Tortue luth de l’Atlantique Photo : Groupe de travail sur la Tortue luth de l’Atlantique de la N.-É. Répartition de l’espèce au N.-B. Dermochelys coriacea Situation actuelle au N.-B. En voie de disparition Situation actuelle selon le COSEPAC (2001) En voie de disparition Groupe d’ espèces Reptile Renseignements sur la Tortue luth de l’Atlantique Description : • La Tortue luth est la plus grosse tortue vivante. • On la nomme aussi Tortue-cuir parce que sa carapace, formée de centaines de plaques osseuses irrégulières, est recouverte d’une peau tannée et caoutchouteuse qui lui donne l’aspect du cuir • Elle peut atteindre une longueur de 2 m du nez à la queue. • Elle pèse jusqu’à 600 kg. • Il s’agit d’une espèce migratoire. • Les individus nidifient sur les plages tropicales et subtropicales (p. ex. la Floride et Puerto Rico). • Une fois Habitat : • Il s’agit d’une espèce migratoire. • Les individus nidifient sur les plages tropicales et subtropicales (p. ex. la Floride et Puerto Rico). • Une fois la reproduction terminée, ils se dispersent dans les eaux tempérées à la recherche de nourriture, de juin à octobre. • Sur la côte Est de l’Amérique du Nord, on les a aperçus au nord jusqu’à la baie de Fundy, la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse, le détroit de Northumberland du Nouveau-Brunswick et la côte Est de Terre-Neuve. • Au N.-B., les pêcheurs les rencontrent parfois au large. • On les retrouve presque partout sur le globe, de l’Alaska au nord, jusqu’à Cape of Good Hope (en Afrique). Biologie : • Les individus nidifient de novembre à avril. • Chacun peut nicher de 4 à 10 fois par saison. • La femelle peut pondre de 50 à 70 œufs la période d’incubation est de 53 à 74 jours. • La Tortue luth se nourrit principalement de méduses. • Parmi ses prédateursà, on compte les requins et les épaulards. • Elles migre entre les eaux tempérées et les eaux tropicales. Menaces : • Perturbations sur les plages où elle nidifie • Plages de nidification cédées à l’aménagement commercial • Les humains qui ramassent les oeufs • Enchevêtrements accidentels dans les attirails de pêche • La pollution des berges et des océans • L’ingestion de plastiques et autres déchets Efforts de rétablissement : • Les Tortues luth sont sous la protection de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). ______Il est contre la loi de faire le commerce des Tortues luth ou d’en importer. • Elles sont protégées par les lois de plusieurs pays. • Plusieurs sites de nidification sont protégés localement par les lois sur la conservation des pays où elles nichent. • Au Canada, elles sont sous la surveillance constante de Pêches et Océans (le ministère du gouvernement fédéral canadien). • On s’efforce de renseigner la population des collectivités côtières au sujet de la Tortue luth. Que peut-on faire pour protéger la Tortue luth? • Ne pas jeter de plastiques ou de déchets sur les plages et dans les eaux côtières ; appuyer les travaux de nettoyage des plages. • Appuyer les programmes de remise en liberté des espèces marines enchevêtrées. Espèces semblables ou apparentées : • Les tortues marines : la Tortue caouanne et la Tortue bâtarde Pygargue à tête blanche Répartition de l’espèce au N.-B. Situation actuelle au N.-B. Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces Photo : Richard Kuzminski Haliaeetus leucephalus En voie de disparition Non en péril Oiseau Renseignements sur le Pygargue à tête blanche Description : • Le Pygargue à tête blanche est un gros oiseau de proie dont les ailes atteignent souvent les 2 m d’envergure. • Le Pygargue adulte a la tête, le cou et la queue recouverts de plumes blanches. • Le Pygargue immature est d’un brun foncé uniforme jusqu’à sa deuxième année de vie, les plumes blanches commencent alors à pousser. • Après quatre ou cinq ans, il est entièrement recouvert de son plumage adulte. • Ils a le bec et les pattes jaunes et de puissantes serres. Habitat : • Le Pygargues à tête blanche vit et se reproduit presque partout au Canada et aux États-Unis. • Il nidifie près des eaux libres (lacs, rivières, baies et littoral marin). • Les nids sont très grands (jusqu’à 2 m de large), garnis d’herbe et généralement construits de bouts de branches au sommet de gros arbres anciens. • Les nids peuvent servir plusieurs années avant d’être abandonnés. • Au N.-B., la plus grande concentration de nids se situe dans la partie sud-ouest de la province et en aval du fleuve Saint-Jean. • En hiver, beaucoup de Pygargues à tête blanches du N.-B. se rapprochent de la côte sud-est de la province ou plus encore plus loin vers le sud, aux É.-U., où la nourriture est généralement plus abondante étant donné l’accès à la mer libre. Biologie : • Au N.-B., il y a deux sous-espèces de Pygargues à tête blanche; la sous-espèce « du nord » se reproduit et passe l’hiver au N.-B. ou dans les régions avoisinantes; la sous-espèce « du sud » migre ici chaque été, depuis le sud-est des É.-U. mais ne se reproduit pas ici. • Les Pygargues à tête blanche se reproduisent d’ordinaire au début du printemps (avril ou mai) et la femelle pond d’habitude 2 (et parfois 3) œufs. • À la saison des amours, le pygargue peut défendre un territoire de nidification atteignant 2 km2. • Le pygargue est en mesure d’attraper des poissons vivants, mais ils peut aussi manger des poissons morts sur l’eau ou sur le rivage. • Ils peut également manger de petits mammifères et de la sauvagine. Menaces : • Actuellement, il existe peu de menaces majeures pour les pygargues de la province, quoique les pesticides et autres polluants, les limitations alimentaires et l’accès aux arbres convenant à la nidification, constituent de moindres dangers. • La persécution pose problème. On abattait jadis les aigles et autres oiseaux de proie à tort et à travers, comme espèces nuisibles ou pour les empêcher de chasser d’autres espèces (poisson, petits oiseaux). De nos jours, on entend parfois parler d’aigles abattus. • Les aigles partout en Amérique du Nord ont subi autrefois les effets polluants des pesticides. Efforts de rétablissement : • On effectue des évaluations afin de trouver de nouveaux emplacements de nids; de plus, on contrôle sur une base annuelle plusieurs emplacements de nids actuels. Que peut-on faire pour protéger le Pygargue à tête blanche? • Lui laisser de la place – ne pas trop s’approcher de l’oiseau nicheur; conserver les arbres anciens puisqu’ils servent souvent à la nidification ou comme perchoir habituel. • Protéger les emplacements de nids et respecter les interdictions de chasser les rapaces. Espèce semblable ou apparentée : • Le balbuzard pêcheur (aigle pêcheur) Couguar Répartition de l’espèce au N.-B. Situation actuelle au N.-B. En voie de disparition Situation actuelle selon le COSEPAC Données insuffisantes Groupe d’ espèces Photo : Mountain Lion Foundation Puma concolor couguar Mammifère Renseignements sur le Couguar Description : • Même si chaque année, on rapporte plusieurs observations de Couguars, on doute de la permanence de l’espèce dite « Couguar de l’est », c’est pourquoi on le désigne ici sous le nom de « Couguar » ou de « population des Couguars de l’est », plutôt que sous le nom de « Couguar de l’est ». • Le Couguar, parmi les plus grands de la famille des chats, mesure souvent 2 m de long. • Sa fourrure, d’un brun roux pâle ou rousse à brun-gris, est courte et grossière. • Sa queue, étonnamment longue et cylindrique (comme un câble), est à l’extrémité noire. • Certaines personnes rapportent des observations de Couguar du genre « chat noir » même si la panthère noire ne se rencontre actuellement qu’au sud-ouest des ÉtatsUnis, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Habitat : • On croit que, autrefois, la population des Couguars de l’est existait depuis la Nouvelle-Écosse jusqu’à la région du sud du Québec et du sud-ouest de l’Ontario et, plus au sud, en Caroline du Sud et au Tennessee. • C’était autrefois le mammifère le plus largement réparti dans le monde occidental; on le rencontrait presque partout dans le sud du Canada, aux États-Unis et en Amérique du Sud. • Les Couguars vivent dans divers habitats. Au N.-B., ils étaient associés à un habitat boisé. • On croit qu’ils étaient rares au N.-B., même depuis les débuts. • Les observations au N.-B., quoique difficiles à prouver, proviennent d’un peu partout, mais surtout des régions du sud et du centre de la province. • La preuve la plus récente de la présence du Couguar dans la province remonte à 1932; cette année-là, on en avait abattu un dans le comté de Kent. • Le Couguar est très territorial : le mâle défend un domaine vital qui peut s’étendre de 200 à 1800 km2. • Il trouve un abri dans des branches et troncs d’arbres abattus, aussi bien que dans des dépressions ou cavernes naturelles. Biologie : • Le Couguar est solitaire et fuyant. • À l’ouest, il peut se reproduire tout au long de l’année, et la femelle a des portées de 1 à 4 petits. • À l’ouest, le Couguar se nourrit surtout de gros ongulés; au N.-B., ceci comprend l’orignal, le cerf de Virginie et, autrefois, le caribou. Menaces : • Une fois établis en Amérique du Nord, les Européens ont chassé et tué le Couguar, soit parce qu’il menaçait le bétail ou pour des raisons de sécurité personnelle. • Les menaces actuelles sont difficiles à évaluer vu l’incertitude au sujet de l’importance et du statut de la population de Couguars dans l’est de l’Amérique du Nord. • Si l’espèce est vraiment présente, il se peut que les Couguars aient de la difficulté à se trouver des partenaires et ils pourraient souffrir de consanguinité. Efforts de rétablissement : • Le Couguar est source de confusion et de controverse au N.-B. Même si l’on rapporte toujours des observations, il existe peu de preuves concrètes d’une population établie. De plus, il n’est pas certain que ces bêtes proviennent de la nature; elles auraient pu s’échapper de lieux de captivité d’autres régions de l’est de l’Amérique du Nord car, dans certains États, la loi permet de posséder un Couguar comme animal domestique. Il n’en est pas ainsi au N.-B.. • C’est le Musée du N.-B. qui recense les observations de Couguars dans la province. Que peut-on faire pour protéger le Couguar? • Les observations rapportées au Musée du N.-B. par le public pourraient aider à établir si l’espèce existe toujours dans la province. • Appuyer l’entretien de grandes aires boisées continues, cela afin d’égaler l’envergure du domaine vital du mâle. Espèces semblables ou apparentées : • Le Lynx du Canada • Le Lynx roux Arlequin plongeur Répartition de l’espèce au N.-B. Situation actuelle au N.-B. Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces Photo : Richard kuzminski Histrionicus histrionicus En voie de disparition Préoccupante Oiseau Renseignements sur l’Arlequin plongeur Description : • L’arlequin, un canard de petite taille, mesure environ 45 cm de longueur. • Le mâle adulte a un plumage bleu-gris et un plastron blanc bien défini sur la tête, sur le cou et sur la poitrine; il a les côtés roux ou marron. • La femelle est d’un brun sombre et ses plastrons blancs sont répartis de la même façon. • Le mâle produit son plumage adulte au cours de la deuxième ou troisième année. Habitat : • L’Arlequin plongeur, un canard de mer migrateur, se trouve sur les deux côtes de l’Amérique du Nord, ainsi qu’en Asie du Nord et de l’Est, en Islande et au Groenland. Il fréquente les aires d’hivernage traditionnelles. • Il n’existe que quelques comptes rendus au sujet de la reproduction d’arlequins au N.-B., sur deux rivières du nord de la province. • L’Arlequin plongeur se reproduit sur les rivières et les cours d’eau rapides, clairs et turbulents. • Les nids sont construits à même le sol, assez souvent à l’abri d’épaisses broussailles, et, en général, près de rivières et de cours d’eau rapides et à fond rocheux. • Le N.-B. lui sert surtout d’habitat d’hivernage (de décembre à mars), dans la baie de Fundy. • Pendant les mois d’hiver, on aperçoit l’Arlequin plongeur le plus souvent le long des longues côtes rocheuses et exposées, et sur les récifs en mer. • Il s’alimente sur les surfaces rocheuses immergées et sur les roches et récifs battus par les vagues. Biologie : • L’Arlequin plongeur se reproduit en mai ou au début de juin. • La femelle pond 5 ou 6 oeufs. • En été, l’arlequin se nourrit surtout de larves d’insectes aquatiques. • En hiver, son régime varié comprend l’escargot, la patelle, le crabe, les bivalves, les amphipodes, les gastéropodes, les copépodes et peut-être les œufs de poisson. • Année après année, l’Arlequin plongeur regagne la même aire d’hivernage. Menaces : • Au N.-B., la perturbation des aires d’hivernage par les activités et l’aménagement accrus sur les côtes pourrait être très nuisible à nos populations déjà faibles. • Il existe peu de renseignements historiques au sujet des populations d’Arlequins plongeurs au N.-B. • La chasse a peut-être contribué à abaisser le nombre d’individus au taux actuel, mais le faible taux de reproduction de l’animal est aussi un facteur probable. • Le braconnage et les tirs accidentels pendant la chasse peuvent encore représenter un danger pour ce canard malgré son statut d’espèce protégée dans la plupart des régions de l’est. • Les déversements de pétrole près des aires d’hivernage traditionnelles peuvent nuire à une bonne partie des individus qui hivernent au N.-B. Efforts de rétablissement : • À l’heure actuelle, il est interdit de chasser l’Arlequin plongeur dans l’est du Canada. • Selon des recherches récentes, une population importante d’Arlequins plongeurs hiverne au large du Groenland, mais elle se reproduit au Canada. Ainsi, sa population dans l’est est beaucoup plus importante qu’on ne le croyait. • C’est pourquoi, selon le COSEPAC, le statut de la population d’Arlequins plongeurs de l’Est s’est amélioré, passant de « En voie de disparition » à « préoccupation spéciale » en 2001. • Comme l’Arlequin plongeur est encore présent en nombre très limité au N.-B., il est une espèce menacée. • Au N.-B., on contrôle chaque année les aires d’hivernage actuelles. Que peut-on faire pour protéger l’Arlequin plongeur? • Appuyer les programmes de formation des chasseurs. • Appuyer la protection des aires d’hivernage contre les perturbations et l’aménagement. • Appuyer les initiatives de réduction des risques de déversements de pétrole dans toutes les eaux côtières et surtout près des aires d’hivernage traditionnelles. Lynx du Canada Répartition de l’espèce au N.-B. Lynx canadensis En voie de disparition Situation actuelle selon le COSEPAC Non en péril Groupe d’ espèces Mammifère Photo : Dr. Gordon Court Situation actuelle au N.-B. Renseignements sur le Lynx du Canada Description : • Le Lynx du Canada peut atteindre une longueur de 85 cm et un poids de 10 kg. • Il a de longues aigrettes pointues aux oreilles et une courte queue à extrémité noire. • Ses larges pattes lui permettent de se déplacer dans la neige profonde. Le mâle est un peu plus grand et pesant que la femelle. • Il est un proche parent du Lynx roux, sauf que la queue de ce dernier est plus longue et la partie noire se retrouve seulement sur la surface supérieure, au bout. Le Lynx roux est incapable de vivre dans les régions de neiges profondes où prospère le Lynx du Canada. Habitat : • Le Lynx du Canada se retrouve dans la plupart des régions boisées du nord du Canada; on le dit maintenant rare le long des limites sud de son terrain de parcours naturel, y compris au N.-B. • On l’associe en général aux longues bandes de forêts de conifères denses, parsemées d’affleurements rocheux, de marais et de broussailles. • En hiver, ces régions sont d’habitude caractérisées par des neiges profondes et par de basses températures. • La majorité des observations et des piégeages accidentels se produisent à l’extrémité nord-ouest du N.-B. Biologie : • Le Lynx du Canada se reproduit surtout de la mi-mars au début d’avril. • La femelle a d’habitude une portée de 2 à 3 petits et peut en avoir jusqu’à 5. • On estime le domaine vital du Lynx du Canada entre 10 et 250 km2, selon l’âge, l’effectif de la population, le sexe, et la disponibilité des proies. • Sa proie principale est le Lièvre d’Amérique, mais il mange aussi d’autres petits mammifères. • On croit que le nombre de lynx dépend directement du cycle d’abondance de 10 ans du Lièvre d’Amérique. • Une diminution du nombre de lièvres entraîne une diminution du succès de reproduction du lynx, et donc de sa population. Menaces : • Il est difficile d’évaluer les menaces étant donné le manque d’information au sujet de l’espèce au Nouveau-Brunswick. • Les préoccupations ont trait aux changements dans le paysage (foresterie, agriculture, urbanisation), de la compétition du Lynx roux et des pratiques forestières. • Étant donné ses nombres restreints, le Lynx du Canada souffre des piégeages accidentels et de la disponibilité réduite du Lièvre d’Amérique. Efforts de rétablissement : • Au N.-B. on interdit toujours le piégeage et la chasse au Lynx du Canada. • Le ministère des Ressources naturelles recueille l’information au sujet des emplacements du lynx, des observations et des piégeages accidentels. Que peut-on faire pour protéger le Lynx du Canada? • Appuyer l’aménagement forestier qui met l’accent sur la vie sauvage et sur son habitat. • Encourager les efforts éducationnels qui visent à prévenir le piégeage accidentel. Espèce semblable ou apparentée : • Le Lynx roux Satyre fauve des Maritimes Répartition de l’espèce au N.-B. Situation actuelle au N.-B. En voie de disparition Situation actuelle selon le COSEPAC En voie de disparition Groupe d’ espèces Photo : Reginald Webster Coenonympha inornata nipisiquit Insecte Renseignements sur le Satyre fauve des Maritimes Description : • Le Satyre fauve des Maritimes est un petit papillon (ailes de 3.8 cm d’envergure) de couleur brun roux. • Il se caractérise par un ocelle sur la face inférieure de l’aile antérieure. • Il ressemble au Satyre commun, quoique ce dernier soit plus abondant dans les zones sèches près des marais salés. Habitat : • Dans l’ensemble, le Satyre fauve des Maritimes est très peu répandu au Québec et au N.-B.; au N.-B., on le trouve seulement sur la côte de la baie des Chaleurs, près de Bathurst. • Il vit uniquement dans un habitat de marais salé. • Sa répartition et son abondance dans le marais varient selon que s’y trouvent ou non la Spartine étalée (plante-hôte de la larve) et la Lavande-de-mer (source de nectar pour l’adulte). • L’habitat principal se situe là où les deux espèces végétales prédominent. • Les papillons sont peu nombreux dans les zones très humides inondées par les marées et dans les zones élevées et très sèches des marais. Biologie : • Le cycle vital du Satyre fauve des Maritimes comporte quatre stades qui, dans l’ensemble, durent toute l’année : l’oeuf, la chenille (larve), pupe et adulte. • Les papillons adultes commencent à sortir à la mijuillet et sont présents dans le marais jusqu’à la fin août. • L’adulte ne vit qu’une semaine. • Pendant leur développement, les larves ou chenilles se nourrissent des pousses de la Spartine étalée. • Les adultes se nourrissent du nectar qu’ils retirent de la Lavande-de-mer. Menaces : • dommages à l’habitat provoqués par l’aménagement humain ou les polluants marins (pétrole, toxines, détergents) • perturbations causées par les véhicules sur les marais salés (interdit par la loi). • activités de rejet ou de remplissage dans les marais. • systèmes septiques inadéquats qui polluent les marais. Efforts de rétablissement : • Une équipe de rétablissement provinciale a été formée. • Les sites connus sont contrôlés annuellement afin de surveiller la population. • Près de Bathurst, un endroit où vit le Satyre fauve des Maritimes est protégé en tant que réserve. Que peut-on faire pour protéger le Satyre fauve des Maritimes? • Appuyer la conservation des marais salés. • Encourager et respecter une bonne gestion des abords des marais et des rivages. • Éviter de jeter des ordures dans les marais. • Éviter de cueillir toute plante de marais et de piétiner l’herbe sur les plages. • Éviter de conduire des VTT et autres véhicules sur les marais salés. Espèce semblable ou apparentée : • Le Satyre commun Faucon pèlerin Répartition de l’espèce au N.-B. Falco peregrinus Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces En voie de disparition Photo : Richard kuzminski Situation actuelle au N.-B. Menacée Oiseau Renseignements sur le Faucon pèlerin Description : • Le Faucon pèlerin est de la taille de la corneille; la taille de la femelle dépasse d’environ le tiers celle du mâle. • Il a un capuchon et une moustache noirs, de longues ailes en pointe et une longue queue. • Il fait de 38 à 50 cm de longueur. Habitat : • Au N.-B., on trouve des nids de Faucons pèlerins surtout dans la région de la baie de Fundy; parfois, au moment de la migration, on en trouve dans d’autres parties de la province. • Au N.-B., la plupart des nids de Faucons pèlerins sont construits sur les corniches de falaises abruptes, mais on en trouve parfois sur des falaises artificielles telles des bâtiments et des ponts. • Le Faucon pèlerin chasse dans des aires dégagées comme les marais, sur le littoral marin et parfois dans les forêts ouvertes. • Il défend son territoire durant la saison des amours. • Les sites de nidification ne sont jamais très près les uns des autres; la plupart séparés par plus de 20 km. • On n’a jamais considéré l’espèce comme étant commune au N.-B. • On rencontre le Faucon pèlerin partout sur le globe; sa reproduction est possible dans la plupart des provinces canadiennes. Biologie : • L’accouplement se fait au printemps; la femelle pond 3 ou 4 œufs. • Ils se nourrissent principalement d’oiseaux de petite et de moyenne taille. Leurs proies préférées comprennent les oiseaux de rivage, les oiseaux chanteurs, la sauvagine, les pigeons et autres petits oiseaux. • Ils attrapent la plupart de leurs proies au vol. • Les deux sous-espèces vivant au N.-B. sont : la Tundrius du Faucon pèlerin – un migrateur se déplaçant entre les aires de reproduction au Nord et les aires d’hivernage au Sud; et le Faucon pèlerin (Anatum) – se reproduisant ici que l’on peut voir à l’année, mais qui ne passe pas tous ses hivers ici. Menaces : • Autrefois, la menace principale au Faucon pèlerin provenait du DDT et autres polluants semblables. • La menace posée par le DDT semble atténuée depuis que l’on a interdit l’utilisation du DDT en Amérique du Nord. • L’accumulation de pesticides et de polluants dans l’environnement représente toujours un risque potentiel dans les aires d’hivernage du Faucon pèlerin. • La collecte des œufs, la chasse et la capture des petits pour la fauconnerie étaient jadis des menaces. Efforts de rétablissement : • À la suite de sa disparition au début des années 50, le Faucon pèlerin (Anatum) a été réintroduit, de 1982 à 1990, dans la baie de Fundy par la mise en liberté d’oiseaux élevés en captivité. • On considère aujourd’hui que les efforts de réintroduction ont réussi puisque leurs nombres au N.-B. approchent les niveaux antérieurs estimés. • En 2000, le COSEPAC a modifié positivement le statut du Faucon pèlerin (Anatum) de « espèce en voie de disparition » à « espèce menacée ». • On effectue régulièrement (aux 5 ans) des contrôles afin de trouver de nouveaux nids, et les aires de nidification actuelles sont contrôlées chaque année. Que peut-on faire pour protéger le Faucon pèlerin? • Encourager les initiatives visant à protéger les aires de nidification contre les perturbations. • Utiliser moins de pesticides et de toxines. • Appuyer les programmes de protection des habitats côtiers. Espèce semblable ou apparentée : • Le faucon émerillon Pluvier siffleur Répartition de l’espèce au N.-B. Situation actuelle au N.-B. En voie de disparition Situation actuelle selon le COSEPAC En voie de disparition Groupe d’ espèces Photo : Richard kuzminski Charadrius melodus melodus Oiseau Renseignements sur le Pluvier siffleur Description : • Le Pluvier siffleur est plus petit que le merle et pèse environ 50 grammes. • Lorsqu’ils portent leur plumage nuptial (au printemps) ils ont une seule bande noire (parfois interrompue) sur le front et autour du cou – les bandes ne sont pas présentes en hiver ou sur les juvéniles. • Ils sont principalement de la couleur du sable sec – d’un beige grisé au dessus et blanc en dessous. Habitat : • Les Pluviers siffleurs se nourrissent sur les bas-fonds intertidaux et sur les vasières des régions côtières. • Ils nidifient sur les rives sablonneuses du littoral en créant une dépression peu profonde, parfois entourée de galets ou de coquillages, dans le sable, en haut de la laisse de haute mer. • Au N.-B., les pluviers se reproduisent sur les plages de la côte le long du détroit de Northumberland, de l’île de Miscou jusqu’à la région de la Réserve nationale de faune de Cap Jourimain. • À l’Est, le Pluvier siffleur se reproduit au N.-B., en Nouvelle-Écosse, à l’Î.-P.-É., à Terre-Neuve, aux Îles de la Madeleine, à St-Pierre et Miquelon (France), ainsi que du Maine à la Caroline du Sud aux É.-U. • Une bonne partie de la population nidifiant dans la province se trouve dans la péninsule acadienne. • Les Pluviers siffleurs migrent vers leurs aires d’hivernage du sud des É.-U. et des Caraïbes dès la fin août/début septembre. Biologie : • Ils arrivent au N.-B. au début du printemps pour se reproduire (mi-avril à mai), et volent vers le sud des É.-U. dès le début ou la mi-août. • La couvée typique est de 4 œufs. • Ils mangent des vers marins, de petits crustacés, des larves de mouches, des coléoptères, des puces de mer et des éphydridés Menaces : • Les véhicules et autres activités des êtres humains sur les plages causent des perturbations pouvant nuire à la survie des petits. • Les ordures laissées sur les plages peuvent attirer les prédateurs. • La prédation des nids et des oisillons par les renards, les goélands, les corneilles, les ratons laveurs et les chiens domestiques sont une menace. • Les chiens sans laisse dérangent souvent les Pluviers siffleurs et leurs petits. • Le développement côtier peut causer la destruction d’habitat. Efforts de rétablissement : • Un plan de rétablissement est mis en œuvre. • Divers groupes travaillent activement à la protection du pluvier et de son habitat : par exemple le Projet Siffleur, le parc national Kouchibouguac et l’Écocentre Irving de la Dune de Bouctouche. • Des programmes de Gardiens du Pluvier siffleur surveillent l’espèce et renseignent le public. • Le Service canadien de la faune et ses partenaires suivent de près la répartition de l’espèce (c.-à-d. qu’ils dénombrent les adultes sur chaque plage) et le succès d’envol (le nombre d’oisillons, par couple, qui atteignent l’âge de l’envol). Des études sont en cours afin de déterminer les taux de survie et pour évaluer le taux de succès des programmes de conservation. Que peut-on faire pour protéger le Pluvier siffleur? • Appuyer les programmes d’éducation qui s’adressent aux utilisateurs de plages, aux élèves et au grand public. • Respecter les enseignes installées pour protéger les aires de nidification des Pluviers siffleurs. Éviter toute zone désignée habitat du pluvier. • Éviter de conduire sur les plages; la loi l’interdit, et cela risque de déranger ou de tuer les pluviers. • Éviter de laisser des déchets ou des ordures sur la plage. • Tenir vos animaux domestiques en laisse lorsque vous allez à la plage. Espèces semblables ou apparentées : • Le Pluvier semipalmé • Le Pluvier kildir Aster d’Anticosti Répartition de l’espèce au N.-B. Symphyotrichum anticostense Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces En voie de disparition Photo : Projet Siffleur Situation actuelle au N.-B. Menacée Plante Renseignements sur l’Aster d’Anticosti Description : • Ses « pétales » sont bleus, mais peuvent aussi comporter du rose ou du blanc. Comme dans le cas de tous les asters, ce que nous appelons des pétales sont en réalité de minuscules fleurs individuelles. • Ses feuilles sont étroites et lancéolées. • L’Aster d’Anticosti peut atteindre 1 m de hauteur. • On le confond parfois avec l’Aster de la NouvelleBelgique. Habitat : • Au N.-B., on le trouve seulement en amont du fleuve Saint-Jean et de la rivière Restigouche. • Le long des grandes rivières à courant rapide, l’aster colonise les berges calcaires qui subissent des inondations saisonnières. • L’Aster d’Anticosti croît sur le gravier ou sur les bandes pierreuses sur les bas rivages. • Il ne pousse pas dans les zones boisées adjacentes. • À l’extérieur du N.-B., l’Aster d’Anticosti croît également au Québec et en quelques endroits du Maine. Biologie : • L’Aster d’Anticosti est une espèce pérenne, ce qui signifie que le même plant vit plus d’un an. • Les graines germent au printemps et la plante est en mesure de fleurir et de produire des graines dès la première année. • Les fleurs apparaissent de la mi-juillet jusqu’aux premiers gels de la fin de l’été ou du début de l’automne. • On connaît peu la biologie de cette plante. Menaces : • L’Aster d’Anticosti serait plus abondant qu’on ne le croyait. • Il semble que l’Aster de la Nouvelle-Belgique puisse se croiser avec l’Aster d’Anticosti, ce qui réduit le nombre potentiel d’Asters d’Anticosti purs. On ne sait pas bien dans quelle mesure son abondance est réduite. • Les principales menaces humaines sont le piétinement ou le dérangement des plantes le long des berges et les VTT qui circulent sur le rivage. • Par le passé, la construction de barrages sur le fleuve Saint-Jean a probablement causé la destruction d’habitats. Efforts de rétablissement : • La plupart des efforts de rétablissement ont été axés sur la recherche de nouveaux sites et la surveillance, ou le déplacement de sites connus. Que peut-on faire pour protéger l’Aster d’Anticosti? • Empêcher l’aménagement humain sur les rivages où poussent ces plantes. Espèces semblables ou apparentées : • Aster de la Nouvelle-Belgique • Autres asters Aster subulé Répartition de l’espèce au N.-B. Symphyotrichum subulatum var obtusifolius Situation actuelle selon le COSEPAC En voie de disparition Photo : Harold Hinds Situation actuelle au N.-B. Préoccupante Groupe d’ espèces Plante Renseignements sur l’Aster subulé Description : • L’Aster subulé a des fleurs minuscules formées de quelques « pétales » (comme dans le cas de tous les asters, ce que nous appelons pétales sont en réalité de minuscules fleurs individuelles). • Les « pétales » varient du blanc au bleu pâle. • Les feuilles sont plaquées tout contre la tige. • Il dépasse rarement 20 cm de hauteur. • L’Aster subulé var obtusifolius ou « Aster de Bathurst » est une variante distincte de l’Aster annuel des marais salés. Habitat : • On trouve l’Aster de Bathurst sur les substrats de gravier influencés par les marées, près des habitats de marais salés. • Son habitat est régulièrement inondé d’eau saumâtre à marée haute. • Il croît dans les zones présentant peu de compétition par d’autres espèces. • Au N.-B., il ne vit que le long de la côte de la baie des Chaleurs, à Bathurst ou dans la région immédiate. • Il n’existe nulle part ailleurs au monde. Biologie : • L’Aster subulé est une plante annuelle, ce qui veut dire que son cycle vital – de graine à floraison à graine – dure une année. • Il fleurit du milieu à la fin d’août. • Il peut se reproduire par autopollinisation, ce qui veut dire qu’il peut produire ses propres graines, sans l’apport de pollen d’autres plantes. • Puisqu’il s’agit d’une annuelle, qui se développe chaque année à partir d’une graine, elle peut varier grandement en nombre d’une année à l’autre et dépend des conditions qui favorisent la germination et la production des graines. • Étant donné les changements aux rivages dus aux marées et aux tempêtes, l’Aster subulé peut varier en nombre et changer d’emplacement d’une année à l’autre. Menaces : • L’Aster subulé est sensible aux dérangements catastrophique, par exemple la pollution d’origine marine et les fortes vagues de tempête. • La perturbation des habitats de marais salés par les activités humaines (p. ex. l’aménagement du littoral) constitue la principale menace. Efforts de rétablissement : • Surveillance et protection des sites connus. • Recherche de nouveaux sites. Que peut-on faire pour protéger l’Aster subulé? • Appuyer la bonne gestion de nos marais et rivages. • Éviter de jeter des ordures dans les marais. • Éviter de cueillir toute plante de marais et de piétiner l’herbe sur les plages. • Éviter de conduire un VTT ou autre véhicule dans les marais salés. Espèces semblables ou apparentées : • L’Aster annuel des marais salés • Les autres asters Pédiculaire de Furbish Répartition de l’espèce au N.-B. Situation actuelle au N.-B. En voie de disparition Situation actuelle selon le COSEPAC En voie de disparition Groupe d’ espèces Photo : Projet Siffleur Pedicularis furbishiae Plante Renseignements sur la Pédiculaire de Furbish Description : • La tige de la Pédiculaire de Furbish est rouge foncé ou marron, a peu ou pas de branches et n’a que quelques feuilles étroites éparses d’un vert foncé qui sont fortement sectionnées. • Elle a une grappe serrée de petites fleurs d’un jaune verdâtre, ne s’ouvrant que quelques-unes à la fois. • Elle a une grappe de feuilles semblables à la fougère à la base de la tige. • Elle pousse en moyenne jusqu’à 75 cm de hauteur, mais elle peut atteindre 1 mètre. • Elle fait partie de la famille des scrophulariacées. Habitat : • Elle croît sur les rives en amont du fleuve Saint-Jean. • Elle pousse dans la terre humide, sur les pentes ombragées, entre la forêt et l’eau. • Elle vit dans les zones libres ou ombragées, sur les rivages raclés par la glace lors des inondations printanières. • Son étendue globale est très limitée : à l’extérieur du N.-B., on ne la retrouve qu’en amont de le fleuve Saint-Jean au Maine. Biologie : • La Pédiculaire de Furbish fleurit de juillet à août et elle est pollinisée par les bourdons. • Il faut aux plants 2 ou 3 ans pour atteindre leur maturité et pour fleurir. • Elle se reproduit au moyen de graines. Les jeunes plants sont en fait des racines parasites et dépendent des plantes hôtes environnantes pour obtenir leurs éléments nutritifs. La plante hôte pourrait être le trèfle, l’aulne ou une autre plante fixatrice d’azote. • Il s’agit d’une espèce pérenne, ce qui veut dire qu’une plante spécifique vivra plus d’un an. • Chaque année, une bonne partie de son habitat est perturbée, soit inondée ou récurée par la glace; la population de la pédiculaire a donc tendance à varier. Menaces : • Les dangers actuels sont surtout au niveau local : les dépotoirs, par exemple, les ordures, l’exploitation de gravières et l’enlèvement d’arbres sur les rives. • L’aménagement industriel, agricole ou résidentiel au bord de l’eau peut nuire à l’habitat de cette plante. • Les barrages hydroélectriques ont altéré certains rivages où pousse actuellement la Pédiculaire de Furbish et où elle poussait autrefois. Efforts de rétablissement : • La Fondation pour la protection des sites naturels du N.-B. a fait l’achat d’une première réserve pour la Pédiculaire de Furbish afin de la protéger. • Les sites connus font l’objet de surveillance. • Une équipe de rétablissement de la Pédiculaire de Furbish est à l’oeuvre. Que peut-on faire pour protéger la Pédiculaire de Furbish? • Favoriser une bonne gestion de la zone riveraine. • Se joindre aux organismes de conservations locaux et provinciaux qui offrent l’occasion de se renseigner sur les espèces menacées et sur les habitats naturels d’une importance spéciale à travers la province. • Encourager la protection des rives, en créant par exemple des zones tampons. Espèce semblable ou apparentée : • La Pédiculaire du Canada Aster du golfe Saint-Laurent Répartition de l’espèce au N.-B. Symphyotrichum laurentianum Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces En voie de disparition Préoccupante Photo : Projet Siffleur Situation actuelle au N.-B. Plante Renseignements sur l’Aster du golfe Saint-Laurent Description : • Comme pour tous les asters, la fleur de l’Aster du golfe Saint-Laurent est composée de plusieurs petites fleurs. Ces fleurs minuscules ressemblent davantage à des soies qu’à des « pétales ». • Les capitules sont blanchâtres à rosâtres. • Ses feuilles, d’un vert pâle, sont succulentes (ou charnues). • L’Aster du golfe Saint-Laurent peut atteindre 30 cm de haut, mais certains individus atteignent à peine 5 cm. Habitat : • Il croît dans les marais côtiers, le long de barachois ou dans des dépressions derrière les dunes. • Il croît dans le sable ou la vase saumâtres, d’ordinaire dans les parties plus sèches des marais salés. • Il vit d’habitude là où les plantes sont éparses et où il y a moins de compétition. • Au N.-B., il pousse en quelques endroits le long du littoral de Northumberland. • Il se rencontre également au Québec (Îles de la Madeleine) et à l’Î.-P.-É. Biologie : • L’Aster du golfe Saint-Laurent est une plante annuelle, ce qui veut dire que son cycle vital – de graine à floraison à graine –dure une année. • Il fleurit du début à la mi-septembre. • Les graines se développent à la fin septembre et sont dispersées par le vent et l’eau à la fin d’octobre. • Puisqu’il s’agit d’une annuelle, qui se développe chaque année à partir d’une graine, le nombre peut en varier grandement d’une année à l’autre et il dépend des conditions qui favorisent la germination et la production des graines. • Étant donné les changements aux rivages dus aux marées et aux tempêtes, l’Aster du golfe Saint-Laurent peut varier en nombre et changer d’emplacement d’une année à l’autre. Menaces : • L’Aster du golfe Saint-Laurent est sensible aux perturbations catastrophiques, par exemple à la pollution arrivant de la mer et aux fortes vagues de tempête. • La perturbation des habitats de marais salés par les activités humaines (p. ex. l’aménagement du littoral) constitue la principale menace. Efforts de rétablissement : • Les emplacements connus sont contrôlés annuellement. • Divers groupes comme le Projet Siffleur, le parc national Kouchibouguac et l’ÉcoCentre Irving – la Dune de Bouctouche participent aux efforts de surveillance. • On recherche régulièrement de nouveaux emplacements. Que peut-on faire pour protéger l’Aster du golfe Saint-Laurent? • Appuyer la bonne gestion de nos marais et rivages. • Éviter de jeter des ordures dans les marais. • Éviter de cueillir toute plante de marais et de piétiner l’herbe sur les plages. • Éviter de conduire un VTT ou un autre type de véhicule dans les marais salés. Espèces semblables ou apparentées : • Les autres asters Ériocaulon de Parker Répartition de l’espèce au N.-B. Eriocaulon parkeri Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces En voie de disparition Non évaluée Photo : NBDNRE Situation actuelle au N.-B. Plante Renseignements sur l’Ériocaulon de Parker Description : • Il se caractérise par des « boutons » blanchâtres de fleurs minuscules sur une tige unique. • De petites touffes de feuilles poussent à la base de la tige. • Il peut croître jusqu’à 10 cm de haut, mais est souvent moins que cela. • L’Ériocaulon septangulaire, une espèce semblable, se distingue de l’Ériocaulon de Parker par sa morphologie et par son habitat. Habitat : • Les habitats de l’Ériocaulon de Parker sont les eaux saumâtres peu profondes, la zone intertidale et les rivages vaseux ou graveleux • Il est limité aux zones où l’eau douce (rivières et cours d’eau) rencontre l’eau salée (estuaires). • Au N.-B., on le trouve seulement le long de l’estuaire de la Miramichi. • À l’extérieur du N.-B., on le trouve le long de l’estuaire du Saint-Laurent de même que plus au sud, dans le Maine et en Virginie. Biologie : • L’Ériocaulon de Parker fleurit de la fin août au début septembre. • Il s’agit d’une espèce pérenne, ce qui veut dire qu’un plant donné vivra plus d’un an. Menaces : • Les perturbations aux rivages causées par les aménagements humains. • La pollution par les contaminants d’origine marine ou par les eaux de ruissellement. Efforts de rétablissement : • La surveillance des sites connus. • La sensibilisation des propriétaires fonciers. • Des projets de gestion et d’éducation. Que peut-on faire pour protéger l’Ériocaulon de Parker? • Favoriser la bonne gestion des rivages et respecter les zones tampons le long des cours d’eau. • Se joindre aux organismes de conservation locaux et provinciaux offrant l’occasion de se renseigner sur les espèces menacées et leurs habitats partout dans la province. Espèce semblable ou apparentée : • L’Ériocaulon aquatique Ptérospore andromède Répartition de l’espèce au N.-B. Pterospora endromedea Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces En voie de disparition Non évaluée Photo : MRN&ENB Situation actuelle au N.-B. Plante Renseignements sur la Ptérospore andromède Description : • La Ptérospore andromède n’a pas de chlorophylle et donc pas de feuilles vertes caractéristiques que l’on s’attend de voir sur une plante. • Sa tige est droite et non ramifiée. • D’un rouge distinct l’été, la Ptérospore andromède brunit à mesure que la saison avance. • Sa hauteur varie entre 30 et 100 cm. • Ses fleurs pendantes, en forme d’urne, de couleur blanche à rougeâtre, poussent le long de la tige. • Elle est apparentée au monotrope uniflore et au monotrope du pin qui non plus, n’ont pas de chlorophylle. • Le plus gros de sa croissance se produit en quelques semaines, du milieu à la fin de l’été. • Les champignons spéciaux absorbent l’eau et les éléments nutritifs puis alimentent la Ptérospore andromède à partir de la couche d’humus. Menaces : • La perturbation de forêts matures et anciennes de pin blanc et de pruche au N.-B., par exemple par les incendies et la récolte d’arbres. Efforts de rétablissement : • Les sites connus font l’objet de surveillance. Habitat : • La Ptérospore andromède croît dans les forêts de Pin blanc ancien ou de Pin blanc et de pruche. • Elle pousse dans les zones ayant accumulé une bonne couche de vieilles aiguilles et autre matière végétale. • On ignore la raison pour laquelle elle ne colonise pas les peuplements plus jeunes; il est possible que ce soit en raison de la composition du sol, des conditions de leur microenvironnement ou encore de la disponibilité de champignons associés. • Au N.-B., on la trouve souvent sur les pentes abruptes. • Sa population est réduite au N.-B., mais beaucoup plus abondante dans l’Ouest canadien. Biologie : • La Ptérospore andromède est incapable de photosynthèse étant donné l’absence de chlorophylle (c.-à-d. qu’elle n’obtient pas son énergie du soleil). • Elle obtient sa nourriture de champignons spécifiques, en branchant ses racines aux racines d’anciens pins et pruches. Que peut-on faire pour protéger la Ptérospore andromède? • Favoriser la protection de forêts de conifères matures où poussent le pin blanc et la pruche. • Se joindre aux organismes de conservation locaux et provinciaux qui offrent l’occasion de se renseigner sur les espèces menacées et leur habitat partout dans la province. Espèces semblables ou apparentées : • Le Monotrope uniflore • Le Monotrope du pin Isoète prototype Répartition de l’espèce au N.-B. Isoetes prototypus Situation actuelle selon le COSEPAC En voie de disparition Non évaluée Groupe d’ espèces Photo : Jim Goltz Situation actuelle au N.-B. Plante Renseignements sur l’Isoète prototype Description : • Il ressemble à une poignée d’aiguillons verts poussant sur le fond du lac. • Ses feuilles, ou aiguillons, s’attachent à la base de la plante et pointent vers le haut. • Il est d’un vert foncé et sa base est rousse. • Ses feuilles, ou aiguillons, atteignent 15 cm de longueur. Habitat : • Il pousse dans les lacs frais approvisionnés par des sources, à une profondeur d’environ 2 m. • Il pousse dans les substrats immergés composés de limon, de boue, de sable ou de gravier meubles. • Au N.-B., on le trouve dans un seul lac, près de Harvey, dans le sud-ouest. • On le trouve également en Nouvelle-Écosse et au Maine. Menaces : • On est incertain du niveau de danger qui menace l’Isoète prototype. Le danger pourrait comprendre la destruction de l’habitat par le déversement d’ordures, le ratissage, la création de lieux de baignade, l’enlèvement de plantes aquatiques ou, indirectement, par la pollution. Efforts de rétablissement : • Le site unique du N.-B. fait l’objet de contrôle régulier. • Des botanistes de la province sont à la recherche d’autres sites de l’Isoète prototype. Que peut-on faire pour protéger l’Isoète prototype? • Favoriser la bonne gestion des rivages d’eau douce. • Se joindre aux organismes de conservation locaux et provinciaux qui offrent l’occasion de se renseigner sur les espèces en voie de disparition et de leur habitat partout dans la province. Biologie : • Ce n’est qu’en 1991 qu’on a reconnu l’Isoète prototype en tant que nouvelle espèce. • Il n’a pas de fleurs mais produit plutôt des spores à la fin de l’été ou au début de l’automne. • C’est une espèce pérenne, c.-à-d. qu’une plante donnée vit plus d’une année. • Il s’agit d’un sempervirent, c.-à-d. qu’il est vert à longueur d’année. Espèce semblable ou apparentée : • L’Isoète des étangs Listère australe Répartition de l’espèce au N.-B. Listera australis Situation actuelle selon le COSEPAC Groupe d’ espèces En voie de disparition Non évulaét Photo : Jim Goltz Situation actuelle au N.-B. Plante Renseignements sur la Listère australe Description : • La Listère australe est une petite plante portant, à mi-tige, une paire de feuilles en forme de cuillères. • Ses fleurs, très petites, sont d’un mauve rougeâtre (un sous-ensemble de cette espèce a des fleurs vert pâle). • Elle atteint les 20 cm de hauteur. Habitat : • Elle pousse aux abords des tourbières de sphaigne, d’habitude sur des buttes de sphaigne. • Elle préfère la base d’épinettes noires rabougries aux abords des tourbières. • Il se retrouve aussi en Nouvelle-Écosse, au Québec, en Ontario, ainsi que dans l’Est des États-Unis. Biologie : • La Listère australe fleurit d’ordinaire de la mi-juin jusqu’en juillet. • Il s’agit d’une espèce pérenne, ce qui veut dire qu’un plant donné vivra plus d’un an. • Le cycle vital de la Listère australe est complexe et peut s’étendre sur une ou deux années si elle ne produit pas de feuillage aérien. C’est pourquoi elle n’est pas nécessairement absente d’un site où on ne l’a pas vue. Menaces : • La perte d’habitat due à l’exploitation forestière et à la récolte de la tourbe, qu’il s’agisse de leurs effets directs ou des changements qu’ils causent au système hydrologique, provoquant ainsi l’assèchement de la sphaigne. Efforts de rétablissement : • Les sites du N.-B. sont contrôlés régulièrement. • Un site qui se situe à l’intérieur du parc national Kouchibouguac est protégé. Que peut-on faire pour protéger la Listère australe? • Se joindre aux organismes de conservation locaux et provinciaux qui offrent l’occasion de se renseigner sur les espèces menacées et leurs habitats partout dans la province. Espèces semblables ou apparentées : • Les autres listères 62 — Espèces en péril