000 km). La plaine centrale (2,8 millions de km²) s’étend des Appalaches aux montagnes Rocheuses et des Grands Lacs au golfe du Mexique. Son altitude varie de 250 à 300 mètres. Les hautes plaines se situent à l’ouest de la plaine centrale (1000 à 2000 m) et sont entrecoupées de profonds ravins. Le Mississipi, quatrième fleuve du monde et le premier en Amérique du Nord avec un peu plus de 4000 km, traverse dix États, du Minnesota à la Louisiane. Avec son principal affluent le Missouri, il représente une artère fluviale de 6800 km. Population La Constitution des États-Unis impose le recensement de la population tous les dix ans, et ce recensement détermine le nombre d’élus de chaque État à la Chambre des représentants. Le premier a eu lieu en 1790 (les États-Unis comptaient alors 4 millions d’habitants). En 2010, selon le dernier recensement effectué par l’US Census Bureau,la population des États-Unis comptait près de 308,8 millions d’habitants. La Californie est, de loin, l’État le plus peuplé (38 millions d’habitants), suivie du Texas (26 millions) et de l’État de New York (19,5 millions). Les États du Midwest et l’Alaska sont les moins peuplés. La part des immigrés est de 12,8% (chiffre record depuis 1920). Le recensement de 2010 a eu pour conséquence une augmentation du nombre de représentants issus des États du Sud et de l’Ouest (Texas, notamment) au détriment du Nord-Est. Selon les critères en vigueur aux Etats-Unis, et auxquels les Américains sont invités à s’identifier lors des recensements, la population « blanche » non-hispanique représente 66% de la population, pour 16,3% d’Hispaniques (en hausse de 43% depuis 2000), 12,3% d’Afro-Américains, 5% d’Asiatiques et 1% d’Amérindiens. En France, la communauté américaine représente plus de 165 000 personnes. Source : centre d’études transatlantique Pour en savoir plus : Bureau américain du recensement Paul Schor, « Les statistiques de la population comme construction de la nation » dans Les codes de la différence. Race, origine religion. France, Allemagne, Etats-Unis (Presses de Sciences Po, 2005). Histoire Les liens franco-américains remontent à 1513, lorsque Ponce de Léon, envoyé par la France, découvre la Floride. En 1524, l’Italien Giovanni Da Verrazano, missionné par François Ier, découvre la baie de New York. En 1607 est fondée la première colonie anglaise d’Amérique du Nord en Virginie. En 1620, les pèlerins puritains (protestants), arrivés à bord du navire "Mayflower", fondent une deuxième colonie anglaise en Nouvelle-Angleterre. En 1682, le Français Cavelier de la Salle découvre 10 le Delta du Mississippi (fondation de la Nouvelle-Orléans en 1718). Entre 1756 et 1763, la guerre de Sept Ans entre Anglais et Français met fin à l’Amérique française. L’histoire des Etats-Unis à proprement parler débute le 5 septembre 1774 lorsque le Congrès de Philadelphie réalise l’unité de 13 colonies américaines contre l’Angleterre. La Guerre d’indépendance (1773-1783), durant laquelle la France apporte son appui aux insurgés américains contre la puissance coloniale britannique, aboutit le 4 juillet 1776 à la Déclaration d’Indépendance des États-Unis rédigée par Jefferson (congrès de Boston). Le 6 février 1778, le Traité de Paris scelle l’alliance entre les ÉtatsUnis et la France. Le 19 octobre 1781, le général anglais Cornwallis capitule à Yorktown devant la flotte française commandée par de Grasse, l’armée de Washington et le corps expéditionnaire français de Rochambeau. Le rôle de Lafayette a également été décisif pour aboutir en 1783 à la fin de la guerre, au Traité de Versailles (3 septembre) et à la paix de Paris. L’Angleterre reconnaît l’indépendance des États-Unis d’Amérique. C’est en 1787 que s’élabore une Constitution fédérale, toujours en vigueur, grâce à la Convention de Philadelphie. De 1789 à 1797, George Washington est le premier Président des États-Unis. Née en 1783 à la fin de la guerre d’indépendance, Washington devient en 1800 la capitale des États-Unis. En 1803, la Louisiane est achetée à la France. En 1836, les États-Unis entrent en guerre contre le Mexique (le Texas est annexé en 1845) puis à nouveau entre 1846 et 1848, date à laquelle le Mexique, vaincu, cède la Californie. Le pays continue à s’agrandir en 1853 quand les États-Unis achètent le Nouveau-Mexique et l’Arizona. La guerre de sécession, appelée aux Etats-Unis « Civil war », entre les États du Nord, antiesclavagistes et protectionnistes, et les États Confédérés du Sud, esclavagistes et nonprotectionnistes (1861-1865) est l’événement fondateur des Etats-Unis modernes. Elle se traduit par la victoire du Nord mais le 14 avril 1865, le Président Lincoln est assassiné. « Abe » Lincoln, modèle souvent invoqué par le Président Obama, a permis l’abolition de l’esclavage le 6 décembre 1865 (13e amendement à la Constitution). Les États-Unis continuent leur croissance avec en 1867 l’achat de l’Alaska à la Russie et l’annexion d’Hawaï en 1898. Au vingtième siècle, l’histoire américaine bascule lorsque, le 4 février 1917, les États-Unis entrent en guerre aux cotés de la France et des alliés contre l’Allemagne. Après les « roaring twenties », le krach du 24 octobre 1929 (« Jeudi noir ») marque le début d’une crise économique qui ne verra sa fin que sous les mandats de Franklin Roosevelt (démocrate) entre 1933 et 1945 (politique du « New Deal » : « Social Security Act », assurance vieillesse et chômage, « Civil Works Administration »). Le 7 décembre 1941, l’attaque japonaise à Pearl Harbor précipite l’entrée en guerre des États-Unis. Scellée en mai 1945 par la capitulation de l’Allemagne nazie, la victoire n’est acquise contre le Japon qu’après l’usage des bombes atomiques sur Hiroshima (le 6 août 1945) et sur Nagasaki (le 9). La guerre froide est marquée par la guerre de Corée (1950-53) puis la crise des missiles à Cuba. Élu en novembre 1960, John F. Kennedy est assassiné à Dallas le 23 novembre 1963. Son successeur Johnson lance les États-Unis dans la désastreuse guerre du Viêt Nam. En novembre 1968, Richard M. Nixon (républicain) est élu à la présidence. Il est réélu en 1972 et c’est lui qui ordonne le retrait des troupes américaines du Vietnam en 1973. Sa présidence sera aussi marquée par le rapprochement avec la Chine mais il démissionnera en août 1974 à la suite du scandale du Watergate. De 1977 à 1981, les démocrates reviennent au pouvoir avec Jimmy Carter. Sous sa présidence, l’Egypte et Israël signent les accords de paix du Camp David (septembre 1978). Élu en novembre 1980 et réélu en 1984, Ronald Reagan (républicain) engage la « révolution conservatrice » qui marque le retour à la prospérité économique après la crise des années 70 (chocs pétroliers) et le rétablissement de la puissance américaine face à l’URSS. Son vice-président, George 11 Herbert Bush, lui succède pour un mandat marqué en 1990 et 1991 par la fin de la guerre froide (effondrement de l’URSS) et la guerre du Golfe. Le 3 novembre 1992, Bill Clinton (démocrate) est élu président puis réélu en 1996. Les années 90 ont été marquées par l’émergence d’une nouvelle économie américaine et la « sur-puissance » américaine dont dépend le règlement des crises (MoyenOrient, ex-Yougoslavie). L’année 2000 voit l’arrivée au pouvoir de George Walker Bush dont le mandat sera marqué par les attentats du 11 septembre 2001 à New-York. Les États-Unis s’engagent dans deux guerres longues contre le terrorisme, en Afghanistan et en Irak. Réélu en 2004, G.W. Bush affronte la crise financière internationale qui débute en 2007. Dans ce contexte de crise, Barack Obama est élu à la présidence des États-Unis le 4 novembre 2008. Né d’un père kényan et d’une mère américaine du Kansas, Barack Obama, âgé alors de 47 ans, est élu en obtenant 365 grands électeurs sur les 538 qui composent le collège électoral, contre 173 pour son adversaire républicain John McCain. Il l’emporte également, en nombre de voix, avec 52% des suffrages contre 46% pour John McCain. Le taux de participation s’élève à 66%, un record depuis 1908. 44e président des États-Unis, il est le premier Noir à accéder à la Maison Blanche. Il choisit comme vice-président Joe Biden, sénateur du Delaware et président de la Commission des affaires étrangères du Sénat. Le 2 novembre 2010, lors des élections de mi-mandat, les républicains remportent la majorité à la Chambre des représentants, les démocrates conservant le contrôle du Sénat. Le Président Obama a remporté les élections du 6 novembre 2012, obtenant un second mandat face au républicain Mitt Romney, avec 50,2 % des voix. Il est le deuxième président démocrate, après Bill Clinton, à remporter un second mandat depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette élection présidentielle a montré l’importance du soutien que le parti démocrate est parvenu à mobiliser au sein du vote noir et hispanique, ainsi que de celui des femmes, des jeunes et des minorités. Au niveau national, l’électorat blanc ne représente plus en 2012 que 72 % du corps électoral. Les mutations démographiques en cours aux États-Unis paraissent défavorables au parti républicain, qui devra revoir ses positions sur de nombreux sujets. La radicalisation conservatrice du mouvement « Tea Party » a sapé les fondations centristes du « Grand Old Party ». Le Tea Party porte ainsi une part de responsabilité dans la défaite de Romney, qui a dû s’aligner sur des positions conservatrices, y compris en matière d’immigration, pour remporter les primaires, au risque de perdre des voix :seuls 27% des électeurs hispaniques lui ont accordé leurs suffrages en 2012, alors qu’ils avaient voté à plus de 40% en 2004 en faveur de George W. Bush.. Le parti républicain a toutefois remporté une nette victoire le 4 novembre lors des élections de mimandat au Congrès, traditionnellement défavorables au parti du Président en place. Les Républicains ont ainsi reconquis, avec 54 sièges sur 100, la majorité au Sénat qu’ils avaient perdue en 2006, contraignant le Président Obama à une cohabitation totale pour la fin de son second mandat. Ils ont par ailleurs renforcé leur majorité à la Chambre des représentants (+ 13 sièges par rapport aux élections de novembre 2012), obtenant, avec 247 sièges sur 435, leur plus large majorité à la Chambre depuis 1927. Face à eux, les Démocrates ont souffert d’un contexte électoral défavorable (avec un nombre plus important de sièges à défendre, y compris dans plusieurs Etats perdus par Barack Obama en 2012), et de la mobilisation insuffisante de la coalition qui avait permis à Barack Obama d’être réélu en 2012 (les jeunes, les femmes, les minorités). Mise à jour : 29.10.15 12 Chef de l’État : Barack Hussein OBAMA Vice-président : M. Joseph Robinette BIDEN • Secrétaire d’Etat, M. John Forbes KERRY • Secrétaire au Trésor, M. Jack LEW • Secrétaire à la Défense, M. Ashton CARTER • Attorney General (Ministre de la Justice), Mme Loretta LYNCH • Secrétaire aux affaires intérieures, Mme Sally JEWEL • Secrétaire à l’Agriculture, M. Thomas James VILSACK • Secrétaire au Commerce, Mme Penny PRITZKER • Secrétaire au Travail, M. Thomas PEREZ • Secrétaire à la Santé, Mme Kathleen SEBELIUS • Secrétaire au Logement et au Développement urbain, M. Julian Castro • Secrétaire aux Transports, M. Anthony FOXX • Secrétaire à l’Energie, M. Ernest MONIZ • Secrétaire à l’Education, M. Arne DUNCAN • Secrétaire aux Anciens combattants, M. Robert McDONALD • Secrétaire à la Sécurité intérieure, M. Jeh CHARLES JOHNSON Autres membres de l’exécutif ayant rang ministériel • White House Chief of staff (= Secrétaire général) : M. Denis McDONOUGH • Administrateur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) : Mme Gina McCARTHY • Directeur du Budget (OMB) : M. Shaun L.S. DONOVAN • Ambassadeur représentant américain au commerce (USTR) : M. Mike FROMAN • Ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations Unies : Mme Samantha POWER • Président du Conseil des conseillers économiques : M. Jason FURMAN • Administrateur de l’administration des petites entreprises : Mme Maria CONTRERAS-SWEET • Conseiller à la Sécurité Nationale : Mme Susan RICE • Conseiller adjoint à la Sécurité Nationale : Mme Avril HAINES • Conseillère pour la Sécurité Intérieure : Mme Lisa MONACO • Conseillère du Président : Mme Valérie JARRETT • Conseiller du Président : M. Dan PFEIFFER • Porte-parole : M. Josh EARNEST • Directeur du Conseil économique national : M. Jeffrey ZIENTS • Conseiller pour les affaires juridiques : M. Neil EGGLESTON • Directrice du Conseil pour la Qualité environnementale : Mme Christy GOLDFUSS • Conseiller pour les affaires économiques internationales (sherpa G8-G20) : Mme Caroline ATKINSON • Directeur de la CIA : M. John O. BRENNAN • Directeur du FBI : M. James COMEY • Présidente de la SEC (Securities and exchange commission) : Mme Mary WHITE Mise à jour : 29.10.15 13 La France et les Etats-Unis Relations politiques Depuis l’élection du Président Hollande en mai 2012, la France et les États-Unis entretiennent un dialogue de qualité et de confiance. Le Président Obama a été l’un des premiers chefs d’État étrangers à appeler le Président François Hollande pour le féliciter. Le président de la République a été reçu à la Maison Blanche avant les sommets du G8 à Camp David (18-19 mai 2012) et de l’OTAN à Chicago (20-21 mai 2012), et a effectué une visite d’Etat aux Etats-Unis en février 2014 (10-12 février), la première d’un président français depuis dix-huit ans. La visite a été marquée par des gestes mutuels forts d’amitié et d’estime. Le Président Obama a effectué plusieurs visites en France depuis son élection en 2008 : il a participé au Sommet du G8 à Deauville, les 27 et 28 mai 2011. En 2009, Il s’était rendu au Sommet de l’Otan à Strasbourg et Baden-Baden, et le 6 juin 2009 à la commémoration du 65e anniversaire du Débarquement allié en Normandie. Il a également participé aux commémorations du 70e anniversaire du Débarquement le 6 juin 2014. Le vice-président américain, M. Joe Biden, a rencontré le Président Hollande à Paris le 4 février 2013. Les autorités américaines ont été parmi les premières à manifester leur solidarité et à offrir leur assistance à la suite des attentats terroristes de janvier dernier. Dans un geste exceptionnel, le Président Obama s’est rendu le 11 janvier à l’ambassade de France à Washington pour signer le livre de condoléances. Les contacts entre l’actuel secrétaire d’État américain, M. John Kerry, et le ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, sont fréquents. Le climat de confiance prévalant entre la France et les Etats-Unis permet de conduire entre nos deux pays un dialogue fructueux tant sur les dossiers régionaux (Afghanistan, Iran, Syrie, renouveau de l’Alliance atlantique, Afrique) que sur les enjeux globaux (économie, énergie nucléaire, coordination des réponses à la crise financière). Le volontarisme du Président Obama en matière de lutte contre les changements climatiques fait des Etats-Unis un interlocuteur majeur en vue de la CoP21 qu’accueillera la France en décembre. Sur le plan parlementaire, un groupe d’amitié, le French Caucus créé en 2003 au Congrès, regroupant une centaine de membres, est un instrument privilégié de la relation franco-américaine. De même en France existe-t-il un important Groupe Interparlementaire d’Amitié France-États-Unis. Environ 135 000 Français étaient enregistrés au 31 décembre 2014 dans les 10 consulats généraux français aux États-Unis (l’ensemble de la communauté française aux Etats-Unis étant estimé à plus de 300 000 personnes). 14