Participez à la recherche du Séneçon du Cap en Seine-Saint-Denis ! Pourquoi s’intéresser à cette espèce ? Originaire d’Afrique du Sud, cette plante est une invasive* avérée, c'est-à-dire qu’elle entre en concurrence avec des espèces locales pour son implantation. Elle a été introduite en France dans les années 1930 par l'intermédiaire de graines accrochées à des toisons de moutons, importées par les usines de Calais et de Mazamet. D’où son autre nom, Séneçon de Mazamet. Plante dynamique et en forte expansion en SeineSaint-Denis, le Département souhaite suivre son évolution. © Wikipédia Le Séneçon du Cap en période de floraison Alors aidez l’Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine (ODBU) à la localiser en envoyant vos observations à [email protected] Vos données permettront de réaliser une carte de répartition de l’espèce et permettront ainsi de mettre en place des mesures pour lutter contre sa prolifération sur le département. A quelle période ? Floraison de mai à Fructification de juin décembre à janvier © francesud.blogspot.com © CG 93 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Novembre Janvier Septembre Octobre Décembre Comment reconnaître le Séneçon du Cap ? Cette herbacée mesure généralement entre 30 et 150 cm de hauteur. Ces tiges sont nombreuses, dépourvus de poils, très ramifiées dés la base et légèrement rigides. Elles forment une touffe arrondis et dense, couchée à la base et se redressant par la suite. © isaison Référent : [email protected], 01 43 93 69 61 28 août 2009 Le Séneçon du Cap, Senecio inaequidens 1 Les feuilles Ses feuilles sont persistantes et alternes sur les tiges. Elles sont étroitement linéaires et mesurent en général de 3 à 14 cm de long pour 2 à 3 mm de large. Leurs marges possèdent quelques dents irrégulières, ce qui a valu à cette plante le nom latin de Senecio inaequidens, « inaequidens » signifiant inégal. © wikipédia Feuilles du Séneçon du Cap Les fleurs Ses fleurs sont de couleur jaune et organisées en capitules, comme pour la pâquerette, d’environ 2 cm de diamètre. © isaison Fleurs du Séneçon du Cap, organisée en capitule Le fruit Ses fruits de type akène (fruit sec qui ne s’ouvre pas spontanément) sont longs de 2 à 5 mm. Comme pour les fruits du pissenlit, ils possèdent une petite touffe de poils afin de leur assurer une dispersion optimale par le vent. Chaque plante peut en produire de 10 000 à 30 000 par an. © UCV.ch Fruits du Séneçon du Cap Le milieu Plante vivace, elle affectionne les terrains vagues, les bords de routes, de voies ferrées, les prairies sèches et de préférence sur des sols acides et non argileux du fait de son système racinaire formant un réseau dense mais superficiel. Répartition Si le Séneçon du Cap se développe surtout en zone méditerranéenne, il est bien présent en en Seine-Saint-Denis, se propageant à partir des axes de communication (voies ferrées, routes etc.). Ne pas confondre le Séneçon du Cap avec : - Le Séneçon commun, Senecio vulgaris, qui est généralement de taille inférieure. Mesurant de 10 à 40 cm de hauteur ; - Le Séneçon doronic, Senecio doronicum, qui ne fleurit que du mois de juin au mois de septembre et dont les capitules sont de couleur jaune orangé ; - Le Séneçon de Fuchs, Senecio ovatus, dont les feuilles sont ovales. Référent : [email protected], 01 43 93 69 61 28 août 2009 2 Comment gérer cette espèce ? Les modes d’éradication : • Eviter de laisser des espaces dénués de végétation ; • Semer des espèces très couvrantes sur les sites d’arrachages (trèfles ou luzernes) ; • Faucher ne permet pas de la supprimer mais favorise la concurrence avec les autres plantes pour leur installation ; • En culture, labourer ou désherber chaque année les pieds développés ; • Eviter le surpâturage ; repérer, arracher puis brûler les pieds isolés *Une plante invasive est une plante exogène (non-indigène), provenant en général d'un autre continent, introduite intentionnellement ou non, qui réussit à s’installer dans la nature et se répand massivement aux dépens des espèces indigènes. Les espèces invasives sont considérées à l’heure actuelle comme le second facteur de disparition dans le monde végétal après la modification des habitats par l'homme. L’article 8(h) de la Convention sur la Diversité Biologique préconise donc la prévention de nouvelles introductions et le contrôle ou l'éradication des espèces envahissantes déjà établies. Espèce invasive ou envahissante, quelle différence ? Certaines espèces locales (indigènes) deviennent envahissantes, lorsque leur multiplication rapide est liée à un déséquilibre écologique du milieu dont elles tirent parti. Une plante invasive n’a pas besoin d’un déséquilibre écologique du milieu pour s’implanter, elle s’installe au détriment des autres espèces. Référent : [email protected], 01 43 93 69 61 28 août 2009 3