La petite faune de mon école Connaître et accueillir la nature deux-sèvrienne Fiches pratiques Aménager des milieux favorables Reconnaître les principaux groupes d’espèces Réaliser des constructions pour observer et accueillir la nature Sommaire Présentation du livret A qui s’adresse-t-il ? A quoi sert-il ? Qu’est-ce qu’on y trouve ? Fiches milieux La Le Le Le La La Le prairie vivante jardin potager compost verger mare haie mur en pierres sèches Fiches espèces Les groupes d’animaux Les mammifères Les oiseaux Les amphibiens Les reptiles Les insectes Les papillons Les libellules Les invertébrés aquatiques La faune du sol Les arbres La végétation de la haie Fiches constructions Filet à papillons Filet fauchoir Filet troubleau Parapluie japonais Abri à chauves-souris Nichoir à mésanges Mangeoire à oiseaux Abri à hérissons Abri à abeilles et autres insectes Hôtel à insectes Notes Crédits photos et illustrations Bibliographie Présentation du livret A qui s’adresse-t-il ? Ce livret s’adresse à celles et ceux qui veulent découvrir et faire découvrir la faune et la flore qui composent les milieux plus ou moins naturels qui nous entourent. La haie, le jardin, la mare, le mur en pierres sèches ou la cour de l’école sont autant d’endroits où l’on peut observer des plantes et des animaux, mais sur lesquels bien souvent notre regard ne s’attarde pas. A quoi sert-il ? La principale vocation de ce livret est de faire ouvrir les yeux sur le petit monde qui nous entoure et de comprendre son intérêt à la fois pour la Nature et pour l’Homme. Les activités proposées vous permettront d’acquérir des connaissances sur la faune et la flore ordinaires, et de développer les savoir-faire et les savoir-être. Vous pourrez également découvrir, observer, explorer, aménager et fabriquer des outils pour faciliter l’observation dans la nature. Enfin ces fiches vous permettront de mettre en place des activités d’éducation à l’environnement et vous donner quelques exemples d’actions simples pour agir dans la nature en la respectant. Qu’est-ce qu’on y trouve ? Trois types de fiches sont proposés : 1 - les fiches milieux Nous avons choisi de présenter 7 types de milieux que l’on peut avoir ou créer dans l’enceinte de son école (haie, mur en pierres sèches, prairie vivante, mare, verger, jardin et compost) qui permettent de faire des découvertes intéressantes. Rien ne vous empêche de reproduire les activités qui y sont proposées dans d’autres milieux. Pour chacune des fiches, l’intérêt du milieu pour la faune et la flore, la mise en place, les espèces que l’on y rencontre, les constructions que l’on peut y intégrer et des pistes d’activités sont déclinés. 3 2 - les fiches espèces Elles vous permettront d’acquérir des connaissances sur les grands groupes d’animaux comme les amphibiens, les reptiles, les oiseaux ou les insectes pour mieux les comprendre et mieux vivre à leurs côtés. 3 - les fiches constructions Au travers de quelques fiches, vous apprendrez à accueillir la faune dans les milieux précédemment cités en construisant un abri à hérisson, un hôtel à insecte ou un gîte pour les chauves-souris... Vous trouverez également des schémas de montage pour réaliser des filets à papillons, filets fauchoir ou filets troubleau et ainsi mieux découvrir la faune qui vous entoure. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux La prairie vivante Le jardin potager en carrés Le compost Le verger La mare La haie Le mur en pierres sèches 5 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux La prairie vivante Alors que la pelouse tondue très régulièrement est un désert biologique, la prairie héberge une flore et une faune diversifiées. La prairie est une formation végétale composée de plantes herbacées (principalement des graminées et des légumineuses) plus haute que la pelouse. Mais elles sont aujourd’hui en nette régression en France alors que les prairies constituent des milieux qui, bien gérées, constituent des réservoirs de biodiversité et un régal de vie foisonnante à observer. Intérêt/Utilité Entretenues extensivement par fauche ou pâture, les gazons peuvent se transformer en prairies vivantes. Cet habitat héberge de nombreuses espèce : plus de 40 % des espèces de papillons y vivent. L’herbe haute des prairies permet à de nombreuses espèces d’insectes (papillons, sauterelles, abeilles, criquets, etc.) de bénéficier d’un microclimat et de ressources alimentaires abondantes. Ces espèces y sont également mieux protégées des prédateurs et y trouvent des conditions favorables à leur reproduction. Comment l’installer ? Pensez à adapter votre prairie à la surface disponible. Elle sera rarement aussi grande que celles que l’on trouve en campagne. Si vous avez une pelouse, il suffira de définir des espaces qui ne seront plus fauchés qu’une seule fois l’an, à la fin de l’automne. Vous pouvez alterner des bandes de prairies hautes avec des bandes tondues, ou créer des chemins dans la prairie. Si vous créez une prairie à partir de rien, il faudra tout d’abord décompacter le sol sur 15/20 centimètres : remuer la terre, briser et émietter les mottes. La terre remuée et aérée retient mieux l’eau et est pénétrée plus facilement par les jeunes racines. Ensuite les différentes graines devront être semées. L’idéal est de la réaliser entre les mois de mars et de mai ou à l’automne pour certains mélanges pluriannuels. 7 Il n’est pas nécessaire d’arroser, en général, sauf en cas de sécheresse. Les engrais sont à prohiber car ils contribuent à une baisse de la diversité. A la fin de l’automne, faucher la prairie fleurie à 10 cm minimum afin de laisser les graines se ressemer naturellement et ne pas porter atteinte aux larves d’insectes qui pourraient s’y trouver. Il est important d’exporter les résidus de fauche afin de ne pas enrichir le sol en matières nutritives. Ceci aurait pour effet d’appauvrir la diversité floristique de la prairie. Afin de laisser une zone de refuge à la faune durant toute la saison, il peut être intéressant de maintenir une partie de votre prairie sans fauche. Des cheminements peuvent être entretenus pour circuler au sein de cette prairie haute. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Les espèces qu’on y observe Les premiers animaux qui coloniseront les lieux seront les insectes (papillons, abeilles, sauterelles, grillons, fourmis…) puisqu’ils auront une source de nourriture abondante. S’en suivront leurs prédateurs (mantes religieuses) puis d’autres espèces telles que les campagnols ou musaraignes. Les araignées tisseront également leurs toiles dans ces milieux en quête de petits invertébrés. Oiseaux (alouette des champs, perdrix grise, huppe fasciée, rapaces), reptiles et plus gros mammifères (renard, lapin, lièvre, fouine, belette...) pourront à l’occasion être observés dans la prairie. Quelles constructions pour ce milieu ? Les animaux de la prairie trouveront eux-mêmes de quoi vivre, mais vous pourrez favoriser leur présence en installant divers abris à insectes et petits mammifères. Le plus important est de diversifier les espèces végétales de la prairie qui attireront alors des espèces animales différentes. Si vous avez un terrain sans culture ni pelouse, vous pourrez semer des mélanges existants de plantes locales ou alors le composer vous-même à partir de graminées comme les fétuques, pâturins et diverses fabacées comme les trèfles ou luzernes. Quelles activités mener ? • inventorier pour apprendre à reconnaître les espèces végétales présentes et renouveler l’inventaire tous les ans car le milieu et les espèces qui le composent évoluent. • réaliser un herbier avec les plantes les plus communes. • trouver les animaux qui fréquentent la prairie en recherchant les indices de présence ou en les observant directement. • observer et photographiez les insectes pollinisateurs. • suivre la croissance d’une plante. • semer la prairie ou y greffer de nouvelles plantes, privilégier les prélèvements dans les terrains vagues avoisinants au lieu d’appauvrir une prairie déjà existante. Vous pouvez alors prendre une motte de terre et ainsi enrichir votre prairie. • constituer des chaînes alimentaires à partir de vos observations. • utiliser l’herbe fauchée pour alimenter le compost. Bon à savoir ! Il faut préférer le fauchage à une hauteur de 10 cm minimum, avec exportation des résidus 2 ou 3 jours après. Cela laissera le temps aux animaux de s’échapper des restes de végétaux et de continuer leur vie dans la prairie. Plus votre prairie sera pauvre en nutriments, plus son cortège sera diversifié (orchidées...). 8 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux Le jardin potager Pour déguster quelques légumes faits maison sans pour autant se lancer dans de fastidieux travaux de jardinage, l’idéal sera d’aménager un potager en carrés. Le jardinage écologique permet de récolter des légumes sains tout en préservant l’environnement et constitue une activité pédagogique très appréciée par les enfants, mobilisant tous les sens. Intérêt/Utilité Il s’agit d’un potager qui est composé de carrés, et qui est légèrement surélevé. En effet, ce type de potager vient se positionner comme un bac dans lequel on plante ses légumes. Facile à installer chez soi, dans la cour de l’école ou dans un parc municipal, il ne prend que peu de place et il est donc tout à fait adapté aux petits espaces. Même sans avoir de grand jardin, on peut cultiver des légumes et des plantes aromatiques en toute saison ! Non seulement le jardinage écologique préserve la nature, mais il s’appuie sur les équilibres biologiques pour lutter contre les espèces indésirables, en favorisant la présence de leurs prédateurs. Comment l’installer ? Il est conseillé d’installer des carrés ne dépassant pas 1,20 mètre de côté. Pour constituer le bac, vous avez le choix : des planches, des rondins de bois, des bordures, etc., tant que le tout mesure au moins 20 centimètres de haut. Le bois traité est à éviter. Ensuite, ces carrés seront subdivisés en plus petits carrés pour y installer diverses plantations. Vous pouvez utiliser des baguettes en bois, de la corde, des fils, etc. Pour réaliser des carrés de même surface il vous suffit de : • Mesurer la moitié de la longueur du bac sur deux côtés opposés et de fixer une baguette sur ces deux points. • Vous obtenez ainsi deux rectangles de même surface. • Pour obtenir des carrés, réalisez la même opération avec les deux autres côtés. • A ce moment, vous avez 4 carrés, cependant trop grands. • Alors vous allez de nouveau devoir positionner des baguettes pour les diviser en 4 de la même manière que pour le bac. 9 • Une fois cela terminé, vous obtenez 16 carrés de 30 centimètres de côté. Il ne vous reste plus qu’à remplir vos carrés de compost, mélanger à la terre et y planter les graines ou plants de légumes de votre choix ! Bon à savoir ! Pour le choix de son installation, on préfèrera un endroit exposé sud / sud-ouest protégé des vents trop violents, mais suffisamment éloigné des murs et des arbres (2 mètres minimum). La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Les espèces qu’on y observe On y observe toutes sortes d’espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères, en fonction de la diversité des milieux qui l’environnent. On sera particulièrement attentif aux vers de terres et autres petites bêtes de la litière, indicateurs de la qualité de notre sol. Quelles constructions pour ce milieu ? Dans l’idée de favoriser la présence des auxiliaires de culture et des pollinisateurs, on pourra y disposer des nichoirs à mésanges et à chauves-souris, un gîte à hérisson, des pots de forficules, des hôtels à insectes, mais aussi le délimiter par une haie champêtre et des zones de prairies, planter des massifs de fleurs mellifères à proximité… Quelles activités mener ? Sentir, regarder, goûter, toucher seront les mots d’ordre pour les activités ! Vous l’aurez compris, l’idée principale ici sera de faire jouer nos sens. • sentir les plantes aromatiques que vous aurez mises en terre, composer des bouquets d’odeurs, faire des concours avec des mélanges d’odeurs. • laisser les enfants toucher la terre, semer et planter, organiser les plantes : rien de tel pour s’approprier ces espaces de nature miniatures. • dessiner le jardin à différentes saisons. • déguster les légumes et les fruits pour faire découvrir ou redécouvrir les saveurs. • organiser des séances photo à différentes périodes pour voir l’évolution de vos massifs de plantes. • observer les insectes qui viennent sur les plantes (papillons, cétoines,...). • travailler sur la saisonnalité des productions et sur les variétés anciennes. • apprendre les vertus des plantes (propriétés médicinales, richesse en vitamines, etc.). • mettre en place des protocoles de sciences participatives : l’observatoire des papillons de jardin ou des oiseaux de jardin, le suivi photographique des insectes pollinisateurs, etc. • le jardinage sera aussi une activité en soi : désherbage manuel, paillage, arrosage, plantation, récolte, utilisation du compost, culture d’engrais verts et de massifs de fleurs utiles au jardin (primevères, bourraches, œillets d’inde, capucines, tournesols, etc.). 10 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux Le compost Le compostage est un processus biologique de dégradation, de conversion et de valorisation des matières organiques mortes en un produit stabilisé, hygiénique, semblable à un terreau, et riche en composés humiques : le compost. Intérêt/Utilité La fabrication du compost permet de réduire le volume de sa poubelle et de produire, à partir de déchets organiques (reste de cuisine, taille de végétaux...) un humus de qualité nécessaire au bon fonctionnement du sol. L’humus disparaît chaque année de 2 à 3 %, en se minéralisant pour apporter les éléments indispensables au développement des plantes. En incorporant du compost à la terre, on compense cette perte et on améliore la fertilité du sol. L’utilisation de compost dans le jardin remplace ainsi les engrais chimiques, ce qui contribue à la protection de la nature et diminue les dépenses puisque le compost lui est gratuit. Comment l’installer ? L’idéal est de définir 2 espaces : un pour stocker pêle-mêle les déchets mis à sécher et un autre réservé au compostage. Pour le compost, il faut choisir un emplacement à l’abri des vents froids et pas trop ensoleillé. Deux solutions s’offrent à vous : Le compost en tas Il présente l’avantage d’être facilement manipulable, sans contrainte de volume (il ne fournira que 10 % de son poids en humus) et de nécessiter moins d’entretien. Les inconvénients sont qu’il est visible de tous et son exposition aux intempéries (vent, soleil...) entraîne une formation plus lente. Le compost en bac On peut choisir un composteur prêt à l’emploi pour un coût de 40 à 45 € dans le commerce. Certaines communes ou agglomérations fournissent des bacs à compost à leurs administrés gratuitement ou pour un faible coût. 11 On peut aussi le réaliser soi-même avec quelques planches, rondins ou même des palettes. Il faut prévoir un côté facilement démontable pour pouvoir accéder au compost. Le composteur devra être couvert pour protéger les déchets du dessèchement dû au vent et au soleil, mais aussi du détrempage causé par les précipitations. Le compost doit être en contact avec le sol, il faut retourner celui-ci à l’endroit où le composteur sera placé. Une fois le composteur installé, il faut couvrir le fond d’une couche de petites branches pour faciliter la circulation de l’air et améliorer le drainage. Comment alimenter le composteur ? Il faut y placer en alternance des résidus humides (déchets de cuisine) et des résidus secs (déchets de jardinage) et pour finir ajouter de la terre. Ces différentes couches ne doivent pas dépasser 5 cm d’épaisseur afin que le processus naturel de formation du compost s’active facilement. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) Des exemples de ce qu’on peut y mettre • Les tontes de gazon, les cendres, la sciure et les copeaux de bois, • les restes de légumes et de fruits sauf s’ils ont été traités, • les végétaux broyés issus des tailles, • les fumiers d’animaux ; le meilleur étant celui du cheval • les mouchoirs en papier, de l’essuie-tout, • certains tissus en fibres naturelles, • les fonds de pots de fleurs ou de jardinières, • le marc de café et les filtres papier, • les litières animales (sans les déjections), • les coquilles d’œufs. Ce qu’on ne doit pas mettre • les feuilles saines et fanées ... • Les plantes malades, • la viande, • le poisson, • les produits laitiers, • les excréments d’animaux domestiques (chien, chat), • les « mauvaises herbes » montées à graines. Les espèces qu’on y observe Les micro-organismes (bactéries, champignons ...) et les organismes de plus grande taille (lombrics, acariens, cloportes, myriapodes, coléoptères) recyclent les matières organiques mortes en présence d’oxygène et d’eau. Pour plus d’informations, consultez la fiche sur la faune du sol. Quelques conseils Au bout de 6 mois environ, le compost est prêt à être utilisé. Il est homogène, de couleur sombre, s’émiette facilement et a une bonne odeur d’humus. Il est préférable de le tamiser pour éliminer les matières qui ne sont pas entièrement décomposées. Celles-ci peuvent faire un bon paillage ou être remises dans le composteur pour finaliser leur décomposition. Ne pas oublier de garder un peu de compost pour le mélanger à la nouvelle préparation. Un compost peut être utilisé de 3 manières différentes : 1. Comme amendement organique : répandre en couches minces (1 à 5 l par m²) puis l’incorporer au sol superficiellement par binage (sur 5 à 15 cm). 2. Comme support de culture : incorporer de la terre à votre compost, il faut éviter de semer ou de planter directement dans le compost, la plupart des plantes ne le supportent pas. 3. Pour les plantes vertes : préparer un mélange 1/3 compost, 1/3 terre et 1/3 sable pour le rempotage des plantes. Quelles activités mener ? • Déterminer les habitants du compost • Apprendre leur rôle • Réaliser des chaînes alimentaires avec les décomposeurs • Jardiner, amender la terre du jardin avec du compost • Apprendre les règles du compostage 12 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux Le verger Un verger est un espace consacré à la culture d’arbres fruitiers. On appelle verger traditionnel une plantation d’arbres fruitiers à « hautes tiges », c’est-à-dire dont la hauteur du tronc dépasse 1,80m. Ils sont généralement associés à des prairies naturelles, fauchées ou pâturées et constituent de fait un lieu de vie de nombreuses espèces animales et végétales. Autrefois pleinement intégrés aux exploitations agricoles et limités aux haies, les vergers traditionnels disparaissent au profit d’exploitations de type basse-tige moins favorables à la biodiversité. Pourtant, ils constituent un patrimoine naturel et culturel et accueillent une biodiversité importante. Intérêt/Utilité L’intérêt écologique des vergers traditionnels repose davantage sur leur richesse faunistique. Les micro-habitats qu’offre l’association entre prairie et arbres se révèlent très accueillants pour les animaux sauvages. Ils constituent autant de lieux de vie, d’alimentation, de reproduction et d’hivernage pour de nombreuses espèces. Colonisés spontanément par des espèces animales très variées, quelquefois spécifiques, les vergers traditionnels sont des lieux qui contribuent au maintien de la biodiversité locale. Comment l’installer ? Il est nécessaire de prendre en compte plusieurs facteurs essentiels lors de la création d’un verger, à savoir : le sol, l’exposition et le choix des arbres. Le sol sera riche, bien drainé et bien profond pour un meilleur enracinement. Un pH du sol compris entre 6,5 et 7 convient à la plupart des arbres fruitiers. Ceux-ci apprécient une exposition ensoleillée, voire mi-ombragée, à l’abri du vent, tout en ayant une surface aérée. Pour un terrain en pente, privilégiez le haut de la pente qui sera protégée des vents, orientée sud-est. Optez pour des essences et variétés locales qui sont bien adaptées au climat de votre région et donc moins sensibles aux maladies (Cf. Prom’haies, Croqueurs de pommes). 13 Au moment de planter, préparez un tuteur et pralinez les racines (trempez-les dans un mélange d’argile et de fumier). Réaliser un trou d’un mètre de profondeur. Enfoncez le tuteur face au vent, positionnez l’arbre, étalez les racines, faites passer la terre fine entre les racines, comblez et tassez légèrement. Finissez en arrosant abondamment. Une distance d’environ 8 m doit être respectée entre les arbres. La diversité au sein du verger est sans doute une des clés de sa santé. On pourra essayer d’alterner les rangs de variétés ou d’espèces différentes. L’alternance au sein d’un même rang est sans doute l’idéal. L’alternance avec des rangs d’espèces forestières est aussi une piste : pour le chauffage, le Bois Raméal Fragmenté, voire l’agroforesterie. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Les espèces qu’on y observe C’est un milieu très riche ! On y observe toutes sortes d’espèces d’insectes, d’oiseaux (passereaux, pics, rapaces) et de mammifères (petits rongeurs, chauves-souris, hérissons, renards, chevreuils). En fonction de la diversité des milieux qui l’environnent, on pourra également trouver des reptiles et des amphibiens au pied des fruitiers ! La reine des vergers étant sans conteste la chouette chevêche, dont les effectifs sont en nette régression actuellement. Quelles constructions pour ce milieu ? Là encore il s’agira de favoriser la présence des auxiliaires de culture pour la lutte biologique et des pollinisateurs. On pourra y disposer des nichoirs à mésanges, à chouettes et à chauvessouris, un gîte à hérissons, des pots de forficules, des hôtels à insectes, mais aussi le délimiter par une haie champêtre ou un mur en pierres sèches, creuser une mare à proximité, implanter des massifs de fleurs mellifères… Quelles activités mener ? • identifier les arbres du verger à partir de clés de détermination. • gouter les fruits, faire des tartes ou des confitures. • découvrir les variétés anciennes. • apprendre à tailler les arbres fruitiers. • aménager des hôtels à insectes, des nichoirs à mésanges ou à chauves-souris. • observer la faune du verger, constituer des chaînes alimentaires. • observer le processus de pollinisation et suivre les différentes étapes de formation des fruits. • participer aux programmes de sciences participatives sur les insectes. 14 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux La mare La mare est une étendue d’eau stagnante, permanente ou non, de faible surface et dont la profondeur est inférieure à 2 mètres. Elle peut être naturelle, mais une grande majorité a été creusée par l’homme. Elles sont en forte régression : 90% des mares existantes en 1900 ont disparu aujourd’hui. La mare accueille pourtant une biodiversité riche due à la présence juxtaposée de milieux aquatiques, humides et terrestres. Intérêt/Utilité Creusées à l’origine pour servir d’abreuvoir pour les animaux, de réserve d’eau en cas d’incendie et de lieu d’élevage des canards, les mares ont perdu leur importance pour les humains. Ainsi délaissées, les mares suivent leur évolution naturelle ou sont comblées par la main de l’homme. Une mare sera utilisée par les mammifères, les oiseaux, certains reptiles pour se désaltérer et se nourrir, mais aussi par de nombreux insectes (libellules, etc.) et amphibiens qui dépendent directement de ces milieux pour se reproduire. En plus de l’attrait paysager et de l’agrément procuré par sa fraîcheur, la création d’une mare dans un jardin offre un moyen supplémentaire d’observer la biodiversité chez soi. Comment l’installer ? Trouver l’emplacement et l’orientation La mare doit se trouver dans un lieu ensoleillé (orientée en partie au sud, dégagée côté est et ouest afin de recevoir les rayons du soleil le matin et le soir) et ne doit pas se situer sous des arbres. Il est préférable de la placer dans un point bas du jardin (la mare sera ainsi alimentée par l’eau de pluie). Le manque de soleil et les feuilles tombées des arbres perturberont l’équilibre écologique de la mare et diminueront la teneur en oxygène. La superficie et la profondeur Quelques mètres carrés suffisent mais plus la mare sera grande plus la faune et la flore la coloniseront. 80 cm à 1m de profondeur conviendront à une mare de taille moyenne. Il est préférable d’utiliser un endroit où la mare 15 s’alimentera d’elle-même (eau de pluie) ou d’un puits pour la remplir. Afin de la végétaliser, il faudra utiliser des plantes autochtones. La colonisation par les animaux se fera d’elle-même. Le fond de la mare Si vous avez la chance d’être sur un sol argileux et donc imperméable, vous aurez plus de facilités pour créer votre mare. Dans le cas contraire, avec un sol perméable, sur calcaire par exemple, vous devrez créer une dépression étanche. Plusieurs solutions s’offrent à vous : vous pourrez déposer des plaques d’argiles au fond de la dépression ou alors installer une bâche spéciale mare (0,5 à 1 mm d’épaisseur) en prenant garde d’enlever les pierres qui pourraient la percer ou en la disposant sur une couche de sable ou de géotextile prévue à cet effet. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Les espèces qu’on y observe • Les amphibiens coloniseront votre mare (pour peu qu’elle soit végétalisée) à partir de la fin février. Les premières espèces seront les grenouilles agiles et crapauds communs mais peut-être aurez-vous la surprise de croiser un triton ou une salamandre ! • Les mares sont aussi appréciées de quelques couleuvres notamment la couleuvre à collier et la couleuvre vipérine. N’ayez crainte, elles ne sont pas venimeuses et sont très craintives ! • A la belle saison, ce sont les insectes qui feront leur apparition. Les libellules seront sûrement les plus visibles, mais sachez que la mare cache tout un peuple miniature que vous aurez plaisir à découvrir munis d’une épuisette (voir fiche sur les insectes aquatiques). • Les points d’eau sont aussi courtisés par bon nombre d’oiseaux et de mammifères qui viennent y boire et y faire leur toilette. Quelles constructions pour ce milieu ? Il n’y a pas de construction à proprement parler. Le plus important étant de créer une mare avec des zones hétérogènes. Le profil de la mare devra donc être pensé dès lors que vous creuserez le trou. Pensez à créer des bosses, des creux, des zones plates et surtout des berges en pentes douces pour faciliter l’implantation de la végétation semi-aquatique et l’accès aux animaux. Les différents niveaux de profondeur de la mare conditionneront l’installation des différentes ceintures végétales : • les joncs et carex en bordure, • les phragmites, scirpes et massettes les pieds dans l’eau, • les lentilles et autres utriculaires non enracinées en surface, • les nénuphars et myriophylles enracinés plus en profondeur mais à feuilles flottantes. Quelles activités mener ? • lire le paysage : dessiner de la mare à différentes saisons, comparer l’aspect des végétaux, les animaux présents. • observer la vie des amphibiens : Sortir le soir pour les observer et les écouter. • observer les végétaux de la mare : examiner leur répartition en ceintures. • réaliser des pêches à l’épuisette pour découvrir le monde de la mare. • élaborer des chaînes alimentaires de la mare. • observer la métamorphose d’une libellule. • en fin d’année, réaliser l’entretien de la mare : faucardage, arrachage, re-creusement si nécessaire. • travailler sur le cycle de l’eau. Bon à savoir ! Il est important de ne jamais introduire de poissons dans la mare. Ceux-ci consommeraient rapidement tous les têtards et les larves d’insectes, et appauvriraient en conséquence le milieu. Les poissons sont adaptés à la vie dans les étangs. Il en va de même pour la végétation exotique. 16 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux La haie La haie est ce que l’on appelle un corridor biologique, c’est-à-dire qu’elle relie deux milieux (haie entre un bois et une prairie par exemple). Les animaux, plutôt que de traverser un milieu « à découvert » pour aller d’un endroit à un autre, préfèrent longer une haie qui leur offre à la fois de la nourriture et une protection face aux divers prédateurs. Intérêt/Utilité Pour les hommes, elle offre un paysage agréable, sert de clôture, permet de produire du bois et limite l’érosion des sols. Elle a aussi un effet « brise-vent » qui protège les cultures et un effet positif pour la régulation hydraulique. Les animaux y trouvent ombre et fraicheur lors des chaudes journées d’été. C’est aussi un réservoir de biodiversité : pour de nombreuses espèces, elle sert d’habitat et offre de la nourriture en toute période de l’année, par la diversité des espèces végétales qui la composent. Elle est utilisée comme couloir de migration par de nombreux animaux dont les oiseaux et les mammifères. Enfin elle sert de refuge et d’abris pour de nombreuses espèces qui y élisent domicile. Comment l’installer ? Avant de mettre en place une haie, il faudra réfléchir à sa composition. Les haies urbaines, souvent qualifiées de béton vert, composées essentiellement de thuyas et de lauriers sont extrêmement pauvres car elles n’offrent que peu de nourriture à la faune. Quelles espèces faut-il planter ? Pour avoir une haie plus naturelle, il faudra privilégier des mélanges d’essences locales qui offrent à manger tout au long de l’année telles que l’aubépine, le charme, le châtaignier, le chêne pédonculé, le cornouiller sanguin, l’érable champêtre, le noisetier, le frêne, le fusain, le lierre, l’orme, le chèvrefeuille, le prunellier, le sureau, le merisier, la bourdaine, les viornes obier et lantane, le néflier ou encore le troène. 17 Comment planter la haie ? Idéalement, il faut planter les arbres en quinconce. Les deux lignes de plants devront être espacées de 80 cm et chaque plant sur la ligne distant de 70 cm. La période la plus propice aux plantations se situe entre la mi-octobre et la mi-mars. Le petit plus ! Afin d’éviter que vos plants soient concurrencés par d’autres espèces, vous pouvez apporter de la paille ou des copeaux de bois. Ce couvert naturel et dégradable permettra de garder l’humidité du sol, d’enrichir le substrat et d’y attirer la petite faune (lombrics, collemboles, carabes...). Il favorisera également la croissance des plantes. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Les espèces qu’on y observe Les premiers colonisateurs de la haie vont certainement être les oiseaux qui chercheront un abri pour la nuit. Dans la même période les insectes nectarivores feront leur apparition attirant par la suite les animaux insectivores. La haie deviendra au fil du temps de plus en plus attrayante pour les animaux car les chaînes alimentaires pourront pleinement s’y établir. Si vous avez une zone humide à proximité, les vieilles souches et les feuilles de la haie serviront aussi d’abris aux amphibiens en dehors de leur période de reproduction. Vous pourrez également y observer quelques mammifères comme le mulot sylvestre, l’écureuil et le hérisson. Quelles constructions pour ce milieu ? La haie apportera déjà beaucoup de matériaux aux animaux pour qu’ils puissent construire euxmêmes leurs abris. Cependant nous pouvons aussi les aider dans cette tâche difficile. Les insectes ne feront pas défaut, les butineurs comme les abeilles solitaires occuperont volontiers les abris que vous leur construirez. Conserver du bois mort à terre ou sur pied pour les insectes xylophages et saprophages. Les haies sont fréquentées par bon nombre de mammifères dont les hérissons et les chauvessouris, qui longent les haies chaque nuit pour retrouver leurs terrains de chasse. Vous pourrez leur construire des abris. Les oiseaux ne manqueront pas ; les petits passereaux viendront s’y alimenter et certains y éliront domicile. Si les arbres creux font défaut, vous pourrez installer des nichoirs. Quelles activités mener ? • inventorier pour apprendre à reconnaître les espèces végétales présentes et renouveler l’inventaire tous les ans car le milieu et les espèces qui le composent évoluent. • réaliser un herbier avec les plantes les plus communes. • trouver les animaux qui fréquentent la prairie en recherchant les indices de présence ou en les observant directement. • observer et photographiez les insectes pollinisateurs. • suivre la croissance d’une plante. • semer la prairie ou y greffer de nouvelles plantes, privilégier les prélèvements dans les terrains vagues avoisinants au lieu d’appauvrir une prairie déjà existante. Vous pouvez alors prendre une motte de terre et ainsi enrichir votre prairie. • constituer des chaînes alimentaires à partir de vos observations. Bon à savoir ! En savoir + : contactez les structures référentes Prom’haies, CAUE 79, Bocage Pays Branché 18 Il se peut qu’à terme, le lierre vienne s’installer dans votre haie. Beaucoup pensent qu’il nuit aux arbres alors qu’il est un bienfait pour la nature. C’est en effet une des seules plantes qui fleurit à l’automne et fructifie en hiver. Elle apportera donc de la nourriture aux insectes pollinivores et aux oiseaux granivores à une saison où toutes les autres plantes sont fanées ! La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches milieux Le mur en pierres sèches Les murs en pierres sèches sont construits uniquement par empilement de cailloux de taille plus ou moins grande, sans utilisation d’aucun mortier ou ciment. Un muret de pierres a pour fonction de consolider les terrains en pente, d’abriter les cultures du vent ou de les protéger des troupeaux. Il peut également constituer des enclos ou délimiter les parcelles et des chemins. La conservation des vieux murs en pierre existants est importante pour la préservation de la biodiversité. Intérêt/Utilité Les interstices servent à la fois de gîte, de refuge et de lieu de reproduction pour de nombreuses espèces. Ils abritent une nourriture diversifiée et servent ainsi de territoire de chasse. Le muret a une fonction de régulateur thermique : il absorbe la chaleur du soleil pendant la journée, qu’il restitue la nuit. Il sert de support à une végétation particulière, propre aux sols pauvres (plantes grasses). Enfin, les murets de grande dimension jouent un rôle de corridor écologique très intéressant pour de nombreuses espèces. Comment l’installer ? Trouver l’emplacement et l’orientation Il est préférable de le placer dans un endroit ensoleillé (exposition sud-est), et si possible libéré de tout dérangement. Les matériaux On utilisera de préférence des pierres de tailles différentes, de nature adaptée au secteur où vous vous trouvez (calcaire, schiste...). La mise en place La construction d’un mur de pierres sèches se fait sans adjonction de mortier ou de ciment, par empilement de pierres qui se maintiennent ensemble sous leur propre poids. Il convient en premier lieu de préparer les fondations à l’emplacement du futur mur. Pour un muret d’une hauteur de 1 m à 1,50 m, la terre devra être enlevée sur 20 à 30 cm de profondeur. La mise en place d’un substrat minéral évitera que le muret ne soit rapidement colonisé 19 par la végétation. Il est ensuite important de construire la base en utilisant de grosses pierres, qu’on empilera en quinconce pour laisser des interstices entre elles. Plus le mur est haut, plus la base doit être large pour en assurer sa stabilité et sa pérennité. Celles-ci sont garanties pour de nombreuses années si la construction a été correctement réalisée. Dans certains terrains pentus, le mur de pierres est utilisé pour protéger les pentes fragiles de l’érosion. L’utilisation de mortier, dans ces cas uniquement, peut s’avérer nécessaire pour la rangée de pierres la plus proche du talus. Il est impératif de laisser les autres rangées libres de tout ciment pour garantir la présence des interstices et fissures indispensables au développement de la faune et la flore. Bien que cette construction puisse être réalisée toute l’année, la période idéale pour l’entreprendre se situe entre novembre et mars. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Les espèces qu’on y observe - des amphibiens : grenouilles et crapauds, - des petits mammifères (mulots, campagnols, hérissons, chauves-souris…) et leurs prédateurs (belette, fouine…), - des reptiles, comme le lézard des murailles, l’orvet ..., - des escargots dans les interstices humides, - des insectes (abeilles solitaires qui creuseront leur terrier dans les joints, des bourdons, des papillons, des cloportes, des mille-pattes…), - des araignées (faucheux), - des oiseaux (mésange bleue, troglodyte mignon ...), - des fougères, des lichens, des mousses, - du lierre. Très intéressant, il protègera le muret de la pluie et nourrira les oiseaux avec ses baies, les chenilles et les coléoptères avec ses feuilles, et les abeilles à qui il fournit une des dernières sources de pollen de l’année. Cependant il faudra éviter qu’il colonise tout le muret. Quelles constructions pour ce milieu ? Les animaux peuvent eux-mêmes construire leur abri dans le muret de pierre mais nous pouvons les aider en installant : • des nichoirs à chauves-souris et à oiseaux pour les murets de plus d’1m50, • des abris à hérisson, • des refuges à insectes (bûches percées...). Ceux-ci viendront se chauffer sur les pierres sèches du mur. Quelles activités mener ? Il est essentiel d’éviter le plus longtemps possible tout dérangement autour du muret, mais il est important de l’entretenir : • en dégageant certains endroits de l’embroussaillement lorsque le muret est trop ombragé, • en recalant les pierres régulièrement, • en remontant les portions effondrées, • en conservant la végétation herbacée. Avec les enfants : • examiner la flore qui s’installe, notamment les plantes crassulescentes (ou plantes grasses) comme les orpins et le nombril de Vénus, ou d’autres plantes vivant sur sols très secs, comme la ruine de Rome, la saxifrage tridactyle, la giroflée, la drave ou la centaurée rouge. • réaliser un herbier en indiquant le nom de la plante, le lieu et la date de récolte puis réaliser des classements par familles et/ ou identifier les plantes par des fiches installées à côté. • explorer le monde des invertébrés en observant, en déterminant et en classant insectes, arachnides, mollusques, myriapodes, crustacés, etc. • observer la colonisation des nichoirs et des abris et la faune qui peuple les murs pour constituer des chaines alimentaires. 20 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les groupes d’animaux Les mammifères Les oiseaux Les amphibiens Les reptiles Les insectes Les papillons Les libellules Les invertébrés aquatiques La faune du sol Les arbres La végétation de la haie 21 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les groupes d’animaux Sur Terre, il existe plus d’1,2 million d’espèces animales connues aujourd’hui (dont plus des ¾ sont des arthropodes, animaux à « pattes articulées »). Il en reste encore beaucoup à découvrir. Les principes de la classification actuelle nous ont été transmis au XVIIIème siècle par un botaniste suédois : Carl Von Linné. Toutes les espèces sont répertoriées selon le schéma suivant : Règne, Embranchement, Classe, Ordre, Famille, Genre et Espèce. Elles sont désignées par un nom en latin, permettant aux scientifiques du monde entier de la nommer sans confusion possible. Objectifs pédagogiques • Observer et comparer des caractères morphologiques chez les animaux. • Distinguer trier, ranger et classer. • Comprendre et utiliser les principes de la classification scientifique. • Savoir utiliser une clé de détermination des animaux. • Connaître la notion d’espèce. • Connaître les principales classes d’animaux et leurs caractéristiques. Ce qu’il faut savoir Généralités Il existe plusieurs manières de classer les animaux : leur façon de se déplacer, leur nourriture, leur milieu de vie, leur mode de reproduction ou encore leur apparence. Très peu de clés dichotomiques (ou clés de détermination) sont exhaustives. Il est donc difficile d’aller jusqu’à l’espèce avec précision. La plupart s’arrêtent à la famille ou à l’ordre. C’est à partir de ce dernier critère qu’ont été mises en place les clés dichotomiques permettant de distinguer les espèces entre elles. Ces clés sont basées sur deux descriptions qui présentent un choix antagoniste et dirigent vers d’autres descriptions (par exemple : l’animal possède 3 paires de pattes ou l’animal possède plus de 3 paires de pattes). Nous vous proposons un exemple de clé dichotomique qui vous aidera à la détermination des différents groupes chez les Animaux. Vous pourrez reproduire à souhait cet exemple sur d’autres groupes tels que les mammifères ou les insectes. 23 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Exemple de clé dichotomique Les groupes d’animaux 1. L’animal possède une colonne vertébrale > Vertébrés, voir 2 L’animal ne possède pas de colonne vertébrale > Invertébrés voir 6 2. La peau est recouverte de poils > Classe des Mammifères La peau n’a pas de poils > 3 3. La peau porte des plumes > Classe des Oiseaux La peau ne porte pas de plumes > 4 4. La peau est nue > Classe des Amphibiens La peau porte des écailles > 5 5. Les écailles sont soudées > Classe des Reptiles Les écailles ne sont pas soudées > Classe des Poissons 6. Présence d’une carapace et de pattes articulées > Arthropode, voir 7 Pas de carapace > 10 7. Corps avec 2 parties > 8 Corps avec plus de 2 parties > 9 8. Plus de 4 paires de pattes > Ordre des Crustacés 4 paires de pattes > Ordre des Arachnides 9. Corps en 3 parties > Classe des Insectes Corps en plus de 3 parties > Classe des Myriapodes 10. L’animal possède une coquille > 11 L’animal possède un corps en forme de roue > Embranchement de Cnidaires et Echinodermes L’animal a un corps sans forme particulière > Embranchement des Spongiaires L’animal a un corps annelé sans coquille > Embranchement des Annélides 11. Coquille faite en 2 parties > Classe des Bivalves Coquille faite en 1 seule partie > 12 12. Coquille enroulée > Classe des Gastéropode Coquille non enroulée > Classe des Céphalopodes Quelles activités mener ? • A partir de photos d’animaux, demander aux enfants de réaliser un classement d’abord individuellement puis en groupes afin d’ouvrir les débats. • Apprendre à repérer les différentes parties du corps d’un animal afin de regrouper les espèces voisines. • Mettre en évidence les particularités propres à chaque groupe animal et/ou végétal. • Mettre en place plusieurs systèmes de comparaison entre les espèces : alimentation, milieu de vie, locomotion, respiration, reproduction, morphologie... 24 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les mammifères Les mammifères sont des animaux difficiles à observer ; cependant ils laissent des indices qui nous renseignent sur leur mode de vie. Ainsi, vous pourrez mener des enquêtes sur le terrain en cherchant leurs traces pour savoir quels animaux sont présents. Ces traces sont des empreintes, des restes de repas, des crottes, des poils ou des terriers. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Les mammifères peuvent s’observer un peu partout ; certaines espèces colonisent même les villes. Cependant les meilleurs sites sont les lisières forestières, les murets de pierres et les prairies. •Observer, savoir repérer les indices de présence animale. •Savoir utiliser un guide d’indentification des traces et indices. •Connaître les différents types de traces et indices. •Déterminer une espèce à partir d’indices. •Savoir faire un moulage d’empreinte. Ce qu’il faut savoir Généralités Les mammifères regroupent un ensemble d’animaux de taille et de mœurs différentes. De la pipistrelle à l’ours polaire, du mulot à la baleine, ils ont toutefois des caractères communs. Ils possèdent pour la plupart une fourrure faite de poils (sauf les mammifères marins), des poumons, des glandes mammaires qui permettent aux femelles d’allaiter leurs petits. Enfin ils sont tous vivipares ; c’est-à-dire qu’ils ne pondent pas d’œuf mais mettent leur petit directement au monde : cela s’appelle la mise-bas. Les familles de mammifères • Les insectivores : ici sont regroupés les petits chasseurs d’invertébrés comme les taupes, hérissons ou musaraignes. Ils ont pour la plupart des dents très fines et possèdent tous des pattes à 5 doigts. • Les chiroptères ou chauves-souris sont les seuls mammifères dotés d’un vol actif grâce à leurs mains aux doigts allongés. Ils sont nocturnes et se nourrissent d’insectes. 25 • Les rongeurs : Ils sont caractérisés par la présence de deux paires d’incisives à croissance continue. Nous trouvons ici les mulots, rats, souris, écureuils, ragondins... • Les carnivores : ils sont caractérisés par leur mâchoire robuste et leurs dents qui sont les crocs et les carnassières (prémolaires). Dans ce groupe figurent les mustélidés (blaireau, loutre, belette, fouine...) et le renard. • Les lagomorphes regroupent chez nous seulement 2 espèces : le lièvre et le lapin de garenne. Ils possèdent deux paires d’incisives (une grande et une petite en arrière) sur la mâchoire supérieure. • Les ongulés sont nos plus grands mammifères. Ce sont leurs ongles en sabot qui les caractérisent. On trouve dans ce groupe les chevaux, vaches, moutons, cerfs, chevreuils, sangliers. Ils sont pour la plupart strictement herbivores sauf le sanglier qui est omnivore. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Quelles activités mener ? Trouver des mammifères ? C’est un vrai travail d’enquêteur ! Vous pouvez réaliser des affûts près des lisières forestières, dans les prairies ou à la sortie d’un terrier à la tombée de la nuit ou au lever du jour. La plupart des mammifères étant crépusculaires voire nocturnes, vous aurez moins de chance de les voir en pleine journée. Le début de l’automne est la période de brame pour les cerfs. On peut facilement les entendre en forêt mais attention à ne pas s’approcher de trop près ! Les recherches les plus fructueuses concernent les indices de présence laissés par les mammifères au cours de leurs activités nocturnes. Crottes, empreintes ou restes de nourriture vous renseigneront sur la présence de telle ou telle espèce. Il vous restera à identifier ces différents indices à l’aide de guides ou de clés de détermination. Si vous trouvez une belle empreinte, vous pourrez la mouler à l’aide de plâtre à prise rapide. Quels indices chercher ? • Les crottes En fonction de l’espèce, l’excrément porte un nom particulier : guano pour les chauves-souris, moquettes pour les chevreuils, épreintes pour la loutre. Certains animaux les laissent en évidence pour marquer leur territoire comme la loutre sur les rochers proches d’un ruisseau. Il faudra donc les rechercher soit sur les chemins, soit sur les éléments en évidence (rochers, tas de bois). • Les empreintes Elles sont à rechercher dans les voies de passage des animaux ou dans les anciennes flaques d’eau boueuses encore humides. Il est assez difficile de trouver des empreintes parfaites, il faut donc les chercher dans des substrats qui marquent facilement. Il en existe plusieurs sortes : en forme de sabot, de main ou à pelotes. • Les terriers Renards ou blaireaux installent leur famille sous terre. Leurs terriers ont en général plusieurs sorties, ce qui en facilite l’aération et permet de sortir rapidement en cas d’urgence. • Les restes de repas Il vous arrivera de tomber sur des cônes de pin rongés, des noisettes ou des noix décortiquées. Ce travail sera l’œuvre d’un petit mammifère tel que le mulot ou l’écureuil. • Les traces sur les arbres Les cervidés frottent leurs bois contre les arbres afin de marquer leur territoire et de se débarrasser des vieilles peaux. Les cerfs consomment l’écorce des arbres (on parle d’écorçage). La forme et la taille de l’empreinte, le milieu dans lequel elle se trouve, vous renseigneront sur l’identité de l’animal mais il vous faudra sûrement vous plonger dans quelques livres pour y mettre un nom. Il existe de très bons guides de terrain, voir la rubrique : «Pour aller plus loin». Empreinte de hérisson en forme de main Empreinte de chevreuil en forme de sabot 26 Empreinte de renard en forme de pelote Et l’empreinte de loutre ! La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les oiseaux Les oiseaux sont des vertébrés tétrapodes qui présentent les caractéristiques suivantes : ils ont un bec, des plumes, des ailes et pondent des œufs. Ils ont conquis les airs, la terre et les océans, des pôles à l’équateur. Il existe environ 10 000 espèces d’oiseaux, des minuscules colibris qui ne pèsent que quelques grammes jusqu’aux autruches de plus de 100 kg. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Les oiseaux se trouvent dans tous les milieux : forêts, champs, falaises, zones humides intérieures ou littorales, jardins et même en ville. •Connaître la biologie des oiseaux. •Savoir observer les espèces sans les déranger. •Savoir utiliser un guide d’identification des oiseaux. •Savoir déterminer les principales familles d’oiseaux et quelques espèces locales par l’observation directe ou par leur chant. Ce qu’il faut savoir Généralités La morphologie des oiseaux est adaptée à leur habitat et à leur mode de vie. De la forme du bec, on peut aisément déduire le régime alimentaire. Les pattes et les ailes aussi nous donnent des informations. Si l’oiseau est migrateur, ses ailes présentent une extrémité plutôt effilée ; des ailes à l’extrémité plus arrondie témoignent d’un caractère plus sédentaire. Les oiseaux élèvent leurs jeunes. Les espèces nidifuges ont des oisillons déjà pourvus de plumes (duvet) qui sont capables de marcher dès les premières heures de leur vie. Pour les espèces nidicoles, les oisillons naissent nus, aveugles et restent au fond du nid quelques semaines. Les principaux groupes d’oiseaux • Anatidés Oiseaux aquatiques de taille moyenne à grande, au corps massif, aux pattes courtes et palmées adaptées à la nage. Leur bec est généralement aplati et arrondi à l’extrémité. Dans ce groupe 27 on trouve les canards qui présentent un dimorphisme sexuel net ; ce n’est pas le cas chez les cygnes et les oies. Les jeunes sont nidifuges et leur développement est rapide (quelques semaines). dgnx5 • Limicoles Ces oiseaux se rencontrent dans les vasières, marais et autres zones humides. Ce sont de petits échassiers aux longues pattes adaptés à la vie « les pieds dans la vase ». Ils y recherchent activement leur nourriture grâce à leurs becs en général longs et effilés, constituée essentiellement de vers, mollusques, crustacés et insectes. On trouve dans ce groupe bécasseaux, hérons, chevaliers, courlis, vanneaux, aigrettes, spatules, gravelots, etc. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) • Rapaces Les rapaces sont appelés oiseaux de proie, car ce sont des carnivores, au bec crochu et tranchant, et possédant des serres qui leurs servent à capturer leurs proies. Les rapaces ont généralement une vue remarquable. Espèces nidicoles, on trouve chez les rapaces diurnes aigles, faucons, milans et buses ; et chez les rapaces nocturnes chouettes et hiboux. • Passereaux Volatiles les plus répandus sur le globe, les passereaux sont des oiseaux chanteurs de petite taille. La fonction principale du chant pour le mâle est de défendre son territoire et d’attirer une femelle. Ils possèdent quatre doigts, dont trois dirigés vers l’avant, et le dernier vers l’arrière pour se percher facilement. Les muscles de la jambe sont formés de façon à se verrouiller lorsque les oiseaux se perchent, afin d’éviter qu’ils ne tombent pendant leur sommeil. Espèces nidicoles, les petits oisillons sont nourris par les adultes. Granivores ou insectivores, ils ont un bec pointu de forme conique plus ou moins allongé. On trouve dans ce groupe moineaux, mésanges, rouges-gorges, pinsons, etc. Faucon crécerelle - Falco tinnunculus o w 2 t Quelles activités mener ? • Observer les oiseaux communs, repérer leurs nids sans les déranger. • Utiliser des jumelles pour observer les oiseaux. • Ecouter et apprendre à reconnaître les chants à partir du printemps. • Aménager le jardin pour accueillir les oiseaux. • Fabriquer des nichoirs et mangeoires. • Participer au programme de sciences participatives « les oiseaux des jardins » (www.oiseauxdesjardins.fr). • Déterminer le régime alimentaire des oiseaux pour élaborer des chaines alimentaires. En savoir + : contactez le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres 28 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les amphibiens « Amphibien » signifie « double vie ». Ces animaux passent une partie de l’année sur terre et l’autre dans l’eau. Ils sont les premiers tétrapodes terrestres. Ils ont évolué à partir des poissons au cours du Dévonien (entre 390 et 360 millions d’années). Aujourd’hui, ils font partie des animaux à très forte valeur patrimoniale car les milieux qu’ils fréquentent, aussi bien lors de leur reproduction qu’en période terrestre, sont en train de disparaître. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Les oiseaux se trouvent dans tous les milieux : forêts, champs, falaises, zones humides intérieures ou littorales, jardins et même en ville. •Connaître la biologie des amphibiens. •Savoir différencier grenouilles, crapauds, rainettes, salamandres et tritons. •Savoir reconnaître les espèces. •Découvrir les milieux de vie des amphibiens. Ce qu’il faut savoir Généralités Les amphibiens sont des vertébrés tétrapodes caractérisés par une peau nue, humide et recouverte d’une substance protectrice appelée mucus. Ils naissent sous forme de larves aquatiques. Lors du passage à l’âge adulte, les amphibiens perdent leur branchies et développent des poumons, ils ont alors une vie semi-aquatique ou terrestre. La peau sert à la respiration et recouvre chez certaines espèces des glandes venimeuses, les rendant impropres à la consommation pour la majorité des prédateurs. Il existe deux groupes d’amphibiens : les sauteurs (ou anoures) et les marcheurs (ou urodèles). Les sauteurs possèdent des pattes arrière adaptées au saut ; ce sont les grenouilles, crapauds et rainettes. Ils n’ont pas de queue à l’état adulte. Les marcheurs, comprenez tritons et salamandre, ont 4 pattes de même taille et conservent leur queue à l’état adulte. Ils sont donc incapables de sauter (voir ci-contre les illustrations des deux groupes. 29 Rainette verte - Hyla arborea Salamandre tachetée - Salamandra salamandra La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) La reproduction Lors de cette période, les amphibiens retrouvent le milieu aquatique. La migration hivernale/ printanière est souvent synonyme de forte mortalité sur les routes. Les mâles du groupe des sauteurs font entendre leur chant, parfois amplifié par des sacs vocaux. Les mâles du groupe des marcheurs sont dépourvus de cordes vocales, ils arborent une crête pour amplifier leur capacité respiratoire et des couleurs chatoyantes pour leur parade nuptiale. Tous les amphibiens ont un stade larvaire aquatique qui commence à l’éclosion des œufs pondus dans l’eau (sauf la salamandre tachetée qui met bas directement). Une fois sorti de l’œuf, le têtard ou la larve respire grâce à des branchies. Des pattes apparaissent et des poumons se développent. Au bout de quelques semaines, il sera prêt à sortir de l’eau. Sac vocal du mâle de crapaud calamite - (Bufo calamita) en période de reproduction ! Triton palmé mâle - Lissotriton helveticus Toutes les espèces d’amphibiens bénéficient d’un statut de protection. Il est interdit de les capturer, de les tuer et de les déplacer. Les élevages sont également prohibés. Quelles activités mener ? • Différencier les grenouilles et crapauds, les anoures et les urodèles. • Observer les modes de déplacement des marcheurs (après une pluie en automne ou au printemps dans les sous-bois) et des sauteurs à partir du mois d’avril dans les mares et étangs. • En mars/avril : observer les pontes de grenouilles agiles et crapauds communs dans les mares et étangs. • A partir d’avril : suivre le développement des têtards dans les mares. • En mai/juin : observer et écouter les grenouilles vertes chanter (sacs vocaux). • Dessiner les différentes phases du saut de la grenouille. • Reconstituer le régime alimentaire des amphibiens et les chaines alimentaires dans lesquelles ils sont impliqués. • Créer des refuges pour les amphibiens : mares, prairies, haies, tas de bois ou de pierres. 30 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les reptiles « Reptile » signifie « qui rampe », mais ce n’est pas une caractéristique visible chez toutes les espèces. Les Reptiles sont des vertébrés à température corporelle variable, dépendant du milieu ambiant où ils vivent. Cette particularité les rend sensibles aux températures : ils ralentissent leur activité et tombent en léthargie quand il fait trop froid (hibernation) ou trop chaud (estivation). Leur peau est sèche et recouverte d’écailles. Il existe trois groupes de reptiles : les serpents, les lézards et les tortues. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Les Reptiles ont une grande capacité d’adaptation aux milieux et aux climats. La plupart apprécient la végétation buissonnante épaisse, les tas de pierres, les anfractuosités rocheuses. Certains reptiles vivent dans les zones humides et d’autres dans des endroits secs, ensoleillés et embroussaillés. •Connaître la vie des reptiles. •Savoir reconnaitre les différents groupes de reptiles. •Observer, éveiller la curiosité et aider à vaincre les préjugés. •Respecter ces espèces. Ce qu’il faut savoir Généralités Les reptiles ne produisent pas de chaleur et la température de leur corps varie selon les conditions thermiques environnementales. Pour augmenter leur température corporelle ils s’exposent au soleil. Les serpents ont une paupière fixe et transparente, et sont dépourvus de pattes. Ils sont sourds mais perçoivent les vibrations. Ils se nourrissent essentiellement de petits vertébrés tels que micromammifères, lézards, oiseaux. Les couleuvres aquatiques quant à elles se nourrissent de poissons ou d’amphibiens. Les lézards ont des paupières mobiles et possèdent des orifices auditifs. Ils peuvent perdre leur queue pour échapper aux prédateurs. Ils possèdent tous des pattes mis à part l’orvet. Ils se nourrissent d’insectes. Les serpents et les lézards muent plusieurs fois par an : les serpents d’une seule pièce et les lézards par lambeaux (sauf l’orvet qui mue généralement d’une seule pièce). La mue permet 31 à l’animal de grandir. Les tortues possèdent une carapace. Leurs pattes, leur queue et leur tête sont rétractiles. Mœurs Selon les espèces, les reptiles sont diurnes, crépusculaires ou nocturnes (lors des nuits chaudes d’été). Ils sont très discrets et craintifs. Ils ne sont pas agressifs et pour la plupart inoffensifs. Dans notre région seule la vipère possède des crochets à venin. Certaines espèces de serpents émettent en cas de danger un liquide nauséabond ou sifflent. Reproduction Les reptiles se reproduisent au printemps. La plupart d’entre eux pondent des œufs au début de l’été. Chez certaines espèces, comme le Lézard vivipare, la mère conserve les œufs dans son ventre et donne naissance à des jeunes bien développés ou à des œufs qui éclosent presque immédiatement. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) Couleuvre à collier - Natrix natrix Lézard vert - Lacerta bilineata Reconnaître les serpents vipérine, d’Esculape et coronelle lisse). Elles sont aisément reconnaissables à leur tête et museau ronds, leur pupille ronde et leur forme élancée. Ces espèces ne sont pas dangereuses pour l’Homme. Elles sont même utiles car elles se nourrissent d’espèces comme les mulots ou les rats ; malheureusement, les serpents sont bien souvent détruits par peur ou simplement par méconnaissance. Dans la région Poitou-Charentes, il existe six espèces de serpents. Les vipères ne sont représentées que par une seule espèce : la vipère aspic. Celle-ci est caractérisée par un museau pointu, une tête de forme plutôt triangulaire, une pupille verticale et un corps court et massif. C’est la seule espèce venimeuse de notre région. Les autres serpents sont des couleuvres (verte et jaune, à collier, Vipère Couleuvre ! Toutes les espèces de reptiles (mise à part la tortue de Floride qui est une espèce introduite), bénéficient d’un statut de protection. Il est donc interdit de les capturer, les manipuler, les tuer et les déplacer. profil Quelles activités mener ? dessus pupille 32 • Différencier les couleuvres des vipères. • Découvrir le cycle de vie des reptiles. • Connaitre le principe de la mue et de la thermo­régulation. • Réaliser le même schéma que sur cette fiche mais pour les autres reptiles (lézards et tortues). • Construire un mur en pierres sèches pour favoriser la présence des reptiles. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les insectes L’entomologie est la science qui se consacre aux insectes (du grec « entomon »). Les scientifiques qui s’y intéressent se nomment entomologistes. A titre de comparaison, on estime qu’il existe 3 200 espèces de mammifères, 8 500 espèces d’oiseaux et plus d’un million d’espèces d’insectes... Et on estime qu’il en reste encore beaucoup à découvrir. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Même si certains milieux comme le jardin ou la prairie sont plus propices à leur découverte, les insectes se rencontrent absolument partout. •Connaître les caractéristiques des différents ordres d’insectes, savoir les différencier. •Observer les stades de développement d’un insecte. •Savoir réaliser des chaînes alimentaires. Ce qu’il faut savoir Généralités Les insectes sont des arthropodes (mot dérivé du grec « arthron » et « podos » = pattes articulées) comme les arachnides, les myriapodes et les crustacés. Cependant, ils sont reconnaissables à leur corps divisé en trois parties (la tête, le thorax et l’abdomen), leurs 3 paires de pattes, leurs ailes membraneuses et leurs antennes plus ou moins longues. Abdomen 33 Thorax L’intérêt des insectes Les insectes sont un maillon essentiel des chaînes alimentaires, après les plantes. De nombreux animaux en dépendent. Les insectes décomposeurs participent au recyclage de la matière organique morte (excréments, feuilles, bois et animaux morts). Sans eux, nous nous retrouverions sous des tonnes de litière ! Des scientifiques estiment que 70 à 80 % des plantes à fleurs dépendent totalement ou partiellement des insectes pollinisateurs pour leur reproduction. Sans eux, nous n’obtiendrions peu ou pas de fruits et de graines. Tête La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) La classe des insectes est divisée en différents ordres, tous reconnaissables à la forme, la consistance ou au nombre de leurs ailes. La plupart des insectes possèdent 4 ailes, certains en ont 2 et d’autres pas du tout. Les différents ordres d’insectes • Les coléoptères • Les hyménoptères • Les diptères Les coccinelles, lucanes cerf-volant, hannetons, scarabées… Ils ont deux paires d’ailes mais l’une s’est transformée en carapace que l’on appelle élytres. Les fourmis, les abeilles, les bourdons et les guêpes. Ils ont quatre ailes (sauf certaines fourmis) et le plus souvent une « taille de guêpe ». La plupart des hyménoptères possèdent un dard. Les mouches, les moustiques et autres moucherons. Ils n’ont qu’une paire d’ailes ; la deuxième paire étant remplacée par deux petits balanciers qui font penser à des massues et leurs attribuent une grande stabilité en vol. • Les orthoptères • Les hémiptères Groupe d’insectes correspondant aux punaises. Le corps est aplati, la première paire d’ailes forme un bouclier plus ou moins dur excepté le bout de chaque aile qui reste membraneux. Tous possèdent un rostre en guise de bouche (pièce buccale saillante). • Les odonates Elles ont des mandibules munies de dents, de gros yeux, de longues ailes généralement transparentes et un corps allongé. On peut aisément différencier les libellules (anisoptères) qui étendent leurs ailes au repos et les demoiselles (zygoptères) plus frêles qui rejoignent leurs ailes audessus de leur corps quand elles se posent. • Les lépidoptères Les papillons se caractérisent par leurs ailes couvertes d’écailles. En observant la forme de leurs antennes, on peut distinguer les rhopalocères dont l’extrémité des antennes ressemble à une petite massue des hétérocères qui ont des antennes de formes très diverses. Les grillons, les sauterelles, les criquets. Tous ces insectes ont des ailes droites et sont munis à l’arrière de pattes adaptées au saut. Quelles activités mener ? En Deux-Sèvres, à peine la moitié des espèces a été étudiée à ce jour : les lépidoptères, les odonates, les orthoptères et certains coléoptères (longicornes). 34 • Apprendre à reconnaître les ordres d’insectes. • Elaborer des chaînes alimentaires. • Observer la pollinisation. • Elever des insectes, observer leur développement. • Aménager des espaces favorables aux insectes (prairies fleuries, mares, hôtels à insectes, etc.) • Créer des clés de détermination. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les papillons Les papillons appartiennent à l’ordre d’insectes appelé lépidoptère. Ils possèdent des ailes recouvertes d’écailles (lepido : écailles et ptera : ailes). Aisément reconnaissables avec leurs quatre ailes souvent colorées, leurs longues antennes et leur trompe enroulée, les papillons occupent la plupart des milieux naturels et fréquentent nos jardins. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Tous les milieux fleuris et principalement les jardins et prairies, les lisières forestières et les prairies humides. Les papillons sont partout où il y a des fleurs. •Connaître le cycle de vie des papillons. •Connaître les principales espèces de papillons communs et leurs plantes-hôtes. •Savoir faire la différence entre papillon de jour et papillon de nuit. •Connaître les aménagements et les modes d’entretien de milieux favorables aux espèces. Ce qu’il faut savoir Généralités • Les Hétérocères Il existe au sein de l’ordre des lépidoptères deux grandes familles. Les papillons de jour appelés rhopalocères (99 espèces en Deux-Sèvres) et les papillons de nuit ou hétérocères (plus de 1 500). Les papillons de jour sont des insectes faciles à observer en périodes printanière et estivale pour peu qu’ils aient quelques fleurs à butiner et un peu de soleil. Essentiellement nectarivores, certains papillons participent à la pollinisation des plantes. Ils «goutent» les fleurs grâce à des organes sensoriels situés au bout de leurs pattes. • Les Rhopalocères Ce sous-ordre des Lépidoptères est composé uniquement de papillons de jour. Ils se différencient des autres espèces principalement grâce à leurs antennes terminées en massue. Ces papillons sont répartis dans 5 familles (Pieridae, Lycaenidae, Papilionidae, Hesperiidae et Nymphalidae) et sont souvent colorés. Une centaine d’espèces est présente dans notre région. 35 L’autre groupe concerne les papillons qui ont des antennes « différentes » : soit effilées, soit en forme de peigne ou de crochets. Les antennes des hétérocères jouent un rôle important dans la détection des phéromones, et permettent aux males et aux femelles de se retrouver pour l’accouplement. Ce groupe est composé de plusieurs milliers d’espèces, très hétérogènes au niveau de leurs formes et leurs couleurs. Ces lépidoptères sont généralement appelés papillons de nuit mais c’est un abus de langage car certains volent le jour. 1 2 1 Antenne en massue de rhopalocère 2 Antenne pectinée d’hétérocère 3 Antenne coudée d’hétérocère 3 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) La naissance Les œufs sont pondus sur une ou plusieurs plantes spécifiques, appelées « plantes-hôtes » en raison du fait qu’elles serviront de nourriture aux chenilles. La croissance Au bout de quelques semaines, l’œuf éclot et une petite chenille en sort. Comme elle possède des mandibules broyeuses, elle commence à manger très rapidement sa plante-hôte. La chenille est dans presque tous les cas herbivore. Après quelques jours seulement, sa peau, qui ne peut pas grandir, devient trop petite et la chenille est obligée de s’en débarrasser. Ainsi, elle va subir jusqu’à 5 mues au cours de sa croissance avant de se transformer en chrysalide puis en imago (papillon adulte). ! La reproduction Arrivés au stade adulte, les papillons vont chercher à se reproduire. Certaines espèces sont même dépourvues de pièces buccales à ce stade. Ces papillons ne pourront pas se nourrir et consacreront toute leur énergie à la reproduction. Pour se reproduire, les papillons mâles et femelles vont dégager des odeurs (phéromones) qui les attireront l’un vers l’autre. Une fois fécondée, la femelle cherchera sa plante-hôte pour y pondre ses œufs. Chenille de géomètre La banalisation des milieux contribue à la baisse de diversité des papillons : le remplacement des plantes-hôtes indigènes par des espèces exotiques ou ornementales (buddleias...) ne permet pas aux espèces de pouvoir effectuer leur développement larvaire. Quelles activités mener ? • Elever une chenille (en la nourrissant avec sa plante-hôte) et observer ses déplacements et sa métamorphose dans un terrarium. • Observer les différentes parties du corps des papillons, la disposition et la couleur des écailles sur les ailes à l’aide d’une loupe ou d’un microscope. • Aménager votre jardin « au naturel » avec des plantes nectarifères locales pour attirer des papillons, mais aussi des coins à orties car beaucoup de chenilles s’en nourrissent, et des abris pour les aider à passer l’hiver. • Participer au programme de sciences participatives « l’observatoire des papillons des jardins » : http://vigienature. mnhn.fr/page/operation-papillons. • Observer les phénomènes de parasitisme sur les chenilles. • « Chasser » des papillons pour pouvoir les observer sans les blesser. 36 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les libellules Libellules et demoiselles appartiennent au groupe des odonates, ce qui signifie « mâchoire dentée ». En l’occurrence, on parlera plutôt de mandibules. Redoutables prédatrices, ces somptueux animaux aériens fréquentent les milieux aquatiques de différentes sortes comme les mares ou les rivières. Assez répandus, ils sont facilement observables autour de chez vous. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Mares, étangs, fossés, ruisseaux… tous les milieux aquatiques sont concernés à partir du moment où on y trouve des végétaux en quantité suffisante. Ces derniers sont essentiels pour les libellules puisqu’ils servent de supports de ponte. •Reconnaître les 2 groupes et appréhender la diversité d’espèces. •Observer leur développement et comprendre leur cycle de vie. •Découvrir la vie et l’environnement des libellules. •Préserver les milieux humides. Ce qu’il faut savoir Généralités Les odonates se différencient des autres insectes par la présence de mandibules munies de dents, de très gros yeux, de longues ailes généralement transparentes, de deux petites antennes et d’un corps allongé et coloré. Au sein des Odonates, il existe deux groupes, facilement identifiables : les libellules vraies (ou anisoptères) qui étendent leurs ailes au repos et les demoiselles (ou zygoptères), plus fines et qui rejoignent leurs ailes au-dessus de leur corps quand elles se posent. Anisoptère - Gros yeux couvrant presque toute la tête, abdomen gros et trapu, ailes antérieures et postérieures de taille différente 37 Zygoptère - Yeux écartés, tête large, abdomen fin, ailes fines de même taille et souvent repliées les unes sur les autres Mœurs Certaines espèces de libellules préfèrent les milieux stagnants, d’autres les eaux courantes. Dans tous les cas, ces fabuleux insectes passent tous par un stade larvaire aquatique qui, selon les espèces et les conditions du milieu, dure entre 1 et 3 ans. Elles vivent principalement accrochées aux plantes ou dans le substrat de la mare ou de la rivière. Elles se nourrissent de petits invertébrés et sont de redoutables chasseuses. Elles sont dotées d’un masque qu’elles peuvent projeter pour attraper leurs proies. Les adultes sont observables à partir de la mi-avril jusqu’à la fin octobre ou plus tard selon les conditions météorologiques. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) < Larve de demoiselle Larve de vraie libellule > < Tête de larve de libellule montrant le masque déployé L’émergence Reproduction La reproduction des libellules donne lieu à des ballets aériens quelque peu originaux. Le mâle, grâce à des pinces situées à l’extrémité de l’abdomen, saisit la femelle derrière la tête formant ainsi un tandem. Une fois cette figure réalisée, la femelle recourbe son abdomen pour mettre en contact ses pièces copulatrices avec celles du mâle ; on parle alors de cœur copulatoire. Une fois fécondée, la femelle va déposer ses œufs dans les plantes aquatiques ou directement dans l’eau. Position du tandem Une fois sa période larvaire arrivée à terme, la jeune libellule se hisse hors de l’eau et s’immobilise afin de subir sa dernière mue ; c’est ce que l’on appelle l’émergence. C’est une phase critique qui dure entre une et deux heures, pendant laquelle la larve est soumise à tous les dangers, ses prédateurs notamment. Quand l’émergence est terminée, la libellule doit faire sécher ses ailes puis il s’envolera pour vivre sa vie d’adulte. Coeur copulatoire Quelles activités mener ? • Savoir distinguer libellules et demoiselles. • Aménager une pièce d’eau pour favoriser la reproduction des odonates. • Mettre en place un aquarium et suivre la croissance d’une larve. • Réaliser des pêches avec des filets troubleau pour observer les larves. • Identifiez les espèces par observation directe ou à partir des exuvies (dernière mue larvaire). • Observer le régime alimentaire des libellules pour reconstituer des chaines alimentaires. 38 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les invertébrés aquatiques Les mares, rivières et étangs abritent bon nombre d’animaux dont la plupart sont peu connus du fait qu’ils vivent au fond de l’eau. Les insectes aquatiques sont pourtant très intéressants lorsque l’on s’attarde sur les chaînes alimentaires ou les adaptations au milieu de vie. Par leur présence et leur abondance, ils nous renseignent sur la qualité des milieux aquatiques. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Tous les milieux aquatiques, qu’ils soient temporaires ou permanents. Mares, étangs et rivières bien végétalisées sont les endroits les plus propices à leur découverte. •Découvrir les habitants vivant sous l’eau. •Connaître le fonctionnement de l’écosystème mare (ou étang) ou rivière. •Observer les différentes adaptations au milieu : alimentation, locomotion, respiration, etc. Ce qu’il faut savoir Généralités A partir du mois de mars, une véritable profusion de vie s’organise au sein de votre mare. Les amphibiens, les plus bruyants, font entendre leur chant, les couleuvres commencent à sortir de leur torpeur hivernale et viennent goûter quelques grenouilles. Ouvrez les yeux car le peuple miniature de la mare lui aussi s’est réveillé ! Vous pourrez l’observer en réalisant des pêches à l’aide d’un filet troubleau. Au hasard de vos coups de filet, vous aurez certainement l’occasion de découvrir les nèpes, dytiques, larves de libellules et bien d’autres invertébrés. Les insectes • Les hétéroptères autrement dit les punaises sont nombreux à vivre dans ces milieux. Citons par exemple le gerris qui court sur la surface de l’eau avec ses longues pattes, la notonecte qui nage la tête en bas ou encore les corises qui lancent de grands coups de rames pour avancer dans l’eau. 39 • Quelques coléoptères (scarabées) vivent aussi sous l’eau. Figurant parmi les plus voraces, le dytique et sa larve s’accommodent de tous les invertébrés qui croisent leur chemin, et ne refusent pas un têtard bien gras. • Un autre groupe, bien représenté lui aussi est celui des odonates. Véritables carnivores aquatiques, les larves passeront de quelques mois à plusieurs années sous l’eau avant d’atteindre le stade imaginal (adulte). Au cours de leur développement, elles subiront plusieurs mues dont la dernière accrochées aux plantes aquatiques. • Vous rencontrerez également beaucoup de diptères. Certaines espèces de moustiques, tipules ou taons ont aussi un stade larvaire aquatique. Attention aux piqûres, les adultes restent souvent dans les environs. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) Les autres familles • D’autres larves d’insectes peuplent les cours d’eau et les mares. Les larves de trichoptères vivent dans un fourreau qu’elles se concoctent à partir de débris végétaux ou de grains de sable. Les larves d’éphémères se reconnaissent à leurs branchies extérieures disposées le long de l’abdomen, qui leur servent à capter l’oxygène dissous dans l’eau. • Enfin, des invertébrés autres que les insectes peuplent également ces milieux. Il s’agit des crustacés, représentés par les gammares, les aselles et les écrevisses, des mollusques qu’on appelle limné ou planorbe, des vers comme les sangsues... Gerris Limnée Larve de libellule Notonecte Sangsue Ranâtre (ou scorpion d’eau) Dytique Quelles activités mener ? La pêche aux invertébrés. La période idéale pour réaliser des pêches se situe entre avril et septembre. Choisissez un endroit ensoleillé et végétalisé, c’est là que se réfugient la plupart des habitants des mares. Plongez votre filet troubleau dans le fond et versez le contenu dans un bac blanc. Le fond clair vous permettra de repérer rapidement les individus piégés. Vous pourrez ainsi les observer, les dessiner et vous poser des questions : • Combien a-t-il de pattes : A quelle classe appartient cet invertébré (insecte, crustacé, mollusque) ? A quel ordre ? Quelle famille ? • Comment se déplace-t-il dans l’eau ? Comment respire-t-il ? • A-t-il des ailes ? Comment a-t-il pu arriver dans la mare / rivière ? • Est-il carnivore ou herbivore ? Quelle est sa place dans la chaîne alimentaire ? • En considérant les espèces présentes et leur abondance, le milieu aquatique est-il en bon état ? ! 40 Les milieux aquatiques sont fragiles et sensibles aux moindres bouleversements, il faudra donc utiliser le filet troubleau avec prudence et modération. N’oubliez pas de relâcher délicatement les animaux dans leur milieu d’origine, une fois vos activités finies. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces La faune du sol A l’interface de la lithosphère et de l’atmosphère, le sol est un milieu vivant dont la richesse biologique est beaucoup plus importante qu’il n’y paraît. La faune du sol est composée de petits animaux très utiles pour le recyclage des matières organiques telles que les feuilles, le bois mort ou les excréments. Milieux concernés Objectifs pédagogiques On s’intéressera à la surface des sols en forêt de feuillus, jusqu’à quelques centimètres de profondeur, mais aussi au bois mort tombé à terre. •Connaître les processus de formation des sols. •Découvrir la diversité des êtres vivants des sols. •Comprendre le rôle des décomposeurs dans le recyclage de la matière. Cloporte Armadillidium vulgare Forficule Forficula sp. Glomeris Glomeris marginata Iule Tachypodoiulus albipes Ce qu’il faut savoir Généralités Les animaux qui vivent dans le sol passent souvent inaperçus mais savez-vous qu’un mètre carré de sol d’une forêt de feuillus peut contenir plus de 1000 espèces différentes ? Une balade en forêt sera l’occasion de réaliser bien des observations. A partir de l’automne, les arbres commencent à perdre leurs feuilles. Celles-ci tombent sur le sol et forment une litière qui va se dégrader au fur et à mesure, se mélanger et s’incorporer au sol. La faune du sol est classée en 3 grands groupes : • La mésofaune englobe les animaux compris entre 0,2 et 4 mm ; à ce stade une loupe est nécessaire pour les observer. • Enfin, la microfaune, d’une taille inférieure à 0,2 mm ; autant dire que sans microscope ou une loupe binoculaire, on ne les voit pas. L’action conjointe de tous ces animaux, avec l’aide de bactéries et de champignons permet de dégrader la matière organique morte. Ils participent ainsi au renouvellement de ces matières en les transformant en éléments minéraux qui seront à nouveau utilisables par les plantes. • La macrofaune, visible à l’œil nu. Ce sont les limaces, les scarabées, vers et autres animaux d’une taille supérieure à 4 mm. 41 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Quelles activités mener ? L’étude de ces animaux permet de comprendre comment les feuilles se dégradent dans le sol, quel rôle ont ces petites bêtes et de travailler sur les chaînes alimentaires spécifiques à cet habitat (mais aussi pour le compost). La récolte sur le terrain Le meilleur endroit pour observer la faune du sol est la litière d’une forêt de feuillus. A défaut de forêt proche, vous pouvez vous contenter d’une lisière de haie ou d’un tas de feuilles mortes laissé dans un endroit humide. La période la plus propice pour ces découvertes est le printemps. L’étude sur le terrain permet d’observer les plus grands animaux qui composent la macrofaune c’est-à-dire les lombrics, mille-pattes, cloportes et autres carabes mais l’observation de la mésofaune devra être réalisée en classe, avec des loupes et microscopes. De retour en classe Une fois en classe, vous pourrez observer plus finement les invertébrés du sol. Il vous faudra pour cela utiliser un appareil de Berlèze (voir schéma ci-contre). Pour le fabriquer, rien de plus simple : coupez le haut d’une bouteille en plastique, déposez une feuille de papier absorbant humide dans le fond de la bouteille, placez un entonnoir sur la bouteille dans lequel vous déverserez un peu de feuilles et de terre. Eclairez le tout avec une lampe de bureau. Les animaux du sol fuient la lumière et la chaleur, ils se retrouveront donc rapidement sur votre papier humide et seront plus facilement observables. Ainsi vous pourrez observer la diversité de la petite faune du sol. Vous pourrez ensuite trier les individus et les rattacher à des grands groupes d’animaux comme les crustacés, les insectes, les myriapodes, les vers ou les arachnides. Appareil de Berlèze permettant d’observer la faune du sol Vous pouvez travailler sur les chaines alimentaires. La litière du sol est un écosystème à part entière. Les chaines alimentaires débutent par de la matière organique morte dont se nourrissent les détritivores ou décomposeurs, puis viennent leurs prédateurs comme les arachnides ou certains insectes, qui serviront à leur tour de nourriture aux mammifères insectivores ou aux oiseaux, la chaine se terminant par les super prédateurs : renards ou chouettes par exemple. Vous pourrez aussi travailler sur la décomposition des feuilles en observant minutieusement le sol : certaines feuilles sont entières et sèches, d’autres collées, d’autres en dentelle et d’autres en petits morceaux, jusqu’à devenir de l’humus ou des matières minérales assimilables par les plantes. Essayez également l’élevage dans un terrarium en faisant bien attention de recréer les conditions du milieu de prélèvement (température, humidité et composition du sol). 42 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces Les arbres Les arbres sont des végétaux ligneux dont la hauteur à l’âge adulte est supérieure à 7 m, et qui possèdent un tronc unique dont les ramifications forment un houppier. Ils offrent la possibilité de pouvoir travailler sur le terrain mais aussi en intérieur avec les semis, les plantations et diverses observations sur les plantules et la croissance de ces plantes. Milieux concernés Objectifs pédagogiques Tous les milieux où poussent les arbres et les plantes : parcs, prairies, jardins. Les milieux les plus favorables pour la découverte des arbres étant les bois et forêts où tous les étages de végétation sont présents (strate arborescente, arbustive, herbacée…). •Savoir reconnaître quelques espèces locales. •Savoir utiliser une clé de détermination des arbres. •Connaître la place des végétaux dans les écosystèmes et leur importance pour les hommes. Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir sur l’arbre Comment grandit-il ? Un arbre naît à partir d’une graine. Une fois germée, elle donne lieu à une plantule qui croît plus ou moins lentement en fonction de l’espèce et des conditions du milieu. Au cours de sa croissance, elle consomme divers éléments minéraux comme le carbone de l’air, l’azote et le phosphore contenus naturellement dans le sol ou issus de la dégradation des matières organiques. A quoi servent-ils ? La photosynthèse Les végétaux qui fabriquent de la matière organique à partir de matières minérales sont dits autotrophes. Ainsi, grâce au mécanisme de la photosynthèse, les arbres produisent des molécules de glucose à partir du CO2 atmosphérique, d’eau et d’énergie lumineuse. Au cours de ce processus, ils rejettent l’oxygène qui nous sert à respirer. 43 Base de la chaîne alimentaire Les plantes sont le premier élément de la plupart des chaînes alimentaires. On les appelle « producteurs primaires » ; ce sont elles qui alimentent la plupart des autres maillons de la chaîne. En effet, les feuilles, fleurs, fruits, écorces et débris végétaux servent de nourriture à toute une gamme d’animaux herbivores. Abri et refuge Les arbres servent d’abri à de nombreuses espèces d’oiseaux, de mammifères ou d’insectes dont certaines se logent sous l’écorce ou dans les anfractuosités du tronc. Ils permettent le développement d’insectes dont les larves sont xylophages (capricornes, lucanes, etc.). Les arbres creux sont l’habitat privilégié des espèces dites cavernicoles (mésanges, chauves-souris, chouettes, sitelles, etc.). Les pics y creusent leurs loges. Certains arbres sont les plantes-hôtes exclusives de lépidoptères dont la chenille se régale. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Ce qu’il faut savoir (suite) Les différents types de feuilles Il existe différents types de feuilles : simples ou composées. Pour savoir de quel type est la feuille, il suffit d’observer les bourgeons à la base du pétiole. Feuille composée Folioles Feuille simple Limbe Nervures Conservation Chaque feuille sera déposée sur du papier absorbant puis insérée entre 2 planches serrées par un boulon et un écrou à chaque coin (voir schéma ci-dessous) pendant environ 2 semaines. Une fois sèche, placez la feuille sur une page blanche avec du scotch et notez l’espèce, la famille, les dates et lieux de récolte. Vous pouvez aussi vous amuser à récolter des feuilles en automne pour comparer les couleurs de feuillages au cours des saisons. Pétiole Presse pour herbier > Bourgeon Tige Disposition des feuilles 1 2 3 Opposée (1), alterne (2) ou verticillée (3), la disposition des feuilles et/ou des bourgeons peut vous aider à identifier une plante (voir ci-contre). Quelles activités mener ? • Se promener en forêt à toutes les saisons. • Suivre les étapes de la croissance (germination, plantule, floraison, fructification, dégénérescence). • Apprendre à reconnaître les différents types de feuilles, de fleurs, de fruits, de graines, d’écorces. • Observer la pollinisation, la dispersion des graines... • Observer les différentes parties des plantes et déterminer leurs fonctions. • Semer, planter, jardiner, greffer, bouturer et observer. • Travailler sur les usages passés et présents des plantes, et les contes et les légendes associés aux espèces locales. 44 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches espèces La végétation de la haie Quelques espèces d’arbres Le charme Carpinus betulus Le bouleau Betalu pendula L’érable champêtre Acer campestre L’orme champêtre Ulmus minor 45 Le châtaignier Castenea sativa L’alisier Sorbus torminalis Le frêne commun Fraxinus excelsior Le chêne pédonculé Quercus robur Le merisier Prunus avium Le sureau noir Sambucus nigra La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Quelques espèces d’arbustres et de lianes L’églantier Rosa canina La ronce Rubus fructicosus La clématite vigne-blanche Clematis vitalba Le tamier commun Tamus communis Le cornulier sanguin Cornus sanguinea Le troène Ligustrum vulgare L’aubépine Crataegus monogyna Le noisetier Corylus avellana Le fusain Euonymus europaeus 46 Le prunellier Prunus spinosa La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Filet à papillons Filet fauchoir Filet troubleau Parapluie japonais Abri à chauves-souris Nichoir à mésanges Mangeoire à oiseaux Abri à hérissons Abri à abeilles et autres insectes Hôtel à insectes 47 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Filet à papillons Les filets sont des outils idéaux pour partir à la découverte des insectes. Nous vous proposons ici de fabriquer plusieurs modèles ayant chacun leur utilité. Faciles à assembler et souvent très abordables au niveau du prix, ils ne vous quitteront plus lors de vos sorties ! Ils permettent de capturer les insectes afin de les observer plus en détail (avec des boîtes-loupes, des pots à confiture...), sans les blesser (tissus spéciaux) pour les relâcher ensuite. A quoi sert-il ? Utile en toutes circonstances lorsque l’on part en balade dans les champs ou sur les chemins. Ce filet se doit d’être léger et maniable pour attraper les as du vol que sont les papillons et les libellules. Sa particularité est d’avoir un grand sac permettant de retourner le filet lorsqu’un insecte y est entré et ainsi l’empêcher de sortir. Faire attention à ne pas le coincer dans les ronces ou des barbelés, il est fragile. 30 mn à 1 h Instructions de montage • 1 carré de 1mx1m en moustiquaire ou mousseline de soie • 1 barre de fer diamètre 0,5 cm et 1m30 de longueur • 1 bâton solide (type noisetier) d’un mètre • 2 colliers de serrage, lime à bois ronde • Fil épais et aiguille 1. Découpez le filet selon le schéma ci-contre, 1 2 2. Repliez la partie haute du filet (1) en suivant la ligne pointillée puis cousez-la sur la partie basse (2). Cet ourlet vous permettra de glisser l’arceau du filet. 3. Vous pouvez ensuite coudre les bords externes du filet ensemble en prenant garde de ne pas coudre jusqu’en haut, laissez 5 à 10 cm de battement pour faciliter l’insertion de l’arceau. 4. Enroulez la tige métallique autour d’un cylindre de 30 à 35 cm de diamètre pour lui donner la forme voulue, pensez à laisser environ 10 cm de tige droite à chaque extrémité. 5. Insérez l’arceau dans l’ourlet du filet. 6. Fixez l’arceau sur le bâton à l’aide des colliers de serrage. Pour faciliter le maintien vous pouvez créer des échancrures sur le bâton avec la lime ronde. 49 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Filet fauchoir A quoi sert-il ? Idéal pour récolter les petites bêtes qui vivent dans les hautes herbes. Ce filet est plus robuste que le filet à papillons. Vous pourrez battre les herbes pour y dénicher sauterelles, chenilles ou même araignées... Le montage est simple, il suffit juste de renforcer les coutures, d’utiliser une toile épaisse et un bâton robuste. Ce type de filet est soumis à rude épreuve (herbes épaisses, ronces ...) et dispose d’une poche moins profonde. 30 mn à 1 h Instructions de montage • 1 carré de 1mx1m en toile blanche • 1 barre de fer diamètre 0,5 cm et 1m30 de longueur • 1 bâton solide (type noisetier) d’un mètre • 3 colliers de serrage, lime à bois ronde • Fil épais et aiguille 1. Découpez le filet selon le schéma ci-contre, 2. Repliez la partie haute du filet (1) en suivant la ligne pointillée puis cousez la sur la partie basse (2) avec du fil épais et une aiguille solide. Cet ourlet vous permettra de glisser l’arceau du filet. 3. Vous pouvez ensuite coudre les bords externes du filet ensemble en prenant garde de ne pas coudre jusqu’en haut, laissez 5 à 10 cm de battement pour faciliter l’insertion de l’arceau. 4. Enroulez la tige métallique autour d’un cylindre de 30 à 35 cm de diamètre pour lui donner la forme voulue, pensez à laisser environ 20 cm de tige droite à chaque extrémité. La longueur ici est plus importante que pour le filet à papillons car le filet subira plus de frottements. 5. Insérez l’arceau dans l’ourlet du filet. 6. Fixez l’arceau sur le bâton à l’aide des colliers de serrage. Pour faciliter le maintien vous pouvez créer des échancrures sur le bâton avec la lime ronde. 50 1 2 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Filet troubleau A quoi sert-il ? Le filet troubleau est une poche de tissu très solide destinée à la capture aveugle des insectes aquatiques en raclant le fond, ce qui soulève souvent de la vase et donc trouble l’eau. Le filet troubleau est celui qui se doit d’être le plus robuste. Il sera malmené au cours de ses utilisations. Cela nécessite donc de le construire avec du matériel très solide. N’hésitez pas sur la résistance et l’épaisseur du sac, sur les attaches et sur la taille du manche. Attention : l’utilisation de ce type de filet peut causer de sérieux dégâts dans les fonds des rivières ou des mares en arrachant des herbiers par exemple. N’abusez pas de son utilisation : à ne pas utiliser sur un milieu protégé, à n’utiliser que sur une petite partie de la surface étudiée, ne pas piétinner tout le milieu... 30 mn à 1 h Instructions de montage • 1 sac en tissu solide (type toile de jute, sac de pommes de terre) • 1 branche fourchue de noisetier solide • 1 barre de fer diamètre 0,5 cm minimum pliée aux dimensions de la fourche • 10 colliers de serrage • Fil épais • Aiguille • Lime à bois ronde 1. Créez un ourlet sur la partie haute du sac. 1 2. Pliez la tige métallique aux dimensions de votre fourche et en respectant sa forme (voir ci-contre). 3. Insérez la tige métallique dans l’ourlet du sac. 4. Fixez la tige (1) sur la fourche (2) à l’aide des colliers de serrage. Pour faciliter le maintien vous pouvez créer des échancrures sur le bâton avec la lime ronde. 51 2 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Parapluie japonais A quoi sert-il ? Le parapluie japonais est constitué d’un carré de tissu blanc tendu sur une croix en bois. C’est l’outil qu’il vous faut pour ramasser les chenilles et autres invertébrés qui vivent dans les arbres et arbustes. Placez-le sous les branches, secouez la branche (ou battez-là à l’aide d’un bâton) et regardez les petites bêtes qui y sont tombées. ! La plupart des animaux qui tombent dans la toile ou sont capturés dans les différents filets sont très fragiles, une pression trop forte avec les doigts peut les tuer ! 10 à 20 mn Instructions de montage • 1 toile carrée solide blanche de 80 cm x 80 cm • 4 petits coins en tissu • 2 bâtons de 1,10 cm • 1 boulon et 1 écrou papillon • 1 perceuse pour faire un trou du diamètre du boulon • Fil et aiguille 1. Percez chaque bâton en son centre d’un trou au diamètre du boulon. 2. Assemblez les 2 bâtons à l’aide de l’écrou papillon et du boulon (fig. 1). 3. Cousez 1 morceau de tissu à chaque coin de votre toile afin d’y glisser les morceaux de bois 4. Votre parapluie japonais est prêt à l’emploi (fig. 2). 5. Avant et après usage, vous pouvez replier votre parapluie, il prendra ainsi moins de place. 1 2 52 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Abri à chauves-souris Afin de favoriser la faune autour de chez vous, il est possible de réaliser quelques petits aménagements de type gîtes artificiels. Faciles à construire, ils vous permettront d’observer la diversité d’un peuple souvent insoupçonné comme, par exemple, les chauves-souris. La fabrication de l’abri Afin d’accueillir et protéger les chauves-souris chez vous, il est facile d’installer des gîtes artificiels sans réaliser de gros travaux. Ils sont principalement utilisés l’été. Les chauves-souris sont sensibles au froid. Les abris leur offriront une température stable et les protègeront des courants d’air. L’hiver, elles utiliseront des endroits bien isolés thermiquement comme des caves, des grottes… Selon la forme de l’abri (cylindrique ou rectangulaire) différentes espèces pourront s’y installer (pipistrelles, murins, noctules ou oreillards). • Des clous, un marteau, du fil de fer et une scie • Du bois non traité et résistant à l’humidité (châtaigner par exemple) : des planches d’au moins 1 cm d’épaisseur • 1 planche de 40 X 25 cm • 1 planche de 27 X 7 cm • 1 planche de 30 X 25 cm • 2 tasseaux de 30 X 1,5 cm Il existe plusieurs types d’abris à chauves-souris. Celui que nous vous proposons peut facilement être fixé sur un mur ou contre un arbre à 4 ou 5 mètres de hauteur (cela évite les perturbations intentionnelles et le dérangement lié aux chats domestiques). Ce type de gîte reproduiit le principe du volet resté ouvert longtemps. On y retrouvera surtout des pipistrelles, barbastelles, murins à moustaches, voire sérotine. N’hésitez pas à le personnaliser avec de la peinture (non nocive), un dessin représentant la chauve-souris. 53 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Instructions de montage 30 mn à 1 h 1. Sciez les planches de façon à avoir les différents éléments dans les grandeurs indiquées ; Il ne doit pas y avoir de trou autre que l’entrée (les chauves-souris sont sensibles au froid !). 2. Placez devant vous les différentes pièces et clouez les tasseaux sur la planche du fond. 3. Fixez la façade sur les tasseaux en ajustant bien du côté du toit pour qu’il n’y ait pas de jour. 4. L’ouverture doit se situer sur le bas de l’abri et ne doit pas dépasser 1 cm de largeur. 5. Fixez le toit en le clouant dans les coins. Vous ne devez pas poncer l’abri à l’intérieur, mais au contraire faire des rainures avec la scie pour qu’elles puissent s’y agripper. Vous pouvez peindre l’abri pour l’imperméabiliser et protéger le bois. Mais attention, il faut utiliser de la peinture non toxique. Schéma de construction Où l’installer ? Placez-le contre un mur ou un tronc d’arbre en mettant l’ouverture vers le bas. Il doit être bien exposé au soleil (exposition au sud ou au sudest), à l’abri du vent et de la pluie. Posez l’abri à 3 mètres de haut minimum afin d’éviter tout accès aux prédateurs (comme les chats). Installez solidement votre abri avec du fil de fer et placez des morceaux de bois mort entre le tronc et le fil de fer. Vous pouvez installer l’abri dès la fin de l’hiver. Les chauves-souris sont très sensibles au dérangement. Vous ne devez pas ouvrir l’abri 54 pour vérifier leur présence. Regardez plutôt si du guano (crottes) est tombé au sol, ou surveillezles à la tombée de la nuit. Si une chauve-souris s’installe, prévenez DeuxSèvres Nature Environnement pour vous inscrire dans le réseau des « Refuges chauves-souris ». La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Nichoir à mésanges A quoi sert-il ? Les mésanges sont des espèces cavernicoles, c’est-à-dire qu’elles utilisent des cavités pour y installer leur nid. Comme les vieux arbres creux ont tendance à disparaître et que les trous dans les vieux murs sont bien souvent colmatés, un nichoir pourra compenser le manque de cavité et accueillir ces espèces. De plus, les mésanges sont de grandes amatrices de chenilles. Elles sont un allié naturel des jardiniers. La fabrication du nichoir Le nichoir dit « à balcon » est l’un des plus efficaces et des plus appréciés des oiseaux en raison d’une bonne protection contre les intempéries et contre les prédateurs (les chats y introduiront une patte mais ne pourront pas atteindre les petits). Le nichoir à balcon convient à de nombreuses espèces. La dimension du trou d’entrée favorisera telle ou telle espèce (28 mm de diamètre pour les mésanges bleues et 32 pour les mésanges charbonnières). • Du bois brut non traité et résistant à l’humidité (châtaigner, peuplier, douglas par exemple) : des planches d’au moins 1 cm d’épaisseur • 1 marteau, des clous, 1 scie électrique ou égoïne, 1 perceuse munie d’une scie cloche ou une tarière du diamètre approprié, 1 mètre et 1 équerre • 2 charnières à clouer sur le toit pour ouvrir et nettoyer le nichoir • Un crochet avec son anneau pour verrouiller la fermeture du toit amovible Mésange charbonnière Mésange bleue Beaucoup d’autres types de nichoirs existent : rougequeue, huppe... En savoir + : contactez le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres 55 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Instructions de montage environ 1 h 1. Sciez les planches de façon à avoir les différents éléments dans les grandeurs indiquées ; 2. Percez, sur la face de devant, un trou du diamètre souhaité. Pour cela, faire des petits trous à la perceuse selon le cercle que vous aurez tracé et limez le trou obtenu afin qu’il soit bien lisse ; 3. Fixez les charnières sur la planche du toit ; 4. Assemblez les éléments avec des clous : commencez par fixer le fond à la paroi arrière, puis les parois latérales ; 5. Assemblez le toit en fixant la charnière à la paroi arrière ; 6. Fixez le crochet et son anneau ; 7. Protéger le nichoir en badigeonnant ses parties extérieures d’huile de lin ou de cire d’abeille, mais pas de peinture qui pourrait être toxique. Vous pouvez recouvrir le toit de toile goudronnée. Ne pas traiter l’intérieur du nichoir. Schéma de construction Où l’installer ? L’endroit choisi devra être calme. La hauteur conseillée pour la pose du nichoir est d’au moins 2 m. Les orientations vers le sud-est ou l’est sont idéales, car elles protègent la nichée de la pluie et des vents dominants. Ne pas l’installer ! 56 sous une branche qui pourrait servir de perchoir aux prédateurs. Les mésanges sont des espèces territoriales. Il est inutile de poser plusieurs nichoirs côte à côte : elles ne sauraient tolérer des voisins trop proches. La majorité des espèces couvent entre avril et juillet. Les oiseaux ont ensuite besoin de temps pour élever leurs petits. Il ne faut pas les déranger pendant cette période, mais on peut les observer de loin, avec des jumelles ou les prendre en photo ! Entretenir le nichoir permettra d’éviter le développement de parasites et de favoriser le retour des oiseaux l’année suivante. En cas de nichée tardive, ne nettoyez pas le nichoir avant l’automne. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Mangeoire à oiseaux A quoi sert-elle ? L’hiver est une saison critique pour les oiseaux : les ressources alimentaires diminuent, les jours raccourcissent et leurs offrent moins de temps pour trouver de la nourriture, et ils doivent dépenser davantage d’énergie pour lutter contre le froid. Aussi, on peut leur apporter temporairement une aide en leur fournissant de la nourriture aux périodes les plus froides. En les disposants dans des endroits dégagés, ces lieux de nourrissage offrent de belles occasions de les observer. La fabrication de la mangeoire La mangeoire à plateau présentée ici comporte un toit plus grand que le plateau pour protéger la nourriture et les oiseaux qui l’utilisent. Elle peut être suspendue ou placée sur un piquet. Ce type de mangeoire convient à de nombreuses espèces. Vous pourrez y disposer des graines (tournesol...) directement ou agglomérées en boules de graisse qui seront alors suspendues (faciles à réaliser soi-même). • Du bois brut non traité et résistant à l’humidité (châtaigner, peuplier, douglas, robinier par exemple) : des planches d’au moins 1 cm d’épaisseur • 1 scie circulaire et/ou égoïne, 1 scie sauteuse, 1 râpe à bois plate, 1 équerre, 1 marteau, 1 mètre, 1 perceuse, 1 mèche à bois de 1 à 2 mm selon l’épaisseur des planches, 1 tournevis, chasse pointe, serres joints, crayon de bois, papier de verre • 2 morceaux de cuir ou de chambre à air de 6 cm2, ou 2 petites charnières. • Pointes de 1,5/20 à 2/40 selon l’épaisseur du bois utilisé et vis de 3/30 ou 4/40 selon l’épaisseur du bois utilisé 57 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Instructions de montage environ 1 h 1. Sciez les planches de façon à avoir les différents éléments dans les grandeurs indiquées 2. Commencez par fixer le plateau avec les rebords et les montants qui supporteront le toit 3. Assemblez les différentes parties du toit 4. Fixez le toit sur les montants 5. Protégez la mangeoire en badigeonnant ses parties extérieures d’huile de lin ou de cire d’abeille, mais pas de peinture qui pourrait être toxique. Vous pouvez recouvrir le toit de toile goudronnée. Ne pas traiter l’intérieur de la mangeoire. Schéma de construction Où l’installer ? On installera les mangeoires en hauteur, dans un lieu facile d’accès et découvert (bonne visibilité), sur un poteau ou suspendu dans un arbre, toujours hors de portée des prédateurs. ! 58 On préfèrera des endroits découverts pour ne pas que les oiseaux puissent être attaqués par surprise, mais à l’abri des vents dominants. Il est important d’alimenter régulièrement les mangeoires, et de nettoyer les points de nourrissage pour éviter les risques de contamination. Les oiseaux ont également besoin de boire lors des périodes de gel où les points d’eau ne sont plus accessibles. Aussi, on peut leur verser régulièrement un peu d’eau tiède dans une coupelle peu profonde, aux bords en pente douce, pour leur en faciliter l’accès. Attention à ne pas leur donner des aliments salés. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Abri à hérissons Les endroits propices pour que les hérissons construisent leur abri se raréfient. Ce sont les tas de feuilles mortes ou de foin, les amas de vieux branchages ou de fagots, sous les vieilles souches ou dans un terrier de lapin abandonné… Comme l’homme veut que tout soit propre et ordonné, il brûle ce qu’il considère comme des déchets et donc le hérisson ne sait plus où aller. Il est souvent dérangé pendant l’hiver, ce qui le fragilise car il épuise ainsi plus rapidement les réserves qu’il a constituées pour passer la mauvaise saison. Tas de bois - Instructions de montage 1 h à 1 h 30 • 1 tas de rondins de bois d’un mètre environ, plutôt de feuillus • 1 scie • 1 masse • 4 petits piquets plus hauts de 10 cm que la grosseur des rondins • 2 planchettes d’une trentaine de centimètres 1. Installez un premier rang de bûches, si possible toutes de la même grosseur, en mettant deux gros rondins fendus en deux, face plate tournée vers le haut et bien calés comme sur le dessin. Maintenez les bûches 1 et 2 avec les piquets en ménageant un couloir de 15 cm. 3. Coupez 25 cm au milieu de deux bûches et placez-les côte à côte sur les rondins coupés en deux comme sur le dessin et dans une autre bûche, coupez 15 cm à 37,5 cm et la placer comme sur le dessin. On a ainsi construit la chambre qui mesure entre 15 et 20 cm de haut. 2. Placez les deux planchettes sur les bûches 1 et 2 pour éviter que les rondins du dessus ne referment le couloir. 4. Plantez un rondin à chaque bout du tas et maintenez-le avec un autre planté en biais dans la terre. Il ne reste plus qu’à compléter le tas. Schéma de montage 1 3 2 4 Vue de dessus 59 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Tas de feuilles - Instructions de montage • 1 outil pour creuser la terre • 1 vieille caisse en bois ou en plastique ou un cageot mesurant au moins 25 x 25 x 25 cm • De la paille ou du foin ou des feuilles mortes, le tout bien sec • 1 bâche en plastique ou un grand sac poubelle, • Des branches 1. Creusez une cuvette de 20 cm de diamètre et de 6 à 7 cm de profondeur. 2. Placez la caisse à cheval sur le trou. 3. Recouvrir la caisse de paille, de foin, de feuilles mortes pour l’isolation de l’abri. 4. Recouvrez le tas avec la bâche pour éviter que l’eau pénètre. 5. Remettez un peu de paille, de foin ou de feuilles mortes pour cacher la bâche. Schéma de construction 30 mn à 1 h 1 3 2 4 5 Où l’installer ? Au pied d’une haie ou d’un mur, dans une cour d’école, un jardin ou en lisière d’un bois. Dans tous les cas, il faut éviter de le mettre dans un 60 endroit trop passager (route à proximité) et trop humide (bas de pente). La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Abri à abeilles et autres insectes Les abeilles et guêpes solitaires sont peu connues et pourtant elles sont très utiles dans la nature. Elles assurent une grande partie de la pollinisation des fleurs, permettant ainsi aux plantes de se reproduire et de donner des fruits. Nous proposons ici quelques aménagements permettant de favoriser leur présence. Les fagots de tiges creuses 10 mn • Une dizaine de tiges creuses (bambou, ronce, sureau, paille ...) • Ficelle (chanvre ou raphia) • Des gants Pour réaliser ces nichoirs, il suffit d’assembler une dizaine de tiges creuses de 10 à 20 cm de longueur avec des diamètres allant de 2 à 12 mm avec de la ficelle. A installer au sein d’un refuge à insectes, suspendu à un arbre... Ces abris seront occupés par des abeilles ou des guêpes solitaires, alliées indispensables pour la pollinisation des fleurs du jardin. Les bûches percées 10 mn • Une demi-bûche en bois • Matériel pour percer : perceuse et forets (3 à 15 mm) Comme les fagots de bois, les bûches percées vont permettre à certains Hyménoptères (guêpes et/ou abeilles) comme les abeilles charpentières de trouver une maison pour leur progéniture. Il suffit pour les aider de 61 leur proposer une demi- bûche percée avec des trous de 3 à 15 millimètres de diamètre et 10 cm minimum de profondeur. Cette buche sera ensuite fixée à un arbre ou à un poteau. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Un gîte à bourdons 10 mn • Un pot de fleur en terre cuite • De l’herbe sèche • Une plaque en bois ou en pierre Les bourdons sont de bons alliés du jardinier pour la pollinisation. Vous pouvez leur proposer de construire leur nid en enterrant un pot de fleur en terre cuite dans le sol. Garnissez-le d’herbes sèches et/ou de paille. Posez-le à l’envers en laissant affleurer le haut du pot au niveau du sol et couvrez avec une planche ou pierre plate rehaussée par des cailloux aux 4 coins pour en faciliter l’entrée. Un bac à sable pour abeilles et guêpes • 4 planches • Des clous et un marteau • Du sable Afin de favoriser la présence d’espèces pollinisatrices, vous pourrez installer un mini bac à sable ! Certaines espèces y fabriqueront leur gîte : on parle de guêpes fouisseuses. Un pot à forticules 30 mn Pour savoir si votre bac est occupé, observez attentivement. Si vous trouvez des dépressions ou des monticules de sable, c’est sûrement qu’une petite bête s’y cache. Ça sera l’occasion d’observer l’ammophile des sables, guêpe rouge et noire qui pique et transporte ses proies, souvent des chenilles plus grosses qu’elle ! 15 mn Les forficules, autrement dit les perce-oreilles, sont de précieux alliés notamment contre les pucerons. Construisez-leur un gîte à partir d’un pot de fleur rempli de paille et d’herbes sèches que vous poserez au sol pendant une ou deux semaines. Après cette période, installez le pot dans un arbre attaqué par les pucerons. Durant leurs virées nocturnes, les perce-oreilles se nourriront des petits ravageurs. Veillez à ôter le gîte une fois les pucerons disparus car les perceoreilles risquent de s’attaquer à vos fruits et feuilles s’ils n’ont plus rien à manger ! 62 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Fiches constructions Hôtel à insectes Recycleurs, pollinisateurs, ou prédateurs, les petites bêtes ont toutes un rôle à jouer dans notre environnement. Installer un hôtel à insectes : quoi de mieux pour inviter les amis du jardinier à nous donner un coup de main pour lutter contre certains insectes qui nous embêtent et accroître la biodiversité de son potager, de sa cour ? Cet aménagement est peu coûteux et facile à réaliser. Les hôtels peuvent être de forme, de taille et de composition différentes ; il n’y a pas de recette unique : vous pouvez être créatifs et utiliser des matériaux de récupération ! Voici quelques idées pour réaliser un petit hôtel. Instructions de montage 1 h 30 à 2 h • Du bois non traité et résistant à l’humidité (châtaigner par exemple). Les planches d’au moins 1 cm d’épaisseur et quelques tasseaux • Des clous, un marteau, une scie, une équerre, une chute de grillage, de la toile goudronnée • A garnir au choix avec : quelques pommes de pin, un peu de paille, des feuilles, des copeaux de bois, un ou deux pots en terre cuite (pots de fleurs), trois ou quatre petites bûches percées (de 7 à 10 cm de diamètre), deux ou trois petites briques creuses, quelques tuiles ou ardoises, quelques carrés de cartons (type carton ondulé), des tiges creuses de bambous, de noisetier, de renouée, de tournesol ou de sureau… 1. Sciez les planches de façon à avoir 2 planches 90 x 22 x 1 cm pour les montants verticaux ; 3 ou 4 planches 30 x 22 x 1 cm pour les montants horizontaux et 2 planches 35 x 22 x 1 cm pour le toit ; 2. Clouez d’abord le cadre (montants latéraux puis planches du haut et du bas) ; 3. Assemblez les étages intermédiaires ; ajouter des cloisons verticales si nécessaire ; 4. Fixez un petit grillage sur l’une des cases ainsi obtenue ; 5. Clouez les deux planches du toit, vous pouvez les recouvrir de toile goudronnée ; 6. Fixez le toit au cadre. 7. Remplissez l’hôtel ainsi obtenu avec les éléments à votre disposition. 63 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Toutes les variantes sont possibles ! (Réalisations du CPIE de Gâtine poitevine visibles au Jardin des sens) Où l’installer ? L’exposition de l’hôtel à insectes est importante. Il faut l’orienter vers le sud, face au soleil ; la face nord doit être bien protégée des intempéries. Pour que votre hôtel soit rapidement visité, l’idéal est d’avoir une zone d’herbes folles (coin ou bande de gazon qu’on tondra une fois l’an, en automne) et quelques plantes mellifères à ! 64 proximité : il ne suffit pas d’avoir un hôtel, encore faut-il avoir un restaurant ! Il est conseillé de le surélever de 20 à 30 cm en le fixant sur des pieux ou en le posant sur des briques, pour le préserver de l’humidité. Ne pas peindre l’hôtel avec une peinture qui risquerait d’être toxique pour les insectes. Vous pouvez cependant lui donner une couche d’huile de lin pour le protéger. La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Notes ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. 65 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Crédits photos et illustrations Fiches Milieux Fiche 1, La prairie - Photo de prairie : Miguel GAILLEDRAT, Vienne Nature Fiche 2, Le jardin potager - Photographie Nicolas LIGNIE Fiche 3, Le compost - Photographie Nicolas LIGNIE Fiche 4, Le verger - Photographie Yanick METEAU Fiche 5, La mare - Photographie : Alexandre BOISSINOT, DSNE Fiche 6, La haie - Photo de haie : Nicolas COTREL, DSNE Fiche 7, Le muret en pierres sèches - Dessin du muret : Dominique PROVOST, Vienne Nature Photographie : Nicolas COTREL, DSNE Fiches Espèces Fiche 2, Les mammifères - Dessins d’empreintes : Samuel DUCEPT, Vienne Nature Fiche 3, Les oiseaux - Pictos : Birds of a Feather Photo de Faucon crécerelle : Maxime PASSERAULT, GODS Fiche 4, Les amphibiens - Photos de rainette verte et de salamandre tachetée : Samuel DUCEPT, Vienne Nature - Photo du crapaud calamite : Rémi CABIROL, Vienne Nature Fiche 5, Les reptiles - Schémas des têtes, yeux, nez et silhouettes de couleuvres et vipères : Miguel GAILLEDRAT issus du livret « Les serpents du département de la Vienne », Vienne Nature, 2003 Photo de la couleuvre : Alexandre BOISSINOT - Photo des lézards : Leila MIGAULT Fiche 6, Les ordres d’insectes - Schéma de la libellule : Thibaud DUMAS, Vienne Nature - Photo des coléoptères, orthoptères, hétéroptères, et lépidoptères : Samuel DUCEPT, Vienne Nature - Photo d’hyménoptère : DSNE - Photo de diptère : Laurent DESBORDES – Photo d’odonate : Leila MIGAULT Fiche 7, Les papillons - Photos d’antennes de rhopalocère et d’hétérocères, photo de chenille de géomètre : Samuel DUCEPT, Vienne Nature Fiche 8, Les libellules - Schémas et dessins issus du livret Lilibelle, Vienne Nature, 2002. Réalisation : Sylvie Robin Fiche 9, Les invertébrés aquatiques - Dessins de gerris, lymnée, notonecte, larve de libellule, ranâtre, dytique et sangsue Fiche 10, La faune du sol - Schéma de l’appareil de Berlèze : Samuel DUCEPT, Vienne Nature. Photos de Laurent DESBORDES 66 Fiche 11, Les arbres- Schémas des types de feuilles, de la disposition des feuilles et de la presse pour herbier : Samuel DUCEPT, Vienne Nature Fiche 12, La végétation de la haie Fiches Constructions Fiche 1, Filet à papillons - Dessin du filet à papillons : Samuel DUCEPT, Vienne Nature Fiche 2, Filet fauchoir - Dessin du filet fauchoir : Samuel DUCEPT, Vienne Nature Fiche 3, Filet troubleau - Dessin du filet : Samuel DUCEPT, Vienne Nature Fiche 4, Parapluie japonais - Dessin du parapluie japonais et du schéma de montage : Thibaud DUMAS, Vienne Nature Fiche 5, Abri à chauves-souris - Schémas de montage et de l’ensemble : Julie HOLTHOF, Vienne Nature Fiche 6, Nichoir à mésanges - Schéma de construction : David BRUNETEAU, Mathieu GUILLOT, GODS - Photo de nichoir : GODS - Photos des mésanges : Jacques PELLERIN Fiche 7, Mangeoire à oiseaux - Schéma de construction : David BRUNETEAU, Mathieu GUILLOT, GODS - Photo de mangeoire : Michel GIRAUDEAU, GODS - Photo de Mésange charbonnière : Alain BUCHET, GODS Fiche 8, Abri à hérissons - Schémas de montage et de l’ensemble : Dominique PROVOST, Vienne Nature Fiche 9, Abri à abeilles et autres insectes - Dessin du fagot de tiges creuses et de la bûche percée : Dominique PROVOST, Vienne Nature - Schéma (gîte à bourdons et pot à forficules) : Samuel DUCEPT, Vienne Nature Fiche 10, Hôtel à insectes - Dessin d’Anne GABET Photos de Nicolas COTREL, DSNE Couverture : Photo du jardin : Stéphane BARBIER, DSNE - Photo de l’hôtel à insectes : CPIE - Photo du Rougegorge familier, de l’Argus bleu céleste et du Lézard des murailles : Laurent DEBORDES, DSNE Dessins fourmis : Myriam TROUSLOT, Fotolia Conception Deux-Sèvres Nature Environnement : Nicolas LIGNIE, Nicolas COTREL à partir du livret « La nature chez soi » réalisé par Vienne Nature Réalisation Laurence HIZETTE Impression Sigma Niort La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Pour aller plus loin, Biblio ! Les fiches que vous avez parcourues vous permettront de mettre en place des activités de découverte de la nature et de respect de l’environnement. Loin d’être exhaustives, ces fiches peuvent être complétées par quelques ouvrages de référence. Les références incontournables • FISCHESSER B, DUPUIS-TATE MF, 1996 réédité 2007. Le guide illustré de l’écologie, Editions La Martinière, 320p. • Cahiers techniques de la Fédération des clubs Connaitre et Protéger la Nature (FCPN) : www.fcpn.org • Revue « La Hulotte » : www.lahulotte.fr • Revue « La petite Salamandre » : www.petitesalamandre.net Nombreuses plaquettes, expositions, livres sur www.dsne.org (catalogue des publications), ainsi que le réseau régional GRAINE (www. grainepc.org) et bien sûr la collection de posters du Conseil Départemental, unique en France sur près de 15 groupes d’espèces Les observations naturalistes en Deux-Sèvres, la nature de votre commune : www.nature79.org http://macommune.observatoireenvironnement.org/ La biodiversité en région • Publications départementales par DSNE : Atlas des fougères et plantes alliées (2013), A la découverte des libellules (2015), A la découverte des serpents (programmée oct. 2015), Mammifères sauvages des Deux-Sèvres (2001) • Deux atlas régionaux de référence par PoitouCharentes Nature (PCN) : Atlas des mammifères sauvages du Poitou-Charentes (PCN, 2011), Libellules du Poitou-Charentes (PCN, 2009). Ainsi qu’un guide des habitats naturels (PCN, 2006). • La biodiversité en Poitou-Charentes (PCN, 2011) : www.poitou-charentes-nature.asso.fr/BiodiversitePoitou-Charentes.html • Atlas des paysages du Conservatoire Régional des Espaces Naturels CREN du Poitou-Charentes • Prom’haies : Arbres et arbustes du PoitouCharentes : www.promhaies.net 67 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Biblio (suite) Les références naturalistes (espèces, milieux) Sur l’accueil de la biodiversité, les milieux • ARTHUR L., LEMAIRE M., 1999. Les chauvessouris maîtresses de la nuit : description, moeurs, observation, protection..., Edition Delachaux et Niestlé, Lausanne, 266 p. • BEZUEL S., 2011. Collection carnets de nature. Nichoirs et mangeoires, Edition Milan, 40p. Globalement, les collections : Parthénope, Delachaux et Niestlé • BOISSINOT et al, 2015 : Les Amphibiens et les reptiles des bocages de l’ouest de la France. Editions Centre d’Etudes Biologiques de Chizé, 129p. • ALBOUY V., LEMOINE G., 2005. Le jardin au naturel 148 espèces de fleurs à introduire au jardin, Editions Delachaux et Niestlé. • FCPN, 1997. Cahier technique de la Gazette des Terriers CT13. Créer des refuges à insectes, 40p. • FCPN, 1998. Cahier technique de la Gazette des Terriers CT16. Créer une mare, 68p. • CHINERY M., 2012. Insectes de France et d’Europe occidentale, Editions Flamarion, 320p. • FCPN, 2012. Classeur pédagogique DC33. A l’école de la biodiversité, 164p. • DIJKSTRA K., 2015. Guide des libellules de France et d’Europe, Edition Delachaux et Niestlé, 320p • POITOU-CHARENTES NATURE, 2003. Les Mares du Poitou-Charentes, 10 p. • LAFRANCHIS T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Parthénope Collection, Editions Biotope, Mèze. 448 p. Animations nature • MACDONALD D., BARETT P., 1995. Guide complet des mammifères de France et d’Europe, Delachaud et Niestlé, Paris, 304 p. • ESPINASSOUS L, 2013. Pistes pour découvrir la nature avec les enfants, Editions Plume de Carotte, 352 p. • DOHOGNE R., BOYER P., 2001. Les Amphibiens de l’Indre, Indre Nature, Châteauroux, 72 p. • MARSEAULT L., VIGOUROUX J.P., 2004. Animature, à vos outils. Tome 1, construire pour découvrir la nature, Editions Les Ecologistes de l’Euzière, Pradesle-Lez, 95 p. • ROBERTS M., 2014. Guide des araignées de France et d’Europe, Edition Delachaux et Niestlé, 383p • Les FRANCAS, Fichier jeux et activités nature, Collections Viens Jouer, Editions Les Francas, 60 p. • Vienne Nature, 2000. Les rongeurs inféodés aux milieux aquatiques, 20 p. • TAVERNIER R, 2002. La découverte du monde du vivant, de la maternelle au CM2, Bordas Pédagogie, 416 p. • Vienne Nature, 2013. Les serpents du département de la Vienne, 24 p. Téléchargeable : www.viennenature.asso.fr/acces-thematique/faune/reptiles. html • VIENNE NATURE, 2002. Les aventures de Lilibelle, 20 p. Référence à utiliser : Deux-Sèvres Nature Environnement 2015 - La petite faune de mon école. 68 p. 68 La petite faune de mon école - Deux-Sèvres Nature Environnement - 2015 Des outils pédagogiques gratuits En savoir + : contactez Deux-Sèvres Nature Environnement, www.dsne.org « Grandeur nature » : une exposition et un jeu Un poster « Un serpent ? Impressionnant mais fascinant ! » pour connaître et reconnaître les serpents Une collection de posters (édités par le Conseil départemental des Deux-Sèvres) « Gaston le hérisson » : une exposition La collection de fiches pratiques « La petite faune de mon école » a été conçççue pour vous aider à explorer la nature autour de vous, pour observer les espèces qui s’y trouvent et pour réaliser des aménagements pour accueillir cette petite faune dans votre jardin, dans les espaces verts de votre commune ou dans la cour de l’école. Nul besoin de connaissances particulières, les fiches vous apportent des informations pour satisfaire votre curiosité et vous donner envie de la transmettre. Le premier ensemble de fiches met en avant quelques milieux favorables à l’observation de la biodiversité. La deuxième série de fiches vous apportera des informations sur les espèces qui vivent en Deux Sèvres, et des idées d’activités pédagogiques. Enfin, le dernier jeu de fiches « techniques » vous guidera dans la réalisation de petits aménagements à destination de la petite faune. Nous vous souhaitons de bonnes découvertes au bord de la mare, le long de la haie, au milieu des herbes folles, au fond du jardin, ou dans la cour de l’école ! Si vous souhaitez un appui pour aller plus loin, n’hésitez pas à nous contacter. Merci à nos partenaires, la Région PoitouCharentes et le Conseil départemental des DeuxSèvres, qui nous ont soutenus pour la réalisation de ce livret pédagogique. Ce document a été réalisé dans le cadre du programme pédagogique « La petite faune de mon école » de Deux-Sèvres Nature Environnement. Il est basé sur le livret « La nature chez soi » qu’a réalisé Vienne Nature en 2009 ainsi que la contribution du Groupe Ornithologique des DeuxSèvres, que nous remercions ici. Espace associatif Langevin Wallon 48 rue Rouget de Lisle - 79000 Niort 05 49 73 37 36 - [email protected] - www.dsne.org