2 Régulation de la fonction de reproduction chez l`homme

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Terminale S
Partie 6 – Procréation
2
2.1
Régulation de la fonction de reproduction
chez l’homme
Les activités testiculaires
Les testicules sont les gonades mâles. Ils ont une activité à la fois exocrine
et endocrine.
2.1.1
Exocrine
La spermatogenèse commence dès la puberté chez le mâle. Elle se
déroule dans les tubes séminifères.
[283.B4]
Ces tubes sont répartis dans des loges cloisonnées.
7-8 -1
La production de spermatozoïdes est permanente (~10 j ). Elle
s’effectue par différenciation cellulaire :
 Les cellules souches situées à la périphérie du tube (spermatogonies),
produisent par mitose soit des spermatogonies, soit des
spermatocytes I (diploïde)
 Les spermatocytes I par méiose produisent des spermatocytes II
haploïdes
 Les spermatocytes II se différencient (stade spermatide puis
spermatozoïde)
Les cellules de Sertoli assurent le soutien et la nutrition des cellules en
différenciation (pas de capillaire sanguin à l’intérieur des tubes).
[293.B2]
Le spermatozoïde est une cellule spécialisée dans le mouvement.
Le déplacement in vitro est linéaire et non-orienté. [293.B3]La pièce
intermédiaire, riche en mitochondries, permet le glissement de 2 types de
protéines entre elles (actine et myosine, retrouvées dans les muscles
striés). Ces protéines se prolongent par des filaments dans le flagelle, qui
en se déformant, assure le mouvement.
L’acquisition de la motilité est progressive, et s’effectue pendant le transit
de 20 jours dans l’épididyme.
Des glandes annexes (prostate, vésicules séminales) fabriquent 80-90%
du volume du sperme (qui contient du fructose). La concentration finale est
de 50-100.106 spz.mL-1. Un éjaculat a un volume de 1-3 mL chez l’homme
(cf. 250 mL verrat).
2.1.2
Endocrine
Chez un individu cryptorchide, les testicules restent à l’intérieur de
l’abdomen. La température interne déclenche l’apoptose des cellules
germinales.
[297.B3]
Cependant ces individus gardent un phénotype mâle normal,
contrairement aux individus castrés.
[296.A2]
La testostérone, hormone mâle, est produite par les cellules
interstitielles (Leydig). Les cellules cibles sont disséminées dans
l’organisme (muscles, follicules pileux… ), et dans le testicule (cellules de
Sertoli).
Le taux plasmatique varie en moyenne de 1 à 10 ng.mL-1. Il reste
globalement constant.
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Terminale S
Partie 6 – Procréation
[297.B4]
Il varie cycliquement dans la journée (5-7 pulses chez l’homme) ->
sécrétion pulsatile (valeur de consigne ~4 ng.L-1)
Comment est contrôlé de taux de testostérone ?
2.2
2.2.1
Régulation de la testostéronémie
Par l’hypothalamus
[303.B4]
Certains stimuli provenant de l’environnement modifient le
comportement sexuel.
[3/3.B5]
Les neurones ventro-médians de l’hypothalamus intègrent ces
informations, en modulant leur activité (fréquence de potentiels d’action).
Le neurotransmetteur est la GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormon ou
gonadolibérine).
[300.1]
La GnRH est déversée dans un réseau capillaire primaire (au niveau
de la tige pituitaire) et rejoint l’antéhypophyse au niveau d’un réseau
capillaire secondaire (système porte hypothalamo-hypophysaire). Il s’agit
d’une neuro-hormone.
[301.B2]
La sécrétion de GnRH est pulsatile, synchrone des pics de p.a.,
mais sous la dépendance d’informations provenant de différentes
zones du cortex cérébral (neurones à adrénaline et noradrénaline +,
dopamine ­).
[303.B5]
2.2.2
Par l’antéhypophyse
[298.A1]
L’hypophyse est une glande endocrine (deux lobes, anté- et post-).
L’antéhypophyse sécrète deux gonadostimulines : la FSH et la LH.
[301.B2]
LH et FSH sont sécrétées de façon pulsatile. Ces pulses suivent de
très près ceux de la GnRH : c’est la GnRH qui stimule l’hypophyse.
[301.B3]
La sécrétion pulsatile de GnRH est nécessaire (une sécrétion
continue de GnRH inhibe la sécrétion de LH/FSH).
La LH se fixe sur des récepteurs membranaires des cellules de Leydig, et
stimule la production de testostérone.
La FSH se fixe sur des récepteurs membranaires des cellules de Sertoli.
[299.B4]
Les pulses de LH déclenchent une libération de testostérone.
L’action conjointe de la testostérone et de la FSH stimule la
spermatogenèse.
2.2.3
Boucle de régulation
[302.A3]
Des récepteurs membranaires à la testostérone sont détectés sur
des coupes d’hypothalamus et d’hypophyse.
[302.A1]
Après castration, les niveaux de LH et FSH, ainsi que de GnRH,
augmentent (de même chez l’homme hypogonadique = récepteurs à la
testostérone non-fonctionnel). La perfusion de testostérone à doses
croissantes rétablit les niveaux normaux pour ces hormones. Donc la
testostérone a une activité inhibitrice à 2 niveaux : inhibition de la GnRH et
de la FSH/LH.
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Partie 6 – Procréation
Le maintien de la testostéronémie autour d’une valeur de consigne
(homéostat) s’effectue par une boucle de régulation :
 Le système régulateur est composé de l’axe hypothalamohypophysaire et des testicules
 Le centre intégrateur (axe HH) dispose de capteurs de testostérone, et
compare la valeur de [testostérone] à une valeur de référence
 Lorsque cette valeur est dépassée, l’activité du CI diminue.
La testostérone exerce un rétrocontrôle négatif (feedback négatif) sur l’axe
HH. Il s’agit d’un système auto-régulé (servomécanisme) : toute
augmentation de la testostéronémie induit sa diminution (et
réciproquement).
2.3
Bilan
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