Famille

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Mohamed salah Ben romdhane
Ahmed Afli
Nabiha Ben M’barek
Maxula.com
Atlas éditions
INTRODUCTION
Les côtes tunisiennes, étendues sur plus de 1300 kilomètres, sont ouvertes
sur les deux bassins de la méditerranée. Les côtes Nord sont caractérisées
par une alternance de fond dur et de fond meubles et un plateau continental à pente forte. Cette diversité des biotopes leur confère une biodiversité
élevée. Les côtes Est sont moins rocheuses et pourvues d’un plateau continental relativement étendu avec des herbiers de posidonie assez fréquents
et en bon état. Quant aux côtes Sud, elles sont caractérisées par des fonds
sableux et sablo-vaseux, favorables au développement des prairies de végétaux marins. Elles disposent d’un plateau continental très étendu, à pente
très douce et caractérisé par une marée de forte amplitude et une salinité
relativement élevée. Ceci leur confère une biodiversité particulière soutenue par les herbiers de posidonie. Comme le reste du pourtour méditerranéen, ce milieu subit une pression anthropique générée par l’urbanisation
intensive, l’affluence touristique et les activités industrielles. La surexploitation des ressources halieutiques, le développement des transports maritimes et la pollution grandissante engendrée par l’utilisation des engrais chimiques en agriculture ont accentué cette pression. Par conséquent, des
effets néfastes ont commencé à apparaître affectant la biodiversité marine
en général ; des espèces, autrefois, abondantes se sont raréfiées, d’autres ont
disparu et certaines espèces exotiques se sont introduites dans d’autres eaux
et ont provoqué un certain déséquilibre dans l’écosystème. Ces signes
d’alarme sont amplifiés par les changements climatiques induits par les
émissions de gaz à effet de serre.
Consciente de l’importance de son patrimoine naturel, la Tunisie a signé et
ratifié plusieurs conventions pour la protection et la conservation de la biodiversité
Ce document comprend quatre parties :
- La première est un aperçu général sur l’état de la biodiversité marine en
Méditerranée et en Tunisie.
- La deuxième partie sera consacrée à la description des principaux écosystèmes marins remarquables par leur richesse floristique et faunistique tout
en accordant une attention particulière au golfe de Gabès.
- Quant à la troisième partie, elle se focalisera sur les espèces phares de la
biodiversité.
- La dernière partie traitera des aspects réglementaires et législatifs en rapport avec la protection de la biodiversité et des ressources marines.
DÉFINITION
La biodiversité ou diversité biologique désigne en général la variabilité des
organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont
ils font partie. La biodiversité comprend la diversité au sein des espèces et entre
espèces ainsi que celle des écosystèmes
Il ressort de cette définition les trois composantes suivantes :
La biodiversité spécifique : Elle se rapporte à la fois au nombre d’espèces dans une
région (la richesse spécifique) et aussi aux relations mutuelles entre espèces (la
diversité taxinomique ).
La biodiversité génétique : Elle concerne des populations distinctes de la même
espèce. Longtemps, son évaluation s’est restreinte aux espèces domestiquées et à
certaines espèces étudiées en particulier. Elle est utilisée surtout en agriculture et en
agronomie (génie génétique) pour l’amélioration des races de certaines espèces.
La biodiversité fonctionnelle (ou biodiversité écosystémique) : Elle met en relation
les diversités constitutives -génétiques et spécifiques- et la diversité structurelle et
fonctionnelle des écosystèmes (abondance relative des espèces, structure des populations en classes d’âges, processus biologiques comme la prédation, le parasitisme, le
mutualisme, etc.).
Dans les études d’écologie marine, la biodiversité spécifique est la plus utilisée à
cause de la nature des données disponibles à l’échelle mondiale, la commodité des
approches spécifiques et l’importance des résultats se référant à l’unité élémentaire
des biocénoses qui est l’espèce. Mais, dans certains écosystèmes particuliers, la
biodiversité fonctionnelle peut donner des explications à certains aspects.
ETAT DE LA BIODIVERSITE EN MEDITERRANEE
ET EN TUNISIE
La biodiversité en Méditerranée, comme celle des autres mers et océans du globe,
reste méconnue. Le nombre d’espèces de métazoaires, animales et végétales, en
Méditerranée doit se situer autour de 12.000, mais inégalement réparti entre les
différents groupes taxonomiques. Néanmoins, chaque année quelques dizaines de
nouvelles espèces sont signalées ou décrites pour la première fois.
Au total, la faune et la flore méditerranéennes apparaissent comme particulièrement
riches, et il ne semble pas qu’il s’agisse d’un artéfact lié à une pression d’étude plus
importante que pour d’autres régions du monde. Alors que la Méditerranée ne
représente que 0,7 % de la surface de l’océan mondial, sa faune et sa flore réunissent
environ 8 % des espèces décrites. La biodiversité de la Méditerranée orientale est
inférieure à celle de la Méditerranée occidentale. En Tunisie, selon les inventaires
environ 30 % des espèces de la méditerranée sont signalées dont 35 espèces sont
considérées menacées (d’aprés la Convention de Berne et le Protocole de Barcelone
relatif aux aires spécialement protégées et à la biodiversité en Méditerranée).
A titre d’exemple, selon les derniers recensements, le nombre d’espèces de poissons
vivant dans les côtes tunisiennes est de 332, réparties entre 30 ordres, 114 familles et
221 genres. Sur ces 332 espèces recensées, 270 ont été répertoriées dans la zone Nord,
173 dans celle du Centre et 250 dans le Sud. Pour ce qui est des invertébrés, nous
citons l’exemple des éponges, dont le nombre d’espèces est de 132, réparties en 13
ordres, 36 familles et 61 genres et dont la distribution biogéographique indique une
préférence à la zone Sud (45 %), suivie des zones Nord (34 %) et Est (21 %).
Flore marine
Les macro algues
Les algues sont des végétaux marins qui n’ont ni
racines ni feuilles. Elles vivent fixées sur le fond ou
flottant à la surface de l’eau. On distingue, selon la
taille, les macro algues et les micro algues. Les paramètres physico-chimiques du milieu, essentiellement
la température, la salinité, la lumière et les courants
marins conditionnent leur développement.
Etant donné que la Méditerranée est une mer semifermée et le renouvellement de l’eau y est lent, sa
végétation présente certaines caractéristiques particulières :
V∞U∫D∞«
- La taille des végétaux marins est relativement
réduite par rapport à celles dans les régions plus
froides
- La rareté des espèces laminaires et fucales avec
l’abondance des cystoseires
Cystoseire
Algue brune WOM° V∞U∫©
Cystoseira stricta
Famille : cystoseiracées
C’est une algue brune, photophile et très ramifiée. Elle vit fixée au substrat
rocheux. Elle est devenue, de plus en plus, rare en Méditerranée car elle est très
sensible à la pollution. C’est un bon indicateur biologique de l’état de l’écosystème.
Taille maximum 20 cm
6
7
Algue rouge ¡«dL• V∞U∫©
Mesophyllum lichenoides
Famille : Corallinacées
Cette algue est une espèce vivace qui vit fixée sur les bords rocheux
dans l’herbier de posidonie. Elle est rouge encroûtante, très calcifiée
avec un thalle formant des lames superposées roses à roses violacés, à
marges blanches et à bords ondulés.
Les magnoliophytes (phanérogames)
gzUA∫∞«
Taille maximum 20 cm
Algue verte ¡«dCî V∞U∫©
Ulva rigida
Famille : Ulvacées
C’est une algue verte de thalle
foliacé et polymorphe. Elle est
fixée sur le substrat par un disque
souvent caractéristique d’entraphisation du milieu.
Taille 10 à 30cm et peut
atteindre 1m dans les zones
calmes et anthropisées
8
Posidonia oceanica
9
la production des feuilles de l’herbier va se retrouver, après
un certain temps, détachée et déplacée par les eaux vers les
plages où elles forment des banquettes. Il permet la fixation
des sédiments aux fonds marins grâce aux rhizomes qui
forment une matte, et forme aussi une barrière contre les
vagues, les houles et les courants marins. Ainsi, ils protégent
le littoral contre l’érosion.
La posidonie l¥¸–
Régression des herbiers à posidonie:
Les herbiers de posidonie ont largement régressé, et restent
actuellement cantonnés à certaines aires géographiques restreintes. Ces régressions pourront avoir des répercussions graves sur tout l’écosystème marin côtier. Les causes de cette
régression en Méditerranée sont multiples et sont directement
ou indirectement liées aux activités humaines :
w Ancrage
répété et concentré
w Utilisations de pesticides et d’engrais chimiques dans les
terres agricoles avoisinantes
w Eaux de ballast
w Marées noires
w Rejets industriels et urbains
w Diminution de la transparence de l’eau
w Pêche abusive (chalutage)
w Aménagement littoraux (ports, digues)
w introduction d‘espèces exotiques, comme Caulerpa taxifolia, peuvant induire un déséquilibre dans l’écosystème ou
même exclure, par compétition, des espèces allochtones.
Les Cymodocés UOßœuLOß
La posidonie Posidonia oceanica est une magnialiophyte
marine, c'est-à-dire une plante à fleurs qui vit dans des profondeurs ne dépassant pas 40 m. Les inflorescences ne sont
pas très spectaculaires et se font durant les mois d’octobre
et de novembre. Les fruits sont appelés olives de mer. Ils
apparaissent en hiver et flottent à la surface de l’eau au bout
d’une quinzaine de jours à partir de leur formation, et
deviennent ensuite une graine, puis un fruit. Ils germeront
si les conditions de luminosité le permettent. La floraison
et la fructification sont rarement observées et le mode dereproduction privilégié pour cette espèce reste le bouturage.
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Rôle écologique des herbiers de posidonie :
La posidonie est endémique à la Méditerranée. Elle est
considérée comme étant le poumon des écosystèmes
marins. Mais cette phanérogame est très sensible aux
variations de température, de salinité et de la qualité de
l’eau, notamment la transparence.
L’herbier de posidonie représente des lieux de frayères et
de nurseries pour de nombreuses espèces animales. Il
constitue également une source importante de nourriturepour certains herbivores (oursin, saupe, etc.). Une partie de
Les Cymodocés sont des magnialiophyte
marines, représentées principalement en
Méditerranée, par l’espèce plutôt thermophile Cymodocea nodosa. Cette espèce supporte la dessalure et se développe, pour cette
raison, dans les lagunes littorales ou près des
embouchures de fleuves et de ruisseaux. Son
installation dans certaines zones précède
généralement celle de la posidonie
puisqu’elle lui prépare le terrain.
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Faune marine
Le monde animal est divisé en deux grands groupes, les
protozoaires et les métazoaires. Les protozoaires sont des
organismes unicellulaires comme les bactéries, les flagellés, les ciliées et les foraminifères. Leur taille est comprise entre 0,5 et 4 mm, à l’exception de certains foraminifères qui peuvent mesurer plusieurs centimètres. Ils
peuvent être parasites ou symbiotiques. Ils sont mobiles,
polymorphes et à reproduction sexuée ou asexuée. On les
retrouve dans pratiquement tous les milieux. Les métazoaires sont, au contraire, des animaux pluricellulaires
plus évolués que les protozoaires, mais présentent entre
eux des niveaux d’évolution très différents. Ils sont, à
leur tour, classés en deux groupes, les invertébrés et les
vertébrés.
Les invertébrés
marins ‹U¥¸UI≠ö∞«
surface et n’a pas d’agencement fixe ni de cohésion. Il
est constitué de deux nappes cellulaires séparées par la
mésoglée. Ce sont des animaux aquatiques qui vivent
fixés. Les éponges sont des animaux microphages qui
possèdent des cellules neuromusculaires permettant de
les distinguer des végétaux.
Les spongiaires sont classés en 3 classes, les éponges
calcaires, les démosponges (squelette siliceux, corné ou
siliceux/ corné) et les hexactinellides (éponges à spicules
siliceux, d’où leur nom éponge de verre).
Les éponges sont abondantes dans le Sud Tunisien
depuis le Cap Louza jusqu’à la frontière tuniso-libyenne.
Une grande partie de la production des éponges est
exportée vers l’Europe. Depuis quelques années et suite
à la surexploitation, les pêcheurs d’éponges sont obligés
de plonger à des grandes profondeurs (plus de 20 m) pour
espérer trouver quelques individus d’éponges.
EPONGE commune ·UA≤
Hippospongia communis
Famille : spongiidés
C’est la principale espèce vendue actuellement
en Tunisie. Elle est exportée en Europe. La
Tunisie assure l’essentiel de sa production mondiale. Elle est utilisée pour les usages domestiques, la toilette et certaines industries.
Eponge commune non traitée
Eponge commune traitée
Ce sont des métazoaires ne possédant pas de colonne
vertébrale.
Les spongiaires
‹UOπMHßô«
Les spongiaires ou éponges sont des animaux primitifs,
n’ayant pas de vrais tissus. Ils sont dits, alors, atissulaires. Leur corps est asymétrique, perforé sur toute sa
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Pêche artisanale aux éponges
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Les Cnidaires ‹UFßö∞«
Chemousse ·UA≤
Les cnidaires sont aussi des animaux aquatiques primitifs. Mais contrairement aux spongiaires, ces organismes possédent
des tissus et une cavité gastrale. Ce sont des métazoaires diploblastiques à symétrie radiaire. Ils possèdent comme les
Spongiaires une couche gélatineuse entre l’ectoderme et l’endoderme, c’est la mésoglée. Leur cycle
biologique passe par une phase fixée (polype) et une phase pélagique ou mobile (méduse). Les cnidaires sont
divisés en quatre classes ; les anthozoaires, les hydrozoaires, les scyphozoaires et les cubozoaires. Les anthozoaires n’ont
pas de phase polype et comprennent les octocoralliaires (présentant 8 tentacules) qui sont des coraux mous (alcyonaires)
et des gorgones et aussi les hexacoralliaires (présentant 6 tentacules) qui sont des coraux durs
(sléractiniaires), corail noir et anémones. Les 3 autres classes sont rassemblées dans le sous–embranchement des "medusozoa" car elles concernent des animaux qui ont classiquement un cycle de vie où alternent une phase polype et une phase
méduse. Ce qui les différencie c'est le mode d'apparition de la méduse, qui est par scissiparité chez les scyphozoaires, par
métamorphose chez les cubozoaires et par bourgeonnement chez les hydrozoaires.
Spongia zimocca
Famille : Spongiidés
Cette éponge est peu abondante en Méditerranée. Elle
est exploitée en petites quantités, principalement en
Tunisie. Elle possède une valeur économique
relativement faible, en raison de son squelette dur.
Chemousse traitée
EPONGE fine ·UA≤
Spongia officinalis
Famille : Spongiidés
Eponge fine traitée
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C’est une espèce peu abondante dans les côtes tunisiennes. Sa production est, de ce fait, faible et son
exploitation ne présente pas un intérêt commercial
important. L’éponge fine est utilisée surtout pour la
toilette.
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Méduses d∫∂∞« q¥œUMÆ
L’apparition des méduses dans nos plages se faisait au mois de septembre. Depuis quelques années, les méduses apparaissent en plein été. Ce sont surtout des raisons climatiques qui sont à l’origine de leur prolifération.
Plusieurs espèces de méduses ont été observées dans les côtes tunisiennes parmi lesquelles on peut citer
Olindias phosphorica, Rhizostoma pulmo, aurelia aurita et pelagia noctiluca.
Anémone commune d∫∂∞« Ê«u∫Æ«
Anemonia sulcata
Famille : Actinidés
Elle est très commune dans l'étage infralittoral
très abrité et peut se trouver jusqu'à 40 m de profondeur. Elle vit, aussi bien sur les fonds sableux,
que sur les fonds graveleux et durs.
Reproduction
C'est un animal ovipare, à sexes séparés. Les
œufs sont émises de mai à août. Il se reproduit
également par voie asexuée (régénération).
Alimentation
Rhizostoma pulmo WI¥d•
Famille : Rhizostomatidés
Taille maximum 60 cm
Elle est carnivore se nourrissant des petits animaux marins qu’elle les paralyse auparavant
avec son venin. Elle abrite aussi dans son corps
des algues vertes et le poisson clown Gobius
buchichii avec lesquelles elle vit en symbiose.
C’est une espèce de Méduse ayant une ombrelle bombée, blanc laiteux à blanchâtre ayant 60 cm de diamètre.
Elle est observée en grand nombre sur les côtes en été et en automne surtout à Chaffar et à Ajim. Elle aspire
de petits animaux (plancton) par les pores.
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17
Tomate de mer d∫∂∞« Ê«u∫Æ«
Corail rouge
Actinia equina
Famille : Actinidés
Coralium rubrum
Famille : corallidés
Taille maximum 7 cm
La tomate de mer vit fixée aux roches, jusqu’à des profondeurs de 10 m. C’est un carnivore qui se nourrit de vers,
de crustacés, de coquilles et même de poissons. Elle possède 200 tentacules urticants qu’elle utilise pour paralyser et engloutir ses proies.
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dL•ô« ÊU§dL∞«
Le corail rouge n’existe qu’en Méditerranée. Il vit dans les
grandes profondeurs, essentiellement dans des grottes à faible luminosité et à forte transparence des eaux.
Il est exploité depuis longtemps pour être utilisé essentiellement en bijouterie. Il était très abondant dans plusieurs
endroits de la Méditerranée. Depuis plusieurs années et suite
à sa surexploitation, il y est devenu menacé. En effet, ces
animaux ont une croissance très faible, de l’ordre de 2 à 5
mm par an. En Tunisie, le corail rouge se trouve à l’extrême
Nord des côtes de Tabarka et près de l’archipel de la Galite,
à des profondeurs allant de 30 à 100 m. Il se nourrit de particules fines en suspension dans l’eau.
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Ascidie
‹UO°dI∞«
Ecteinascidia turbinata
Famille : Perophoridés
Taille moyenne 2,5 cm
Cette ascidie de petite taille transparente vit en colonies.
L’animal est entouré d’une tunique cellulosique; le corps en forme de sac musculeux (le manteau) présente deux siphons.
L’ecteinascidia turbinata est reconnu pour ces propriétés pharmacologiques exploitables pour le traitement des cancers.
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Les bryozoaires ‹U¥“«e∫∞«
Les bryozoaires sont plus évolués que les Cnidaires malgré leur petite taille comparée à celle des polypes. Ce groupe quasi marin
vivant en colonies compte aujourd’hui environ. 5700 espèces. Les colonies ont des hauteurs variables (1 mm – 1m et plus).
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Les échinodermes
‹U¥bKπØuA∞«
Les échinodermes sont des animaux marins benthiques présents à toutes les profondeurs océaniques. Leur nom signifie qu’ils
ont une peau épineuse. Ils regroupent, notamment les asteroides , les somasteroides, les ophiures, les échinides et les holo rides
Etoile de mer d∫∂∞« rπ≤
Echinaster sepositus
Famille : Echinasteridés
Taille maximum 5 cm
Oursin commun d∫∂∞« cHMÆ
Paracentrotus lividus
Famille: Echinidés
C’est un animal benthique qui vit généralement sur les rochers ou les pierres couvertes d’algues et dans les herbiers de posidonies. Les sexes sont séparés.
Reproduction: a lieu en période printanière et estivale.
Alimentation : Il se nourrit des petits animaux et des algues.
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Taille :diamètre 30 cm
Elle vit dans des profondeurs d’environ 80 m. Elle se déplace avec ses pieds ambulacraires et peut aussi se
fixer.
Reproduction: La période de reproduction s’étale du mois de mai au mois d’août. La ponte est fractionnée et les œufs sont pélagiques. Les deux sexes sont séparés.
Alimentation : L’étoile de mer se nourrit de mollusques, de gastéropodes et de bivalves.
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Holothurie noire
Concombre de mer
Holothuria forskali
d∫∂∞« ¸UOî
Astérie Bossue »b∫L∞« d∫∂∞« rπ≤
Asterina gibbosa
Famille : Asterinidés
Famille : Asterinidés
Taille maximum 7 cm
L’astérie bossue se trouve depuis la surface jusqu’à 20 m de profondeur.
Taille maximum 25 cm
Il vit sur des fonds rocheux, de vases et de sables couverts d’algues et à une vingtaine de mètres de profondeur.
Reproduction: La reproduction est sexuée. Elle a lieu en été et ne dure qu'un jour ou deux. En période de reproduction,
les animaux forment des groupements constitués d'un mâle et de plusieurs femelles.
Alimentation : Le concombre de mer avale le sable dans lequel il prélève les végétaux pour se nourrir.
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Reproduction: Les Astéries qui, par exception ont les orifices génitaux sur la face orale, pondent et collent leurs gros œufs rouges sous les pierres.
Alimentation : Elles se nourrissent d’invertébrés divers tels que les bivalves et les gastéropodes qu’elles chassent sur les rochers où elles vivent.
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Les Mollusques
‹U¥uîd∞«
Les mollusques sont des animaux à corps mous. Ils regroupent plusieurs classes, les aplacophores,les monoplacophores
les polyplacophores (ou chiton), les scaphopodes, les lamellibranches (ou bivalves), les gastéropodes et les
céphalopodes.
Grande nacre WKO∂≤ …¸U∫±
Pinna nobilis
Famille : Pinnidés
La coque ·bÅ
Cerastoderma edule
Famille : Cardiidés
Taille maximum 1 m de long
Taille maximum 5 cm
Espèce de mollusque bivalve vivant sur les plages de sable et les vasières, enfoncée entre 2 et 4 m. dans le
substrat.
Reproduction: a lieu entre Mai et Octobre; les œufs et les larves restent libres jusqu’à la métamorphose.
Alimentation : Se fait par aspiration des particules alimentaires à travers le siphon inhalant.
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C’est le plus grand mollusque bivalve endémique à la méditerranée. Elle vit principalement dans les herbiers de posidonie, partiellement enfoncée dans le sédiment et enracinée
par son byssus, à des profondeurs allant de 3 à 40 m.
Reproduction: se fait entre le Moi de Juin et Août.
Alimentation : La nacre se nourrit sur des particules organiques retenu par filtration.
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Couteau sOJº∞« ·bÅ
Solen marginatus
Famille : Solénidés
Palourde ¸U∫L∞«
Ruditapes decussatus
Famille : Vénérides
C’est une espèce de mollusque bivalve
ayant une coquille étroite, longue, brune,
jaunâtre ou blanc rosé. Elle a un pied mobile
qui l’aide à s’enfoncer rapidement dans le
sable et vit dans un terrier de 1 m de long où
elle peut monter et descendre.
Reproduction: La ponte des œufs à lieu
entre Février et Mars. Dispersées par les
courants les œufs tombent au fond, sortent
des larves et se transforment en jeunes mollusques après un certain temps.
Alimentation : Le régime alimentaire du
couteau est basé sur des micro-algues
28
Taille maximum 8 cm
Mollusque bivalve à coquille ovale, allongée et assez solide. Elle vie dans les sédiments sableux ou vaseux
du littoral.
Reproduction: à lieu entre Juin et Décembre.
Alimentation :Elle se nourrit sur des micro-algues aspirés par son siphon inhalant.
Mode de capture: pêche à pied
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Moule d∫∂∞« `K°
Taille maximum 15 cm
Mytilus galloprovincialis
Famille : Mytilidés
Mollusque bivalve à coquille allongée, renflée et pointue en avant, comprimée et arrondie en arrière, de couleur noire
violacée. Les moules vivent fixées par un byssus sur les fonds variés.
Reproduction: se fait entre Décembre et Février. Espéce exploité en culture en suspension.
Alimentation : elle se nourrit sur les micro-algues organiques.
30
31
Triton d∫∂∞« ÊËeK•
Charonia rubicunda
Poulpe jO≤dÆ
Famille : cymatidés
Taille maximum 40 cm
Mollusque gastéropode à grande coquille en forme de fuseau de couleur beige rosée.Il vie sur les fonds vaseux
et rocheux ou sur les herbiers.
Reproduction:
Alimentation : prédateur,il se nourrit de mollusques crustacés et étoiles de mer.
32
33
Octopus vulgaris
Seiche w°«u®
Sepia officinalis
Famille : Octopodidés
Famille: Sepiidés
Taille maximum 100 cm
Le poulpe est un mollusque céphalopodes côtier vivant sur les fonds rocheux
et sableux. à des profondeurs ne dépassant pas 100 m.
Reproduction
Taille maximum 40 cm
La femelle pond des œufs blancs fixés sous forme de grappe en surplomb.
Cette espèce vit sur les fonds sableux ou vaseux et dans les herbiers jusqu’à 150 m de profondeur.
Il est carnivore et se nourrit principalement de crustacés, de poissons et de mollusques.
La ponte a lieu de février à octobre. Les œufs sont fixés en grappes sur des manophytes..
Alimentation
Mode de capture
Pêche à pied, gargoulettes, charfia.
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Reproduction
Alimentation
La seiche se nourrit de crevettes, de crabes et de petits poissons.
Mode de capture
Filet trémail, chalut benthique, charfia.
35
Calamar oO∑±
Loligo vulgaris
Famille: Loliginidés
Les arthropodes
‹UOKBHL∞«
Les arthropodes sont desmétazoaires triploblastiques coelomates. Ils possèdent une symétrie bilatérale. Leur corps est métamérisé et couvert de cuticules chitineuses. Ils ont des appendices articulés. Mais la classe la plus importante est celle des crustacés.
Pouce - pied d∫∂∞« ◊uK°
Lepas anserifera
Famille : Lepadidés
C’est une espèce de cirripèdes qui vit
fixée sur les épaves, les bouées, les algues
et les rochers.
Taille maximum 40 cm
Le calamar est un prédateur nocturne qui vit en groupes à des profondeurs allant de 20 à 250 m.
Reproduction
La période de ponte du calamar s’étend de mars à octobre.Les œufs sont pondus en cartouches enveloppés de gélatine de
50 à 100 œufs.
Alimentation
Le calamar se nourrit de crustacés et de petits poissons.
Mode de capture
chalut, filet trémail et senne.
36
Reproduction
Le Pouce pied est hermaphrodite.
La fécondation se fait par un organe tubulaire.
Alimentation
C’est une espèce qui se nourrit de microorganismes en agitant l’eau avec ses
appendices thoraciques.
Taille maximum 2 cm
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Langouste XßuI≤ô
Balane d∫∂∞« ◊uK°
Balanus balanoides
Palinurus elephas
Famille : Palinuridés
Famille : Balanidés
Crustacé ayant une carapace de 6 plaques calcaires blanchâtres ; il vit dans la
zone de balancement des marées, sur les côtes rocheuses. Il se fixe en très grand
nombre sur les rochers et agite l’eau rythmiquement pour s’alimenter et respirer.
Reproduction
Ovipare, ponte en été.
Taille maximum 2 cm
Bernard l’Ermite f¥dOÆU°
Eupagurus bernhardus
Famille : Paguridés
Taille maximum 50 cm
Il s’introduit dans une coquille vide de mollusque
gastéropode pour protéger son abdomen. Il se
trouve sur les plages, les vasières et les fonds
rocheux.
La langouste vit tout au long de la côte Nord de la Tunisie, de Tabarka à Kélibia à des profondeurs pouvant atteindre 70 m.
Reproduction
La reproduction commence du mois de septembre au mois de février. De ce fait et durant cette période, la pêche de la langouste est interdite en Tunisie.
Il se nourrit des êtres marins de petites tailles.
Reproduction
Alimentation
Ovipare à fécondation interne. Les œufs donnent
naissance à des larves qui se métamorphosent
ensuite pour donner de jeunes bernard-l’ermite.
Alimentation
il se nourrit des êtres marins de petite taille
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Elle se nourrit la nuit de petits poissons, de mollusques et de crustacés et le jour elle se cache à l’intérieur des grottes et
des fissures des rochers.
Taille maximum 10 cm
Mode de capture
Casiers et filets trémail
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Chevrette ‹«d≠u®
Parapenaeus longirostris
Famille: Penaeidés
Crevette royale d∫∂∞« œ«d§
Peaneus kerathurus
Famille: Penaeidés
Taille maximum 10 cm
Elle est fréquente à des profondeurs variant de 20 à 300 m dans les fonds
sableux ou sablo-vaseux.
Reproduction
Espèce ovipare qui se reproduit en août et septembre.
Mode de capture
Chalut de fond.
Elle est fréquente dans les eaux à fond sableux ou sablovaseux et les eaux riches en matière organique. Elle se rencontre dans les faibles profondeurs, près du rivage dans des
fosses de détritus.
Reproduction
Durant les mois d’avril et de mai et avant la reproduction,
les crevettes se mettent en groupe, ce qui facilite leur
pêche. La ponte a lieu essentiellement entre avril et mai.
Mode de capture
Chalut à crevettes, filet trémail, nasses.
Taille maximum 22 cm
40
41
Crabe d∫∂∞« »dI´
Cigale de mer d∫∂∞« ¸UÅdÅ
Liocarcinus corrugatus
Scyllarides latus
Famille :
Famille : Scyllaridés
Taille maximum 40 cm
La grande cigale est une espèce côtière pouvant se trouver jusqu’à 40 m de profondeur. Elle vit dans des fonds rocheux,
ombragés ou moyennement ombragés, avec hydrodynamisme modéré. Elle fréquente les eaux profondes pendant les mois
de juin à janvier et migre à des eaux plus superficielles pendant le reste de l'année. C’est une espèce de coutumes grégaires et nocturnes.
Reproduction
La grande cigale se reproduit de la fin du printemps à l'été. La femelle porte ses oeufs accrochés sous les segments abdominaux jusqu'à leur éclosion.
Les larves ont ensuite une vie planctonique. Elles subissent plusieurs métamorphoses jusqu'au stade sub-adulte où elles
tomberont sur le fond.
Taille maximum 5 cm
Crabe à carapace marquée par de nombreuse crêtes, granuleuse et poilues, coloration brune à jaunâtre, vit sur fonds d sable et de graviers et dans la végétation littorale.
Alimentation
Elle s’alimente de petits animaux marins, essentiellement des mollusques, et de cadavres.
Mode de capture
Pêche au chalut artisanale et accidentelle, filets maillants de fond et casiers.
42
43
Les vertébrés marins
‹U¥¸UIH∞«
Aiguillat commun d∫° VKØ
Les vertébrés sont les animaux les plus évolués. Les poissons, les oiseaux, les reptiles et les mammifères en constituent les
groupes les plus représentatifs dans le milieu marin.
Les poissons
Squalus acanthias
Famille : Squalidés
„ULß_«
Taille maximum 90 cm
L’aiguillat commun vit dans les eaux tempérées du Pacifique, de l’Atlantique et de la
Méditerranée.
Reproduction
Il forme de grands bancs composés d’individus de même sexe ou de même taille.
Vivipare aplacentaire. Incubation de 18 à 22 mois.
Alimentation
se nourrit de poissons osseux, de calamars et de crabes.
Mode de capture
Chalut, filet maillant et palangre de fond.
44
45
Raie bouclée ÂUL•
Raja clavata
Famille : Rajidés
Taille maximum : mâle : 70 cm ; femelle : 125 cm
Hippocampe d∫∂∞« ÊUB•
Hippocampus hippocampus
Famille : Syngnathidés
Il se déplace, contrairement aux autres
poissons, en position verticale. Sa tête évoque
celle du cheval, sa queue est tordue et ses
yeux, rappelant ceux du caméléon, lui
permettent de voir dans toutes les directions.
Reproduction
Le mâle incube les œufs dans une poche
ventrale à la place de la femelle. Il prend la
couleur de son environnement comme moyen
de camouflage. Il prend la couleur rouge en se
collant au corail ou verte en se posant sur les
végétaux marins.
Elle est benthique et se rencontre sur les fonds sableux ou sablo-vaseux et dans les herbiers
jusqu’à 200 m de profondeur.
Reproduction : Elle pond des œufs qui se déposent isolement sur le fond..
Alimentation: se nourrit de crustacés, de mollusques et de poissons.
Mode de capture: Chalut, filets maillant et trémail.
46
Taille: Maximum 20 cm
47
Anguille WAM•
Anguilla anguilla
Famille: Anguillidés
Baliste d∫° ¸Q≠
L'anguille possède une aire de distribution extrêmement vaste, séparée
en deux régions distinctes, en relation avec le caractère amphihalin de
cette espèce. D’abord l'aire de ponte semble, à défaut de capture de géniteurs et d'œufs, se situait dans la mer des Sargasses, au large des côtes
américaines. Les larves sont présentes dans une grande partie de
l'Atlantique Nord. Puis, l'aire de grossissement correspond aux zones
côtières et aux cours d'eau d’Europe et d'Afrique du Nord. L'anguille y
occupe des habitats très variés (estuaires, rivières, étangs, lacs, etc.).
Balistes carolinensis
Famille : Balistidés
Reproduction
se fait en mer de Sargasse durant l’hiver, les larves leptocéphales atteignent nos côtes à l’âge de 2 à 3 ans sous forme de civelles.
Alimentation
Taille maximum 35 cm
Elle se nourrit d’invertébrés benthiques, de petits poissons et de crustacés.
Mode de capture
L’anguille peut être capturée à l’aide de l’hameçon , les verveux, la bordigue, le chalut et les filets trémails.
Poisson benthique vivant sur les fonds rocheux et dans les épaves à des profondeurs de 10 à 100 m.
Reproduction
La reproduction est estivale. Les œufs sont pondus dans une cavité creusée par la femelle et gardés par le
mâle.
Alimentation
Elle se nourrit de mollusques et de crustacés.
Taille maximum 150 cm
48
Mode de capture
Chalut de fond.
49
Chinchard ˸u®
Trachurus trachurus
Reproduction
Alimentation
se nourrit de petits poissons, de crustacés et de
céphalopodes.
Taille maximum 20 cm
Mode de capture
Senne, filet maillant, chalut de fond et pélagique...
Famille: Belonidés
Famille : Carangidés
Espèce pélagique côtière et grégaire.
Il se reproduit de janvier à avril.
Belone belone
Lichia amia
Famille : Carangidés
Poisson qui vit en bancs sur les
fonds sableux, dans les milieux
pélagiques et parfois près de la
surface.
Orphie WKº±
Liche W¥UFKÆ
Reproduction : la période de reproduction est printanière.
Alimentation: c’est une espèce carnivore qui se nourrit essentiellement de
sardines et maquereaux.
Mode de capture
Filet maillant de fond et pélagique et charfia.
poisson grégaire, pélagique, se trouvant souvent à la surface
de l’eau
Reproduction
poisson ovipare, sa reproduction s’étale du mois de février
jusqu’au mois de mai.
Alimentation
carnivore, il se nourrit de petits poissons pélagiques.
Mode de capture
Taille maximum 80 cm
50
Filets trémails, senne et palangre.
Taille maximum 100 cm
51
Allache WA¢ô
Sardinella aurita
Famille : Clupeidés
Labre vert dOCî
Labrus viridis
C’est un poisson sédentaire vivant dans les milieux
rocheux ou dans les herbiers à des profondeurs ne
dépassant pas 50 m.
Famille : Labridés
Reproduction
Il se reproduit du mois de février au mois de juin.
A l’éclosion, le poisson est de sexe femelle et se
transforme en mâle à l’âge de 5 ans.
Alimentation
Taille maximum 15 cm
Ce poisson est prédateur piscivore et carnivore.
Mode de capture
Filets maillants, palangres, nasses.
Taille maximum 30 cm
C’est une espèce pélagique côtière, se déplacant en bancs lors des migrations saisonnières.
Reproduction : elle fraie dans les zones côtières, de juin à septembre
dès l’âge de 2 ans.
Alimentation: c’est un poisson carnivore qui se nourrit de petits pois-
Gobie ¸uJ≤“
Zosterisessor ophiocephalus
Famille : Gobiidés
vit dans les eaux marines côtières et dans les eaux saumâtres des lagunes et estuaires. Elle préfère les fonds vaseux
couverts d’herbiers.
Reproduction
La reproduction chez cette espèce se fait du mois
de mars au mois de juillet. La maturité sexuelle
est atteinte à l’âge de 2 ans.
Alimentation
sons pélagiques.
Les alevins et les juvéniles se nourrissent de planctons. Les adultes s’alimentent de petits poissons de
crustacés et de petits mollusques.
Mode de capture: sennes coulissantes, filets et chaluts benthiques et
pélagiques.
Mode de capture
Capêchades.
Taille maximum20 cm
52
53
Taille maximum : 100 cm
Symphodus dOCî
Symphodus melops
Famille : Labridés
C’est un poisson qui vit dans les eaux côtières, près des rochers et dans les herbiers,
jusqu’à 80 m de profondeur.
Reproduction
se reproduit au printemps.
Alimentation
carnivore, il se nourrit de mollusques, de crevettes, de crabes…
Mode de capture
Senne, filet maillant, nasse.
54
Taille maximum 20 cm
Baudroie / Lotte …¸UJ®u°
Lophius piscatorius
Famille : Lophiidés
Espèce benthique vivant dans des profondeurs atteignant 500 m.
Reproduction
La reproduction a lieu entre janvier et juillet dans les eaux profondes.
Alimentation
Cet animal se nourrit surtout de petits poissons et occasionnellement d’oiseaux marins.
Mode de capture
chalut, filet maillant et palangre de fond.
55
Merlu w∞e≤
Merluccius merluccius
Famille : Merlucciidés
Taille 110 cm
Poisson migrateur le long de l’année, présent généralement sur le bord
du talus.
Reproduction
Il se reproduit toute l’année, avec un maximum de ponte en hiver et au
printemps.
Alimentation
Espèce carnivore, les jeunes se nourrissent de crustacés et les adultes
de poissons et de calamars.
Mode de capture
chalut de fond et filet maillant.
Rouget de roche dπ• UOK¥d¢
Mullus surmuletus
Taille maximum 40 cm
Famille : Mullidés
Poisson vivant sur les fonds rocheux et de gravier.
Reproduction
Le rouget de roche se reproduit d’avril à juin. Il atteint sa maturité sexuelle dès la
première année.
Alimentation
Il se nourrit de crevette, de crustacés de mollusques, d’échinodermes…
Mode de capture
chaluts de fond et filets maillants
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57
Taille maximum 120 cm
Mulet à grosse tête ͸u°
Mugil cephalus
Famille : Mugilidés
C’est une espèce pélagique; il pénètre dans les lagunes, les estuaires et les eaux douces.
Reproduction
La reproduction a lieu du mois d’août au mois d’octobre.
Alimentation
Le mulet à grosse tête, se nourrit de petits végétaux, d’invertébrés et de détritus.
Mode de capture
filets trémail, bordigues, chaluts et lignes à main.
Mulet doré W¥«dHÅ
Liza aurata
Famille: Mugilidés
poisson pélagique et côtier. Il pénètre dans les lagunes
et les estuaires.
Reproduction
La reproduction se fait durant l’automne et la maturité
sexuelle est atteinte à l’âge de 3 à 4 ans.
Alimentation
Liza aurata se nourrit surtout des petits organismes
benthiques et des détritus.
Taille : 55 cm
58
Mode de capture
Ce poisson est capturé au moyen des filets trémail,
des bordigues.
59
Loup ponctué jIM± ’˸UÆ
Murène vFH∞
Famille: Moronidés
Famille : Muraenidés
Muraena helena
Dicentrarchus punctatus
Le loup ponctué vit dans les eaux côtières et il est indifférent de la nature du fond.
Taille maximum : 50 cm
Reproduction
La période de ponte est hivernale.
Alimentation
C’est un poisson prédateur qui se nourrit de poissons, de
mollusques et de crustacés.
Mode de capture
Il est capturé à la bordigue, au filet trémail et à la ligne traînée.
Loup ’˸UÆ
Dicentrarchus labrax
Famille : Moronidés
C’est un poisson côtier qui vie à 100 m de profondeur. Sa
tolérance aux variations de salinité lui permet de vivre dans
les lagunes et les estuaires.
Reproduction
Les adultes se rassemblent en groupes compacts pour se reproduire, de novembre à février. Les mâles sont mûrs à l’âge de
deux ans (25 - 30 cm) et les femelles à trois ans (30 40 cm).
Alimentation
Le loup est un prédateur vorace. Il se nourrit d’invertébrés variées : crevettes, crabes, calamars et de
petits poissons.
Taille: Maximum 60 cm
60
Mode de capture
Il est capturé à la bordigue et au filet trémail.
Ce poisson vit dans les eaux côtières, sur des fonds rocheux.
Taille maximum 120 cm
Reproduction
Elle se reproduit de mai à juillet.
Alimentation
C’est un animal à activité nocturne. Elle se nourrit de crustacés et de petits poissons.
61
Mérou rouge dL•« w≤UM±
Epinephelus guaza
Famille: Serranidés
Taille maximum 150 cm
Poisson géant des profondeurs, vit dans les fonds rocheux et sableux.
Reproduction
La reproduction se déroule de juillet à août. Ce poisson est capable d’effectuer une inversion sexuelle durant sa vie. A l’âge jeune, il s’agit d’une femelle, devenant mâle lorsque
sa taille atteint les 80 cm .
Alimentation
C’est un carnivore virose; il se nourrit de petits poissons, de mollusques, de crustacés,
de céphalopodes…
Mode de capture
Palangres ou charfia.
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Maquereau commun Íd∂LJß
Thon rouge dL•« s¢
Thunnus thynnus
Scomber scombrus
Famille: Scombridés
Famille : Scrombridés
Taille maximum 50 cm
C’est une espèce épipélagique qui vit à des profondeurs qui peuvent atteindre 150m.
Scomber scombrus vit en bancs, formés d’individus de même taille. Cette espèce est capable de faire des migrations de grande distance.
Reproduction
La reproduction se fait en hiver et au début du printemps dans les eaux peu profondes.
C’est un très bon nageur qui effectue des migrations de plusieurs milliers de kilomètre.
Reproduction
Il se reproduit de juillet à septembre dans le golfe de Gabès.
Alimentation
C’est un prédateur vorace qui se nourrit de poissons, de crustacés et de céphalopodes.
Mode de capture
Filets droits, tournants, et fixes…
Alimentation
Le maquereau se nourrit surtout de crustacés et aussi de petits poissons.
Modes de captures
Sennes de plage et coulissant, filets maillants de fond et pélagique…
Taille maximum : 300 cm
64
65
Rascasse rouge dL•« ‘UAØu°
Scorpaena scrofa
Famille: Scorpaenidés
Espèce qui vit sur les fonds rocheux ou vaseux du plateau continental et dans les herbiers de posidonies.
Reproduction
La période de reproduction s’étale du mois de mai au mois d’août. La ponte est fractionnée et les œufs sont
pélagiques.
Alimentation
Cette espèce se nourrit de crustacés, de poissons et de mollusques.
Mode de capture
Chaluts, filets maillants et lignes à main.
Taille maximum : 25 cm
66
67
Taille maximum : 24 cm
Taille maximum : 24 cm
Sparaillon commun X¥e∞« ’¸U∂Å
Sar à tête noire ◊u¨d®
Taille maximum : 24 cm
Diplodus annularis
Diplodus vulgaris
C’est une espèce littorale des fonds sableux en présence d’herbier. Dans le golfe de Gabès, cette espèce domine
l’ensemble de la faune ichthyologique des côtes à des profondeurs de 50 à 80 m.
Il vit dans les eaux côtières sur les fonds rocheux ou sableux jusqu’à des profondeurs de 130m.
Alimentation
Alimentation
Famille : Sparidés
Reproduction
La reproduction, dans le golfe de Gabès, a lieu entre les mois mars et mai.
Il se nourrit de crustacés, de mollusques, de gastéropodes, d’annélides et d’échinodermes.
Mode de capture
Chaluts de fond et pélagiques, sennes, filets maillants, nasses et charfia.
68
Famille : Sparidés
Reproduction
La reproduction a lieu en automne.
Il se nourrit de crustacés, de mollusques, de gastéropodes…
Mode de capture
Chaluts, filets maillants, palangres, charfia et lignes à main.
69
Saupe W∂K®
Marbré ”uJM±
Lithognathus mormyrus
Sarpa salpa
Famille : Sparidés
Ce poisson vit près des fonds sableux ou sablo-vaseux au
dessus des herbiers jusqu’à des profondeurs de 80 m.
Reproduction
La reproduction a lieu au printemps et en été.
Alimentation
Famille : Sparidés
Taille maximum 25 cm
Espèce carnivore qui se nourrit de vers, de mollusques, de petits
crustacés et d’échinodermes.
Mode de capture
Sennes, chaluts de fond et pélagique, filet maillant
Pageot ÊU§d±
Pagellus erythrinus
Famille : Sparidés
C’est un poisson qui vit sur les fonds vaseux,
sablo-vaseux et de gravier à des profondeurs ne
dépassant pas 100 m.
Reproduction
La période de reproduction est de mai à juillet. Sa
maturité sexuelle est de 1 à 3 ans. Les individus
sont d’abord des femelles puis deviennent mâles
lorqui’ils atteignent la taille de 25 cm.
Alimentation
Il se nourrit de crustacés, d’annélides et de
mollusques.
Taille 10 à 25 cm
70
Mode de capture
Sennes, chaluts de fond et pélagique, filet maillant
Taille maximum 50 cm
La saupe vit dans les profondeurs de 20 à 30 m sur les fonds rocheux, sableux ou sablo-vaseux, surtout au niveau de
l’herbier à posidonies. Elle vit en banc pouvant rassembler des centaines d’individus.
Reproduction
La reproduction a lieu au cours des mois de novembre et décembre.
Alimentation
Elle peut devenir toxique surtout en été quand elle mange du caulerpe.
Mode de capture
Senne, filet maillant, charfia.
71
Dorade royale WƸË
Bécune européenne ‰eG±
Sphyraena sphyraena
Sparus aurata
Famille : Sparidés
Famille : Sphyraenidés
Taille maximum 165 cm
Taille : 50 à 60 cm
Poisson côtier, vit dans les herbiers à posidonies et sur les fonds sableux.
Reproduction
C’est un animal qui vit solitaire ou en petits groupes. Sa reproduction se situe entre octobre et décembre.
Alimentation
Il se nourrit de petits poissons, de crustacés et de mollusques…
Mode de capture
Senne, filet maillant, nasse et chalut.
72
Espèce pélagique qui vit au dessus des fonds rocheux et sableux à des profondeurs qui peuvent
atteindre 100 m.
Reproduction
Les adultes sont solitaires alors que les jeunes vivent en banc. La reproduction a lieu à la fin du
printemps.
Alimentation
Elle se nourrit surtout de petits poissons, de céphalopodes et de crustacés.
Mode de capture
Sennes coulissantes, filets maillants de fond…
73
Taille maximum 70 cm
Sole ”«b±
Solea vulgaris
Famille : Soleidés
En Tunisie Solea vulgaris se rencontre au Nord dans le Golfe de Tunis et au Sud dans le Golfe de Gabès.
Elle existe aussi dans les lagunes de Tunis, Ghar El Melah et Ichkeul.
Grondin perlon ÃU§œ
Trigla lucerna
Taille maximum : 75 cm
Famille: Triglidés
Reproduction
C’est une espèce benthique caractéristique du plateau continental et du talus.
Elle se nourrit de cnidaires, de vers polychètes et de mollusques bivalves.
Le grondin perlon se nourrit essentiellement de crustacés, de mollusques et de petits poissons.
La reproduction se déroule vers la fin de l’automne et durant l’hiver. La maturité sexuelle est atteinte entre 3
et 5 ans.
Alimentation
Mode de capture
Senne, filet maillant de fond, chalut.
74
Reproduction
La reproduction a lieu généralement du mois de décembre au mois d’avril.
Alimentation
Mode de capture
Chaluts, filets maillants et palangres de fond.
75
Les oiseaux ¸uOD∞«
Goéland leucophée ”¸u≤
Larus michahellis
Taille maximum: 160cm
Le goéland leucophée est grégaire. Il niche en colonies de milliers d’individus sur les falaises côtières, et également à
l'intérieur des terres, le long des grands fleuves, au bord des lacs et près des centres urbains.
Reproduction
La femelle pond fin mars/avril 2 à 3 œufs. L’incubation dure 25 jours, et les poussins volent au bout de 42 à 48 jours.
Alimentation
Il se nourrit de poissons. Il pille les couvées et les nichées de certains oiseaux et fréquente les décharges et les ordures
publiques.
76
77
Les Reptiles
Aigrette iO°√ ÊuAK°
Egretta garzetta
Famille: ardeidés
n•«Ëe∞«
Taille maximum 65 cm
Oiseau sédentaire, fréquantant les lagunes et les marais salants, parure blanche silhouette mince avec un long
coup et un bec sombre en poignard;
Alimentation: à base de petits poissons
Reproduction: printanière.
78
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Tortues marines
Trois espèces de tortues marines, sur les huit existantes
dans le monde, se trouvent régulièrement dans le bassin
méditerranéen.
En Tunisie, l’espèce la plus commune est la tortue
caouanne: Carretta carretta, la deuxième est la tortue verte:
Chelonia mydas qui, pour des raisons climatiques, préfère
les côtes orientales de la Méditerranée et la troisième est
la tortue luth: Dermochelys coriacea, qui à l’inverse des
deux autres espèces, ne nidifie pas dans le bassin méditerranéen et n’est signalée qu’occasionnellement.
la tortue luth: espèce rare
Les tortues reviennent pondre tous les deux ans ou tous les
quatre ans. La ponte est terrestre, avec une moyenne de
100 œufs chaque fois; elle se
fait la nuit dans un nid creusé
dans le sable de 13 à 15 cm
de profondeur. L’éclosion
aura lieu 7 semaines après, et
les tortues nouvellement nées
émergent la nuit et se dirigent
directement vers la mer.
En Tunisie, la nidification de
la tortue marine: Carretta carretta a été observée pour la première fois en 1987-1988 sur
la plage située entre Ras Dimas et Mahdia et sur la grande
Kuriate. Actuellement, le seul lieu de nidification de la tortue carretta carretta se trouve aux îles Kuriates.
Carretta carretta : se nourrit de crabes, de coquillages, et de
poissons. Dermochelys coracea: se nourrit surtout de
méduses alors que Chelonia mydas s’alimente de végétaux
aquatiques.
Les Mammifères
Dauphin dOH≤b∞«
‹UO¥b∏∞«
Tursiops truncatus
Famille: delphinidés
Caouanne W¥d∫° …UH∫Kß
Caretta caretta
Famille : Chelonidés
Carretta carretta ayant le corps couvert d’une carapace en
forme de c?ur a des membranes sous forme de nageoires.
Sa couleur est brun rougeâtre avec des tâches claires sur la
face supérieure. Elle a été observée le long du littoral tunisien. Sa période de ponte est essentiellement estivale, du
15 mai au 15 août selon les années et les zones.
80
Taille maximum um males 3200 cm femelle 3500 cm
Mammifère commune de la méditerranée, coloration du dos grisâtre avec une nageoire dorsale large à la base, évoluant
en petit groupes dans la zones littorale vitesse de nage atteignant 33km/h, cycle reproduction de deux années avec une longévité de 25 à 30 ans.
81
LES ECOSYSTEMES MARINS REMARQUABLES EN TUNISIE
Rorqual commun / Baleine ‹u∫∞«
Balaenoptera physalus
Famille : Balenopterides
En méditerranée, la répartition de la biodiversité spécifique
est concentrée surtout sur les 50 premiers mètres de profondeur (38 % des invertébrés, 75 % des poissons et presque la
totalité des algues). Cette répartition est étroitement liée aux
conditions édaphiques et climatiques du milieu (facteurs
abiotiques). Néanmoins, dans cette même bande littorale, des
écosystèmes remarquables se distinguent par des particularités spécifiques, résidant dans la beauté des paysages, la
richesse des biocénoses et aussi les multitudes associations
animale / végétale. Ces écosystèmes attirent des populations
diverses et qui peuvent être rares, menacées ou endémiques.
Ils représentent, par conséquent, une nurserie et une nourricerie pour la plupart des espèces animales et, aussi, un réservoir
biologique pour le reste de la mer. En Tunisie, plusieurs écosystèmes marins sont remarquables, nous en citons les plus
importants :
par les phanérogames Ruppia maritima, Cymodocea nodosa,
ainsi que les pheophycae Cystoseira spp. qui occupent la
presque totalité du substrat disponible. Alors que Posidonia
oceanica est confinée dans la zone d’“El-Marsa”, et Caulerpa
prolifera dans les zones d’“El-Oued” et d’“El-Marsa”. Les
fonds sont caractérisés par la présence de populations denses
de Pinna nobilis et de P. rudis (Bivalves) ainsi que de certains
Spongiaires (Aplysina aerophoba, Ircinia chevreuxi, I. fasciculata, Cacospongia mollior, Tethya auarantium, T. citrina,
etc.). Ces zones sont aussi bien fréquentées par l’avifaune.
Mais la particularité de cet écosystème réside dans la présence d’une sorte de “récif” d’éponges, construits essentiellement par Ircinia sp. et Fasciospongia cavernosa et qui peu-
Les lagunes côtières sont généralement le siège d’une forte
production primaire, induite par les apports continentaux de
sels nutritifs et, par conséquent, d’une biodiversité élevée.
Les inventaires spécifiques effectués jusqu’à aujourd’hui
dans les lagunes tunisiennes montrent la présence d’environ
mille espèces, réparties en 200 microflores, 142 macroflores, 95 microfaunes, 250 macrofaunes, 45 poissons, 2 tortues, 1 mammifère aquatique et plus de 220 oiseaux. Parmi
les lagunes tunisiennes les plus importantes, nous citons :
La Tunisie compte environ 62 îles et îlots (Galite, Zembra,
Zembretta, Kneiss, Kuriat, Kerkennah, etc.). Ces écosystèmes,
riches et fragiles à la fois, hébergent une faune et une flore
caractéristiques, dont plusieurs espèces sont rares, menacées ou
endémiques et nécessitent, par conséquent, une attention particulière. A titre d’exemple, nous citons l’écosystème insulaire le
plus important :
1. Les systèmes lagunaires
squelette de baleine
Taille : 24 m / 75 tonnes / 50 ans
Rorqual commun vit dans tous les océans. La population du rorqual commun est autochtone en Méditerranée. Elle vit dans
des profondeurs pouvant atteindre 230 m. Les baleines en général sont protégées, elles sont interdites à la pêche et à la
consommation.
Reproduction
Les femelles deviennent fécondes à partir de l'âge de 4 à 5 ans, et mettent bas tous les 2 ou 3 ans. Les mâles atteignent leur
maturité sexuelle vers 5 à 6 ans. Le Rorqual commun s'accouple au début de l'hiver. Après une gestation de 11 à 12 mois,
la femelle donne naissance à 1 petit, parfois 2. Les petits sont sevrés vers l'âge de 7 à 10 mois.
Alimentation
Le rorqual commun repère ses proies, le plus souvent, grâce à l'écho des ondes sonores. Il filtre de grandes quantités d’eau
pour prélever, surtout, les poissons et les crustacés planctoniques pour se nourrir.
82
La lagune d’El Bibane
Elle est située au Sud de la Tunisie et est caractérisée par la
présence d’un récif à Neogoniolithon (algue rouge calcaire),
long de plus de 30 km et unique en Méditerranée. Cette
lagune hyper salée (41 à 49 ‰) est remarquablement tapissée
vent être larges de 0,4 à 0,8 m et s’étendre sur 2 m de superficie. C’est pour la première fois que de telles formations
sont décrites en Méditerranée.
2
2. Ecosystèmes insulaires
L’île de Zembra
Ce site est caractérisé par une beauté exceptionnelle des fonds
et du paysage émergé ainsi que par la présence de bon nombre
de populations benthiques caractéristiques de la Méditerranée
dont plusieurs espèces sont menacées, rares ou endémiques.
A titre d’exemple, l'îlot de l'Entorche, qui appartient à l’archipel Zembra-Zembretta, constitue le plus beau paysage sous-
83
marin de toute la Méditerranée. Sur le plan biocénotique, les
peuplements végétaux et animaux sont très riches et l’inventaire, non exhaustif, réalisé dans ce site a permis de recenser
plus de 70 espèces végétales, 130 espèces du méga-benthos
(Eponges, Cnidaires, Bryozoaires, Echinodermes, Ascidies,
etc.) et près de 60 espèces de Poissons.
Mais, l’originalité de ce site réside dans la présence d’espèces
nécessitant une attention particulière à l’instar des
Phaeophyceae Ralfsia verrucosa (Médilittoral), Cystoseira
stricta (près de la surface) et C . spinosa et C. zosteroides (en
profondeur), du Phanérogamme Posidonia oceanica, des
Gastéropodes Patella ferruginea (endémique de la
Méditerranée) et patella rustica (jusqu’à 6 m au dessus du
niveau de la mer), de l’Anthozoaire Astroides calycularis
(jusqu’à -27 m), des peuplements à gorgones et à Alcyonium
(en profondeur), de l’Echinoderme Paracentrotus lividus, etc.
Ce site demeure à ce jour naturel, sauvage et ne présentant pas
de signes de détérioration de son écosystème.
3. Les bancs isolés
Un banc marin est une sorte de plateau ou de montagne
sous-marin(e) qui s’élancent du fonds de la mer vers sa surface. En Tunisie, la plupart des bancs mains (Sorelles,
Speiss, Mezzarilles, Esquerquises, etc.) sont situés dans la
zone Nord, au delà de 100 m de profondeur.
Ils sont des secteurs de haute productivité biologique et
abritent des communautés hauturières diverses et spécifiques constituées, entre autre, d’éponges et de coraux. Les
poissons et autres espèces à intérêt commercial s'agrègent
dans ces secteurs et sont fortement vulnérables au chalutage.
Les bancs marins tunisiens ont, sans doute, un grand rôle à
jouer dans le maintien de la biodiversité marine, surtout en
ce qui concerne la sauvegarde des nombreuses espèces
endémiques fréquentant ces secteurs. Parmi ces écosystèmes importants du large, on peut citer un exemple.
84
Banc Hallouf
Situé à l’Est de Monastir, ce banc est caractérisé par l’immergence à 45 m de profondeur d’un fonds rocheux, haut de
8 à 12 m et entouré de fonds meubles constitués essentiellement de sable grossier, gravier, gros débris coquilliers et
maërl (algues calcaires).
Plusieurs espèces, essentiellement sciaphiles, et associations biocénotiques remarquables ont été signalées dans ce
site et la plupart d’entre elles nécessite une protection à
l’instar des tortues marines. Le fonds du banc Hallouf est
couvert de plusieurs végétaux parmi lesquels on peut citer
les Fucophycae (Sargassum hornschuchii, S. valgarae, etc.)
les Rhodophycae (Ptilophora mediterranea, Phyllophora
nervosa, Vidalia volubilis, etc.) les Chlorophycae (Caulerpa
racemosa, Udotea petiola, Palmophyllum crassum, etc.).
Cette zone est aussi l’habitat préféré de plusieurs populations animales comme les éponges, les oursins
Centrostephanus longispinus et Sphaerichinus granularis, la
gorgone Eunicella singularis et les poissons Epinephelus
alexandrinus, E. guaza, Seriola dumerlii (bancs), Serranus
scriba, S. carbilla, Boops boops, B. selpa, Spicara maena,
Sciaena umbra, etc.
4. Les herbiers de Posidonies
La posidonie Posidonia oceanica est une Phanérogame endémique de la Méditerranée. Elle se développe dans la frange littorale, depuis le rivage jusqu’à la limite inférieure de l’infralittoral. L’herbier de Posidonie représente un grand pôle de biodiversité marine puisqu’il accueille entre 20 et 25 % des espèces méditerranéennes (400 espèces végétales et 1000 espèces
animales). En Tunisie, les herbiers de Posidonie sont répartis
inégalement le long de la côte. Les plus importants sont ceux
du golfe de Gabès (Sud) où on a signalé la présence de l’herbier de Posidonie le plus dense l’échelle de la Méditerranée.
L’état actuel de cet écosystème en Tunisie est fragile, surtout
au Sud du pays, pour diverses raisons. D’une part, les opéra-
tions de chalutage provoquent l’arrachage et l’endommagement de ces herbiers, déstabilisent la nature du substrat et augmentent la turbidité de l’eau, ce qui diminue la pénétration de
la lumière nécessaire au développement de ces végétaux.
D’autre part, les prairies de Caulerpes et de Zostères qui facilitent l’installation des Posidonies en enrichissant le substrat en
mucus (matière organique), ont elles aussi nettement régressé.
5. La biocénose coralligène
Le coralligène est constitué par un concrétionnement d'algues calcaires corallinacées et sciaphiles. Il est, généralement, colonisé par un grand nombre d'espèces animales de
substrats durs et grossiers (Eponges, Ascidies, Bryozoaires,
Cnidaires, etc.). Il constitue le pôle principal de biodiversité
marine en Méditerranée puisque entre 1400 et 1600 espèces
benthiques y ont été signalées. C’est le plus beau paysage
sous marin de la Méditerranée.
En Tunisie, la biocénose coralligène occupe de grandes
superficies, situées essentiellement dans la région Nord. Elle
peut se rencontrer soit sur la roche littorale (falaises insulaires : île de Zembra, Cap Bon, entrées de grottes et Tunnels
aux îles Cani et à Tabarka, etc.), soit en bio-concretionnement
dur formant le coralligène de plateau (véritable gisement
coralligène entouré de fonds meubles), soit sur la roche du
large (les bancs en général). Le coralligène peut aussi se rencontrer sur substrat meuble (fonds à maërl) formé par un
détritique grossier et concrétionné par les algues corallinacae
du genre Néogoniolithon et où les éponges de la famille
Clionidae présentent un faciès prédominant entre 35 et 65 m
de profondeur. Mais ce coralligène est soumis à l’action
dévastatrice des chaluts étant donné l’accessibilité des fonds
meubles en général par ces engins de pêche.
L’écosystème coralligène joue un rôle important dans la
conservation de la biodiversité marine en Méditerranée :
• Rôle morphologique : Il protège le rivage des actions des
vagues et des houles et conditionne le mouvement des
masses d’eau.
• Rôle biologique : Il assure la bio minéralisation des carbonates, abrite les organismes vagiles (Crustacés,
Echinodermes, Poissons, etc.) et sessiles (Annélides,
Anthozoaires, Algues, etc.) et libère de la matière organique sous forme particulaire ou dissoute et qui sera utilisée
par la suite par les espèces pélagiques.
• Rôle sédimentaire : Les organismes biodestructreurs travaillent le sédiment et mettent en suspension des quantités
importantes de matériels sédimentaires qui se dispersent
sur de grandes étendues.
6. Les forêts à Cystoseires
Les champs de Cystoseires Cystoseira spp. en Tunisie restent
encore mal connus. Les travaux scientifiques effectués à ce jour
montrent la présence de 16 espèces dont la répartition n’est pas
limitée à des zones particulières. Ces Cystoseires sont en général en bon état et forment des forêts qu’on peut regrouper en :
• Forêts à Cystoseira en mode battu : Elles sont fréquentes
dans les substrats durs (1m de profondeur) soumis à une forte
agitation. Les espèces caractéristiques sont Cystoseira stricta,
C. mediterranea, C. spicata (C.amentcea).
• Forêts à Cystoseira en mode calme : Elles sont Constituées
d’espèces de Cystoseira vivant dans les premiers mètres de
l’étage infralittoral à l’instar de C. sauvageauna, C. crinita et
C. coespitesa.
• Forêts à Cystoseira de profondeur : Les espèces caractéristiques sont Cystoseira spinosa (infralittoral) et C. zosteroides
(circalittoral). Ces forêts abritent des peuplements très variés
de Cnidaires, d’Eponges, de Bryozoaires, et des Epiphytes
tels que les Ectocarpacae, les Elachistacae et les Ceramiacae.
Dans les zones polluées, les Cystoseires cèdent progréssivement la place à des espèces plus résistantes comme les
Fucophycae Padina pavonica et Stypocaulon scoparium.
85
Conditions océanographiques
• Phénomène des marées
Cas du Golfe de Gabes
Le golfe de Gabès est le siége d’une marée semi-diurne, son
altitude peut atteindre un maximum de 2 m en vives-eaux.
Carte de Situation du Golfe de Gabès
• Vents et courants
du côté de Sfax. Au Sud de cette ville, la côte forme une
baie constituée de bancs de vases. La côte Ouest de cette
baie est bordée de falaises rouges escarpées.
Sédimentologie
Introduction
La région du Golfe de Gabès d’étend de Ras Kaboudia
jusqu’à la frontière Tuniso-libyenne. Elle est située au
Sud-Est de la Tunisie, et représente plus de la moitié des
côtes avec environ 700 Km. Cette zone est caractérisée, à
l’échelle de la Méditerranée et du pays, par la présence du
phénomène de marée et de l’étendu important du plateau
continental peu commun en Méditerranée avec la présence d’herbiers vastes de Posidonies ont fait du Golfe de
Gadès la zone de pêche la plus importante en Tunisie.
Géomorphologie
Le golfe de Gabès est constitué de formation d’âge
Pliocène et Miocène, souvent couverte par des formations
marines ou continentales datant du quaternaire récent. Le
littoral du golfe de Gabès est caractérisé au Nord, par des
côtes bordées de bancs de sables et des bancs marécageux
86
Dans la région du golfe de Gabès, les sédiments du fond
sont constitués essentiellement de sable, avec la présence
de couvert végétal dense. Cette structure s’étend des plages jusqu’à 20 m de profondeur. Dans certains endroits
(Mahrès-Kerkennah), il s’agit de graviers ou de
concrétisation d’argiles calcaires.
Dans la région du Golfe de Gabès, le vent dominant en
hiver est de direction Ouest alors qu’en été le vent est de
l’Est. Un vent du Sud ou du Sud-Ouest extrêmement
chaud peut se manifester à certains moments de l’été.
• Salinité de l’eau
La salinité de l’eau est de 38 g/l en hiver et atteint plus de
39 g/l en été.
• Turbidité
La concentration de la matière en suspension dans les
eaux du golfe de Gabès varie de 1 à 30 mg/l. Elle dépend
des courants des marées dans les chenaux et des houles
dans les faibles profondeurs.
Algue brune
• Couvert végétal
Le couvert végétal dans le golfe de Gabès est marqué par
la succession d’herbiers les plus caractéristiques de la
Paramètres physico-chimiques du milieu
• Température de l’eau
La température moyenne de l’eau durant le période hivernale est de l’ordre de 13 °C alors qu’elle peut dépasser les
26 °C en été. L’écart thermique entre la surface et le fond
de l’eau ne dépasse pas 1 °C.
des algues calcaires. Dans d’autres zones du golfe de
Gabès, la flore est souvent masquée par les thalles de
Ulva rigida surtout au printemps.
Phénomène des marées (golfe de Gabés)
Mer Méditerranéenne (Posidonia oceanica). Ils constituent de véritable frayères et nurseries pour plusieurs
espèces animales marines.
L’aspect particulier des herbiers à posidonie dans le golfe
de Gabès et autour des îles Kerkennah, c’est qu’ils apparaissent en forme de cordons appelés « bandes tigrés ».
Dans les zones où la matte de la posidonie devient altérée,
les chlorophycées : Caulerpa prilifera, colonisent la place.
Au delà des pelouses à caulerpe et jusqu’à des profondeurs sciaphiles apparaissent des fonds à algues rouges et
Activités de pêche dans le Golfe de Gabés
Les côtes tunisiennes et particulièrement la région du
golfe de Gabès occupent, comme le montre déjà à l’antiquité plusieurs mosaïques romains, une place importante
dans le production halieutique du pays.
L’activité de pêche est essentiellement artisanale et repose
sur des techniques qualifiées de douces comme: chrafia,
zroub, etc. Les embarcations utilisées sont essentiellement le radeau, le canot, la felouque et le loude. Les barques à moteur ne se sont multipliées que depuis la fin des
années 60.
Aujourd’hui, les techniques de pêche utilisées sont
devenues plus perfectionnées et s’appuient sur la
puissance des embarcations.
Le golfe de Gabès occupe une position stratégique dans le
secteur de la pêche en Tunisie. Il couvre, à lui seul, plus
de 43 % de la production nationale :
•
•
•
•
56% : pêche côtière
63% : chalutiers
33% : sardiniers
87% : thoniers
87
Des études de dynamique de populations des poissons ont
montré que le stock halieutique du golfe de Gabès est en
surexploitation. Par ailleurs, la pêche dans cette zone est
qualifiée d’anarchique pour plusieurs raisons, parmi
lesquelles:
• l’utilisation du kiss et des petites sennes tournantes qui
engendrent des dégâts sur la faune et la flore du fond
marin,
• l’utilisation des mailles non réglementaires,
• l’incursion des chalutiers dans les zones réservées à la
pêche côtière,
• la surexploitation des stocks.
Engins et techniques de pêche
L’activité de pêche dans le golfe de Gabès est basée
essentiellement sur deux campagnes:
• pêche aux poulpes: du mois d’octobre au mois
de mai
• pêche de la crevette royale: du mois d’avril au mois de
juillet
A côté de ces deux campagnes les barques côtières motorisées peuvent travailler avec plusieurs types d’engins de
pêche essentiellement:
Chalut ou chalutage
Utilisé dans le golfe de Gabès pour la pêche des poissons
et des crevettes
Senne tournante
Cette technique est utilisée pour la pêche des poissons
pélagiques au delà de 20 m.
Filets trémails
Les filets trémails sont utilisés pour la pêche côtière pour
toutes catégories de poisson.
Filets invisibles
Ils sont appelé «hrrira» et sont posés la nuit. Ces filets
sont utilisés pour la pêche de plusieurs espèces de
poissons et surtout les muges.
88
Filets maillants de fond
Ces filets sont utilisés en hiver par les bateaux motorisés
pour pêcher la seiche et les poissons de fond. Ils sont
posés la nuit pour être retirés le matin.
Filets combinés
Ce type de filet est utilisé surtout aux îles Kerkennah,
pour la pêche, au printemps et en hiver, des poissons de
surface et du fond .
Filets à requins ou « kallabia »
Ce type de filet est employé principalement dans les
régions d’El Ketf, de Zarzis et de Jerba de la fin de mars
jusqu’à la fin de juin.
Nasses ou « Drina »
Il s’agit d’engin de pêche fixe utilisé surtout au Sud du
pays et au lac Ichkeul.
Charfias
Se sont des pêcheries fixes utilisées dans le Sud du pays
et particulièrement aux îles Kerkennah où les fonds sont
hauts et l’amplitude des marées est importante.
Gargoulettes et pierres
Les gargoulettes sont des pots en terre cuite déposée en
filière surtout sur des petits fonds de 2 à 5 m de
profondeur. Elles sont conçues pour la capture de la
poulpe, et ne sont utilisées qu’à Kerkennah.
Contrairement aux gargoulettes qui sont posées au début
de la campagne et retirées de l’eau à sa fin, les pierres
sont posées une fois pour toute.
Palangre flottante
Cet engin est employé pour la capture de l’espadon et le
requin.
Palangre de fond
C’est un engin de pêche connu dans la région du golfe de
Gabès pour la pêche des poissons benthiques.
Mini-chalut ou « Kiss »
L’utilisation du mini-chalut est interdite mais il est utilisé
par plusieurs bateaux.
Aquaculture en Tunisie
89
La pêche en méditerranée a longtemps été artisanale, sa
production ne suffit pas à satisfaire les besoins. Elle s’est
modernisée durant les dernières décennies et son industrialisation s’est développée, ce qui a entraîné une surexploitation des ressources halieutiques. Pour cela l’aquaculture apparaît comme une solution pour la réduction de
la production halieutique.
En Tunisie, l’aquaculture a démarré depuis les années 80,
par des projets privés d’élevage de loup et de daurade en
mer et l’empoissonnement de quelques plans d’eau par
l’état.
L’aquaculture s’est améliorée au début des années 90, et
l’état a décidé de planifier cette activité et d’en déterminer les potentialités avant toute nouvelle attribution d’autorisation. Malgré le développement du secteur de l’aquaculture, sa production totale en produit halieutique ne
représente actuellement que 2 à 3 %.
L’aquaculture en Tunisie porte sur trois types d’élevage:
• les poissons de mer : loup, daurade, thon…
• les poissons d’eau douce dans les barrages : carpe,
barbeau, mulet…
• coquillage : moules et huîtres
Barrage Méllégue
90
Aquaculture marine
Malgré le nombre réduit des fermes, 3 types de fermes
aquacoles ont montré leur capacité et sont maitrisées en
Tunisie à savoir:
CONCLUSION
les élevages en cages submersibles (off shore)
Les exploitations à terre ( bassins quadrangulaires
et bassins circulaires)
les élevages en cages flottantes
La conchyliculture
Cette activité a commencé vers les années 50 du siècle
dernier par l’élevage de l’huître portugaise dans la lagune
de Bizerte. En 1972, l’ex-Office National de Pêche (ONP)
a introduit l’huître japonaise: Crassostera gigas, qui a
montré une grande aptitude à l’acclimatation. Elle
demeure exploitée jusqu’à nos jours.
Mytillus galloprovinvialis est une espèce autochtone qui
a été mise en culture depuis les années 60 à partir de
gisements naturels récoltés du canal de Bizerte.
Depuis 1999, une société privée exploite les moules et les
huîtres du parc conchylicole de Menzel Jémil dans le
cadre du programme de privatisation et d’exploitation des
lagunes côtières. Elle a pu améliorer les conditions d’élevage en renouvelant plusieurs tables d’élevages et en installant une station de purification de son produit sur place.
La présence de pollution dans la lagune de Bizerte pose
un problème majeur pour l’écoulement de la marchandise
et limite les débouchés à l’exportation.
Le bassin méditeranéen est le siège de plusieurs
entrées d’espèces invasives provennant de la mer
rouge et de l’océan atlantique qui s’intègrent ou rentrent en concurence avec les espèces natives; parmis
celles-ci nous citons les algues Caulerpa racemosa
et Caulerpa taxifolia, le bivalve pinctada radiata,
les crustacés trachipernaeus curvirostris et metapenaeus monoceros, les poissons sphyraena chrysosteina, stephanolepis diaspros.
Par ailleurs, certaines espèces de flore et de faune
sont considérées comme menacées devenues rares,
vulnérables ou en danger vue le risque de disparition
encouru dans un avenir prévisible. Ce risque touche
en particulier les algues ( cystoseires ), les magnoliophytes ( posidonia oceanica ), les tortues marines
( caretta caretta ) les oiseaux d’eau, les mamifères
( tursiops truncatus ).
C’est dans un souci de protéger ces espèces en particulier et l’environnement et la gestion durable des
ressources en général que la Tunisie a ratifié pas
moins de 56 conventions et accords dont 12 s’intéressent spécifiquement à la biodiversité marine et a
mené plusieurs actions concrètes telles que l’étude
national de la biodiversité et la stratégie et le plan
d’action national sur la biodiversité.
91
Sommaire
Introduction..........................................................................................................................................................2
Définition...............................................................................................................................................................3
Etat de la biodiversité en Méditerranée et en Tunisie ...............................................................................4
La flore marine.................................................................................................................................................5
- Les macro algues .......................................................................................................................................6
- Les magnioliophytes ..................................................................................................................................9
La faune marine ...............................................................................................................................................12
Les invertébrés marins ..................................................................................................................................12
- Les spongiaires (ou porifères) ..............................................................................................................12
- Les cnidaires (méduse et corail) ..........................................................................................................15
- Les bryozoaires ........................................................................................................................................20
- Les annélides .............................................................................................................................................21
- Les échinodermes .....................................................................................................................................21
- Les mollusques ..........................................................................................................................................26
- Les arthropodes ........................................................................................................................................37
Les vertébrés marins ......................................................................................................................................44
- Les poissons .............................................................................................................................................44
- Les oiseaux ...............................................................................................................................................76
- Les reptiles ...............................................................................................................................................79
- Les mammifères ......................................................................................................................................81
Les écosystèmes marins remarquables en Tunisie ..................................................................................83
Cas du golfe de Gabès ....................................................................................................................................86
Aquaculture en Tunisie ...................................................................................................................................89
Conclusion..........................................................................................................................................................91
Tous les droits sont reservés aux éditeurs
Première édition Janvier 2008
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