Recommandations sur la douleur des bovins Quel est le lien entre la douleur et la réaction de stress Le stress est l’expression normale de la souffrance. Qu’elle soit d’origine physique (douleur) ou psychique (peur, anxiété), la souffrance entraîne une réponse physiologique identique et remarquablement conservée au fil de l’évolution des espèces : c’est le stress. Recommandation 04 « Le stress est l’expression de la souffrance. Un animal stressé par la douleur a davantage de problèmes de santé ». Physiologiquement, le stress a une valeur adaptative. Il permet en effet à l’animal d’organiser la riposte qui l’amène à se soustraire à la cause de son inconfort par une réaction soit de fuite, soit d’agressivité. Les principales modifications qu’il engendre sont en effet cardiovasculaires, respiratoires et métaboliques. La fréquence et le débit cardiaque sont augmentés. Le sang est dirigé principalement vers les muscles squelettiques, le cerveau et le cœur lui-même. Les bronches se dilatent. La glycémie et surtout la concentration en acides gras volatils augmentent, ce qui fournit aux organes l’énergie dont ils ont besoin. Mais si l’agression est anormalement intense et/ou durable, ces mêmes réactions deviennent néfastes et se retournent contre l’animal. Il s’agit de stress pathologique. Les douleurs intenses, notamment les douleurs chirurgicales, en sont un exemple. Les principales conséquences de ce stress, chez les bovins, sont : cardiovasculaires, avec une augmentation de la probabilité de troubles majeurs du rythme, et surtout métaboliques, avec une inhibition prolongée de la motricité du rumen et un risque de météorisation, des ulcères de la caillette, une augmentation de la sensibilité aux infections par une dépression immunitaire, et une chute de production. Un animal stressé par la douleur a donc davantage de problèmes de santé. Découvrez toutes les autres recommandations de Prise en charge de la douleur chez les bovins sur www.boreve.fr