Biologie :
- Les yeux de Chamaeleo calyptratus sont très particuliers. En effet, son champs de vision est de 360° (les
yeux se déplacent de manière indépendante). Ils perçoit les couleurs sauf les ultraviolets et les infrarouges.
La nuit par contre, sa vision est quasi nulle.
- La langue est, au repos, repliée en accordéon. Lorsqu’il chasse, Chamaeleo calyptratus peut propulser sa
langue sur une longueur égale à la totalité de son corps. L’extrémité de la langue est en forme de massue et
visqueuse, ce qui lui permet de coller littéralement la proie.
- L’oeil pariétal : il s’agit d’un organe situé sur le sommet du crâne sorte de récepteur de rayonnement et qui
servirait à la régulation des cycles biologiques.
- Enfin, les modifications de couleur: contrairement aux idées reçues, le caméléon n’imite pas forcément les
couleurs du milieu environnement. En fait, les variations de couleurs suivent des facteurs externes
(température, luminosité) et internes (état émotionnel, de santé, modifications hormonales...).
- Les extrémités des pattes sont également particulières, elles ressemblent un peu à des « serres » de rapaces.
Extrêmement puissantes on peut également les comparer à une main d’homme, si ce n’est qu’au lieu d’avoir
un pouce opposable, il en possède deux, ce qui lui permet une bonne prise lors de ses escalades.
Maintenance :
Avant toute chose, il me semble très important de faire tomber une idée reçue selon laquelle Chamaeleo
Calyptratus peut aisément s’élever en terrarium. Durant longtemps, cette espèce a été perçue comme très
difficile à détenir. Nombreux sujets mourraient mystérieusement et les éleveurs finirent pas en trouver la
principale cause. Un terrarium, bien qu’aéré ne l’est pas suffisamment pour cette espèce qui, souvenons-
nous en, est
arboricole. Or, en altitude les courant d’air son plus fort et l’échange d’air
d’un terrarium n’est pas suffisant. Il convient donc de détenir Chamaeleo calyptratus dans un
camaéléonarium (j’y reviendrais plus loin).
Concernant les températures, on préconise une température de 20-22° C la nuit et de 28-30° C le jour, avec
un point chaud culminant à 34-35° C. L’hygrométrie est aussi très importante, il s’agit d’un animal tropical,
on veillera donc à ce que le taux d’humidité avoisine 60 à 70% (vous pouvez recourir à un système de
brumisateur automatique où, comme je le fais, utiliser un pulvérisateur manuel ainsi qu’un système de
goutte à goutte en guise d’abreuvoir). Notez que le caméléon ne boira pas spontanément dans un récipient, il
faudra donc compter sur les perles d’eau sur le feuillage ou sur l’attrait des gouttes tombant du goutte à
goutte pour hydrater votre animal le reflet des gouttes dans la lumière va attirer le caméléon. De même, des
plantes naturelles comme le ficus benjamina ou le shefflera sont autorisées pour les caméléonariums et
aideront à maintenir l’hygrométrie.
Toutes ces constantes sont importantes, car les caméléons sont des animaux assez sensibles aux variations et
le stress peut avoir, chez eux, des conséquences graves.
Chamaeleo calyptratus est un animal ectotherme (animal dont la température corporelle varie en fonction de
la température de son milieu de vie), soyez donc très précautionneux sur la constante des températures.
Le terrarium:
Chamaeleo calyptratus doit avoir à sa disposition des rayons UVA et UVB pour pouvoir synthétiser la
molécule nécessaire à sa digestion (vitamine D3). On considère que l’alternance jour/nuit doit être de
12h/12h. Chez moi cependant, le camaéléonarium étant placé dans une pièce de vie, il est éclairé plus
longtemps (rapport jour/nuit :14h/10h), cela semble malgré tout convenir à ma femelle.
Toujours garder à l’esprit que le tempérament arboricole de l’espèce induit que le terrarium doit être
d’avantage haut que long. Prévoir de nombreux branchages et autres supports pour lui permettre de se
mouvoir mais aussi de se rapprocher des sources de chaleur.