Yerushalaim 21 1999-3 - Chrétiens et Juifs, des amis

Yerushalaim n°21 - page 1
Si les prémices sont saintes,
Si les prémices sont saintes, Si les prémices sont saintes,
Si les prémices sont saintes,
toute la pâte l'est aussi;
toute la pâte l'est aussi; toute la pâte l'est aussi;
toute la pâte l'est aussi;
et si la racine est sainte,
et si la racine est sainte, et si la racine est sainte,
et si la racine est sainte,
les branches le sont aussi.
les branches le sont aussi. les branches le sont aussi.
les branches le sont aussi.
Mais si que
Mais si queMais si que
Mais si quelques
lqueslques
lques-
--
-unes des
unes des unes des
unes des
branches ont été coupées,
branches ont été coupées, branches ont été coupées,
branches ont été coupées,
tandis que toi, olivier sauvage,
tandis que toi, olivier sauvage, tandis que toi, olivier sauvage,
tandis que toi, olivier sauvage,
tu as été greffé parmi les
tu as été greffé parmi les tu as été greffé parmi les
tu as été greffé parmi les
branches restantes de l'oli
branches restantes de l'olibranches restantes de l'oli
branches restantes de l'olivier
vier vier
vier
pour avoir part avec elles
pour avoir part avec elles pour avoir part avec elles
pour avoir part avec elles
à la richesse de la racine,
à la richesse de la racine, à la richesse de la racine,
à la richesse de la racine,
ne va pas faire le fier
ne va pas faire le fier ne va pas faire le fier
ne va pas faire le fier
aux dépens des branches.
aux dépens des branches. aux dépens des branches.
aux dépens des branches.
Ne viens pas ic
Ne viens pas icNe viens pas ic
Ne viens pas ici faire le fier:
i faire le fier: i faire le fier:
i faire le fier:
ce n'est pas toi
ce n'est pas toi ce n'est pas toi
ce n'est pas toi
qui portes la racine,
qui portes la racine, qui portes la racine,
qui portes la racine,
mais c'est la racine
mais c'est la racine mais c'est la racine
mais c'est la racine
qui te porte !
qui te porte !qui te porte !
qui te porte !
(Romains 11: 16 à 18)
(Romains 11: 16 à 18)(Romains 11: 16 à 18)
(Romains 11: 16 à 18)
Olivier multi séculaire dans le
"Jardin des Oliviers" à Jérusalem
(Photo Théo Stussi)
Décembre 1999
numéro 21 (1999-3)
page 2- Yerushalaim n°21
page 3 De la Techouva au Tikkoun Elsbieta TWAROWSKA-AMSLER
page 8 Béni soit le Seigneur, le "Dieu d'Israël" ! pasteur Alain SCHVARTZ
page 14 Chronique de Jérusalem Ermanno
GARBI
page 15 Eglise et Israël re François
THONIER
page 18 Echos d'un voyage en Israël Martine et Théodore STUSSI
page 21 A ne pas manquer: l'ASSEMBLEE GENERALE de COEUR
page 22 A la découverte des racines juives de la foi chrétienne
un entretien avec le pasteur L.SCHNEIDER
page 26 Objections ! une rubrique de la
rédaction
page 28 Le pardon est-il possible ? Rabbi David MEYER
page 30 Kadosh , un film à voir, mais ... ? Elsbieta TWAROWSKA-AMSLER
Au sommaire du prochain YERUSHALAIM:
- Quand des juifs nous parlent de Jésus.
YERUSHALAIM
Périodique de COEUR
(Comité Oecuménique d'Unité Chrétienne pour la Repentance envers le peuple juif)
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en 1994 )
Secrétaire de rédaction: Elsbieta AMSLER-TWAROWSKA
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NUMERO 21 (99-3)- Décembre 1999
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Yerushalaim n°21 - page 3
"Le Saint, béni soit-Il, dit à Israêl:
Ouvrez-moi une porte de Teshouva
étroite comme un chas d'aiguille,
et moi je vous ouvrirai un grand portail
où pourront passer des chariots et des
carrosses".
Cantique Raba 5:3 (commentaire du midrash du Cantique des
Cantiques 5:2)
L'Homme, associé de Dieu
Dieu n'a pas eu besoin de l'homme au moment où il a posé le premier acte de la Création du
monde, mais il a besoin de lui pour réaliser les deux étapes suivantes de son projet: la Révélation -
Alliance, et la Rédemption. La symphonie de la Création n'est pas achevée - Dieu reste le "chef
d'orchestre", mais l'homme joue le premier violon. Voilà une des pensées fondamentales du
judaïsme. Car l'état du monde, tel que l'homme le trouve au moment de son arrivée, n'est qu'une
terre en friche.
Il est vrai qu'en venant dans ce monde, l'homme le trouve déjà créé et beau, certes, mais
néanmoins plein d'imperfections et d'injustices. Face à un Créateur insondable, l'homme a tendance
à Le rendre responsable, Lui, le Tout-puissant, de tout ce mal. Il n'est pas suffisamment conscient du
rôle qu'il est appelé à y jouer afin de l'amener à être selon le désir de son coeur, et selon le plan de
Dieu. La question qui se pose est la suivante: "Une fois Adam créé, que doit-t-il faire?". Appelé à y
vivre et à en profiter, il ne peut pas pour autant fermer les yeux sur ses imperfections et ses manques.
Selon la tradition rabbinique, l'expression: "Ma'assé Béréchit", ("Le récit de la Genèse"), ne
signifie pas "les oeuvres de la création", mais, "l'oeuvre du commencement". Cela implique alors
l'idée de parachèvement. La foi monothéiste, basée sur la Création , Révélation - Alliance et la
Rédemption, s'appuie sur le partenariat permanent entre Dieu et l'homme dans l'Histoire. En
participant ainsi à cette oeuvre de parachèvement de la Création commencée, l'homme peut
construire. Mais il peut aussi détruire: par son refus du partenariat, il peut retarder le temps de la
Rédemption et de la venue du Messie-Libérateur attendu.
La vraie dimension du repentir
Le mot "péché" en hébreu -HaTa - n'a pas de notion moralisante, mais signifie plutôt :
"manquer son but, manquer de justesse et de justice". Et le but de l'homme est de marcher selon les
commandements de Dieu (Parole Révélée) et de parachever la Création. Commencée par l'acte
d'amour de Dieu, la Création sera parachevée par les actes d'amour de l'homme. La Teshouva a
DE LA TESHOUVA
DE LA TESHOUVA DE LA TESHOUVA
DE LA TESHOUVA
AU TIQQOUN
AU TIQQOUN AU TIQQOUN
AU TIQQOUN
Une réflexion sur les pistes à suivre pour "COEUR"
par Elzbieta TWAROWSKA-AMSLER
page 4- Yerushalaim n°21
lieu chaque fois que l'homme se repent d'avoir "manqué le but" et qu'il prend la résolution d'ajuster son
chemin à celui des commandements de Dieu. C'est un de thèmes principaux de Psaumes. Ce travail
d'ajustement c'est déjà le Tiqqoun, la réparation consciente de dégâts, basée sur la repentance et
confirmée par la demande de pardon. La racine du mot TaKaN signifie: réparer, remettre en état; (c'est le
mot qu'on emploie quand il s'agit de réparer un vélo ou une gazinière !). Dans notre contexte, l'acte de
repentance envers notre prochain, juif en l'occurence, est déjà le commencement de la réparation de tout
ce qui a été détruit du plan de la Création., à cause de l'inimitié entre les hommes dont le prototype est le
conflit entre Caïn et Abel. (Genèse 4: 1 à 6))
On doit la notion de Tiqqoun à Isaac Louria (1534-1572), célèbre kabbaliste de Safed. Tiqqoun,
compris comme correction, consiste à poser des actes justes. Après la destruction, le nouveau
commencement. Selon le Talmud, il y a une relation entre la repentance (Teshouva), suivie de Tiqqoun,
et la Guéoula, la Libération messianique. Depuis le commencement Dieu a prévu le Pardon, pour que
l'homme puisse, au moyen du repentir pour s'être égaré du juste chemin, parachever la Création, en tant
que partenaire de Dieu. C'est la grande preuve de la miséricorde et de la patience de Dieu vis à vis de
l'homme. Nous pouvons citer ici un fragment du livre "Orot haTeshouva" - " Les lumières du retour", du
Rav Abraham Isaac Kook (1865-1935) , premier Grand Rabbin d'Israël:
"La Teshouva a précédé la création du monde, et c'est pour cette raison qu'elle est fondement de
l'univers. L'excellence de la vie réside précisément dans la persévérance dans l'être, selon sa nature
spécifique.
La nature étant par elle même dépourvue d'observation et du discernement, le péché devient de
ce fait inévitable: - Il n'y a pas d'homme juste sur la terre, qui fasse le bien sans jamais faillir - (Ecc.7:20.).
Supprimer le caractère naturel de la vie pour que l'homme devienne un être non-pécheur constitue
justement le plus grand des péchés. Il demandera son expiation parce qu'il a péché envers son âme
vitale.
C'est pourquoi le repentir restaure ce qui a été détérioré et ramène l'univers et la vie à leur
origine, en révélant précisément le fondement supérieur de leur essence, le monde de la liberté. C'est
pour ce motif que l'on désigne le Nom de Dieu (Tétragramme) par Dieu (Elohim) vivant." (page 87).
En méditant tout cela, nous plongeons dans l'univers de la pensée juive. Selon Rav Kook la
vocation spécifique d'Israël consiste à être le "Peuple de la Teshouva". Nous pouvons en conclure, que
les Nations, par une reprise en charge de la mémoire d'Israël, feront appel à ce peuple-témoin, afin qu'il
assume le projet de Dieu, dont il est porteur: orienter l'univers vers de nouvelles perpectives pour
l'avènement de l'humain.
Le lien inéluctable entre Israël et les Nations.
Selon les prophètes, Israël ne peut pas accomplir sa vocation, sans se tourner vers les Nations:
(Dieu) dit: " C'est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les
restes d'Israël: Je t'établis pour être la lumière des nations, pour que mon salut soit manifesté
jusqu'aux extrémités de la terre." (Is 49,6).
A partir de l'avènement de Jésus de Nazareth, Fils d'Israël, le Messie, les Nations ont eu accès
à l'Alliance d'Israël au Sinaï et, par ce fait, ont cessé d'être païennes. Par la foi en Jésus et par la fidélité
à ses commandements, ("Je ne suis pas venu pour abolir la Loi ou les Prophètes, mais pour les
maintenir en vie." Matt. 5, 17 - le terme accomplir uttilisé dans la plupart de nos versions est rendu ici par
"maintenir en vie, conserver dans son essence", conformément au sens donné par la traduction du texte
en hébreu) les Nations reçoivent la même charge qu'Israël: être témoins de l'Alliance de Dieu avec
l'humanité. Elles participent avec Israël à l'oeuvre de la Rédemption, pour parachever les "ma'asé
bereshit" - la Création commencée.
Mais ici se pose cette question: pourquoi, durant des siècles, le peuple juif et les églises des
nations n'ont pas vécu en unité, pour accomplir la tâche qui leur a été confiée par Dieu, à savoir être les
témoins de Son action dans le monde? L'histoire nous montre l'ensemble des faits, concernant les
relations Eglise- Israël. Ces faits sont supposés connus des deux partis. Notre part de responsabilité est
grande, et peut être résumée de la manière suivante: les chrétiens, sous prétexte que les juifs n'ont pas
reconnu en Jésus de Nazareth le Messie d'Israël, et le Fils de Dieu, (voire: Dieu lui-même), se sont
emparés, approprié, pour eux seuls, la mission d'être "la lumière du monde", mission confiée selon le
prophète Isaïe à Israël. Aujourd'hui, nous commençons à comprendre que Jésus, tel que la théologie
chrétienne le présentait au peuple juif, ne pouvait pas être reconnu comme Messie d'Israël. Le travail de
Yerushalaim n°21 - page 5
tiqqoun consisterait peut-être tout d'abord à retrouver l'identité de Jésus-Juif, pour que les chrétiens
de la gentilité aient l'occasion de découvrir non seulement leurs racines, mais aussi la richesse du
judaïsme. Et par la même occasion, les Juifs pourraient rencontrer Jésus qui serait ainsi rendu aux
siens ... ?
Car cela fait plus de dix-huit siècles que la brisure de la séparation blesse le corps dont la
nature est l'unité. Le prisme cassé de l'intérieur perd sa qualité de transparence et la réfraction de la
lumière n'est que partielle, parce que interrompue. (Le miroir cassé ne reflète qu'une partie de la
lumière ...)
La prise de conscience de la responsabilité des chrétiens.
Le terme de brisure: chevirah (de la racine CHaVaR - casser, briser), a été introduit par
Isaac Louria, dans sa théorie kabbalistique de la Création. (1) Après la première chevirah, survenue
au sein même des éléments de la Lumière divine, avant que l'acte de commencement fut posé, il y
eut deux autres brisures causées par le comportement de l'homme: la deuxième dans le jardin
d'Eden, quand Adam désobéit à l'Eternel, et la troisième, après sortie d'Egypte, au pieds du Sinaï,
quand le peuple, impatient de l'absence de Moïse, commet la faute du Veau d'or. A chaque tentative
divine de réaliser le tiqqoun avec la participation de l'homme, c'est ce dernier qui n'a pas été à la
hauteur. C'est pourquoi Israël, peuple du Livre et de l'Alliance, se sent particulièrement chargé de la
tâche de réparation, au moyen de la Tora. C'est par un effort commun de tous les juifs que le tiqqoun
pourrait être mené au bien.
Mais l'histoire nous montre que ce peuple, merveilleux de courage et de sens des
responsabilités, ne peut pas porter seul le fardeau de la Rédemption du monde. Si nous essayons de
suivre la pensée de Louria, nous verrons que la cadence des brisures continue: la quatrième serait la
Shoah. Non seulement à cause de l'immensité du mal commis, c'est une plaie qui est toujours
ouverte, mais en raison du fait, qu'après que Dieu ait parlé au monde par Jésus-Christ, une telle
horreur ait pu arriver, que le peuple juif soit principalement visé, et que la chrétienté dans son
ensemble, soit aveuglée à tel point, qu'elle n'ait pas pu l'empêcher.
Notre but ici n'est pas la culpabilisation, mais une réelle prise de conscience. Peut-on
réparer un tel péché, et comment? Et pourtant c'est ce que nos frères juifs attendent de nous. C'est
aussi ce que Dieu attend de nous, en Jésus-Christ, en qui nous croyons.
Pour faire mieux toucher ce défi, nous voudrions inviter nos lecteurs à se tourner vers le
passé en transcrivant un texte, que l'on trouve dans les livres de prières liturgiques juifs, et qui
rapporte une légende sur le Rabbi Amnon, martyr de Mayence (Allemagne), au XIVème siècle. Cette
légende précède le texte de la prière, associée à ce Rabbi, "Ou Netané Tokef", qui fait partie de la
liturgie des fêtes juives d'automne - Roch HaShana et Kippour.
L'émouvante prière "OU NETANE TOKEF" de Rabbi Amnon.
Cette prière a été adoptée dans la liturgie de toutes les communautés orientales ou occidentales,
comme introduction à la
Kédoucha
de
Moussaf
, les deux jours de Roch Hachanah et dans de nombreuses
communautés également le Yom Kippour.Voici ce qu'on dit de la naissance de ce
Piout
:
Rabbi Amnon de Mayence était un homme estimé pour sa piété et son érudition, riche et considéré
par ses frères, respecté également par l'évêque gouverneur de la province et par la cour. A tel point que
celui-ci le pressait plus d'une fois de se convertir à la foi chrétienne. Un jour, comme le prince insistait
plus encore de que coutume, Rabbi Amnon lui demanda de lui accorder un délai de trois jours avant de
lui donner une réponse.
A peine rentré chez lui, Rabbi Amnon fut saisi d'effroi: comment avait-il pu faire croire à ces
chrétiens qu'il avait besoin de réfléchir sur une question aussi grave, comment avait-il pu un seul instant
hésiter dans sa fifélité au Dieu de ses ancêtres ! Aussi fut-il inconsolable. Il refusa de prendre toute
nourriture et ne réagit à aucune remarque de ses amis et proches.
Arriva le troisième jour. L'évêque lui envoya un de ses serviteurs afin de lui rappeler sa promesse,
mais il refusa de se rendre au palais; il lui dépêcha un dignitaire de rang plus élevé: même refus.
Finalement, c'est enchaîné qu'il fut traîné devant son ennemi. Celui-ci dit: "Que signifie cette attitude,
Amnon ? Pourquoi refuses-tu de me donner une réponse comme tu me l'avais promis ?" Alors Amnon lui
Note: (1) - Pour une lecture approfondie nous renvoyons nos lecteurs au livre de Gershom SCHOLEM " Les Grands
courants de la mystique juive", Payot, Paris 1983.
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