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* voir lexique
Graphique 3 : quantité d’anticorps maternels chez
un chaton (ici, des anticorps anti-parvovirus), en
fonction du temps. Le seuil d’inhibition vaccinale
détermine deux périodes de réceptivité du chaton au
vaccin.
Le second est dit « seuil
d’interférence vaccinale », en
dessous duquel les anticorps
maternels n’inhibent plus le
vaccin (cf. graphique 3). Si la
quantité d’anticorps maternels
est supérieure à ce seuil, le
chaton neutralise la valence
vaccinale* en question (par
exemple, la valence
panleucopénie), qui ne pourra
donc pas éduquer le système
immunitaire. Par contre, si elle
est en dessous, le chaton peut
« prendre » le vaccin. On dit qu’il
est réceptif (cf. graphique 3).
Ces seuils permettent de définir trois
phases dans la vie du chaton (cf.
graphique 4) :
Durant la première phase, le
taux d’anticorps maternels est
élevé. Le chaton est protégé de
la maladie, mais n’est pas
réceptif au vaccin.
Durant la deuxième phase, le
taux d’anticorps maternels n’est
plus assez élevé pour assurer la
protection du chaton, mais l’est
encore trop pour autoriser la
bonne prise vaccinale. Le chaton
n’est donc toujours pas réceptif
au vaccin. On parle de « période
critique » ou « trou
immunitaire ».
Après la deuxième phase, le
chaton est toujours sensible à la
maladie mais devient réceptif au
vaccin.
On observe chez les chatons, dans la
même portée et entre les portées, de
très grandes différences de quantité
d’anticorps maternels.
Ces variations importantes sont dues
notamment à :
la quantité d’anticorps dans le sang de la
mère,
la taille de la portée,
la quantité de colostrum absorbé,
la perméabilité de la paroi de l’intestin des
chatons aux anticorps.
Concrètement, l’âge à partir duquel un
chaton devient sensible à une maladie,
par exemple la panleucopénie, est
variable d’un animal à l’autre.
Par ailleurs, la décroissance des
anticorps maternels varie en fonction de
Graphique 4 : quantité d’anticorps maternels chez
un chaton (ici, des anticorps anti-parvovirus), en
fonction du temps. Les deux seuils (protecteur et
d’inhibition vaccinale) définissent trois périodes
caractérisées par des différences de réceptivité au
vaccin, et de sensibilité à la maladie.
Temps (semaines)
Quantité d’anticorps anti-parvovirus
maternels d’un chaton
Naissance puis prise colostrale
Seuil protecteur
Seuil d’inhibition vaccinale
et
et
PERIODE CRITIQUE
et
Temps (semaines)
Quantité d’anticorps anti-parvovirus
maternels d’un chaton
Naissance puis prise colostrale
Seuil protecteur
En cas de vaccination avec un vaccin « panleucopénie » :
Chat non réceptif au vaccin car les anticorps
maternels neutralisent le virus vaccinal Chat réceptif au vaccin (anticorps maternels
en quantité insuffisante pour neutraliser le
virus vaccinal)
Seuil d’inhibition vaccinale
Immunitépassive décroissante
Immunitéactive,
induite par le vaccin
Animal protégé par les anticorps maternels
Animal non protégé par les anticorps
maternels
Animal réceptif au vaccin
Animal non réceptif au vaccin