Cadre de référence en matière de vie affective, amoureuse et sexuelle

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Ce cadre de référence relatif à la vie affective, amoureuse et sexuelle des personnes présentant une déficience intellectuelle ou un trouble du
spectre de l’autisme précise les orientations cliniques ainsi que les aspects légaux, éthiques et cliniques qui doivent être considérés.
Politique en matière de vie affective, amoureuse et sexuelle de l’usager
Il s’appuie sur la Politique en matière de vie affective, amoureuse et sexuelle de lusager (DSPRP-304-2009-07) adoptée par le conseil d’administration
du CRDI de Québec en 2004. Cette politique a été révisée en 2009.
La Politique relative à la vie affective, amoureuse et sexuelle de l’usager met de l’avant les valeurs et les principes directeurs de l’établissement
concernant les interventions relatives à l’expression de la vie affective, amoureuse et sexuelle de l’usager.
~ Elle reconnaît à la personne présentant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA) le droit de s’épanouir
à l’égard des relations affectives et de vivre sa sexualité.
~ Elle précise que les interventions d’adaptation et de réadaptation doivent offrir un accompagnement respectueux envers les personnes
desservies. L’accompagnement à privilégier s’oriente à la fois dans le sens de l’épanouissement de la personne et de la prévention des
risques sexuels. De plus, les notions de respect, de droits et de responsabilités doivent être au centre des interventions.
~ Elle affirme que le soutien clinique doit tenir compte des caractéristiques de la personne, de son niveau de fonctionnement et de ses
capacités d’introduire les dimensions d’une vie affective, amoureuse et sexuelle dans sa vie.
~ Elle stipule que l’accompagnement doit dépasser l’information sur les aspects mécaniques de la sexualité et favoriser le développement
des relations dans une dimension de communication.
Ce cadre de référence a été élaboré par Carmen Côté,
agente de planification, programmation et recherche, sexologue
Direction des services professionnels, recherche et programmation
Point de services Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Québec
CIUSSS de la Capitale-Nationale
Publication : Avril 2015
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Table des matières
oPAGE 4 : Relation privilégiée
oPAGE 5 : Expression de l’orientation sexuelle
oPAGE 6 : Parentalité
oPAGE 8 : Contraception
oPAGE 9 : Santé sexuelle et prévention
oPAGE 10 : Stérilisation
oPAGE 11 : Masturbation
oPAGE 12 : Matériel érotique ou pornographique, bar de danseuses ou de danseurs nus et prostitution
oPAGE 14 : Troubles du comportement sexuel
oPAGE 15 : Agression sexuelle : interventions lors de soupçon ou de divulgation
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Relation privilégiée
Définition
Principe directeur
Orientations cliniques en fonction des besoins
exprimés par la personne et de son vécu
Une relation privilégiée se définit comme étant un
partage significatif et réciproque de sentiments,
d’émotions et d’expériences de vie. Elle peut
impliquer des contacts intimes ou non entre deux
personnes de sexe différent ou de même sexe.
Le partage d’une relation privilégiée peut prendre
plusieurs formes; elle peut être familiale, amicale ou
amoureuse.
Une relation amoureuse privilégiée peut conduire à
l’intimité sexuelle et à la relation sexuelle.
Capsule légale
Au Canada, l’âge de consentement aux
activités sexuelles est de 16 ans.
Il est à noter qu’une personne de moins de 18
ans ne peut consentir légalement à avoir des
relations sexuelles avec une personne en
position d’autorité comme un enseignant, un
fournisseur de soins, un entraîneur sportif ou
un membre de la famille.
Permettre à la personne présentant une déficience
intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme
de pouvoir vivre des relations affectives,
amoureuses et sexuelles.
Capsule éthique
Ne pas encourager ni défendre une relation
privilégiée. Accompagner et responsabiliser
la personne dans les choix qu’elle fait. Les
relations empreintes de violence ou de
manque de respect ne seront pas tolérées.
Elles nécessiteront des orientations cliniques
spécifiques.
oSoutenir l’apprentissage d’habiletés sociales
favorisant la création et le maintien d’un réseau
social.
oDévelopper la connaissance liée aux différentes
formes de relations (dispensateurs de soins,
ressources professionnelles, relations amicales,
familiales et amoureuses).
oEncourager l’expression d’une relation privilégiée
dans les contextes et les lieux appropriés,
accessibles aux différents types d’échanges.
oFavoriser le développement de la capacité à
donner et à demander un consentement à l’autre
personne dans le cadre d’une relation entre deux
personnes et, particulièrement, lors de partage
d’intimité sexuelle et d’une relation sexuelle.
oAccompagner le développement d’habiletés
personnelles et sociales pour comprendre les défis
que pose la relation privilégiée : le respect de soi
et de l’autre, les étapes dune relation, le respect
des normes sociales, le consentement, l’intimité,
les ruptures, la peine d’amour, etc.
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Expression de l’orientation sexuelle
Définition
Principe directeur
Orientations cliniques en fonction des besoins
exprimés par la personne et de son vécu
L’orientation sexuelle se définit à partir de l’attrait
physique et émotionnel (ou l’un des deux) ressenti
pour des personnes de sexe différent ou de même
sexe.
On distingue trois types d’orientation sexuelle :
oL’hétérosexualité
oL’homosexualité
oLa bisexualité
Respecter l’orientation sexuelle de la personne
présentant une DI ou un TSA et lui offrir au besoin
de l’information complémentaire, l’accompagner
dans une démarche de réflexion et l’orienter vers
les organismes communautaires desservant la
population homosexuelle ou bisexuelle.
oSoutenir la personne afin qu’elle puisse exprimer
son orientation sexuelle (si elle se questionne) par
la démarche suivante : apporter des
connaissances sur le sujet, favoriser l’affirmation
de soi ainsi que l’exploration des sentiments.
oOffrir de l’information et de la formation à la
personne afin qu’elle puisse exprimer son
orientation sexuelle de manière responsable en
adoptant des comportements sexuels sécuritaires.
oOrienter et accompagner la personne vers les
organismes communautaires appropriés, tels que
GRIS-Québec, PRISME-Québec.
oSoutenir la personne qui pourrait subir les
réactions négatives provenant de son
environnement et vivre ainsi de l’isolement, de
l’anxiété ou avoir des idées suicidaires.
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