Herbes Folles Nouveauté !! Cliquez sur les liens de couleur bleu, vous arriverez directement sur les pages web concernées ! Illustrations P0 (triton) (dessin oiseau) V. Goossens P1 (personnage) Clipart (aurore su cardamine) B. de Cuyper P2 (dessins lianes et Tarzan) Clipart P3 (photo mannek.) clipart (deux pièces puzzle) Clipart P4 (CQ l’espoir) Amine Fadma P5 (photo avec enfants) Amine Fadma (photos jardin/plantes/Bourse aux Plantes) Natagora P6 (photo coccinelle) clipart P7 (photos famille) Clipart P8 (photo grenouilles) Natagora P9 (dessins grenouille) A. Batteux EE(photos mare) B. Volvert P10 (dessin) V. Goossens (photo) Natagora P11 (hirondelles) Natagora P12 (dessin plante) V. Goossens (dessin coccinelle) Clipart P13 (photo buse) A. Audevard (dessins silhouettes) S. Nicolle P14 (dessin buse en vol) V. Goossens (photo buse) J. Fouarge (photo bondrée) J. Fouarge P15 (dessin buse en vol) V. Goossens (photo buse posée) G. Delveaux P16 (dessin buse en vol) V. Goossens (photo buse et proie) Bouckenooghe P17 (dessin buse) V. Goossens (photos plumes) J. Rommes (buse en vol) Charly Farinelle P19-20 (dessins) Clipart P21 (photo toile) R. Kekenbosch (photo araignée) Arabel P22 (photo avec proie) J. Van Hoecke/ Arabel P23 (photo toile dans mur) R. Kekenbosch (photo Salticus sp) Arabel P24 (photos Enoplognatha) Arabel P26 (Argiope) R. Kekenbosch (maman et bébés) M. Jacobs/ Arabel P28 (dessins divers) Clipart La petite brève d’... AVRIL ° L’envol de l’aurore 1 Bloc-notes NATURE ° Nos lianes ont mauvaise réputation 2 ° Adieu à la cellule “Gestion et Jardins”, vive la cellule “Réseau Nature” A. Houbart ° Faites bouger votre commune vers la gestion différenciée des espaces verts! V. Vanparys 3 Quoi de neuf à BRUXELLES? A vos agendas ! ° ° ° ° Activités à Bruxelles A vos mares ! Comptez les hirondelles ! du 18 au 26 juin Salon Valériane à Bruxelles Echos du sous-bois ° Une buse gagnante Jean Rommes ° Les dentellières à huit pattes Robert Kekenbosch Comment recevoir Herbes Folles par internet ! Retrouvez des informations pratiques et toutes nos activités sur www.natureaujardin.be Conception graphique Ce numéro a été préparé par Béatrice Férire Bénédicte Charlier Mise en page avec l’aide de Valérie Van Parys Jean Rommes André Houbart Pascal Hauteclair Robert Kekenbosch Bénédicte Charlier Dessin de couverture et intérieur Olivier Saive Numéro 68 Printemps 2011 6 8 9 11 12 13 19 28 La pe ève d’... r b e L I t R ti AV L’envol de l’aurore Pascal Hauteclair Avec de belles taches orangées sur les ailes, les mâles du papillon appelé Aurore portent bien leur nom ! Les femelles sont elles plus discrètes mais reconnaissables à leurs traces verdâtres sur les revers des ailes postérieures. C’est quand la cardamine des prés est en fleur que le papillon est le plus visible. En effet, c’est l’une des plantes de prédilection recherchées par les femelles pour y pondre leurs œufs. D’autres plantes de la famille des crucifères (famille des choux) comme l’alliaire servent de plantes hôtes pour les chenilles. Alors que la cardamine est une fleur des prairies, l’alliaire, elle, se rencontre plutôt dans les bois et les lisières forestières. Le citron, le robert-le-diable, la petite tortue… autant de drôles de noms de papillons qui sont visibles très tôt au printemps. Envie de donner un petit coup de pouce aux papillons ? Alors offrez-leur le gîte et le couvert ! Pensez à avoir des fleurs mellifères (origan, bourrache, centaurées, menthes…) pour nourrir les papillons mais également des plantes de nos régions pour nourrir leurs chenilles (fenouil, carotte, graminées, orties, chardon…). Le Réseau Nature est là pour vous aider ! Envie de laisser une place à la nature dans votre jardin pour favoriser les papillons ? Alors découvrez notre projet Réseau Nature (www.reseau-nature.be) et rejoignez les dizaines de participants qui ont déjà franchi le pas ! Plus d’infos sur www.papillonsaujardin.be 1 HF n°68 Printemps 2011 Blo s e t o n cure t a N Nos lianes ont mauvaise réputation ! En effet, la clématite ou le lierre qui souvent enserrent le tronc des arbres sont perçus comme des «parasites» affectant la santé de leur hôte. Cependant il s’agit plutôt d’un mode de cohabitation végétale: la liane étant enracinée dans le sol, elle utilise le tronc hôte comme un support et non comme source de subsistance. Plantes grimpantes, le lierre et la clématite (ou vigne blanche) puisent dans le sol et non au coeur des racines ou sous l’écorce de leur arbre leur subsistance. Ces lianes et leurs tuteurs constituent de précieux abris pour la faune; leurs fleurs et leurs fruits sont prisés autant des insectes butineurs que des oiseaux. Source : La Garance voyageuse n° 91 , Automne 2010, p.35 . Auteur : Anne-Hélène Grisard 12 HF n°68 Printemps 2011 ? Quoi . de neuf .. ruxelles B à Adieu à la cellule « Gestion et Jardins » vive la cellule « Réseau Nature » ! André Houbart Du neuf au sein de la régionale Natagora de Bruxelles, un groupe très actif de bénévoles s’est investi pour développer une certaine approche de la nature en ville. Un de ses membre vous explique leur démarche. La cellule « Gestion et Jardins » de notre Régionale bruxelloise avait pour ambition de gérer des réserves naturelles et des espaces semi-naturels, ainsi que de conseiller tous ceux qui souhaitaient adopter une approche écologique pour la gestion de leur terrain, dans l’esprit de l’opération « Nature au Jardin ». Plusieurs membres de cette cellule ont pris spontanément la balle au bond lorsque Natagora a lancé une invitation à suivre une formation permettant de devenir « expert Réseau Nature ».Une très belle expérience, ouverte à tous ceux qui ont une certaine connaissance de la nature, et que nous recommandons chaudement ! Mais que se cache-t-il derrière l’appellation « Réseau Nature » ? Cette initiative natagorienne vise à relier en un réseau écologique le plus grand nombre de terrains possible, en Wallonie et à Bruxelles, afin de favoriser le maillage vert qui permet la circulation et l’établissement d’une faune et d’une flore diversifiées. Mais l’idée de réseau ne s’arrête pas là ! Ce ne sont pas seulement des terrains qui sont reliés entre eux, ce sont aussi tous les membres du Réseau Nature, qui deviennent les porteurs de l’opération et qui se stimulent et s’entraident mutuellement dans leurs projets respectifs. 31 HF n°68 Printemps 2011 Le réseau s’adresse à tous ceux qui se sentent concernés : cela va de l’exploitant agricole ou forestier au simple propriétaire d’un balcon citadin, sans oublier les communes, les écoles, les entreprises… Comment entre-t-on dans le « Réseau Nature » ? En signant une charte reprenant les mesures obligatoires (respecter la spontanéité de la vie sauvage, ne pas laisser se développer les espèces exotiques invasives, privilégier les plantes indigènes de la région considérée, renoncer aux pesticides chimiques, ne pas développer des activités entraînant la destruction des milieux naturels) et les mesures décidées volontairement par les adhérents en vue de coller au mieux aux objectifs du réseau. Le label « Réseau Nature » ne sera cependant accordé au membre qu’un an après la signature de la charte et après réception d’un formulaire de suivi. Voilà qui garantit le sérieux de la démarche ! Quant aux experts du Réseau Nature, leur expertise est facultative : ils interviennent uniquement si le futur membre estime avoir besoin de leurs conseils, qui sont rémunérés. Notre première expérience comme membre de la cellule « Réseau Nature » n’a d’ailleurs pas nécessité d’expertise en bonne et due forme, mais a abouti de façon enthousiaste et très sympathique à la signature de la charte par le représentant marocain des habitants d’un nouveau quartier de logements passifs «l’Espoir» à Molenbeek-Saint-Jean (plus d’info sur le projet sur leur blog : http://espoirmolenbeek.blogspot.com/. Cerise sur le gâteau, cela se conclut autour d’un bon thé à la menthe et entourés de tous les enfants du quartier, qui mettent la main à la pâte pour les plantations. 4 HF n°68 Printemps 2011 Les labellisations de jardins de l’opération « Nature au Jardin », spécifiquement bruxelloise, vont s’intégrer dans le Réseau Nature, les objectifs étant globalement similaires. Mais les autres activités de « Nature au Jardin » ne disparaissent pas pour autant, bien au contraire. L’accent va d’ailleurs y être mis sur la lutte contre les pesticides. Et la traditionnelle Bourse aux Plantes sauvages sera encore cette année organisée à Mundo-B le dimanche 20 novembre ! Pourquoi la cellule «Gestion et Jardins» a-t-elle estimé opportun de muter en cellule «Réseau Nature» ? Parce que ses membres ont considéré que toutes ses activités passées rencontraient les objectifs du réseau, y compris la gestion de réserves. Simplement, l’accent sera mis à l’avenir sur la signature de la charte par tous ceux qui feront appel à la cellule, sans oublier la possibilité de réaliser des expertises. La cellule devient donc un maillon bruxellois d’une opération étendue à l’ensemble de la Belgique francophone. Vous êtes propriétaire d’un terrain et vous souhaitez l’intégrer au « Réseau Nature » ? Vous pensez avoir la vocation d’expert nature ? Vous aimeriez seulement en savoir plus ? Consultez le site www.reseau-nature.be. 5 HF n°68 Printemps 2011 Quoi . de neuf .. Faites bouger votre commune vers la gestion différenciée des espaces verts ! Valérie Vanparys, Pôle wallon de Gestion Différenciée Dans de nombreuses communes, les espaces verts sont encore gérés selon le modèle des années ’70, qui veut que tous les espaces verts soient nets et travaillés (à grand renfort de pesticides), plantés d’essences horticoles, etc. Ce modèle génère des espaces verts assez identiques les uns aux autres, avec peu de place pour la nature. La gestion différenciée (ou GD) est une approche alternative de gestion des espaces verts, qui consiste à adapter le mode d’entretien à chaque espace, en fonction de sa localisation, de son utilisation et de ses autres caractéristiques. Ainsi, en plus des espaces verts travaillés que nous sommes habitués à voir, une commune en GD peut choisir des endroits où mettre en place des prés fleuris, des prairies de fauche, des zones de tonte différenciée, des zones « zéro pesticide », des parterres de plantes vivaces et autres aménagements qui nécessitent moins de pesticides, d’arrosage et qui sont plus favorables à la biodiversité. A l’échelle d’une commune, la GD est donc plus respectueuse de l’environnement que la gestion classique. Bruxelles Environnement applique déjà ce principe depuis plus de 12 ans dans les espaces dont elle a la gestion. En Wallonie, plusieurs dizaines de communes se sont déjà engagées, mais d’autres sont encore frileuses, notamment par crainte des réactions des citoyens ! Le Pôle wallon de Gestion Différenciée est une asbl visant à développer la gestion différenciée dans les communes wallonnes. L’association vient de concevoir un outil pour aider tout citoyen qui souhaite que sa commune passe en gestion dif- 6 1 HF n°68 Printemps 2011 férenciée. Il s’agit du kit «Je fais bouger ma commune» : un ensemble de documents (lettres, dépliants...) qui peuvent être envoyés tels quels en s’aidant de la marche à suivre, pour inciter les autorités communales à appliquer la gestion différenciée. Ces documents peuvent aussi être adaptés ou servir d’exemple pour rédiger ses propres lettres. Ce kit est téléchargeable sur le site www.gestiondifferenciee.be, dans la rubrique « gestion différenciée ». Une liste (non exhaustive) des communes en GD est disponible sur le site www.gestiondifferenciee.be. Pour plus d’informations : [email protected] ou 0470/990.320 (Valérie Vanparys). Pré fleuri (photo Pôle GD) Jardin naturel modèle au Parc F. Hap à Etterbeek (photo Natagora) Tonte différenciée à Manage (photo Pôle GD) 7 HF n°68 Printemps 2011 A vo endas ! g a s Visite guidée ornithologique Vallée du Vogelzangbeek (Bruxelles-Anderlecht) Vivez l’aube des oiseaux ! Le 01-05-2011 R.V. à 06:00 à l’entrée du cimetière d’Anderlecht, Avenue des Millepertuis. Métro 5 : station Eddy Merckx. À emporter : bottes ou bonnes chaussures. Chiens non admis. Contact : Peter Vanbellinghen (02-640.19.24) [email protected] Organisation : CCN Vogelzang CBN+ Natagora-Jeunes Activité organisée partout en Wallonie et à Bruxelles, programme complet sur www.natagora.be Week-end des mares Etterbeek (Bruxelles) Découverte du monde fascinant des mares. Pour grands et petits ! Le 04-06-2011 de 14 h à 17 h RDV aux Jardins participatifs d’Etterbeek, Avenue Nouvelle 171-173 Guide : Sarah Welby (0479/975.244) sarwel5(at)gmail.com Infos : Raînne - Natagora - www.rainne.be 8 HF n°68 Printemps 2011 A vo es... r a m s Participez à l’amélioration de la biodiversité... c’est possible ! L’installation d’une mare naturelle peut attirer grenouilles, crapauds et tritons. À leur côté, une multitude d’animaux aquatiques viendront rapidement coloniser votre plan d’eau : demoiselles, dytiques, libellules... Pour favoriser la biodiversité, prévoyez une zone profonde de plus de 80 cm (pour éviter aux habitants de la mare de geler en hiver), des berges en pente douce et des abris aux abords de l’eau. La création d’une mare dans votre jardin vous procurera des heures de plaisir d’observation : le frai des grenouilles rousses, les parades de tritons ou l’éclosion des libellules n’auront plus de secrets pour vous. Quelques conseils afin de créer un point d’eau attractif pour les amphibiens dans votre jardin Choisissez un endroit ensoleillé La faune et la flore se développeront beaucoup mieux si votre point d’eau reçoit la lumière du soleil pendant au moins la moitié de la journée. Évitez la proximité d’arbres car la décomposition de grandes quantités de feuilles mortes tombées dans l’eau a un effet néfaste sur 9 HF n°68 Printemps 2011 sa qualité.Installez des plantes aquatiques. Les plantes aquatiques sont nécessaires pour purifier et oxygéner l’eau. Préférez les espèces indigènes et évitez toutes les plantes exotiques. Pensez aux amphibiens en aménageant les rives Ils doivent pouvoir quitter l’étang facilement, évitez les rebords verticaux, installer des troncs d’arbres ou disposez des cailloux sur les berges. Variez les profils et les profondeurs Les tritons, grenouilles ou parfois les têtards peuvent passer l’hiver dans votre plan d’eau. Dans ce cas, une partie de l’étang doit atteindre au moins 80 cm de profondeur. Les zones moins profondes se réchauffent rapidement, elles sont très propices au développement des têtards. Choisissez le côté nord pour y réaliser une berge en pente douce, elle bénéficiera de l’ensoleillement optimal. Donnez à votre plan d’eau un aspect plus naturel Si vous souhaitez installer un substrat pour masquer la bâche et donner à votre étang un air plus naturel, choisissez du sable ou des cailloux de rivière. Évitez tous les matériaux qui pourraient enrichir l’eau en matière nutritive. N’hésitez pas à installer des plantes de zones humides au bord de la rive. N’y introduisez pas de poissons! Les poissons ne font pas bon ménage avec les amphibiens. Les poissons mangent les oeufs, les larves et parfois même des adultes. Accueillir des amphibiens, oui mais pas à n’importe quel prix! Les espèces indigènes sont intégralement protégées. Elles ne doivent être ni perturbées, ni déplacées. Avec un peu de patience, elle viendront d’elle mêmes à votre point d’eau. 10 HF n°68 Printemps 2011 A vos agendas ! D au 8 1 i d e m a s u dimanche 26 juin 2011 Comptez les hirondelles et leurs nids, près de chez vous, de votre école ou dans votre quartier ! Lors des deux premières éditions de «Devine, combien d’hirondelles sont nos voisines ?» organisé par Natagora, près de 20.000 nids de nos 3 hirondelles et du martinet noir ont été dénombrés par les participants. Malheureusement, seulement 15% des lieux où des nids ont été renseignés en 2009, ont été vérifiés en 2010. De nombreux nids ont pu être ainsi protégés. Ce recensement pourrait permettre de préciser les populations estimées lors des enquêtes Atlas (Atlas des oiseaux nicheurs de Bruxelles et Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie) et également de suivre l’évolution de ces populations. Pour ce faire, il faudrait étendre la couverture géographique et accentuer le recomptage qui s’est limité en 2010 à 15% des nids qui avaient été renseignés en 2009. N’hésitez pas participer à cette grande action de recensement et à faire bouger votre école ou votre commune pour proposer des actes concrets pour la protection de ces fabuleux oiseaux. Informations (brochure de participation téléchargeable) et encodage sur www.natagora.be/hirondelles 11 1 HF n°68 Printemps 2011 S A vo s a ! d n e g a s N VALERIANE O L A à Bruxelles Du vendredi 29 avril au dimanche 1er mai 2011, de 10 h à 19 h, venez à la rencontre des producteurs belges et des spécialistes de l’alimentation bio En plein cœur de Bruxelles, un nouvel événement incontournable dans le monde de la bio. Sur 5000m2, près de 150 exposants vous accueilleront, et une trentaine de conférences et ateliers vous y seront proposés. Vous trouverez tout ce que vous cherchez sur : * L’alimentation et l’agriculture biologiques * Le jardinage biologique * L’habitat écologique et les énergies * L’habillement et les fibres textiles * L’artisanat * L’hygiène et la santé * Le tourisme écologique et solidaire Natagora Bruxelles sera également présente ! Tour & Taxis Avenue du Port, 86c à 1000 Bruxelles www.valeriane.be 12 1 HF n°68 Printemps 2011 Ech s -boi sous u d s o Une buse gagnante Jean Rommes Ces dernières années, le faucon pèlerin a connu à Bruxelles une forte médiatisation due au choix de bâtiments situés au cœur et à la périphérie de la capitale pour abriter sa reproduction. Il n’est pourtant pas le seul oiseau de proie à avoir multiplié récemment ses populations. Les feux de l’actualité se sont portés sur l’oiseau sacré des anciens Egyptiens en raison de sa reconquête spectaculaire de nos régions. Disparu depuis le début des années septante, victime de la chasse et des pesticides, le plus rapide de nos rapaces a effectué un retour incroyable au point que l’on estime que ses effectifs n’ont jamais été aussi élevés qu’à présent. Alors que l’opération «Faucons pour tous» (www.fauconspelerins. be) suscite à nouveau l’intérêt d’un nombreux public, prenons un peu de hauteur pour évoquer une autre «success story». Présentation La buse variable domine le faucon pèlerin par la taille. La femelle, plus grande que le mâle, peut atteindre une envergure de 1,40 m. En dehors de sa silhouette massive, on peut aussi l’identifier par sa queue plutôt courte, large et arrondie à l’extrémité, dont les nombreuses barres transversales, étroites et serrées, sont caractéristiques. Variable, la buse l’est assurément car elle se présente sous des livrées d’une variété déconcertante. Autour des types moyens, qui ont le dessus brun terreux et le dessous 13 HF n°68 Printemps 2011 drée ont aussi en commun de pratiquer parfois le vol sur place, en battant des ailes ou en les manoeuvrant contre le vent. panaché de brun et de blanc, tous les intermédiaires existent entre l’oiseau presque blanc et celui qui est d’un brun noir quasi uniforme. Une expansion extraordinaire Buse et bondrée En vol, la buse (1) peut être confondue avec la bondrée apivore (2) même si celle-ci n’est surtout présente sous nos latitudes que de mai à septembre. Ce rapace, c o n n u (2) pour son goût immodéré pour les guêpes (adultes, nymphes et larves), migre vers l’Afrique où il séjourne durant les mois d’hiver. Chez la bondrée, la coloration et le dessin du plumage varient autant que chez la buse. Un des traits utilisés pour la distinguer est sa petite tête portée en avant par un cou plus dégagé, dont l’effet « pigeon » est accentué par le renflement de la poitrine. Buse et bon- Alors qu’au début des années 1970, la buse variable n’était commune qu’en (1) Ardenne et en Famenne, 40 ans plus tard, elle occupe presque la totalité du territoire wallon et l’effectif total a été multiplié par 4. Protection intégrale et interdiction des pesticides les plus nocifs sont à la base de cette expansion spectaculaire. En Flandre, passée en trente ans de 10 couples à plus de 2000, l’espèce continue à s’étendre vers l’ouest tandis que les effectifs restent stables à l’est. A Bruxelles, la population, forte de près de 20 couples, a plus que triplé au cours des 15 dernières années. Le noyau principal reste bien sûr la forêt de 14 HF n°68 Printemps 2011 Parade nuptiale Avec le retour du printemps, la présence d’un couple de buses va être de plus en plus apparente pour les promeneurs curieux de nature. La parade amoureuse peut être spectaculaire : la buse s’élève en spirales, toutes ailes et queue déployées, puis plonge les ailes quasi fermées, remonte avec quelques battements et pique à nouveau, décrivant des festons ou une chute en paliers. Ces jeux aériens sont accompagnés de cris, des miaulements accentués et prolongés que le geai contrefait avec talent, les ajoutant à son répertoire étendu d’imitations. Le nid installé de préférence en forêt, à proximité d’une lisière, est bâti entièrement à neuf ou constitué d’une ancienne aire rechargée. La ponte compte généralement 2 ou 3 œufs dont la couvaison est essentiellement assurée par la femelle nourrie par le mâle. L’éclosion survenue, la mère passe encore plus d’une semaine à réchauffer les poussins et à leur distribuer la nourriture que procure toujours le mâle. Celui-ci, s’il Soignes mais au nord de Bruxelles, sa présence, cantonnée au domaine royal de Laeken, s’est étendue ces dernières années vers le nord-ouest: la buse variable est désormais une espèce nicheuse régulière dans la vallée du Molenbeek. 15 HF n°68 Printemps 2011 La gent trotte-menu… au menu ! chasse des campagnols, doit alors en capturer de 22 à 24 par jour ! Lors de ces allées et venues de la Toutes les espèces de petits mammifères figurent au tableau de chasse de la buse. Outre les campagnols viennent s’ajouter mulots, taupes, musaraignes, rats, jeunes lièvres, lapins, belettes, hermines… D’autres espèces (écureuils, hérissons…) sont recueillies déjà mortes, aux dépens d’autres prédateurs ou aux abords des routes meurtrières. Les autres proies (oiseaux, batraciens, reptiles, insectes…) sont minoritaires dans son régime. Les juvéniles quittent le nid à l’âge moyen de 7 semaines mais accompagnent et sollicitent les parents pendant près de deux mois encore, se signalant par leurs cris à l’observateur. Devenues indépendantes, les jeunes buses se dispersent et peuvent parcourir des distances assez importantes, jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres. Les oiseaux nicheurs sont généralement sédentaires mais sont rejoints à la mauvaise saison par des migrateurs venus du Nord et de l’Est de l’Europe. buse, mais aussi durant d’autres époques de l’année, il n’est pas rare qu’une corneille noire se mette en tête d’houspiller le rapace quand il survole son territoire. Cette « bête noire » fonce sur lui pour essayer de le piquer du bec sur le dos, non sans se garder des coups d’ailes et des serres. 16 HF n°68 Printemps 2011 pèlerin évoqué en début d’article, il peut développer des comportements agressifs avec des espèces qui représentent une menace pour sa propre nichée. Le plus souvent, la buse se fera « buffeter » (frappée au passage) mais on connaît des cas de buses mises à mort peutêtre parce qu’elles cherchaient constamment à chaparder les proies du faucon. Rapaces entre eux Les oiseaux de proie peuvent euxmêmes être victimes d’autres rapaces. Comme la nidification de la buse dans les sites à éperviers est fréquente, elle peut exercer sa prédation sur des jeunes de cette espèce. A son tour, la buse, tant au stade j u v é n i l e qu’adulte, doit se méfier de l’autour des palombes. Superprédateur, le hibou grand-duc peut faire payer un lourd tribut aux rapaces nocturnes et diurnes, en particulier aux buses. S’il ne niche pas (encore ?) à Bruxelles, l’opportunisme du grand-duc lui permet de s’installer dans un milieu urbain comme on a pu le constater en France à Saint-Etienne, Lyon, Grenoble et Marseille. Quant au faucon Plumes Les oiseaux renouvellent régulièrement leur plumage. Chez la buse, la mue complète se déroule très progressivement d’avril à novembre. On peut alors retrouver des plumes de formes très différentes comme illustrées ici. Les plumes de la queue, appelées rectrices (à gauche), sont parcourues par une dizaine de barres noirâtres, tranchant sur le fond brun orange et prolongeant une base blanchâtre. Cette teinte claire est particulièrement présente sur la moitié inférieure des plumes de 17 HF n°68 Printemps 2011 l’extrémité des ailes. Ces rémiges primaires sont dites digitées (en forme de doigt) car la moitié supérieure noire est nettement plus étroite et caractéristique des grands rapaces planeurs. Cette conformation réduit les turbulences de l’air. Bibliographie * Les rapaces d’Europe. Paul Géroudet. Delachaux & Niestlé. Triple buse ! * Oiseaux nicheurs de Bruxelles, 2000-2004 : répartition, effectifs, évolution. Anne Weiserbs et Jean-Paul Jacob. Aves et IBGE. * Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie, 20012007. Jean-Paul Jacob et al. Aves, DEMNA & Région wallonne. Cette évocation péjorative, synonyme de triple sot, aurait son origine dans le peu de disposition de la buse variable à être dressée pour la chasse, contrairement aux faucons. Ce n’est pourtant pas le cas chez au moins trois espèces de buses américaines, largement utilisées en fauconnerie, par exemple lors d’opérations d’effarouchement destinées à disperser les dortoirs d’étourneaux sansonnets. 18 HF n°68 Printemps 2011 Ech s -boi sous u d s o Les dentellières à huit pattes Robert Kekenbosch Secrétaire de la Société Arachnologique de Belgique, membre du Groupe de Travail « Spidermanneke » de Natagora Bruxelles. « L’Araignée a mauvais renom : pour la plupart d’entre nous, c’est un animal odieux, malfaisant, que chacun s’empresse d’écraser sous le pied. A ce jugement sommaire, l’observateur oppose l’industrie de la bête, ses talents de tisserand, ses ruses de chasse (…) » -Jean-Henri FABRE-. Les mals aimées ! Vous détestez les araignées ? Ces créatures velues vous font dresser les cheveux sur la tête ? A contrario, vous vous extasiez face à ces petites merveilles de la nature, aux formes et aux couleurs parfois étonnantes ? Dans les deux cas, vous ne pourrez pas y échapper, il y a des araignées partout ! Adaptées à toutes les conditions de vie sur terre, les araignées ont quasiment conquis tous les milieux et quelques-unes apprécient particulièrement la proximité de l’Homme en s’incrustant jusque dans nos maisons (comme les tégénaires ou les pholques) et nos… jardins ! Rappelons que les différents biotopes de notre pays abritent plus de 700 espèces d’araignées, qui jouent un rôle primordial dans la régulation des populations d’insectes. Juste un chiffre pour préciser l’importance des « filles d’Arachné » dans notre environnement : une simple prairie peut accueillir entre 3 et 4 millions d’araignées par an et par hectare…Si elles nous débarrassent de bon nombre d’insectes jugés indésirables (mouches, moustiques …), elles sont également victimes de l’appétit, souvent féroce, de nombreux prédateurs 19 HF n°68 Printemps 2011 les plus connues. Mais cette méconnaissance vient aussi du fait que beaucoup d’espèces sont de petites tailles, discrètes et active surtout la nuit …Ah oui, petite précision : très peu d’araignées possèdent un nom vernaculaire. Pas de souci pour l’épeire diadème et la pisaure admirable aux noms qui désignent une espèce précise… mais cela se complique avec la tégénaire qui englobe plusieurs espèces du genre Tegenaria ainsi que l’ «araignée-crabe» qui désigne souvent toute une famille, celle des Thomisidae (37 espèces) et l’on peut faire le même constat pour l’ «araignée- sauteuse» de la famille des Salticidae (47 espèces). comme les oiseaux, les insectes, les reptiles, certains petits mammifères, d’autres araignées ou, accessoirement, la semelle de l’Homo sapiens … Un monde secret à découvrir Un petit bout de jardin, même en milieu urbain, pour autant qu’il ne se résume pas à une triste pelouse tondue régulièrement, abritera pas mal d’espèces de toutes tailles qui vous offriront des observations toujours passionnantes, voire surprenantes. Malgré une présence dans des biotopes les plus variés, le commun des mortels ne connaît que les espèces les plus « visibles » et surtout celles vivants à proximité de l’homme. L’araignée porte-croix (commune dans nos jardins), les tégénaires vivant dans les coins sombres des habitations et dont les grands mâles tout noir et tout poilu se font parfois piéger dans la baignoire ou le lavabo alors qu’ils étaient tout simplement à la recherche d’une femelle pour ne citer que Le top bruxellois! Passons en revue les quelques espèces le plus fréquemment rencontrées (parce que les plus visibles) dans les jardins bruxellois…. Bien sûr, la superficie du jardin, les types de végétation, son exposition , la présence de proies potentielles (ce qui nécessite une gestion écologique) 20 HF n°68 Printemps 2011 simplement : plus votre jardin sera étendu et composé de nombreux micro-biotopes, plus les araignées seront présentes en nombre et en diversité: un vieux mur, une rocaille, un vieux tas de bois, quelques buissons, une petite mare, un coin d’herbes folles … bref un jardin avec des zones pas trop ordonnées, rien que du bonheur pour nos araignées. Vers la fin de l’été, il est fort probable que vous vous retrouviez nez à nez avec une grande toile orbiculaire (la toile ronde et géométrique, classiquement dessinée par les enfants) et son occupant, en l’occurrence une grosse araignée bedonnante arborant sur la face dorsale de son abdomen une superbe et caractéristique croix blanche… qui lui a valu le nom d’Araignée porte-croix mais on la nomme aussi épeire diadème, araignée des jardins, … autant de seront des éléments déterminants pour une bonne richesse en petites bêtes à huit pattes. Même avec un bon guide de détermination, ne vous attendez pas à pouvoir déterminer avec précision toutes les espèces présentes dans votre petit coin de paradis, la détermination précise est souvent l’affaire de spécialistes. Mais rien ne vous empêche de vous lancer dans l’aventure, en commençant par les plus visibles, vous y prendrez goût et ne regarderez plus nos dentellières des jardins avec les mêmes yeux. A coup sûr, on peut estimer qu’il y aura plusieurs dizaines d’espèces différentes dans un jardin, et que chaque espèce peut être représentée soit par à peine quelques individus ou plusieurs dizaines ! Très 21 HF n°68 Printemps 2011 gestion sera «externe» ! L’étroitesse de son œsophage l’obligeant à n’ingérer que des substances liquides, la proie sera, dans le cas de l’araignée porte-croix, inondée de sucs digestifs et la bouillie ainsi formée sera tout simplement aspirée. En fonction de la taille de la proie, ce «repas» pourra se prolonger de longues heures. Plusieurs centaines de proies sont ainsi consommées par une seule araignée au cours de l’été… plus efficace et plus naturel que le plus puissant des insecticides ! Mais après avoir fait ripaille tout l’été dans votre jardin, voici venu le temps des amours. Quelques temps après l’accouplement et à l’approche des premiers froids, la femelle va pondre plusieurs centaines d’œufs qui seront enveloppés dans un confortable cocon de soie (de couleur orange) pour résister à un long et rigoureux hiver. Au printemps suivant, les minuscules araignées de couleur jaune et noire écloront et resteront groupées quelques jours, noms communs pour désigner l’espèce Araneus diadematus élue «araignée de l’année 2010». Cette espèce a une couleur variable et peut passer du jaune au rougeâtre et présenter différentes teintes de brun. La taille des mâles (pattes non comprises) peut aller de cinq à dix millimètres et celle des femelles peut aller de douze à dix-sept millimètres…difficile de ne pas la voir. Tout insecte, du plus robuste bourdon au frêle moustique est susceptible d’être intercepté par sa toile d’une redoutable efficacité. C’est que la capture des proies, chez une araignée, est un exercice vital pour sa survie; elle a rarement le ventre, ou plutôt l’abdomen, vide ! Une fois la proie littéralement emmaillotée par la soie provenant des filières et tuée par l’action du venin injecté à l’aide de crochets, vient le délicieux moment de sa consommation… là encore, l’araignée se démarque en adoptant un mode de digestion peu fréquent dans le règne animal : cette di- 22 HF n°68 Printemps 2011 Salticidae. Ces «araignées-sauteuses» se reconnaissent à leurs grands yeux médians antérieurs (elles en possèdent 8 au total)… un vrai régal pour le photographe amateur de gros plans ! Grâce à leur vision très développée, elles capturent tout ce qui rampe et vole avec une redoutable efficacité. Parmi les buissons et les herbes, vous croiserez la pisaure admirable-Pisaura mirabilisde taille respectable et aux mœurs si particulières. La femelle transporte son cocon sous elle, et lors de l’éclosion des jeunes, elle tisse une toile qualifiée de «pouponnière» afin d’abriter et protéger sa grouillante marmaille. Le mâle, quant à lui, utilise une technique unique pour séduire la femelle de son choix. après quoi, chaque petite araignée vivra sa vie… sa première tâche étant de tisser une toile qui lui permettra de capturer des proies et d’assurer ainsi son existence. Si vous avez la chance d’accueillir un vieux lierre, observez-le attentivement, il abrite sans doute beaucoup d’espèces, dont la petite Nigma walckenaeri. De couleur vert pomme, sa petite toile en forme de nappe tissée sur la face supérieure des feuilles de lierre lui permettra de capturer les proies les plus diverses. Un vieux mur rempli de crevasses sera un repaire de choix pour quelques espèces typiques de ce type de milieu comme les tégénaires, Amaurobius sp. Vous observerez peut-être, sur de vieux piquets en bois, se déplaçant par petits bonds, des Salticus zébrées de blanc et de noir, l’espèce Marpissa muscosa et des superbes Heliophanus aux couleurs métalliques et irisées. Ces petits bijoux appartiennent à la famille des 23 HF n°68 Printemps 2011 Sur les fleurs, en été, vous avez peut-être déjà observé une abeille, un bourdon, une mouche qui vous semblent bien amorphes. Complètement figé, l’insecte semble faire la sieste. Regardez-y de plus près et en général, vous verrez, collée à l’infortunée bestiole, une petite araignée avec un abdomen globuleux de couleur jaunâtre, parfois agrémenté d’une large bande rouge : Enoplognatha ovata. Cette discrète araignée tisse un entremêlement de fils pour entraver de manière très efficace la proie se posant sur la fleur. Grâce à un venin agissant très rapidement, elle tue quasi instantanément sa proie, entamant un repas de plusieurs heures ! Au moment de la ponte, cette espèce s’aménage une retraite dans une feuille repliée par quelques fils de soie. Son cocon ovoïde est typique: L’approche du mâle peut être qualifiée « à hauts risques » face à une femelle pas toujours décidée à se laisser faire, souvent de taille supérieure et tou- jours en quête de protéines… Il part donc à la conquête de sa future élue avec une proie préalablement capturée et enveloppée de soie. Face à la femelle, il présentera ce « cadeau » qu’elle s’empressera en général d’accepter et de… dévorer. Occupant la femelle avec ce repas intentionnellement «offert», le mâle peut donc en toute simplicité et sans danger s’accoupler durant de longues minutes sans risquer sa vie. 24 HF n°68 Printemps 2011 araignées bruxelloises ayant conquis notre capitale depuis quelques années : l’araignée-frelon ou argiope fasciée (Argiope bruennichi). il est de couleur bleuâtre. Par une belle journée ensoleillée, laissez votre regard s’attarder au niveau du sol.Dès les premiers beaux jours, de petites araignées aux allures vives, de couleur grise ou brunâtre circulent en tous sens. A coup sûr, il s’agira d’araignées-loups (du genre Pardosa), dotées d’une excellente vue, elles poursuivent leurs proies à la course... Détail typique : la femelle transporte son cocon attaché à ses filières situées à la partie postérieure de son abdomen, les jeunes araignées se réfugiant à l’éclosion sur le corps de leur mère. Enfin, si votre petit coin de paradis est de bonne taille et que vous y avez aménagé quelques mètres carrés de friche, vous aurez peut-être la chance d’y observer la plus spectaculaire des Elle m’a mordu? Terminons par quelques précisions concernant la mauvaise réputation de l’araignée. Oui, les araignées mordent… mais le venin, trop précieux pour être gaspillé, est réservé à la capture des proies. Bien installée dans sa toile, elle n’a vraiment aucune raison de se précipiter sur vous pour mordre avec férocité… seules les araignées manipulées trop brutalement avec les doigts peuvent avoir une réaction de défense et être tentées de mordre, et dans la plupart des cas, les crochets venimeux seront de taille trop réduites pour per- 14 HF n°68 Printemps 2011 site, ne les oublions pas. Pour venir découvrir avec nous ces petites bêtes à huit pattes le temps d’une balade ou d’une lecture, suivre l’évolution du concours, une seule adresse : www.natagora.be/gtaraignees cer une peau humaine. Même en cas de morsure accidentelle, les araignées de nos jardins ne peuvent provoquer éventuellement qu’une légère réaction allergique sous la forme d’une rougeur locale et de petites démangeaisons. Aucun danger donc ! Activité découverte Le dimanche 14 août à 10 h Comment en savoir plus? CCN Vogelzang CBN en collaboration avec CNB/ Cercle des Guides Nature du Brabant vous propose une visite guidée « Nos amies les araignées ». RV à l’entrée du Cimetière d’Anderlecht, Avenue des Millepertuis (Métro ligne 5 station Eddy Merckx). Se munir de bottes, chiens non admis. Durée entre 2 à 3 heures. Info 02/640.19.24 ou [email protected] Vous êtes convaincus et vous brûlez d’envie d’en savoir encore plus sur nos magnifiques dentellières ? Rejoignez le groupe de travail Spidermanneke récemment créé au sein de Natagora Bruxelles ! Il s’attelle à la délicate tâche de sensibiliser le public au monde fascinant des araignées. Ce nouveau groupe est composé d’aranéologues, amateurs et confirmés, partageant une même passion pour ces petites bêtes à huit pattes, trop souvent mal aimées. En nous penchant sur les araignées bruxelloises, nous espérons attirer l’attention du public sur la préservation de la nature et les notions de biodiversité et d’écologie. Bruxelles regorge d’espaces verts qu’il faut à tout prix protéger. Se nourrissant presque exclusivement d’insectes, les araignées sont un excellent marqueur de la biodiversité d’un Lecture conseillée * Guide des araignées et des opilions d’Europe de D. Jones (Delachaux et Niestlé). * Les araignées – Clé de détermination de Horst Schröder. * Une clé très bien faite éditée par la CEBE au prix de 5 € : www.cebe.be (très chouette site à visiter) * Journal La Hulotte. Quatre numéros sont consacrés aux araignées. 26 HF n°68 Printemps 2011 Envie d’en savoir plus sur la Nature en ville, sur les jardins sauvages, sur tout ce qui touche à la nature de proximité à Bruxelles ? Envoyez un mail à benedicte.charlier(at)natagora.be pour être tenu au courant par mail dès que des nouveaux numéros d’Herbes Folles sont disponibles sur notre site internet. N’hésitez pas à visitez nos pages www.natureaujardin.be pour consulter nos anciens numéros ! Natagora-Nature au JardinRue d’Edimbourg, 26 à 1050 Bruxelles www.natureaujardin.be E-mail: natureaujardin(at)natagora.be 27 HF n°68 Printemps 2011