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CHAPITRE 3 La lunette astronomique
et le télescope de Newton
Conformément au programme, nous nous sommes limi-
tés au cas où l’image définitive formée par la lunette ou
le télescope est rejetée à l’infini. Dans le cas de la
lunette astronomique, nous avons construit les images
successives sur le même schéma car la construction est
identique à celle du microscope. Pour le télescope au
contraire, bien que le principe de construction soit
encore le même nous avons pensé qu’il était plus clair
de construire les images sur des schémas différents, cha-
que schéma représentant une étape de la construction.
L’expression du grossissement d’une lunette afocale en
fonction des distances focales de l’objectif et de l’ocu-
laire n’est pas au programme mais nous l’avons établie
dans le Cours car sa démonstration est demandée dans
de nombreux sujets de bac.
La notion de flux lumineux et les caractéristiques pho-
tométriques des instruments n’ont pas été abordées
conformément au programme mais il nous a paru utile
de montrer l’intérêt d’un objectif de grand diamètre
dans l’observation d’objets peu lumineux (étoiles loin-
taines par exemple). Le principal intérêt d’un grand dia-
mètre est le pouvoir de résolution de l’instrument. Bien
que le phénomène de diffraction soit au programme du
tronc commun, la notion de pouvoir séparateur a com-
plètement disparu du programme de spécialité. On peut
le regretter car c’est une caractéristique fondamentale
d’un instrument d’optique alors que le grossissement
n’en est pas une.
1. L’optique adaptative corrige les effets de la turbu-
lence atmosphérique. On intercale un miroir supplé-
mentaire entre le miroir principal et le récepteur
(caméra, appareil photo…). Ce miroir est commandé
par un ordinateur qui adapte en permanence sa forme
pour que l’image conserve sa qualité.
2. Les deux miroirs de 10 m de diamètre de l’observa-
toire Keck sont constitués de 36 miroirs hexagonaux de
90 cm de côté, mobiles séparément.
3. On lui doit la découverte d’Uranus en 1781 ainsi que
deux de ses satellites en 1787.
4. La quantité de lumière reçue pendant une durée
donnée dépend de la surface du récepteur. Le rapport
des surfaces de la pupille et du miroir est égal au carré
du rapport de leur diamètre soit :
.
Il faut environ 1 million d’yeux pour collecter autant de
lumière qu’un seul miroir.
➔ Réponse à l’énigme du chapitre
Dans les grands télescopes, une nacelle remplace le
miroir secondaire. L’astronome observe directement au
foyer image du miroir principal.
➔ Matériel
Très peu de lycées sont équipés de miroirs concaves et
encore moins de miroirs plans suffisamment petits pour
ne pas cacher entièrement le faisceau incident. Il nous a
paru important de proposer quand même une manipu-
lation sur le télescope. Celle-ci est réalisée à partir d’un
miroir concave de 200 mm de distance focale (valeur
trouvée dans les catalogues). Le miroir secondaire est
réalisé en découpant dans un miroir plan ordinaire une
bande de 2 cm de largeur sur 10 cm de longueur. Cette
longueur permet de fixer le miroir sur un support en
dehors du banc. Sa faible largeur évite qu’il cache tout
le faisceau. Une feuille de papier millimétré fixée sur la
table sous le banc permet d’aligner l’oculaire, le cristal-
lin et l’écran et de mesurer les distances séparant ces
différents éléments.
1. Nos options pédagogiques
2. Découvrir
Activité : Rechercher dans une encyclopédie ou
sur Internet
3. Activité expérimentale
Modélisation d’une lunette astronomique et d’un
télescope de Newton
S
s
---8,2 103
×
8
----------------------
106
==
Miroir plan sur support
Position de A1B1
lanterne
Position de l’image
donnée par le miroir
plan
Papier millimétré fixé
sur la table
œil
réduit
Foc