FESTIVAL AVIGNON OFF 2014 ATYPIK PRODUCTION-DIFFUSION et LA SCÈNE DU BALCON présentent du 5 au 27 JUILLET 2014 à 14h45 / Jours impairs uniquement au PITTCHOUN THÉÂTRE 72, rue de la Bonneterie DOSSIER DE PRESSE contacts diffusion et relations presse Harold David - 06 81 25 19 73 - [email protected] Distribution Texte : Harold DAVID Jeu : Harold DAVID Direction artistique : Jérôme FRIOUX-TOUBLANT Musique originale : Michaël DIAN Lumière : Viviane FOURNIER Costumes : Light in the Box Photos affiche et communication : © Lisa Renberg Le texte de Rue d’Orchampt est publié aux Editions Acoria (2001) L’histoire Personnage : Le p’tit, dit Maria, 36 ans 5 mai 1987. La veille, à 17 heures, le corps d’une célèbre chanteuse, Dalida, a été découvert par sa dame de compagnie. Dans la solitude, elle s’est suicidée avec discrétion. Dans l’ombre, quelqu’un a assisté à cette mort, sans pouvoir rien faire : c’est le P’tit. Ce soir-là, le p’tit, trouve la force, de s’adresser à celle dont il a observé quotidiennement les faits et gestes. Enfin seul, il laisse entendre son récit halluciné, entre fiction et réalité : Venu de nulle part, une bourgade de la province, le P’tit est arrivé dans la capitale avec pour tout bagage l’espoir infini que la vie, sa vie, commencerait ici. Il a dix-huit ans, n’attend rien, ni du monde, ni des autres. Il marche, erre sans but, jusqu’à s’arrêter au pied du Sacré-Cœur. Saisi par la vision qui s’offre à lui, il y demande l’asile pour la nuit. On le lui refuse. Il erre encore et se retrouve Rue d’Orchampt, devant une belle maison bourgeoise. Par un coup du sort comme il n’en arrive qu’une fois, son regard s’arrête sur la silhouette d’une femme aux longs cheveux blonds. On décharge sa voiture. Elle revient de voyage. Il ne sait qui elle est. Elle ne lui adressera pas la parole. Ebloui et sonné par cette rencontre inattendue dont il ne mesure pas encore l’impact, le P’tit s’assoit sur un banc. Là, un homme l’aborde. C’est Pepe, l’argentin. Il lui apprend qui est l’inconnue qui l’a tant bouleversé : une vedette de la chanson, la célèbre Dalida. Troublé par cet homme qui d’emblée exerce sur lui une fascination mêlée de peur, le P’tit le suit jusque chez lui. Il habite l’immeuble attenant à la propriété de la diva. L’une de ses fenêtres donne sur son jardin. Sans bien mesurer ce qui l’attend, le p’tit s’abandonne aux caresses de Pepe. Puis, au petit jour, le rêve se dilue : les coups succèdent aux baisers ; si le P’tit veut rester chez lui, il va devoir travailler et vendre son corps. Et désormais, il s’appellera Maria. Le P’tit n’a pas d’endroit où aller, pas de destin en perspective, il accepte. Commence alors une longue descente aux enfers dont on saura peu de chose sinon qu’elle ancrera dans le cœur du P’tit devenu Maria la certitude amère que pour certains la vie est plus juste que pour d’autres. Heureusement, dans sa vie, il y a la chanteuse ; pendant dix-huit années, Maria, travesti, s’abîme dans cette image qu’il entr’aperçoit de sa fenêtre, mais surtout, qu’il dévore à la télévision, dans les journaux... Pendant dix-huit années, Maria joue et se joue la comédie devant sa glace en rêvant à une autre vie, celle de la femme d’en face. En attendant, il danse ses nuits d’abandon sous le corps des hommes. Souvent, le jour venu, il va prier au Sacré-Cœur, pour elle et pour lui, pour leurs malheurs et pour que tout cela cesse. Mais personne n’a jamais entendu la voix de Maria. Qui se soucie d’une pauvre folle qui erre de bureau en bureau et se prend pour quelqu’un d’autre ? Personne. Alors peu à peu, la haine et le désir d’en finir prennent place en Maria. Et lorsqu’un beau jour, il reçoit une lettre lui apprenant la mort de sa mère qui pendant toutes ces années a refusé de le reconnaître sous la peau de Maria, il décide d’en finir et prend le pistolet de Pepe qu’il cache sous son manteau. Ce soir, le P’tit sera libre. Maria aussi. En attendant l’arrivée de son amant, il se fait beau et regarde par la fenêtre : justement, ce soir la diva sort. Elle prend sa voiture, puis, quelques minutes plus tard, rentre à nouveau chez elle. Quelque chose d’anormal est en train de se passer. Mais Pepe arrive, il va falloir le tuer. Simultanément, l’histoire du P’tit et l’histoire de la chanteuse se rejoignent. Leurs vies en parallèle touchent à leur fin. Tandis que l’une met méthodiquement fin à ses jours, l’autre commet le meurtre qui seul peut le délivrer des chaînes qui le lient à son geôlier. Le P’tit assiste donc impuissant à un suicide qui le lendemain fera la une des journaux. Lorsqu’il veut intervenir, il est trop tard. Il ne reste plus à Maria redevenue le P’tit qu’à accomplir une dernière fois son office : prier allongé sur l’autel du Sacré-Cœur. En allumant un cierge, les paroles d’une des chansons de son idole lui montent aux lèvres. A Capella, il interprète Pour ne pas vivre seul.* * (chanson créée par Dalida, paroles de J.Luent/S. Balasko ; musique : D.Faure ) Notes d’intention Tailler la peau... Le P’tit. Dans la nuit, une parole qui résonne. Figure de résistance, le P’tit, héros de Rue d’Orchampt, répond à une certaine forme de l’adversité : comment assumer une lignée que l’on n’a pas choisie ? Quelle identité se forger lorsque dès l’origine, les dés semblent jetés et conditionnent une histoire dont la liberté est encore et toujours à conquérir ? Comment devenir soi quand on ne sait qui on est ? Certains, comme le P’tit, s’accrochent à une étoile pour donner un sens à une existence qu’ils ne maîtrisent pas. Le P’tit a cette chance, pour sa gloire ou sa misère, il croise la route d’une chanteuse populaire, Dalida. A l’ombre de sa gloire inaccessible, il va caresser le rêve, non pas d’être l’autre, mais d’être soi à la place de l’autre. Cette quête impossible et dévastatrice a un prix : l’épreuve de la perte. Le P’tit deviendra Maria ; un statut intermédiaire qui pourrait se résumer ainsi : personne. Il inscrit donc dans sa trajectoire l’expérience douloureuse de ne donner comme contours à son existence que la vie sublimée de l’idole, au sens premier du terme. Une image impalpable et fluide qui, par nature, résiste à toute forme d’appropriation. Quelle soit symbolique dans le cas du P’tit qui, se travestissant en simili-Dalida, met entre le monde et lui, l’enveloppe vide de l’apparence, la tentative sera vaine. Au bout du chemin, la solitude, bien sûr, est au rendez-vous. Le P’tit apprendra à faire le deuil de ses chimères. Peut-être parce que pour bâtir une identité et faire la paix avec soimême, il faut tailler la peau ; aller au coeur de soi pour donner vie à quelqu’un que l’on puisse reconnaître. Du récit au théâtre... La prise de parole du personnage se manifeste à un moment crucial de son existence et de celui de Dalida : au lendemain du suicide de la chanteuse. Le récit se déploie alors comme un dialogue imaginaire qui repose sur le principe de l’évocation à la première personne : un parcours initiatique dans lequel le personnage profère son histoire à l’adresse de son modèle inatteignable - et forcément absent - : Dalida. Au travers de ce dialogue, le projet dramaturgique fait entendre une oeuvre dont la théâtralité se définit, pour chaque personnage, dans sa capacité à rapporter des faits et des sensations passées dans le présent de la représentation. Pour ce faire, le principe de réminiscence, au sens proustien du terme, a été exploré : solliciter la notion de mémoire en tant qu’élément dramatique dynamique. Le P’tit se souvient d’un événement qui l’a touché, et le fait même de le relater les plongent dans un récit « revécu » au présent de l’événement antérieur. On trouve donc dans Rue d’Orchampt une juxtaposition de temporalités qui, par le jeu de l’interprète, permettra au spectateur d’aller du récit au théâtre et réciproquement. De la musique… Un « fil rouge » relie l’ensemble du texte et l’ensemble de l’histoire: la musique. En effet, le monologue s’apparente à une partition dont le comédien est l’interprète. Dans cette perspective, une commande de musique de scène originale a été passée à Michael Dian qui a travaillé pour Rue d’Orchampt, certains tangos d’Astor Piazzola ont fourni la matière de base à la composition. Celle-ci est interprétée par une formation de six musiciens: piano, clarinette, contrebasse, bandonéon, violoncelle et violon, et enregistrée. Conçue comme un contrepoint, la musique anticipe l’action, souligne la dramatisation, évoque espaces intérieurs et extérieurs et proposera ainsi sa propre « grammaire » de l’oeuvre en l’enrichissant d’un niveau de lecture sensible supplémentaire. Pour la scénographie unique, un mur de lumières et d’étoiles habille l’espace scénique dans lequel le corps du comédien évolue. Harold David LA PRESSE : « La beauté de la mise en scène (...) et le jeu exceptionnellement sincère et émouvant du comédien, a tenu le public en haleine pendant deux heures. De l’émotion. De la sublimation. (...) Bref, un spectacle qui en aura touché plus d’un. » Le Dauphiné Libéré « Il faut souligner la grande qualité d’ensemble du spectacle, (...) la qualité des lumières, le travail très soigné de mise en espace, (...) le soin mis dans la précision du détail. » Agora Pièces « Un récit à fleur de larmes (...) Le spectateur se laisse peu à peu gagner par tant de sincérité (...). On se laisse volontiers embarquer dans cet univers (...). On est heureux d’avoir assisté aux débuts avignonnais de Harold David. Son Rue d’Orchampt prouve qu’il a plein de chose à nous transmettre. On attend la suite avec impatience.» La Marseillaise « Orchampt ne manque pas de qualités d’écriture. Le monologue tient en haleine le spectateur et est maîtrisé d’un bout à l’autre par. Impressionnant et terrifiant. Au terme de ce Rue d’Orchampt, la révélation d’un écrivain, Harold David La Provence L’équipe Harold DAVID formation artistique : - Ateliers du Sapajou, Montreuil, sous la direction d’Annie Noël (1997) - Stages sous la direction de Farid Chopel et Brigitte Morel, Paris (1996) - Stages d’improvisation sous la direction de Philippe Lelièvre (1995) - Cours de théâtre au Conservatoire Municipal de Rambouillet (1990-1992) formation universitaire : - D.E.A. en Arts du Spectacle sous la direction de Robert Abirached, (1997) - Maîtrise de Lettres Modernes (1995) - Licence en Arts du Spectacle (1995) - Licence de Lettres Modernes et d’Histoire (1995) Auteur, comédien à ses heures, Harold David dirige plusieurs festivals dans la Drôme (Festival Est-Ouest, Eclats, festival de la voix au Pays de Dieulefit, Les Espiègleries, festival de la Clairette, Festival de la Transhumance, de Die au Vercors) ainsi que le Théâtre de Die depuis 2010 et le Pittchoun Théâtre à Avignon depuis 2012. Il a mis en scène plusieurs spectacles de théâtre, musique et opéra tels que : - L’Ombre de Mart, de Stig Dagerman (1998) - Diptyque (2000) - Un garçon impossible, de Petter S. Rosenlund (2003) - Bastien, Bastienne, le Manège des Cœurs (2004) Jérôme FRIOUX-TOUBLANT secrétaire général, administrateur, formateur, scénographe, costumier De formation pluridisciplinaire de comédien, chanteur et danseur, il a été anciennement chargé des relations publiques du Théâtre des Bouffes Parisiens, il a auparavant été formateur pour l’ANPE Spectacles, assistant à la mise en scène de Vittorio Rossi sur l’ensemble des productions d’opéras au Palais Omnisport de Paris Bercy (Aïda, Carmen, Turandot...), chargé de mission pour le Conseil Régional d’Ile de France dans le cadre d’Ile de France-Opéras-Ballets, administrateur de la compagnie Le Théâtre de l’Ombre du Soir, sous la direction de Jean-Claude Gal puis de la maison d’éditions Très-Tôt Théâtre (théâtre jeunesse)... Également assistant sur de nombreux spectacles, il a collaboré avec Charlotte de Turckheim, Francis Perrin, Jean Marais, Jean-Claude Brialy, Arielle Dombasle, Laurent Pelly, Grace de Capitani, Francis Huster, Saskia Cohen-Tanugi, Frédéric Mitterrand, Teresa Berganza... Il a aussi été assistant aux costumes et décors de Dominique Borg et Pierre-Yves Leprince. Il a travaillé dans des lieux ou festivals tels que : Théâtre du Capitole-Toulouse, Théâtres des CélestinsLyon, Théâtre National de l’Odéon-Paris, Théâtre du Rond-Point-Paris, Printemps des Comédiens– Montpellier, Théâtre National de Chaillot-Paris, Rencontres de St-Félix du Lauragais (programmateur), Théâtre Gérard Philipe-Saint-Denis, La Festhalle de Frankfurt, Earl’s Court à Londres... Comédien sur de nombreux spectacles, il a signé plusieurs mises en scène de théâtre ou de spectacles musicaux. Co-directeur artistique de La Scène du Balcon depuis 1998, il a été costumier et scénographe pour la compagnie dont il assure aussi les fonctions de secrétaire général. Administrateur du Festival Eclats (Drôme), il est également co-directeur avec Harold David du Pittchoun Théâtre depuis 2012. Fiche technique et prix du spectacle sur demande