Etats-Unis

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Etats-Unis
Aquarius Abroad
France Diplomatie
Introduction
Depuis l’élection du Président Hollande en mai 2012, la France et les États-Unis entretiennent un
dialogue de qualité et de confiance.
Le Président Obama a été l’un des premiers chefs d’État étrangers à appeler le Président François
Hollande pour le féliciter. Le président de la République a été reçu à la Maison Blanche avant les
sommets du G8 à Camp David (18-19 mai 2012) et de l’OTAN à Chicago (20-21 mai 2012), et a
effectué une visite d’Etat aux Etats-Unis en février 2014 (10-12 février), la première d’un président
français depuis dix-huit ans. La visite a été marquée par des gestes mutuels forts d’amitié et d’estime.
Le Président Obama a effectué plusieurs visites en France depuis son élection en 2008 : il a participé
au Sommet du G8 à Deauville, les 27 et 28 mai 2011. En 2009, Il s’était rendu au Sommet de l’Otan à
Strasbourg et Baden-Baden, et le 6 juin 2009 à la commémoration du 65e anniversaire du
Débarquement allié en Normandie. Il a également participé aux commémorations du 70e anniversaire
du Débarquement le 6 juin 2014. Le vice-président américain, M. Joe Biden, a rencontré le Président
Hollande à Paris le 4 février 2013.
Les autorités américaines ont été parmi les premières à manifester leur solidarité et à offrir leur
assistance à la suite des attentats terroristes de janvier dernier. Dans un geste exceptionnel, le
Président Obama s’est rendu le 11 janvier à l’ambassade de France à Washington pour signer le livre
de condoléances.
Les contacts entre l’actuel secrétaire d’État américain, M. John Kerry, et le ministre des Affaires
étrangères, M. Laurent Fabius, sont fréquents.
Le climat de confiance prévalant entre la France et les Etats-Unis permet de conduire entre nos deux
pays un dialogue fructueux tant sur les dossiers régionaux (Afghanistan, Iran, Syrie, renouveau de
l’Alliance atlantique, Afrique) que sur les enjeux globaux (économie, énergie nucléaire, coordination des
réponses à la crise financière). Le volontarisme du Président Obama en matière de lutte contre les
changements climatiques fait des Etats-Unis un interlocuteur majeur en vue de la CoP21 qu’accueillera
la France en décembre.
Le site de l’ambassade de France aux Etats-Unis
Mise à jour : 29.10.15
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Présentation des Etats-Unis
Données générales
Nom officiel : États-Unis d’Amérique
Nature du régime : République fédérale
Chef de l’Etat : Barack Hussein OBAMA
Données géographiques
Superficie : 9 363 123 km². 4e rang mondial, 17 fois la superficie de la France - 4 fuseaux horaires (6 si
l’on inclut l’Alaska et Hawaï).
Capitale : Washington, D.C. (0,6 M. d’h.)
Villes principales : New York (8,4 M. d’h.), Los Angeles (3,9 M. d’h.), Chicago (2,9 M. d’h.), Houston
(2,3 M. d’h.), Philadelphie (1,6 M. d’h.), Phœnix (1,6 M. d’h.), San Diego (1,3 M. d’h.) [Source : US
Census, 2010]
Langue(s) officielle(s) : Les États-Unis n’ont pas de langue officielle. L’anglais est la langue maternelle
de 80 % de la population (12,3 % pour l’espagnol)
Monnaie : le dollar américain (USD). 1 euro = 1,13 USD (octobre 2015)
Fête nationale : 4 juillet (célébration de l’indépendance).
Données démographiques
Population : 308,8 millions d’habitants (recensement 2010)
Densité : 32,06 habitants/km²
Croissance démographique
Les États-Unis connaissent une forte croissance démographique : environ +1% par an (+13,1% entre
1990 et 2000, et +9,1% de 2000 à 2010). La population américaine devrait s’élever en 2060 à 468
millions d’habitants (+56 % en 50 ans), l’immigration compensant les effets de la faible natalité. Les
projections du Bureau du recensement soulignent son rôle moteur dans la croissance de la population
américaine à l’horizon 2050, avec une immigration nette annuelle de 1,25 million de personnes
[Source : rapport ‘100 Million More’ du Center For Immigration Studies] et ses conséquences quant à
la composition ethnique des États-Unis. Les Hispaniques constituent désormais la 1ère minorité des
États-Unis (16,3% de la population avec 50 millions d’individus, dont 20 millions ont la nationalité
américaine).
Espérance de vie : 76 ans pour les hommes, 81 ans pour les femmes.
Taux d’alphabétisation : 97%
Religion(s)
Protestants (52%), catholiques (26%), juifs (1,4%), musulmans (0,6%). Il n’existe pas de religion d’État.
85% des Américains se déclarent croyants. Les protestantismes traditionnels déclinent au profit du
courant évangélique. Les experts des questions religieuses soulignent toutefois la progression régulière
de l’agnosticisme (15% environ).
Indice de développement humain : classement PNUD : 5e en 2013, (France : 20e).
Données économiques
PIB (2014) : 17 049 Mds USD
PIB par habitant (2014) : 53 328 USD
Taux de croissance : 3,9% 2e trimestre 2015)
Taux de chômage : 5,1% (septembre 2015)
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Taux d’inflation (2014, hors alimentation et énergie) : 1,6%
Déficit budgétaire (2014) : 483 Mds USD (2,8% du PIB)
Dette publique (2014) : 18 611 Mds USD (109,1 % du PIB)
Balance commerciale (2014, Biens et services) : - 504,7 Mds USD
Principaux clients (2014) : par ordre décroissant : Canada, Mexique, Chine, Japon, Royaume-Uni,
Allemagne (France au 12e rang).
Principaux fournisseurs (2014) : par ordre décroissant : Chine, Canada, Mexique, Japon, Allemagne
(France au 9e rang).
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
• agriculture : 2% ;
• industrie : 18% ;
• services : 80%
Exportations de la France vers les États-Unis : 27,4 Mds EUR en 2014
Importations françaises depuis les États-Unis : 31,5 Mds EUR en 2014
Consulats généraux de France : Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, New York,
San Francisco, Washington.
Consulat général à gestion simplifiée : La Nouvelle-Orléans
Politique intérieure
Alors que l’opposition républicaine au Congrès avait conduit, depuis 2011, à l’échec de grands projets
de réformes de Barack Obama, les dernières semaines ont permis à ce dernier de consolider les
acquis de son premier mandat, et d’étoffer son bilan. La Cour suprême a ainsi validé, dans une
décision du 25 juin 2015, des dispositions contestées de la grande réforme de santé adoptée en 2010
(« Obamacare »). Le 26 juin 2015, la Cour suprême a par ailleurs reconnu, dans un arrêt historique, un
droit constitutionnel au mariage des personnes de même sexe. Cette décision comptera positivement
au bilan de B. Obama, qui s’était déclaré personnellement favorable dès mai 2012 au mariage pour
tous, et avait engagé officiellement son administration dans cette voie au début de son second
mandat. La visite très médiatisée du pape aux Etats-Unis en septembre a par ailleurs permis à B.
Obama d’afficher leur convergence de vues sur certains de ses thèmes de prédilection (lutte contre le
dérèglement climatique, immigration).
B. Obama a également enregistré plusieurs succès sur la scène internationale, où il s’était montré très
actif depuis la reconquête du Sénat par les Républicains. La conclusion le 5 octobre des négociations
du Trans-Pacific Partnership (TPP) pour lesquelles l’administration a obtenu une Trade Promotion
Authority (TPA) adoptée par le Congrès en juin dernier, le rétablissement des relations diplomatiques
avec Cuba, la conclusion de l’accord sur le programme nucléaire iranien, sont autant d’éléments qui lui
permettent de consolider sa legacy en matière de politique étrangère.
La scène politique américaine commence par ailleurs à être dominée par la perspective des primaires
puis de l’élection présidentielle de 2016. Hillary Clinton demeure en tête des sondages nationaux pour
les primaires démocrates, et bénéficie à nouveau d’intentions de vote en hausse, à la suite de sa très
bonne performance lors du 1er débat démocrate, face à Bernie Sanders, le sénateur indépendant du
Vermont qui se présente sur une ligne « socialiste démocrate ». Du côté républicain, après les trois
premiers grands débats, le jeu des primaires reste encore ouvert. Deux candidats issus de la société
civile se sont toutefois imposés en tête des intentions de vote : l’homme d’affaires Donald Trump
demeure ainsi en tête des sondages, suivi du neurochirurgien à la retraite Ben Carson. Marco Rubio, le
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sénateur Cubain-Américain de Floride, bénéficie d’intentions de vote en hausse, et se situe en
actuellement en 3e position, devant Jeb Bush.
Situation économique
La crise économique déclenchée en 2008 a été la pire que les États-Unis aient connue depuis les
années trente (avec 8 à 9 millions d’emplois détruits, une très forte baisse du patrimoine des ménages
et de la valeur des actifs immobiliers, une explosion des déficits publics), partant du marché de
l’immobilier pour s’étendre à l’ensemble de l’économie. La hausse des défauts de paiements des
ménages surendettés a alimenté la baisse continue de la valeur des actifs et l’augmentation des
saisies des biens hypothéqués. L’insolvabilité d’établissements financiers a conduit la Fed à intervenir
massivement dans le circuit financier Ces interventions couplées à une politique monétaire souple, un
plan de relance adopté en février 2009 d’un montant de 787 Mds USD, et un plan de sauvetage
centré sur les secteurs financier et de l’automobile, ont constitué la réponse à cette crise.
La reprise de l’économie américaine a été sensible à partir de 2010 et s’est confirmée par la suite (taux
de croissance de 2,3% en 2012 et 2,2% en 2013). Dans son discours sur l’état de l’Union le 20 janvier
2015, le Président Obama a consacré la sortie de crise pour les Etats-Unis, et mis en avant les
progrès accomplis, qui ont permis de créer 11 millions de nouveaux emplois depuis 2010.
L’année 2014 a ainsi été marquée par la plus forte croissance annuelle depuis 2010 (+2,4%). En 2015,
après un ralentissement conjoncturel au 1er trimestre (+ 0,6% de croissance) sous les effets combinés
d’un hiver rigoureux ayant ralenti l’activité, de la baisse de la consommation des ménages, et de la
baisse des exportations, l’économie américaine a enregistré un net rebond au 2e trimestre, avec une
croissance de 3,9%. Dans ce contexte, les facteurs de la reprise américaine devraient se maintenir :
économie numérique, prix de l’énergie très bas grâce aux hydrocarbures non-conventionnels,
modération des coûts salariaux, regain de compétitivité industrielle. Sur le front de l’emploi, le taux de
chômage poursuit sa décrue (5,1%). La Fed prévoit une croissance de 2,1% pour l’ensemble de
l’année.
Alors que la Fed a mis fin en octobre 2014 à son soutien exceptionnel à l’économie américaine
(programme de « quantitative easing », qui lui a permis d’injecter 3 500 Mds USD à partir de 2008
dans le circuit financier pour soutenir l’activité et le crédit), des faiblesses persistent. Elles concernent
notamment l’accès au marché du travail qui demeure marqué par un taux d’activité très faible (62%),
alimentant le débat sur le calendrier approprié de relèvement du principal taux directeur de la Fed,
maintenu proche de zéro depuis fin 2008. Le recul du pouvoir d’achat des classes moyennes nourrit
en outre un débat sur les conséquences économiques de la montée des inégalités.
Le dynamisme de la reprise et les perspectives à moyen terme sont en outre largement portées par la
nouvelle situation énergétique du pays. La production d’hydrocarbures non conventionnels (gaz de
schistes, condensats des puits mixtes et pétrole de réservoirs lenticulaires – tight oils-) est en forte
hausse et exerce une pression à la baisse sur les cours mondiaux. Les États-Unis, désormais premiers
producteurs mondiaux de gaz naturel devant la Russie, pourraient retrouver dès 2015, le statut de
premier producteur mondial d’hydrocarbures qu’ils occupaient dans les années 1970. L’impact sur les
créations d’emplois est réel et la baisse du coût de l’énergie devrait continuer à favoriser la
compétitivité et l’attractivité de l’économie américaine, notamment par le retour sur le sol américain
d’industries ayant été délocalisées (pétrochimie, matériaux plastiques, etc.). Cette nouvelle donne
énergétique pourrait générer entre 0,5 et 1 % de croissance au cours des cinq prochaines années.
Cette nouvelle donne (caractérisée par la disponibilité et le faible coût du gaz de schiste, et par la
réduction des émissions de CO2 qu’il permet, par substitution au charbon) met cependant sous
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tension la politique de Barack Obama visant à accélérer la transition énergétique (un fonds fédéral
richement doté destiné à la recherche pour l’efficacité énergétique et les énergies du futur a été créé),
réduire les émissions, accroître les économies d’énergie et se préparer au changement climatique,
sans entraver la production d’énergies fossiles (« all of the above strategy »). La baisse des cours du
pétrole, en perturbant le secteur des hydrocarbures non-conventionnels, pourrait également ralentir
ces efforts (notamment dans le secteur automobile), rendre plus difficile la maîtrise des émissions de
CO2, et au final peser sur les positions américaines sur le climat.
Après avoir appelé sans grand succès le Congrès à adopter une législation plus avancée en matière
de réduction des émissions de CO2 et d’efficacité énergétique, le président Obama a privilégié depuis
le début de son second mandat la voie réglementaire pour mettre en œuvre son programme dans ce
domaine, présenté dans un nouveau plan climat en juin 2013. Conformément aux annonces de ce
plan, l’Environnemental Protection Agency (EPA) a adopté le 3 aout 2015 une réglementation fixant
des normes d’émissions de CO2 pour les nouvelles centrales électriques.
L’administration américaine a présenté en mars 2015 sa contribution nationale (INDC) en vue de la
CoP21, qui reprend les objectifs de la première annonce sino-américaine de novembre 2014 : les
Etats-Unis s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26 à 28% en 2025
par rapport à 2005 (en 2009 à Copenhague, les Etats-Unis s’étaient fixé l’objectif de réduire leurs
émissions de GES de 17% en 2020 par rapport à 2005).Le Clean Power Plan, mesure phare de cette
contribution, a été adopté le 3 aout 2015. Cette réglementation, annoncée par Barack Obama en juin
2013 dans le cadre de son plan climat, fixe pour la première fois un objectif de réduction des
émissions de CO2 des centrales électriques existantes, de 32% en 2030 par rapport à 2005. Le Clean
Power Plan fixe par ailleurs un objectif de 28% d’énergies renouvelables dans la production
d’électricité des Etats-Unis d’ici 2030 (contre 13% actuellement).
Ces mesures sont cependant contestées par le lobby des énergies fossiles et le camp républicain
(largement hostile à l’agenda environnemental du président Obama), voire par les élus démocrates
originaires d’États producteurs de charbon et d’énergies fossiles.
Politique extérieure
La politique étrangère américaine du second mandat d’Obama demeure traversée par deux
mouvements : la volonté d’obtenir des résultats sur certains grands dossiers internationaux ; d’autre
part, le souhait de se consacrer aux chantiers intérieurs. La lassitude de la population face aux
interventions extérieures (« we have gone through a long season of war » et le poids des contraintes
budgétaires pesant sur l’appareil diplomatico-militaire américain, couplées à la perspective proche
d’une indépendance énergétique , conduisent les États-Unis à réviser leurs engagements la scène
mondiale tout en appelant leurs alliés à assumer une plus grande part des efforts en matière de
sécurité.
En mai 2014, à l’occasion du discours à l’Académie militaire de West Point, puis en janvier 2015, lors
de son sixième discours sur l’état de l’Union, le Président Obama a énoncé ses priorités et sa vision en
matière de politique étrangère. Sur un modèle inspiré du « smart power » (« a smarter kind of American
leadership »),les Etats-Unis ont développé une approche combinant puissance militaire et diplomatie
dans la conduite de leur politique extérieure. Comme il l’a rappelé lors de son discours à l’AGNU en
septembre 2015, le président américain assume de prendre le contrepied de la politique menée par
son prédécesseur, revendique une approche multilatérale des crises internationales, et œuvre pour
une « démilitarisation » de la politique extérieure américaine sans que ne soit remis en cause pour
autant le droit d’agir unilatéralement là où la sécurité nationale est menacée. Cette « empreinte légère
au sol » voulue par la nouvelle administration passe par des actions de formation des forces de
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sécurité des pays étrangers et de soutien à la transition politique (Irak, Afghanistan, ), d’appui
logistique, de développement de partenariats (Asie/Pacifique, Afrique du Nord), ou encore de recours
aux mécanismes de sanctions. La défense de la dignité humaine, des libertés (liberté d’expression,
droits des minorités, liberté de conscience et lutte contre l’antisémitisme et les racismes) et les valeurs
doivent être au cœur de l’action des Etats-Unis.
Avec la fin de la mission de combat en Afghanistan (maintien toutefois d’une présence militaire
américaine de 9800 hommes jusqu’à la fin 2016, puis passage à une présence de 5500 hommes), et
en Irak (les 3500 militaires sur place étant déployés à des fins de conseils et de formation), B. Obama a
honoré l’une de ses promesses électorales. Le 28 juillet 2015, dans son discours Addis-Abeba, le
président Obama – s’exprimant devant les représentants de l’Union africaine - a ainsi exprimé son
soutien à l’ancrage des régimes démocratiques en Afrique et souligné que les transitions
démocratiques constituaient une priorité de la diplomatie américaine dans le continent.
Actif sur la scène internationale, le président Obama s’est engagé sur plusieurs grands dossiers dont
le bilan de ces derniers mois crédite sa legacy : deuxième déclaration sino-américaine ambitieuse sur
le climat (25 septembre), lutte contre Daech en Irak et en Syrie, augmentation de l’accueil de réfugiés
du Moyen-Orient, volonté de normaliser les relations avec Cuba et de lever l’embargo « an embargo
that should not be in place anymore » (discours du 28 septembre à l’AGNU), après une rencontre
historique avec Raoul Castro les 10-11 avril, conclusion en octobre 2015 des négociations du TransPacific Partnership soumis à l’approbation du Congrès, et surtout, la conclusion de l’accord nucléaire
iranien le 14 juillet que le Congrès, devenu majoritairement républicain depuis les élections de mimandat, n’a pas été en mesure de bloquer
Sur le climat, l’administration Obama s’est particulièrement engagée avec notamment l’adoption du
« Clean Power Plan » (CPP), adopté le 3 août, mais les Républicains, Résolument opposés à la
politique du président, continuent de maintenir la pression sur l’administration, notamment concernant
les initiatives pour lutter contre le changement climatique..
L’accord nucléaire avec l’Iran, les frappes contre Daech, la lutte contre l’extrémisme violent et les
discussions sur la Syrie dans un contexte d’internationalisation croissante de la crise marquent
toutefois, en dépit de la volonté affichée du pivot vers l’Asie Pacifique, un retour aux affaires moyenorientales. D’autres sujets majeurs devraient occuper l’agenda du président d’ici la fin de son mandat,
parmi lesquels la difficile transition en Afghanistan, les relations avec la Russie ainsi que le climat
Les relations avec les grandes puissances sont contrastées. La relation américano-russe est
profondément marquée par des irritants (défense anti-missile, multiples différends bilatéraux) et la crise
ukrainienne . La montée en puissance russe en Syrie, au-delà des tensions qu’elle crée quant à la
stratégie de lutte contre Daech, suscite les interrogations à Washington sur les modalités d’un éventuel
dialogue entre les deux pays sur les opérations respectives. Particulièrement emblématique, la relation
sino-américaine a pris un certain relief avec la visite d’Etat historique du Président Xi Jinping aux EtatsUnis (24-25 septembre) qui a vu l’émergence d’une entente sur le climat, la signature d’un
engagement réciproque à ne pas conduire des actions de cyber espionnage à des fins de contreespionnage, et plus généralement, d’une plus grande appréhension chinoise des attentes américaines.
Si la relation est encore dans une phase évolutive, cette visite marque une étape positive dans la
démarche de « rééquilibrage » américain vers l’Asie ,notamment l’Inde. Les visites croisées du nouveau
premier ministre Modi puis du président Obama ont marqué la relance du partenariat, dont le potentiel
de développement demeure important. La visite de Dilma Rousseff le 30 juin aux Etats-Unis a permis
de reprendre le chemin d’une relation normalisée entre les Etats-Unis et le Brésil, après les révélations
des activités de surveillance de la NSA en 2013.
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Trois grands thèmes d’intérêt mutuel sont au cœur du dialogue transatlantique entre l’UE et les EtatsUnis :
• l’économie globale et transatlantique et la volonté commune de parvenir à un Partenariat
transatlantique pour le commerce et l’investissement équilibré
• les enjeux globaux,notamment le développement, la lutte contre le changement climatique et
les enjeux énergétiques
• les questions de sécurité globale et régionale.
Lors du dernier sommet Union européenne - États-Unis qui s’est tenu le 26 mars 2014 à Bruxelles, à
la suite de la crise ukrainienne, le Président Obama a insisté sur la nécessité de diversifier
l’approvisionnement énergétique de l’UE (volonté des Etats-Unis de montrer une certaine flexibilité sur
les licences américaines d’exportation de GNL). Le Président américain a également exprimé son
soutien à la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’UE.
Le Sommet a ainsi été l’occasion de réaffirmer l’engagement américain pour le Partenariat
Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement, dont les négociations ont été lancées en juillet
2013, et qui s’articule autour de trois volets : accès au marché ; questions réglementaires et barrières
non-tarifaires ; règles, principes et nouveaux modes de coopération visant à renforcer le système
commercial multilatéral. Les négociations seront vraisemblablement longues et complexes et porteront
sur de nombreux domaines : l’agroalimentaire et la protection des indications géographiques, la
propriété intellectuelle,l’accès aux marchés publics, les obstacles à la convergence réglementaire, les
préférences collectives européennes (OGM, viande aux hormones), et l’exception culturelle.
Mise à jour : 29.10.15
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Géographie
Avec 9 363 123 km², la superficie des États-Unis représente 17 fois celle de la France. Ses 12 000 km
de frontières terrestres se partagent avec le Canada (sur 8893 km) et le Mexique (sur 3115 km), cette
dernière frontière étant la plus traversée au monde. La longueur totale des côtes (près de 20 000 km)
se décompose ainsi : 3329 km sur l’océan Atlantique et 2624 km sur le golfe du Mexique à l’est, 12
265 km à l’ouest sur le Pacifique, et 1706 km au nord sur l’océan Arctique.
Le relief comprend deux massifs montagneux délimitant une immense plaine centrale : à l’est, les
Appalaches (1500 km de long sur 200 à 300 km de large et une altitude moyenne de 2000 mètres), à
l’ouest, les Rocheuses (longues de 2000 km). La plaine centrale (2,8 millions de km²) s’étend des
Appalaches aux montagnes Rocheuses et des Grands Lacs au golfe du Mexique. Son altitude varie de
250 à 300 mètres. Les hautes plaines se situent à l’ouest de la plaine centrale (1000 à 2000 m) et sont
entrecoupées de profonds ravins.
Le Mississipi, quatrième fleuve du monde et le premier en Amérique du Nord avec un peu plus de
4000 km, traverse dix États, du Minnesota à la Louisiane. Avec son principal affluent le Missouri, il
représente une artère fluviale de 6800 km.
Population
La Constitution des États-Unis impose le recensement de la population tous les dix ans, et ce
recensement détermine le nombre d’élus de chaque État à la Chambre des représentants. Le premier
a eu lieu en 1790 (les États-Unis comptaient alors 4 millions d’habitants). En 2010, selon le dernier
recensement effectué par l’US Census Bureau,la population des États-Unis comptait près de 308,8
millions d’habitants. La Californie est, de loin, l’État le plus peuplé (38 millions d’habitants), suivie du
Texas (26 millions) et de l’État de New York (19,5 millions). Les États du Midwest et l’Alaska sont les
moins peuplés. La part des immigrés est de 12,8% (chiffre record depuis 1920). Le recensement de
2010 a eu pour conséquence une augmentation du nombre de représentants issus des États du Sud
et de l’Ouest (Texas, notamment) au détriment du Nord-Est.
Selon les critères en vigueur aux Etats-Unis, et auxquels les Américains sont invités à s’identifier lors
des recensements, la population « blanche » non-hispanique représente 66% de la population, pour
16,3% d’Hispaniques (en hausse de 43% depuis 2000), 12,3% d’Afro-Américains, 5% d’Asiatiques et
1% d’Amérindiens.
En France, la communauté américaine représente plus de 165 000 personnes.
Source : centre d’études transatlantique
Pour en savoir plus : Bureau américain du recensement
Paul Schor, « Les statistiques de la population comme construction de la nation » dans Les codes de
la différence. Race, origine religion. France, Allemagne, Etats-Unis (Presses de Sciences Po, 2005).
Histoire
Les liens franco-américains remontent à 1513, lorsque Ponce de Léon, envoyé par la France,
découvre la Floride. En 1524, l’Italien Giovanni Da Verrazano, missionné par François Ier, découvre la
baie de New York. En 1607 est fondée la première colonie anglaise d’Amérique du Nord en Virginie.
En 1620, les pèlerins puritains (protestants), arrivés à bord du navire "Mayflower", fondent une
deuxième colonie anglaise en Nouvelle-Angleterre. En 1682, le Français Cavelier de la Salle découvre
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le Delta du Mississippi (fondation de la Nouvelle-Orléans en 1718). Entre 1756 et 1763, la guerre de
Sept Ans entre Anglais et Français met fin à l’Amérique française.
L’histoire des Etats-Unis à proprement parler débute le 5 septembre 1774 lorsque le Congrès de
Philadelphie réalise l’unité de 13 colonies américaines contre l’Angleterre. La Guerre d’indépendance
(1773-1783), durant laquelle la France apporte son appui aux insurgés américains contre la puissance
coloniale britannique, aboutit le 4 juillet 1776 à la Déclaration d’Indépendance des États-Unis rédigée
par Jefferson (congrès de Boston). Le 6 février 1778, le Traité de Paris scelle l’alliance entre les ÉtatsUnis et la France. Le 19 octobre 1781, le général anglais Cornwallis capitule à Yorktown devant la
flotte française commandée par de Grasse, l’armée de Washington et le corps expéditionnaire français
de Rochambeau. Le rôle de Lafayette a également été décisif pour aboutir en 1783 à la fin de la
guerre, au Traité de Versailles (3 septembre) et à la paix de Paris. L’Angleterre reconnaît
l’indépendance des États-Unis d’Amérique. C’est en 1787 que s’élabore une Constitution fédérale,
toujours en vigueur, grâce à la Convention de Philadelphie. De 1789 à 1797, George Washington est le
premier Président des États-Unis. Née en 1783 à la fin de la guerre d’indépendance, Washington
devient en 1800 la capitale des États-Unis.
En 1803, la Louisiane est achetée à la France. En 1836, les États-Unis entrent en guerre contre le
Mexique (le Texas est annexé en 1845) puis à nouveau entre 1846 et 1848, date à laquelle le Mexique,
vaincu, cède la Californie. Le pays continue à s’agrandir en 1853 quand les États-Unis achètent le
Nouveau-Mexique et l’Arizona.
La guerre de sécession, appelée aux Etats-Unis « Civil war », entre les États du Nord, antiesclavagistes et protectionnistes, et les États Confédérés du Sud, esclavagistes et nonprotectionnistes (1861-1865) est l’événement fondateur des Etats-Unis modernes. Elle se traduit par la
victoire du Nord mais le 14 avril 1865, le Président Lincoln est assassiné. « Abe » Lincoln, modèle
souvent invoqué par le Président Obama, a permis l’abolition de l’esclavage le 6 décembre 1865 (13e
amendement à la Constitution). Les États-Unis continuent leur croissance avec en 1867 l’achat de
l’Alaska à la Russie et l’annexion d’Hawaï en 1898.
Au vingtième siècle, l’histoire américaine bascule lorsque, le 4 février 1917, les États-Unis entrent en
guerre aux cotés de la France et des alliés contre l’Allemagne. Après les « roaring twenties », le krach
du 24 octobre 1929 (« Jeudi noir ») marque le début d’une crise économique qui ne verra sa fin que
sous les mandats de Franklin Roosevelt (démocrate) entre 1933 et 1945 (politique du « New Deal » :
« Social Security Act », assurance vieillesse et chômage, « Civil Works Administration »).
Le 7 décembre 1941, l’attaque japonaise à Pearl Harbor précipite l’entrée en guerre des États-Unis.
Scellée en mai 1945 par la capitulation de l’Allemagne nazie, la victoire n’est acquise contre le Japon
qu’après l’usage des bombes atomiques sur Hiroshima (le 6 août 1945) et sur Nagasaki (le 9).
La guerre froide est marquée par la guerre de Corée (1950-53) puis la crise des missiles à Cuba. Élu
en novembre 1960, John F. Kennedy est assassiné à Dallas le 23 novembre 1963. Son successeur
Johnson lance les États-Unis dans la désastreuse guerre du Viêt Nam. En novembre 1968, Richard
M. Nixon (républicain) est élu à la présidence. Il est réélu en 1972 et c’est lui qui ordonne le retrait des
troupes américaines du Vietnam en 1973. Sa présidence sera aussi marquée par le rapprochement
avec la Chine mais il démissionnera en août 1974 à la suite du scandale du Watergate. De 1977 à
1981, les démocrates reviennent au pouvoir avec Jimmy Carter. Sous sa présidence, l’Egypte et Israël
signent les accords de paix du Camp David (septembre 1978).
Élu en novembre 1980 et réélu en 1984, Ronald Reagan (républicain) engage la « révolution
conservatrice » qui marque le retour à la prospérité économique après la crise des années 70 (chocs
pétroliers) et le rétablissement de la puissance américaine face à l’URSS. Son vice-président, George
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Herbert Bush, lui succède pour un mandat marqué en 1990 et 1991 par la fin de la guerre froide
(effondrement de l’URSS) et la guerre du Golfe. Le 3 novembre 1992, Bill Clinton (démocrate) est élu
président puis réélu en 1996. Les années 90 ont été marquées par l’émergence d’une nouvelle
économie américaine et la « sur-puissance » américaine dont dépend le règlement des crises (MoyenOrient, ex-Yougoslavie). L’année 2000 voit l’arrivée au pouvoir de George Walker Bush dont le mandat
sera marqué par les attentats du 11 septembre 2001 à New-York. Les États-Unis s’engagent dans
deux guerres longues contre le terrorisme, en Afghanistan et en Irak. Réélu en 2004, G.W. Bush
affronte la crise financière internationale qui débute en 2007.
Dans ce contexte de crise, Barack Obama est élu à la présidence des États-Unis le 4 novembre 2008.
Né d’un père kényan et d’une mère américaine du Kansas, Barack Obama, âgé alors de 47 ans, est
élu en obtenant 365 grands électeurs sur les 538 qui composent le collège électoral, contre 173 pour
son adversaire républicain John McCain. Il l’emporte également, en nombre de voix, avec 52% des
suffrages contre 46% pour John McCain. Le taux de participation s’élève à 66%, un record depuis
1908. 44e président des États-Unis, il est le premier Noir à accéder à la Maison Blanche. Il choisit
comme vice-président Joe Biden, sénateur du Delaware et président de la Commission des affaires
étrangères du Sénat. Le 2 novembre 2010, lors des élections de mi-mandat, les républicains
remportent la majorité à la Chambre des représentants, les démocrates conservant le contrôle du
Sénat.
Le Président Obama a remporté les élections du 6 novembre 2012, obtenant un second mandat face
au républicain Mitt Romney, avec 50,2 % des voix. Il est le deuxième président démocrate, après Bill
Clinton, à remporter un second mandat depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette élection
présidentielle a montré l’importance du soutien que le parti démocrate est parvenu à mobiliser au sein
du vote noir et hispanique, ainsi que de celui des femmes, des jeunes et des minorités. Au niveau
national, l’électorat blanc ne représente plus en 2012 que 72 % du corps électoral. Les mutations
démographiques en cours aux États-Unis paraissent défavorables au parti républicain, qui devra revoir
ses positions sur de nombreux sujets. La radicalisation conservatrice du mouvement « Tea Party » a
sapé les fondations centristes du « Grand Old Party ». Le Tea Party porte ainsi une part de
responsabilité dans la défaite de Romney, qui a dû s’aligner sur des positions conservatrices, y
compris en matière d’immigration, pour remporter les primaires, au risque de perdre des voix :seuls
27% des électeurs hispaniques lui ont accordé leurs suffrages en 2012, alors qu’ils avaient voté à plus
de 40% en 2004 en faveur de George W. Bush..
Le parti républicain a toutefois remporté une nette victoire le 4 novembre lors des élections de mimandat au Congrès, traditionnellement défavorables au parti du Président en place. Les Républicains
ont ainsi reconquis, avec 54 sièges sur 100, la majorité au Sénat qu’ils avaient perdue en 2006,
contraignant le Président Obama à une cohabitation totale pour la fin de son second mandat. Ils ont
par ailleurs renforcé leur majorité à la Chambre des représentants (+ 13 sièges par rapport aux
élections de novembre 2012), obtenant, avec 247 sièges sur 435, leur plus large majorité à la
Chambre depuis 1927. Face à eux, les Démocrates ont souffert d’un contexte électoral défavorable
(avec un nombre plus important de sièges à défendre, y compris dans plusieurs Etats perdus par
Barack Obama en 2012), et de la mobilisation insuffisante de la coalition qui avait permis à Barack
Obama d’être réélu en 2012 (les jeunes, les femmes, les minorités).
Mise à jour : 29.10.15
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Chef de l’État : Barack Hussein OBAMA
Vice-président : M. Joseph Robinette BIDEN
• Secrétaire d’Etat, M. John Forbes KERRY
• Secrétaire au Trésor, M. Jack LEW
• Secrétaire à la Défense, M. Ashton CARTER
• Attorney General (Ministre de la Justice), Mme Loretta LYNCH
• Secrétaire aux affaires intérieures, Mme Sally JEWEL
• Secrétaire à l’Agriculture, M. Thomas James VILSACK
• Secrétaire au Commerce, Mme Penny PRITZKER
• Secrétaire au Travail, M. Thomas PEREZ
• Secrétaire à la Santé, Mme Kathleen SEBELIUS
• Secrétaire au Logement et au Développement urbain, M. Julian Castro
• Secrétaire aux Transports, M. Anthony FOXX
• Secrétaire à l’Energie, M. Ernest MONIZ
• Secrétaire à l’Education, M. Arne DUNCAN
• Secrétaire aux Anciens combattants, M. Robert McDONALD
• Secrétaire à la Sécurité intérieure, M. Jeh CHARLES JOHNSON
Autres membres de l’exécutif ayant rang ministériel
• White House Chief of staff (= Secrétaire général) : M. Denis McDONOUGH
• Administrateur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) : Mme Gina McCARTHY
• Directeur du Budget (OMB) : M. Shaun L.S. DONOVAN
• Ambassadeur représentant américain au commerce (USTR) : M. Mike FROMAN
• Ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations Unies : Mme Samantha POWER
• Président du Conseil des conseillers économiques : M. Jason FURMAN
• Administrateur de l’administration des petites entreprises : Mme Maria CONTRERAS-SWEET
• Conseiller à la Sécurité Nationale : Mme Susan RICE
• Conseiller adjoint à la Sécurité Nationale : Mme Avril HAINES
• Conseillère pour la Sécurité Intérieure : Mme Lisa MONACO
• Conseillère du Président : Mme Valérie JARRETT
• Conseiller du Président : M. Dan PFEIFFER
• Porte-parole : M. Josh EARNEST
• Directeur du Conseil économique national : M. Jeffrey ZIENTS
• Conseiller pour les affaires juridiques : M. Neil EGGLESTON
• Directrice du Conseil pour la Qualité environnementale : Mme Christy GOLDFUSS
• Conseiller pour les affaires économiques internationales (sherpa G8-G20) : Mme Caroline
ATKINSON
• Directeur de la CIA : M. John O. BRENNAN
• Directeur du FBI : M. James COMEY
• Présidente de la SEC (Securities and exchange commission) : Mme Mary WHITE
Mise à jour : 29.10.15
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La France et les Etats-Unis
Relations politiques
Depuis l’élection du Président Hollande en mai 2012, la France et les États-Unis entretiennent un
dialogue de qualité et de confiance.
Le Président Obama a été l’un des premiers chefs d’État étrangers à appeler le Président François
Hollande pour le féliciter. Le président de la République a été reçu à la Maison Blanche avant les
sommets du G8 à Camp David (18-19 mai 2012) et de l’OTAN à Chicago (20-21 mai 2012), et a
effectué une visite d’Etat aux Etats-Unis en février 2014 (10-12 février), la première d’un président
français depuis dix-huit ans. La visite a été marquée par des gestes mutuels forts d’amitié et d’estime.
Le Président Obama a effectué plusieurs visites en France depuis son élection en 2008 : il a participé
au Sommet du G8 à Deauville, les 27 et 28 mai 2011. En 2009, Il s’était rendu au Sommet de l’Otan à
Strasbourg et Baden-Baden, et le 6 juin 2009 à la commémoration du 65e anniversaire du
Débarquement allié en Normandie. Il a également participé aux commémorations du 70e anniversaire
du Débarquement le 6 juin 2014. Le vice-président américain, M. Joe Biden, a rencontré le Président
Hollande à Paris le 4 février 2013.
Les autorités américaines ont été parmi les premières à manifester leur solidarité et à offrir leur
assistance à la suite des attentats terroristes de janvier dernier. Dans un geste exceptionnel, le
Président Obama s’est rendu le 11 janvier à l’ambassade de France à Washington pour signer le livre
de condoléances.
Les contacts entre l’actuel secrétaire d’État américain, M. John Kerry, et le ministre des Affaires
étrangères, M. Laurent Fabius, sont fréquents.
Le climat de confiance prévalant entre la France et les Etats-Unis permet de conduire entre nos deux
pays un dialogue fructueux tant sur les dossiers régionaux (Afghanistan, Iran, Syrie, renouveau de
l’Alliance atlantique, Afrique) que sur les enjeux globaux (économie, énergie nucléaire, coordination des
réponses à la crise financière). Le volontarisme du Président Obama en matière de lutte contre les
changements climatiques fait des Etats-Unis un interlocuteur majeur en vue de la CoP21 qu’accueillera
la France en décembre.
Sur le plan parlementaire, un groupe d’amitié, le French Caucus créé en 2003 au Congrès, regroupant
une centaine de membres, est un instrument privilégié de la relation franco-américaine. De même en
France existe-t-il un important Groupe Interparlementaire d’Amitié France-États-Unis.
Environ 135 000 Français étaient enregistrés au 31 décembre 2014 dans les 10 consulats généraux
français aux États-Unis (l’ensemble de la communauté française aux Etats-Unis étant estimé à plus de
300 000 personnes).
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