A. L’EPISODE DEPRESSIF I. Généralités A. Dépression endogène/dépression psychogène 1. 2. B. III. IV. V. Dépression endogène Dépression « psychogène, réactionnelle, névrotique, exogène » Dépression primaire/dépression secondaire : les causes 1. 2. II. · 20/01/09 · Dr Dahoudi · Psy Dépression primaire Dépression secondaire Sémiologie A. Le ralentissement psychomoteur B. L’humeur basse C. Les troubles somatiques D. Dépression majeure (DSM IV TR) Les formes cliniques de la dépression A. Dépression « psychogène réactionnelle » B. Dépression mélancolique, la mélancolie C. La dépression délirante, mélancolie délirante Evolution Traitement I. Généralités · · · · · · · Humeur basse = dépression Humeur haute = état maniaque Personnes prédisposée à avoir des troubles de l’humeur, de façon régulière Toute personne peut avoir un état dépressif Une personne ayant un état maniaque est une personne bipolaire. A. Dépression endogène/dépression psychogène Plus fréquent chez la femme que chez l’homme 15 % des déprimés meurent par suicide · 1. Dépression endogène On ne trouve pas de relation compréhensible suffisante entre les circonstances de la vie du sujet et la transformation de sa personnalité au cours de l’état dépressif Elle arrive sur terrain particulier (TB de l’humeur le plus souvent) : rechercher des états maniaques (personnel ou familial) Tableau plus sévère que pour la dépression « psychogène » : pas de ralentissement psychomoteur ; la personne ne consulte pas seule, elle ne cherche pas de l’aide Caractéristiques mélancoliques · · 2. Dépression « psychogène, réactionnelle, névrotique, exogène » Chez n’importe qui : quelqu’un qui a des antécédents psychiatriques (névrosé, nous, psychotique …) Classiquement facteur déclenchant « traumatisme psychologique » · · · B. Dépression primaire/dépression secondaire : les causes 1. Dépression primaire On parle de DP lorsque la dépression survient chez un patient indemne d’une autre pathologie psychiatrique et lorsqu’il ne présente pas de pathologies somatiques actives ou décompensées ; elle peut être endogène ou psychogène. 2. Dépression secondaire Lorsqu’elle se greffe à un autre trouble ou pathologie somatique 1 Principales causes · Toxiques, médicaments : neuroleptiques, bêta bloquants, cocaïne · Psychiatrique : alcoolisme, toxicomanie, schizophrénie, névroses (troubles anxieux, phobie sociale, trouble panique …), personnalités pathologiques … · Endocrinienne : hypothyroïdie (patient qui prend du poids, perte de cheveux, personne ralentie), Addison, cushing … · Neurologique : parkinson, SEP (sclérose en plaque) … · Cancer, maladie de système II. Sémiologie Diagnostic exclusivement clinique 3 grands syndromes : ralentissement psychomoteur, humeur basse, troubles somatiques Si présence d’un des 3 syndromes, chercher si les 2 autres ne sont pas présents Tristesse pathologique avec une douleur profonde morale. État de privation d’énergie. Devant un syndrome dépressif : rechercher une rupture du fonctionnement par rapport à l’état antérieur. Rechercher les épisodes antérieurs. Rechercher l’état maniaque (est-ce qu’il y a eu des moments où vous étiez bien ? …) du patient et dans la famille. A. Le ralentissement psychomoteur Présentation · Visage peu mobile, figé à(à l’extrême) oméga mélancolique (les patients plissent le front, et entre les sourcils il y a un oméga) · Discours ralenti avec monotonie àmutisme · Rareté des mouvements + lenteur dans les mouvements àclinophilie (on passe sa journée dans le lit) · A l’extrême : patient figé : état stuporeux ; il reste dans le lit, il ne bouge plus Pensée · Difficultés de concentration : ralentissement psychique : les patients ont du mal à parler · Esprit « embrumé » · Les patients se répètent souvent, ils ne sont pas clairs · Ruminations dépressives : ils répètent la même chose ; ils ont du mal à penser à autre chose · Indécision · Incapacité à faire leur choix · Ils ont du mal à se projeter dans le futur (important) · Troubles de la mémoire (légers) surtout liés aux difficultés de concentration · · · · · · · · · B. L’humeur basse Anhédonie (incapacité à ressentir le plaisir) (la personne ne lit plus, ne va plus au cinéma …) Baisse des intérêts (pour activités de la vie quotidienne), de l’estime de soi Culpabilité (signe de dépression majeure, dépression endogène, mélancolie) Désespoir, dépréciation, dévalorisation Ennui, sentiment de vide Fatigue, asthénie (G) ruminations idéiques Hyperesthésie affective : toute stimulation émotionnelle est vécue comme douloureuse Incurabilité : on a l’impression que l’on ne va pas s’en sortir/ Incurie (le patient ne se lave pas et ne change pas ses vêtements/ Idées de morts (idée suicidaire) C D D I I I : mélancolie 2 · · · C. Les troubles somatiques Troubles du sommeil (réveil précoce « réveil du petit matin », problème d’endormissement patient angoissé, hypersomnie Trouble de l’alimentation : perte de l’appétit (anorexie avec amaigrissement ou prise de poids avec hyperphagie) Sexualité : baisse de la libido, plus de désir, plus de plaisir, frigidité chez la femme, impuissance chez l’homme -> cela le rend encore plus coupable D. Dépression majeure (DSM IV TR) EDC = état dépresseur caractérisé = état dépressif majeur : · A/ au moins 5 des symptômes suivants doivent être présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur, au moins un des symptômes est soit une humeur dépressive, soit une perte d’intérêt ou de plaisir · B/ les symptômes ne répondent pas aux critères d’épisode mixte · C/ souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social · D/ non lié à une prise de substance ou affection médicale générale · E/ les symptômes ne sont pas expliqués par un deuil III. Les formes cliniques de la dépression A. Dépression « psychogène réactionnelle » · Existence d’une cause déclenchante (deuil, rupture, échec professionnel) · Ralentissement psychomoteur absent, peu présent · Pas d’idée délirante, d’idées suicidaires · Pas incurable · Demande de l’aide · Aptitude sociale conservée · Si pas dépression familial, si pas état maniaque Traitement : AD + anxiolytique B. Dépression mélancolique, la mélancolie · Syndrome dépressif plus important · Ralentissement psychomoteur majeur = difficulté dans la vie quotidienne · CDDDIII · Risque suicidaire Traitement : hospitalisation (Traitement en dépression : hospitalisation, chimiothérapie, psychothérapie, sociothérapie + surveillance du risque suicidaire) · · · C. La dépression délirante, mélancolie délirante Propos en désaccord avec la réalité Thème délirant congruent à l’humeur Syndrome de Cotard : négation d’organes + sentiment d’immortalité dans le cadre d’une mélancolie délirante Traitement : sismothérapie = électroconvulsivo thérapie · Dépression anxieuse · Dépression stuporeuse · Dépression de l’adolescent · Dépression d’involution > 50 ans · Dépression masquée : douleurs ++ 3 IV. Evolution · · · · Variable (peut intervenir une fois dans la vie et puis plus rien) Guérison spontanée 6-8mois Récidive Risque suicidaire V. Traitement · Traitement de l’épisode dépressif o +/- hospitalisation o chimiothérapie : AD/Anxiolytiques (association des deux pour éviter les TS quand le physique va mieux, et permet la TS) o psychothérapie de soutien o sociothérapie · Traitement de la cause, du trouble sous-jacent o Surveillance du risque suicidaire !!! 4