PlanétoLogie Université Montpellier II 2012-2013 ASTROPHYSIQUE STELLAIRE Henri Reboul [email protected] HR-Planétologie-3- astrophysique 1 Taches solaires HR-Planétologie-3- astrophysique 2 UM2-coupole Est Lunette Eichens 15 juin 2012 HR-Planétologie-3- astrophysique 3 NASA/SOHO HR-Planétologie-3- astrophysique 4 NASA/SOHO Ejection de particules ionisantes par le soleil. Le champ magnétique terrestre protège la terre mais elles constituent un danger pour les HR-Planétologie-3- astrophysique cosmonautes. 5 Physique stellaire • • • • Equilibre hydrostatique Rayonnement et Température Energétique Durée HR-Planétologie-3- astrophysique 6 Equilibre hydrostatique EHS dV = dS dr R dm = r(r) dV dS Poussée d’Archimède sur dm: [P(r+dr) – P(r)] dS = dP(r) dS Attraction Newtonnienne sur dm -G M(r) dm / r2 = - G M(r) r(r) dS dr / r2 EHS (la somme des forces sur dm est nulle) : r r+dr - G M(r) r(r) dS dr / r2 = dP(r) dS dP(r) / dr = - G M(r) r(r) / r2 HR-Planétologie-3- astrophysique 7 Equilibre hydrostatique EHS dV = dS dr R dm = r(r) dV dS Poussée d’Archimède sur dm: [P(r+dr) – P(r)] dS = dP(r) dS Attraction Newtonnienne sur dm -G M(r) dm / r2 = - G M(r) r(r) dS dr / r2 EHS (la somme des forces sur dm est nulle) : r r+dr - G M(r) r(r) dS dr / r2 = dP(r) dS dP(r) / dr = - G M(r) r(r) / r2 Modèle à r(r) = r = cte … HR-Planétologie-3- astrophysique 8 Equilibre hydrostatique EHS dV = dS dr R dm = r(r) dV dS Poussée d’Archimède sur dm: [P(r+dr) – P(r)] dS = dP(r) dS Attraction Newtonnienne sur dm r -G M(r) dm / r2 = - G M(r) r(r) dS dr / r2 EHS (la somme des forces sur dm est nulle) : r+dr - G M(r) r(r) dS dr / r2 = dP(r) dS dP(r) / dr = - G M(r) r(r) / r2 Modèle à r(r) = r = cte … P(R) = 0 (la pression est nulle à la surface) et M(r) = 4 p r r3 / 3 On arrive à P(r) = (2 p G r2 / 3) R2 (1 – r2 / R2) et Pc = (2 p G r2 / 3) R2 La loi de gaz parfaits (P = n’ k T) conduit à Tc ≈ 107 K (→fusion possible de H) HR-Planétologie-3- astrophysique 9 Rayonnement : Un peu de photométrie A la distance d d’une source isotrope de puissance L, la lumière se répartit sur une sphère d’aire S = 4 p d2 La puissance reçue par unité de surface sur cette sphère est l’éclat E de l’astre Si l’espace est transparent entre la source et l’observateur celui-ci mesure donc un éclat E = L / 4 p d2 Observation d=1 d=3 : E/♁ = 1,4 kW/m2 (Constante solaire) mesurée au début du XIXe Et comme d avait été mesurée au XVIIe, → L = 3,9 1026 W Le soleil perd donc 3,9 1026 J/s . Quelle est sa source d’énergie ? À suivre… HR-Planétologie-3- astrophysique 10 Deux étoiles de même éclat apparent E peuvent ainsi être de luminosité très différente. Cela dépend de leur distance. Exemple: Sirius a un éclat apparent 4 fois plus grand que Rigel E=L/(4pd2) distance de Rigel = 800 a.l. distance de Sirius = 9 a.l. Sirius a une luminosité : 4.(9/800)2= 5.10-4 celle de Rigel. Rigel est en fait 2 000 fois plus “lumineuse” (puissante) que Sirius HR-Planétologie-3- astrophysique 11 Formation des spectres : corps dense chaud HR-Planétologie-3- astrophysique 13 Le spectre du soleil à très haute résolution spectrale, découpé et empilé HR-Planétologie-3- astrophysique 14 Rayonnement du corps noir théorique I: Corps noir : cas idéal d’un corps d’absorptivité et donc (Kirchoff 1859) d’émissivité 1 Loi de Planck 1900: La luminance spectrale d’un corps noir n’est fonction que de sa température et de la longueur d’onde Elle a été établie avec l’hypothèse que l’émission ou l’absorptption de lumière de faisait par quanta d’énergie h.n =h.c/l Si on intègre cette luminance spectrale, la luminance totale (puissance émise par unité de surface et d’angle solide) est L = 0 Ll dl = (s/p) T4 15 HR-PLANÉTOLOGIE-3- ASTROPHYSIQUE Rayonnement du corps noir théorique II: L = 0 Ll dl = (s/p) T4 On retrouve ainsi la loi de Stéfan (1879) Par ailleurs la loi de Planck vérifie celle de Wienn (1893) lm T = cte Conséquence pour un corps noir sphérique: La luminosité L = 4 p R2 s T4 Note : lorsque la luminance est isotrope (c’est le cas d’un corps noir), l’exitance (puissance rayonnée par unité de surface) M = p L . De même Ml = p Ll 16 HR-PLANÉTOLOGIE-3- ASTROPHYSIQUE La surface du soleil est approximativement un corps noir (et l’on définit la température effective d’une étoiles comme celle d’un corps noir de même luminance ou exitance) UV visible infrarouge Exitance spectrale du soleil. Le maximum nous renseigne sur la température des couches atmosphériques du Soleil (autour de 5800K), comme la courbe d’émission de corps noir a 5770K le montre. Le spectre du Soleil est cependant affecté par de nombreuses raies d’absorption et n’est pas exactement celui d’un corps noir (notamment dans le proche UV). HR-Planétologie-3- astrophysique 17 Rayonnement de corps noir : Application aux astres L = 4 p R2 s T4 On connait L et R pour le soleil On en déduit la température effective (de surface) du Soleil: 5780 K. La température peut aussi se déduire du spectre de la lumière de l’étoile. lm dépend (loi de Wienn) de la température et détermine la couleur des étoiles lm ~ 500nm pour le Soleil (Teff = 5780K) pour Teff = 300 K (surface terrestre, êtres vivants), lm ~ 10 mm HR-Planétologie-3- astrophysique 18 Diagramme de Hertzprung-Russell (1911-1913): Le étoiles dans un diagramme log L = f(log TS) (L luminosité, TS température de surface) en échelles log-log. Les modèles physiques fournissant les valeurs de TS et de L, l’évolution de l’étoile se représente par le mouvement de son point représentatif dans ce diagramme. Durant toute le phase série principale le point représentatif d ’une étoile ne se déplace presque pas. Quel est le lieu des points à R = cte ? … HR-Planétologie-3- astrophysique 19 Diagramme de Hertzprung-Russell (1911-1913): Le étoiles dans un diagramme log L = f(log TS) (L luminosité, TS température de surface) en échelles log-log. Les modèles physiques fournissant les valeurs de TS et de L, l’évolution de l’étoile se représente par le mouvement de son point représentatif dans ce diagramme. Durant toute le phase série principale le point représentatif d ’une étoile ne se déplace presque pas. Quel est le lieu des points à R = cte ? … L = 4 p R2 s T4 Log L = 4 log T + cte log L = - 4 -log T + cte HR-Planétologie-3- astrophysique 20 Les étoiles. Un prototype : le Soleil luminosité : 3,83 1026 W rayon : 6,96 108 m masse : 1,99 1030 kg température : - surface : 5780 K - centre : 15 106 K âge : 4,6 109 ans composition chimique initiale (en masse): 74% H, 25% He, 1% éléments « lourds » (C,N,O, et le reste) HR-Planétologie-3- astrophysique 21 La réaction majoritaire dans le soleil La chaine PPI A plus 10 MK au coeur du soleil : 1H Puis + 1H → 2H + e+ + ne + 0,42 MeV (temps d’occurence ~1010 ans !) e+ + e- → 2 g + 1,02 MeV 2H + 1H → 3He + g + 5,49 MeV 3He +3He → 4He + 1H + 1H + 12,86 MeV Bilan : 4 1H 4He + 2 ne + 26 MeV ( 4,3 10-12 J) La première étape (formation de 2H) est presqu’impossible: il y a d’abord la nécessité de franchir (par effet tunnel quantique) la barrière de répulsion coulombienne (classiquement, à 15 MK, les protons dans le soleil ne pourraient pas s’approcher à moins de mille fois la distance en deçà de la quelle les réactions nucléaires sont possibles). Mais pour l’étape 1 il y en plus la nécessité de transformation d’un proton en neutron et c’est cela qui rend infime le fonctionnement du Soleil (2 1030 kg pour 4 1026 W soit ... 5 tonnes pour 1 Watt) ... ... et le différencie d’une bombe H. HR-Planétologie-3- astrophysique 22 La durée de vie du Soleil (calcul simplifié) • Le cœur thermonucléaire du Soleil renferme M/10 = 2 1029 kg. • La masse d’un atome d’H est 1,6 10-27 kg • La fusion de 4 H dégage 26 Mev • 1 eV = 1,6 10-19 J • Quelle est la durée de fonctionnement du soleil ? HR-Planétologie-3- astrophysique 23 La durée de vie du Soleil (calcul simplifié) • Le cœur thermonucléaire du Soleil renferme M/10 = 2 1029 kg. • La masse d’un atome d’H est 1,6 10-27 kg • La fusion de 4 H dégage 26 Mev • 1 eV = 1,6 10-19 J • Quelle est la durée de fonctionnement du soleil ? • Le cœur thermonucléaire du soleil peut donc produire E~1044 J • La surface du Soleil rayonne 4 1026 J/s • … Son autonomie de fonctionnement à ce rythme est donc de ~1010 ans • Suite diaporama N°4 évolution des étoiles HR-Planétologie-3- astrophysique 24