A M A à joues vertes Z O N E u n e b e l l e m e x i c a i n e Amazona viridigenalis Nom anglais : green-cheeked Amazon Nom allemand : Grünwangenamazone Statut de l’espèce : Annexe I/A depuis 1997 Texte et photographies ROLAND SEITRE M E X Amazone à joues vertes I Q D ans un Mexique quatre fois grand comme la France, aux paysages variés s’étendant des déserts arides aux jungles tropicales, les perroquets et en particulier les amazones, ont trouvé un terrain de prédilection qui se traduit par une belle variété. L’Amazone à joues vertes (Amazona viridigenalis) qui nous intéresse aujourd’hui occupe une niche assez inhabituelle pour sa famille car on associe (à tort) ce type de perroquets aux jungles. Rien de cela, pour une amazone au plumage vert(s) rehaussé de quelques plumes rouges. U E Amazone à couronne lilas Bordé au nord par les steppes arides du Texas et les déserts du Nouveau Mexique, une partie du nord-est mexicain échappe à la sécheresse grâce à son relief fort montagneux. La situation à l’ouest du pays est d’ailleurs identique car le pays n’a pas une mais deux chaînes, ou cordillères montagneuses, qui s’étagent en V au nord de la capitale, Mexico City. La Sierra Madre orientale et la Sierra Madre occidentale sont ainsi séparées par une zone aride, voire désertique, qui a efficacement servi de barrière écologique. Ainsi, l’Amazone à joues vertes occupe la région de l’est tandis qu’une autre espèce très proche (bien que l’on puisse en voir, avec expérience, les différences), l’Amazone à couronne lilas (anciennement Amazone à couronne lilas de Finsch), vit à l’ouest. Elles sont toutes deux de la même taille et possèdent des plumages fondamentalement identiques : verts avec des bordures sombres des plumes de couverture qui forment des sortes de marbrures sur le ventre, la poitrine et la nuque. Toute la distinction se passe au niveau de la tête. Il est vrai que pour les deux, une tache rouge s’étend du front sur le dessus du crâne et la belle joue verte est rehaussée d’un marquage bleuté sur l’arrière du crâne et la nuque. Mais chez l’Amazone à joues vertes, paradoxalement - rapport à son nom - le contraste des verts est moins net que chez sa cousine. Ici, le vert n’est pas beaucoup plus clair que celui du corps. De plus et surtout, le rouge de la tête, vermillon et non brique, se voit particulièrement bien et s’étend plus loin que le front, jusque sur le milieu de la tête. Attention toutefois, chez les femelles et les jeunes essentiellement, ce rouge peut être plus 37 terne et moins étendu, ce qui pourrait laisser penser à une finschi. Grossièrement, il semblerait que si le rouge n’atteint pas l’œil chez l’adulte (mâle surtout) on soit en présence d’une finschi et si cela atteint, ou mieux dépasse, d’une viridiginalis. Enfin, pour le bleu, c’est l’inverse : celui de l’Amazone de Finsch est étendu et vif, plutôt bleu ciel, tandis que la joues vertes se flatte d’un bleu sombre, tirant parfois sur le violet, réduit en surface et plus latéral que dorsal. Dans la nature, bien sûr, aucune possibilité de confusion du fait des distributions très bien séparées, mais en captivité, le risque est réel. Dernier point, cette espèce s’apparente superficiellement à l’Amazone diadème (Amazona autumnalis). Si la forme mexicaine A. a. autumnalis ne prête pas à erreur avec ses joues jaune vif, certaines A. a. salvini ou A. a. liliacina, peuvent apparaître fort semblables ! Sauf que ces dernières ont toujours le bec noir (sauf le dessus de la mandibule supérieure) tandis que le bec de la finschi est totalement clair, et la joues vertes de même, juste un peu plus sombre dans sa partie supérieure. Dans sa région du nord-est mexicain, l’espèce partage le terrain, selon les types de végétation, avec deux autres amazones, la Diadème (A. autumnalis diadema) et la Front jaune (A. ocrocephala ochrocephala), auquel cas elle est en général la moins commune. Ceci n’a pas toujours été le cas. Elle fut beaucoup plus abondante mais le piégeage intense en vue de fournir, légalement d’abord puis, après 1982, illégalement, le marché nord-américain a provoqué un effondrement des effectifs, renforcé bien sûr par des destructions d’habitat. Elle a disparu des deux états à l’extrémité de son aire de répartition : au nord, Nuevo Leon et sud, Veracruz. Dans certains états tels le Tamaulipas, la végétation native a été détruite à 80 %, et cela continue… Comparée aux dizaines de milliers d’oiseaux importés dans les années 70-80, la population actuelle estimée entre 3 000 et 7 000 individus fait pitié. Paradoxalement, après ces importations américaines massives, des quantités importantes de perroquets en tous genres (y compris celle-ci) se sont échappées ou ont été relâchés par des “amateurs” lassés de leur jouet. Et nombre d’Amazones à joues vertes se sont établies à l’intérieur des frontières de quelques grandes villes nord américaines (et un peu au delà, comme à Hawaï ou Porto Rico) où elles ont constitué des populations viables. Ainsi les villes côtières de Miami à West Palm Beach et à l’autre bout du continent de Los Angeles à 38 oiseaux exotiques, Mars 2006 San Diego, hébergent à elles seules plus de 2 000 individus, soit au moins un quart de la population mondiale, ce qui, en terme de conservation est assez unique ! Les amazones y vivent en couples et nichent comme d’habitude dans des anfractuosités d’arbres, creusées en particulier par des pics. Elles établissent leurs territoires dès le mois de février. La garde du nid occupe les deux conjoints qui sont alors violents envers les importuns. La femelle pond 3 à 4 œufs incubés 28 jours et l’élevage durera 9 semaines. Après la reproduction, elles se rassemblent en groupe de taille qui augmente avec l’approche de l’hiver. Ces bandes d’une centaine (en nature) à un millier d’individus (en ville) deviennent très mobiles dans leur recherche de nourriture. On en rencontre ainsi dans le sud du Texas sans savoir si elles sont constituées d’oiseaux mexicains qui ont (illégalement !) passé la frontière ou au contraire des oiseaux maintenant établis dans certaines villes texanes telles Bronwsville, et qui se promènent le long de la forêt riveraine… On remarquera toutefois que si dans cette zone du Rio Grande la végétation fort semblable à celle de leur patrie d’origine permet aux amazones de vivre “naturellement”, elles ne se sont pas vraiment adaptées en Comité Perroquets et Loris - Amérique centrale Floride à la végétation naturelle, mais au contraire sont limitées aux zones de jardin où elles trouvent leur nourriture parmi les nombreuses plantes introduites en particulier d’Amérique latine. En Californie, la situation semble en grande partie similaire. Néanmoins, la jeune scientifique Karen MABB, qui les a étudiées pendant plusieurs années, a découvert qu’au printemps des couples quittent la ville pour trouver des nids dans les pins qui couvrent les collines au-dessus de Los Angeles. Elle n’a pas pu déterminer si les amazones se nourrissaient alors exclusivement en forêt ou revenaient en zone urbaine pour survivre. Cette alimentation naturelle, ou “domestique”, compte, en dehors d’habituels fruits et noix, des pignons de pins (prévalent pour certaines populations de montagne), des glands, des fruits de liquidambars et autres eucalyptus moins classiques mais que l’on peut aussi trouver sous nos climats, ce qui peut intéresser les rares éleveurs possédant cette espèce. On connaît peu de mutations, si ce n’est la rare mais classique lutinos, et surtout la cinnamon. Celles-ci sont bien présentes aux États-Unis pour la raison qui suit. La colonie qui se reproduit dans l’allée de grands arbres menant au luxueux hôtel Breakers de Palm Beach, en Floride, en produisait annuellement. L’apparition de cette mutation dans une population introduite, a priori composée au départ d’un relativement faible nombre d’individus, par la suite peu soumis à la prédation (les rapaces prédateurs restent rares en zone urbaine) semble assez “naturelle”. Un braconnier, qui vivait de la capture de jeunes perroquets des populations introduites de Floride, les avait repérés. Il se présentait tous les ans à la direction de l’hôtel, jumelles et calepin à la main. Le personnel de l’hôtel, persuadé qu’il avait affaire à un scientifique étudiant les perroquets, le laissait agir à sa guise sur la propriété. Si bien que tous les ans, il montait dans les arbres en toute tranquillité, et dénichait les individus qui lui semblaient les plus intéressants… “En toute légalité”. D’ailleurs, comme les oiseaux étaient introduits, il n’est pas du tout sûr qu’ils aient été protégés ! L’homme a vieilli, et ne pratique plus depuis des années cette activité aujourd’hui mise à jour par les langues déliées des milieux aviculteurs. Cette anecdote amusante nous rappelle toutefois la situation difficile dans laquelle se trouvent la plupart des amazones, et en général des perroquets au Mexique, où le trafic persiste à grande échelle et pour le coup, met vraiment en danger des populations naturelles. 39 TEXTE DE BERNARD GARTNER EXPÉRIENCE D’ÉLEVAGE : QUATRIÈME GÉNÉRATION C’est en 1996 que nous fîmes l’acquisition d’un couple d’Amazones à joues vertes (Amazona viridigenalis). La chance fut de pouvoir trouver deux individus, nés en captivité dans des foyers de différentes régions afin de bannir la consanguinité. Le premier, un mâle, obtenu chez un particulier connaisseur, ayant eu quelques succès de reproduction, l’autre, une belle femelle trapue, provenant d’un éleveur expérimenté du Sud-Est. La législation pour la détention de cette espèce de psittacidés les classait en annexe II de la convention de Washington. Celle-ci changea l’année suivante, en 1997, pour passer en annexe I et plaça ces oiseaux au rang des espèces protégées en voie d’extinction. 40 oiseaux exotiques, Mars 2006 © Photo Roland Seitre © Photo Jeannette Sambroni L’AMAZONE À JOUES VERTES EN CAPTIVITÉ 42 oiseaux exotiques, Mars 2006 © Photo Roland Seitre © Photo Jeannette Sambroni Femelle adulte On connaît peu de mutations, si ce n’est la rare mais classique lutinos et surtout la cinnamon (ci-contre). Celles-ci sont bien présentes en Floride (États-Unis) au sein d’une colonie urbaine. L’apparition de cette mutation dans une population introduite, a priori composée au départ d’un relativement faible nombre d’individus, par la suite peu soumis à la prédation semble assez “naturelle”. Comité Perroquets et Loris 43 Nous installâmes nos pensionnaires dans leur 44 La détention légale d’espèces en annexe I/A nécessite d’être en possession d’un certificat de capacité donc capacitaire. Ceci inclut que la cession d’individus, même d’élevage doit se faire uniquement de capacitaire à capacitaire. © Photo Bernard Gartner Le changement d’alimentation, du mélange de graines aux extrudés se fit sans transition et fut accepté immédiatement sans problème ni gaspillage, ce qui n’est pas généralement le cas. Il faut quelquefois user d’ingéniosité et d’insistance pour réussir. Trois années s’écoulèrent paisiblement jusqu’au mois d’avril 1999 où le mâle commença à donner des signes de maturité sexuelle, provoquant des querelles avec sa compagne qui n’éprouvait nullement d’intérêt pour ce genre d’activité. Ceci dit, je pus discrètement les surprendre à plusieurs reprises en pleine copulation. Je plaçais donc un nichoir en prévision d’une ponte, n’y croyant pas, vu le jeune âge des oiseaux et de ce fait les accoutumer à la présence d’un nid. L’année 2000 fut précoce, fin février début mars, l’excitation augmentait vivement. De longues parades nuptiales, rectrices écartées, devancèrent les accouplements sans pudeur, suivis de chasse-poursuites du mâle pour pousser la femelle au nid. Résultat, fin avril, deux œufs sont pondus à intervalle de trois jours, dans le nichoir, couvés une semaine puis détruits. Les premières pontes sont souvent claires chez les psittacidés en captivité. De plus, cette espèce n’apprécie guère l’inspection du nid. J’avais pensé que la violente tempête subit en 1999 dans notre région apporterait des conséquences néfastes pour la reproduction en général, compte tenu du comportement des oiseaux que la peur avait figé au fond des abris pendant plus d’un mois. Qu’à cela ne tiennent, aux beaux jours venus, les parades nuptiales et les accouplements redoublèrent. Les poursuites criardes devinrent presque intolérables, puis cessèrent brutalement début juin, les parents ne sortant plus de leur abri. Une visite s’imposa, pour découvrit avec stupeur qu’un premier œuf, pondu certainement du perchoir, gisait sur le sol, éclaté. Trois jours plus tard, un second fit son apparition dans le nid ce coup-ci, férocement protégé par la mère à l’intérieur qui couvait, © Photo Roland Seitre © Photo Bernard Gartner volière définitive (longueur 4,50 m x largeur 1 m x hauteur 2 m avec un abri fermé : longueur 1,50 m x largeur 1 m x hauteur 0,50 m) après une courte quarantaine ayant servi à faire connaissance entre congénères et nouveaux soigneurs, mais en priorité à l’observation et aux traitements. oiseaux exotiques, Mars 2006 Comité Perroquets et Loris et par le père à l’extérieur qui agressait tout ce qui approchait sa progéniture (très commode pour le contrôle et le baguage). Deux autres gros œufs blancs vinrent compléter la nichée et fin juillet naquirent un premier jeune puis un second sept jours plus tard. Le troisième œuf pondu et deuxième dans le nid s’avérèrent clairs. L’élevage des jeunes par les parents avec des extrudés en alimentation de base ne nous posa aucun problème dans toutes les espèces détenues moyennant une bonne surveillance, les exceptions ne sont pas à exclure. Précisons qu’en plus de la distribution de cette alimentation nous faisons un apport quotidien au fil des saisons de fruits et légumes frais non traités et lavés. Une fois sevrés et indépendants les jeunes amazones furent séparées des parents, puis sexées pour révéler de la possession en quatrième génération d’un beau mâle plein de vitalité très en couleur, et d’une petite femelle moins colorée et beaucoup plus calme. 45 TEXTE ET PHOTOGRAPHIES JEANNETTE SAMBRONI Autre expérience d’élevage de l’Amazone à joues vertes. Je remercie M. GARTNER* de m’avoir adressé en décembre 2001 son expérience d’élevage que nous avons le plaisir de publier aujourd’hui à la suite l’article de Roland SEITRE sur cette amazone dans la nature. J’aimerais pour ma part, vous faire partager mon expérience un peu particulière avec cette amazone. En effet, j’ai fait l’acquisition en juin 2000 d’un très beau couple d’Amazone à joues vertes adulte. Cependant, malgré une entente parfaite, leurs pontes se sont toujours avérées infertiles. Les oiseaux couvant et défendant parfaitement leur nid, je décidais de mettre à l’épreuve leur capacité à élever des jeunes car leurs voisins immédiats, un superbe couple d’Amazones à double tête jaune (Amazona oratrix magna) n’élevait pas leurs jeunes : ils étaient systématiquement abandonnés, blessés ou écrasés. J’ai donc retiré les trois petits œufs des Amazones à Joues Vertes pour les remplacer par les quatre gros œufs fécondés des Amazones à double tête Jaune. La différence de la nichée, en taille et en nombre, ne pouvait leur échapper et j’étais très inquiète sur le devenir de ces œufs. Mais les nouveaux parents ne firent aucunes difficultés et continuèrent à couver parfaitement cette nouvelle nichée. Un détail a cependant attiré mon attention : lors d’une visite du nid pour savoir si tous les œufs étaient couvés, je me suis rendue compte avec stupeur que les deux oiseaux étaient dans le nid, que la femelle couvait deux œufs et le mâle les deux autres. J’ai donc pensé que la taille des œufs et leur nombre rendaient la couvaison impossible uniquement par la femelle et que le mâle tout naturellement lui venait en aide en partageant la tâche avec elle. Il est pourtant reconnu que chez les différentes espèces d’amazones, ce sont uniquement les femelles qui couvent tandis que les mâles montent la garde devant ou à proximité du nid et nourrissent leur femelle. Afin de soulager le couple, je pris alors la décision pour l’année suivante de ne leur confier à couver que deux œufs fécondés d’Amazones à double tête jaune au lieu de quatre. Le premier poussin est donc né et il était parfaitement nourri par les parents. Tout en surveillant le nid deux fois par jour, je décidai donc de leur laisser continuer leur expérience d’élevage. Les trois autres poussins sont nés avec plusieurs jours d’écart entre le premier et le dernier, ce qui me faisait craindre l’abandon ou la négligence du plus petit. Mais il n’en fut rien. Les parents adoptifs ont parfaitement élevé jusqu’au sevrage leurs quatre énormes jeunes qui ne leur ressemblaient pas (mais cela ne semblait pas les gêner) et qui sont devenus rapidement plus gros que leurs parents. En 2005, le même schéma s’est présenté : trois petits œufs clairs chez les Amazones à joues vertes et quatre gros œufs fécondés chez les Amazones à double tête jaune. Cette fois-ci afin de ne pas surcharger de travail des parents adoptifs, je ne leur ai confié que deux œufs et j’ai mis 46 Côté législation française, il est à présent possible aux personnes non capacitaires de détenir ces oiseaux en faisant une demande d’autorisation de détention à leur Direction des Services Vétérinaires dans la limite des quotas prévus. Mâle adulte * il m’a été impossible de joindre M. GARTNER par téléphone ou par courrier. oiseaux exotiques, Mars 2006 Comité Perroquets et Loris les deux autres sous un couple d’Amazones à front bleu (A. aestiva xanthopteryx) qui avait également pondu des œufs clairs. Lors du contrôle du nid des Amazones à Joues vertes, j’ai pu me rendre compte toujours avec la même incrédulité que même avec seulement deux œufs, les deux parents couvaient ensemble, chacun un œuf ! Ceci prouve bien qu’il n’y a pas de règle absolue chez les perroquets et que chaque couple s’organise selon son propre schéma, l’essentiel étant de parvenir à ses fins. Dans le cas présent, après avoir eu des œufs clairs trois années de suite et désirant vraiment reproduire, le mâle a-t-il voulu faire une démarche supplémentaire ? Il est certain que dans la nature cela aurait été impossible puisque le rôle du mâle consiste à protéger le nid pendant que la femelle couve et éventuellement à en éloigner les prédateurs, soit en les chassant soit en faisant diversion. Il doit également se procurer de la nourriture et la rapporter à la femelle afin d’éviter que les œufs restent sans surveillance ou refroidissent. En captivité, c’est différent. La volière est dans un endroit calme et sans passage, la nourriture est à proximité, les oiseaux me connaissent bien et sont en confiance. Lorsque j’ouvre le nid pour l’inspection non seulement ils ne sortent pas du nid mais chacun des parents reste plaqué sur ses œufs dans une attitude farouche et agressive, les plumes ébouriffées, le bec et les ailes ouvertes. Pour la petite histoire, je précise que bien entendu, j’avais vérifié le sexe de mon couple par analyse ADN. Ce qu’il faut aussi retenir de cette anecdote, c’est qu’il est toujours intéressant de mettre à l’épreuve des couples stériles même si l’on prend des risques avec les œufs fécondés d’un autre couple car ils peuvent devenir d’excellents parents de substitution ce qui peut s’avérer très utile. Je donne cependant chaque année au couple d’Amazones à Joues Vertes la possibilité d’élever leurs propres jeunes en leur laissant couver leurs œufs trois semaines avant de faire l’échange. Il arrive en effet quelquefois qu’après plusieurs pontes claires, un couple finisse par avoir des pontes fécondées. 47