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de Porvoo. Porvoo est une petite ville située au sud de
la Finlande qui, par pure coïncidence, a donné son nom
à la célèbre Déclaration de Porvoo signée, entre autres,
par les Églises luthériennes de Scandinavie et l’Église
anglicane. Le diocèse de Porvoo est le diocèse de la
minorité de langue suédoise de l’Église luthérienne
évangélique de Finlande.
Depuis exactement trente ans s’est instaurée une
tradition qui veut que l’évêque du diocèse catholique de
Finlande et un des évêques luthériens se rendent à
Rome pour célébrer ensemble la mémoire de saint
Henri, saint patron de la Finlande. À l’approche de la
commémoration du 500e anniversaire de la Réforme
luthérienne, il est plus que jamais important de mettre
en évidence notre histoire et notre vocation communes
en tant que sœurs et frères catholiques et luthériens
dans la foi.
Je désir également exprimer ma profonde
admiration pour la manière dont Votre Sainteté remplit
le rôle difficile et important que vous revêtez en tant
que chef de la plus grande Église chrétienne. En
particulier, j’aimerais vous remercier pour l’insistance
avec laquelle vous nous rappelez que notre vocation
chrétienne implique le souci des plus pauvres ou de
ceux qui sont menacés par la guerre, l’oppression ou la
maladie. Dans un monde tourmenté par l’injustice
sociale, les conflits et la dégradation de
l’environnement, nous avons le devoir de rappeler que
le Seigneur Jésus Christ s’est très fortement identifié
avec ceux qui n’entrevoient aucune amélioration pour
leur vie future.
Par votre exemple humble et digne de confiance,
vous avez montré ce que signifie être un leader dans un
contexte chrétien, comme le dit Jésus Christ (en Mc 10,
42-45) : « Si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il
soit votre serviteur. Et si quelqu’un veut être le premier
parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car le Fils de
l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir
et donner sa vie en rançon pour la multitude ».
Votre exemple est un défi pour moi et quiconque
est appelé à assumer des responsabilités dans une
Église chrétienne. En tant qu’organisation et
communauté dans le monde, chaque Église et
dénomination a besoin de structures, de responsables,
de décideurs et d’avoir une planification financière
responsable. Mais nous ne devons pas oublier que si
notre Seigneur a fondé son Église, ce n’était pas
simplement pour que les êtres humains trouvent la paix
dans la foi en Dieu mais aussi pour que les malades
soient guéris, pour que ceux qui sont opprimés et
prisonniers retrouvent la liberté, pour que les pauvres
et les affamés soient nourris et pour que les affligés
soient réconfortés. J’espère et prie pour que nous, les
chrétiens, apprenions à œuvrer ensemble toujours
davantage et soyons un encouragement les uns pour les
autres, afin que l’Évangile soient proclamé partout en
paroles et en actions et que la grâce et l’amour de Dieu
devienne visible sur la terre. Quand nous travaillons
ensemble comme les branches d’un même arbre, nous
apportons lumière et espérance dans la vie des
personnes, en Finlande, à Rome et dans le monde
entier.
Traduction de l’anglais SI
AUDIENCE À LA COMMISSION MIXTE
INTERNATIONALE POUR LE DIALOGUE
THÉOLOGIQUE ENTRE L’ÉGLISE CATHOLIQUE
ET LES ÉGLISES ORTHODOXES ORIENTALES
30 janvier 2015
Chers frères dans le Christ,
Je vous souhaite avec joie la bienvenue, membres de
la Commission mixte internationale pour le dialogue
théologique entre l’Église catholique et les Églises
orthodoxes orientales. À travers vous, j’étends mon
salut à mes vénérables frères, les chefs des Églises
orthodoxes orientales. Je remercie en particulier Son
Éminence Anba Bishoy, co-président de la
Commission, pour ses aimables paroles.
C’est un motif de gratitude de réfléchir sur le travail
de votre Commission, qui a commencé en 2003 en tant
qu’initiative commune d’autorités ecclésiastiques de la
famille des Églises orthodoxes orientales et du Conseil
Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Au cours des dix dernières années, en suivant une
perspective historique, elle a examiné les voies à travers
lesquelles les Églises ont exprimé leur communion au
cours des premiers siècles, et ce que cela signifie pour
notre recherche de la communion aujourd’hui. Au
cours de la rencontre de cette semaine, vous avez
également entamé un approfondissement de votre
étude sur la nature des sacrements, en particulier du
baptême. Je souhaite que le travail accompli puisse
porter des fruits abondants pour la recherche
théologique commune et nous aider à vivre de façon
toujours plus profonde notre amitié fraternelle.
Je me rappelle avec une profonde reconnaissance
l’engagement inspirateur de dialogue de Sa Sainteté
Ignace Zakka Iwas, patriarche de l’Église syro-
orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, qui a quitté
ce monde l’an dernier. Je m’unis à votre prière à tous,
du clergé aux fidèles de ce zélé serviteur de Dieu, en
demandant pour son âme la joie éternelle.
En ce moment, de façon particulière, nous
partageons la même consternation et la même douleur
pour ce qui a lieu au Moyen-Orient, spécialement en
Irak et en Syrie. Je pense à tous les habitants de la
région, y compris nos frères chrétiens et de
nombreuses minorités, qui vivent les conséquences
d’un conflit exténuant. Avec vous, je prie chaque jour
afin que l’on trouve au plus tôt une solution négociée,
en implorant la bonté et la piété de Dieu pour tous
ceux qui sont frappés par cette immense tragédie. Tous
les chrétiens sont appelés à travailler ensemble dans