Etats-Unis
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France Diplomatie
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Introduction
Depuis l’élection du Président Hollande en mai 2012, la France et les États-Unis entretiennent un
dialogue de qualité et de confiance.
Le Président Obama a été l’un des premiers chefs d’État étrangers à appeler le Président François
Hollande pour le féliciter. Le président de la République a été reçu à la Maison Blanche avant les
sommets du G8 à Camp David (18-19 mai 2012) et de l’OTAN à Chicago (20-21 mai 2012), et a
effectué une visite d’Etat aux Etats-Unis en février 2014 (10-12 février), la première d’un président
français depuis dix-huit ans. La visite a été marquée par des gestes mutuels forts d’amitié et d’estime.
Le Président Obama a effectué plusieurs visites en France depuis son élection en 2008 : il a participé
au Sommet du G8 à Deauville, les 27 et 28 mai 2011. En 2009, Il s’était rendu au Sommet de l’Otan à
Strasbourg et Baden-Baden, et le 6 juin 2009 à la commémoration du 65e anniversaire du
Débarquement allié en Normandie. Il a également participé aux commémorations du 70e anniversaire
du Débarquement le 6 juin 2014. Le vice-président américain, M. Joe Biden, a rencontré le Président
Hollande à Paris le 4 février 2013.
Les autorités américaines ont été parmi les premières à manifester leur solidarité et à offrir leur
assistance à la suite des attentats terroristes de janvier dernier. Dans un geste exceptionnel, le
Président Obama s’est rendu le 11 janvier à l’ambassade de France à Washington pour signer le livre
de condoléances.
Les contacts entre l’actuel secrétaire d’État américain, M. John Kerry, et le ministre des Affaires
étrangères, M. Laurent Fabius, sont fréquents.
Le climat de confiance prévalant entre la France et les Etats-Unis permet de conduire entre nos deux
pays un dialogue fructueux tant sur les dossiers régionaux (Afghanistan, Iran, Syrie, renouveau de
l’Alliance atlantique, Afrique) que sur les enjeux globaux (économie, énergie nucléaire, coordination des
réponses à la crise financière). Le volontarisme du Président Obama en matière de lutte contre les
changements climatiques fait des Etats-Unis un interlocuteur majeur en vue de la CoP21 qu’accueillera
la France en décembre.
Le site de l’ambassade de France aux Etats-Unis
Mise à jour : 29.10.15
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Présentation des Etats-Unis
Données générales
Nom officiel : États-Unis d’Amérique
Nature du régime : République fédérale
Chef de l’Etat : Barack Hussein OBAMA
Données géographiques
Superficie : 9 363 123 km². 4e rang mondial, 17 fois la superficie de la France - 4 fuseaux horaires (6 si
l’on inclut l’Alaska et Hawaï).
Capitale : Washington, D.C. (0,6 M. d’h.)
Villes principales : New York (8,4 M. d’h.), Los Angeles (3,9 M. d’h.), Chicago (2,9 M. d’h.), Houston
(2,3 M. d’h.), Philadelphie (1,6 M. d’h.), Phœnix (1,6 M. d’h.), San Diego (1,3 M. d’h.) [Source : US
Census, 2010]
Langue(s) officielle(s) : Les États-Unis n’ont pas de langue officielle. L’anglais est la langue maternelle
de 80 % de la population (12,3 % pour l’espagnol)
Monnaie : le dollar américain (USD). 1 euro = 1,13 USD (octobre 2015)
Fête nationale : 4 juillet (célébration de l’indépendance).
Données démographiques
Population : 308,8 millions d’habitants (recensement 2010)
Densité : 32,06 habitants/km²
Croissance démographique
Les États-Unis connaissent une forte croissance démographique : environ +1% par an (+13,1% entre
1990 et 2000, et +9,1% de 2000 à 2010). La population américaine devrait s’élever en 2060 à 468
millions d’habitants (+56 % en 50 ans), l’immigration compensant les effets de la faible natalité. Les
projections du Bureau du recensement soulignent son rôle moteur dans la croissance de la population
américaine à l’horizon 2050, avec une immigration nette annuelle de 1,25 million de personnes
[Source : rapport ‘100 Million More’ du Center For Immigration Studies] et ses conséquences quant à
la composition ethnique des États-Unis. Les Hispaniques constituent désormais la 1ère minorité des
États-Unis (16,3% de la population avec 50 millions d’individus, dont 20 millions ont la nationalité
américaine).
Espérance de vie : 76 ans pour les hommes, 81 ans pour les femmes.
Taux d’alphabétisation : 97%
Religion(s)
Protestants (52%), catholiques (26%), juifs (1,4%), musulmans (0,6%). Il n’existe pas de religion d’État.
85% des Américains se déclarent croyants. Les protestantismes traditionnels déclinent au profit du
courant évangélique. Les experts des questions religieuses soulignent toutefois la progression régulière
de l’agnosticisme (15% environ).
Indice de développement humain : classement PNUD : 5e en 2013, (France : 20e).
Données économiques
PIB (2014) : 17 049 Mds USD
PIB par habitant (2014) : 53 328 USD
Taux de croissance : 3,9% 2e trimestre 2015)
Taux de chômage : 5,1% (septembre 2015)
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Taux d’inflation (2014, hors alimentation et énergie) : 1,6%
Déficit budgétaire (2014) : 483 Mds USD (2,8% du PIB)
Dette publique (2014) : 18 611 Mds USD (109,1 % du PIB)
Balance commerciale (2014, Biens et services) : - 504,7 Mds USD
Principaux clients (2014) : par ordre décroissant : Canada, Mexique, Chine, Japon, Royaume-Uni,
Allemagne (France au 12e rang).
Principaux fournisseurs (2014) : par ordre décroissant : Chine, Canada, Mexique, Japon, Allemagne
(France au 9e rang).
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
agriculture : 2% ;
industrie : 18% ;
services : 80%
Exportations de la France vers les États-Unis : 27,4 Mds EUR en 2014
Importations françaises depuis les États-Unis : 31,5 Mds EUR en 2014
Consulats généraux de France : Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, New York,
San Francisco, Washington.
Consulat général à gestion simplifiée : La Nouvelle-Orléans
Politique intérieure
Alors que l’opposition républicaine au Congrès avait conduit, depuis 2011, à l’échec de grands projets
de réformes de Barack Obama, les dernières semaines ont permis à ce dernier de consolider les
acquis de son premier mandat, et d’étoffer son bilan. La Cour suprême a ainsi validé, dans une
décision du 25 juin 2015, des dispositions contestées de la grande réforme de santé adoptée en 2010
Obamacare »). Le 26 juin 2015, la Cour suprême a par ailleurs reconnu, dans un arrêt historique, un
droit constitutionnel au mariage des personnes de même sexe. Cette décision comptera positivement
au bilan de B. Obama, qui s’était déclaré personnellement favorable dès mai 2012 au mariage pour
tous, et avait engagé officiellement son administration dans cette voie au début de son second
mandat. La visite très médiatisée du pape aux Etats-Unis en septembre a par ailleurs permis à B.
Obama d’afficher leur convergence de vues sur certains de ses thèmes de prédilection (lutte contre le
dérèglement climatique, immigration).
B. Obama a également enregistré plusieurs succès sur la scène internationale, où il s’était montré très
actif depuis la reconquête du Sénat par les Républicains. La conclusion le 5 octobre des négociations
du Trans-Pacific Partnership (TPP) pour lesquelles l’administration a obtenu une Trade Promotion
Authority (TPA) adoptée par le Congrès en juin dernier, le rétablissement des relations diplomatiques
avec Cuba, la conclusion de l’accord sur le programme nucléaire iranien, sont autant d’éléments qui lui
permettent de consolider sa legacy en matière de politique étrangère.
La scène politique américaine commence par ailleurs à être dominée par la perspective des primaires
puis de l’élection présidentielle de 2016. Hillary Clinton demeure en tête des sondages nationaux pour
les primaires démocrates, et bénéficie à nouveau d’intentions de vote en hausse, à la suite de sa très
bonne performance lors du 1er débat démocrate, face à Bernie Sanders, le sénateur indépendant du
Vermont qui se présente sur une ligne « socialiste démocrate ». Du côté républicain, après les trois
premiers grands débats, le jeu des primaires reste encore ouvert. Deux candidats issus de la société
civile se sont toutefois imposés en tête des intentions de vote : l’homme d’affaires Donald Trump
demeure ainsi en tête des sondages, suivi du neurochirurgien à la retraite Ben Carson. Marco Rubio, le
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sénateur Cubain-Américain de Floride, bénéficie d’intentions de vote en hausse, et se situe en
actuellement en 3e position, devant Jeb Bush.
Situation économique
La crise économique déclenchée en 2008 a été la pire que les États-Unis aient connue depuis les
années trente (avec 8 à 9 millions d’emplois détruits, une très forte baisse du patrimoine des ménages
et de la valeur des actifs immobiliers, une explosion des déficits publics), partant du marché de
l’immobilier pour s’étendre à l’ensemble de l’économie. La hausse des défauts de paiements des
ménages surendettés a alimenté la baisse continue de la valeur des actifs et l’augmentation des
saisies des biens hypothéqués. L’insolvabilité d’établissements financiers a conduit la Fed à intervenir
massivement dans le circuit financier Ces interventions couplées à une politique monétaire souple, un
plan de relance adopté en février 2009 d’un montant de 787 Mds USD, et un plan de sauvetage
centré sur les secteurs financier et de l’automobile, ont constitué la réponse à cette crise.
La reprise de l’économie américaine a été sensible à partir de 2010 et s’est confirmée par la suite (taux
de croissance de 2,3% en 2012 et 2,2% en 2013). Dans son discours sur l’état de l’Union le 20 janvier
2015, le Président Obama a consacré la sortie de crise pour les Etats-Unis, et mis en avant les
progrès accomplis, qui ont permis de créer 11 millions de nouveaux emplois depuis 2010.
L’année 2014 a ainsi été marquée par la plus forte croissance annuelle depuis 2010 (+2,4%). En 2015,
après un ralentissement conjoncturel au 1er trimestre (+ 0,6% de croissance) sous les effets combinés
d’un hiver rigoureux ayant ralenti l’activité, de la baisse de la consommation des ménages, et de la
baisse des exportations, l’économie américaine a enregistré un net rebond au 2e trimestre, avec une
croissance de 3,9%. Dans ce contexte, les facteurs de la reprise américaine devraient se maintenir :
économie numérique, prix de l’énergie très bas grâce aux hydrocarbures non-conventionnels,
modération des coûts salariaux, regain de compétitivité industrielle. Sur le front de l’emploi, le taux de
chômage poursuit sa décrue (5,1%). La Fed prévoit une croissance de 2,1% pour l’ensemble de
l’année.
Alors que la Fed a mis fin en octobre 2014 à son soutien exceptionnel à l’économie américaine
(programme de « quantitative easing », qui lui a permis d’injecter 3 500 Mds USD à partir de 2008
dans le circuit financier pour soutenir l’activité et le crédit), des faiblesses persistent. Elles concernent
notamment l’accès au marché du travail qui demeure marqué par un taux d’activité très faible (62%),
alimentant le débat sur le calendrier approprié de relèvement du principal taux directeur de la Fed,
maintenu proche de zéro depuis fin 2008. Le recul du pouvoir d’achat des classes moyennes nourrit
en outre un débat sur les conséquences économiques de la montée des inégalités.
Le dynamisme de la reprise et les perspectives à moyen terme sont en outre largement portées par la
nouvelle situation énergétique du pays. La production d’hydrocarbures non conventionnels (gaz de
schistes, condensats des puits mixtes et pétrole de réservoirs lenticulaires tight oils-) est en forte
hausse et exerce une pression à la baisse sur les cours mondiaux. Les États-Unis, désormais premiers
producteurs mondiaux de gaz naturel devant la Russie, pourraient retrouver dès 2015, le statut de
premier producteur mondial d’hydrocarbures qu’ils occupaient dans les années 1970. L’impact sur les
créations d’emplois est réel et la baisse du coût de l’énergie devrait continuer à favoriser la
compétitivité et l’attractivité de l’économie américaine, notamment par le retour sur le sol américain
d’industries ayant été délocalisées (pétrochimie, matériaux plastiques, etc.). Cette nouvelle donne
énergétique pourrait générer entre 0,5 et 1 % de croissance au cours des cinq prochaines années.
Cette nouvelle donne (caractérisée par la disponibilité et le faible coût du gaz de schiste, et par la
réduction des émissions de CO2 qu’il permet, par substitution au charbon) met cependant sous
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