Muséum national d’Histoire naturelle
La menagerie
Le zoo du jardin des pLantes
1800 animaux
au cœur
de paris
Pandas roux, panthères
des neiges, oryx
d’Arabie, orangs-outans,
pythons, tortues des
Seychelles, flamants
roses… les quelques
200 espèces présentes à
la Ménagerie constituent
une collection diversifiée,
représentative du monde
des vertébrés terrestres.
Les pensionnaires sont
visibles, le long des
allées d’un espace
arboré, au cœur du
Jardin des Plantes.
Le bien-être des
animaux est toujours
pris en compte dans
l’aménagement des enclos.
La satisfaction de leurs
besoins fondamentaux
détermine la conception
d’enrichissements
comportementaux.
À cet effet, les soigneurs
rivalisent d’imagination
pour favoriser les jeux,
l’exploration et augmenter
le temps de recherche
de la nourriture.
Le bien-être
des pension-
naires
Lieu de promenade
familiale, dépaysant par
la découverte d’animaux
d’autres latitudes, la
Ménagerie développe
son rôle éducatif par
des animations et une
muséographie destinée
à faire connaître les
espèces menacées et
à sensibiliser le jeune
public à la sauvegarde
de la biodiversité.
une voLonté
de sensibiLi-
sation des
pubLics
La Ménagerie, zoo
historique au cœur de
Paris, a plus de deux
siècles. Ouverte en 1794,
elle a vu passer toutes
les espèces vivantes
en captivité. Certains
de ses pensionnaires
ont été et sont très
populaires, notamment
la girafe Zarafa au XIXe
et aujourd’hui Nénette,
femelle orang-outan.
La longue histoire de la
Ménagerie s’inscrit dans
ses bâtiments. Classés
monuments historiques,
ils constituent un
patrimoine architectural
unique qui fait partie
du charme de la visite.
un des pLus
anciens zoos
du monde un centre
de conser-
vation et
de recherche
Un tiers des espèces
présentes à la Ménagerie
est rare et menacé
dans la nature. Cette
mission de sauvegarde
de la biodiversité
s’effectue dans le
cadre de programmes
d’élevage européens
et est associée à des
travaux de recherche
en biologie de la
reproduction, biologie du
comportement, génétique
des populations et en
médecine vétérinaire.
2 3
LA MENAGERIE,
le zoo du Jardin
des Plantes
Le Muséum national
d’Histoire naturelle
est en charge de trois
parcs zoologiques :
la Réserve de la
Haute-Touche dans
l’Indre, le Parc
Zoologique de Paris
(réouverture au public
printemps 2014)
et la Ménagerie,
le zoo du Jardin
des Plantes, dont les
collections, consti-
tuées de mammifères,
d’oiseaux, de reptiles,
d’amphibiens et
d’arthropodes, jouent
un rôle essentiel
dans la conservation
et la gestion de la
biodiversité.
Binturong
Arctictis binturong
Un vaste espace vert.
La Ménagerie est un vaste
rectangle arboré où la nature
est partout présente. Les enclos
et les bâtiments où sont logés
les animaux, se découvrent au
détour des allées, selon un libre
parcours auquel on accède par
deux entrées depuis les allées
du Jardin des Plantes.
Un patrimoine architectural
unique. La longue histoire de
la Ménagerie s’inscrit dans ses
bâtiments, tous classés depuis
1993. Aux petites cabanes
en rondins, torchis et toits de
chaume, construits pour accueillir
les premiers pensionnaires,
s’ajouteront, dès le début
du XIX
e
, des bâtiments en dur
dont la diversité des styles
est un des atouts du lieu :
les Fosses aux ours (1805),
la Rotonde (1802-1812),
dont la forme évoque la croix
de Légion d’Honneur, la Galerie
des reptiles (1870) ou encore
la Grande volière, construite
en 1888 sur les plans
d’Alphonse Milne-Edwards.
Le style art déco caractérise
les constructions de l’entre deux
guerres : le Vivarium (1926),
la Singerie (1936) et la Fauverie
(construite en 1937 par René
Berger, architecte également
de la Grande Serre). Pour
la première fois depuis plus
d’un demi-siècle, une nouvelle
structure voit le jour en 2013,
la volière des déserts.
La préservation de ce patrimoine
précieux nécessite régulièrement
des travaux de rénovation.
Des chantiers importants sont
programmés : la Galerie
des reptiles en 2015-2016,
la Singerie en 2016-2020.
Une équipe de 80 personnes
environ assure le quotidien
des animaux, la préparation
et la distribution de la nourriture,
les soins, l’entretien des enclos,
des structures et des espaces
verts ; l’administration, l’accueil
du public, la surveillance.
5,5 hectares de nature,
des encLos, des bâtiments cLassés,
au cœur du jardin des pLantes
1792 L’intendant du Jardin,
Bernardin de Saint Pierre,
évoque la nécessité de créer
une ménagerie.
1793 Un arrêté municipal
met fin aux exhibitions d’animaux
sauvages dans les rues de la
capitale. Ces premiers pensionnaires
sont accueillis dans des installations
provisoires. Les propriétaires
des bêtes confisquées deviennent
les premiers “soigneurs”.
1794 Les quelques animaux
survivants de la ménagerie royale
de Versailles sont transférés
à Paris, ainsi que ceux de la
ménagerie du Duc d’Orléans.
Un décret de la Convention crée
officiellement la Ménagerie qui
abrite alors 58 animaux.
À partir de 1798 — Arrivent
éléphants, lions, chameaux,
autruches, ours, buffles (animaux
réquisitionnés par les armées
de la Convention puis par les
armées napoléoniennes, dons
de souverains, animaux rapportés
d’expéditions de part le monde).
1805 Première construction
en dur, les fosses aux ours.
1827 Arrivée de Zarafa.
La population parisienne se presse
devant la Rotonde où cette girafe
populaire restera pendant 17 ans.
— 1870 — Période noire :
pendant le siège de Paris par
les Prussiens, les animaux sont
tués par les bombardements
ou abattus.
— 1934 — Inauguration du Parc
Zoologique de Paris qui éclipse
un temps la Ménagerie.
— 2003 — Les fosses aux
ours sont transformées pour
y recevoir des pandas roux
et des binturongs.
— 2008 — Fermeture du Parc
Zoologique de Paris pour
rénovation, la Ménagerie
accueille certains de ses
pensionnaires.
— 2012 — Rénovation
de la fauverie.
— 2013 — Construction
de la volière des déserts.
pLus de deux siècLes d’histoire
et d’évoLution
4 5
En-haut :
Python vert
Morelia viridis
Au milieu:
GAUR
Bos gaurus
En bas :
Flamant rouge
Phoenicopterus ruber
Panthère longibande
(Neofelis nebulosa).
Appelée également panthère
nébuleuse, cette panthère
aux mœurs solitaires est
une excellente grimpeuse.
Utilisant sa longue queue
comme balancier, elle peut
redescendre d’un tronc la
tête la première. Avec moins
de 10 000 individus dans
la nature, elle est menacée
par la déforestation et le
braconnage et fait l’objet
de mesures de protection.
Panthère des neiges
(Panthera uncia). Solitaire,
la panthère des neiges
vit sur un vaste territoire,
jusqu’à 6000 mètres
d’altitude, sur lequel
elle chasse à l’affût
principalement des bahrals.
Bien que protégée, elle
reste l’un des félins les plus
menacés. Braconnée non
seulement pour sa fourrure
ou pour ses os qui entrent
dans la pharmacopée
traditionnelle chinoise,
elle est également chassée
par les éleveurs de bétail.
Depuis sa création la collection
de la Ménagerie a beaucoup
évolué, s’orientant vers des
espèces de petite taille
adaptées aux espaces des
enclos, des espèces menacées
dans leur milieu naturel et des
espèces complémentaires des
collections des autres parcs
zoologiques du Muséum. Du
très gros gaurs, aux petites
araignées, du panda roux aux
tortues géantes, la Ménagerie
présente : 200 mammifères de
50 espèces (orangs-outans,
panthères des neiges, panthères
Parmi tous les animaux qui ont
séjourné à la Ménagerie certains
sont devenus très populaires
en raison de leur exotisme, de
leur longévité ou parfois de leur
caractère : Zarafa, la première
girafe vue en France, offerte
à Charles X par le vice-roi
d’Egypte en 1826 ; Martin,
l’ours brun, connu dans les
années 1820 pour son sale
longibandes, gaurs, kangourous,
petits pandas) - 300 oiseaux
de 80 espèces - 180 serpents,
tortures, lézards de 45 espèces
- 160 amphibiens de 10 espèces
- 1 000 arthropodes (insectes,
crustacés et araignées)
de 12 espèces. La majorité
des pensionnaires est née en
captivité ou provient d’échanges
et de prêts entre zoos.
Le nombre des occupants
de la Ménagerie varie en
fonction des arrivées et des
départs et bien sûr de la
mortalité et des naissances.
caractère et ses facéties ; Kiki
le doyen tortue des Seychelles
de 250 kg, visible à la grande
galerie de l’évolutionAujourd’hui
il y a notamment Nénette,
maman orang-outan née en
1969, pensionnaire au Muséum
depuis 1972. Elle a élevé
quatre fils. Et fait l’objet d’un
film documentaire de Nicolas
Philibert.
1800 animaux
au cœur de paris
Les stars d’hier
et d’aujourd’hui
La coLLection
50 espèces de mammifères
80 espèces d’oiseaux
45 espèces de lézards, tortues, serpents
10 espèces d’amphibiens
12 espèces d’arthropodes
6 7
Les féLins
9
Orang-outan de Bornéo (Pongo pygmaeus
pygmaeus). Le plus arboricole des grands
singes, dont le nom en malais signifie
“homme des bois”, se déplace, mange
et dort à plus de 20 mètres de hauteur.
On estime que d’ici 2022, incendies,
exploitation souvent illégale de bois
exotique, plantations de palmiers à
huile auront détruit 98% des forêts dans
lesquelles il vit.
Oryx d’Arabie (Oryx leucoryx). L’oryx
d’Arabie occupait la péninsule arabique.
Il a disparu à l’état sauvage en 1972.
De nombreux programmes de
reproduction mis en place depuis les
années 1960 à partir des animaux
sauvegardés dans les parcs zoologiques
ont permis des réintroductions,
notamment à Oman et en Arabie
saoudite.
Les équidés
Les carnivores
Cheval de Przewalski (Equus
caballus przewalskii).
La Ménagerie accueille
des chevaux de Przewalski
depuis 1902. Eteints dans
la nature à la fin des années
1960, ces petits chevaux
parcourent à nouveau
les steppes mongoles grâce
à des programmes d’élevage
internationaux qui ont
permis la réintroduction
de plus de 200 individus
issus de plusieurs zoos
et réserves.
Tortue des Seychelles (Dipsochelys
elephantina) Elle est, avec celle des
Galapagos, la plus grosse tortue terrestre.
Dès le XVII
e
siècle, elle a constitué une
ressource en viande pour les marins.
Elle a failli disparaître au XIX
e
siècle ;
on ne la trouvait plus alors que sur
l’atoll d’Aldabra classé aujourd’hui
au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Grâce à sa réintroduction dans d’autres
îles de l’archipel des Mascareignes, ses
populations sont désormais importantes.
Les tortues se trouvent en hiver, dans la
galerie des reptiles, aux beaux jours,
sur la pelouse qui entoure la Rotonde.
Petit panda (Ailurus fulgens
fulgens). Comme le grand panda,
c’est un carnivore qui se nourrit
essentiellement de bambou. Avec
environ 10 000 individus dans la
nature, Il figure parmi les espèces
“vulnérables”. Il est protégé dans
tous les pays où il vit (Inde, Chine,
Népal, Bouthan, Myanmar) et
fait l’objet d’un plan d’élevage
européen (EEP).
Les primates
8
Les bovidés
Les chéLoniens
Tamarin lion doré (Leontopithecus rosalia).
Avec une aire de répartition réduite dans
une forêt très dégradée, ce petit singe
brésilien est l’un des plus rares et des plus
menacés. Des programmes de conservation
et de reproduction existent depuis les années
1970, époque à laquelle il n’en restait plus
que 200 dans la nature. Depuis, grâce au
succès de plusieurs réintroductions, à la
protection du milieu on estime la population
à plus de 1000 individus.
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