AVANCÉES DE LA RECHERCHE 2007-2008
Myopathies inflammatoires
AV08_MYOINFL.doc - 3 - Myoinfo>AFM
Un taux élevé de CPK (créatine
phosphokinase) dans le sang
est le signe d'une lésion
musculaire, dont l'origine peut être
une maladie neuromusculaire, un
traumatisme musculaire ou même
une activité physique intense.
Les muscles proximaux sont
les muscles qui sont proches de
l'axe du corps. Ils sont situés aux
racines des membres : muscles
des épaules et des bras pour les
membres supérieurs, muscles des
hanches et des cuisses pour les
membres inférieurs.
Une thérapie cellulaire
autologue est une thérapie
cellulaire où les cellules
administrées proviennent de son
organisme par opposition à une
thérapie cellulaire hétérologue où
les cellules greffées proviennent
d'un donneur.
Les lymphocytes T sont des
globules blancs spécialisés dans
certaines réactions immunitaires.
Il existe plusieurs types de
lymphocytes T chacun assurant
une fonction spécifique.
Contrairement aux lymphocytes B,
les lymphocytes T ne secrètent
pas d'anticorps.
Dans une étude publiée en août 2007, une équipe américaine a
découvert l'explication moléculaire de l'atteinte pulmonaire
spécifique de cette maladie. Par des techniques biochimiques
sophistiquées, les chercheurs ont montré que la protéine Jo-1
avait une forme particulière dans le tissu pulmonaire des
personnes atteintes de cette myosite et inexistante dans les
autres tissus. Ce résultat expliquerait au moins en partie l'atteinte
pulmonaire spécifique de cette myosite de chevauchement.
Novel conformation of histidyl-transfer RNA synthetase in the
lung: the target tissue in Jo-1 autoantibody-associated myositis.
Levine et coll. Arthritis Rheum. 2007 Aug;56(8):2729-39 (août 2007)
HISTOIRE NATURELLE DE LA MYOSITE A INCLUSIONS
La myosite à inclusions est la plus fréquente des myopathies chez les personnes âgées de plus de
50 ans. Pourtant la prise en charge thérapeutique est jusqu'ici décevante. Afin de mettre en place
des essais thérapeutiques de "bonne qualité" scientifique et médicale, il est important de connaître
avec précision l'évolution normale de la maladie (histoire naturelle); et de définir des critères et des
outils d'évaluation qui prennent en compte la grande variabilité clinique de cette maladie.
Pour répondre à ce besoin, une étude de l'histoire naturelle de la myosite à inclusions
(collaboration franco-anglaise : Pr. Benveniste, Dr. Hilton-Jones) est en cours chez plus de 100
patients. A ce jour, pratiquement tous les patients sont inclus dans l'étude et les résultats son
attendus pour l'année 2009.
La myosite à inclusions
Benveniste et coll. Revue du Rhumatisme 2008, 75 : 151-156
ESSAI DE THERAPIE CELLULAIRE DANS LA MYOSITE A INCLUSION
Un essai de thérapie cellulaire autologue chez des personnes
atteintes de myosite à inclusions, âgés de 50 à 70 ans, se déroule
à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Cet essai s'appuie sur le
potentiel thérapeutique des lymphocytes T régulateurs
(lymphocytes Treg). Ces lymphocytes particuliers sont capables
de réguler le système immunitaire en contrôlant l'activité des
lymphocytes T.
Mené par Olivier Benveniste (Service de médecine interne 1) et
coordonné par David Klatzmann (Unité Biologie et thérapeutique
des pathologies immunitaires (UPMC-CNRS U7087), Service de
Biothérapies de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière), l'essai a pour
objectif principal de s’assurer de la faisabilité et de l’innocuité de
l’injection des lymphocytes T régulateurs chez neuf personnes
atteintes de myosite à inclusions réparties en trois groupes.
L'essai va se dérouler en 3 étapes : prélèvement des
lymphocytes T régulateurs dans le sang des patients;
amplification et modification génétique (pour permettre de les
suivre dans l'organisme et de les détruire si besoin) des cellules
Treg; réinjection de ces cellules aux patients. La première étape
vient d'être lancée dans le premier groupe de trois patients.
Des cellules régulatrices du système immunitaire à l’essai dans les myosites à inclusions
Dupuy-Maury, VLM, 2008, 133 (Mars-Avril 2008).
ESSAI FRANÇAIS DE PHASE II DU RITUXIMAB DANS LE TRAITEMENT DES MYOPATHIES
INFLAMMATOIRES REFRACTAIRES