II.1.3. A NALYSE DES ENJEUX FLORISTIQUES Le tableau suivant résume les caractéristiques de chaque faciès de végétation, assorti d'une hiérarchisation des enjeux locaux de conservation liés à chacun d'entre eux : Habitats naturels et semi-naturels Code CORINE Biotope Code Natura 2000 Enjeu local de conservation Commentaires Cultures / vergers / vignes 82 et 83 - Faible Cortège végétal réduit Ourlet de fossés humides 37.7 - Faible Friches / pâtures / anciennes cultures / terrains rudéraux 87.1 et 87.2 - Faible Habitat ponctuel sur site Formation répandue en plaine agricole Habitats dominants sur la zone d’étude Cortège de plantes rudérales communes et répandues en région méditerranéenne Tableau: Bioévaluation des habitats naturels et semi-naturels Aucun enjeu local de conservation ne se dégage au sein des habitats recensés sur la zone d’étude. II.2. ETAT INITIAL DE LA BATRACHOFAUNE II.2.1. F ONCTIONNALITE DES HABITATS D’ ESPECES ET ESPECES OBSERVEES Cf. carte de l’expertise amphibiens Deux grands types de milieux sont nécessaires à l’accomplissement du cycle biologique des amphibiens : les milieux humides, servant principalement pour la reproduction ou pour les déplacements (printemps et été), et les milieux terrestres utilisés comme site d’hivernage durant la mauvaise saison. Au niveau de la zone d’étude étendue, aucun habitat n’est fonctionnel pour les amphibiens en termes de zone de reproduction de part l’absence de milieux humides stagnants suffisamment longtemps en eau. En effet, malgré les pluies abondantes du mois de mars 2011, aucune stagnation d’eau n’a été constatée sur la zone d’étude. L’unique habitat humide est représenté par le ruisseau de la Sériguette. Il se situe sur la limite sud de la zone d’étude et n’est pas directement concerné par le projet de carrière. Son approvisionnement en eau semble permanant aux vues d’une prospection réalisée en plein été en période particulièrement sèche. Ce cours d’eau présente une végétation aquatique nitrophile assez Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 21 développée dans son lit et sur ses berges. Le courant y est modérément rapide par endroit et ralenti au niveau de petites vasques plus profondes. Une seule espèce d’amphibien y a été observée durant les prospections : la Grenouille rieuse. Deux individus adultes ont été observés sur les berges du ruisseau. Cette espèce se reproduisant dans les milieux stagnants, il est peu probable qu’elle puisse utiliser ce milieu. Le faible nombre d’individus observés et l’absence de ponte et de têtard concourent fortement à considérer le site comme non fonctionnel pour la reproduction de l’espèce. Néanmoins, cet habitat reste fonctionnel en tant que corridor de déplacement entre des zones de reproduction et/ou d’hivernages situés de part et d’autre de la zone d’étude étendue, ou bien comme voie de déplacement permettant la colonisation d’autres milieux. Cette fonctionnalité est d’autant plus probable que des habitats de reproduction fonctionnels sont situés dans un rayon de 2 km autour de la zone d’étude étendue. La zone de reproduction la plus proche se situe à 1,3 km, sur la commune d’Aigues-vives, au niveau des bassins de la carrière du Mas rouge et à un kilomètre au sud de la zone, un autre petit plan d’eau peut faire office de zone de reproduction pour les amphibiens au niveau du Cailar. En termes d’habitat d’hivernage, la zone d’étude étendue ne comporte aucun élément pouvant s’avérer attractif et fonctionnel (boisement, enrochement, ripisylve). De plus, l’éloignement avec les zones de reproduction connues les plus proches, renforce la faible attractivité du site. II.2.2. A NALYSE DES ENJEUX ECOLOGIQUES Enjeu patrimonial et ZNIEFF sensibilité par LR Monde rapport au projet LC Nul Listes rouges Noms scientifiques Pelophylax ridibundus Noms vernaculaires Grenouille rieuse Directive Habitats France An. V LC Légende : Directive Habitats : An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" Liste rouge : Monde : LC = préoccupation mineure France : LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) LA GRENOUILLE RIEUSE (PELOPHYLAX RIDIBUNDUS) En France, la Grenouille rieuse est une espèce introduite et probablement néfaste aux autres espèces amphibiens. Sa très importante amplitude écologique et ses fortes capacités de déplacement lui permettent de coloniser rapidement de très nombreux milieux et rentrer ainsi en concurrence avec les espèces locales. La Grenouille rieuse est originaire de l’Europe de l’est (Allemagne, Pologne). En France, elle est peut-être présente de manière naturelle dans l’est du pays (cours du Rhin) (GÜNTHER 1990). Ailleurs, elle est issue d’individus échappés des élevages destinés à la commercialisation des cuisses. Ainsi, cette espèce ne présente aucune valeur patrimoniale pour la région. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 22 Le groupe des amphibiens ne constitue pas un enjeu écologique car aucun habitat fonctionnel n’est présent sur la zone d’étude étendue. Les potentialités d’accueil pour des espèces à forte valeur patrimoniales sont nulles Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 23 Carte 5 : Expertise amphibien et sensibilité des habitats d’espèces Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 24 II.3. ETAT INITIAL DE L’HERPETOFAUNE II.3.1. FONCTIONNALITE DES HABITATS D ’ ESPECES ET ESPECES OBSERVEES Cf. Carte de l’expertise reptiles 4 espèces de reptiles ont été observées sur la zone d’étude étendue. Cette diversité spécifique est faible par rapport à la diversité de la faune herpétologique du département. Cette faible diversité s’explique en grande partie par le caractère rudéral et perturbé des habitats situés en zone agricole et en périphérie de zone industrielle. Lors des prospections, les différentes espèces de reptiles ont été rencontrées dans les milieux suivant : LES FRICHES C’est le milieu le plus représenté ; il occupe prés de 60% de la surface sur la zone d’étude étendue. Ce milieu résulte de l’abandon de terre cultivée (vigne dans le cas présent). La végétation herbacée y est généralement dense, mais des portions de sol quasiment nu sont encore apparentes en fonction de la nature du substrat (sol très caillouteux ou pauvre en éléments nutritifs). Les espèces qui la composent appartiennent à un cortège rudéral (espèce pionnières très peu exigeantes). Une seule espèce de reptile a été observées au niveau de cet habitat, la Couleuvre de Montpellier (Malopolon monspessulanus). Deux individus de cette espèce ont été observés au niveau des friches en bordure sud de la zone d’étude étendue. La grande majorité des secteurs en friches ne comportant pas d’abris favorables, ils sont potentiellement utilisables comme zones de gagnage. Les ressources alimentaires disponibles pour la couleuvre y sont assez importantes (criquets, sauterelles, micromammifères). La perturbation des friches de la zone d’étude étendue n’est pas susceptible de remettre en cause le bon déroulement du cycle biologique de la Couleuvre de Montpellier, dans le sens où le nombre d’individus observé sur la zone d’étude étendue est très faible (ce qui témoigne aussi du potentiel très limité de l’habitat) mais aussi parce que la très grande majorité de l’habitat ne comporte pas d’éléments constituant d’abris pour l’espèce. Le tas de gravât et débris situé en limite sud de la zone d’étude étendue est très limité dans l’espace et ne constitue pas un habitat exploitable par une population. Les potentialités d’accueil pour d’autres espèces sont très faibles et ne concerneraient pas des espèces patrimoniales. Habitat à faible enjeu. LES MILIEUX CULTIVÉS Une importante superficie de la zone d’étude étendue est occupée par de grands vergers (pommiers et abricotiers) exploités de manière industrielle. Cet habitat subit donc d’importantes perturbations mécaniques et chimiques qui les rendent très peu favorables aux reptiles. Aucun individu n’a été observé dans cet habitat lors de la prospection. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 25 Les vergers et autres systèmes culturaux intensifs ne présentent pas d’intérêt pour les reptiles sur la zone d’étude. Les ressources alimentaires y sont faibles et les abris sont très lacunaires. Habitat à faible enjeu. LE COURS D’EAU Un cours d’eau permanent, le ruisseau de la Sériguette, constitue la limite sud du site, le long de la route nationale 113. La ripisylve est très peu développée. Les arbres sont épars et une végétation herbacée, par endroit buissonnante (ronce), couvre les berges. Cette structure de végétation est potentiellement favorable à certaines espèces qui peuvent y trouver un abri. Deux espèces de reptiles y ont été inventoriées : le Lézard vert (observation de deux individus) et la Couleuvre vipérine (observation d’un individu). Pour la première espèce, ce sont uniquement les berges qui sont utilisées, principalement les buissons et ronciers (refuge). En revanche, aucun élément favorable à la reproduction de cette espèce n’a été noté (mur de pierres sèche, tas de pierres…). La fréquentation des berges du cours relève donc très probablement d’une activité de gagnage. Des éléments favorables à cette espèce en termes d’habitat de reproduction et d’hivernage sont présents à proximité (350 m) au niveau d’un mas en ruine (où de nombreux individus ont été observés régulièrement). La Couleuvre vipérine a été observée dans le lit du ruisseau, probablement en action de chasse ou de déplacement. Le cours d’eau ne présente pas d’élément favorable à cette espèce en termes de zone de reproduction ou d’hivernage (pierres, muret…). Il est probable que la présence de cette espèce se limite à de l’activité de gagnage. Le cours d’eau trouve néanmoins une fonction commune pour ces deux espèces en tant que corridor de déplacement permettant la communication avec d’autres populations et milieux favorables à la reproduction. La perturbation de ce milieu n’est pas de nature à compromettre les populations des reptiles qui y ont été observées dans le sens où aucun habitat de reproduction et d’hivernage ne sont présents. Habitat à faible enjeu. BÂTIMENTS ET INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES La Tarente de Maurétanie a été observée au niveau du pont permettant le franchissement du ruisseau au niveau du rond point et le vieux mas en ruine à 350 m de la zone d’étude. Ces éléments ne sont pas directement concernés par le projet. La Tarente de Maurétanie ne peut profiter d’aucun habitat présent sur la zone d’étude compte tenu de son écologie (espèce rupestre et anthropophile). Habitat à faible enjeu. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 26 II.3.2. Noms scientifiques Tarentola mauritanica Natrix maura Lacerta bilineata Malpolon monspessulanus A NALYSE DES ENJEUX ECOLOGIQUES Noms vernaculaires Tarente de Mauritanie Couleuvre vipérine Lézard vert Couleuvre de Montpellier Directive Habitats Listes rouges ZNIEFF LR Enjeu patrimonial France Monde LC LC LC LC LC LC Faible Faible Faible LC LC Faible Légende : Liste rouge : Monde : LC = préoccupation mineure France : LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible). La Couleuvre de Montpellier, la Couleuvre vipérine et la Tarente de Maurétanie ne présentent pas d’enjeux patrimoniaux importants. En effet, ces espèces sont très communes dans la région et largement répandues. Leur plasticité écologique leur permet de coloniser des gammes de milieux très diversifiés ou bien soumis à diverses perturbations (zones urbanisées). Au niveau de la zone d’étude étendue, ces espèces sont très peu abondante et leur présence reste ponctuelle et liée à de l’activité de gagnage. Les potentialités d’accueil pour des espèces à forte valeur patrimoniale (Lézard ocellé, Seps strié) sont très faibles à nulles (milieux non favorables et aucune population connue à moins de 2 km) Les enjeux écologiques concernant ce groupe sur l’emprise du projet sont qualifiés de très faibles à nulles. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 27 Carte 6 : Expertises reptiles et sensibilité des habitats d’espèces Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 28 II.4. ETAT INITIAL DE L’AVIFAUNE II.4.1. F ONCTIONNALITE DES HABITATS D’ ESPECES ET ESPECES OBSERVEES Cf. Carte de l’expertise oiseaux 25 espèces d’oiseaux ont été recensées sur et autour de la zone d’étude étendue durant l’ensemble des prospections destinées à ce groupe. Toutes ne sont pas nicheuses sur la zone d’étude étendue car la présence de certaines espèces relève de la recherche alimentaire (Moineau domestique, étourneau, Pic vert...). La diversité des oiseaux pouvant nicher sur la zone d’étude étendue est assez faible. Cela s’explique d’une part par la faible diversité des habitats présents et d’autre part par la nature perturbé et pionnière de ces habitats (végétation très rudérale en contexte périurbain). LES FRICHES Cet habitat est fonctionnel en termes d’habitat de nidification pour une faible part de l’avifaune. Seul des espèces de milieux ouvert et herbacés sont susceptibles de l’utiliser pour l’installation de leur nid. Au niveau de la zone d’étude étendue, assez peu d’espèces sont nicheuses sur ce milieu. Cependant, l’écologie très restreinte de certaines espèces colonisant ces milieux induit des populations souvent faibles et fragiles, qui leur confère une forte valeur patrimoniale. C’est les cas ici avec la présence d’une population d’Outarde canepetière (9 mâles chanteurs réparties sur l’ensemble des friches herbacées de la zone d’étude). Appartenant au même cortège d’espèce patrimoniale, l’Œdicnème criard fréquente les parties de friches les plus écorchées où la végétation herbacée est la plus éparse et parfois lacunaire. Un seul couple semble cantonné sur la zone d’étude. Néanmoins, d’autres couples sont présents non loin, dans les milieux similaires adjacents. Parmi les espèces moins patrimoniales, la Cisticole des joncs (2 couples), est très coutumière de ce genre d’habitat ; elle est très commune dans la région. Le Tarier pâtre, qui fréquente habituellement les prairies et pelouses à brachypode, a été recensé dans le centre de la zone d’étude étendue et des ravitaillements, témoignant du nourrissage d’une nichée, ont été observé lors du passage du 6 mai. Enfin, deux couples de Cochevis huppé et un couple de Perdrix rouge sont très probablement nicheur sur la zone d’étude étendue, compte tenu de l’observation de mâles chanteurs dans un milieu favorable à ces espèces. Bien que la diversité des espèces nicheuses sur les friches de la zone d’étude soit faible, la présence d’espèces patrimoniales comme l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard, dans des densités relativement importantes, implique un fort intérêt de l’habitat dans la préservation de ces espèces au niveau régionale. Ainsi, la modification et la perturbation des friches est susceptible de porter atteinte à ces espèces dans le sens où elles constituent leur habitat de nidification. Les friches constituent des habitats de gagnage pour plusieurs espèces nichant en dehors de la zone d’étude étendue. Ainsi, durant les prospections nocturnes, plusieurs rapaces nocturnes ont été observés en chasse au dessus de la friche. Le Hibou moyen duc, le Hibou petit duc et la Chouette chevêche ont fait l’objet de plusieurs observations au cours de la saison. La nidification de ces Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 29 espèces sur la zone d’étude étendue n’est pas possible compte tenu du manque d’habitat favorable (arbres creux, bâtiments désaffectés, grands arbres…). Ces éléments sont en revanche présent non loin, au sud-ouest de la zone d’étude (alignement de platane et mas en ruine). Il en est de même pour plusieurs espèces de passereaux diurnes comme le Moineau domestique, le Rouge-queue noir, le Pic vert, la Huppe fasciée, le Coucou geai, qui fréquentent ponctuellement cet habitat au cours de leur recherche alimentaire, et pour qui les habitats de nidification se localisent en dehors du périmètre du projet. De même de nombreux insectivores survolent régulièrement les friches durant leurs pérégrinations alimentaires. C’est le cas du Martinet noir, de l’Hirondelle rustique et de l’Hirondelle de fenêtre, dont les zones de nidifications se situent au niveau des zones urbanisées. MILIEUX CULTIVÉS Au sein de la zone d’étude étendue, ces milieux sont représentés par des vergers de pêchés, pommiers et abricots, ainsi que par des vignes. Ces habitats ont la particularité de subir d’importantes pressions anthropiques : travail du sol, taille, récolte, traitements phytosanitaires. Ces milieux sont donc écologiquement très simplifier (réduction de la diversité spécifique et des interactions entre les êtres vivants). Ce sont par conséquent des milieux peu attractifs pour l’avifaune de part le dérangement et les faibles ressources alimentaires au niveau de l’entomofaune. Les espèces inventoriées dans cet habitat correspondent principalement à des espèces très communes et répandues. Le faible diamètre et l’entretien des arbres des vergers excluent totalement la présence d’espèces cavernicoles en nidification (mésanges, pics…) du fait de l’absence de cavités naturelles. Ce sont donc des espèces nidicoles qui ont été recensées en nidification au niveau de cet habitat (Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Bruant zizi, Pinson des arbres…). La densité des ces espèces y est très faible. Comme pour la friche, d’autres espèces ne nichant pas directement dans le milieu peuvent y être observées, principalement lors de leur recherche alimentaire. C’est le cas de plusieurs passereaux nichant à proximité de la zone d’étude étendue comme le Moineau friquet, le Rouge-queue noir, la Fauvette mélanocéphale, le Pigeon ramier, la Tourterelle des bois, l’Etourneau sansonnet, la Pie bavarde. Aucune espèce patrimoniale n’est directement ou indirectement dépendante de cette catégorie d’habitat pour le bon déroulement de son cycle biologique. Cet habitat ne présente pas d’intérêt pour l’avifaune. RUISSEAU DE LA SÉRIGETTE Bien qu’étant le seul milieu humide du secteur, ce ruisseau ne contribue pas particulièrement à l’amélioration de la diversité du peuplement d’oiseau de la zone d’étude étendue. En effet, aucune espèce particulièrement affiliée à ce milieu n’est présente (Martin pêcheur, Héron cendré, bergeronnette, poule d’eau…). Cette faible diversité est aussi imputable à l’absence de ripisylve bien développée. Seul quelques fourrés et ronciers éparses sont utilisés par quelques passereaux insectivores, comme habitat de nidification. La Fauvette mélanocéphale (très commune dans la région) y est bien présente, ainsi que le Rossignole Philomèle et la Bouscarle de Cetti. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 30 Aucune espèce patrimoniale n’utilise cet habitat en tant que zone de nidification ou d’alimentation. ALIGNEMENT DE PLATANES (HORS ZONE D’ÉTUDE ÉTENDUE) Bien que cet habitat soit situé en dehors de la zone d’étude, il mérite d’être mentionné dans la présente étude car bon nombre d’espèce y nichant peuvent être observées sur les milieux de la zone d’étude. C’est particulièrement le cas des espèces cavernicoles (Huppe fasciée, Pic vert, Mésange charbonnière, Moineau friquet, Chouette chevêche) qui y trouvent les éléments favorables à l’installation de leur nid (arbres creux, fissures). Certaines de ces espèces présentent d’ailleurs un intérêt patrimonial comme la Huppe, le Moineau friquet et la Chouette chevêche. Ces espèces, bien qu’utilisant certains habitats de la zone d’étude étendue durant leur recherche alimentaire, peuvent exploiter une importante diversité de milieux, qui ne les rend donc pas dépendant des habitats de la zone d’étude. Le petit bouquet de platanes présent dans le périmètre d’étude ne présente pas d’intérêt pour ces oiseaux pour le moment car trop jeune pour contenir des cavités naturelles attractives en termes de nidification. II.4.1. A NALYSE DES ENJEUX ECOLOGIQUES 6 espèces patrimoniales sont nicheuses sur la zone d’étude étendue ou à proximité. Noms scientifiques Tetra tetrax Burhinus oedicnemus Carduelis canabina Clamator glandarius Passer montanus Upupa epops Noms vernaculaires Outarde canapetière Oedicnème criard Linotte mélodieuse Coucou geai Moineau friquet Huppe fascié Annexe I Directive oiseaux x x Listes rouges France Monde VU NT VU NT NT LC NT LC LC LC LC LC ZNIEFF Enjeu LR patrimonial D D Fort Fort Modéré Modéré Modéré Modéré Légende : Liste rouge : France 2008 (source "Communiqué de presse du 26 mars 2008, Comité français UICN) VU = vulnérable ; NT = quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises ; LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible). Monde ( source "IUCN Red List of Threatened Species") NT = quasi menacé, LC = préoccupation mineure ZNIEFF LR (Statuts des espèces au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Languedoc-Roussillon) D = espèce déterminante OUTARDE CANEPETIÈRE L’Outarde canepetière est une espèce de milieux ouverts. Son habitat de prédilection demeure la steppe semi-aride. En France, elle affectionne particulièrement les terrains dégagés, ouverts, d’aspect steppique : prairies rases, pâtures, friche, luzernes. Au niveau de la zone d’étude étendue, cette espèce est exclusivement présente au niveau de friches. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 31 La population française d’outarde peu être divisée en deux populations : l’une sédentaire, qui se répartit sur les départements du pourtour méditerranéen, et l’autre migratrice, occupant les grandes plaines de l’ouest de la France. Cette dernière population à subit une diminution dramatique de ses effectifs sur les trente dernières années (-90%), conférant à l’espèce un statut de conservation très défavorable et la mise en place d’un programme national de restauration coordonné par la LPO. Concernant la population méditerranéenne, Méridionalis 2003 classe cette espèce en tant que «vulnérable en progression et localisée » sur la base de 400 couples recensés en 2001 au niveau régional. La très grande majorité de la population se répartit sur les départements du Gard et de l’Hérault. En 2004, La population gardoise, quand à elle, a été estimée à 384 mâles (COGard, 2004). L’importante déprise viticole qui à touché le département à partir de cette date constitue le point de départ de la fulgurante progression des effectifs, particulièrement dans le secteur des costières. En 2011, la population du Gard est estimée à plus de 700 couples (COGard). Le statut régional de cette espèce mérite donc d’être révisé depuis 2003 compte tenu de la forte croissance de la population sur les 5 dernières années. Cette évolution est étroitement corrélée à la déprise viticole, qui à fortement touchée dans le Gard le secteur des costières Nîmoise et la plaine du Vistre, ainsi que dans l’Hérault, le secteur du Biterrois. L’espèce constitue donc un enjeu patrimoniale important. Au niveau de la zone d’étude étendue, 9 males ont été recensés, plus 4 dans la proximité immédiate. Les milieux occupés sont utilisés pour la reproduction. Ainsi, bien qu’une très faible proportion de population soit concernée, le projet peut entrainer une perte directe d’habitat de reproduction si il est implanté sur ces derniers (cf. secteurs sensibles en rouge sur la carte de l’expertise oiseaux). ŒDICNÈME CRIARD En France, l'Œdicnème est avant tout présent sur les milieux cultivés et sur les friches (70% des effectifs estimés), dont une proportion non négligeable en bocage ou pâtures rases. Il habite les landes, friches, steppes, pelouses sèches (aérodromes, terrains militaires, golfs, carrières), les salins en Camargue. Il est présent aussi dans les dunes et les grèves naturelles des cours d’eau à dynamique forte, essentiellement la Loire et l’Allier, le Doubs (Malvaud 1996). En France, une enquête nationale conduite en 1996 (Malvaud 1996) montre un recul marqué dans le nord : Pas-de-Calais, Picardie, Normandie, Île-de-France, et dans une moindre mesure en Champagne. Il se maintient beaucoup mieux en Centre Ouest, mais est probablement en diminution sensible en région méditerranéenne. La comparaison de la distribution observée à l’issue de la réalisation de deux Atlas nationaux des oiseaux nicheurs de 1970/1975 et de 1985/1989 illustre la réduction de l’aire de répartition (disparition des populations en limite d’aire de répartition). Selon la liste rouge publiée en 2011 par l’IUCN, L'Œdicnème est considéré comme quasiment menacé en France et faiblement menacé au niveau mondial. Le déclin affectant les populations Françaises semble actuellement s’estomper (l’espèce était classée comme vulnérable en 2009). La population du Languedoc-Roussillon est estimée de 200 à 300 couples, soit environ 3 % de la population nationale (Méridionalis 2003). Dans le Gard, la population est estimée à 130 à 170 couples, principalement réparties dans la partie sud du département (COGard, 2005). Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 32 Au niveau de la zone d’étude étendue, un seul couple semble présent. Il occupe un secteur de friche où la végétation herbacée est très lâche, laissant apparaitre de grandes zones de sol nu. Cet habitat est utilisé pour la nidification. Ainsi, bien qu’une très faible proportion de population soit concernée, le projet peut entrainer une perte directe d’habitat de reproduction si il est implanté sur ces derniers (cf. secteurs sensibles en rouge sur la carte de l’expertise oiseaux). LINOTTE MÉLODIEUSE (CARDUELIS CANABINA) La présence de cette espèce pourtant commune en tant qu'espèce vulnérable dans la dernière liste rouge de l'IUCN est inhérente à la très forte chute des effectifs enregistrés ces vingt dernières années à l'échelon national et européen. Les derniers bilans de l'indicateur STOC de 2009 (Jiguet F & Julliard 2010) font état de la diminution de -72% des effectifs sur les 15 dernières années. La tendance actuelle de la population languedocienne n'est pas précisément connu, mais l'espèce y semble encore relativement abondante (classée comme espèce à faible risque de disparition au niveau régional (méridionalis 2003)). Ainsi, elle ne constitue qu'un enjeu de conservation relativement faible sur le plan régional. Deux couples de Linotte mélodieuse sont implantés sur la zone d’étude étendue et par conséquent sont potentiellement concernés par la destruction de leur habitat de nidification (fourrés et vergers). La sensibilité de cette espèce sur la zone d’étude étendue et sa périphérie est donc modérée (50% de l’effectif total est concerné). COUCOU GEAI Ce migrateur n’est présent en France qu’en période de reproduction (Avril-juillet). Il n’est présent que dans la partie méditerranéenne de la France, avec quelques petites populations sur la côte atlantique au niveau de la Vendée. Ces habitats sont étroitement corrélés à ceux de la Pie bavarde, principal hôte parasité. En effet, le Coucou geai est un oiseau « parasite » ; il effectue sa reproduction au dépend d’autres espèces. Il est particulièrement spécialisé dans le parasitage des corvidés. Il se rencontre en périphérie des zones urbanisées (jardins) et dans les Pinèdes où il se nourrit abondamment de chenilles processionnaires. Il est quasiment menacé en France d’après la liste rouge des oiseaux publiée par l’UICN en mai 2011. Son statut de conservation est en revanche plus favorable à l’échelle mondiale (préoccupation mineur selon les critères de l’UICN). La population Languedocienne est assez importante et ne montre pas de variation importante des effectifs. Ainsi, l’espèce constitue un enjeu patrimonial modéré. Au niveau de la zone d’étude étendue, sa sensibilité est faible, l’habitat de nidification des Pies n’étant pas directement concerné par le projet. Leur présence est avant tout liée à de l’activité de gagnage. MOINEAU FRIQUET : HORS ZONE D’ÉTUDE Il n’est pas nicheur sur la zone d’étude étendue mais à proximité. Ce moineau cavernicole affectionne principalement les arbres creux et les interstices des dis-jointures dans les murs de bâtiments. Une petite colonie est donc présente au niveau du mas en ruine et des alignements de Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 33 platanes adjacents. Les friches et vergers de la zone d’étude ne sont fréquentés que ponctuellement par les oiseaux, probablement lors de recherche alimentaire. En France, il constitue donc un enjeu patrimonial modéré. Sa sensibilité au projet est faible, puisqu’aucun habitat de nidification n’est affecté et que les zones d’alimentation ne se concentrent pas uniquement sur les habitats de la zone d’étude. HUPPE FASCIÉE (UPUPA EPOPS): HORS ZONE D’ÉTUDE Ce migrateur insectivore a connu ces dernières décennies une importante chute de ses effectifs européens et nationaux. Actuellement, la situation semble stabilisée voire même en cours de rétablissement. Cette situation lui vaut donc son statut actuel d'espèce peu menacée dans la dernière publication de la liste rouge des oiseaux de L'IUCN. Selon la liste rouge des oiseaux nicheurs de Languedoc-Roussillon (méridionalis 2003), la tendance de la population régionale semblerait au déclin. Ainsi, elle constitue donc un enjeu de patrimoniale modérée. A la périphérie de la zone d'étude, la fréquentation semble se reporter à de la nidification au niveau des platanes situés en dehors du périmètre du projet, prés du mas en ruine. Sa sensibilité par rapport au projet est faible, puisqu’aucun habitat de nidification n’est affecté et que les zones d’alimentation ne se concentrent pas uniquement sur les habitats de la zone d’étude. Parmi les 6 espèces patrimoniales observées sur la zone d’étude étendue, l’Outarde canepetière et l’Oedicnème criard sont potentiellement concernés par une perte directe d’habitat de reproduction, et ce malgré la faible qualité des habitats en question (habitats très perturbés). Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 34 Carte 7 : Avifaune patrimoniale Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 35 II.5. ETAT INITIAL DES MAMMIFERES II.5.1. L ES MAMMIFERES TERRESTRES II.5.1.1. Habitats d’espèces et fonctionnalités du site Cf. Carte de l’expertise des mammifères terrestres Seulement six espèces de mammifères ont été inventoriées sur la zone d’étude étendue lors des prospections : La Fouine ; Le Renard roux ; Le Rat surmulot ; Le Hérisson d’Europe ; Le Lapin de garenne ; Le Ragondin. Aucun micromammifère n'a été observé. Leur présence n'est pas toujours facile à mettre en évidence compte tenu de la discrétion des animaux et de leurs mœurs plutôt nocturnes. Aucune pelote de réjection de rapace diurne ou nocturne n'a été trouvée (l'analyse de son contenu permet de mettre en évidence de nombreuses espèces). Pour les quatre premières espèces observées, l’ensemble des habitats de la zone d’étude étendue est fonctionnel, uniquement en termes d’habitat de gagnage. En effet, les habitats de la zone d’étude étendue ne contiennent aucun élément permettant aux animaux de constituer un gite et de s’y reproduire. Ces éléments sont situés en dehors de l’aire d’étude, principalement au niveau des habitations. En effet, le Hérisson, la Fouine et le Rat sont connus pour être particulièrement anthropophiles. Ils gitent au niveau des combles (Fouine) ou sous-sol, soubassements, et caves (hérisson et rat). Le renard peu aussi affectionner les zones urbanisées, mais plus ponctuellement. Seul le Lapin de garenne et le Ragondin utilisent une partie de la zone d’étude étendue comme gite. Pour le premier, une garenne est implantée sous un petit alignement de cyprès en limite nord-ouest de la zone d’étude, en dehors du périmètre du projet. Pour le second, les berges du ruisseau de la Sérigette comporte de nombreux terriers très fréquentés. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 36 II.5.1.2. Noms scientifiques Erinaceus europaeus Enjeux écologiques Noms vernaculaires Hérisson d'europe Listes rouges Directive Habitats France An. IV LC ZNIEFF LR Monde LC Enjeu patrimonial Sensibilité par rapport au projet Très faible Très faible Légende : Directive Habitats : An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" Liste rouge : Monde : LC = préoccupation mineure, France : LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) Aucune de ces espèces ne constituent un enjeu patrimonial. Ce sont toutes des espèces très communes, voire pour certaines nuisibles (Ragondin), pouvant exploiter une importante diversité de milieux, même très perturbés. L’altération des habitats de la zone d’étude étendue n’est pas susceptible de remettre en causse le bon accomplissement du cycle biologique de ces espèces dans le sens où aucun habitat de reproduction n’est affecté et que des habitats de gagnages utilisables sont présents à proximité. Les potentialités d’accueil pour des espèces à forte valeur patrimoniale est très faible. Le cours d’eau présent en limite sud du périmètre d’étude ne présente pas les caractéristiques favorables à l’implantation d’espèces patrimoniales (loutre, castor, campagnol amphibie). L’absence de ripisylve, la faible taille du cours d’eau et l’absence de végétation rivulaire de type joncée en sont les principales raisons. Les enjeux écologiques concernant les mammifères terrestres au sein de la zone d’étude étendue sont qualifiés de très faibles à nuls. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 37 Carte 8 : Sensibilité du site pour les mammifères terrestres Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 38 II.5.2. L ES CHAUVES- SOURIS II.5.2.1. Fonctionnalité des habitats d’espèces et espèces inventoriées Cf. Carte de l’expertise Chauves-souris Il est possible de faire état de la présence de 6 espèces sur les 26 inventoriées à l’heure actuelle dans le département, ce qui est très faible. Les cortèges d’espèces ont été inventoriés dans les milieux suivants : LES FRICHES Ce milieu est la résultante de l’abandon de terrains cultivés. Il se caractérise généralement par une végétation herbacée assez dense dans les premiers stades de son développement, puis par l’embuissonnement progressif au fil du temps. Les friches comportent une biomasse en insecte assez importante, principalement d’orthoptères (criquet et sauterelle). Cette ressource de nourriture est potentiellement exploitée par le Petit murin, mais sa présence au niveau de la zone d’étude étendue n’a pas été décelée lors des prospections malgré la présence d’une colonie à moins de 10 km. L’activité de chasse au niveau de ce milieu est globalement faible comparativement à d’autres milieux du secteur (Vidourle) et ne concerne majoritairement des espèces communes capable d’exploiter une importantes diversité de milieux (Pipistrelle commune, Pipistrelle de Khul, Pipistrelle pygmée). Le Minioptère de Schreibers y a été contacté de manière ponctuelle. La friche de la zone d’étude étendue ne comporte pas d’éléments susceptibles de créer de corridor de déplacement pour les chiroptères et encore moins des éléments pouvant constituer des gites (Grotte, bâtiments désaffectés, arbres creux…). Les friches présentent un faible intérêt pour les chiroptères et leur perturbation au niveau de la zone d’étude n’est pas de nature à remettre en cause le bon déroulement du cycle biologique des espèces. LES MILIEUX CULTIVÉS Dans cette catégorie sont regroupés tous les milieux subissant d’importantes perturbations d’ordre mécaniques et chimiques. Sur la zone d’étude étendue, il s’agit des vergers. Du fait des perturbations (utilisation d’insecticides) que subis ce milieu, les ressources alimentaires qui y sont disponibles pour les chiroptères sont très faibles. L’activité globale enregistrée aux cours des prospections est donc faible comparativement à d’autres milieux, plus riches en ressources (ripisylve). Ainsi, les quelques espèces contactées sont particulièrement communes, répandues à l’échelle nationale et européenne, et capables de fréquenter des milieux perturbés. Il s’agit des Pipistrelles commune, de Khul et pygmée. Les potentialités de gites arboricoles y sont nulles. Les arbres des vergers sont entretenus de manière à ce qu’il n’y ait pas de développement de cavité dans les troncs. De plus, ces arbres sont Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 39 relativement jeunes et la circonférence de leur tronc ne permet pas toujours le développement de cavités. Les milieux cultivés de la zone d’étude ne comportent aucun intérêt pour les chiroptères, que se soit en termes de potentialités de gites que de zone d’alimentation. La perturbation et la modification de ces habitat ne remettra donc pas en question le bon déroulement du cycle biologique des espèces. LE RUISSEAU DE LA SÉRIGETTE Hormis la présence d’eau, cet élément paysager ne comporte aucun élément fonctionnel pour les chiroptères en termes de potentialité de gite ou corridor de déplacement. En effet, l’absence de ripisylve est le principal facteur limitant. Par ailleurs, bien que la présence d’eau contribue généralement à l’amélioration de l’habitat de chasse des chiroptères, aucune activité significativement supérieure aux autres milieux de la zone d’étude étendue n’a été enregistrée. Les milieux humides sont pourtant généralement connus pour générer des ressources trophiques plus importantes et plus disponibles pour les chiroptères. Les espèces majoritairement contactées sont les Pipistrelles communes et Pipistrelles de Khul. Quelques passages de Miniopteres de Schreibers ont aussi été enregistrés lors de la seconde session de prospection. Le ruisseau ne semble pas constituer un élément particulièrement favorable aux chiroptères en termes de zone de chasse. Afin d’avoir une vision un peu plus général de l’utilisation de l’espace et des milieux par les chiroptères du secteur, un habitat situé en dehors de la zone du projet à fait l’objet de prospection. Il s’agit du mas en ruine situé à 350 m à l’ouest de la zone d’étude étendue. Ce mas est entouré d’alignement de platanes modérément âgés. Ces arbres ayant une forte propension à créer d’importantes cavités au niveau du tronc, sont très appréciés par certaines espèces de chiroptères pour l’installation de colonie. L’activité enregistrée ne se révèle pas particulièrement importante. Les espèces présentes sont globalement identiques à celles fréquentant la zone d’étude. II.5.2.2. Noms scientifiques Miniopterus schreibersii Pipistrellus pipistrellus Pipistrellus khulii Pipistrellus pygmeus Eptisicus serotinus Hypsugo savii Bioévaluation : Noms vernaculaires Minioptere de Schreibers Pipistrelle commune Pipistrelle de Khul Pipistelle pygmée Sérotine commune Vespère de Savi Listes rouges Directive Habitats ZNIEFF Enjeu LR patrimonial France Monde An. II & IV VU NT An. IV LC LC Faible An. IV LC LC Faible An. IV LC LC Faible An. IV LC LC C Faible An. IV LC LC C Faible Sensibilité au projet Très faible S Fort Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible Légende : Directive Habitats : Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 40 An. II : espèce inscrite à l'annexe II de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. IV : espèce inscrite à l'annexe IV de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" Liste rouge : France 2009 (source "Communiqué de presse , Comité français UICN) : VU = vulnérable ; LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) Monde ( source "IUCN Red List of Threatened Species") : NT = quasi menacé ; LC = préoccupation mineure ZNIEFF LR - Statuts des espèces au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Languedoc-Roussillon S = espèce déterminante stricte ; C = espèce complémentaire Une seule espèce patrimoniale a été inventoriée sur la zone d’étude étendue: le Minioptère de Schreibers. En France en 2003, suite à une épizootie, les effectifs nationaux ont dramatiquement chutés de 50%, conduisant ainsi l’espèce à être inscrite en tant qu’espèce vulnérable sur la liste rouge national et quasiment menacée au niveau mondial (UICN). Cette espèce est aussi particulièrement sensible au dérangement (intrusion dans les sites de reproduction). L’espèce est très bien représentée dans le département de l’Hérault, notamment au niveau de la vallée du Vidourle, où une colonie de reproduction est connue à moins de 10 km en amont de Gallargues. Ainsi, le tunnel de Sommières totalise environ 3000 individus en période de reproduction soit environ 8% de l’effectif régional. Compte tenu de l’absence de gite utilisé par cette espèce au niveau de la plaine de Gallargues et des fortes capacités de déplacements des individus, il est possible que les quelques individus enregistrés sur la zone d’étude proviennent de la colonie de Sommières. Le Minioptère constitue donc un enjeu patrimonial important compte-tenu de l’importante chute de ses effectifs au niveau national et de sa forte sensibilité au dérangement, bien qu’il soit relativement fréquent et abondant dans la région. SENSIBILITÉ DE L’ESPÈCE PAR RAPPORT AU PROJET : Aucun gite ou potentialité de gite n’est directement impacté par le projet. L’impact du projet sur le Minioptère se rapporte à une éventuelle altération d’habitat de chasse. Cet impact reste néanmoins limité compte-tenu de la faible activité de chasse enregistrée au niveau des milieux de la zone d’étude et reste assez limité dans l’espace par rapport à ce qu’est capable d’exploiter un Minioptère dans une nuit (plusieurs kilomètre carré). Le projet ne remet pas en cause le devenir et la conservation de cette espèce au niveau local ou régional. La sensibilité au projet est faible. Concernant les cinq autres espèces inventoriées sur la zone d’étude (Vespère de Savi, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Khul, Pipistrelle pygmée et Sérotine commune), aucune ne présente de forte valeur patrimoniale. Ainsi, le Vespère de Savi est largement répandu sur le pourtour méditerranéen. Très peu de colonies de cette espèce sont connues compte-tenu de l’inaccessibilité des gites (falaises). Les autres espèces sont parmi les espèces les plus communes et répandues au niveau national. Leur forte amplitude écologique leur permet d’utiliser des milieux plus ou moins perturbés, peu utilisés par les espèces plus sensibles. Les populations de ces espèces sont généralement importantes et les colonies s’installent souvent au niveau des zones urbanisées (sous les toitures des bâtiments). Le projet n’est pas de nature à compromettre le bon déroulement du cycle biologique de ces espèces ou de mettre en danger leur population. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 41 Les enjeux écologiques concernant ce groupe faunistique sont très faibles à nuls. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 42 Carte 9 : Représentation de l’activité des chiroptères Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 43 II.6. ETAT INITIAL DU PEUPLEMENT D’INVERTEBRES II.6.1. H ABITATS D ’ ESPECES ET FONCTIONNALITE DU SITE Cf. Carte de l’expertise insectes Différents types de milieux sont fonctionnels pour les insectes au sein de la zone d’étude étendue : HABITATS TERRESTRES Les vergers, la vigne et les cultures représentent la majeure partie de cette zone. Fortement remaniés par l’homme, ces terrains ont perdu leur attrait pour les insectes. Le labourage, l’utilisation du sol et le traitement par des produits phytosanitaires ont eu un impact négatif sur les populations d’Orthoptères et de Rhopalocères, soit par action directe (insecticides), soit par une action indirecte par l’élimination des plantes-hôtes. Ces habitats sont très défavorables à l’établissement de populations d’insectes denses et diversifiées. Les friches agricoles résultent de terrains agricoles laissés à l’abandon. Sur un espace de temps long, une diversité entomologique peut s’installer. Dans le cas de cette étude cependant, l’impact des utilisations précédentes est encore trop marqué pour fournir un habitat favorable. Il existe également au Nord de la zone d’étude étendue quelques prairies pâturées par des chevaux. L’emprise du broutage et du piétinement est trop élevée pour que survivent de nombreuses espèces d’insectes. HABITATS AQUATIQUES Un ruisseau est présent à l’extrémité sud-est de la zone d’étude étendue. Il traverse le site de l’étude sur une faible longueur. Sur ce linéaire, le courant du ruisseau s’accélère sur une faible distance. Le brassage de l’eau a attiré une petite population de Caloptéryx hémorroïdaux (Calopteryx haemorrhoidalis). C’est probablement l’unique espèce qui a réussi à coloniser cet habitat, les autres observations étant probablement celles d’individus erratiques. II.6.2. C ORTEGES D ’ ESPECES OBSERVEES RHOPALOCÈRES (PAPILLONS DE JOUR) Huit espèces de Rhopalocères ont été relevées sur la zone d’étude étendue, ce qui correspond à une diversité très faible. Aucun pied d’Aristoloche à feuilles rondes n’a été trouvé, ce qui exclut l’utilisation du site comme lieu de reproduction pour la Diane, espèce protégée nationalement. Le cortège qui se dessine correspond bien aux habitats rencontrés. Ainsi, ce site est colonisé par des espèces ubiquistes, comme la Piéride de la rave (Pieris rapae), le Myrtil (Maniola jurtina) et le Vulcain (Vanessa atalanta). Il est renforcé par des espèces de milieux ouverts : l’Argus brun (Aricia agestis), la Mélitée du plantain (Melitaea cinxia), le Cuivré commun (Lycaena phlaeas) et l’Argus bleu (Polyommatus icarus) et l’Echiquier d’Ibérie (Melanargia lachesis). Toutes les espèces rencontrées sont des espèces communes, tolérant une forte pression anthropique, et pouvant se rencontrer dans les parcs et les jardins. Même si d’autres espèces à l’écologie semblable sont Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 44 probablement présentes, la probabilité de rencontrer des espèces plus exigeantes vis-à-vis de la qualité des milieux est très faible. ORTHOPTÉROÏDES (CRIQUETS, SAUTERELLES ET MANTES) Trois espèces d’Orthoptèroïdes ont pu être identifiées durant les prospections : le Criquet duettiste Chorthippus brunneus), la Decticelle caroyée (Platycleis tesselata) et l’Empuse (Empusa pennata). Toutes ces espèces sont typiques des friches et des milieux ouverts buissonnants et sont très tolérantes vis-à-vis de la présence humaine. D’autres espèces à l’écologie similaire peuvent également se rencontrer plus tard dans la saison. De même, un cortège affectionnant les sols à nu pourrait coloniser les chemins et les bords de route. Ainsi, la présence du Caloptène barbare (Calliptamus barbarus), de l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) et de l’Oedipode automnale (Aiolopus strepens) est possible. ODONATES (LIBELLULES ET DEMOISELLES) Seules deux espèces d’Odonates ont été observées dans le fossé situé au sud-est de la zone d’étude. La première de ces deux espèces, le Caloptéryx hémorroïdal (Calopteryx haemorrhoidalis) semble installé puisque des femelles et des mâles paradant ont pu être observés sur un court linéaire de rivière. Un mâle de libellule appartenant au groupe Orthétrum brun (Orthetrum brunneum)/ Orthétrum bleuissant (Orthetrum coerulescens) a également été observé sur ce site. Il s’agit probablement d’un individu erratique, ces espèces appréciant plus généralement les eaux plus calmes. II.6.3. A NALYSE DES ENJEUX ECOLOGIQUES Aucune espèce protégée n’a été observée dans la zone d’étude étendue. Celle-ci possède une faible diversité et une faible biomasse, du fait d’une forte dégradation des habitats par les activités humaines telles que les cultures et le pâturage. Toutes les espèces présentes sont très communes et ne possèdent aucun enjeu majeur ne leur sont liés dans la région. La probabilité de trouver des espèces patrimoniales est également très faible. Les enjeux écologiques concernant ce groupe faunistique sont très faibles à nuls. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 45 Carte 10 : Espèces d’insectes patrimoniales et intérêt entomologique Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 46 II.7. CORRIDORS ECOLOGIQUES La zone d’étude étendue s’insère dans un contexte de territoire très fragmenté : route nationale N113 au sud, route départementale D378 à l’est, canal du Bas Rhône au nord, zone industrielle au sud, future ligne à grande vitesse Montpellier/Nîmes au sud. Cette aire, très enclavée, ne peut être qualifiée de fonctionnelle pour la faune. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 47 III. SYNTHESE DES ENJEUX SUR LA ZONE D’ETUDE ETENDUE DU PROJET III.1. LES ENJEUX ECOLOGIQUES Cf. Carte Synthèse des enjeux écologiques Les enjeux écologiques au droit de l’aire d’influence immédiate sont identifiés en prenant en compte les connaissances actuelles sur l’abondance et la répartition des espèces connues ou potentielles, leur état de conservation et tendance évolutive, la fonctionnalité des habitats identifiés, la vulnérabilité par rapport au projet. Il apparait que l’ensemble des enjeux écologiques sont qualifiés de faibles à nuls sur l’emprise du projet (zone d’étude immédiate). Le tableau suivant donne une vision globale des enjeux écologiques actuellement identifiés sur la zone d’étude étendue et facilite leur hiérarchisation : Enjeux forts Oiseaux Présence d’espèces et d’habitats d’espèces d’oiseaux très patrimoniales : l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard au sein des habitats périphériques au projet. Ce sont des espèces à contrainte réglementaire forte puisque qu’elles profitent d’une protection nationale. Enjeux faibles Amphibiens Les enjeux écologiques sont qualifiés de faibles pour les espèces d’amphibiens. Reptiles Les enjeux écologiques sont qualifiés de faibles pour les espèces de reptiles. Habitats naturels Habitats sans intérêt écologique et très perturbés. Flore Aucune espèce patrimoniale ou protégée n’a été observée au sein de l’emprise du projet. Chiroptères Espèces très communes avec une faible activité sur la zone d’étude étendue. Mammifères terrestres Espèces très communes dans la région et sans intérêt patrimonial. Insectes La zone d’étude étendue présente peu d’intérêt pour les espèces d’insectes patrimoniales. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 48 Carte 11 : Synthèse des enjeux écologiques sur la zone d’étude étendue Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 49 III.2. LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES OISEAUX Pour les oiseaux, l’arrêté du 29 octobre 2009 compte 2 listes d’espèces protégées (article 3 concernant les oiseaux « réguliers » et article 4 concernant les oiseaux « occasionnels » en France métropolitaine). Dans le cas d’un projet d’aménagement, pour tous les oiseaux, sont interdits : la destruction intentionnelle ou l’enlèvement des œufs et des nids ; la destruction des individus. Il en découle un enjeu de non-destruction d’individus, de nids occupés (juvéniles au nid, et/ou d’œufs) lors des débroussaillages / coupes d’arbres par exemple. Pour les oiseaux de l’article 3 sont interdites en plus : « la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux » (pour autant qu'elles remettent en cause le bon accomplissement des cycles biologiques). Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 50 IV. ANALYSE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR LA FAUNE, LA FLORE ET LES MILIEUX NATURELS IV.1. GENERALITES Un projet peut présenter deux types d’impacts : - des impacts directs : ils se définissent par une interaction directe avec une activité, un usage, un habitat naturel, une espèce végétale ou animale… dont les conséquences peuvent être négatives ou positives. Exemple : Destruction d’une station d’espèce floristique protégée -> impact direct négatif - des impacts indirects : ils se définissent comme les conséquences secondaires liées aux impacts directs du projet et peuvent également se révéler négatifs ou positifs. Exemple : Disparition d’une espèce animale patrimoniale liée à la destruction de ses habitats -> impact indirect négatif Qu’ils soient directs ou indirects, des impacts peuvent intervenir successivement ou en parallèle et se révéler soit immédiatement, à court, à moyen ou long terme. A cela s’ajoute le fait qu’un impact peut se révéler temporaire ou permanent : - l’impact est temporaire lorsque ses effets ne se font ressentir que durant une période donnée (la phase chantier par exemple) ; - l’impact est pérenne dès lors qu’il persiste dans le temps et peut demeurer immuable. La durée d’expression d’un impact n’est en rien liée à son intensité : des impacts temporaires pouvant être tout aussi importants que des impacts pérennes. IV.2. DESCRIPTIF DES TRAVAUX L’activité de la carrière suivra les phases suivantes : 1. Ouverture : Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 51 L’ouverture des travaux se fera à l’extrémité Nord du plan d’eau Nord. Elle consistera à réaliser une plateforme de 2 ha environ à la côte 7,85 NGF soit 3,5m environ au-dessous du terrain naturel (TN). Les matériaux ainsi excavés seront évacués vers les usines à l’avancement de traitement. La plateforme ainsi réalisée vise à accueillir les engins d’extraction ainsi que le stock de matériaux extraits en eau. Remarque : Les terres de découverte de la zone d’ouverture sont temporairement poussées en limite puis immédiatement descendues sur la plateforme à 7,85 NGF. Elles resteront stockées sur cette plateforme jusqu’à leur utilisation dans le cadre du réaménagement. 2. Exploitation du plan d’eau « Nord » : L’exploitation progressera ainsi globalement du Nord vers le Sud en conservant une plateforme de travail à la côte 7,85 NGF d’environ 2 Ha, ceci jusqu’à épuisement du gisement dans la zone du plan d’eau Nord. 3. Ouverture et exploitation du d’eau « Sud » : La même méthodologie sera utilisée pour la zone « Sud ». L’ouverture de la plateforme de travail sera réalisée au nord du plan d’eau « Sud » à la côte 7.4 NGF. L’exploitation progressera ainsi globalement du Nord vers le Sud en conservant cette plateforme de travail d’environ 2 Ha, ceci jusqu’à épuisement du gisement dans la zone du plan d’eau Sud. Cette mode opératoire permet donc de faire progresser l’exploitation sans avoir de stockage au niveau du TN. IV.3. EVALUATION DES IMPACTS IV.3.1. I MPACTS SUR LES ZONAGES DE PROTECTION OU D ’ INVENTAIRE IV.3.1.1. Impacts sur les zonages d’inventaire Le projet est inclus dans deux zonages d’inventaire : ESPACE NATUREL SENSIBLE : VALLEE DU VIDOURLE Au des résultats des expertises écologiques sur la zone d’emprise du projet incluse dans l’ENS Vallée du Vidourle, des caractéristiques du projet et des fonctions du zonage qui lui sont attribuées, les impacts du projet sont qualifiés de faibles. Impact négatif, indirect, permanent faible Mesures ME1, ME2, MR2, MR3, MR4, MR5, MR6, MR7, MR8, MA1 Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 52 PLAN D’ACTION NATIONAL (PNA) : DOMAINES VITAUX DE L’OUTARDE CANEPETIÈRE Au des résultats des expertises écologiques sur la zone d’emprise du projet incluse dans le PNA de l’Outarde canepetière, des caractéristiques du projet (emprise hors des habitats d’espèces et absence d’exploitation pendant la période de reproduction de l’espèce), des fonctions du zonage qui lui sont attribuées, les impacts du projet sont qualifiés de moyens. IV.3.1.2. Impact négatif, indirect, permanent moyen Mesures ME1, ME2, MR2, MR3, MR4, MR5, MR6, MR7, MA1, MC1 Impacts sur les zonages règlementaires Le projet de carrière n’est inclus dans aucun zonage de protection ou d’inventaire. Il est situé à environ 2 km à l’est du Site d’Intérêt Communautaire « Vidourle » et à environ 2 km à l’ouest de la Zone de Protection Spéciale « Costières Nîmoises ». Analyse de l’interaction du projet avec les espèces et habitats naturels ayant désignés ces deux sites : SITE D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE (SIC) FR9101391 « VIDOURLE » Habitats naturels et espèces Habitats naturels Forêts-galeries à Salix alba et Populus alba Invertébrés Gomphus graslinii (Gomphus graslinii) Amphibiens et reptiles Cistude d'Europe (Emys orbicularis) SR/PR Interaction avec le site du projet SR : C Non présent sur le site PR : C Non présent sur le site PR : C Non présent sur le site – Pas d’interaction avec les milieux humides Mammifères Castor d’Europe (Castor fiber) PR : B Poissons Alose feinte (Alosa fallax) PR : C Non présent sur le site– Pas d’interaction avec les milieux humides Non présent sur le site – Pas d’interaction avec les milieux humides SR : superficie relative : superficie du site couverte par le type d'habitat naturel par rapport à la superficie totale couverte par ce type d'habitat naturel sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cet habitat (15 à 100%); B=site très important pour cet habitat (2 à 15%); C=site important pour cet habitat (inférieur à 2%). PR : population relative : taille et densité de la population de l'espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cette espèce (15 à 100%); B=site très important pour cette espèce (2 à 15%); C=site important pour cette espèce (inférieur à 2%); D=espèce présente mais non significative. Les habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire du SIC « Le Vidourle » sont caractéristiques des milieux humides et n’ont aucune interaction avec l’emprise du projet de carrière. De plus, il n’est pas envisageable que le projet puisse avoir des effets dommageables sur les objectifs de conservation de ce SIC. Nous considérons que le projet n’est pas de nature à porter atteinte aux objectifs de conservation du site Natura 2000. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 53 Impact nul ZONE DE PROTECTION SPÉCIALE FR9112015 « COSTIÈRES NÎMOISES » Liste des espèces présentées dans le FSD de la ZPS « Costière nîmoise » Expertise écologique Code Nom vernaculaire Nom latin Présence sur l’emprise du projet Incidence (oui/non) Justification A255 Pipit rousseline Anthus campestris non non pas de nidification au niveau de la zone d’emprise ni dans les environs immédiats A133 Œdicnème criard Burhinus oedicnemus non non pas de nidification au niveau de la zone d’emprise. Au moins un couple présent sur la zone d'étude périphérique. A080 Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus non non Pas de potentialité d'habitat de nidification sur la zone d'étude étendue. A231 Rollier d’Europe Coracias garrulus non non Pas de potentialité d'habitat de nidification sur la zone d'étude étendue. A246 Alouette lulu Lullula arborea non non Pas de nidification au niveau de la zone d'étude ni dans les environs immédiats, A128 Outarde canepetière Tetrax tetrax non non Pas de nidification au niveau de la zone d’emprise. Plusieurs couples présents sur la zone d'étude périphérique. A211 Coucou geai Clamator glandarius oui non Aucun élément nécessaire à la nidification de cette espèce n'est directement impacté. non non Absente de la zone d'étude étendue. non non Ne niche pas sur la zone d'étude étendue, milieu non favorables à cette espèce Zone de chasse non Ne niche pas sur la zone d'étude étendue A341 A230 A214 Pie-grièche à tête rousse Guêpier d’Europe Petit-duc scops Lanius senator Merops apiaster Otus scops Les espèces d’intérêt communautaire de la ZPS « Costières nîmoises » et leurs habitats n’ont pas d’interaction avec l’emprise maximale du projet de carrière. Cependant, l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard nichent à proximité de la zone du projet. Nous considérons que le projet n’est pas de nature à porter atteinte aux objectifs de conservation du site Natura 2000. Des mesures de prévention à la destruction et au dérangement des espèces d’oiseaux patrimoniales seront mises en place par le maître d’ouvrage. Impact nul IV.3.2. I MPACTS SUR LES HABITATS NATURELS, LA FAUNE ET LA FLORE RAPPEL DE L’ÉTAT INITIAL Les habitats présents sur le site du projet ne présentent pas d’intérêt botanique. En effet, un verger occupe l’ensemble de l’aire du site. Toutes les espèces floristiques inventoriées durant les Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 54 prospections sont communes à très communes dans le secteur. Aucune espèce bénéficiant d’une protection réglementaire n’a été identifiée sur le site. Les enjeux sur le site sont globalement faibles à nuls concernant la faune, hormis l'avifaune. En effet, concernant les amphibiens, reptiles, insectes, mammifères terrestres et chauve-souris, les enjeux sont faibles à nuls du fait de l'absence d'habitats favorables à ces groupes. Enfin, concernant l'avifaune, la zone d’étude étendue se caractérise par une diversité spécifique faible d’oiseaux nicheurs. L’intérêt majeur se concentre sur la présence de l’Outarde canepetière et de l’Oedicnème criard (enjeu qualifié de fort) sur les parcelles périphériques dont les habitats sont qualifiés d’habitats d’espèces pour ces deux espèces. IV.3.2.1. Liés à la préparation de l’exploitation DESTRUCTION D’HABITATS NATURELS ET DE LA FLORE Au niveau de l'emprise du projet, la totalité du verger sera détruite en raison : - de l'implantation des équipements nécessaires au fonctionnement de la carrière (équipements nécessaires au criblage des matériaux extraits,…). - des opérations de préparation du site, notamment défrichement et décapage ; - du travail d’extraction à proprement parler, qui aura pour finalité la disparition de la couche de sol sur une épaisseur moyenne de 0,5 m (zéro à un mètre maximum, les vignes étant directement plantées dans les galets). Les habitats touchés (verger et vignes) par l’exploitation ne présentent aucun intérêt écologique (aucune espèce patrimoniale ou protégée identifiée). Impact nul DESTRUCTION D’HABITATS DE LA FAUNE Les vergers en présence, subissant d’importantes perturbations mécaniques et chimiques sont peu favorables à la faune. Pour les groupes faunistiques, l’intérêt du verger qui sera détruit au cours de l’exploitation de la carrière est faible à nul, au regard de l’analyse menée dans le chapitre « Etat initial du site et de son environnement », pour l’ensemble des groupes de faune et ne constituent pas des zones réputées indispensables au bon accomplissement de leurs cycles biologiques. Impact nul Cet impact nul est le résultat du choix fait par le maître d’ouvrage pour éviter l’ensemble des secteurs écologiques très sensibles (habitats de reproduction de l’Outarde Canepetière et de l’Œdicnème criard), secteurs au cœur du projet initial. Le choix de secteurs sans enjeux écologiques comme emprise du projet de carrière implique un impact nul sur les habitats d’espèces de faune. La mesure d’évitement (ME1) correspondant à l’effort fait par le maître d’ouvrage est présentée ci-après. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 55 MODIFICATIONS DE LA MOSAÏQUE D’HABITATS DANS LAQUELLE SE SITUE LE PROJET Le site du projet, actuellement constitué d’une zone homogène de verger, s’inscrit dans une mosaïque d’habitats de friches, de cultures (blé), de pâtures et de vignes, situés entre la route nationale N113 et la future ligne à grande vitesse au sud, la route départementale D378 à l’est, et le canal du Bas Rhône au nord. Même si cette zone de verger n’est pas fonctionnelle pour la reproduction des espèces à enjeux, à savoir l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard, la transformation de celle-ci dans le cadre de l’implantation de la carrière puis de la création de deux plans d’eau entraînera une modification de la mosaïque d’habitat actuellement présentes au niveau de la zone Gallargues sud. IV.3.2.2. Impact négatif, indirect, permanent moyen Mesures MC1, MR7, MA1 Liées à l’exploitation de la carrière Il s’agit plus précisément des perturbations générées par : - la formation de poussières atmosphériques liées aux déplacements des engins et camion ; la production de bruit, vibrations et mouvements due au fonctionnement des engins et autres activités humaines sur le site ; la survenue de pollution des eaux. DÉRANGEMENT DE LA FAUNE Le bruit, les vibrations et les mouvements peuvent engendrer des dérangements pour certaines espèces sensibles présenter une partie de l’année à proximité directe du site de la carrière. Les activités humaines et l’utilisation de machines pourront gêner ces espèces lors de leurs activités de reproduction, d’élevage des jeunes, de recherche de nourriture. De fait, elles seront conduites à déserter les abords du site pendant la période d’exploitation. L’intensité de cet impact sera variable selon la période de l’année considérée (maximum au printemps et en début d’été). Pour de nombreuses espèces peut s’observer un phénomène d’habituation (mammifères, oiseaux) après plusieurs mois d’activités perturbantes, cependant il ne concerne que les espèces communes, fortement ubiquistes. D’autres espèces ne semblent pas être perturbées par le bruit : la plupart des reptiles, certains oiseaux et mammifères. En revanche, l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard, espèces observées à proximité directe du site en activité de nidification, sont très sensibles au dérangement et ne peuvent être incluses dans les deux cas cités précédemment. Les abords du site, constituant pourtant des habitats d’espèces, seront délaissés par ces dernières tout au long de l’exploitation de la carrière. Impact négatif, indirect, temporaire, fort pour l’avifaune, faibles pour les autres groupes biologiques Mesures ME2, MR1, MR2 FORMATION DE POUSSIÈRES Les différentes opérations liées à l’exploitation du gisement seront inévitablement à l’origine de poussières plus ou moins sporadiques selon les sources. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 56 L’impact d’un fort empoussièrage peut s’avérer très important, aussi bien du point de vue habitat que faune associée. L’intensité de cet impact est difficilement quantifiable dans l’état actuel des connaissances à ce sujet, cependant le mode d’extraction en eau et pendant la saison hivernale (période peu favorable à l’émission de poussière), l’absence de traitement des matériaux sur site ainsi que l’absence de zones sensibles à proximité de la carrière, laisse pressentir un impact faible. Impact négatif, indirect, temporaire, faible Mesures MR2, MR4 POLLUTION ACCIDENTELLE Ce type de chantier d’exploitation (nombre d’engins présents sur le chantier, proximité entre les hommes et les engins de chantier,…) et sa durée (estimée à 20 ans) peut générer des pollutions accidentelles, qu’elles résultent d’un mauvais entretien des véhicules ou matériels (fuites d’hydrocarbures, d’huiles,…), d’une mauvaise manœuvre (renversement d’un engin) ou encore d’une mauvaise gestion des déchets générés par l’exploitation (eaux usées,…). Ces différentes sources de pollution, si elles ne sont pas contrôlées et évitées, pourraient avoir ponctuellement des effets non négligeables, notamment au niveau des deux cours d’eau alentours. Ce risque est très peu probable étant donné le peu de substances toxiques utilisées (huile et essence pour les engins). Impact négatif, indirect, temporaire faible Mesures MR5 IV.3.2.3. Liées à la fin d’exploitation BANALISATION DES MILIEUX LORS DE L’AMENAGEMENT DU SITE Le site est actuellement constitué d’une grande zone homogène de verger. Le site fera l’objet d’un projet d’aménagement porté en partie par la mairie de Gallargues le Montueux. Ce projet prévoie la création de deux bassins. La transformation des milieux à la suite de l’activité d’extraction puis de l’aménagement entraîne généralement des modifications des sols (tassement, retournement, apport de matière organique…) qui favorisent le développement des espèces rudérales (ne possédant pas d’intérêt patrimonial) pouvant être associée à un développement d’espèces envahissantes. Impact négatif, indirect, permanent modéré Mesures MR6, MR8,MR9, MA1 Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 57 V. MESURES VISANT A EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PROJET V.1. GENERALITES Trois types de mesures peuvent être envisagés dans le cadre d’un projet d’aménagement: – les mesures de suppression (ou d’évitement): mesures prises en amont de toutes interventions sur le site et permettant d’annuler certains effets du projet (choix du périmètre de l’exploitation, détermination des caractéristiques du projet,…); – les mesures de réduction (ou d’atténuation): elles permettent limiter un impact lorsque celui-ci ne peut être évité et également d’intervenir sur les conséquences d’un dysfonctionnement ou d’un accident par exemple ; – les mesures compensatoires : sont des actions qui ne concernent pas directement le projet, mais qui permettent de compenser ou d’atténuer certains de ses effets négatifs ne pouvant être pris en compte dans le projet lui-même, sur d’autres milieux sur lesquels il est intéressant d’intervenir. Les mesures compensatoires ne sont proposées que dans le cas où un impact résiduel significatif subsiste. Les coûts présentés ici ne sont qu'une enveloppe indicative basée sur des estimations de prix issues de retours d'expériences. Ces derniers n'intègrent pas l'évolution possible des coûts dans le temps, entre la rédaction du présent dossier et la mise en place de ces mesures, ni l'ensemble des étapes qui pourrait s'avérer nécessaires avant leur mise en oeuvre et qu'il n'est pas possible d'identifier à ce stade du projet. V.2. MESURE D’EVITEMENT MESURE D’ÉVITEMENT ME1 : CONSERVATION DES HABITATS D’ESPÈCES PATRIMONIALES AUTOUR DE LA ZONE DU PROJET Suite aux résultats de l’expertise écologique sur la zone d’étude étendue faisant état de la présence d’habitats d’espèces patrimoniales (Outarde canepetière et Œdicnème criard) au nord est de la zone d’étude étendue, le maître d’ouvrage a décidé de redéfinir son projet sur les zones présentant un intérêt nul pour ces espèces, soit sur les secteurs à verger. L’emprise du projet se limitera donc strictement au verger et aux vignes. Une distance de 10 m entre les limites de la future carrière et les habitats à enjeux périphériques. L’exploitant réalisera un bornage clair, rigoureux et pérenne des emprises de la carrière, en accord avec le périmètre qui sera autorisé dans l’arrêté préfectoral. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 58 MESURE DE D’EVITEMENT ME2 : CHOIX D’UNE PÉRIODE D’ACTIVITE DE LA CARRIERE ADAPTÉE L’enjeu majeur sur le site est associé à l’avifaune, et notamment la présence de l’Outarde canepetière et de l’Œdicnème criard, espèce emblématique du Languedoc-Roussillon et connue pour nidifier sur les parcelles jouxtant le projet. Afin de limiter tout risque d’échec de reproduction par dérangement et de blessure d’individus, la période d’activité de la carrière doit se dérouler en dehors de la période de présence de ces deux espèces patrimoniales à proximité de la zone du projet, soit de mi-août à février (6,5 mois), hors période de nidification et de l’élevage des jeunes. Durant la période de début mars à mi-août, l’activité de la carrière sera à l’arrêt (aucune présence humaine et d’engins motorisés), ceci durant toute la durée de vie de la carrière, soit 20 ans. Période favorable à l'activité de la carrière d'un point de vue écologique Jan. Fev. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Dec. Autorisé Interdit V.3. MESURES DE REDUCTION V.3.1. M ESURES DE REDUCTION PREALABLE AU DEMARRAGE DE L ’ ACTIVITE DE LA CARRIERE MESURE DE RÉDUCTION MR1: PHASAGE DE L’ACTIVITÉ DE LA CARRIÈRE La configuration spatiale des habitats périphériques au projet est la suivante : habitats d’espèces de qualité pour les espèces patrimoniales au nord de l’emprise du projet et zones fortement anthropisées (routes, usines, future ligne à grande vitesse) au sud du projet. Les habitats périphériques au nord du projet feront l’objet d’une sécurisation sur le long terme d’environ 6 ha de foncier (cf. MC1). Il apparait donc pertinent d’orienter le phasage du projet du nord au sud avec une remise en état progressive des zones exploitées. En effet, cette orientation entrainera des perturbations des secteurs sécurisés au nord durant les premières années d’exploitation mais permettra rapidement l’établissement d’une zone tampon dès la cinquième année entre ces secteurs sécurisés et les secteurs encore en activité de la carrière. MESURE DE RÉDUCTION MR2: ENCAISSEMENT DE L’ACTIVITÉ DE LA CARRIÈRE Afin réduire au maximum l’impact visuel du projet au sein de la mosaïque d’habitats dans laquelle s’insère la carrière, le maître d’ouvrage a fait le choix de localiser les activités d’extraction à 3,5 mètres en dessous du Terrain naturel (TN). Cette mesure permet de supprimer tout effet d’obstacle visuel pour les espèces d’avifaune de milieu ouvert et participe à la réduction de l’impact global de l’implantation du projet sur ces espèces. De plus, cette mesure permet une meilleure intégration paysagère du projet pendant la phase exploitation. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 59 V.3.2. M ESURES DE REDUCTION DURANT L ’ ACTIVITE DE LA CARRIERE MESURE DE RÉDUCTION MR3: LIMITATION ET BALISAGE DES ZONES D’EMPRISE L’exploitant s’engage à s’assurer que l’emprise au sol de la carrière soit minimale, que ce soit pour les surfaces exploitées (surfaces prévues, fixées et constantes dans le cadre de la demande d’autorisation) que pour les pistes. L’exploitant s’engage à respecter les conditions de l’arrêté qui sera délivré par son projet, notamment en termes d’emprise autorisée. MESURE DE RÉDUCTION MR4: DISPOSITIONS VIS-À-VIS DES ÉMISSIONS DE POUSSIÈRES Des mesures préventives seront prises pour limiter les envols de poussières, conformément aux normes et réglementations en vigueur : - La limitation de la vitesse à 30 km/h sur l’emprise du site ; - L’arrosage régulier des pistes à l’aide d’une arroseuse mobile pour éviter l’envol de poussières; - Le bâchage ou l’arrosage du chargement des camions devant quitter le site ; Il sera également procédé à des mesures des retombées des poussières atmosphériques par la méthode des « plaquettes de dépôt ». Les résultats obtenus, exprimés en g/m3/mois, permettront de vérifier la conformité du site vis-à-vis des seuils réglementaires admis. Il sera alors important de procéder à des rectificatifs si les normes sont dépassées. Cette mesure (non obligatoire en carrières alluvionnaires) est prise de manière volontaire par le maître d’ouvrage. Le coût correspondant est de 3000 euros. MESURE DE RÉDUCTION MR5 : GESTION DES POLLUTIONS CHRONIQUES ET ACCIDENTELLES Ces mesures ont pour objectif de prévenir toute pollution des milieux environnants. Détail des mesures préventives Les préconisations suivantes rappellent les moyens qui seront mis en oeuvre au niveau du chantier pour prévenir tout risque de pollution de l’environnement : - maintenance préventive du matériel et des engins (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants, lubrifiants et fluides hydrauliques); - absence de vidanges sur le site ; - stockage réduit des hydrocarbures ; - ravitaillement en bord a bord des engins à l’aide d’un camion citerne équipe de pistolets et de clapets anti retours ; - utilisation de bâche absorbante sous le réservoir pendant le ravitaillement Etc. Détails des mesures curatives En cas de fuite accidentelle de produits polluants identifiés précédemment, l’exploitant devra avoir les moyens de circonscrire rapidement la pollution générée au travers de l’utilisation de produits absorbants (sable) et/ou de kits anti-pollution équipant tous les engins. Les mesures citées ici ne sont pas exhaustives et il reviendra à l’exploitant d’en arrêter les modalités exactes. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 60 V.3.3. M ESURES DE REDUCTION LIEES A L ’ AMENAGEMENT DU SITE APRES EXPLOITATION MESURE DE RÉDUCTION MR6 : LIMITATION DU RISQUE DE DÉVELOPPEMENT DE PLANTES INVASIVES Les prospections floristiques menées sur le site n’ont pas mis en exergue la présence de plantes à caractère invasif. Afin de minimiser le risque de développement d’espèces de ce type, suite aux opérations liées aux travaux ayant entrainé la mise à nu des sols, il devra être privilégié l’utilisation de matériaux issus du site lui-même. MESURE DE RÉDUCTION MR7 : RESTITUTION D’UNE PARCELLE POUR FAVORISER UNE MEILLEURE CONNEXION ÉCOLOGIQUE Le maître d’ouvrage s’engage à restituer une parcelle de O, 3 ha de superficie après exploitation pour permettre une meilleure connexion écologique entre les secteurs périphériques au projet situés au sud est et les secteurs périphériques au projet situés au nord est. Une fois restituée, cette parcelle fera l’objet du même type de gestion que les 6 ha de foncier sécurisés. MESURE DE RÉDUCTION MR8 : RÉAMÉNAGEMENT DU SITE APRES EXPLOITATION Le maître d’ouvrage prévoit de mettre en œuvre un projet d’aménagement du site de la carrière porté par la marie de Gallargues le Montueux. Ce projet prévoit la création de deux bassins. Dans le cadre de ce projet, le maître d’ouvrage s’engage à mettre en œuvre des travaux de génie écologique (définition des palettes végétales pour les plantations, conception de différents secteurs avec des pentes douces dans l’un des deux plans d’eau, etc.) favorisant le retour d’espèces locales, la création d’habitats d’espèces d’amphibiens et d’habitat de repos et de gagnage pour les reptiles et les oiseaux notamment. Il s’agira également de s’assurer d’intégrer au mieux ce projet d’aménagement dans la mosaïque d’habitats périphériques au projet. Ces travaux de génie écologique seront mis en œuvre, au fur et à mesure de l’avancée des travaux d’exploitation. MESURE DE RÉDUCTION MR9 : GESTION FUTURE DU SECTEUR PLAGE Dans le cadre du réaménagement du site après exploitation, il est prévu la création d’un secteur « plage » au niveau d’un des deux bassins. Afin de limiter tout risque d’échec de reproduction des espèces d’oiseaux patrimoniales par dérangement, la période dédiée à l’accueil des touristes et à la baignade se déroulera uniquement hors période de nidification et de l’élevage des jeunes. Le gestionnaire ne pourra ouvrir les lieux au public qu’en période estivale, à partir du 1er juillet de chaque année. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 61 MESURE D’ACCOMPAGNEMENT MA1 : SUIVIS ÉCOLOGIQUES Le maître d’ouvrage s’engage à réaliser un état des lieux naturaliste sur le site afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place et d’adapter ces dernières, si nécessaire. Ce bilan sera communiqué à la DREAL afin de permettre un retour sur expérience. Cette mission devra être confiée à un bureau indépendant et spécialisé dans ce type de prestation. Deux types de suivis écologiques seront mis en œuvre : - Dès la première année d’activité de la carrière, tous les ans pendant les 10 premières années d’exploitation puis tous les 2 ans jusqu’à la fin de la période d’activité de la carrière, un suivi des populations d’Outarde canepetière et d’Œdicnème criard sur le foncier sécurisé (cf. mesure compensatoire) et la mosaïque d’habitats périphérique. - En fin d’aménagement du site de la carrière, tous les ans pendant 5 ans à minima, un suivi de l’évolution de la recolonisation de la biodiversité et un contrôle de l’absence de plantes invasives. Pour ces deux types de suivis, il conviendra de définir les cahiers des charges des protocoles de suivi pour chacun des groupes pertinents et de définir les indicateurs destinés à mesurer l’état de conservation ou l’évolution des milieux. Ces suivis seront établis à partir d'un protocole de suivi scientifique et technique clairement codifié. Ils seront à la fois rigoureux, fiables, simples et reproductibles dans le temps. Ces protocoles de suivi seront décrits de façon particulièrement explicite afin que sa mise en œuvre soit facilitée. Les indicateurs de suivis ainsi mis en place seront de nature à qualifier l’évolution des différents compartiments écologiques aussi bien sur des aspects qualitatifs (diversité des espèces présentes, patrimonialité,…) que quantitatifs (nombre d’individus contactés,…). V.4. MESURE COMPENSATOIRE MESURE COMPENSATOIRE MC1 : SÉCURISATION FONCIÈRE DE 6,1 HA DE PARCELLES La mesure compensatoire présentée ici vise à assurer le maintien des zones de reproduction, d’alimentation et de repos nécessaires au bon accomplissement du cycle biologique des espèces considérées Les facteurs influençant l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard dans le choix de leurs sites de reproduction sont multiples et restent à ce jour mal connus. Parmi eux sont vraisemblablement pris en compte la configuration des parcelles et la gestion qui leur est associée. Compte tenu de la modification de la mosaïque d’habitats dans laquelle s’insère le projet de carrière et, au vu de la perte de nature ordinaire pendant toute la durée d’activité de celle-ci, la mesure compensatoire, présentée ici, visera à maintenir des milieux de qualité permettant aux espèces concernées d’assurer leur reproduction et l’accomplissement de leur cycle biologique. L’objectif de cette opération est garantir le maintien de la configuration et de la qualité de ces habitats pour assurer le succès reproducteur de ces deux espèces. Le maître d’ouvrage a privilégié la contractualisation auprès des propriétaires de 6,1 ha parcelles agricoles (cf. Carte 12 page suivante) pendant toute la durée d’exploitation, soit 20 ans. Cela s’est traduit par la signature de convention de gestion. Cette convention définit le mode de gestion à appliquer pour garantir le maintien des deux espèces. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 62 Les terrains concernés, sur la commune de Gallargues le Montueux (30), par la présente convention sont les suivants : Lieu-dit PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE PAILLASSIE Parcelles AT 151 AT 156 AT 157 AT 158 AT 159 AT 161 AT 162 AT 163 AT 164 AT 165 AT 203 AT 205 TOTAL : Surface en m2 755 313 1666 453 26209 9052 1490 1544 1401 2186 903 15917 61 889 m2 Cette mesure s’intégrera dans une approche plus globale de compensation au sein de la Costière Nîmoise et participeront à la conservation des enjeux avifaunistiques nationaux et européens. Des mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre de cette mesure compensatoire ont également été intégrées au dossier. Elles ne visent pas à compenser proprement dit de l’implantation de la carrière mais sont nécessaires pour l’intégration écologique du projet et le suivi des espèces protégées impactées. Il s’agit d’un suivi scientifique des espèces (MA1) et d’une remise en état du site (MR7) visant à valoriser écologiquement les espaces. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 63 Carte 12 : Bilan des mesures d’évitement, de réduction et de compensation prises par le maître d’ouvrage Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 64 VI. IMPACTS CUMULES AVEC LE CONTOURNEMENT NIMES MONTPELLIER PROJET DU L’étude des impacts cumulés pour le présent projet de carrière prend en compte le projet de Contournement Nîmes Montpellier (CNM) localisé à quelques dizaines de mètres de la limite sud du projet de carrière. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET CNM EN LIEN AVEC LES ESPECES PATRIMONIALES ET LES MILIEUX AUTOUR DE LA ZONE DU PROJET DE CARRIERE Rappel des espèces à enjeux pour la carrière : Présence d’espèces et d’habitats d’espèces de l’Outarde canepetière et de l’Œdicnème criard au sein des habitats périphériques au projet. Approche par espèces patrimoniales : L’analyse des impacts du projet CNM sur ces deux espèces patrimoniales sont les suivants : Espèce IGE Nb de couples ou d’individus touchés Nb de stations touchées Distance de référence (en mètres) Impact 4 Impact de niveau Impact de niveau 4 (destruction, 3 (fortes impossibilité de perturbations pour le Impact développement) développement 3 ou le maintien) Impact pour l’espèce Commentaires sur les autres niveaux d’impact, la fragmentation des stations Nicheur dans le fuseau d’étude Outarde canepetière Œdicnème criard 11 113 mâles 11 0à 250 m 250 mà 300 m 1 216,2 ha 52,8 ha Très fort 8 53 couples 8 0à 250 m 250 mà 300 m 1 400,15 ha 61,1 ha Très fort Comprend l’ensemble des individus recensés dans le fuseau d’étude, y compris ceux de la ZPS Comprend l’ensemble des individus recensés dans le fuseau d’étude, y compris ceux de la ZPS Extrait Volet faune-flore-milieux naturels études d’impact CNM / RFF / 2011 Approche par site à enjeu : Le site pilote du projet CNM le plus proche du présent projet de carrière est le suivant : Garrigues du mas de Plume et de Pisse-Saumes Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 65 Les impacts, étudiés en 2011 sur ce site, sont les suivants : Site Impacts Evaluation des impacts (couleur selon intensité : orange, rouge, violet) Site 7 : Garrigues du mas de Plume et de Pisse-Saumes IT1, IT2, IT3, IT4, IE1, IE3 et IE4 Modéré Extrait Volet faune-flore-milieux naturels études d’impact CNM / RFF / 2011 Légende : Impact IT1 - Destruction directe d’individus, nids, œufs, …, Impact IT2 - Destruction directe d’habitats d’espèces, Impact IT3 - Dérangement des espèces d’oiseaux nicheuses et hivernantes, Impact IT4 - Pollutions accidentelles entrainant la destruction, la perturbation ou le dérangement d’espèces, Impact IE1 - Perte d’habitat d’espèce définitive, Impact IE3 - Dérangement des populations par le passage répété des trains, Impact IE4 - Risque de collision lors du passage des TGV et risque de mortalité par percussion des caténaires et par électrocution. SYNTHSE DES IMPACTS CUMULÉS DES DEUX PROJETS Les effets cumulés liés au projet de carrière et liés au projet CNM sur la zone d’étude sont analysés dans le tableau ci-dessous. Deux types de conclusions sont définis pour cette analyse : effets notables et absence d’effets. L’analyse des effets cumulés pour l’ensemble des groupes est la suivante : Projet CNM Projet de carrière Impacts cumulés sur la biodiversité de Gallargues Habitats naturels Effets négatifs Absence d’effets notables Habitats pour la flore remarquable Effets négatifs Pas d’impacts cumulés supplémentaire dû au projet de carrière Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaire dû au projet de carrière notables Habitats d’espèces pour la Effets négatifs faune remarquable notables Modification des Effets négatifs Effets mosaïques d’habitats notables notables Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaire dû au projet de carrière négatifs Accentuation de la modification de la mosaïque d’habitats dans laquelle se situe le projet Dérangement de la faune Effets négatifs Absence d’effets notables Risque de surmortalité de Effets négatifs la faune remarquable notables Pas d’impacts cumulés supplémentaire dû au projet de carrière Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaire dû au projet de carrière Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 66 L’analyse des effets cumulés pour l’avifaune patrimoniale à enjeux est la suivante : Catégorie d’impact pour Projet CNM l’avifaune patrimoniale Projet de carrière Impacts cumulés sur la biodiversité de Gallargues Destruction directe Effets négatifs d’individus, nids, œufs, …, notables Destruction directe Effets négatifs d’habitats d’espèces, notables Dérangement des espèces Effets négatifs d’oiseaux nicheuses et notables Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaires dû au projet de carrière Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaires dû au projet de carrière Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaires dû au projet de carrière hivernantes, Pollutions accidentelles Effets négatifs entrainant la destruction, la notables Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaires dû au projet de carrière perturbation ou le dérangement d’espèces, Perte d’habitat d’espèce Effets négatifs définitive notables Dérangement des Effets négatifs populations par le passage notables Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaires dû au projet de carrière Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaires dû au projet de carrière répété des trains, Risque de collision lors du Effets négatifs passage des TGV et risque notables Absence d’effets Pas d’impacts cumulés supplémentaires dû au projet de carrière de mortalité par percussion des caténaires et par électrocution Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 67 VII. REEVALUATION DES IMPACTS APRES INTEGRATION DES MESURES ET CHIFFRAGE L’intégration des mesures précédentes au projet d’aménagement permet de réévaluer les impacts et d’apprécier l’importance résiduelle de ces effets. Un différentiel peut alors être établi entre effets avant et après mesures tel que le montre le tableau suivant. Intensité de l’impact Couleur associée Fort Moyen Faible Très faible à négligeable Pour rappel, les coûts présentés ici ne sont qu'une enveloppe indicative basée sur des estimations de prix issues de retours d'expériences. Ces derniers n'intègrent pas l'évolution possible des coûts dans le temps, entre la rédaction du présent dossier et la mise en place de ces mesures, ni l'ensemble des étapes qui pourraient s'avérer nécessaires avant leur mise en œuvre et qu'il n'est pas possible d'identifier à ce stade du projet. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 68 MESURES INTEGREES OU A INTEGRER PAR LE MAITRE D’OUVRAGE IMPACTS INTENSITE Nature de la mesure Estimation du coût Préalablement au démarrage de la carrière ME1: Conservation des habitats d’espèces patrimoniales autour de la zone du projet ME2: Choix d’une période d’activité de la carrière adaptée MR2: Encaissement de l’activité de la carrière MR3: Limitation et balisage des zones d’emprise MR4: Dispositions vis-à-vis des émissions de poussières MR5: Gestion des pollutions chroniques et accidentelles MR6: Limitation du risque de développement de plantes invasives MR7: Restitution d’une parcelle pour favoriser une meilleure connexion écologique MR8: Réaménagement du site après exploitation MA1: Suivis écologiques Impact sur le zonage ENS ME1: Conservation des habitats d’espèces patrimoniales autour de la zone du projet ME2: Choix d’une période d’activité de la carrière adaptée MR2: Encaissement de l’activité de la carrière MR3:Limitation et balisage des zones d’emprise MR4: Dispositions vis-à-vis des émissions de poussières MR5: Gestion des pollutions chroniques et accidentelles MR6: Limitation du risque de développement de plantes invasives MR7: Restitution d’une parcelle pour favoriser une meilleure connexion écologique MA1: Suivis écologiques Impact sur le zonage PNA MC1 : Sécurisation foncière de 6,1 ha de parcelles sur 20 ans ME1 : Pas de surcoût ME2 : Pas de surcoût MR2 : Pas de surcoût MR3 : Pas de surcoût MR4: 3000 € MR5 : Pas de surcoût MR6 : Pas de surcoût MR7 : Pas de surcoût MR8 : Entre 8000 et 10 000 € HT selon le cahier des charges MA1 : Entre 15 000 et 50 000 € HT selon le cahier des charges ME1 : Pas de surcoût ME2 : Pas de surcoût MR2 : Pas de surcoût MR3 : Pas de surcoût MR4: 3000 € MR5 : Pas de surcoût MR6 : Pas de surcoût MR7 : Pas de surcoût MA1 : Entre 15 000 et 50 000 € HT selon le cahier des charges MC1 : 200 000 € Destruction d’habitats d’espèces d’avifaune Situation initiale du projet avant travail de conception ME1 : Conservation des habitats d’espèces patrimoniales autour de la zone du projet Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 69 ME1 : Pas de surcoût IMPACT RESIDUEL MESURES INTEGREES OU A INTEGRER PAR LE MAITRE D’OUVRAGE IMPACTS INTENSITE Nature de la mesure Estimation du coût IMPACT RESIDUEL Préalablement au démarrage de la carrière Situation actuelle MR3: Limitation et balisage des zones d’emprise MR3 : Pas de surcoût MC1 : 200 000 € Modifications de la mosaïque d’habitats dans laquelle se situe le projet MC1 : Sécurisation foncière de 6,1 ha de parcelles MR7 : Restitution d’une parcelle pour favoriser une meilleure connexion écologique MA1 : Suivis écologiques MR7 : Pas de surcoût MA1 : Entre 15 000 et 50 000 € HT selon le cahier des charges Pendant l’activité de la carrière ME2 : Choix d’une période d’activité de la carrière adaptée ME2 : Pas de surcoût MR1: Phasage de l’activité de la carrière MR1 : Pas de surcoût MR2: Encaissement de l’activité de la carrière MR2 : Pas de surcoût Formation de poussière MR4: Dispositions vis-à-vis des émissions de poussières MR4: 3000 € Pollution accidentelle MR5 : Gestion des pollutions chroniques et accidentelles MR5 : Pas de surcoût Dérangement de la faune Fin d’exploitation MR6 : Pas de surcoût MR8 : Réaménagement du site après exploitation MR8 : Entre 8000 et 10 000 € HT selon le cahier des charges MR9 : Gestion du secteur « plage » MR9 : Pas de surcoût MA1 : Suivis écologiques MA1 : Entre 15 000 et 50 000 € HT selon le cahier des charges MR6 : Limitation du risque de développement de plantes invasives Banalisation des milieux lors de l’aménagement du site Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 70 VIII. BIBLIOGRAPHIE Habitats et flore AUBIN, P. (1999) - Catalogue des plantes vasculaires du Gard. Soc. Linn. Lyon. 176 p. BLANCHET G. (1963) - Quelques observations sur la flore de Montpellier et du Languedoc méditerranéen (Hérault et Gard). Le Monde des Plantes, 339 : 7-9. BLANCHET G. (1964) - Quelques observations sur la flore de Montpellier et du Languedoc méditerranéen (Hérault et Gard). Le Monde des Plantes, 345 : 3-4. BRAUN-BLANQUET J. (1952) - Les groupements végétaux de la région méditerranéenne. C.N.R.S., Montpellier, 298 p + planches. BRAUN-BLANQUET J. (1973) - IVème contribution à la flore de Montpellier. Station Internationale de Géobotanique Méditerranéenne et Alpine, Montpellier Communication n°202, 5-8. CABANES G. (1901) - Notes de Botanique. I. Plantes nouvelles pour la flore du Gard. Bulletin de la Société d’Etude et des Sciences Naturelles de Nîmes, 29-40. COSTE H. 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Amphibiens 25/03/2011 Quentin DELORME Flore et Habitats 06/03/2011 Solenne LEJEUNE Entomofaune 18/04/2011 Alexandre LERCH Oiseaux / Reptiles 24/04/2011 Quentin DELORME Oiseaux / Reptiles 06/05/2011 Quentin DELORME Flore et Habitats 13/05/2011 Solenne LEJEUNE Oiseaux 23/05/2011 Quentin DELORME Entomofaune 09/06/2011 Alexandre LERCH Oiseaux / Chiroptères 19/06/2011 Quentin DELORME Oiseaux / Chiroptères 20/06/2011 Quentin DELORME Oiseaux / Chiroptères 27/06/2011 Quentin DELORME Flore et Habitats 07/07/2011 Solenne LEJEUNE Inventaire flore précoce (gagées notamment) Prospection pour définir les enjeux règlementaires concernant un Rhopalocère précoce : la Diane Zerynthia polyxena, espèce protégée au niveau national. Soleil, pas de vent, 20-25°C Premier passage matinal pour la prospection oiseaux et inventaire reptile. Vent modéré nordouest 20 km/h, alternance de passages nuageux. Première heure chaude de la matinée (insolation) pour les reptiles. Second passage matinal oiseaux et complément de prospection reptiles. Temps ensoleillé, vent quasi nul, température douce. Première heure chaude de la matinée (insolation) pour les reptiles. Expression d’un maximum de plantes Passage soirée outarde et oedicnème. Temps dégagé et température douce. Passage pour une évaluation de la diversité entomologique (Rhopalocères et Odonates). Soleil, pas de vent, 25-30°C Second passage oiseaux nocturnes et prospection chiroptères. Temps ensoleillé, nuit claire, 20°C en début de nuit, vent faible à modéré 10-20 km/h nord-ouest. Second passage oiseaux nocturnes et prospection chiroptères. Temps ensoleillé, nuit claire, 20°C en début de nuit, vent faible à modéré 10-20 km/h nord-ouest. Passage oiseaux nocturnes et prospection chiroptères. Nuit claire, ciel dégagé, vent faible nord-ouest, température douce en début de nuit 12°C. Inventaires complémentaires. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 76 Groupe Biologique Dates des prospections Experts mobilisé Reptiles 08/07/2011 Quentin DELORME Avifaune 22/03/2012 Nicolas ROQUES et Jean-Yves KERNEL Précisions Complément de prospection reptile. Temps ensoleillé, vent faible 10 km/h nord-ouest. Heures chaudes de l’après-midi (cachettes) et début de soirée (activité nocturne, particulièrement pour les serpents/tarentes) Relevés relatifs à l’exploitation des sols sur les parcelles périphériques aux projets concernées par des habitats d’espèces d’avifaune patrimoniales. MÉTHODOLOGIE HABITATS NATURELS ET FLORE Sur le terrain, la végétation, par son caractère intégrateur synthétisant les conditions de milieux et le fonctionnement de l’écosystème, est considérée comme le meilleur indicateur du type d’habitat naturel et permet donc de l’identifier. L’expertise de terrain, basée sur la reconnaissance floristique des structures de végétation homogènes a eu pour but d’identifier et de cartographier les habitats naturels présents sur le site selon la typologie CORINE BIOTOPES et de mettre en évidence les habitats d’intérêt communautaire. Les espèces protégées et patrimoniales ont également été prospectées méthodiquement. A notamment été recherchée spécifiquement Anemone coronaria (PN), Ononis visosa sp breviflora (remarquable ZNIEFF), Delphinium staphisagria (PN), Nonea erecta (PN), Gagea pratensis (PN) et Nigella gallica (PN). L’unité fondamentale de base de la typologie CORINE BIOTOPES est l’association végétale correspondant au type d’habitat élémentaire; les associations végétales définies se structurent dans un système de classification présentant plusieurs niveaux emboîtés (association < alliance < ordre < classe). Dans le cadre de cette étude, des relevés phytocénotiques ont été réalisés. Ils rassemblent toutes les espèces observées entrant dans la composition d’un habitat donné. Les surfaces d’habitats ont été délimitées sur la base de photographies aériennes agrandies. Les éléments linéaires (limites d’habitat) ou ponctuels (espèces végétales patrimoniales et protégées) ont été localisés au moyen d’un GPS Garmin Etrex Venture HC. Les informations collectées ont enfin été digitalisées au moyen du Système d’Information Géographique MapInfoTM. En ce qui concerne les habitats naturels, la nomenclature utilisée est celle de CORINE BIOTOPES, référentiel de l’ensemble des habitats présents en France et en Europe. Dans ce document, un code et un nom sont attribués à chaque habitat naturel décrit. Les habitats naturels d’intérêt communautaire listés en annexe I de la directive européenne 92/43/CEE (dite directive « Habitats/Faune/Flore ») possèdent également un code spécifique. Parmi ces habitats d’intérêt européen, certains présentent une valeur patrimoniale encore plus forte et sont considérés à ce titre comme « prioritaires » (leur code NATURA 2000 est alors complété d’un astérisque *). Dans le présent document, les habitats d’intérêt communautaires seront caractérisés par leur typicité (caractère de l'habitat à être typique de sa description usuelle, au plan de sa composition végétale et de son positionnement écologique), leur représentativité (prépondérance de l'habitat (surface, intérêt) sur l'aire d'étude), leur intérêt patrimonial, de leur état de conservation ainsi que de leur dynamique (capacité de l'habitat à évoluer vers un autre habitat dans sa série dynamique usuelle (ex : dalle - pelouse - fourrés - forêt)). Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 77 La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France (BDNFF, consultable et actualisée en ligne sur le site www.tela-botanica.org). La bioévaluation de la flore repose sur les statuts de protection des espèces ainsi, que sur leur valeur patrimoniale avérée pouvant justifier la création de Z.N.I.E.F.F. de deuxième génération : - Arrêté du 20 janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national et modifié par arrêté du 31 août 1995 ; - Arrêté du 29 octobre 1997 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Languedoc-Roussillon ; - Livre Rouge de la flore menacée de France. Tome I : espèces prioritaires (Olivier & al., 1995) ; - Liste des espèces végétales déterminantes en région Languedoc-Roussillon pour les Z.N.I.E.F.F. de deuxième génération. MÉTHODOLOGIE FAUNE Avifaune La méthode a consisté principalement à parcourir l’ensemble des milieux de l’aire d’étude favorable à l’avifaune et à noter systématiquement toutes les espèces vues ou entendues au sol, dans la végétation ou en vol. En supplément de cette approche qualitative, il a été appliqué une méthode d’échantillonnage classique, à savoir les Indices Ponctuels d’Abondance (IPA), élaborée et décrite par BLONDEL, FERRY et FROCHOT en 1970, pour récolter des données quantitatives. Cette méthode consiste à noter l'ensemble des oiseaux observés et /ou entendus durant 20 minutes à partir d'un point fixe du territoire. Cinq points d’écoute ont été choisis sur les milieux qui semblaient les plus favorables à l'avifaune remarquable. Tous les contacts auditifs ou visuels avec les oiseaux sont notés sans limitation de distance. Ils sont reportés sur une fiche prévue à cet effet à l'aide d'une codification permettant de différencier tous les individus et le type de contact (chant, cris, mâle, femelle, couple...). A la fin du dénombrement, le nombre d'espèces et d'individus de chacune d'elles est totalisé en nombre de couples. Le comptage doit être effectué par temps relativement calme (les intempéries, le vent fort et le froid vif doivent être évités), durant la période comprise entre 30 minutes et 4 heures après le lever du jour. La prospection des espèces nocturnes a consisté à se déplacer à partir du début de soirée sur le secteur étudié et à réaliser des points d’écoute, puis à faire de la « repasse auditive » afin d’optimiser la possibilité de contact avec les espèces. Elle consiste à diffuser à l’aide d’un magnétophone le chant d’une espèce, afin de déclencher une réponse sonore de l’oiseau qui réagit face à l’intrusion d’un autre individu sur son territoire et qui n’aurait peut-être pas chanté pendant la période d’écoute. Les espèces pour lesquelles cette technique a été utilisée sont : l’OEdicnème criard, la Chevêche d’Athéna, le Petit-duc scops, le Hibou moyen-duc et l’Engoulevent d’Europe. Enfin, lors des passages diurnes, une observation attentive du comportement des oiseaux non chanteurs et des rapaces à grands territoire a été réalisée. Lors de la réalisation de point d’écoute, les oiseaux sont recensés de manière plus large que le linéaire strict, ce qui peut engendrer la prise en compte d’espèces périphériques très peu concernées par les aménagements. Inversement, la plupart des oiseaux ayant une capacité de déplacement, il Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 78 est possible que des espèces ne nichant pas à proximité de l’aire d’étude, mais exploitant ces ressources que très ponctuellement ne soit pas identifiées. Amphibiens Les amphibiens possèdent une répartition spatio-temporelle particulière et utilisent pour la plupart trois types de milieux au cours de l’année : une zone d’hivernage, une zone de reproduction et une zone d’estive. Ils empruntent par ailleurs des corridors de manière assez systématique d’une année sur l’autre, l’ensemble correspondant à leur habitat. Chaque espèce suit un cycle temporel particulier. C’est au cours de la période de reproduction que les espèces sont les plus visibles (essentiellement de mars à mai). Dans le cadre des prospections menées pour la présente étude, la méthodologie a consisté à parcourir les secteurs de la zone d’étude étendue en : - recherchant les zones de pontes et zones de regroupement des individus : mares, ruisseaux, bassins, prairies humides, etc., - écoutant des chants pendant quelques minutes pour l’identification des anoures, - pêchant au filet pour inventorier les urodèles et les anoures et les identifier notamment par leur état larvaire. - soulevant tous les objets pouvant servir de refuges en phase terrestre : pierres, tôles, morceaux de bois… (Il a été pris soin de remettre en place tous les éléments soulevés). Reptiles Les reptiles (serpents, lézards, tortues) ont été systématiquement recherchés sur et à proximité de l’aire d’étude. La prospection de ces animaux consiste à se déplacer lentement et silencieusement sur ou en limite de milieux favorables (haies, lisières forestières, abords de cours d’eau…) et à noter les individus observés. La période optimale de prospection pour cette faune est celle où les individus sortent de la phase d’hivernage pour se réchauffer, s’alimenter et se reproduire, ou lors de matinées ou journées avec des températures douces, voire fraîches (les animaux ayant besoin de s’exposer au maximum au rayonnement solaire pour atteindre leur température corporelle optimale). Dans le cadre de la présente étude, les prospections ont consistées pour ce groupe à : - se déplacer lentement et silencieusement sur ou en limite de milieux favorables (haies, lisières forestières, abords de cours d’eau…), - soulever tout objet pouvant servir de refuges : pierres, tôles, morceaux de bois… (il a été pris soin de remettre en place tous les éléments soulevés), - rechercher les mues et à noter les individus observés. La plupart des prospections ont donc été réalisées à vue, lors d’heures propices à l’observation de ces animaux. Mammifères Les principaux mammifères ciblés par la présente expertise sont les chiroptères. En effet, l’ensemble des chauves-souris sont protégées en France, notamment contre la destruction des individus et de leurs sites de reproduction (arrêté ministériel du 23 avril 2007), et impliquent à ce titre plusieurs contraintes réglementaires. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 79 L’activité des mammifères terrestres présents sur l’aire d’étude a également été relevée lors des prospections de terrain (observations directes, indices de présence), notamment pour l’identification des corridors de déplacement faunistiques. Bibliographie, préparation des prospections, analyse cartographique L’étude des mammifères (terrestres et chiroptères) s’est principalement basée sur des analyses bibliographiques et cartographiques, et pour les chiroptères par des points d’écoute nocturne des ultrasons. La consultation du Groupe Chiroptère Languedoc-Roussillon et des ressources bibliographiques disponibles (atlas en ligne de l’ONEM, documents cartographiques du référentiel régional concernant les espèces de chauves-souris inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore) a permis de vérifier la présence de gîtes connus (de reproduction, d’hivernage ou de transit) sur la zone d’étude et alentours. En préalable aux prospections de terrain, un travail d'analyse cartographique a été réalisé pour l'identification de l’occupation du sol sur la zone d'étude. Cette analyse permet de cibler les secteurs à prospecter, ainsi que de définir la pression et le mode de prospection. Les unités paysagères et milieux potentiellement les plus attractifs (cours d'eau, étangs, lisières, allées forestières, haies) sont ainsi repérés principalement à partir des fonds cartographiques SCAN 25 et orthophotographies de l’IGN. Inventaires des chiroptères avec détecteurs d’ultrasons L’inventaire des chiroptères qui fréquentent le site a été réalisé sur la base d’écoutes nocturnes avec détecteurs d’ultrasons automatisés. Les détecteurs d’ultrasons ANABAT permettent d’obtenir à la fois des données spécifiques et quantitatives (nombre de contact par heure). Ils enregistrent automatiquement l’ensemble des contacts de chauves-souris détectés sur toute la nuit et génèrent des données qui sont ensuite analysées sur ordinateur au moyen du logiciel Analook. Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière - Gallargues le Montueux – Biotope 2012 80