La Première Guerre mondiale (1914-1918)

1914-1945
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La Première Guerre
mondiale (1914-1918)
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En 1914, l’Europe domine le monde. La guerre va ruiner cette suprématie.
DE LA « GUERRE FRAÎCHE ET JOYEUSE »
À LA GUERRE DE POSITION
© Bordas
Les origines du conflit
● En Europe, des rivalités économiques et coloniales opposent la GrandeBretagne, la France et l’Allemagne. Deux systèmes d’alliance s’affrontent :
la Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) et la Triple Entente
(France, Russie, Royaume-Uni).
● 28 juin 1914 : François Ferdinand d’Autriche est assassiné à Sarajevo,
en Serbie. L’Autriche attaque ce pays. L’Allemagne, alliée de l’Autriche,
déclare la guerre à la Russie, alliée de la Serbie, et à la France, puis
envahit la Belgique, neutre, provoquant l’entrée en guerre de la GrandeBretagne. Les populations acceptent cette guerre qu’on croit courte.
● La Triple Entente dispose de la première marine du monde et d’empires
coloniaux. La Triple Alliance compte sur son artillerie et sur ses troupes,
mieux armées. L’Allemagne espère vaincre rapidement la France, puis se
retourner contre la Russie.
1914 : Guerre de mouvement
● Des combats opposent d’abord les armées ennemies dans le nord de la
France.
● Le général Joffre arrête les troupes allemandes lors de la bataille de la
Marne (6-13 septembre 1914).
1915-1916 : Guerre de positions
● Finalement, les armées ennemies s’immobilisent face à face, de la mer
du Nord à la frontière suisse, et creusent des tranchées pour se mettre à
l’abri des tirs ennemis : c’est la guerre de positions.
● En 1915, l’armée russe enregistre d’énormes pertes.
● L’Allemagne lance des attaques contre Verdun en 1916 pour épuiser les
forces françaises, qui résistent et répliquent par la bataille de la Somme.
Extrêmement meurtrières, ces batailles restent sans résultat décisif. Aux
Alliés qui lui imposent un blocus, l’Allemagne répond par une guerre
sous-marine, étendant le conflit à tous les océans.
Blocus : état d’un pays auquel on interdit tout commerce avec l’extérieur.
Histoire/Géographie/Éd. civique
HISTOIRE
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● Toutes les forces sont désormais mobilisées :
– forces militaires : matériel nouveau (canons, gaz, tanks, avions) ;
– forces économiques : les entreprises produisent pour la guerre, les
femmes travaillent ;
– contrôle des citoyens : les gouvernements censurent la presse et organisent la propagande.
Propagande : action exercée sur l’opinion pour l’amener à accepter certaines
idées, notamment politiques ou religieuses.
● De nouveaux pays entrent dans la guerre :
– aux côtés de l’Entente : l’Italie (1915) et la Roumanie (1916) ;
– aux côtés des empires centraux : l’Empire ottoman (1914) et la Bulgarie
(1915).
DE LA CRISE DE 1917 À LA FIN DE LA GUERRE
© Bordas
1917, une année charnière
● Dans les pays belligérants, les dures conditions de la guerre provoquent une crise morale. En Allemagne, le blocus entraîne la disette, partout les conflits sociaux se multiplient. Des mutineries éclatent,
réprimées en France par le général Pétain qui améliore les conditions de
vie des soldats.
● Les gouvernements reprennent en main l’opinion publique (Clemenceau
en France).
● L’équilibre des forces change : en avril 1917, les États-Unis entrent en
guerre aux côtés de l’Entente, à cause des attaques répétées des sousmarins allemands contre les bateaux de commerce. La Russie, épuisée,
signe la paix avec l’Allemagne en 1918 (traité de Brest-Litovsk). Les Allemands font porter tous leurs efforts sur le front occidental.
La fin de la guerre
● L’entrée en guerre des États-Unis augmente les forces des Alliés. Pour
gagner du temps, les Allemands lancent quatre offensives en 1918. Mais les
deux dernières attaques allemandes sont enrayées et à partir du mois
d’août, le maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées, lance une
contre-offensive : les Allemands évacuent la plupart des régions occupées.
● Les empires centraux et leurs alliés concluent avec l’Entente et les
États-Unis des armistices, signés avec la Turquie (30 septembre), avec
l’Autriche (3 novembre) et avec l’Allemagne (11 novembre).
Armistice : interruption des hostilités après accord entre les belligérants.
Les mots en gras rouge sont définis dans le lexique en fin d’ouvrage.
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