Armoise Commune « Artemisia vulgaris » Declerck Laurent L3 SVE Classification. Classification classique: Classification phylogénétique (APG II) : Règne: Plantae. Règne: Plantae. Sous-règne: Tracheobionta. Clade: Eudicotylédones. Division: Magnoliophyta. Clade: Asteridées. Classe: Magnoliopsida. Clade: Campanulidées. Sous-classe: Asteridae. Ordre: Asterales. Ordre: Asterales. Famille: Asteraceae. Famille: Asteraceae. Genre: Artemisia. Genre: Artemisia. Espèce: 'Artemisia vulgaris [L]'. Espèce: 'Artemisia vulgaris [L]'. Etymologie du nom latin: Le nom d'Artémisia vulgaris provient de la Déesse grecque Artémis qui venait en aide aux femmes malades, la plante, ayant des propriétés médicinales, hérita du nom de la Déesse. Vulgaris signifie vulgaire et réfère à l'espèce commune de ce genre. Généralités sur la famille des Asteraceae: Importante famille de plantes dicotylédones, on répertorie dans la famille des Asteraceae un grand nombre d'espèces, près de 13000, qui ont été réparties dans prés de 1500 genres, dont 200 sont cultivés par l'Homme pour différents usages (Nourriture, ornementation, médicaments...). Comme caractéristiques communes des plantes de cette famille, on trouve les capitules, ensembles de fleurs réunis donnant l'illusion d'une grande fleur, le tournesol et la marguerite étant les exemples les plus connus. Description. L'appareil végétatif. A la phase adulte, la plante atteint généralement une hauteur comprise entre 40 et 140 cm. La racine principale est pivotante, c'est à dire qu'elle s'enfonce verticalement dans le sol. Il y a de nombreuses racines secondaires fines le long de rhizomes nombreux, pouvant former un réseau souterrain très dense. Ces tiges, de section cylindrique et pleine (L'intérieur de la tige est remplis de tissus cellulaire), d'une couleur oscillante entre le rouge et le brun et possédant un duvet, sont rudes, dressées, anguleuses, et sont fortement ramifiées en forme de panicule (Inflorescence composée) dont un schéma représentatif est montré ci-contre. Ces tiges portent des feuilles pouvant aller jusqu'à 10 cm de long, d'une couleur vert foncé à la face supérieure, synonyme d'une grande quantité de chloroplastes sur cette partie de la feuille directement exposé au soleil, et d'une couleur blanche à la face inférieure non directement exposée au soleil. Ces feuilles ont une nervure pennée, c'est à dire que la nervure centrale coupe la feuille en deux parties très semblables, tel un axe de symétrie. Ces feuilles sont à divisions dentées, on parle d'une division pennatiséquée. Ci-contre, une photographie d'une feuille d'Artemisia vulgaris, montrant cette nervation pennée et cette division pennatiséquée. Les feuilles des parties intermédiaire et supérieure de la plante sont plus petites et plus ramifiées que celles de la partie inférieure. L'appareil reproducteur. L'inflorescence d'Artemisia vulgaris montrée sur la photo ci-contre est constituée de petits capitules sessiles, tomenteux (Couvert de poils épais) de 2 à 3 mm de diamètre, groupés en glomérules (Globuleuse) sur les rameaux étalés-dressés, formant une panicule (Nombreuses ramification portant chacune une fleur) à l'extrémité de la plante. Ci-contre, un schéma représentant l'organisation d'un capitule. (Fleurs regroupées sur un réceptacle entouré de bractées qui donne l'illusion d'une fleur plus grande). Il faut noter que dans le cas d'Artemisia vulgaris, l'inflorescence est sessile, ce qui signifie qu'elle est insérée directement sur la tige, le pédoncule n'existant pas. Les fleurs ont une couleur jaunâtre ou rougeâtre. Elles possèdent un involucre (couronne) de bractées ovales laineuses (poils fins entremêlés) représenté par le dessin N°6 à droite. Les fleurs femelles externes, représentées par le dessin N°7 au dessus à gauche, sont à corolle tubulée (enveloppe interne de la fleur en forme de tube étroit), réduite et bidentée. Les fleurs internes, représentées par le dessin N°8 au dessus à gauche, sont hermaphrodites et à corolle tubulée à 5 lobes. Le fruit, montré ci-contre, est un akène (Fruit sec indéhiscent, à 1 graine) ovale à obovale de 1 mm de long, glabre, sans Pappus (Couronne de soies ou d'écailles qui surmonte l'akène), strié longitudinalement. En temps qu'espèce vivace, le collet d'Artemisia vulgaris est garnis par des bourgeons au ras du sol ou sur les vieilles souches. L'espèce forme ainsi des peuplements denses en se propagent de façon végétative par ses rhizomes. La floraison à lieu de Juillet à Octobre et les graines germent à la fin du printemps. La plante a des besoins important en azote à assouvir pour se développer. Elle aime en particulier les sols argileux ou argilo-limoneux. Se rencontrant communément sur les décombres, mais également sur des friches ou encore des talus de chemin de fer. Artemisia vulgaris peut se rencontrer jusqu'à une altitude de 1800 m. On en trouve dans toute l'Europe, en Afrique du nord, en Asie tempérée et en Amérique, elle est originaire de l'Europe tempérée. Usages en pharmacopée. Les parties utilisées et usages. Artemisia vulgaris est une plante que l'on utilise en homéopathie, les parties de la plante qui sont utilisées pour la conception de médicaments sont les feuilles, les racines et les sommités fleuries dont on extrait surtout une huile essentielle avec comme composant principal du cinéole (ou eucalyptol) et des amers. La plante sert entre autres pour régulariser le cycle menstruel de la femme et soulager les symptômes de la ménopause par le biais d'infusion. Cette capacité de stimuler le flux sanguin dans la région pelvienne et l'utérus est appelé emménagogue. Plusieurs autres usages lui sont également reconnues, avec entre autres, une aptitude de stimulation de l'organisme, dite capacité tonique, une aptitude à combattre la fièvre dite capacité fébrifuge, une aptitude de lutter contre les spasmes musculaires dit capacité antispasmodique, une aptitude d'extermination des vers intestinaux dit capacité vermifuge et une action qui favorise la digestion dit capacité stomachique. Cette plante présente néanmoins à forte dose un caractère toxique, avec un risque de lésions hépatiques et rénales et est convulsivante. Les composants chimiques et leurs propriétés. Plus de 40 composants chimiques ont été identifiés dans les huiles extraites d’Artemisia vulgaris: 28 monoterpènes, 14 sesquiterpènes et un composant acyclique non-terpénique. Cela représente prêt de 90% de la composition de ces huiles. On ne présentera ici que quelques uns d'entre eux. -Eucalyptol. (Formule brute: C10H18 O ; Nomenclature: 1,3,3-trimethyl-2oxabicyclo[2,2,2]octane) Propriétés antidouleurs, anti-inflammatoires et peut détruire des cellules cancéreuses. Il est insoluble dans l'eau, mais miscible dans l'éther, éthanol et le chloroforme. C'est un éther cyclique de la famille des monoterpènes. -Les α et β thuyones, formes stéréo-isomères du thuyone. (Formule brute: C10H16 O ; Nomenclature: (1S-(1-,4-,5-alpha))4-methyl-1propan-2-yl-bicyclo[3.1.0]hexan-3-one) Propriété stimulante du système immunitaire, mais a des effets secondaires sur le système nerveux, provoquant anxiété et perte de sommeil. La thuyone agit en particulier sur les récepteurs de GABA dans le cerveau et peut provoquer des hallucinations et des desinhibitions. Les GABA sont les principaux neurotransmetteurs inhibiteurs du système nerveux encéphalique. Ce sont des cétones de la famille des monoterpènes. L' α-thuyone est le plus toxique des thuyones qui peuvent provoquer des convulsions voir la mort, leurs concentration dans les produits est donc réglementée. -Le β-pinène. (Formule brute: C10H16 ; Nomenclature: trimethyl-2,6,6bicyclo(3.1.1)hept-1-ène) Cette molécule a des propriétés antiseptiques. Insoluble dans l'eau mais miscible dans l'éthanol. C'est un membre de la famille des monoterpènes et elle est bicyclique. -Camphre. (Formule brute: C10H16 O ; Nomenclature: 1,7,7triméthylbicyclo[2,2,1]heptan-2-one) Le camphre est facilement absorbé par la peau et produit une sensation de froid similaire à celle du menthol. Il sert d'anesthésique local léger et de la substance antimicrobienne. C'est un poison à forte dose. C'est une cétone, faisant partie de la famille des composés carbonylés.